Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Actualité

  • Temple 10 motos 10 02 14Deux-roues motorisés rue du Temple (IVe) (Photo VlM)

     

    Une forte hausse des tarifs de parking à Paris est annoncée aujourd'hui pour janvier 2015. Cette mesure n'est pas mauvaise en soi. La ville est saturée, hyper-polluée et l'usage d'un moyen de transport personnel à moteur n'est pas forcément justifié compte tenu d'un réseau de transports en commun qui n'a pas son pareil dans le monde. On peut cependant demander que des dispositions soient prises pour que les usagers paient effectivement leur stationnement (ce qui n'est pas le cas aujourd'hui pour leur majorité) et que ceux qui essuient une amende la règlent réellement.

    Ce qui reste choquant, en revanche, c'est que les quatre-roues en soient les seules victimes. Les deux-roues motorisées ont envahi Paris depuis que la voiture n'est plus désirable. Leur explosion est due sans doute à leur habilité à se faufiler dans la circulation mais aussi aux mesures qui ne sont pas prises ou appliquées pour qu'une concurrence équitable existe entre tous les modes de transport.

    A commencer par le prix du stationnement. Les deux-roues y dérogent. Ils occupent pourtant de la place sur l'espace public. Ils s'octroient même des places sur les trottoirs qui leur sont pourtant théoriquement interdits. Anne Hidalgo ne doit pas s'arrêter en chemin. Elle s'était d'ailleurs prononcée pour un stationnement payant à la veille des élections municipales. L'association "Les motards en colère" (qui par définition ne décolère jamais) avait alors brandi à la manière de Jupiter son super pouvoir de nuisance qui est "la manifestation" et Madame Hidalgo s'était piteusement reniée.

    MotosManifestation de deux-roues motorisés à Paris

     

    Il est indispensable pourtant que cette mesure soit appliquée. Certes on peut concevoir que les droits soient plus réduits que pour les voitures puisque la surface occupée est généralement inférieure mais il faut que la loi commune s'applique, pour des raisons d'équité mais aussi pour que le choix des usagers ne soit plus biaisé par une disposition artificielle qui conduit à la prolifération non maitrisée de ce mode de transport.

    Au chapitre de l'équité, il faut aussi rappeler que les deux roues motorisés doivent depuis 2009 se soumettre au "contrôle technique", en vigueur pour les voitures. C'est une question de sécurité avant tout mais aussi de maitrise de la pollution de l'air et du bruit. Là aussi le chantage à la manifestation a fait depuis cinq ans reculer les pouvoirs publics, qui n'appliquent toujours pas le décret.

    Une fois rétablie l'égalité de traitement, on pourra constater ce qui résulte d'un choix non biaisé et mettre en place les installations qui répondent à un arbitrage raisonné des parisiens, notamment des places de parking attitrées, sur la chaussée ou sur les trottoirs lorsqu'ils sont larges, et sanctionner pour de bon ceux qui enfreignent les règles de stationnement.

    Gérard Simonet

     

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  •  Images Paris la nuit – (Photo Info75.com)

     

    "Vivre le Marais !" en compagnie de plusieurs associations du réseau "Vivre Paris !" a rencontré Frédéric Hocquard, Conseiller de Paris chargé de la nuit et Pierre-Adrien Hingray, Directeur de cabinet adjoint de Bruno Julliard, en compagnie du chef de projet du Conseil de la Nuit. Un point nous est fait en marge de la réunion de lancement du Conseil de la Nuit par la Maire de Paris prévue le 9 décembre prochain.

    Fréderic Hocquard nous indique que ce "conseil" a pour vocation de prendre la suite des Etats Généraux de la Nuit, de « pérenniser les choses dans une instance, lieu d’échange et de dialogue, où seront faites des propositions, définis les grands axes de la nuit dans la cadre de la démocratie participative ».

