Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Actualité

  •   49131_a-model-poses-with-pierre-cardin-s-saModéles de vêtements réalisés par Pierre Cardin

     

    Les uns penseront que le Marais a la chance d'abriter un nouveau musée, d'autres estimeront que le Marais concentre trop de musées pendant que nombre d'habitants trouveront là une nouvelle traduction de l'esprit mode qui envahit peu à peu le quartier (au détriment d'autres activités ou types de commerces). Qu'il s'agisse de boutiques de grandes griffes ou de prêt à porter, de créateurs, beaucoup choisissent de s'implanter dans nos deux arrondissements. Même le BVH Marais axe davantage sa stratégie dans ce domaine.

    Le succès de la récente exposition du musée Galliera consacrée aux années 50 démontre combien la mode, la haute couture plus précisément, passionne tout à chacun avec ce côté nostalgie des années fastes de la France qui ne gâche rien au plaisir de contempler les réalisations des couturiers d'alors.

    Le musée Pierre Cardin baptisé "Passé-Présent-Futur" répond à cette curiosité et au besoin de connaissance de cette période faste qui parait notamment à la fois lointaine et proche. Outre les vêtements, seront présentés les accessoires, les bijoux et le design.

    Il sera installé sur 2 000 m2 au 5 rue Saint-Merri (IVe) à partir du 13 novembre et sera consacrée, au travers de 200 modéles, à l'oeuvre de Pierre Cardin. Il faut savoir que ce musée Pierre Cardin  est le second. Il y en avait un depuis 2006 à Saint-Ouen mais il vient de fermer ses portes.

    Les passionnés de la robe bulle pourront dont bientôt aller la contempler dans ce nouveau musée entièrement dédié à son créateur.

    Dominique Feutry

     

  •   Front_LL2014Une candidate au dernier concours Lili Laskine (Caroline Le Blan)

     

    Nos conservatoires de musique font le plein à tel point que des listes d'attente existent notamment dans le Conservatoire du Centre qui regroupe les 4 premiers arrondissements de Paris. Le chantier de la Philarmonie de La  Vilette touche à sa fin mais il fait l'objet d'un bras de fer avec la Mairie au sujet du supplément de financement qu'il nécessite par rapport au coût initial prévu. Nous le savons, la Ville peine à trouver les recettes qui lui font défaut pour boucler son prochain budget et doit donc faire quelques coupes dans ses dépenses.

    Faut-il pour autant céder à la facilié et entamer le prestige de Paris en ne finançant plus de concours internationaux de musique classique qui participent au rayonnement de la capitale et de la France. C'est pourtant la voie qui semble choisie.

    En effet, le 8ème concours Lily Laskine qui a attiré de jeunes harpistes mais aussi des seniors venus du monde entier, la "crème de la crème" comme disent aussi les anglosaxons, est sans doute le dernier, tous les autres grands concours de ce type ayant déjà disparu à Paris. Fini donc le rayonnement musical de Paris et nous trouvons cela désolant.

    Les concours internationaux de la Ville de Paris dont le premier fut créé dans les années 70 portaient le nom de grands interprètes et musiciens, Maurice André pour la trompette,  Rostropovitch pour le violoncelle, Jean-Pierre Rampal pour la flûte, mais aussi Olivier Messiaen, ce qui les rendant particuulièrement prestigieux. Relancés il y a 20 ans, ils ont été complétés par le concours Martial Solal (piano jazz) et le concours du nom du célèbre luthier, Etienne Vatelot.

    Ces concours avec celui consacré à l'orgue formaient un ensemble unique que nous enviaient d'autres pays. Gràce a ses manifestations de grands talents mondiaux ont pu être révélés.

    Mais voilà, la crise aidant, liée à des orientataions artistiques différentes, la subvention de la Mairie pour ces manifestations est passée de 500 0000 € en 2005 à 200 000 € en 2010. Depuis plus rien. En 2014 pour le concours de harpe même les médailles des lauréats n'ont plus été fournies par la Ville comme le voulait la tradition. Les organisateurs ont été priés de trouver désormais des financements par leurs propres moyens.

    La musique classique a été sacrifiée ! Il n'y aura donc plus de concours internationaux de musique à Paris… Mais les effets de la disette touchent-ils les autres bénéficaires de subventions ?

    Dominique Feutry

     

  •  R12-73623Le magasin "Eataly" de New York (Photo Eataly)

     

    L’ouverture d’un megastore à l’enseigne "Eataly" est annoncée pour 2017… dans le Marais.

