Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Actualité

  • Francs bourgeois alignement motos et fouleFoule et deux-roues motorisés rue des Francs-Bourgeois le week-end (Photo VlM)

     

    La Mairie de Paris vient de publier la liste détaillée et exhaustive de tous les parkings deux-roues de la capitale, anciens et nouveaux. Page d'accueil de mairie de paris, cliquer dans : consulter le document au format pdf

    Vous y trouverez, en faisant défiler, arrondissement par arrondissement, les adresses précises des emplacements réservés.

    C'est l'occasion pour nous de rappeler notre position :

    • Les deux-roues motorisés doivent payer l'espace public qu'ils occupent lorsqu'ils stationnent. Le tarif doit être plus faible évidemment que celui des voitures. Une application du type "smartphone" doit être développée pour faciliter l'acquittement
    • Les deux-roues motorisés doivent être soumis au même contrôle technique que les voitures. Rien ne justifie que le décret en ce sens qui date de 2011 soit systématiquement repoussé dans son application.
    • La "charte des motards" signée en 2007 par le Maire de Paris, que le Préfet de Police a rejetée comme contraire au code de la route, doit être abrogée. Elle dispose que les motards peuvent stationner et rouler sur les trottoirs et remonter les files.
    • La police doit agir avec la même rigueur envers les voitures et les deux-roues motorisés lorsque les règles de stationnement ne sont pas respectées.
    • Dès lors que la concurrence entre ces deux moyens de transports, voitures et motos, cessera d'être biaisée en faveur des seconds, dès lors que le nombre de ces engins dans nos rues ne sera plus le simple résultat d'un déséquilibre flagrant entre les contraintes auxquelles ces deux catégories sont soumises, il devient logique de mettre en oeuvre une politique de création de parkings deux-roues dimensionnée aux besoins.

    On peut se demander pourquoi les conditions ci-dessus ne sont pas remplies. C'est très simple : dès que ces mesures sont évoquées, "l'association des motards en colère" (des motards qui ne décolèrent pas car la colère est chez eux institutionnelle, inscrite dans leur nom autant dire dans leurs gènes), décrète une manifestation dans les rues de Paris et d'ailleurs.

    Anne Hidalgo avait fait preuve de bon sens et de courage à la veille des élections de mars. La bouche en coeur n'avait-elle pas dit : "je trouve normal que les motards paient le stationnement". Il a suffi d'une menace de manifestation pour que dans les quarante huit heures elle y renonce. Si on réussit à nous persuader que c'est cela la démocratie, on finira par acquiescer. Mais le chemin est long pour qu'on nous convainque.

    Anne Hidalgo by chris 23 07 14 Anne Hidalgo, mine de plomb signée d'une de nos adhérentes qui, sans rancune, lui dédie ce portrait

     

     

  • PhotoLe "Comptoir des Archives" (angle rue des Archives/Rambuteau) et sa "contre-terrasse" sauvage, le 17 juillet 2014 (Photo VlM !)

     

    Il faut parfois prendre des libertés mais toujours de façon raisonnée et non au détriment des autres. Ce n’est malheureusement pas ce que font certains car nous avons fréquemment l’impression que les règles de civilité sont ignorées. Se comporter comme si l’on était seul au mépris d’un savoir-vivre élémentaire c’est oublier ceux qui en subissent les conséquences trahissant des comportements par trop égoïstes.

    Les débordements de terrasses pour lesquels nous avons fait paraître plusieurs articles rappellent combien les piétions, les personnes à mobilité réduite, les non-voyants, les parents avec des poussettes et même les piétons ordinaires, sont gênés lorsqu’ils doivent se frayer un chemin entre tables et chaises disposées au-delà des surfaces autorisées. Nous sommes amenés régulièrement à demander à la Direction de l’Urbanisme d’intervenir afin de faire respecter les autorisations données et dresser des procès-verbaux le cas échéant.

      Photo-26Même établissement. La disposition des tables et des chaises, côté Rambuteau, ne laisse aucune place aux piétons au niveau des feux tricolores (Photo VlM !)