    Ce conseil se réunira deux fois par an, des groupes de travail seront créés sur des thèmes à finaliser (nouveaux espaces pour les nuits à Paris, prévention des conduites à risque, mobilité nocturne, tranquillité publique et médiation, commerces et travail la nuit, information et promotion de la vie nocturne). Ils seront animés par le chef de projet du Conseil de la Nuit. La concertation sera très large et ces groupes de travail se réuniront à partir de janvier. Ils auront une dimension métropolitaine (implication des conseils généraux des départements limitrophes, de la région, association de métropoles ayant cette problématique : Lyon, Nantes, Toulouse, Strasbourg…).

     NuitsNuits parisiennes, par France Culture
     

    Après concertation avec les adjoints, avec les différentes délégations de la Ville, des questions sont posées sur la vie nocturne, sur la présence des services de la Ville et les moyens de la Préfecture de police pour y répondre. Frédéric Hocquard insiste sur l’importance des interlocuteurs dont bien sûr les associations de riverains et sa volonté de ne pas se trouver dans une situation de rupture de dialogue. En réponse, nous insistons sur le manque de résultat des Etats Généraux de la Nuit en soulignant qu’il existe un arsenal législatif clair sur ces questions malheureusement peu appliqué. Nous demandons s’il s’agit, avec la création de ce Conseil de la Nuit, de trouver les moyens de mise en œuvre de ce cadre législatif ou bien ceux permettant de le contourner astucieusement ? 

    Frédéric Hocquard souligne que faire respecter le cadre législatif est un travail de tous les instants mais que la Maire qui présidera la réunion allait indiquer le 9 décembre quelle était sa vision de la Ville et fixer le cadre référence pour la nuit.  Il faudra ensuite trouver les solutions les mieux adaptées par rapport aux souhaits des uns et des autres. Au passage il rappelle que 10.000 établissements sont ouverts la nuit dont 9.000 avec terrasses, qu’ils traversaient une « crise de croissance » et qu’il importait effectivement de mieux les réguler. A propos de l’alcoolisation massive que nous soulignons comme un problème majeur enfin pris sérieusement en compte par les autorités, le phénomène de la croissance exponentielle des épiceries de nuit qui vendent de l’alcool alors qu’elles n’en ont pas le droit, est abordé. La Préfecture de Police se montre sévère à ce sujet.

     6alcool

    La question des licences IV est soulevée. Du fait du numerus clausus existant il faudrait que le Préfecture recouvre le droit de délivrer les autorisations car cela crée de l’hyper concentration des bars avec en parallèle ce nouveau sujet des détournements nombreux opérés par les « pseudos restaurants » qui, sous couvert de licence « grande restauration » plus faciles à se procurer, vendent en fait d’abord et surtout de l’alcool.

    Frédéric Hocquard annonce que les députés de Paris sont invités à participer au Conseil de la Nuit et que cela ressort aussi du domaine législatif. Nous abordons d’une part la question du bruit, des nuisances sonores, qui est devenue un problème de santé publique grave provoqué par le manque de sommeil, d’autre part le sujet des moyens insuffisants mis en œuvre en matière de propreté (épanchements d’urine, détritus…) dans les quartiers où l’activité de nuit est prégnante. Deux thèmes à inclure dans les réflexions des groupes de travail.

    Pierre-Adrien Hingray nous informe que le Conseil de la Nuit réunira tous les usagers de la nuit c’est-à-dire les commerces, les institutionnels (RATP, STIFF…), les institutions de la région ainsi que des spécialistes ayant réfléchi à la problématique de la vie urbaine nocturne, y compris dans les métropoles françaises et à l’étranger. Il conçoit que suite aux lettres de mission qui seront adressées aux groupes de travail, les propositions qui en ressortiront et qui seront retenues devront être traitées en mode projet avec fixation d’objectifs, de jalons et mesure de leur réalisation.

