Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Actualité

  • CowoluxRue du Temple (IIIe)

     

     

    Ils défigurent les murs des immeubles, les portes, les devantures de magasins, les rideaux métalliques, en un mot tout ce qui peut servir de support à leur frénésie de souiller le paysage urbain et le rendre anxiogène. Nous demandons depuis longtemps un plan d'action et le renforcement des sanctions encourues.

     

    RupinPacôme Rupin, Député LReM de Paris

     

    L'Assemblée nationale vient d'approuver en première lecture un amendement introduit par Pacôme Rupin, Député de la 7ème circonscription de Paris (IVe, parties des XIe et XIIe arrts) dans le cadre des nouvelles dispositions législatives qui donnent la faculté au Procureur de la République de court-circuiter la voie judiciaire pour déclencher des poursuites à l'encontre des auteurs d'infractions avec dégâts matériels à la clé.

    Le phénomène des tags, véritable fléau de notre société, est visé par les mesures proposées. Le nouvel amendement permettra au Procureur d'exiger de l'auteur des faits le paiement d'un dédommagement couvrant la remise des lieux en état. Il bénéficiera aux victimes directes et à toutes les personnes physiques, morales et de droit public qui subissent indirectement les conséquences de l'infraction. 

     

    Moscot

    Rue Ste croix de la Bretonnerie (IVe)

     

    Ainsi, à titre d'exemple, en cas de tags sur une vitrine commerciale ou les murs extérieurs d'une copropriété, si les victimes directes sont l'enseigne commerciale ou la copropriété, c'est la commune qui prend souvent en charge la remise en état et l'effacement des tags. Cet amendement permettrait une indemnisation de la commune dans ce cas, ou de tout autre acteur impliqué dans la remise en état des lieux et des choses dégradés.

    Ces dispositions vont dans le bon sens. Il reste que la difficulté est aussi due au fait que les auteurs agissent de nuit et sont rarement pris en flagrant délit et appréhendés. La mesure n'aura sa pleine efficacité que si le dispositif de surveillance par caméras est généralisé et si la police, municipale et nationale, est réellement opérationnelle la nuit. L'alourdissement du risque encouru est susceptible cependant de décourager un certain nombre d'amateurs.

     

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    Samaritaine sudFaçade sud de la Samaritaine rénovée, face au Pont-Neuf (Photo VlM)

     

     

    Nos amis, l'association XVIe-Demain, vient de publier sa lettre trimestrielle sur 10 pages couleurs. Elle est comme d'habitude très riche de sujets qui ont un lien avec l'urbanisme et le paysage urbain en débordant largement du cadre strict du XVIe arrondissement. Nous invitons nos lecteurs à en prendre connaissance en téléchargeant le dossier. Ils peuvent du reste s'y abonner en versant à l'association la cotisation de 25,00 € par an.

    Nous avons notamment retenu un excellent article sur "La Samaritaine", magasin vedette de Paris-centre avec le BHV-Marais, dont les travaux sont en cours d'achèvement. Avec la permission de nos amis, nous en publions le contenu dans les lignes qui suivent :

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    On en connait le promoteur, le groupe LVMH de Bernard Arnault, avec un budget de 750 Millions d'€, les architectes le cabinet Sanaa, Sejima et Nishizawa, le programme, un grand magasin de 20 000 m², un hôtel du Cheval Blanc de 72 chambres,  une douzaine de points de restauration, des bureaux sur 15 000 m², une crèche de 80 places et 96 logements sociaux.

    Historique : en 1590, le roi Henri IV fait construire le Pont Neuf, puis la pompe à eau de la Samaritaine pour alimenter le Louvre et les jardins des Tuileries. Le nom du magasin a été choisi en mémoire de celle qui a donné à boire à Jésus au puits de Jacob, selon les évangiles. En 1873, les époux Cognacq-Jay inaugurent une boutique à la Samaritaine. Au fil du temps, « on y trouvera de tout » dans ce qui sera devenu le plus grand magasin de Paris dont les quatre immeubles totalisaient 70 000 m² !