     

    Actuellement cet établissement du Marais s’illustre particulièrement par ses débordements de terrasse.  Nous avons déjà signalé l’étroitesse de passage qui en résultait pour les passants côté Rambuteau puisqu’ils se retrouvent à un moment pris en sandwich ente le poteau du feu tricolore et les chaises de la terrasse qui s’en approchent dangereusement. Un meuble destiné à desservir les tables des client est fréquemment posé sur le trottoir à l'angle des deux rues réduisant d'autant la surface restant disponible Il faut donc contourner le poteau et s’aventurer sur le bord de la chaussée particulièrement fréquentée à cet endroit.

    Non contents de cette gêne occasionnée, les exploitants n’ont rien trouvé de mieux que d’installer une rangée supplémentaire de tables et de chaises au bord du trottoir, côté Archives, comme le montre la photo, laissant un mince passage aux usagers pour se déplacer. Au demeurant nous observons que la terrasse empiète aussi allégrement sur la devant de la vitrine du commerce voisin et occulte partiellement la porte d'entrée de l'immeuble voisin.

    Archives 43 occupation portailPorte d'entrée de l'immeuble du 43 rue des Archives. Quand les chaises seront occupées, les habitants pouront difficilement s'extraire de chez eux ! (Photo VlM)

     

    Ce type de comportement n’est pas tolérable et il est étonnant que des professionnels reconnus se laissent tenter par ce genre de combine.

    Dominique Feutry

     

  •  2014-07-20-103049-001Plaque tordue de protection en cuivre de bas porte, 1ère étape avant le vol (Photo CL)

     

    Les voleurs n'ont aujourd'hui plus de scrupule pour dérober ce qui leur convient.

    Avec la montée du cours des métaux précieux depuis plusieurs années, les forces de l'ordre ont fort à faire qu'il s'agisse des bijouteries, ateliers de métaux précieux (voir nos articles des 5 décembre 2013 et 23 mai 2014), des câbles électriques le long des voies ferrées ou sur les chantiers pour le cuivre dont le prix à la tonne a flambé il est monté de 3 000 dollars la tonne en 2008 à 7 000 actuellement après être passé par un pic à 9 600 en 2011 …

    L'imagination et l'appât du gain n'ont pas de limite. Ainsi vient-il de nous être signalé que les malfaiteurs s'attaquaient désormais aux plaques de cuivre fixées en bas des portes d'entrée des immeubles! La rue du Bourg Tibourg (IVe) a récemment fait les frais de ce nouveau type de pillage, des plaques ont disparu. La Police a été prévenue, une plainte é été déposée. Le mode opératoire consiste à les dévisser et souvent il a été remarqué la veille du vol qu'un coin de la plaque avait été tordu.

       2014-07-20-103028-001Bas de porte dont la plaque de protection a été volée (Photo CL)

     

    Que faire contre ce type de cambriolage qui risque de s'étendre et viser aussi les poignées de porte, les plaques professionnelles du moment qu'elles sont en cuivre ? Augmenter les rondes de Police ? S'attaquer aux receleurs ? Ce n'est pas simple tant cette délinquance en croissance exponentielle avec l'obligation de prendre les pillards en flagrant délit ? Il faudrait des effectifs de police supplémentaires or ce n'est pas la tendance actuelle si l'on en croit de récentes données parues.

    Le plus malheureux est que ces pillages inquiètent les parisiens et qu'aucun quartier n'est épargné. La seule recommandation que nous pouvons préconiser est que chacun soit vigilant et observateur. Tout comportement anormal doit être signalé à la Police. Peut- être faudra t'il prévoir dans le futur que les plaques ne soient plus vissées mais collées avec ces nouvelles colles extrêmement fortes. Il ne sera plus possible alors de les dérober sans que l'on puisse empêcher les détériorations.

    Dominique Feutry

     

  •   Photo-23L'immeuble 2 rue des Quatre Fils (IIIe). Sur son toit, un projet de bar-restaurant en terrasse (Photo VlM!)