    La rue Sainte-Croix de la Bretonnerie a été retenue par le groupe Galeries Lafayette qui devient le franchisé de cette entreprise turinoise créée voilà 8 ans par des piémontais comptant aujourd’hui 25 points de vente dont certains sont installés aux Etats-Unis, au Japon et en Turquie.

    Il s’agit d’après les commentateurs d’un poids lourd dans son secteur (600 millions € de chiffre d’affaire prévu en 2014). Le magasin de New York a accueilli 7 millions de clients en 2013 alors que ceux de Tokyo, au nombre de 4, en recevaient 20 millions ! Des statistiques qui font frémir… mais le succès est le résultat d’un concept où les magasins à la fois restaurant et épicerie ne sont approvisionnés qu’en produits frais provenant de producteurs italiens savamment sélectionnés et proposés à des prix « raisonnables ».

    6 000 à 7 000 m2 seraient occupés par cette nouvelle enseigne dans les locaux utilisés par le BHV où serait présenté tout ce que l’Italie compte en matière de spécialités culinaires.

    R12-73624Intérieur du magasin "Eataly" de New York (Photo Eataly)

     

    Reste semble-t-il encore en suspens la question de l’obtention du permis de construire autorisant la transformation des locaux.

    Outre que le concept remet en cause certains modèles de distribution, voilà qui pourrait changer radicalement l’aspect de cette  partie du Marais qui voit peu à peu s’installer des enseignes connues de prêt-à-porter notamment qu’il s’agisse de la rue des Archives, de la rue du Temple et de la rue Vieille du Temple. 

    Si le succès de l’ouverture d’Eataly est au rendez-vous comme à New York ou Tokyo alors notre quartier va devoir faire face à un afflux important de visiteurs qui nécessitera un accompagnement qu’il s’agisse de la propreté, des facilités d’accès, de circulation, de respect de la réglementation des terrasses. Nombre d’acteurs sont concernés et devront se concerter.

    Dominique Feutry

     

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    CAM01283Barriéres fermant la rue Saint-Merri durant les travaux (Photo FF)

     

    Les travaux attendus qui vont, sans transformer totalement l’endroit, donner un peu de respiration à l’extrémité de le rue Saint-Merri, à l’angle de la rue du Renard, ont démarré.

    L’accès à l’école et à la piscine se trouvera ainsi facilité par l’arasement d’une partie du bassin qui longe la rue du Renard.

    Il s’agit d’une première phase qui devrait intègrer aussi l’inversion du sens de circulation de la rue, avec  davantage de sécurité pour les piétons et notamment les écoliers.

    Des études sont en cours pour étudier la possibilité d’un aménagement plus important à terme du haut de la rue du Renard, le long de l’école avec la difficulté créée par le souterrain d’où sortent les véhicules.

    Contentons-nous de cette première étape pour l’instant avec le secret espoir qu’un beau projet associant les riverains puisse naître des réflexions menées.

    Dominique FEUTRY

     

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    Slide_propreté_2Affiche de la Mairie de Paris concernant la propreté

     

    La Maire de Paris a récemment déclaré, à propos de la propreté, que c'était « un vrai problème, on déplore beaucoup d’incivilités inacceptables et je constate moi aussi une dégradation qui me déplaît ».

    Enfin le sujet de la saleté constaté quotidiennement par les parisiens et pointé du doigt par les touristes, ce qui nous pénalise d'ailleurs dans les classements des villes touristiques, est reconnu par la Maire elle-même alors que certains élus n'hésitent pas à répondre lorsque le sujet est abordé que cela s'améliore.

    Eh bien non,  au contraire, la saleté gagne tous les quartiers et "Vivre le Marais !" l'a souligné à maintes et maintes reprises. Les trottoirs, tous les recoins sont tachés, parsemés de papiers gras, de détritus divers, de déjections, d'urine, de mégots, de canettes, de verres cassés etc… Il suffit de sortir pour s’en rendre compte aussitôt et cela est pire le week-end où le nettoyage est moindre.

    Il semblerait que nombre de conseils de quartier aient mis ce sujet dans les priorités des habitants. Bien sûr que des corbeilles sont en cours d’installation pour le mégots, bien sûr que des sanisettes supplémentaires sont annoncées (200 qui s’ajouteront aux 400 en place), mais les incivilités deviennent un comportement normal, les sanctions étant  rares ou peu dissuasives.