    Mais, progressivement, la concurrence du boulevard Haussmann avec le Printemps et les Galeries Lafayette, ainsi que les problèmes de sécurité incendie du bâtiment, obligent le groupe de Georges Renan à fermer le magasin en 2005 et à le vendre ensuite au groupe LVMH de Bernard Arnault. Laborieux permis de construire ! Le projet a été long à concevoir. Un site aussi emblématique ne laissait personne indifférent. La Ville détenant le sésame de la Commission d’aménagement commercial et soucieuse de mixité du programme a mis du temps à obtenir du promoteur des logements sociaux. Ils sont au nombre de 96 et, tellement attractifs, qu’ils sont mis en vente par Paris Habitat !

     

    Sama art dec

     

    Les recours. En outre, les associations gardiennes vigilantes des règles du PLU de la zone ont lutté trois ans contre la façade, qualifiée de "rideau de douche", de la rue de Rivoli. Le Conseil d’État a sifflé la fin de la partie le 19 juin 2015 en validant le permis au mépris du classement monument historique des façades art déco d’Henri Sauvage, l’architecte qui a construit la Samaritaine !

    Le concept du centre commercial : non, vous ne pourrez pas trouver de tout à la Samaritaine comme disait le slogan d’antan. En effet, le groupe LVMH a confié la conception du merchandising à DFS group lui appartenant, basé à Hong-Kong et spécialiste du duty-free d’aéroport. Comme le précise un de ses dirigeants : la nouvelle Samaritaine sera "le plus petit des grands magasins et le plus grand des concepts stores". Sa modeste dimension de 20 000 m² ne lui permet pas de rivaliser avec ses deux concurrents du boulevard Haussmann, le Printemps et les Galeries La Fayette d’environ 60 000 m² chacun et qui, d’ailleurs, offrent eux aussi de moins en moins « de tout » compte tenu de la concurrence des grandes surfaces spécialisées de banlieue.

    Le concept store Samaritaine proposera donc vêtements, bijoux, parfums, maroquinerie, horlogerie dans un univers thématique de luxe et s’adressera à une clientèle internationale haut de gamme, la même que celle des grands aéroports internationaux. Pour rester dans cette ambiance de luxe, les promoteurs proposent à la clientèle du centre et aux autres touristes fortunés de les accueillir pour la nuit à l’hôtel du Cheval Blanc,  5 étoiles, 72 chambres au prix minimum de 1 150 € la nuit, sans parler de la suite de 1 000 m2 donnant sur la Seine. Une piscine de 30 mètres enchantera d’autant plus le séjour !

    Insertion dans le site.  La Ville a voulu améliorer le franchissement de la Seine par le Pont Neuf. En supprimant le tunnel qui permettait aux voitures venant de la rue de Turbigo de passer sous le Forum des Halles et de déboucher rue du Pont Neuf, elle a créé une place piétonne de 5 000 m² devant l’entrée du magasin. Les trottoirs sont élargis et plantés, les circulations douces sont privilégiées. C’est ce que les urbanistes appellent la requalification urbaine.

    L’ouverture. Prévue en avril 2020, elle est maintenant reportée à février 2021. Ce délai doit permettre de reconfigurer les aménagements du magasin afin de respecter les règles de distanciation sociale imposées par la Covid19.

    Cible commerciale. LVMH vise la clientèle asiatique fortunée. Il espère que le nouvel an chinois de février 2021 lui apportera de nouveau ces acheteurs riches mais très soucieux de prophylaxie. Cependant, depuis la pandémie, ce pari risqué de 750 M€ repose sur une reprise de la consommation internationale de luxe et sur le renouveau du transport aérien.

    François Douady

     

    Mise au point de la mairie du Paris-centre

    Le cabinet du Maire de Paris-centre nous prie de publier cette réponse :

    "Nous sommes un peu atterrés par l’article sur la Samaritaine qui comprend une fausse information de taille 
    que nous souhaitons corriger. Je cite : « La Ville détenant le sésame de la Commission d’aménagement commercial et soucieuse de mixité
    du programme a mis du temps à obtenir du promoteur des logements sociaux. Ils sont au nombre de 96 et,
    tellement attractifs, qu’ils sont mis en vente par Paris Habitat ! » Passons sur la première phrase que nous n’avons pas comprise ; mais comment laisser imaginer une seule
    seconde qu’un bailleur social soit chargé de mettre en vente des logements ? Il n’a aucunement vocation
    à les commercialiser ! Sa mission consiste au contraire à mettre en location des logements sociaux financés
    par la Ville de Paris afin de permettre un peuplement mixte au sein d’un quartier. En l’occurrence, les 96 logements confiés à Paris Habitat sont en cours d’attribution à la suite des commissions
    de désignation que les réservataires des logements ont tenues à partir du mois de juillet (État, Ville de Paris,
    Action logement). La municipalité se félicite de l’arrivée de ces nouveaux habitants et leur souhaite la bienvenue.
    sur ce site exceptionnel.
    Isabelle Knafou Directrice de cabinet d’Ariel Weil, Maire de Paris Centre
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    Mairie 1er façade 13 11 20Façade majestueuse de l'ancienne mairie du 1er avec ses six pilastres d'ordre ionique et sa grande rosace

