Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Actualité

  • Slider-htd-630-275                     L'Hôtel Dieu Paris IVe (photo APHP)

     

    L’Hôtel Dieu, faute de connaître son sort définitif, organise avec l’aide de professionnels et depuis plusieurs semaines les « Rencontres Santé » qui abordent diverses thématiques de santé publique.

    Ces conférences sont développées dans le cadre d’une reconversion du célèbre hôpital qui fait polémique, celle d’un « pôle universitaire et de recherche ».

    Les thèmes des prochaines semaines sont les suivants :

    Mercredi 2 avril : « Le tabac et vous » par le Dr Charles Brahmy.

    Mardi 8 avril : « Prévention et dépistage des cancers » par le Dr Hélène Lelong.

    Mardi 15 avril : «L’Hypertension artérielle » par le Pr Jacques Blacher.

    Adresse : Amphithéâtre Lapersonne, Hôtel-Dieu, 1 place du Parvis Notre-Dame (IVe), de 13h à 14h

  •  Pollution paris derlich"Pollution à Paris". Oeuvre de David Erlich (derlich@free.fr)

     

    On a beaucoup parlé de pollution ces temps-ci. Pour ce qui nous concerne, c'est en 2009, il y a cinq ans, que l'association a tiré pour la première fois le signal d'alarme. A propos de "l'expérience" de piétonnisation de la rue des Francs-Bourgeois, pompeusement appelée "Paris respire". Respire quoi ? On l'a révélé à l'époque : des composés toxiques et des particules d'autant plus cancérigènes qu'elles sont fines.

    Nos politiques ont mis du temps pour feindre de s'en apercevoir. Soyons juste : les "Verts" ont été plus réactifs que les autres. C'était la moindre des choses quand on sait leur engagement. Sauf qu'il nous semble qu'il y a chez eux aussi des amnésiques. Ainsi, on s'étonne qu'ils ne s'en prennent jamais aux torchères des pétroliers. Elles brulent chaque année 150 milliards de m³ de gaz naturel (du méthane essentiellement), soit 30 % de la consommation européenne d'hydrocarbures ou 25 % de la consommation annuelle des États-Unis. La combustion de ces gaz libère dans l'atmosphère son équivalent de dioxyde de carbone (CO²), responsable de l'effet de serre. Dans certains pays (civilisés) elles sont interdites. Pas en France.

    Mais revenons à Paris. La pollution extrême que nous avons subie ces derniers jours n'est pas imputable qu'à Paris stricto sensu, mais Paris y a sa part. Pour que l'air de Paris soit sain, il faut qu'au minimum toute l'Île-de-France s'engage sur sa qualité. Mais balayons devant notre porte et concentrons-nous maintenant sur ce que Paris doit faire et sur ce que les prochains élus à la Mairie de Paris doivent impérativement entreprendre.

    Une réglementation plus stricte de la circulation des poids lourds.

    Le "règlement marchandises" en vigueur autorise la présence de camions monstrueux (29 m² de plateau le jour, 43 m ² la nuit) au regard de l'étroitesse des voies, tout particulièrement dans les arrondissements du centre.

    Haudriettes camion trois essieuxDans une rue du IIIe, témoignage sans parole (Photo VlM)

     

    Interdiction de circulation pour les véhicules diesels les plus anciens

    Il faut viser par cette mesure un maximum de véhicules qui ne sont pas équipés de filtres à particules.

    Annulation de la commande de bus diésels par la Ville de Paris

    Paris et le STIF (syndicat des transports de l'Île-de-France) ont fait l'erreur de commander des bus dans cette technologie. Ils doivent trouver le moyen de la réparer. S'il en résulte des pénalités, il faudra trouver les économies de gestion (p. ex. les subventions clientélistes aux associations) pour les compenser sans avoir recours à l'impôt.

    Mise en application du contrôle technique pour les deux-roues

    Le décret date de 2010. La pression des lobbies l'a maintenu sous le boisseau. Il faut qu'il entre enfin en vigueur car c'est un moyen de lutter contre les deux-roues trafiqués, mal réglés, polluants et bruyants de surcroît. On dit que la mesure aura peu d'impact sur l'accidentologie. Voire. Et même si elle génère peu de vies sauvées, ayons une pensée pour ces vies-là.