    Ce long échange plutôt constructif a montré une véritable volonté de dialogue de la part de nos interlocuteurs qui marque un changement avec le passé. Nous avons noté en particulier la prise en considération des sujets que nous ne cessons de dénoncer en matière de santé publique, l’alcoolisation massive notamment des jeunes et le bruit. Nous attendons que Mme Hidalgo dans son discours introductif prenne position clairement sur le droit au repos et au sommeil des Parisiens – de tous les Parisiens – comme une donnée non négociable dans la mesure où elle relève de la santé publique.

    Nous souhaitons en effet que soit définitivement tournée la page de l'époque où son prédécesseur Bertrand Delanoë lançait en réunion publique "si vous voulez dormir, allez vivre à Rodez". Le préambule à toute réflexion sur la nuit à Paris doit être la recherche d'une meilleure qualité de vie pour les parisiens, ces gens dont la Maire de Paris tient son mandat. L'intérêt des exploitants de la nuit doit s'inscrire dans cet impératif alors que la Mairie de Paris a souvent donné l'impression que la vie nocturne et festive était un objectif en soi auquel les riverains devaient bon gré mal gré s'adapter. Il importe désormais d'inverser la hiérarchie de ces valeurs.

    Nous verrons si les travaux qui vont être menés et auxquels nous participerons aboutiront à la mise en œuvre de dispositions qui correspondent à nos attentes.

    Dominique Feutry

     

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  •  Photo-64La rue Rambuteau avec ses arbres, ses bancs, ses potelets et ses larges trottoirs (Photo VlM)

     

    Les travaux de la rue Rambuteau sont treminés. Ouf ! Après les désagréments, le résultat est vraiment agréable. Une opération réussie

    Des trottoirs élargis, 11 arbres plantés, deux bancs et deux abribus de dernière génération remplacent  les anciens arrêts qui étaient simplement matérialisés par un poteau (notre article du 14 novembre), des aires de stationnement pour les livraisons, quelques voitures et les transports de fonds aux agences bancares ponctuent désormais la voie refaite. Il existe plusieurs parkings à vélos et aussi à motos que certains auraient aimé ne pas voir installés car il en existent déjà dans les rues proches (Temple, Beaubourg, Archives…).

    N'oublions pas l'installation de pavés et de clous sur les trottoirs et la chaussée qui marquent l'endroit où passait l'enceinte Philippe Auguste à la hauteur de la rue Pecquay.

     

    Photo-65Les pavés sur le trottoir et les clous sur la chaussée devant la rue Pecquay, ils rappellent le tracé de l'enceinte Philippe Auguste (Photo VlM)

     

    Les bus de la ligne 29 ont repris leur trajet habituel et circulent lentement comme les autres véhicules. Il est dommage que les bicyclettes soient autorisées à rouler dans les deux sens, ce n'est pas très sécuritif pour le piétons et le risque est grand de les voir évoluer sur les trottoirs losque des véhicules larges rouleront sur la chauséée.

    Pour l'instant les bars et restaurants n'ont pas dépassé le périmètre de terrasse autorisé. Il est vrai que le temps n'est pas actuellement incitatif pour installer les clients à l'extérieur. Nous serons très attentifs si des débordements devaient se produire.

    La rue a trouvé une allure, un aspect de l'espace qui lui donnent une grande qualité, veillons tous à ce qu'elle soit préservée des dégradations diverses et de la saleté. Bravo à toutes les personnes qui ont travaillé à cette belle réalisation qui valorise notre quartier. Conduite sous maitrise d'oeuvre de la direction de la Voirie de la Ville de Paris, ce sont les Maires des IIIe et IVe qui l'ont voulue. Nous les en félicitons et remercions bien sincèrement.