     

     

    Notre article du 26 octobre 2020, qui annonçait la création, dans l'ancienne mairie du 1er arrondissement tout près du Louvre, d'une "halte Humanitaire à destination de personnes migrantes, réfugiées ou demandeuses d’asile", et la rencontre qui a permis un échange verbal entre les riverains et le Maire de Paris-centre ArielWeil, ont été suivis d'un long courrier du Maire pour justifier et relativiser l'information et apaiser les craintes de la population à l'égard des risques liés au terrorisme de l'islamisme politique, qui vise et touche cruellement nos nations occidentales.

    Voici ce que dit M. Weil dans son introduction :

    "L’ouverture de la halte humanitaire au sein de l’ancienne mairie du 1er arrondissement suscite interrogation, indignation ou désarroi, chez certains habitants du quartier qui m’ont écrit à ce sujet la semaine dernière. Par ce courrier, dont vous me pardonnerez la longueur, j’ai à cœur d’apporter à chacun et chacune d’entre vous toutes les informations dont je dispose pour répondre à ces questionnements légitimes".

    Ceux qui ne l'ont pas reçu directement peuvent le télécharger ici dans son intégralité

     

    En même temps, pour ainsi dire, le collectif de riverains qui vient de se former pour contester cette initiative, nous prie de faire connaitre leur position dans une tribune intitulée "Qui veut gagner des migrants ?" Nous la reproduisons in extenso :

     

    "QUI VEUT GAGNER DES MIGRANTS"

    Soyons clairs : vous ne trouverez pas dans nos propos le procès de l'immigration, ni celui des migrants, et encore moins une apologie de la xénophobie, que nous combattons. Nous sommes simplement des habitants, des citoyens, qui se sentent lâchement abandonnés par leurs représentants. Certes l’équipe municipale a pour vocation d’appliquer la politique pour laquelle elle a été élue. Mais « ni de droite, ni de gauche, bien au contraire », nous sommes en droit d'attendre de la part de nos élus un minimum d'écoute et de soutien, ainsi que des décisions servant l'intérêt local.

    L'affaire qui nous fâche est celle de l'ouverture d'une "Halte Humanitaire" en plein cœur de notre ville, dans les locaux de l'ancienne Mairie du 1er arrondissement, jouxtant l’Église Saint-Germain l'Auxerrois, ancienne paroisse des Rois de France où Molière s'est marié en 1662, et dont Hittorff, sous l'égide du baron Haussmann, avait recopié le style de la façade afin de créer une harmonie d'ensemble de part et d'autre du beffroi. Et cela sous le regard bienveillant de la monumentale façade Est du Louvre. Si l'intention semble louable au premier abord, au-delà du symbole nous nous interrogeons sur le bien-fondé de cette décision défendue bec et ongle par Ian Brossat, Maire-adjoint auprès de Anne Hidalgo en charge du logement. En quoi cette "halte" servira-t-elle l’intérêt local ?

    Après le chaos de la Porte de la Chapelle et des campements sauvages de Saint-Denis et Aubervilliers, l'implantation d'un centre d'accueil pour migrants dans un des quartiers les plus touristiques de Paris améliorera-t-elle l'image et le rayonnement de notre ville ? Paris vit largement du tourisme ; nous ne sommes pas persuadés que cela aidera les touristes à revenir en toute confiance après le dé-confinement, alors que notre pays est officiellement entré en alerte terroriste maximale, moins de deux semaines après l'abominable attentat de Nice.

    Cette décision ne semble pas non plus de nature à favoriser le développement économique de notre ville. Lorsque la municipalité offre des services aux étrangers dans un lieu de proximité, pourtant apprécié, enlevé aux habitants quelques mois plus tôt, nous sommes encore moins convaincus qu'elle serve l'intérêt local. La Mairie de Paris est bien loin de représenter ses habitants. « Favoriser le développement économique » de la ville, « représenter les habitants » et servir « l'intérêt local » sont pourtant les missions essentielles de la Mairie telles que définies par Vie Publique. Au-delà du sentiment de trahison, les habitants constatent donc que le contrat est rompu, littéralement.

