Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Actualité

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    IMG00638-20130712-1957 Le nouveau magasin Perre Hermé 18 rue Sainte Croix de la Bretonnerie (IVe) Photo VlM!

     

    En ce début d’été des commerces nouveaux viennent d’ouvrir confirmant la vitalité de notre quartier.

    Le célèbre pâtissier de la Rive gauche, Pierre Hermé vient d’installer un magasin de macarons et de chocolats au 18 rue Sainte Croix de la Bretonnerie (IVe). La boutique est ouverte quelques semaines à peine après celle de Hong Kong ! Non loin de là d'alleurs toujours Rive Droite au 40, rue de la Roquette (XIe), Alain Ducasse avait donné le la en installant une chocolaterie dans l’esprit du passé avec l’utilisation de machines anciennes visibles depuis le lieu de vente.

    Située à un emplacement très passant nous imaginons que l’enseigne de Pierre Hermé n’a pas choisi cette adresse au hasard. la boutique est avenante, la couleur chocolat domine et tous les produits sont strictement et savamment disposés. La qualité doit dominer partout.

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    Pasty Jones le concept store du 37 rue Debelleyme (IIIe)

              

    Un peu plus haut dans le Marais, 36 rue Debelleyme (IIIe), l’enseigne Pasty Jones qui a ouvert il y a quelques mois propose un concept store. Ce type de magasin offre à la vente un ensemble de produits dont la gamme est définie par un univers thématique, comme le design, le luxe, le sport, la décoration, plutôt que par produit. En l’occurrence, il s’agit de produits rares et d'exclusivités, design de créateurs, plutôt axés sur le charme et la culture, allant des bougies artisanales aux livres rares en passant par les cosmétiques, le prêt à porter homme et femme et les bijoux. Une façon nouvelle et intéressante de découvrir des articles souvent made in France très différents dans un même lieu où sont prévues des petites expositions et des soirées lecture.  

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    Farrow and Ball 111, rue de Turenne (IIIe)

                      

    Signalons à quelques pas, au 111, rue de Turenne (IIIe), dans un immeuble formant un angle avec la même rue Debelleyme, la grande marque anglaise de peinture et de papier peint Farrow and Ball qui a pris là ses quartiers Rive Droite, après s'être installée rue de l’Université. Le magasin-Show room de la manufacture de Wimborne en Angleterre propose deux espaces dédiés où les visiteurs pourront consulter dans l’un, l’ensemble des collections de peintures (132 coloris dans 12 finitions différentes!) et dans le second, l’univers des papiers peints toujours imprimés de façon traditionnelle.

    Ces implantations diversifiées atténuent le sentiment de tout un chacun qui voit disparaître les commerces traditionnels au profit des boutiques de prêt à porter.

    Dominique Feutry

     

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    La partie de la place de Thorigny (IIIe) sur laquelle doit être aménagée une terrasse ouverte. Au fond la Maison de Retraite 

     

    Une publication au Bulletin Municipal Officiel (BMO) du 16 juillet nous apprend, dans la partie réservée aux déclarations préalables d’urbanisme, la création d’une terrasse ouverte (enregistrée le 27 juin) devant le 15-17, rue Elzévir et le 1- 3 place de Thorigny (IIIe), c’est-à-dire juste à l’endroit où nous avons dénoncé récemment la prolifération d’herbes folles entre les pavés (voir notre article du 16 juin 2013).

    Cette annonce ne manque pas de nous surprendre car habituellement une telle demande relève du règlement des étalages et terrasses et non du BMO. Pourquoi appliquer un tel traitement particulier ? Comme il existe déjà une autre autorisation de terrasse sur l‘autre partie de la place qui fait angle avec la rue de Thorigny, juste en face, le risque est grand de voir se reproduire les nuisances et les misères infligées aux riverains de la place du Marché Sainte Catherine (notre article du 23 juillet 2013). Dans le cas présent nous sommes de surcroît à côté d’une Maison de Retraite non loin déjà du Café de la Perle caractérisé par ses atroupements extérieurs. Comment ses occupants vont-ils vivre ce changement ? Enfin ce qui nous étonne le plus est la présence sur la placette de 3 arbres et 2 bancs. Aussi de quelle façon va-t-on pouvoir aménager la terrasse, compte tenu de ces éléments urbains ? Sera-t-il toujours possible de s’asseoir sur les bancs sans être gêné par la présence des consommateurs sur la terrasse… ? 