    Introduction du parking payant pour les deux-roues motorisés sur les espaces aménagés

    Les mesures pour limiter le nombre de voitures dans Paris ont déclenché un afflux de deux-roues motorisés. Le stationnement gratuit et au gré du propriétaire est en partie responsable de leur explosion. Pour ramener plus de monde vers le vélo, la marche à pieds et les transports en commun, il convient de rendre leur stationnement payant et le soumettre à une amende dissuasive (comme pour les voitures) sur les espaces non aménagés (notamment les trottoirs).

    On nous répondra que les transports en commun sont saturés. C'est vrai sur certaines liaisons. Leur amélioration doit être au coeur de la politique des élus. Néanmoins, nous sommes proches de l'asymptote qui fixe la limite du possible. C'est pourquoi nous prions les responsables de la Ville de cesser de vouloir densifier Paris et accentuer par là-même une hyperactivité et une hyperfréquentation qui nuisent à la qualité de vie des habitants.

     

    Rien n'est simple à mettre en oeuvre dans ce programme. C'est pourquoi, à la veille du second tour, nous invitons ceux que la difficulté rebute, ceux qui n'aiment pas les challenges, ceux qui se sentent incompétents, à renoncer à une compétition dont les enjeux les dépassent.

    Gérard Simonet

     

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    Paris-eglises-en-chantier_articleUn échafaudage devant une des façades de l'église Saint-Merri (IVe) (Photo Razzo/Ciric)

     

    Le site de la mairie de Paris consacre depuis le 20 mars un article assez long donnant des explications sur les restaurations entreprises, en cours et à venir de l’église Saint-Merri (78 rue de la Verrerie IVe). Nous avons consacré un article intitulé « La misère des lieux de cultes parisiens » le 4 novembre dernier dans lequel nous attirions plus particulièrement l’attention sur la situation de l’église Saint-Merri en spécifiant que « l'organisation internationale non gouvernementale, World Monuments Fund, l'avait classée, après avis d’experts éminents, dans sa dernière liste des 100 monuments les plus en danger au monde !». L’association SOS Paris et l’association du Patrimoine Religieux ont elles aussi tiré la sonnette d’alarme.

    La mairie de Paris semble avoir pris conscience de l’urgence de la situation puisqu’elle parle dans sa communication d’une « cure de jouvence » et d’une « vaste campagne de restauration ». L’histoire de cette église y est aussi rappelée. Elle date de XVIe siècle, de style gothique flamboyant, elle possède ce qui est rare une crypte. Transformé et agrandi au XVIIIe siècle, le monument devient ensuite une usine de salpêtre durant la Révolution pour redevenir lieu de culte en 1803. Il est classé en 1862.

    église st merri intérieur 22 03 14Eglise Saint-Merri, le Choeur (photo VlM)

    La chronologie des travaux annoncés est la suivante. Actuellement la priorité est donnée à une pré consolidation et un nettoyage du décor sculpté du XVIème siècle mais aussi des restaurations/ajouts du XIXème, ce qui demande des préparatifs minutieux. En effet les travaux menés par Hyppolyte Gode à cette époque ont été réalisés avec du ciment de Vassy (des statues de portail Saint-Etienne de Notre Dame ont été moulées et reproduites). Se sont ajoutées par la suite des réparations en ciment métallique entrepris en 1925 complétées par le sablage de 1969, ce dernier ayant été jugé agressif a posteriori. Cet ensemble diffus expliquerait la « prudence de la Ville dans les préparatifs de la restauration » ?

    La mairie rappelle au passage qu’elle a déjà refait les toitures et le grand comble (2001), puis les installations électriques et l’éclairage (2007). Quant aux vitraux dont certains datent de 1500, des travaux leur sont consacrés depuis 2 ans. Il est spécifié que des opérations de sécurisation (NDLR : mais pas de restauration) de la « balustrade » du côté place Igor Stravisnky et de la façade du côté rue Saint-Martin ont été menées. Une étude a été remise sur la restauration du portail occidental. Elle ferait apparaitre une complexité extrême pour le remettre en état.

    Outre ce qui est en cours et à lancer prochainement, les étapes suivantes cibleront le chauffage et le relèvement de l’orgue – l’un des deux orgues classiques historiques de Paris, bien que trés remanié (sur lequel a joué Saint-Saëns) avec celui de Saint–Nicolas des Champs (IIIe). Resteront aussi les fresques de gande qualité qui ont beaucoup souffert et pour lesquelles rien n'est encore annoncé.

    église st merri intérieurFaçade latérale, depuis la rue Brisemiche (IVe) (Photo VlM)

     

    Saint-Merri devrait donc retrouver progressivement tout le lustre qu’elle mérite au cœur d’un des lieux les plus visités de la capitale. Cette bonne nouvelle pose la question de savoir pourquoi il a fallu attendre aussi longtemps pour sauver cet ensemble, rendant sa restauration plus coûteuse encore… ?

