Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Actualité

  • MMonclear1La nouvelle boutique Moncler récemment  ouverte 11 rue des Archives (IVe)

     

    Avec l'installation rue des Archives, entre les rues de la Verrerie et du Square Sainte-Croix de la Bretonnerie (notre article du 01 juillet 2014), de 4 boutiques de luxe au masculin Gucci, Fendi, Givenchy et Moncler (cette dernière étant la première a avoir ouvert ses portes il y a quelques jours), des commentateurs parlent désormais de la "gentrification" (ou embourgeoisement) du Marais. En fait, il ne s'agit pour l'instant que de l'utilisation par des marques de locaux appartenant au BHV, plus spécifiquement au groupe des Galeries Lafayette et si gentrification il y a, celle-ci n'a pas attendu ces nouveaux magasins pour se manifester.

    Pour les responsables, ces implantations renforcent l'attractivité du Marais et permettent aux marques internationales d'étendre leur zone d'achalandise tout en se rapprochant des touristes, leurs principaux clients.

    Mais il est vrai que les riverains installés dans les IIIe et IVe arrondissements constatent depuis quelques années un recentrage patent des commerces sur le luxe, la mode et les galeries d'art. Pour ceux qui pensent que ces ouvertures en série annoncent la fin des commerces de bouche, le BHV repond en citant son projet de concept store culinaire italien "Eataly" qu'il installera dans le IVe arrondissement dans deux ans (notre article du 29 octobre 2014). 

    Il ne faut donc pas s'opposer systématiquement aux évolutions et aux progrès car ils sont souvent liés aux changements des modes de vie. Notre seul regret est la standardisation et donc la banalisation des marques, car quel que soit l'endroit commerçant où l'on se trouve dans l'hexagone, nous avons les mêmes enseignes et les mêmes produits, ce qui enlève toute originalité aux lieux. 

    Dominique Feutry

     

  • Mane_ge_de_ve_los__MPDeluenLe plus vieux manége du musée des Arts Forains, "les vélos", créé en 1897 et encore en fonctionnement 

     

    Nous sortons du Marais car pendant 10 jours, c'est-à-dire jusqu'au 5 janvier, le Musée des Arts Forains de Bercy est ouvert à l'occasion du Festival du Merveilleux. "Une manière originale de célébrer les fêtes de fin d'années, en famille ou entre amis" dit la publicité et nous ajoutons, de se plonger dans un autre monde. 

    Il est vrai que les manéges et les attractions pour certaines plus que centenaires et uniques, nous font sortir du quotidien. Elles sont mis à la disposition des visiteurs et nous émerveillent car nous retrouvons un peu de notre imaginaire et les émotions qui nous rappellent notre enfance ou de bons moments passés dans cette ambiance si particulière qu' est la fête foraine.

    Le musée réunit une collection exceptionnelle de pièces nées de l'imagination d'artistes souvent établis à Angers la capitale française des fabricants de manéges. Des artistes qui souhaitaient amuser leurs semblables. L'ensemble a été réuni par Jean-Paul Favand qui a su mettre en scène ses milliers d'objets de curiosités et rendre son musée vivant puisqu'il est possible de monter sur des machines que nos aieux utilisaient déjà au XIXe siècle !  

    Pour ce festival a été ouvert un  nouvel espace dénommé le Magic Mirror qui est une tente qui servait de salle de bal pour la campagne  décorée de bois exotique , elle fut créée dans  les années 20 à Anvers. Il n'en reste plus que 6 d'origine encore connues. 

    La visite s'impose donc à ceux qui n'ont jamais eu l'occasion de se rendre au 53 avenue Terroirs de France (XIIe) dans le village de Bercy , effet magique garanti.

    Dominique Feutry

     

  • Photo-70Un pot de fleurs inesthétique trône sur le trottoir à l'angle des rues Rambuteau et Beaubourg (IVe) (Photo VlM)

     

    Alors que la rue Rambuteau vient d'être terminée, beaucoup craignent qu'elle ne devienne comme son prolongement, côté boulevard Sébastopol, envahi de terrasses et de pots de fleurs sans aucune uniformité, disposés par les commerçants pour éviter le stationnement intempestif. Et voilà que des pots apparaissent aussi dans cette partie nouvellement aménagée à l'angle formé avec la rue Beaubourg, côté IVe arrondissement.

    Si nous voulons garder son joli cachet à la rue et éviter qu'elle n'apparaisse comme faite de bric et de broc, ce qui la gâcherait, il faut absolument que soit enlevé ce type de pot de fleurs qui na pas sa place à cet endroit, sinon chacun va pouvoir faire ce que bon lui semble pour agrémenter sa partie de trottoir.

    On imagine le résultat  final si rien n'est entrepris pour les interdire !