    Dominique Feutry

     

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  •  IMG_0165Vue de la partie arrière de la tour de l'enceinte Philippe Auguste venant d'être restaurée avec le haut mur qui la prolonge (Photo E. Patry) 

     

    Nous écrivions le 29 avril dernier qu’une tour de l’enceinte Philippe Auguste qui se trouve à cheval sur le Jardin de Rosiers Joseph Migneret (entrée par la rue des Francs Bourgeois ou par le rue des Rosiers IVe) et sur un terrain privé ne serait restaurée que sur sa partie jardin et non sur sa partie privée.

    Après l’émotion provoquée par ce désagrément et la mobilisation de riverains, la décision a finalement été prise de restaurer les deux parties de la tour. Aussi lors de l’ouverture du jardin (notre article du 2 septembre), la partie donnant sur le parc visible du jardin était restaurée et l’autre partie, privée, se trouvait encore en  restauration, à la suite de décision favorable prise par son propriétaire, Paris Habitat.

    Ces derniers travaux viennent jute de s’achever et l'échafaudage sur la tour a été retiré la semaine passée. Le résultat est correct, certains trouveront qu'il y a peut-être trop d'enduit, et la conservation de l'immense mur qui sert de consolidation à la tour séparant la propriété de Paris Habitat du jardin public, écrase le monument, ce qui est dommage. Il aurait été préférable de rabaisser le mur de 1 à 2 m, cela n'aurait a priori pas compromis la stabilité de la Tour et aurait permis de voir les 2 côtés de la celle-ci se rejoignant.

    Il n’empêche que le monument a pu être restauré en son entier et c’est là l’essentiel. Le bon sens l’a une nouvelle fois emporté.

    Dominique Feutry

     

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  •   2487-anne-hidalgo-devoile-son-projet-de-nouvelle-place-de-la-bastilleVue virtuelle de ce que pourrait être l'aménagement avec le bassin de l'Arsenal et les larges escaliers d'accés à la place de la Bastille (source Paris qui ose)

     

    Sous le numéro 2014- DVD 1131, le Conseil de Paris va examiner, dans sa séance de novembre, le dossier relatif à « l’aménagement des places (Bastille et Nation) et des espaces publics à Paris. Assistance à maîtrise d'ouvrage ».

    Comme pour la place de la République (notre article du 26 juin 2013), il s’agit de repenser les lieux avec en filigranes « la revégétalisation des contours » des places et « la circulation douce ».

    Promesse de campagne de la Maire, l’idée est bonne dans la mesure où ces places et en particulier la Bastille n’ont pas d’âme. Il est d’ailleurs difficile d’imaginer que cette « porte d’entrée Est du Marais » fut un des hauts lieux de notre histoire, si ce n’est la Colonne de Juillet.

    Bien sûr une "large concertation" est envisagée mais qu’en ressortira-t-il ? Nous savons déjà que serait privilégié, un peu comme l’aménagement de la Rive Gauche, l’axe Bassin de l’Arsenal-Bastille avec des marches permettant d’accéder plus facilement aux deux espaces.

      800px-Elefant_der_BastilleGravure représentant un projet d'aménagement de la place de la Bastille au XIXème siècle avec une fontaine éléphant en son centre qui ne vit jamais le jour, sauf le socle qui a servi à installer la Colonne de Juillet. Une  maquette en plâtre a longtemps attiré les curieux avant d'être détruite (Musée Carnavalet) 

     

    Il s’agit là d’un lourd et coûteux chantier et il convient de ne pas répéter les erreurs de la Place de la République que beaucoup trouvent trop minérale, le mobilier est déjà abîmé et les fuites dans les couloirs de la RATP situés au-dessous ont dû être colmatées suite à des malfaçons lors des travaux. Laissera-t-on en place la Colonne de Juillet ou sera-t-elle déplacée, voire remisée dans les réserves de la Ville à l’instar un temps des dauphins de la place de la République qui ont été déposés (notre article du 23 novembre 2013) et qu’il a été prévu ensuite de replacer au bas des Champs Elysées ?