    Dominique Feutry en collaboration avec Marais 4.

     

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  • 3695795_11-0-4211502894_545x341Le Carreau du Temple, côté rue Eugéne Spuller (IIIe) (Photo Le Parisien)

     

    Cette image insolite du Carreau du Temple, côté rue Eugéne Spuller (IIIe), entouré d'un cordon de CRS est celle que l'on pouvait voir ce vendredi 21 mars à la suite de l'occupation du bâtiment par les intermittents du spectacle qui souhaitaient par cet acte peser sur les négociations en cours relatives à  l'assurance chômage.

    La plupart a quitté les lieux de bon matin ce samedi 22 mars et ne devrait pas, espérons le, remettre en cause le premier événement important prévu, la 8e édition du Drawing Art Paris qui accueillera 87 galeristes à partir du 26 mars.

    Les promoteurs de la  rénovation de ce site célébre n'imaginaient  pas qu'il servirait de symboble de "lutte sociale" de la part des intermittents du spectacle. Une preuve s'il en était besoin que la destination des lieux a bel et bien changé.   

  • Haudriettes 2 cave 15 11 13Caves des Haudriettes, 2 rue des Haudriettes (IIIe) Tél. 01 42 77 32 06  (Photo VlM)

     

    Cette adorable boutique va disparaitre. Dans sa forme actuelle en tout cas. Simon, le gérant, jette l'éponge. Elle sera remplacée par un salon de soins esthétiques.

    En attendant la fin du mois de mai, Simon accueille les lecteurs de ce blog, sur simple déclaration, avec des prix sacrifiés : 10 à 20% de rabais, sur des crus prestigieux ou des bons vins bourgeois. A titre d'exemple, un Meursault "Les Clous", de chez Bouchard, à 25 €. Un des plus grands blancs de Bourgogne (donc du monde) avec les Montrachet. Un vrai nectar !

    Il vous attend le soir jusqu'au 13 avril. Puis de début mai à fin mai 2014.

     

  •  280px-Vogueo_III_-_03Un bateau navette Voguéo sur la Seine

     

    La récente pollution de l’air pose la question des transports dans Paris et notamment des transports en communs qui doivent être les moins polluants possibles et attractifs.

    Dans le concert assourdissant des commentaires multiples, y compris des déclarations des candidats aux élections municipales, il n’a pas été question de la relance du dossier des navettes fluviales sur la Seine, même s’il ne s’agit que d’une solution parmi d’autres.

    Le site internet de la mairie de Paris rappelle qu’une expérience appelée « Navette Fluviale Voguéo » avait été tentée sous l’égide du STIF de juin 2008 à juin 2011 entre la gare d’Austerlitz et Maisons-Alfort sur un parcours comprenant 5 escales, chaque bateau pouvant embarquer 70 passagers au prix d’un ticket de métro. Prolongé  30 mois, le test a tourné court faute semble-t-il d’un nombre suffisant d’usagers. Pensant qu’ils devaient être plus ambitieux, les collectivités concernées et le STIF ont envisagé un parcours plus long desservant 12 communes (de Vitry sur Seine à Suresnes) avec 28 escales (dont une au pied de Hôtel de Ville pour le Marais), 3 lignes et une fréquence renforcée. A la suite d’un appel d’offre où un seul candidat a répondu avec des conclusions jugées « inadéquates » pour le budget des collectivités engagées, il a été décidé d’abandonner.

     

    Thames_Clippers__4-STORM_CLIPPERUn clipper sur la Tamise

     

    La mairie de Paris met en avant dans les commentaires de son site qu’avec l’aménagement des berges de la Seine, elle n’a pas renoncé au projet. Des discussions seraient d’ailleurs en cours entre Ports de Paris et des opérateurs assurant déjà un service sur la Seine. Elle conclut en souhaitant qu’un service soit « enfin proposé aux habitants de la capitale, de la métropole et d’ailleurs ».

    Il est dommage et regrettable que ce dossier soit tombé dans les limbes alors que la question de la pollution de l’air devient chaque jour davantage prégnante. Ce sujet doit donc être réactivé par les élus qui sortiront des urnes car comme l’explique la mairie de Paris ce n’est qu’une question de budget. Alors il faut prioriser les actions et procéder aux arbitrages en conséquence. Ce n’est au final qu’une question de volonté politique.