    Nous ne pouvons pas ignorer les difficultés liées aux nombreuses personnes qui dorment dans la rue venant souvent de pays étrangers et que la crise économique a poussé malheureusement hors de leur pays. Mais doit-on pour autant laisser s’installer cette saleté permanente qui n'est pas uniquement de leur fait et qui attire d'autres saletés. De nouvelles pratiques, pourtant à banir, telles ces inscriptions publicitaires peintes sur les trottoirs qui, comme les tags, les dégradations du mobilier urbain ou les pendaisons de baskets, concourent aussi à donner une impression de mauvais entretien.

      SaletéLes Champs Elysés après le pasage du Marathon de Paris (Photo le Figaro)

     

    Des commerçants (hôteliers, grands magasins…) qui paient pourtant la taxe de balayage, dont le montant rappelons le a fortement cru ces dernières années, sont obligés de demander à leur personnel ou d'utiliser des sociétés externes de nettoyer les abords de leur commerce, de peur de voir leurs clients les bouder. Ceci est anormal et la mairie doit prendre des mesures à la hauteur des enjeux, enjeux de santé publique (les rats sont de plus en plus nombreux), enjeux de qualité de vie des habitants qui demandent un retour face aux taxes et impôts qu'ils paient, enfin enjeu touristique. Paris ne peut pas prétendre être la première destination touristique du monde et laisser à l'encan la question de la propreté !

    Il est grand temps que nos élus s'en préoccupent et enfin «mettent les moyens» en regardant notamment ce qu'ont fait d’autres capitales et grandes villes confrontées à ce problème et qui ont apporté des solutions. Nos élus doivent aussi comprendre qu'il faut associer les citoyens que nous sommes (au minimum au niveau des conseils de quartier comme le suggère la Maire) au plan de propreté qui serait en cours d'élaboration.

    Il est annoncé que les premières expérimentations pourraient débuter en 2015. Vraiment il n'y a plus de temps à perdre…

    Dominique Feutry

     

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    Non_aux_zones_30_a_paris
     

     

    Selon diverses sources, il est indiqué que le IIIe servirait de laboratoire pour expérimenter l'extension de zone 30 à tout un arrondissement. Si le test s''avére concluant alors toute la capitale passerait en zone 30. Cette idée qui date de plusieurs années, reprise ensuite par la candidate Anne Hidalgo et promue depuis par Christophe Najdovski Adjoint à la Maire (élu EELV, en charge des transports), a obtenu l'aval du Conseil de Paris.

    Cette mesure sera accompagnée de la mise en oeuvre du double sens cyclable, point sur lequel nous sommes réservés car il accroit le risque d'accident et ouvre la voie à des abus. En effet nombre de cyclistes peu srcupuleux n'hésitent pas, car les rues du Marais sont étroites, à  rouler allégrement sur les trottoirs au grand dam des piétons souvent apeurés.

    Améliorer la qualité de l'air par moins d'émanations polluantes en provenance des voitures, vouloir réduire les risques d'accidents voire les accidents eux-mêmes sont des actions louables mais attention au risque de passer à une trop forte omnipotence des deux roues.

    Les résultats de l'expérimentation qui sera effectuée dans le IIIe arrondissement devront être publiés en toute transparence, les parisiens étant en droit d'en connaitre les principales conclusions. A la lueur des analyses qui seront faites, l'avis des habitants, qui finalement sont les premiers concernés, devra être récueilli, sinon la décision d'extension qui pourrait s'en suivre n'aura pas toute la légimité nécessaire.

    A suivre.

     

    Dominique Feutry

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    Photo 1Cabine "photomaton" devant "Le Dôme du Marais" 53 bis rue des Francs Bourgeois (IVe) (Photo VlM) 

     

    Curieux emplacement pour installer une cabine « photomaton », juste devant le restaurant "Le Dôme du Marais" 53 bis, rue des Francs Bourgeois (IVe), à quelques pas de l’entrée du Crédit Municipal et de l’église des Blancs Manteaux.

    Est-ce une campagne menée par cette bonne table bien connue du Marais ? Est-ce un essai de réimplantatiion alors que ce type de cabine ne se trouve plus que dans les gares, les stations de métro et ceratins lieux publics ? Est-ce tout bonnement un simple lieu d’entreposage temporaire mais alors pourquoi la cabine est-elle reliée à un circuit électrique se trouvant ainsi en état de fonctionner ?

     

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    L'affiche du parcours "Hors les Murs"

     

    En fait il s’agit d’une des pièces exposées dans le cadre de la 4ème édition du Young International Artists (YIA) dont l’épicentre est le  Carreau du Temple (IIIe).