    Beaucoup d’interrogations demeurent donc sur cette installation pour laquelle nous nous demandons déjà si l’autorisation serait bien judicieuse et n'irait pas gommer ce côté si particulier et intimiste qui est attaché au lieu. Le pétitionnaire a-t-il seulement une licence "boissons" et quel type de licence ?

    Dominique Feutry

     

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    Hôtel Thiroux de Lailly, 5 rue de Montmorency (IIIe)

     

    Au N° 5 de la rue de Montmorency (IIIe), est bâti l’Hôtel Thiroux de Lailly appelé souvent Hôtel de Montmorency car il est situé à l’emplacement même d’un Hôtel plus ancien qui a appartenu à la maison de Montmorency et où a habité quelque temps le célèbre Nicolas Fouquet.

    Cet ensemble de facture classique a été construit de 1739 à 1741 pour Jean-Louis Thiroux de Lailly, Fermier des Postes (le fermier achetait au roi le droit exclusif d'exploiter les Postes et d'en percevoir les revenus). On doit sa conception à l’architecte Michel Tannevot (1645-1762), fils de Claude qui fut Inspecteur des Bâtiments du Roi. Michel Tannevot qui devint architecte du roi a laissé plusieurs hôtels particuliers notamment les plus importants qui sont situés rue des Capucines, rue Cambon, rue du Faubourg Saint Honoré et rue Richelieu. C’est à lui que nous devons aussi l’immeuble de rapport qui se trouve à l’angle des rues du Temple et du 1 rue de Montmorency. 

     
    LadouimagesCAL6ASO9 Le fronton du château de Ladoucette à Drancy (1870)

                

    L’Hôtel Thiroux de Lailly fut loué après la Révolution, notamment au Directeur des Douanes et il fut acquis par l’Etat en 1951. Il le fit restaurer pour y installer l’Ecole Nationale des Impôts après qu’il ait abrité l‘Ecole Nationale de la Statistique et des Etudes Economiques (ENSAE). Devenue en 2010 Ecole Nationale des Finances Publiques établie principalement à Noisiel, l'Ecole des Impôts qui avait remplacé l'ENSAE a depuis quitté les lieux. Aussi ces locaux repris par des investisseurs privés sont-ils aujourd’hui à usage de bureaux.

    280px-WaddesdonManor Waddesdon Manor 

               

    Le bâtiment est sobre presque strict, il présente une façade ornée d’un joli fronton triangulaire néoclassique soutenu par des pilastres. Il ressemble à celui du château de Ladoucette à Drancy. Le décor intérieur, très modifié au cours du temps, comporte de très belles boiseries dues à Nicolas Pineau, certaines ayant été installées à Waddesdon Manor, la propriété des Rothschild en Grande-Bretagne. La cour de l’immeuble qui garde une fontaine de Pineau ainsi que ses façades et ses deux volées d’escalier sont classées depuis 1925. Soulignons la taille imposante du portail très sobre lui aussi.

    Il n’est pas possible de visiter l’immeuble mais on se rend compte de son importance en longeant le mur d’enceinte sur rue dans lequel se trouve un très joli et imposant portail.

    Dominique Feutry

     

     

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    Le minibus incriminé rue Vieille du Temple (IIIe)

     

    Le 7 octobre 2012 Jean-François Leguil-Bayart signalait dans un article de notre blog le stationnement illicite d’un minibus-terrasse exploité par le restaurant–pizzeria "Pink Flamingos" au 105 de la rue Vieille du Temple (IIIe).

