Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Actualité

  • Girard zoom 28 02 14Christophe Girard, quai des Célestins (IVe). Rencontre à quatre dans un bar de quartier. Il était accompagné de Roman Abreu. Interview conduite par Gérard Simonet et Monique Bernardon-Fontaine, pour "Vivre le Marais !" (Photo VlM)

        

    Christophe Girard a 58 ans. Il doit sa carrière à sa rencontre en 1976 à Tokyo avec Pierre Bergé et Yves Saint-Laurent. Depuis 1999, il est Directeur de la Stratégie chez LVMH.

    A la même époque, il entre en politique chez les Verts où il fait la connaissance de Daniel Cohn-Bendit. En 2001, il rejoint Bertrand Delanoë et entre à la Mairie de Paris comme Maire-Adjoint chargé de la culture. Il rompt ensuite avec les Verts pour prendre l'étiquette du PS. Réélu conseiller de Paris en 2008 sur la liste de Dominique Bertinotti, il se voit contraint de renoncer à sa fonction de Maire-Adjoint de Paris pour prendre la mairie du IVe laissée vacante par la nomination de Mme Bertinotti dans le gouvernement de François Hollande.

    Il s'est fait connaitre du grand public pour avoir instauré les "Nuits Blanches" à Paris. Il a écrit des livres et milite pour l'homoparentalité.

    Il est désormais candidat à sa propre succession. Il garde toutefois un pied chez LVMH avec un poste à tiers-temps. Il se flatte de n'être pas un politique professionnel et affirme qu'il reprendrait du service dans l'industrie si la fortune ne lui souriait pas aux prochaines élections.

    Le personnage est déroutant et attachant à la fois. Pendant la campagne de 2008 on a pu le voir arborant un foulard jaune dans une réunion au Théâtre de la Gare avec ses camarades de liste qui portaient tous un foulard rose. Questionné sur cette coquetterie, il avait déclaré : "le rose, je m'en méfie. Le vert, j'ai déjà donné. Le jaune c'est la couleur du soleil. Je la trouve très belle".

    Ses concurrents ne se cachent pas pour rappeler qu'avant sa prise de fonction à la mairie du IVe en 2012, il ne terminait aucun des conseils d'arrondissement qu'il abandonnait avant la fin. Depuis, il affirme qu'il tire une grande satisfaction d'avoir réussi, en deux ans seulement, à régler des problèmes ardus en réunissant dans une même dynamique toutes les directions opérationnelles concernées (urbanisme, propreté, voirie ….). Il cite comme exemple l'espace St Martin/Cloître St Merri, qu'il a réhabilité, ou la circulation rue de Jouy qui posait de graves problèmes de sécurité.

    Les habitants ont pourtant délaissé l'arrondissement durant la mandature. On quitte le IVe alors que Paris se peuple à l'image du IIIe, l'autre arrondissement du Marais. Christophe Girard ne pense pas qu'il faille en chercher la raison dans l'agitation qui règne sur un certain nombre de sites tels le carrefour Archives-Ste Croix. Il pointe le fait que la perte d'habitants se concentre sur l'Île St Louis. Il convient que des familles aient pu partir pour des raisons de tranquillité mais il observe qu'il s'en est installé d'autres que l'ambiance existante ne gêne pas.

    D'autres dossiers l'attendent : occupation de l'espace public rue des Archives, devenir de la rue Pierre au Lard, désordres de la place Ste Catherine, invasion des affiches et des flyers autour d'Archives/Ste Croix, rue du Trésor (nuisances et percement illicite d'une ouverture sur la façade de la fontaine). Il est trop tôt pour juger de l'efficacité de sa méthode mais il affiche une forte détermination à laquelle on a envie de souscrire.

    C'est le cas en particulier de l'école/gymnase/piscine Renard-St Merri. Elle accumule à elle seule toutes les misères du monde : laideur affligeante, occupation de l'espace public qui gène la circulation et le passage des piétons, saleté, tags, déchets et, à l'intérieur, fuites d'eau, dégradation des vestiaires, des douches, au point qu'il a fallu les fermer …. Christophe Girard affirme qu'il est déterminé à réhabiliter l'ensemble. Il ne donne pas de prix mais il laisse entendre qu'il ne faudrait pas lésiner. On cite dans les milieux informés un chiffre compris entre 15 et 20 millions d'€. On sait par expérience que ces évaluations sont toujours dépassées. Est-ce une dépense de 30 millions d'€ qu'il faut envisager ?