    La manifestation, en écho à la FIAC, regroupe 65 galeries et 120 artistes avec un parcours "Hors les Murs" organisé en partenariat avec le réseau Marais Culture. Ce parcours proposé permet  aux visiteurs de se rendre dans des lieux emblématiques des IIIe et IVe arrondissements tels le Musée de la Chasse, les Archives Nationales, le Crédit Municipal, l’église Saint Denys du Saint Sacrement et bien d’autres dont le musée Picasso qui avec sa réouverture officielle le 25 octobre sera le point d’orgue de la manifestation. Des conférences  sont aussi prévues ainsi que des rencontres avec les artistes au cours de ces 4 jours s’échelonnant jusqu’au 26 octobre.   

     Dominique Feutry

     

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    Le prix de l’eau devrait augmenter en 2015 à Paris. La plupart des médias en ont fait récemment leur une, montrant souvent leur étonnement vis à vis de la Ville qui a pris en régie ce service, confié il y a 4 ans encore à des intérêts privés, afin notamment d’en contrôler le coût ? Dès 2011 la municipalité avait d'ailleurs décidé de baisser le prix de l’eau potable de 8 %.

    Mais voilà, ce qui n’avait pas été prévu se produit, à savoir une baisse de la consommation d’eau qui remet en cause le modèle existant dès lors que les recettes escomptées ne sont plus au rendez-vous. Parallèlement les charges du personnel repris lors de la « remunicipalisation » des 3 sociétés gérant le réseau ont dû, comme le prévoit la loi, être harmonisées avec celles des autres agents de la Ville, grevant d’autant le budget.

    La Chambre Régionale des Comptes estime que Paris ne pourra pas échapper à une hausse du tarif de l’eau et au recours à l'emprunt,  d’autant qu’Eau de Paris chiffre à 17 millions € la remise en état du réseau d'eau non potable qui est devenu vétuste. Un groupe de travail mis en place par la Mairie et la Régie réfléchissent actuellement au meilleur scénario possible à mettre en œuvre pour répondre à cette situation.

     

    Fontaine_Wallace_St-Sulpice_00[1]Une fontaine Wallace symbole de l'eau à Paris

     

    Il est un fait certain, les parisiens devront mettre la main au porte-monnaie. Il est vrai que la qualité de l’eau est essentielle. Chacun doit savoir aussi que le prix de l’eau est bas à Paris comparé à celui d'autres villes françaises. Il est toutefois toujours désagréable d'apprendre tardivement des hausses de prix alors que le problème est connu depuis quelque temps et qu’au final les parisiens seront sollicités.

    On nous parle de budget participatif de 20 millions € destiné à tous les parisiens, une formule certes intéressante, mais n’y-a-t-il pas d’autres priorités à traiter préalablement, telles celle de l’eau qui aux yeux des habitants est bien plus importante ? A force d’accroître le fardeau des coûts (taxe de balayage, stationnement, tarifs de certains services, eau…) cela risque de rendre les parisiens encore plus exigeants en matière propreté, de réduction du bruit la nuit, de pollution atmosphérique, de sécurité… et sur ces dossiers il y a fort à faire!

    Dominique Feutry

     

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    "Vivre le Marais !", en compagnie de Marais-Quatre et des représentants des collectifs du Marché de la Place Sainte-Catherine, Saint-Merri/Pierre au Lard et Archives-Sainte Croix de la Bretonnerie ont été reçus le 21 octobre par le Commissaire central du IVe arrondissement Eric Moyse et plusieurs membres de son équipe de direction.

    Ces rencontres périodiques que l’on pourrait qualifier de « partenariat » permettent de répondre aux préoccupations et d’échanger sur les sujets qui intéressent les habitants du quartier.

    En ce qui concerne les Etablissements qui engendrent du bruit la nuit qui ne respectent pas l'espace public et les autorisations de terrasse délivrées et/ou la réglementation en matière de consommation d’alcool, la réponse du Commissaire est sans embage, elle est celle de l’application du droit.

    Bien entendu des dossiers doivent être constitués et les infractions constatées par les forces de police. A cet effet le nombre de passages dans les commerces connus pour enfreindre régulièrement les règles a été augmenté et les effectifs renforcés. Ce travail quotidien devrait aboutir à une évolution favorable sans parler pour autant de miracle. A ce titre il est spécifié que deux fermetures ont été décidées récemment et il est probable que d’autres interviendront. Dans ces cas l’arrêté sur la vente d’alcool au-delà de 21H00 n’avait pas été respecté.

    Des participants ont insisté sur l’évolution de certains bars vers la formule « bar-club » dénomination avec laquelle ils s’autorisent à se transformer en discothèque avec force décibels et alcoolisation que doit subir le voisinage. Dans ce cas il est recommandé d’appeler le commissariat.