    Un temps enlevé, ce « véhicule ventouse » qui a fait son apparition dès septembre 2009 est réapparu depuis le 11 juillet dernier et occupe à nouveau, jour et nuit, une place de stationnement résidentiel à hauteur du N° 101 ! La police a été à nouveau alertée, car outre le côté illégal, ce minibus gêne la circulation des piétons sur un trottoir déjà étroit puisqu’il prolonge le restaurant et sa terrasse en servant de salle à manger et de fumoir.

    Quid de l’interdiction de fumer et des risques d’incendie voire d’explosion alors que le réservoir contient de l’essence ? Pour les jours de froid un radiateur électrique a été installé dans l’habitacle ! Le véhicule est-il assuré ?

    Au-delà de toutes ces considérations est-il normal que chacun fasse ce que bon lui semble selon ses commodités, ses envies par pur mercantilisme, en faisant fi de la gêne des piétons, des riverains, du site (face au Musée Picasso) et plus encore au mépris de la réglementation. Agir de la sorte depuis 4 ans sans qu’aucune réelle mesure ne soit venue empêcher son propriétaire de squatter une place de parking résidentiel laisse un goût amer. Il est même surprenant que cela ne donne pas d’idée à d’autres. Des caravanes, des roulottes, des cabines de camions, des camping-cars pourraient ainsi agrémenter le trottoir et faire écho à ce minibus. Car finalement, en ces temps difficiles, toutes les astuces sont les bienvenues pour favoriser le commerce! Nous serions néanmoins curieux de savoir si ce type de véhicules  en plus grand nombre pourraient rester aussi longtemps à cet endroit en toute impunité…

    Vivre le Marais ! a écrit au commissaire central du IIIe arrondissement pour lui faire savoir qu’elle désapprouvait cette installation et demandait un enlèvement immédiat sauf à connaître les éventuelles dérogations et donc les raisons qui auraient pu être données.

    Dominique Feutry

     

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    Schéma décrivant les avantages du systéme de paiement par Smartphone du stationnement à Valenciennes

     

    Bientôt Paris va suivre l’exemple de plusieurs villes de banlieue ou de province et permettre le paiement du stationnement par téléphone portable.

    Une consultation va être lancée pour la mise en place de ce système. Il sera d’abord testé dans les 4 premiers arrondissements pour les visiteurs avant d’être étendu à tous, courant 2014. En revanche ce n’est qu’en 2015 que l’ensemble de la capitale pourra bénéficier de ce système.

    Le but avoué, outre les avantages décrits dans le schéma de la ville de Valenciennes repris ci-dessus, est de faire monter le taux des usagers qui paient le stationnement. Celui -ci n’est en réalité que de 10% actuellement, ce qui est particulièrement faible! Bien entendu il faudra disposer d’un Smartphone ou d’un mobile classique pour utiliser ce service. En donnant des informations concernant le véhicule, un ticket virtuel sera alors émis et pourra être contrôlé par les agents de surveillance de Paris équipés d’un matériel de lecture adapté.

    Nous souhaitons que le coût de ces évolutions techniques louables sera compensé par l’augmentation du nombre de payeurs et non par l’augmentation des tarifs. D'ailleurs les parlementaires étudient actuellement l'éventualité de l'application du systéme du forfait pratiqué dans d'autres pays où tout non payeur reçoit directement à son domicile  une facture de 8 à 10 fois le montant du ticket de stationnement non acquitté.  

    Dominique Feutry

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    Faucon crécerelle sur une gargouille de Notre Dame (IVe)

     

    Nous avons parlé dans différents articles de notre blog du retour des renards, des corbeaux sur Paris, des rats dérangés par les grands chantiers en cours, notamment celui des Halles.

    Des observateurs rapportent que les faucons sont plus nombreux dans Paris intramuros. Le nombre de 66 individus est répertorié (ils étaient 40 en 1989). Une conférence très intéressante leur a été consacrée récemment à l'Hôtel de Ville par le Centre Ornithologique Île de France (CORIF).