    Si l'arrondissement était par ailleurs capable de sobriété dans son programme de dépenses, une somme de cette importance, pour effacer le chancre que constitue cet édifice à l'intérieur du secteur sauvegardé du Marais, serait admise par beaucoup. Christophe Girard, de ce point de vue, n'a pas été catégorique. Il renvoie le dossier aux discussions qui doivent intervenir entre les parties concernées : urbanisme, Bâtiments de France, voirie, finances, sans compter le futur Maire de Paris. Peut-on situer cette opération dans le temps ? Aucun échéancier n'a été obtenu de lui à ce stade.

    On peut attribuer sa réserve au refus d'un engagement à la légère sur un dossier d'une grande complexité. Ou estimer qu'en deux ans il n'est pas allé très loin dans son analyse et ses études. C'est une des caractéristiques de Christophe Girard : il parle posément, avec une grande fermeté, avec persuasion, mais il vous laisse le soin de conclure à sa place. C'est peut-être du grand art. Chacun jugera.

    Gérard Simonet

     

     

  • Anne hidalgo affiche sauvage 28 02 14

     

    C'est bien d'elle cette fois qu'il s'agit et non pas d'un personnage à son effigie qui véhicule un message désobligeant. Les arrondissements apparemment n'ont pas été consultés et ne savent que répondre. Les concurrents, prêts à bondir au premier prétexte, frétillent dans leurs starting-blocks.

    La sollicitation récente des services de la Propreté de Paris pour que soient retirées des affiches attaquant la Première Adjointe au Maire de Paris, révélée par le Canard Enchaîné, avait le 21 février déclenché une polémique dont la presse s'est fait largement l'écho. Cette opération, quoique légalement répréhensible, avait pourtant le mérite d'être comphéhensible et moralement tolérable.

    En agissant activement avec ses propres affiches et massivement sur Paris, Mme Hidalgo ne mérite plus notre bienveillance. Des équipes à ses ordres ont bel et bien défiguré la capitale en collant ces affiches sur tous les supports disponibles, notamment les armoires de commande des feux de circulation. Oublie-t-elle qu'une affiche sauvage est passible à Paris au titre de la réglementation en vigueur, d'une amende avec recouvrement d'office de 250 € par site souillé (entretiens du 1er avril 2011 avec François Dagnaud, Maire-Adjoint de Paris chargé de la Propreté).

    Va-t-elle s'appliquer cette sanction à elle-même, qui viendrait plomber ses comptes de campagne ? Probablement pas, mais alors que penser de quelqu'un qui aspire à la fonction de Premier Magistrat de la Ville et qui transgresse des lois dont elle est garante ?

    Il faut d'urgence que cette situation inacceptable cesse. Que ces affiches soient retirées (aux frais de la candidate et non pas de la Ville) et que l'ensemble des candidats dignes de respect optent pour un comportement vertueux. Nous l'avons déjà dit, l'affichage est une course à l'échalote et un jeu à somme nulle. Arrêtons ce combat dérisoire.

    Revenons au consensus et n'en démordons plus !

     

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    Piste-cyclable-aerienne-skycycle-londres-london-futur-velo-700x198 Erection de l'obélisque de Louxor place de la Concorde par François Dubois (Musée Carnavalet)

      

    Jusqu’à la décision annoncée récemment de faire entrer au Panthéon quatre personnalités de la Résistance, de nombreux noms circulaient bien avant que le choix définitif ne soit connu. Sans faire de parallèle trop hasardeux, c’est un peu ce qui se produisit sous le règne de Louis Philippe lorsqu’il s’est agi d’ériger l’obélisque de Louxor. Différents lieux furent évoqués avant que le roi, conseillé par l’architecte Hittorf, tranche pour la place de la Concorde. Les uns privilégiaient pourtant la Madeleine, d’autres le Pont Neuf ou le Louvre voire même la Bastille.

    Entre le don du célèbre monument fait à la France en 1829 par Méhémet-Ali, vice-roi d’Egypte, afin de sceller les bonnes relations entre les deux pays et l’installation définitive de monolithe, 7 ans auront été nécessaires.

    C’est ce périple que retrace une exposition très intéressante qui se tient jusqu’au 6 juillet au Musée de la Marine.  