    Il ne faudra pas non plus oublier que cette place est une place de rassemblement, en particulier lors de manifestations avec parfois tous les débordements et les saccages émanant alors de « casseurs » expérimentés qui se moqueront de savoir si la place a été réaménagée. Il suffit de se rendre sur la place après un grand rassemblement pour voir dans quel état elle peut se trouver. Ce serait dommage de mettre beaucoup d’argent dans cette opération pour devoir recommencer quelque temps après. Tout en n'oubliant  que la place concentre un important trafic de véhicules du fait des voies qui y convergent, il faudra aussi faire preuve d’originalité, la place de la République ou l’aménagement de la Rive Gauche ne constituant pas des modèles.

    Dominique Feutry

     

  • Photo-59Les tours décorations de Noël du magasin Lenôtre 10, rue Saint-Antoine (IVe) (Photo VlM)

     

    Au 10 rue Saint-Antoine, à quelques pas de la statue de Beaumarchais (notre article du 24 janvier 2013), viennent d'être installées deux tours carrées de plusieurs mètres devant la devanture du magasin Lenôtre.

    Ces décors, montés pour les fêtes de fin d'année, sont formés, à intervalles réguliers, de couches de boules de Noël dorées sur plusieurs niveaux et éclairées par des lampes intérieures dès la nuit venue. 

    Bravo pour cette réalisation en rapport avec l'activité de leur installateur, elles viennent égayer élégament la petite place.

    D'autres installations et décors ainsi que les vitrines des commerces (comme déjà celle des jouets animés du BHV) devraient bientôt donner un air de fétes au Marais,  en particuler à la rue Rambuteau entièrement refaite car les illuminations s'étaient faites discrètes l'an passé ! (notre article du 1er  janvier 2014)

    Dominique Feutry

     

  • MorlandL'immeuble "Morland" au 17 du boulevard Morland (IVe), régulièrement qualifié de "soviétique" ou de "stalinien". C'est pourtant un architecte qui l' a conçu : Albert Laprade, pionnier des secteurs sauvegardés. On le connait pour son intervention sur les ilots insalubres de Saint Gervais et Saint Paul. C'est lui qui a introduit la technique du "curetage" largement appliquée dans la mise en valeur du Marais (photo VlM)

     

     
    Information du Maire du IVe Christophe Girard :

    "Anne Hidalgo et Jean-Louis Missika, son Adjoint en charge de l¹Urbanisme, ont
    lancé ce lundi, au cours d¹une conférence au Pavillon de l¹Arsenal, le programme
    « Réinventer Paris », projet urbanistique le plus ambitieux jamais lancé à Paris,
    tant par son ampleur que par la méthode choisie, qui constitue une première au
    niveau mondial. La Ville de Paris a sélectionné 23 sites sur le territoire parisien, qui vont faire
    l¹objet d¹appel à projets urbains innovants afin d¹aménager ou de réaménager
    ces sites, pour certains emblématiques de Paris. La Maire de Paris a appelé
    l¹ensemble des acteurs de l¹urbanisme et de l¹architecture à Paris et à l¹international
    à formuler des projets dont le maître mot sera l¹innovation déclinée sous toutes ses
    formes : L¹innovation technique et technologique, avec une très haute exigence
    environnementale, notamment en ce qui concerne le choix des matériaux et le
    traitement des déchets ; L¹innovation architecturale, afin que Paris continue d¹être
    une source d¹inspiration dans ce domaine ; L¹innovation sociale, pour favoriser la cohabitation des différents usages qui sont ceux des Parisiens.
    Parmi les 23 sites retenus qui appartiennent à la Ville, deux figurent dans le IVe :
    l¹Hôtel de Coulanges, la Maison de l¹Europe, au 35 rue des Francs-Bourgeois,
    et surtout l¹immeuble Morland, qui abrite aujourd¹hui une partie des services de la
    Préfecture ainsi que des Services de la Ville de Paris.
    Les candidats ont jusqu¹au 31 janvier 2015 pour manifester leur intérêt pour un ou
    plusieurs site, puis devront formuler une première offre avant l¹été, avant d¹envoyer
    leur offre définitive à l¹automne 2015. Un jury international se réunira pour arrêter
    la liste des projets retenus, avant que le Conseil d¹arrondissement et le Conseil de
    Paris ne se prononcent fin 2015. Le dépôt des Permis de Construire est prévu pour
    le 1er trimestre 2016. Le IVe prendra toute sa part également à la désignation du
    meilleur projet pour notre arrondissement." 280px-Hotel-de-Coulanges-37-rue-d
    La Maison de l'Europe, Hôtel de Coulanges, 35 rue des Francs-Bourgeois (IVe).
    Début XVIIème siècle,
    on doit ce bel hôtel à Scarron de Saintry. Il a été largement
    modifié par la suite, voire dénaturé par une
    surélévation des corps de logis