    La mairie aura à coeur, nous en sommes convaincus, de ne pas laisser dénaturer la rue.

    Photo (5)Rambu

    Le banc devant le 18 de la rue (et les autres) gênent la passage des piétons – lorsqu'il y a affluence (Photos VlM)

     

    Autre point que soulèvent les usagers celui de l'emplacement d'un banc, côté IIIe arrondissement cette fois, à la hauteur du n° 18. Si l'intention est bonne, il gêne le passage des piétons et devrait être enlevé de cet endroit car rappelons le, cette rue est très passante et ce mobilier urbain constitue plutôt un obstacle. Ce point est donc à revoir, il sera signalé au Maire de l'arrondissement.

    Dominique Feutry

     

  • Photo-70Passage bien étroit entre la terrasse de l'hôtel Georgette et la carré à végétaliser 36 rue du Grenier Saint-Lazare (IIIe) (Photo VlM)

     

     Il est parfois des choix subtils des services de la ville qui étonnent et interpellent.

    Dans un article du 21 novembre 2012, nous avions protesté contre la terrasse fermée non conforme, puisqu'elle sert à la fois de salle de petits déjeuners, de salon et de hall d'accueil à l'hôtel Georgette, 36 rue du Grenier Saint-Lazare (IIIe). Rappelons que le règlement des étalages et terrasses de la Ville Paris précise qu'une terrasse est destinée exclusivement à accueillir et à servir des consomateurs, sur une chaise, devant une table.

    Celle-ci empiète donc de façon significative et non règlementaire sur le trottoir. Les gérants s'en sont défendus en expliquant que la Mairie de Paris avait donné son accord "pour une terrasse fermée". Certes mais les pétitionnaires avaient soigneusement omis de déclarer que cette terrasse n'en était pas une mais bien une extension du local de l'hôtel pour y installer sa réception. La mairie le sait mais elle a décidé d'avaler son chapeau…

    Non contents de ne laisser que peu de place aux piétons du fait de cette struture assez laide au demeurant, les services chargés de créer à tous les coins de rue des carrés de terre à végétaliser entourés d'une barrière bois fort rustique (notre article du 4 novembre 2014) n'ont rien trouvé de plus judicieux que d'en installer un à hauteur justement de cette terrasse contestée.

    Il ne reste donc que très peu de place à cet endroit aux piétons pour passer. Chose invraisemblable alors que justement la largeur initiale du trottoir était importante.

    La mairie doit faire corriger rapidement cette anomalie qui témoigne d'un manque de bon sens évident !

    Dominique Feutry

     

  • JP TAttroupement nocturne habituel devant un des établissements de la rue Jean-Pierre Timbaud (XIe)

     

    Nous avons rappelé à maintes reprises les difficultés de cohabitation et les nuisances subies par les riverains dans les lieux où se trouvent des établissements de nuit (nos articles de 16 octobre 2013 et 9 novembre 2014).

    Les consommateurs alcoolisés et bruyants, les musiques à tue-tête inondant la rue empêchent souvent les habitants de dormir sans parler des autres nuisances liées à la non propreté (épanchements d'urine, canettes, mégots… et bien d'autres!) et de l’alcoolisation massive des jeunes.

    Il semblerait que la Mairie de Paris, et nous nous en réjouissons, commence à mesurer l'étendue des préjudices vécus souvent quotidiennement par ceux qui ont le malheur d'habiter dans ces lieux, notamment en matière de santé. Elle devrait bientôt mobiliser des effectifs de la Direction de la Prévention et de la Protection (DPP) pour une mission de régulation nocturne du secteur couvert par le collectif du XIe Oberkampf, Saint-Maur, Jean-Pierre Timbaud et rues adjacentes, via une équipe mixte avec la police.

    Il était temps. Déjà en décembre 2012 Mao Péninou, alors chargé du suivi des EGN (états généraux de la nuit), nous avouait que "la situation n'était plus gérable".

    L'objectif est à la fois préventif et répressif. Passé un certaine heure le relais sera assuré par la BAC (brigade anti criminelle) de nuit dont le but sera cette fois de prévenir les nuisances provoquées par les sorties des clients des établissements de nuit. Bien entendu des contacts seront aussi assurés régulièrement avec les riverains dans le cadre d'un suivi que les autorités souhaitent mettre en place.

    Si cette expérience réussit, nous ne doutons pas qu'elle soit étendue à d'autres quartiers. Conçu comme une mesure qui devrait permettre à la collectivité de s'adapter à une situation urbaine qui a changé, ce dispositif vise à mieux réguler l’espace public.

    Lorsque ce test sera lancé nous ne manquerons de faire part des résultats obtenus car il est important que l'on puisse revenir vers une situation apaisée où chacun agit dans le respect de l'autre et non en fonction de ses seuls intérêts. 