    Au début du XIXe siècle, il ne restait plus que 10 obélisques en Egypte. Sur une proposition de Champollion, un navire à 3 mâts,le LUXOR, au tiran d’eau très faible avec une étrave amovible, fut spécialement construit à Toulon pour acheminer la célèbre pierre. Il partit le 15 avril 1831. Il a fallu éviter les tempêtes, attendre et profiter des crues du  Nil et ensuite de la Seine, mais aussi combattre épidémie et caprices du temps pour mener à bien cette expédition. Le Luxor fut remorqué au retour par la corvette à vapeur de 160 chevaux, le Sphynx qui consommait environ une tonne de charbon à l‘heure, ce qui imposait de nombreuse escales ! 120 hommes d’équipage sur les 130 du départ (plusieurs morts ayant été déplorés) revinrent en héros. D’abord à Cherbourg où le roi les attendait, puis dépourvu de ses mâts à Rouen, le navire tiré pas 16 chevaux de hallage atteignit Paris le 23 décembre 1833, après un périple de 9 000 km. Les ponts, les bords de Seine étaient envahis par une foule enthousiaste.

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    L'obélisque coiffé de son pyramidion

     

    Délesté de son chargement, le bateau ira à Brest pour prendre possession du socle de granit qui servira de piédestal au monument. En attendant l’obélisque reposait sur un ber comme un navire avant sa mise à l’eau. Ce n’est que le 25 octobre 1836, devant une foule de 200 00 spectateurs, la famille royale se trouvant au balcon du ministère de la Marine, que l’érection, sous la direction de l’ingénieur Lebas, peut commencer. Avec l’aide d’un système de levage, de bigues, de palans et de chaînes de retenue, le cabestan est tiré pas 350 soldats et marins dirigés au porte-voix.  Presque 4 heures d’efforts, sous un silence souvent oppressant, seront nécessaires. A 15H12, les clameurs de la foule se font entendre, l’opération est terminée et réussie, l’obélisque pointe à nouveau vers le ciel. 163 ans plus tard, un pyramidion doré coiffera le monument lui rendant totalement son aspect d’origine.

    L’obélisque est devenu depuis lors inséparable de la place de la Concorde et constitue  sans doute le plus vieux monument parisien qui ne fut finalement  classé qu’en 1937.

    Dominique Feutry

     

  • Musée picasso travaux 27 02 14  Les algecos du musée Picasso, rue Vieille du Temple (IIIe)

     

    Depuis quatre ans, les habitants vivant à proximité du square Léonor-Fini (IIIe) et du musée Picasso endurent un cauchemar qui va crescendo : bruit permanent du chantier, boue dans les rues avoisinantes, poussière qui rend vain le nettoyage des vitres et s’insinue dans les logements depuis plusieurs mois, coups de klaxon des engins de chantier et des grues auxquels s’ajoutent ceux des véhicules bloqués par les manœuvres des camions, valse des rats sur le chantier et dans le square que l’on peut observer de nos fenêtres, pollution des moteurs et de la poussière dont on espère seulement qu’elle ne contient pas trop d’amiante (l’argument selon lequel toutes les précautions sont prises sur un chantier public de ce genre ne me convainc absolument pas, car il néglige le fait que l’Etat a été le principal responsable du scandale de l’amiante depuis les années 1960 !), suppression d’une vingtaine de places de stationnement résidentiel s’ajoutant à celles que la prolifération des parkings (gratuits) de deux roues a fait disparaître ces dernières années, etc.

    Naïvement, nous croyions que le pire était passé avec la fin des travaux d’excavation de l’aile technique, en face du 97 de la rue Vieille-du-Temple. Mais nous dûmes déchanter. Un algeco de deux étages a été érigé dans la semaine du 3 février, sans naturellement qu’à aucun moment nous ayons été consultés ni même informés.

     

    (suite…)

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    Piste-cyclable-aerienne-skycycle-londres-london-futur-velo-700x198

    Paris décroche, Paris baisse, Paris recule.

    Tels sont les titres des articles de  presse consacrés à l’évolution des prix de l’immobilier.

    En fait de baisse, il faut plutôt parler de  tassement général, l’année 2014 sera vraisemblablement à l’image de 2013.

    Nous sommes en  effet sur un marché, et dans notre quartier plus particulièrement, où l’offre de logements est insuffisante.