    Défendre ses habitants demande parfois beaucoup de courage. Le Mur des Justes du Mémorial de la Shoah est là pour le rappeler, dans le recueillement, à tous les riverains du Marais. Le pays, la ville, gardent longtemps le souvenir de leurs héros. Ils condamnent impitoyablement et oublient bien vite ceux qui ont trahi leurs enfants.

    Image coripac

     

    Laissons de côté nos convictions pour prendre un peu de recul. L'accueil des réfugiés est une compétence de l’État, comme l’a rappelé fort justement Anne Hidalgo à maintes reprises. La Justice devrait être en mesure de se prononcer rapidement, afin d'une part de reconduire les migrants illégaux non éligibles à l'asile politique, et d'autre part d'assurer une vraie prise en charge de ceux qui fuient la guerre et les persécutions. Les campements insalubres aux portes de nos métropoles (voir photo), véritable honte humaine, résultent largement de l'incapacité de notre Justice à fournir cette réponse rapide. Par un raccourci (trop) simpliste, on voudrait en faire payer le prix aux riverains. Ian Brossat affirme sans sourciller « Quand on installe un centre d’accueil, il n’y a pas de droit de veto des riverains ». Les intéressés apprécieront. Pourtant l'accueil des migrants N'EST PAS une prérogative de la Mairie. Une équipe municipale n'a pas été élue pour cela, il nous semble donc qu'elle outrepasse son mandat.

    Les riverains de Paris Centre refusent l'installation d'une "halte humanitaire" imposée sans aucune concertation préalable, qui va à l'encontre des intérêts locaux, et pour laquelle aucune garantie ne leur a été apportée. Dans un contexte d'alerte terroriste maximale, les mamans sont inquiètes pour leurs enfants scolarisés ou en crèche à proximité. En dernier ressort, elles lancent donc un appel au secours au Maire de Paris Centre, Ariel Weil: "Avant la politique, pensez à nos enfants". Espérons qu'elles seront entendues.

    Hugues Mellanger

    Collectif de Riverains de Paris-centre (Coripac)

     

     

  • Archives 2 pharmacie covid 05 11 20Beaubourg 54 pharmacie 05 11 20

     

     

     

     

     

     

     

    A gauche pharmacie du Dr Laurence Mazas, 54 rue Beaubourg – IIIe – 01 42 72 24 44.

    A  droite la Pharmacie des Archives du Dr Philippe Bellaïche, 2 rue des Archives – IVe – 06 87 27 72 91

     
     
     
    Les propriétaires de ces pharmacies des IIIe et IVe arrts nous informent de la mise en place dès maintenant dans leurs officines de tests de dépistage du coronavirus avec résultat en temps réel :
     
    Laurence Mazas  : "Je vous remercie de donner la parole à mon officine 54 rue Beaubourg – IIIe.  Nous réalisons les tests antigéniques sur place et sans rendez vous pour un dépistage du coronavirus à l’instant "t" ainsi que des tests sérologiques mis en place pour déterminer la présence ou l’absence d’anticorps dans l’organisme".
     
    Philippe Bellaïche : "Je souhaite vous informer que la Pharmacie des Archives 2 rue des archives -IVe – réalise des dépistages du Coronavirus sur place et sans rendez vous. Les résultats sont données en 15 min.
    Il s'agit de test nasopharyngés
    Ces tests sont pris en charge à 100% par l'assurance maladie
     
    Prenez soin de vous
    GS
     

     

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    Affichage sauvage le parisienIllustration des méfaits de l'affichage sauvage à Paris. (Photo Le Parisien).

     

     

    On observe depuis quelques semaines un contrôle de l'affichage sauvage comme on ne l'a jamais connu auparavant. Nos "murs témoins" dans les IIIe et IVe que sont le 36 et le 57 rue des Archives sont propres comme des sous neufs.

    Le quotidien "Le Parisien" nous livre ce jour un excellent article signé Benoît Hasse qui en explique les raisons. Il souligne l'engagement contre ce fléau de l'Adjointe à la propreté Colombe Brossel qui a déclaré la guerre aux officines de "street marketing" dont le modèle économique repose sur l'utilisation sauvage de l'espace public, en infraction à la fameuse loi du 29 juillet 1881 et plus près de nous au Règlement Local de Publicité (RLP) de la Ville de Paris.