    Dominique Feutry

     

  • 20141219_153738Façade négligée sur le 47 rue Vieille du Temple (IVe) et portail monumental. (Photo VlM)

     

    La façade souffre d'un manque total d'entretien qui fait se demander aux amoureux du Marais  : "Que se passe-t-il à l'Hôtel des Ambassadeurs de Hollande ?

    Il est toujours la propriété de la société ACANTHE DEVELOPPEMENT, filiale immobilière du groupe Duménil-Leblé. Nous venons de découvrir que le site Internet de cette société se réfère pour le décrire à un de nos articles – que nous recommandons de relire – qui décrit les merveilles que ce monument recèle. Par exemple la cour intérieure avec sa terrasse et son fronton bordé de colonnes ioniques, dont la restauration est assez récente.

    Vieille du temple amelot de bisseuil cour intérieurePhoto VlM

     

    Son propriétaire le confirme : ce joyau est à vendre. Une rumeur de source proche du dossier affirme qu'un grand magasin en a fait l'acquisition et s'apprête à le mettre en exploitation. Une confusion est possible, toutefois, avec les immeubles d'habitation qui font partie de lot attenant au monument. On sait que "Wolford" y a établi une boutique.

    C'est à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle. Bonne si l'aquéreur entend préserver ce monument historique et assumer son entretien ; mauvaise si ses appétits marchands le conduisent à le traiter sans respect le patrimoine exceptionnel qu'il représente. La société ACANTHE, que nous avons contactée, n'est pas locace. Elle ne confirme pas l'information ce qui rend probable l'hypothèse qu'elle n'a toujours pas d'acheteur et elle précise que des travaux importants de rénovation sont en cours. Le ravalement de la façade sur rue, dont l'état est déplorable, devrait commencer dès le début de l'année 2015. Ce sera un beau cadeau fait au cadre de vie des habitants du Marais et à tous nos visiteurs.

    Voici ce qu'on trouve dans ses rapports financiers : "Dans le cadre de la valorisation de ses actifs, le groupe entame des travaux d’envergure sur l’hôtel particulier sis rue Vieille du Temple. Celui-ci étant classé « Monument Historique » il est nécessaire de faire appel à des spécialistes des Monuments de France.

    Ainsi des contrats ont été signés avec P. Payen, JF Lagneau et Qualiconsult à hauteur de 600 K€ afin de mettre en place les travaux de ravalement et de réhabilitation de cet ensemble immobilier exceptionnel.

    Les travaux devraient débuter à la fin de l’année 2014 et dureront un an pour un montant total de 3.500 K€".

    Nous savons que le Centre des Monuments Historiques et ses Architectes veilleront à la qualité des travaux mais notre attention et celle de la Mairie de Paris ne seront pas superflues car la destination finale est tout aussi importante.

    Gérard Simonet

     

  • CoxLe COX-BAR, 15 rue des Archives (IVe), soirée du 16 décembre 2014, autour de 20h00 (Photo PG)

     

    Le Tribunal Administratif de Paris examinera le 20 janvier 2015 la plainte de six riverains et de trois associations d'habitants (Vivre le Marais !, Marais-Quatre et Droits du Piéton) contre l'Etat, à savoir la Mairie de Paris et la Préfecture de Police. Il s'agit d'une plainte "en légalité" pour non exécution de leurs obligations de maintien de l'ordre public.

    Il leur est reproché de n'avoir pris aucune mesure capable d'empêcher l'occupation massive et récurrente du trottoir de la rue des Archives ainsi que de la rue square Ste croix de la Bretonnerie et les nuisances qui en découlent pour la population.

     

  • IMG00543-20130523-2011Trois cars de tourisme, moteur en marche, stationnant rue du Grenier Saint-Lazare (IIIe)(Photo VlM)

     

     Le Conseil de Paris qui s’est tenu hier 17 décembre à l’Hôtel de Ville a adopté un vœu en lien avec le plan antipollution qui sera présenté en février prochain.

    Il concerne le tarif de stationnement des cars de tourisme qu’il est proposé de porter à 96 € par jour. L’idée est de « taxer » les cars les plus polluants puisque dans ce vœu est prévu un tarif plus « étudié » pour les cars les plus récents. Il est souhaité que ce nouveau barème s‘applique dès le mois de mai prochain.

    Certains ont prôné des tarifs plus élevés voire  la suppression pure et simple des cars immatriculés avant 2014… Il faut raison garder et procéder par étape, les « big bangs » créent toujours des dégâts collatéraux souvent très coûteux. En l’occurrence ici, il ne faut pas tuer le tourisme mais mieux le réguler, même si nous nous plaignons tous de ses conséquences sur notre vie quotidienne.