    Les professionnels du Marais sont unanimes les prix des biens de qualité et ceux des petites surfaces ne baissent pas, au contraire. En revanche les biens dits courants se négocient sur des délais plus longs mais l’attractivité de notre quartier, la croissance de sa population, sont des facteurs positifs et de dynamisme que l’on ne retrouve pas dans d’autres arrondissements.

    Sur un plan plus global, Paris est "à la traîne" des évolutions des autres grandes capitales puisque son rang de ville la plus chère est passé du 4ème au 6ème  en deux ans. Mais en 10 ans le prix de l’immobilier a progressé de 180 % à Paris ! Il faut toutefois que les  particuliers qui investissent pour louer sont moins nombreux. Certains estiment aussi que les établissements de crédit soumis à des règles de solvabilité plus drastiques sont plus frileux dans l’octroi des prêts et ont réduit la durée maximum de ceux-ci à 20 ans alors que 30 ans n’étaient pas rares avant la crise.

    Le marché retrouve donc un fonctionnement plus normal  et logique. L’attentisme tant des acheteurs que des vendeurs influe sur le marché.  

    Néanmoins le Marais fait un peu exception compte tenu de son aura auprès des investisseurs et d’une demande qui est supérieure à l’offre avec moins de mises en chantier et de rénovations.

     

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    Piste-cyclable-aerienne-skycycle-londres-london-futur-velo-700x198Projet de Norman Foster de piste cyclable aérienne à Londres

     

    Des pistes cyclables aériennes. L’idée peut faire sourire mais la ville de Londres a confié à Norman Foster cette étude toute particulière.

    Située au-dessus des lignes de métro, "SkyCycle", tel est son nom, présenterait l’intérêt de faciliter les déplacements alors que les voies sont engorgées. Seulement là où le bât blesse, ce sont les financements car pour réaliser les 220 km de voies envisagés, il faut compter un coût de 37 millions € du km, ce qui est considérable ! Restons donc sur l’idée d’un projet utopique pour l’instant?

    Nous remarquons d’ailleurs qu’un tel projet n’a pas été repris dans les propositions des différents candidats à la Mairie de Paris pour améliorer les déplacements et c’est heureux.  L’aspect de la capitale serait en effet transformé à son détriment et lui donnerait cette allure banale de mégalopole sans âme.

    Cette idée de répondre au trafic trop dense n’est pas la seule. La Chine par exemple étudie la création d’un bus géant qui passerait au-dessus de la circulation. D’une hauteur d’environ 4,50 m, il pourrait rouler sur des petits rails et comprendrait deux étages en laissant en bas une hauteur de 2 m pour que les véhicules puissent circuler à travers. Le haut serait réservé aux voyageurs (1200 à 1400 passagers par rame). La vitesse de pointe serait de 60 km/h. Mais là encore, l’investissement est démesuré (74 millions de dollars) pour 40 km de rails ! Des prototypes seraient en construction.

    On a évoqué aussi un projet de téléphérique à Paris, mais apparemment l'idée n'a pas fait florès.

    Une_h-bahn_110303Projet chinois de bus géant aérien

    Il est certain qu’à terme, face à la montée du nombre d’habitants, du trafic, la création du Grand Paris et pour réduire la pollution de l'air, des moyens de transport nouveaux et différents de ce que nous connaissons aujourd’hui seront installés mais ils ne doivent en aucun cas défigurer la ville, chacun étant attaché à son aspect actuel.

    Que dirions-nous de rails installés en hauteur dans certaines rues du Marais ? Nous n’osons même pas l’imaginer…Pourtant dans certains quartiers des lignes de métro aériennes sont toutes proches des habitations. Mais la décote est forte sur la valeur des logements en bordure.

    Dominique Feutry

     

  •  Roger vincent 24 02 14Vincent Roger, au siège de l'association (Photo VlM)

     

    Poursuivant ses rencontres avec les candidats aux élections municipales, "Vivre le Marais !" a accueilli Vincent Roger tête de liste UMP/UDI/Modem à la Mairie du IVe arrondissement.

    Convaincu d’être dans un arrondissement exceptionnel par son histoire et ses habitants Vincent Roger veut améliorer la qualité de vie de ces derniers tout en soulignant qu’il souhaitait mettre en œuvre des mesures pour enrayer la baisse du nombre d’habitants de l’arrondissement, alors que dans d’autres proches le mouvement est inverse.