     

    Le Bulletin Municipal Officiel de la Ville de Paris du 16 juillet publie la demande de permis de construire suivante :

    "PC-075-103-14-V0015 – 2 rue des Quatre Fils – 93 rue Vieille du Temple. SARL Holding JPN Investissement. Aménagement d’un restaurant de plein air en toiture terrasse du bâtiment R+5 (NDLR : 5ème niveau sur rez-de-chaussée) côté rue, avec implantation d’un ascenseur du R+5 à la terrasse, avec édicule accolé à l’édicule d’escalier existant, après démolition partielle du plancher, prolongement de l’ascenseur en saillie côté cour du R+4 au R+5 et aménagement paysager de la terrasse avec pose d’un platelage bois et rehausse des garde-corps. Surface supprimée 2 m². Date d’enregistrement 24 juin 2014."

    Cette demande concerne l'immeuble à l'angle des rues des Quatre-Fils et Vieille du Temple (IIIe) en diagonale de la brasserie de la Perle, sur le carrefour tristement célèbre pour son mur pignon qui est devenu le dépotoir de tous les barbouilleurs et afficheurs en mal d'expression.

    A noter que s'agissant d'un établissement recevant du public (ERP dans le jargon de la préfecture de police), les contraintes sont lourdes en matière de sécurité et d'accessibilité (aux handicapés). L'accord du propriétaire ou de la copropriété avec majorité qualifiée est naturellement requis. L'occupation d'une partie de l'immeuble par les services de la Propreté de Paris nous fait penser que l'immeuble pourrait être propriété de la mairie, au travers d'un de ses bailleurs sociaux. Mais rien n'est moins sûr.

    Nous avons demandé au Maire du IIIe ce qu'il en est. Il faut souligner du reste que son avis sera sollicité au cours du traitement de la demande par la Direction de l'Urbanisme. Il n'est "que" consultatif mais nous n'avons pas connaissance de dossiers où l'avis de Pierre Aidenbaum en la matière n'ait pas été suivi par la Mairie de Paris depuis 2001 !

    Photo-28L'occupation d'une partie de la place de Thorigny  (IIIe) par "Le Joseph" (Photo VlM!)

     

    Installer des terrasses sur les toits est devenu tendance. Les habitants du quartier de Belleville (XXe) sont vent debout contre un projet d'installation d'une terrasse porté par "la Bellevilloise", qui risque de leur apporter les nuisances que l'on imagine notamment sonores…

    A la charge du nouveau projet, Il faut reconnaitre que les terrasses se multiplient dangereusement en ce moment. Ainsi un bar "Le Joseph" s'est installé place de Thorigny et occupe un vaste triangle sur l'espace disponible. La moitié de la place est désormais encombrée de tables, chaises et parasols et même d'un comptoir réfrigérant. Mais l'emplacement est privé nous dit-on. Tout doit-il pour autant être possible ?

    Les habitants du quartier et "Vivre le Marais !" seront attentifs à la suite qui sera donnée à ce dossier de terrassse sur le toit. La proximité du Musée Picasso qui rouvre bientôt ses portes va amener beaucoup de visiteurs qui fleurent bon les perspectives d'affaires juteuses mais cela ne doit pas être un prétexte pour faire de cette partie du Marais, régi par un plan de sauvegarde (PSMV), une succession de bars-restaurants partout où cela parait possible.

    Dominique Feutry

     

    Post-scriptum du 21 juillet 2014

    La Directrice de cabinet du Maire Pierre Aidenbaum nous fait part de sa position :

    "Pierre Aidenbaum, Maire du 3ème ardt, a bien pris connaissance de votre message dans lequel vous avez bien voulu lui faire part de votre inquiétude sur le dépôt d’un permis de construire pour un établissement recevant du public  à l’angle rue des Quatre Fils et rue Vieille du Temple.

    Concernant votre demande de précision sur la propriété de l’immeuble 2 rue des Quatre Fils, qui héberge notamment les services de propreté de la circonscription, je vous informe qu’il n’est pas une propriété de la Ville de Paris.

    Sur la demande d’avis du Maire aux services de l’urbanisme, je vous informe que le Maire et son 1er Adjoint, Monsieur Gauthier Caron-Thibault, donneront un avis défavorable à ce projet pour les motifs suivants :

    – Projet de restaurant en extérieur pour 27 personnes sur une terrasse de moins de 60 m². Pas d’étude d’impact présentée.