    Il reste une mesure que la Ville n'a pas encore appliquée mais qui serait l'arme absolue car dissuasive : la couverture immédiate par du papier kraft (ou d'un badigeon quelconque) des murs couverts d'affiches, en attendant leur élimination. Le facteur temps est la clé du problème : si l'affichage ne dure pas il n'intéresse pas les annonceurs et le marché s’effondre.

    On adresse au passage un petit signe de sympathie au citoyen discret mais efficace qui à diverses reprises a fait subir à ces affiches le sort qu'elles méritent en les laissant déchiquetées et avilies au pied du mur qu'elles prétendaient occuper. Il a sans doute participé efficacement au mouvement de résistance qui a conduit à une prise de conscience des autorités compétentes du comportement frauduleux de prestataires marron et de l'attitude à la Ponce Pilate des grandes marques qui s'en sont lavé les mains trop longtemps.

    GS

     

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    BrosselColombe Brossel, Maire-adjointe de Paris, en charge de la propreté (Photo France Bleue)

     

     

    Dans une interview exclusive accordée au journaliste Julien Duffé du quotidien Le Parisien du 12 octobre, Colombe Brossel, qui a hérité de la lourde charge d'améliorer la propreté de Paris, révèle sa recette pour redresser une situation reconnue par chacun de nous comme indigne de notre réputation de "ville lumière".

    On retient de sa déclaration essentiellement deux mesures : l'affectation de 84 agents supplémentaires à la brigade "urgence propreté", d'ici à la fin de la mandature" (ce qui en amoindrit l'impact) et la désignation d'un responsable propreté pour chacun des 121 quartiers de la capitale.

    Le renforcement des moyens humains est sans doute une nécessité compte tenu de leur productivité qui est ce qu'elle est. Nous l'avons toujours préconisé en précisant que l'affectation de moyens nouveaux devraient  être financée par un rabotage des subventions versées aux associations fantoches (le total annuel des subventions aux associations tourne autour de  300 Millions d'€ ! Il y a donc du grain à moudre…). Rien n'est dit à ce propos….

    La nomination d'un "responsable propreté" joignable par tous répond à un besoin. J'ai toujours pensé qu'il nous faudrait une sorte de "garde-champêtre" en ville pour veiller à tout ce qui contrevient à la réglementation ambiante : respect de l'espace public, propreté, affichage sauvage et tags, bruit…. Si ce responsable assume cette charge, nous ne pouvons que nous en réjouir car il n'est pas juste que les citoyens soient mis seuls à contribution à travers l'application DansMaRue pour signaler les anomalies. Sera-t-il assermenté et apte à dresser des procès-verbaux ?

    Il nous reste à constater combien de mois s'écouleront avant que ces décisions aient un effet mesurable et nous profitons de l'actualité pour rappeler que le sentiment de propreté ou de saleté est très lié à l'état d'entretien du mobilier urbain (armoires électriques de commandes des feux, boitiers électriques éclairage public, bancs publics, jardinières, parcmètres, descentes d'eau de pluie, boites à lettres, poteaux de signalisation, plaques de rues….).

     

    Temple tags

    Le bariolage à la bombe des rideaux métalliques de magasins crée de son côté un sentiment anxiogène qui alimente une perception par le public d'un paysage de la rue devenu aggressif.

    Un mot des coffres des bouquinistes de la Seine. En 2011, le Maire-adjoint de l'époque en charge de la propreté, François Dagnaud, m'avait reçu à l'Hôtel de Ville pour parler de leur entretien. Des mesures avaient été prises par lui. Depuis, les coffres se portent assez bien mais la vigilance est de mise. Il ne faut surtout pas baisser la garde car nous retrouverions vite l'état honteux qui a été le leur jusqu'en en 2010

    Enfin, Colombe Brossel ne dit pas explicitement qu'elle renforcera les budgets d'intervention pour l'enlèvement des tags et des affiches sauvages. C'est pourtant par là qu'il faudrait commencer…

    Gérard Simonet

     

     

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    Conseil de paris 02 10 20Le conseil de Paris en séance avec les mesures de protection sanitaires

     

     

    Le 28 septembre, une délégation représentant une quarantaine d'associations parisiennes d'habitants, dont la nôtre, réunies dans le mouvement "Rendez Nous Paris" était reçue par le Premier adjoint à la Maire de Paris Emmanuel Grégoire, assisté de Frédéric Hocquard (tourisme et vie nocturne), Olivia Polski (commerce et artisanat), Nicolas Nordman (sécurité), en présence des Maires d'arrondissements Ariel Weil (Paris-centre) et François Vauglin (XIe), deux arrondissements sensibles sinon coutumiers des désordres festifs dans la capitale.