    Le plus représenté de ces oiseaux est le faucon crécerelle. Il recherche les endroits élevés avec des trous afin de protéger sa progéniture. Il y en a sur Notre Dame. Il chasse des moineaux et des petits rongeurs. Il ne s'attaque pas aux pigeons trop gros qui sont la proie du faucon pèlerin. Mais un seul couple de ce dernier a été décompté dans toute la capitale . Toutefois il vient d'avoir sa première nichée. Un événement exceptionnel dont on parle peu et qui pourtant n'était pas intervenu depuis plus de 100 ans!

     

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    Faucon pélerin 

     

    Cette régénérescence de la faune parisienne due a sa meilleure santé est très encourageante…même les anguilles repeuplent la Seine.

    Sachons mettre tout en oeuvre pour que ces espèces s'installent de façon pérenne, que d'autres puissent les rejoindre et qu'elles reprennent possession de l'espace qu'elles occupaient autrefois duquel la pollution et notre mode de vie les avaient chassés.

    Dominique Feutry

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    Dans un article du 29 avril 2011 intitulé « Plan de prévention du bruit dans l'environnement : la Mairie de Paris lance son groupe de travail », nous faisions le point sur le bruit, la nuisance environnementale numéro 1 pour les habitants selon une enquête de l'Observatoire du Bruit en Île de France et les mesures qui pouvaient être prises.

    Un groupe de travail initié par la Ville de Paris réunissant de nombreux spécialistes et organismes compétents et des représentants des habitants dont Vivre le Marais! a passé en revue les mesures éligibles au PPBE (plan de prévention du bruit dans l'environnement), qui sont déjà engagées, plan qui aurait dû être présenté dès 2008 par la Ville au terme d’une directive de 2002 de Bruxelles. 2012 constituait la limite ultime pour le produire. Le groupe de travail s' est penché sur le bruit des deux roues, les klaxons, les sirènes des véhicules d’urgence considérées comme les principales agressions. Des actions de sensibilisation sur l'interdiction du klaxon en ville devaient être entreprises prolongées, ce que nous préconisions, par des actions de communication permanentes sur le bruit.

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    Malheureusement depuis lors, nous constatons peu d’évolutions si ce n’est une nuisance par le bruit de plus en plus prégnante pour les habitants en particulier la nuit du fait de comportements irresponsables que nous avons dénoncés à maintes reprises.

    Or force est de signaler qu’en raison d’une mise en œuvre insuffisante de la directive en question à l’échelle du territoire français, la Commission Européenne vient de mettre en demeure les autorités Françaises par courrier en date du 31 mai 2013 !

    Il est ainsi précisé dans Actu bruitparif de juin 2013 que « des données relatives aux cartes de bruit stratégiques concernant certaines agglomérations ou certaines grandes infrastructures n’ont ainsi toujours pas été remontées à la Commission Européenne, alors que ces cartes devaient être établies au plus tard le 30 juin 2007. La Commission observe également que les informations qui lui ont été fournies sur certaines agglomérations ne permettent pas toujours d’apprécier si celles-ci sont complètes et satisfont aux exigences de la directive. Concernant les plans d’action qui auraient dû être publiés avant le 18 juillet 2008, la situation est encore plus grave dans la mesure où la Commission observe que sur les 24 résumés des plans d’action relatifs aux agglomérations qui auraient dû lui être transmis par les autorités françaises, seuls deux (Rennes et Montpellier) satisfont aux exigences de la directive. La Commission Européenne observe également que ne lui ont toujours pas été transmis non plus la très grande majorité des résumés des plans d’action relatifs aux grandes infrastructures identifiées sur le territoire. Par ailleurs, la Commission relève que le public ne semble pas toujours avoir été consulté sur ces plans d’actions, contrairement à ce qui est requis par la directive ».

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    Nous avons ainsi la démonstration qu’un tel sujet, une des principales nuisances de notre quotidien dénoncée par la majorité des habitants des grandes villes, n’a pas fait l’objet d’une prise en compte suffisamment sérieuse et nous vaut les diatribes de Bruxelles.

    N’aurait-il pas été plus simple, en concertation avec toutes les parties prenantes, de prendre en mains cette nuisance des temps modernes qui est la cause de bien des perturbations pour ceux très nombreux qui la subissent.