    Association "Marais-Quatre"


    Commentaire de "Vivre le Marais !"

    Que les projets inovants appelés des voeux de Mme Hidalgo évitent de s'inspirer
    des deux ouvrages contemporains ci-dessous qui font outrage au Marais :

    Michel le comte gymnase 08 01 12St merri piscine école












    Gymnase Michel le Comte (IIIe) et piscine-école St Merri (IVe). Ils ont été décrits
    à leur époque,
    pas si lointaine, comme des "projets inovants" (photos VlM).


  • Photo-57

    Un des deux nouveaux abribus, ici celui situé à l'extrêmité de la rue Rambuteau, côté Archives (Photo VlM)

     

    Lors de la réunion de présentation des travaux d'aménagement de la rue Rambuteau par les deux maires d'arrondissement en juin dernier, la question des deux arrêts de bus existants avait provoqué quelques vifs échanges de la part de commerçants qui craignaient que l'installation d'abribus allait masquer leurs étals. Les deux élus avaient repondu que rien n'était totalement décidé entre l'ancien systéme et la pose d'abris.

    Finalement ce sont les abribus qui ont été retenus pour le confort des usagers et des  habitués qui seront protégés de la pluie. Ils viennent juste d'être installés. D'un type nouveau ils sont imposants et sont parmi les premiers posés (un vient de l'être, rue aux Ours, face au Commissariat du IIIe). Le marché a été attribué pour une durée de 15 ans, à la fin de l'an passé, à la société SOPACT, filiale de JC Decaux qui avait déjà obtenu le marché précédent.

    Comme l'explique le site de la Mairie de Paris "ces abris sont régis par une convention d’occupation du domaine public".

    Ils ont été conçus par le styliste Marc Aurel. Ils "présentent une structure simple, épurée et une ligne contemporaine parfaitement intégrée aux rues de la capitale. Un toit opaque en résine claire, évoquant une feuille de platane, posé sur 2 poteaux cylindriques. Un poteau déporté permet de donner un accès à l’information sans avoir à entrer dans l’abribus pour savoir dans combien de minutes arrive le bus. Plutôt que de lever la main, on pourra appuyer sur un bouton pour signaler au bus qu’un arrêt est souhaité."

    Sur les 1920 à qui sont en cours de remplacement  plus 80 supplémentaires, certains auront un toit végétal (50) alors que d'autres (100) auront des panneaux photovoltaïques. En fin de service l'éclairage des abris s'éteindra. Un chargeur universel de portable, l'accés aux personnes à mobilité réduite sont pris en compte.

    Il est intéressant de souligner que la redevance annuelle que reçoit la ville pour ces abris est de 8,3 millions € auxquels s'ajoute 30 % versé sur le supplément de chiffre d'affaires réalisé au-dessus de 25 millions €.