    – Risque d’afflux de clientèle en attente au rdc à un endroit de l’arrondissement disposant déjà en face d’une terrasse très occupée (Bar Restaurant La Perle)

    – Risque que cette dite terrasse serve de lieu d’attente pour ce restaurant en étage renforçant les nuisances sonores qu’elle créé déjà.

    – Contrôle permanent quasi impossible du respect de la jauge autorisée sur la terrasse en étage, laissant craindre une suroccupation bruyante du restaurant en plein air envisagé.

    J’espère avoir répondu à vos interrogations".

     

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    1568345324_8Le dirigeable destiné à des études visant à lutter contre la pollution (Photo A. Thomès)

      

    Avec la forte chaleur que nous connaissons actuellement, la pollution fait hélas son retour avec des pics de pollution atmosphérique à l’ozone ! Un survol de Paris en dirigeable a été effectué le 17 juillet en sus des contrôles faits par les capteurs au sol d’AirParif et la surveillance par satellite. Organisée par l’université Pierre et Marie Curie, le CNRS, avec l’aide de Peugeot Citroën qui en assure le financement, cette mission a pour but d’analyser la composition de l’air à 3-4 km d’altitude. Pour ceux qui ont eu la chance de voir ce dirigeable de 75 m voler  à une hauteur de 300 m,  il s’agissait d’un vol d’essai avant de passer aux choses sérieuses durant toute l’année 2015.   

    Il est en effet prévu de mesurer les oxydes d’azote et les composés organiques volatils (précurseurs de l’ozone) mais aussi l’ozone, les particules fines de l’atmosphère, afin de comprendre leur origine et les effets du réchauffement climatique.

    Outre des messages sur les panneaux lumineux sur le site internet de la Ville de Paris, le stationnement est gratuit. Il n’empêche que ces dispositions sont certainement insuffisantes  même si beaucoup de parisiens ont quitté la capitale, il y a en effet tous les autres et les touristes.

    Augurons simplement que les recherches et études qui vont être menées donneront des pistes d’amélioration significative et que des décisions seront prises ensuite à la hauteur de l’enjeu. Nous ne pouvons que  vous renvoyer à l’article du 16 mars 2014 que nous avons écrit sur ce sujet lorsque la pollution était alors à son maximum.

    Dominique Feutry

     

     

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    Photo-22La fenêtre obstruée. Le travail est mal fini, l'emplacement est encore visible (Photo VlM!) 

     

    "Vivre le Marais !" avait été alerté par des riverains suite au percement sans autorisation d'une fenêtre en plein centre de la fontaine qui ferme l'extrémité de la rue du Trésor (IVe) (nos articles des 8 décembre 2013, 03 janvier et 20 avril 2014).

    Nous avions dénoncé la désinvolture de l'auteur de cette blessure, un habitant de l'immeuble se trouvant entre la fontaine et la rue des Ecouffes (IVe). Le collectif de riverains qui s'est alors constitué a alerté la Direction de l'Urbanisme qui a répondu que l'ABF avait dressé un Procès-Verbal en 2011. PV adressé au Procureur ainsi qu'un second établi par la suite en 2013.

    "Vivre le Marais !" s'est joint à cette action en décembre 2013. Ignorant le contexte, le propriétaire en infraction a mis en vente son bien en vantant la vue sur la rue du Trésor ! Mais face aux réactions multiples le propriétaire incriminé vient de prendre la décision la plus sage dans sa situation consistant à obstruer l'ouverture qu'il avait pratiquée, comme l'exigeaient les PV.

     Photo-21La fenêtre litigieuse telle qu'elle apparaissait (Photo VlM!)

     

    Le travail est un peu "bâclé" et nécessite quelques finitions afin de faire disparaitre totalement toute trace de la fenêtre litigieuse. "Vivre le Marais !" a demandé au Maire du IVe d'aider à cette réalisation et attend sa réponse.

    La conclusion de cette affaire qui se termine mieux qu'elle n'a commencé montre qu'une mobilisation bien coordonnée et solidaire entre les autorités, les riverains et "Vivre le Marais !" est un moyen efficace pour corriger les actions de personnes qui s'égarent.