    Peut-être que Bruxelles aura plus de poids que les parisiens car nous ne pouvons plus rester au stade des incantations ?

    Dominique Feutry

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    Le bal de la Comédie Française peint par Victor-Gabriel Gilbert

     

    Nous débordons du périmètre du Marais pour relater un évènement exceptionnel qui a reçu un écho si discret qu’il mérite que l'on s'y intéresse. La Comédie Française vient de remettre à l’honneur une tradition perdue depuis 75 ans qui renoue avec une coutume qui remonte au XVIIIe siècle.

    Il s’agit de son bal annuel qui s’est tenu le 4 juillet dernier. Forme de mécénat avant la lettre, celui-ci a retrouvé tout son sens en cette période de réduction des crédits accordés à la vénérable institution qui emploie 450 personnes et dont le budget est de 38 millions € financés à hauteur de 63% par l’argent public. Nos anciens avaient déjà bien compris tout l’intérêt de cette forme de sponsoring de prestige. 500 invités, des personnalités, des bienfaiteurs, des amoureux de la Comédie Française ont découvert les lieux autrement.

    Pour l’événement, la Garde Républicaine était présente, de magnifiques fleurs décoraient la montée d’escaliers et les différentes pièces rendues accessibles aux invités habituellement fermées mais ouvertes pour l’occasion. Même le bureau de l’administrateur pouvait être visité. Un récital de violon, une courte pièce de théâtre étaient au programme. Bien entendu, il était possible d’échanger avec les comédiens et, suprême privilège, de danser sur la scène de la salle Richelieu au son d’un orchestre commandé pour l’occasion. Une vente aux enchères de costumes était prévue. A la sortie, grâce au concours d’un mécène avisé, la façade du Français n’était que lumière…

     

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    Gravure XIXe du bal de la Comédie Française

     

    Le décalage peut paraître excessif entre cette fête grandiose réservée à quelques « happy few », à l’image des « charities » anglo-saxons, et ceux qui aujourd’hui sont bien loin de ce type de contingence. Pourtant la Comédie Française comme l’Opéra Garnier qui lancé une grande campagne pour la restauration de ses réverbères extérieurs, mais aussi Versailles, le Louvre, tous les grands monuments et les grandes institutions culturelles vont devoir, à l’instar de ce qui se passe dans de nombreux pays, développer plus encore le mécénat pour pallier la baisse des crédits en provenance de la sphère publique.

    Finalement cette coopération nouvelle encourage souvent la symbiose entre le public, les donateurs, les artistes et les responsables de ces grands établissements. Le château de Versailles et le Louvre y réussissent à merveille et servent d’exemples pour de nouvelles initiatives. Et pourquoi pas demain d'autres institutions qui pourraient aussi s’inspirer de cet événement et de ce qui existe déjà telle la Société des Amis du Musée Carnavalet créée par le Maréchal Lyautey et qui participe à l’enrichissement des collections.

    Dominique Feutry

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    Le proverbe que nous avons pris comme titre de cet article peut surprendre et faire sourire, mais il illustre assez bien un phénomène dont l'ampleur ne s'arrête pas de progresser. Nous ne cessons en effet de l’écrire, nous ne cessons de le dire, nous ne cessons d’échanger à ce sujet, nous ne cessons d‘en parler aux élus, la saleté dont l'urine fait désormais partie de notre quotidien et c'est intolérable. Les noctambules en particulier, indélicats et grisés s’en donnent à cœur joie et encore plus les jours de fêtes comme lors des Fête de la Musique ou Gay Pride, pour ne citer que les plus récentes. Même en plein jour ces abus existent. Les réactions des administrés (blogs, conseils de quartier, conversations…) sont de plus en plus vives et de plus en plus critiques.

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    Exemple de cabines sanitaires pouvant être utilisées lors des fêtes

    Notre quartier, comme d’autres d’ailleurs, concentre urine et vomis qui tapissent en abondance nos trottoirs, nos façades et les entrées d'immeubles, plus spécifiquement les lendemains de fête et les samedis et dimanches matins. Odeurs pestilentielles, salissures constituent un bien triste spectacle que nos autorités ne semblent pas suffisamment prendre en compte et mésestiment. Pourtant il s’agit d’une question d’hygiène publique qui représente un enjeu électoral important !