    Dans le cas présent, avoir adopté ce vœu répond sans doute imparfaitement, mais c’est une première étape, à ce que "Vivre le Marais !" a souvent dénoncé dans ses articles relativement aux cars qui polluent, qui en prennent à leur aise non seulement lorsqu’ils stationnent n’importe où ; et la rue du Grenier Saint-Lazare (IIIe), pour ne citer qu'elle, en fait les frais chaque jour de l’année (nos articles des 29 mai et 7 juin 2013), mais aussi lorsqu’ils laissent tourner leur moteur pour assurer soit la climatisation, soit le chauffage alors qu’il n’y a plus de touristes dans le véhicule ! N’oublions pas non plus le bruit généré par le ronronnement permanent des moteurs.

    Nous avions aussi mis en garde les élus et le Président du Musée Picasso sur le risque de stationnement des cars de tourisme et des cars scolaires dans les rues adjacentes au musée. Pour l’instant ce risque semble avoir été écarté.

    Ce vœu est donc une excellente nouvelle, nous espérons qu’il prospérera et donnera lieu à un nouveau règlement tout en souhaitant qu’il sera accompagné d’autres mesures dont la révision à la hausse du montant des amendes pour les contrevenants à ces nouvelles dispositions.

    Dominique Feutry

     

  • Photo-68La girafe de Noël 51 rue de Saintonge (IIIe) (Photo VlM)

     

    Les vitrines de Noêl et des fêtes de fin d’année sont une occasion unique pour les commerçants de mettre en scène et en valeur, au moyen de décors de rêve parfois, les objets et futurs cadeaux que les uns et les autres trouveront au pied du sapin.

    Le plus souvent les jouets animés ou les automates, la neige, les rennes, les pères Noêl sont à mis à l’honneur à l’aune de l’imaginaire que l’on entretient auprès des petits et que les grands regrettent.

    Flânant dans le Marais, un curieux s’est arrêté à la vitrine du 51 rue de Saintonge (IIIe) près de la rue de Turenne. Pourquoi à cet endroit ? Eh bien parce que le réalisateur de la vitrine a fait une interprétation toute personnelle de Noêl en opposant une girafe à la neige.

     

    Photo-67Un chalet de vente de sapins de Noël à quelques centaines de mètres de la girafe, angle rues Vieille du Temple et de la  Perle (IIIe),  efface nos doutes !(Photo VlM)

     

    A-t-il été fait l’ascension du Kilimandjaro après avoir traversé le désert ? A-t-il été marqué par une visite sous la neige du Zoo de Vincennes ou de celui du Jardin des Plantes ? Il faut reconnaître que l’association est inattendue voire osée et produit son effet car elle attire l’attention.

    Peut-être que l’année prochaine des ours polaires seront mis en situation au sein d’une représentation du Sahara ? Mais sans doute que certains y verront une allégorie du réchauffement climatique…

    Dominique Feutry

     

  • Barres sans terrasseRue des Barres dans le quartier Saint-Gervais (IVe) (Photo VlM)

     

    Lors du dernier conseil de quartier Saint-Gervais, après avoir rappelé la mise en place du budget participatif dès janvier 2015, au niveau parisien et local, la coordinatrice des conseils de quartier du IVe arrondissement a exposé le choix du Maire d’investir une partie du budget d’investissement dans le cadre de ce budget en rappelant qu’un euro investi par la Mairie d’arrondissement est complété par un euro en provenance de la Mairie centrale. Aussi a-t-elle insisté pour que le bureau du conseil de quartier commence à réfléchir à des projets.

    Soutenant le Conseil de la Place Sainte-Catherine qui travaille à un projet d’aménagement (notre article du 31 mai 2014), le conseil de quartier a demandé que celui-ci soit présenté au budget participatif et a convié pour ce faire les porteurs du projet à leur prochaine réunion en janvier.

    L’idée d’un dossier dit des « quatre places » a été soumis à la réflexion du conseil de quartier. Outre la place du Marché Sainte-Catherine serait intégrées dans un même projet les places du Bourg-Tibourg (notre article du 6 novembre 2014) , Saint-Gervais et le square Marie Trintignant avec l’objectif de les végétaliser, de les rendre piétonniers et de faire entrer cet ensemble dans le budget participatif parisien.

    Il y a toujours loin de la coupe aux lèvres mais cette idée de regrouper l’aménagement de 4 places en un seul dossier plus important est intéressante et permettrait de redonner le lustre perdu à ces places qui souffrent de l’aménagement souvent purement commercial qui s’y trouve, aggravé par le stationnement des deux roues qui les encombrent.

    Nous vous tiendrons au courant des développements futurs notamment lors du prochain conseil de quartier Saint-Gervais.

    Dominique Feutry