    Dominique Feutry

     

  •    P7140002La Librairie Allemande 42 rue rambuteau (Photo MGD)

     

    Des commerces ferment tandis que d'autres ouvrent.La crise économique, les nouvelles habitudes de consommation, internet, les modes de vie qui évoluent expliquent la disparition de certains magasins du quartier  en particulier les commerces de bouche et les librairies.

    Dans ce dernier cas le Marais qui avait déjà vu fermer le 30 juin 2012 la Librairie Charlemagne rue Saint- Antoine puis Mona Lisait rue Pavé (IVe) (notre article du 06 novembre 2013 ) est en passe de perdre une des dernières librairies consacrée à la littérature allemande, la Librairie MARISSAL appelée aussi librairie allemande 42 rue Rambuteau (IIIe), face au Centre Pompidou.

    Sa consoeur de la rue des Blancs Manteaux (IVe),tenue par Ursula Pusch, a déja arrêté son activité. Il ne restera bientôt plus que la bibliothèque de l'Institut Goethe pour  les personnes qui admirent la culture allemande, et précisément les oeuvres écrites dans "la langue des poètes et des penseurs". Mais le constat est incontestable, de moins en moins de jeunes apprennent l'allemand, résultat de la domination de l'anglais. 

     

    P7140002La nouvelle agence du CIC à l'angle des rues Geoffroy Langevin et du Temple (IVe)

     

    Pendant ce temps sera bientôt ouverte une agence du CIC à l'angle des rues du Temple et Geoffroy Langevin (IVe) qui fera de l'intersection rue Rambuteau-rue du Temple, le carrefour des banques puisque quatre d'entre elles se "disputeront" la clientéle du quartier ! Nous avions annoncé cette création dans un article du 12 mars 2012 et le dépôt d'une demande d'autorisation de travaux. Le CIC y soulignait le caractère particulier de cette agence-là : CM CIC SERVICES, "activités auxiliaires de services financiers". Cette option est-elle maintenue ? On le saura très bientôt.

    Ainsi vont les affaires. Force est de constater aussi que certaines boutiques ferment et restent vacantes bien plus lontemps qu'auparavant, traduisant  l'atonie actuelle des affaires …

    Dominique Feutry

     

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    PhotoPhoto prise le 15 juillet 2014 rue de Sévigné (IVe) entre la Bibliothéque Historique de la Ville de Paris et le bureau de Poste qui lui fait face (Photo VlM !)

     

    Vivre le Marais ! a dénoncé dans un article du 21 février dernier la publicité réalisée par marquage au sol par la maison Sonia Rykiel lors de l’ouverture de son magasin rue de Poitou (IIIe). Nous nous étonnions alors du non-respect du secteur sauvegardé de Marais et nous nous demandions si l’inventeur du procédé avait un tant soit peu imaginé ce que serait le quartier si tous les commerçants faisaient de même.

    Quelques adeptes du procédé se sont manifestés par la suite dont le magasin C&A de la rue de Rivoli qui a inondé les quartiers alentours de ses marquages, le Marais n’y ayant pas échappé.

    Quelle n’est pas notre surprise de constater que nous venons de monter encore d’un cran puisque Paris Musées commandite dorénavant ce genre de publicité pour attirer les visiteurs à certaines de ses expositions comme celle intitulée « Libérez Paris 2014 ».

    Il fallait le faire car nous n’aurions jamais parié sur l’utilisation de tels moyens par la Ville de Paris pour attirer le chaland… Pour ceux qui auraient des doutes nous leur conseillons de se rendre près du musée Carnavalet où ces inscriptions semblent faire florès car elles sont en nombre !

    ImagesCAX3B0MVMarquage Sonia Rykiel rue de Poitou (IIIe) en février 2014 (Photo VlM!) 

     

    Est-ce la conséquence de la décision du Conseil de Paris de juin 2012 qui a transformé la régie directe de la Ville de Paris sur les musées municipaux en un établissement public local à caractère administratif ? Pourtant le conseil d’administration est présidé par Bruno Juliard, le premier adjoint de Paris en charge de la culture, la vice- présidence étant assurée par Christophe Girard le Maire du IVe arrondissement qui nous a pourtant montré récemment sa détermination à vouloir éradiquer les flyers…

    Y-at-il deux poids deux mesures ?