    Pourquoi d’ailleurs les bateaux clippers de la Tamise rencontrent-ils un tel succès à Londres auprès des travailleurs qui les empruntent quotidiennement ? Il serait judicieux de profiter d’un retour d’expérience auprès de nos amis britanniques.

    Dominique Feutry

     

  • Ste croix 15 immeuble et magasin 20 03 14Immeuble "chandelle" et magasin du 15 rue Ste Croix de la Bretonnerie (IVe) (Photo VlM)

     

    La Mairie de Paris vient de publier une demande d'autorisation préalable de travaux pour la transformation du local commercial actuellement en déshérence (réf. DP-075-104-14-V0039 du 12/02/14). Des sages-femmes qui manifestaient hier matin y avaient épinglé leurs calicots pour appuyer une manifestation devant "Pôle Emploi" juste en face.

    Il est prévu désormais l'installation d'un restaurant. Pour l'environnement, c'est mieux qu'un débit de boissons licence IV, mais tout dépend bien sûr de la nature de l'établissement. Les riverains de Ste Croix, qui sont particulièrement gâtés en la matière, regardent cette perspective avec suspicion. On ne peut pas leur en vouloir, ils ont déjà donné et continuent à le faire, dans ce secteur très sensible du IVe.

    Leur perplexité puise sa vigueur dans les caractéristiques de l'immeuble lui-même et les difficultés de son aménagement. Le président de l'association Marais-Quatre l'a visité au moment de sa mise en vente aux enchères publiques. Du fait de l'étroitesse de la façade (4 à 5 mètres), il offre peu de place habitable et les liaisons verticales sont problématiques. Il n'y a pas notamment d'ascenseur. La rumeur fait état pourtant d'un projet d'hôtel porté, comme le restaurant du rez-de-chaussée, par le propriétaire d'un des bars de la rue.

    En attendant d'en savoir plus, l'ensemble du dossier distille plutôt l'inquiétude ….

    En collaboration avec Marais-Quatre

     

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  • Au maire 25 sobhic panoramiqueImmeuble du 25 rue au Maire (IIIe) en juin 2011

     

    On en était là, en effet. Un immeuble et un magasin délabrés, témoins d'un conflit judiciaire que nous avons vécu et suivi avec les copropriétaires, aux côtés de la Mairie de Paris (il arrive souvent qu'on s'entende bien !) et des Bâtiments de France. Ceux qui étaient des fidèles du notre journal s'en souviennent : la SCI Victor, traduite en correctionnelle devant le Tribunal de Grande Instance de Paris, condamnée en première instance puis en appel, avant que son pourvoi en cassation soit rejeté. 

    Les prévenus avaient alors quitté la scène, avec une dette envers l'Etat (amendes et astreintes), les copropriétaires et nous-mêmes qui nous étions portés partie civile.

    Ils ont refait surface en 2011 avec un projet de réhablilitation de leurs lots, à savoir une partie des constructions et le local commercial (reportage du 5 juin 2011). Notre agacement était perceptible, dans la mesure où cette société nous devait de l'argent et ne semblait pas disposée à honorer son obligation.

    Le décor a changé depuis. Sous l'impulsion d'Alexandre LI, fils du propriétaire, le local commercial s'est  métamorphosé en un magasin élégant à l'enseigne de "La Cave d'Alexandre".

    Au maire 25 caves alexandre 18 03 14Le même immeuble et "La Cave d'Alexandre", 25 rue au Maire (IIIe), en mars 2014

     

    La demande de permis de construire de 2011 vient d'être réactivée. Elle couvre ce magasin mais aussi la réhabilitation de 120 m² de bâtiments côté cour qui abriteront trois petits logements destinés à la location.

    La famille qui gère l'affaire a fait amende honorable envers nous. L'arriéré nous a été réglé. Nous l'apprécions à deux titres : pour nos finances car nous avions exposé des frais pour notre défense et le recouvrement des créances, et pour la satisfaction de voir l'état du bâtiment, sa façade, son couloir et l'arrière-cour devenir digne des efforts qui sont faits pour l'environnement dans cette rue, qui a changé du tout au tout depuis 2001 (reportage du 5 mai 2011).

    Nous avons rendu visite à Alexandre. Sa cave mérite qu'on y fasse escale. Elle est très riche en vins de Bordeaux. Goûtez par exemple ce Lalande de Pomerol "Château Tour Canon", (voisin de Pétrus !) de 2009, qui laisse en bouche un goût de "revenez-y", pour 11,00 € seulement.