    N'ayant jamais vu ce type de mobilier urbain à cet endroit, les usagers de la ligne 29, mais aussi les riverains devront s'habituer à cotoyer ces abris qu'il faut imaginer entre les arbres. Indéniablement les jours d'intempéries ils seront les bienvenus pour s'abriter.

    Dominique  Feutry

     

  • 3banderoles8corderie

    Une vingtaine de banderoles suspendues sur les façades des immeubles et 150 pétitionnaires dénoncent le bruit provoqué par le Carreau du Temple et la mono activité des établissements avec terrasses qui se sont installés tout autour. Pour nombre de riverains,  la nuit est devenue un enfer et les premiers froids d'automne n'y changent rien car les terrassses sont chauffées.

     

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    Les habitants du quartier qui pourtant avaient validé en 2004, lors de la consultation sur le projet du Carreau, un programme « d’équipement de proximité dédié au sport et à la culture », constatent qu'au final ce sont davantage  les activités privées qui sont privilégiées afin de suppléer l'insuffisance de financement de la part de la Ville dans le budget de fontionnement du Carreau.

    Attirés par des manifestations "évènementielles" et l'affluence qui l'accompagne, nombre de bars cafés restaurants cherchent à s'implanter dans ce secteur et obtiennent facilement des autorisations de terrasse. C'est ainsi que la Pizzeria Saint-Joseph (angle Perrée / Picardie) va céder la place à un nouveau  bar à vins… Il y a peu nous relations le risque de voir s'installer, la décision est d'ailleurs toujours pendante,  une terrasse devant le Jules (notre article du 8 juillet 2014), le bar restaurant du Carreau.

    Il y a peu nous relations le calvaire que vivent les habitants de la rue de la Corderie (notre article du 9 novembre 2014). Nous nous souvenons aussi de l'épisode douloureux des bars restaurants de l'ilot Charlot-Picardie-Forez et la décision de justice qui a donné raison aux riverains (notre article du 15 novembre 2013), plusieurs établissements ayant dû fermer.

    3banderoles8corderie

     

    Le collectif "Carreau du Temple" vient donc d'adresser au Maire du IIIe une lettre en date du 12 novembre lui demandant d'agir vis à vis de ses administrés qui n'en peuvent plus et craignent le pire. Les signataires rappellent que le Maire du IIIe, Pierre Aidenbaum, est aussi le Président de la SPL(société publique locale) du Carreau du Temple. Extrait de leur lettre dont une copie nous a été adressée :

    "Nous voulons vous rappeler que si vous êtes Président de la SPL, vous êtes également maire du 3ème arrondissement, garant de la tranquillité publique et chargé de réprimer attroupements, bruits, troubles de voisinage, rassemblements nocturnes qui troublent le repos des habitants et tous actes de nature à compromettre la tranquillité publique".

    "Nous nous inquiétons de vous voir préférer la voix du commerce à celle de vos administrés qui vous alertent depuis des mois sur les nuisances engendrées par l’exploitation du Carreau et par le bruit insupportable pour eux des terrasses environnantes."

      3banderoles8corderie

    Personne ne peut rester indifférent face à une telle situation ! Nous en appellons à la sagesse de nos élus car nous voyons la colère de ces habitants qui assistent impuissants à la transformation inexorable de leur quartier en un lieu festif. Paris ne doit pas être livrée aux fêtards, notre capitale mérite mieux que cela. Nous voyons aujourd'hui ce qu'il en advient des autres capitales et villes que l'on nous citait pourtant si souvent en exemple (notre article du 9 novembre 2014).  

     

  •  Photo-M2 La devanture du 53 rue de Montmorency (IIIe) jouxtant la maison de Nicolas Flamel (Photo VLM)

     

    Est-ce bien le lieu, même en face de la galerie d'art moderne Brauer, pour peindre la vitrine d'un magasin de la sorte et de façon aussi criarde alors que  nous trouvons à deux pas de la maison de Nicolas Flamel ?

    A chacun d'en juger ?

    Dominique Feutry