    Nous demandons aux responsables de donner des instructions pour faire arrêter cette pratique qui, si nous n’y prenons pas garde, risque de faire tache d’huile avec les conséquences que l’on imagine, les trottoirs et la chaussée seront vite transformés en pochoirs multicolores faisant écho aux tags sauvages qui déjà enlaidissent nos rues.

    Dominique Feutry

     

  • Martial_Raysse_20121011180719_20121011180734La grande odalisque de Martial Raysse (1964) (Photo RMNGP)

     

    Le Centre Pompidou expose actuellement 17 ans après une précédente rétrospective, les compositions d’un artiste de 78 ans Martial Raysse né sur la Côte d’Azur.

    Le parcours proposé commence dans les années 60 pour ce précurseur français du pop art souvent appelé le Warhol français. C’est à lui notamment que l’on doit par exemple des sculptures fabriquées avec des néons. Ainsi la main–statue de la liberté intitulée " America-America" exposée fait partie des œuvres fétiches de l’artiste. Mais il est intéressant de découvrir aussi les toiles très colorées avec des collages qui sortent des tableaux.

    Car Martial Raysse connu d’abord comme peintre abstrait qui a côtoyé Jean Cocteau, s’est tourné à un moment de sa carrière vers la matière plastique et son utilisation dans les objets usuels pour s’exprimer. « J’ai souhaité un monde neuf… aseptisé… » disait-il à ceux qui ne comprenait pas cette évolution qui lui apporta la renommée puisque la première rétrospective qui lui fut consacrée date de 1965. Elle s’est déroulée à Amsterdam.

    Raysse_portrait-300x300Portrait de l'artiste Martial Raysse

     

    Il s’intéressa aussi au cinéma, au dessin d’après nature et à la sculpture. Il est l’auteur de deux fontaines en bronze de la ville de Nîmes.

    A Beaubourg rien n’est oublié de tout cela, ni même l’utilisation du fluo. La musique accompagne le  visiteur, une façon de l’interpeler et de lui faire perdre ses repères face à certaines compositions, d’autant qu’un court métrage curieux crée encore plus d’interrogations. Certaines productions plus tardives étonnent quelque peu par leur réalisme.

    L’exposition se tient jusqu’au 22 septembre 2014.

    Dominique Feutry

     

  • 220px-France_road_sign_B52_svgUn panneau Zone 20 avec ses pictogrammes

     

    Il semblerait que les « zones de rencontre »  (voir notre article du 11 janvier 2013) sur lesquelles la vitesse maximum de circulation des automobiles est de 30 km/h soient remplacées par des « zones à priorité piétonne » ou « zone à 20 km/h ». La dénomination définitive n'a pas encore été arrêtée, la mairie de Paris n'ayant pas encore décidé.

    Rappelons que sur ces zones les piétons sont prioritaires mais les vélos et les voitures devront rouler non plus à 30 mais à 20 km/h maximum.

    Il apparait aussi que les différents essais de signalisation (notamment dans les IIIe et IVe arrondissements) des zones de rencontre par des passages piétons, non plus zébrés, mais signalés par des marquages de cinq types différents (notre article du 27 janvier 2013) n'ont pas convaincu les usagers. Il en est aussi de même pour les panneaux installés à cet effet (panneaux carrés bleus associant les pictogrammes d'un piéton, d'un vélo et d'une automobile) jugés trop discrets.

     

    Paris__Nouveaux_marquages_au-e7e5beb352d5b4c94913a3eef18c5979Nouveau type de marquage signalant une zone de rencontre (Photo 20 Minutes)

     

    La Mairie de Paris est consciente de ce ratage. Aussi devrait-elle avaliser deux types de marquage « plus explicites et connus de tous » a indiqué Christophe Najdovski adjoint à la Maire de Paris en charge des transports.

    Tout ce tâtonnement est déconcertant. D'un côté les élus qui vont de tests en tests, de l'autre les piétons, les cyclistes, les cyclomotoristes et les automobilistes qui ne s'y retroubent plus.

    Peut-être va-t-on bientôt  nous annoncer une vitesse maximale de 10 km/h pour ces zones…? Mieux vaudrait finalement ne plus autoriser ces voies aux  motos et aux voitures.

    Dominique Feutry