    Nettoyer ! Nettoyer ! Verbaliser ! Verbaliser ! Il est indispensable de prévoir dorénavant  l’installation systématique de sanisettes et d'urinoirs temporaires sur les lieux les plus fréquentés lors des fêtes, comme celles de juin, afin de limiter ainsi le nombre de malotrus qui ne respectent rien. Nous devons combattre cette situation indigne où l’inconvenance est la règle qui mène à l’insalubrité et donc à d’autres abus et empestent la vie quotidienne des habitants ! N'y-a-t-il pas aussi une responsabilité des exploitants des établissements qui accueillent des centaines de clients alors qu'ils disposent d'un nombre insuffisant de toilettes. Des régles existent en la matière qui ne sont pas respectées. Leur bonne application est-elle bien contrôlée ?  Ils doivent s'équiper en conséquence sinon accueillir moins de clients.  

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    Un "anti épanchement d'urine"

    Cela ne peut plus durer Messieurs les élus. Il vous faut engager des moyens substantiels pour combattre et endiguer ce fléau ! Il est facile de diminuer les subventions aux associations dont l’utilité n’est pas démontrée. Il serait opportun, comme nous vous l’avons déjà suggéré, de lancer des Etats Généraux de la Propreté en réponse aux Etats Généraux de la Nuit qui font finalement peu de cas de ces questions d’hygiène et de pollution.

    Les administrés, mais aussi vos personnels indignés par ce qu’ils doivent enlever, attendent des actions significatives et rapidement visibles, davantage de fermeté et d'engagement. Nous sommes en période électorale et nous voulons des actes car nous n’en pouvons plus de respirer cet air pollué et vicié par l’odeur d’urine.

    Dominique Feutry

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    Affiche annonçant les ateliers du BHV

    Nous l’annoncions dans nos « colonnes » dans un article du 18 octobre dernier, la direction du grand magasin a donné récemment des informations sur la mutation en cours de l’enseigne.

    Le BHV sera effectivement rebaptisé BHV-Marais à la rentrée prochaine. Il est souligné que cet ajout de Marais au nom d’origine est la confirmation de l’ancrage de l'enseigne dans un quartier où elle s’est installée en 1856. Pas question donc de vendre l’immeuble pour le transformer en bureaux comme le bruit a pu courir à un moment, pas question non plus de supprimer le fameux rayon bricolage qui propose 40 000 références et attire 5 millions de visiteurs par an.

    Les  responsables de l’établissement qui ont en fait lancé la mue de ce commerce emblématique, il y a tout juste un an, font un premier bilan. Après la modification de l’espace beauté et la création d’un important rayon chaussures femmes, il est indéniable qu’il y a une montée en gamme qui privilégie certes la mode femmes, mais aussi certains fondamentaux qui sont maintenus, comme la maison au travers du bricolage et aussi l’art de la table. Ainsi, début 2014, tout un étage lui sera dédié avec épicerie fine, école de cuisine… Même le restaurant connaîtra une évolution avec des pâtisseries franco japonaises et un bar à saké …Si le rayon livres est conservé, en revanche disques et DVD ont été supprimés.  

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    L'espace chaussures femme

    Quant aux ateliers qui rencontrent un franc succès, ils seront plus nombreux et spécialisés dans le bricolage, le tricot ou la cuisine. Il a été enfin indiqué que les façades allaient être rénovées.

    Lorsque la mue du BHV-Marais sera parachevée, pas moins de 35 millions € auront ainsi été investis. Le dirigeant du magasin résume l’évolution de son bateau amiral par l' expression suivante :

     «…rester un grand magasin atypique, diversifié, tout en ciblant une clientèle d’urbains créatifs.»

    Nous souhaitons que cette évolution réserve encore de beaux jours à ce lieu emblématique du Marais.

    Dominique Feutry