    Pour inverser cette tendance Vincent Roger fait plusieurs propositions : 

    -      Développer les possibilités de gardes d’enfants (crèches d’entreprises ouvertes aux enfants des habitants, augmenter le nombre  d’assistantes maternelles, ouverture d’une nouvelle halte-garderie, création d’aires de jeux pour les tout petits…).

    -      Lancer un projet fédérateur autour du sport car il n’existe qu’un gymnase pour 28 000 habitants. Le candidat estime que rien n’a été fait en ce domaine depuis 2001 et préconise la rénovation de  Saint-Merri « qui est dans une situation indigne et n’est plus aux normes ». Parallèlement serait créée une cité des sports dans la cité Morland qui ne sera plus occupée à partir de 2016.  D’autres chantiers seraient envisagés comme la rénovation du terrain de tennis de la rue Neuve Saint-Pierre ou la création d’un parcours de santé « culturel » autour de Beaubourg.

    -      Mener à bien des actions culturelles telles que la création attendue d’un conservatoire en partage avec le IIIe, place des Vosges. Ceci en lien avec le Conservatoire du Centre et le musée Victor Hugo qui pourrait être étendu en musée pédagogique à l’instar de la maison de C. Dickens à Londres.

    -      Réimplanter de commerces de proximité (Cité Morland, rue Saint-Louis en l’Ile…).

    -      Maintenir une offre de soins de proximité au sein de l’Hôtel Dieu.

    -      Redynamiser le quartier Morland en profitant des locaux qui seront laissés vacants par le départ de la Direction de l’Urbanisme dans le XIIIe arrondissement. Travaillé pendant plusieurs mois avec des professionnels (architectes, notaires urbanistes..) et des habitants soucieux de ne pas voir périr ce lieu, ce dossier serait emblématique d’une revitalisation de ce secteur du IVe arrondissement. Ainsi pourraient être installés différents équipements déjà évoqués auxquels seraient adjoints des logements et un établissement de santé pour étudiants, des logements en accession sociale à la propriété,  un jardin public et des parkings. Le coût ne serait pas à la charge des parisiens, mais à la charge de l’opérateur qui interviendrait et se paierait en aménageant et en commercialisant une partie des 180 logements envisagés.   

    Sur le  plan des incivilités (lutte contre le bruit, la mendicité agressive, épanchements d’urine, affichage sauvage flyers …), Vincent Roger prône la création d’une  police de proximité et des brigades vertes sous l’autorité de Maire d'arrondissement qui ciblerait les actions sur les quartiers les plus sensibles en favorisant d’abord le dialogue et un partenariat renforcé avec le commissaire de l'arrondissement. Pour lui, « appliquer la loi n’est qu'une affaire de volonté politique ». 

    Vincent Roger estime que son équipe est très représentative des différentes sensibilités du IVe et que son projet est vraiment à l’échelle de l’arrondissement. En 2008, le climat général lui a été défavorable. Il considère qu'en 2014, les conditions sont réunies pour qu'il devienne Maire du IVe.

    Dominique Feutry

     

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    5b9db33307290ad.6324.msCambrioleur en action

     

    40 cambriolages par jour à Paris, voilà le triste score publié récemment. Comparé à la moyenne nationale où l'augmentation est de 6,4 %, Paris affiche 26,2% de progression, ce qui est énorme. On reste bouche bée lorsque l'on se rend compte qu'il y a eu, en 2013, un total de 15 000 cambriolages sachant que tout n'est sans doute pas recensé !

    Si l'on se concentre sur les seules habitations principales, alors on peut parler d'explosion, puisque l'on atteint 36 % de hausse ! De quoi donner le tournis.

    Le explications comme souvent sont nombreuses mais le Ministère de l'Intérieur, relayé par Observatoire National de la Délinquance et des Réponses Pénales, met en avant l'existence de réseaux criminels organisés de l'Europe de l'Est et des Balkans qui quadrillent la capitale et interviennent avec force rapidité.

    Fait nouveau Paris n’apparaît plus comme le fer de lance de la lutte contre la délinquance. Ainsi des villes comme Marseille ou Nice affichent des résultats qui contrastent avec ceux de la capitale puisque les cambriolages y ont baissé de 8 % !