    Les riverains ont rappelé qu’ils n’étaient pas contre ces activités mais que leurs responsables devaient respecter leur voisinage. La conclusion du Commissaire Moyse sur ce sujet est de savoir où se situe la limite entre « supportable et ordre indispensable… ».

    Le cas de la place Sainte-Catherine fait l’objet d’une surveillance accrue mais il est demandé par les membres présents du collectif que la police se rende surtout sur les lieux lorsque le temps est clément, le pic de fréquentation induit crée alors des débordements qui peuvent aller jusqu’à empêcher les véhicules de secours de se rendre au pied des immeubles. Deux cas ont été rapportés. La police travaille sur ce dossier en relation avec la DPP (Direction de la Prévention et de la Protection - Mairie de Paris). Des verbalisations ont été dressées.

    Le Commissaire rappelle que les verbalisations sont systématiques dès qu’une infraction est constatée. Leur nombre a d’ailleurs doublé en quelques mois. L’objectif est de mener les « récalcitrants » au Tribunal de Police avec lequel les forces de l’ordre coopèrent efficacement. Les amendes sont alors bien plus élevées que celles dressées par les policiers (35 €), elles sont majorées en cas de récidive, ce qui n’est pas sans effet pour l’exploitant et peuvent aller jusqu'aux fermetures administratives.

    Les vols à la tire ont diminué devant les lieux les plus touristiques comme Notre Dame suite au doublement des interpellations. Les vendeurs à la sauvette sont aussi interpelés et leur marchandise saisie. Sur les abus des deux roues motorisées ou non y compris l’encombrement de l’espace réservé aux piétons, il nous est annoncé que le nombre de verbalisations nous sera communiqué prochainement. 

    Pouvoir échanger ainsi périodiquement est une manière de relater le vécu des habitants, d'anticiper les problèmes et d'une certaine façon d'aider à les résoudre en bonne entente avec les forces de l'ordre qui se félicitent comme nous de ces réunions.

    Dominique Feutry

     

  •    000_par7881959Le grand escalier de l'Hôtel Salé (Photo S. de Sakutin)

     

    Après cinq années de travaux et les mésaventures que nous avons relatées pour lesquelles nous nous sommes mobilisés, le Musée Picasso rouvre enfin ses portes le 25 octobre, date anniversaire de la naissance en 1881 de Pablo Ruiz Picasso (Picasso est le nom de sa mère, d'origine italienne) à Malaga.

    Cette institution qui a été créée pour accueillir ses œuvres fut inaugurée en 1985. A. Malraux avait quelque temps auparavant et dans cette perspective fait adopter un texte instituant la dation pour régler les droits de succession. Ainsi si les héritiers ont donné à l’Etat la collection personnelle du maître, un certain nombre d’œuvres et ses archives personnelles, respectivement en 1974 et 1978, d’autres sont entrées suite à différents legs et dations de proches et  parents du peintre. Des achats sur le marché sont venus par ailleurs enrichir les collections qui comptent aujourd’hui plus de 5 000 œuvres, ce qui en fait un ensemble unique dans le monde, et exceptionnel car il retrace toutes les périodes de l’œuvre peinte, graphique, gravée et sculptée de Picasso.

    414765_reouverture-du-musee-picasso_151454"Tête d'homme fumant une pipe" (1971)

     

    « La longue cure de jouvence », comme l’écrit le site de la Mairie de Paris, a permis de tripler les espaces d’exposition et de procéder à d’importantes restaurations de l’Hôtel du XVIIe siècle qui abrite cet ensemble.

    Outre ces transformations que nous vous enjoignons d’aller découvrir, vous sont dorénavant proposées des productions cinématographiques de fiction illustrant Picasso et ses thèmes de prédilection. Des spectacles, rencontres, ateliers pour les familles seront programmés chaque mois autour de chefs d’œuvres. Des pauses artistiques, qui auront lieu un jeudi par mois, intitulées « Déjeuner avec Picasso » vous inviteront à la découverte. Des rencontres-conférences animées par des conservateurs, des nocturnes avec visites guidées feront aussi partie des prestations proposées.

    Espérons que le succès sera au rendez-vous et que celui-ci ne se fera pas au détriment de la vie des riverains qui ont souffert des nuisances consécutives aux travaux durant une période qui au final leur aura paru bien longue et qui appréhendent une fréquentation qu'on annonce deux à trois fois plus forte qu'auparavant.

    Dominique Feutry