    Nous en avons conclu, dans un article daté du 2 octobre, que la Ville avait fait un pas vers les parisiens.

    Un pas timide cependant et qui n'efface pas les inquiétudes car le chemin est long entre les intentions affichées, leur faisabilité et les actions concrètes qu'on peut en attendre sur le terrain.

    "Rendez Nous Paris" vient de rédiger un manifeste qui est aussi un communiqué à la presse et aux médias qui précise ces interrogations, appelle des réponses rapides et s'emploie à suggérer des solutions. Une rencontre avec la Maire de Paris Anne Hidalgo est souhaitée par ses représentants, pour une prise de conscience des enjeux au plus haut niveau de la Ville de Paris.

    Téléchargement Communiqué Rendez Nous Paris

    Contact presse : 06 80 04 20 13

    GS

     

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    Dupetit thouars 07 10 20Rue Dupetit-Thouars (IIIe), une enfilade de bars-restaurants et leurs terrasses : le triomphe de la mono-activité des débits de boissons !

     

     

    Impossible  pour le Maire d'ignorer ce quartier et ses caractéristiques, il est à deux pas de la mairie de Paris-centre où siège Ariel Weil est son équipe ! Il est simple à décrire : tous les commerces qu'on aperçoit sur la photo, depuis le premier plan jusqu'à la rue du Temple au fond de la perspective, sont des bars-restaurants avec terrasses…

    Depuis la rénovation du Carreau du Temple, les habitants du secteur ont dû se battre pour que leur tranquillité soit assurée. Les riverains des rues Dupetit-Thouard, Perrée, Charles-François Dupuis, Forez, Picardie, Corderie ont payé un tribut très lourd en terme de sommeil perturbé. Les mesures COVID de la mairie de Paris qui donnent carte blanche aux établissements pour étendre leurs terrasses ont aggravé leurs malheurs.

    Les animateurs du collectif "Carreau du Temple" viennent d'adresser un courrier de protestation à Ariel Weil pour l'inciter à intervenir comme il l'a fait en d'autres circonstances sensibles pour rétablir l'ordre :

     

    Monsieur le Maire,

    Le Collectif Carreau du Temple lutte depuis de nombreuses années pour que les riverains autour du Carreau  puissent avoir comme chaque citoyen le droit de dormir dans de bonnes conditions.

    Tout au long de ces dernières années, nous avons fait appel à la Préfecture, à l'Urbanisme, au Commissariat et à la Mairie pour que la loi sur les terrasses soit appliquée. Sans résultat aucun.

    Une charte a été signée qui n'a jamais été respectée par les cafetiers et ni son application vérifiée par les services publics.

    Nous participons à l'expérimentation de Bruitparif (dont les mesures ne font que confirmer celles prises par un huissier rémunéré par nos soins ) qui, pour l'instant n'a rien fait avancer. 

    Des pétitions et des courriers vous ont régulièrement fait part de la situation de ce quartier. Ils sont restés sans réponse. Toutes ces actions n'ont eu absolument aucun effet.

    La situation a bien évidemment empiré avec l'autorisation pour les cafetiers d'envahir l'espace public.  Là encore, aucune vérification n'a lieu et les 22h de fermeture ne sont pas respectés : tous les soirs 200 personnes minimum attablées sans protection hurlent sous nos fenêtres. Les trottoirs sont  envahis : il ne fait pas bon d'être en situation de handicap dans le quartier. Les rencontres avec la Maire de Paris et les associations n'ont rien apporté,  sinon qu'on nous demande de faire  nous-mêmes un travail de police !

    Dans la période particulière que nous traversons, nous vous demandons instamment de faire respecter les horaires de fermeture des terrasses et les implantations de celles-ci.

    Étant toujours dans l'attente d'une action de votre part pour empêcher la dégradation de la santé des habitants et  pour préserver le sommeil de nos enfants,  nous vous adressons, Monsieur le Maire, nos salutations.