    Lutte-contre-les-cambriolages_catcher

    Un autre chiffre est inquiétant, celui des atteintes aux biens du Grand Paris (Paris et les 3 départements de la petite couronne). 385 000 infractions y ont été comptabilisées, soit 7,4% de hausse, alors que dans le reste du pays, il n'y a pas eu d'augmentation.

    Le Préfet de Police de Paris ne nie pas le chiffes mais insiste sur la «sous-évaluation» des années passées qui fausse les comparaisons. Il n'empêche que ce bilan annuel n'est pas réjouissant et traduit une tendance inquiétante. Nous l'avons écrit à plusieurs reprises, plusieurs questions se posent. Y-a-t-il assez de caméras (voir notre article du 26 octobre 2012)? Les effectifs de la police, bien que récemment renforcés, sont ils suffisants pour assurer une présence sur le terrain plus en phase avec la montée de l'insécurité (notre article du 25 octobre 2013) ? Faut-il, comme l'ont proposé des candidats aux élections municipales, une police municipale, une police de quartier ?

    Les habitants que nous sommes souhaitent être rassurés et seront particulièrement attentifs à l'évolution future de cette délinquance et des moyens mis en oeuvre pour la combattre.

    Dominique Feutry

     

  • Archives 81 vente privée 22 02 14Vente privée "Violette Sauvage" le samedi 22 février au 81 rue des Archives (IIIe)

     

    Dans cette foule, qui s'étale sur les trottoirs de la rue des Archives et de la rue Portefoin, on pouvait compter un homme pour neuf femmes. Et encore cet élément allogène était-il suspect de simplement accompagner une personne de l'autre sexe.

    La manifestation avait été annoncée la veille sur Internet mais aussi par de nombreuses affiches agraffées aux alentours sur des potelets dont ce n'est pas la fonction primaire. Affiches que les riverains s'étaient empressés de retirer car elles défigurent leur quartier. Malgré cela, une foule nombreuse a fait la queue toute la journée, comme pendant la guerre ou dans les pays de l'est du temps du rideau de fer, pour acquérir le droit d'entrer dans le walhalla où des affaires réputées mirifiques les attendaient.

    Il s'agissait de vêtements de grande marque mais de "seconde main", déjà portés en somme, offerts à des prix sans commune mesure avec le neuf.

    Le lieu concerné n'a pourtant pas pour objet de vendre des vêtements. Sa raison sociale "Le Traiteur du Marais" laisserait penser plutôt qu'il a vocation à servir des nourritures terrestres. Il est vrai qu'à son ouverture en 2004, son fondateur Cedric Moindrot avait bien précisé qu'il s'intéresserait à l'évènementiel.

    Apparemment nous y sommes. S'il s'y installe, il devra composer avec les riverains et respecter les règles du bon usage de l'espace public. S'agissant des trottoirs, veiller à ce qu'ils assurent à tout moment la libre circulation des piétons. Se dispenser aussi d'avoir recours à l'affichage sauvage pour annoncer l'évènement.

    Conclusion : il faut se réjouir que le Haut-Marais confirme son positionnement en quartier dédié à la création, à l'art et à la mode mais il ne réussira durablement que si les acteurs de cette économie gèrent convenablement leur succès et savent se concilier les habitants, sans lesquels une ville n'est plus une ville et devient une zone commerciale, un parc d'attractions ou un musée.

     

  • Haudriettes 6 vacances 21 02 14Rue des Haudriettes (IIIe). A droite l'hôtel de Bondeville (encore appelé hôtel de Mailly) (XVIIème siècle) et les "immeubles d'accompagnement" qui lui font suite (Photo VlM)

     

    Nous sommes le 21 février, au milieu des vacances d'hiver de Paris. Les rues sont calmes, peu de voitures, peu de piétons, les parisiens et leurs niards ont déserté la capitale pour les pentes enneigées. L'atmosphère est paisible. On respire. Le soleil n'est pas en reste puisqu'il a l'amabilité de nous darder quelques rayons qui réchauffent la peau et le cœur.

    En ce moment privilégié, la densité des habitants à Paris se situe probablement dans la moyenne des grandes villes européennes. En temps normal, nous battons tous les records et on n'entend parler autour de nous que de densifier davantage. Les politiques se livrent à une incroyable surenchère sur ce thème. Où est passé le bon sens ?