     

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  •  Carrefour_1600_1063 Un camion aux couleurs de Carrefour et Staf avec son slogan anti bruit

     

     De temps à autre il arrive de rencontrer dans le centre de Paris des camions aux couleurs de Carrefour et Staf une société spécialisée dans le transport alimentaire et frigorifique portant une publicité inattendue.

    Les lourds engins arborent sur leur remorque la photographie d’un bébé illustrée par le slogan « Vos partenaires contre les nuisances sonores ». Carrefour ambitionne de faire aussi un effort sur les nuisances sonores. Un test a été mené il y a déjà deux ans. Pour ce faire sont utilisés, en partenariat avec l’entreprise Staf, des camions aux moteurs silencieux. Parallèlement le personnel des magasins est sensibilisé sur la question des nuisances sonores pour éviter au maximum de déranger les riverains lorsque les points de vente Carrefour Market parisiens sont livrés. Les magasins sont insonorisés et dotés d’appareils silencieux (transpalettes…). Le matériel est certifié par d'un label indiquant une mesure de bruit inférieure à 60 dB ce qui correspondant à une conversation entre deux personnes. Une « hot line » a été mise en place pour permettre aux riverains de faire part de leurs désagréments lors des livraisons tard la nuit ou tôt le matin. Des indicateurs de performances suivent les résultats obtenus.

    Ces mesures sont très encourageantes et vont dans le bon sens pour réduire le bruit. En revanche elles sont encore trop parcellaires. Il faudrait qu’elles s’appliquent à tous les transports de marchandises dans nos rues étroites donc sonores et souvent peu adaptées. Là encore le législateur comme la future équipe municipale devraient se saisir de cette question et imposer des mesures que certains appliquent déjà sans y avoir été contraints.

    Dominique Feutry

     

  • St antoine valises roulettes 12 03 12
    Touristes avec leurs valises à roulettes qui s'acheminent vers leur location occasionnelle (Photo VlM)
     

     

    Les chiffres viennent de tomber quant à l’influence de l’attrait touristique de Paris sur la hausse du prix de l’immobilier depuis 20 ans.

    A partir des statistiques de l’INSEE, l’agence Data Publica, un éditeur de données, montre que 193 000 logements dans Paris intramuros sont soit des résidences secondaires, soit vacants, soit des logements occasionnels. Cela représente pas moins de 14% (1 sur 7) de l’ensemble des logements ! Encore s’agit-il d’une moyenne car si l’on détaille ces données alors nous découvrons que le Paris historique est davantage touché puisque le pourcentage monte à 30% pour le IVe et à 26% pour le IIIe.

    L’explosion des locations de courte durée que "Vivre le Marais !" a dénoncé à plusieurs reprises (tout récemment le 13 mars 2012) est la parfaite illustration de ce phénomène alors que nombre de personnes ont des difficultés pour se loger dans le centre de Paris où un appartement sur 5 n’est pas une résidence principale. Certains médias avancent même le terme d’explosion à ce sujet. Pourtant la loi Duflot est restée timide sur ce plan puisque la seule disposition nouvelle pour les propriétaires bailleurs est d’être autorisés par le syndicat des copropriétaires à demander à la mairie le changement de destination du bien, du statut "d'habitation" à celui de "commercial".

    On sait par ailleurs, en ce qui concerne Paris, que l'Hôtel de Ville est farouchement opposé à ce type de transformation et n'accorde le changement que si le bailleur offre en compensation des surfaces équivalentes ou supérieures en location longue durée. Cette condition n'est pas aisée à satisfaire en général. De plus, il faut savoir que si cette disposition n'est pas respectée, le bailleur encourt une amende de 25.000 €.

    A ce stade, il apparait assez clairement que le problème n'est plus dans l'absence de règles mais dans la capacité des mairies à assurer le contrôle et la verbalisation et, pour les propriétaires mécontents, à oser se plaindre et à porter s'il le faut les affaires devant la justice ou simplement d'informer les mairies quand l'infraction est de leur ressort.

    Data Publica pose la question de la régulation du marché pour éviter que le centre de Paris ne devienne un immense ensemble de résidences hôtelières. La ville de New York est souvent citée comme exemple, des taxes limitent les acquisitions de logements par les étrangers si ce ne sont pas des résidences principales. Un exemple à méditer. Plus simplement, et avec moins de risque que le principe de réciprocité nous pénalise, il suffirait d'augmenter de façon sensible les taxes locales (taxe d'habitation et taxe foncière) applicables aux résidences secondaires.

    Dominique Feutry

     

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