    Le Collectif Carreau du Temple

     

  • Cath 1Jeune femme à la poussette

     

    Cath 2Visite guidée sur terre-plein

     

    Cath 3Visiteurs de la place et les pigeons

     

    La place du Marché Ste Catherine retrouve son vrai visage : terre-plein dégagé, promeneurs, visiteurs, touristes, groupes…. Les riverains du secteur expriment leur reconnaissance au Maire de Paris-centre qui les a entendus et fait connaitre sa volonté de faire régner l'harmonie ici comme ailleurs.

     

  • Mairie 1 et campanile

    La très remarquable mairie du 1er arrondissement, proche de la Seine et du Louvre, qui fait pendant à la façade de l'église de St Germain l'Auxerrois avec un porche et une rosace semblables et entre les deux un beffroi gothique flamboyant. Elle abritera un centre d'accueil de jour pour réfugiés.

     

     

    Le conseil de quartier Vivienne-Gaillon (IIe) nous fait savoir par sa Présidente Hélène de Barmon, que le 3 octobre le Maire de Paris-centre Ariel Weil  a tenu un "café du Maire" qui s’est déroulé sur Zoom et non pas à la Bourse pour d’évidentes raisons sanitaires. De nombreux thèmes ont été évoqués dont le devenir des trois anciennes mairies d’arrondissement.

    Elle nous transmet ces informations :

    "La Mairie du 1er deviendra un centre d’accueil de solidarité (selon la terminologie utilisée par Ariel Weil, accueil de jour pour réfugiés selon la presse). Une partie des locaux permettrait également, comme dans l’ancienne mairie du IIIe, d’obtenir des titres (CNI, passeport,…).

    La Mairie du IIe accueillera les services sociaux type CCAS ainsi qu’un accès numérique comme ce que propose Emmaüs Connect. La Mairie du IVe deviendra "l’Académie du Climat" pour former des volontaires sur le sujet.

    Manifestement, ces décisions ont été prises à l’Hôtel de Ville car elles n’ont pas été évoquées lors du dernier conseil d’arrondissement. En revanche lors de ce conseil, un règlement intérieur a été adopté avec deux points susceptibles de nous intéresser :

    • Fin de la possibilité pour les conseils de quartier de déposer des vœux
    • Possibilité de déposer de vœux issus d’une pétition réunissant 2 000 signatures de résidents de Paris Centre.

    Sur le « front » des terrasses, la nouvelle Charte est parue. Elle n’est pas très différente de la précédente et on peut noter que, malgré les demandes d’Ariel Weil, elle ne comprend pas de dispositions pour tenir compte des particularités de Paris Centre. En effet, les points suivants, qui avaient été évoqués lors de notre réunion consacrée aux nuisances sonores  le 18 septembre, n’ont pas été retenus pour les terrasses éphémères autorisées du 1er octobre 2020 au 30 Juin 2021, à savoir :

    • Passage d’un système déclaratif à celui d’une autorisation
    • Sanctuarisation des places de livraisons
    • Prise en compte de l’étroitesse des trottoirs en limitant les terrasses éphémères à 30% de la surface. Celle-ci pourront toujours représenter 50% de la largeur utile du trottoir, information figurant dans une annexe que les commerçants n’auront pas à afficher. De même pour l’obligation de laisser un passage de 1.60 m pour les piétons.

    Sur le même sujet des nuisances sonores (RendezNousParis – NDLR), les représentants d’une quarantaine d’associations ont été reçus à l’Hôtel de Ville (notre article du 2 octobre – NDLR) et ont obtenu des réponses et engagements écrits d’Emmanuel Grégoire, Premier adjoint à la Maire de Paris.  De nombreux points (problème du stationnement des professionnels, élaboration d’un code de la nuit,…) sont reportés à la refonte du règlement des étalages et terrasses (RET) mais on peut noter l’idée d’un permis à point accordé aux établissements comme cela est fait à Genève.

    Pour les signalements des difficultés rencontrées sur l’espace public, après nous avoir dit de recourir à l’application DansmaRue puis de contacter les élus de Paris Centre, la démarche actuellement conseillée consiste à faire un signalement sur l’application puis de faire suivre aux élus le courriel d’accusé de réception.

    Enfin, il est prévu la création d’une nouvelle « coronapiste » sur les grands boulevards de la Place de la république à Opéra".

    Hélène de Barmon