Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Actualité

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    Place des Vosges (IVe)

    Des publications récentes, notamment celles des notaires et de meilleursagents.com, font état d’une résistance des prix de l’immobilier dans Paris. Souvent pourtant nous pensons dans l’ambiance déprimée que nous vivons que partout la baisse l’emporte. En fait les prix se sont stabilisés en moyenne sur les derniers mois et semblent repartir un peu à la hausse (+ 0,2% en mai), le Marais fait cependant exception.

    En effet, cette hausse moyenne ne doit pas cacher qu'un certain nombre d’arrondissements sont sur un « trend » baissier, notamment les IIIe et IVe. Bien entendu il s’agit de moyennes et ce sont surtout les petites surfaces qui ont marqué un fléchissement des prix.

    Si les taux d’intérêt bas des prêts ont compensé la faiblesse des transactions (les notaires ont enregistré une diminution de 16 % des ventes durant le 1er trimestre) et permis cette résistance des prix, les professionnels restent lucides. Pour eux, dès lors que la demande de grands appartements (3 pièces et plus) chutera, les prix vont alors baisser et cela devrait se produire dans les tout prochains mois.

    La montée du chômage, l’attentisme d’investisseurs qui anticipent un fléchissement des prix, les dispositions fiscales et de « l’encadrement » des loyers favoriseront inexorablement ce mouvement.

    Dominique Feutry

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    Maquette du Carreau du Temple (IIIe) terminé

     

    Dans un article du 17 novembre 2012, nous vous donnions des informations sur l’avancement des travaux d’aménagement du Carreau du Temple, dans le prolongement d’une réunion d’information organisée par la Mairie du IIIe arrondissement. Une nouvelle réunion sur le même sujet en présence notamment du Maire de l’arrondissement et du Directeur Général du Carreau du Temple s’est tenue le 01 juillet 2013 à l’adresse des associations dans le cadre du CICA (Comité d’Initiative et de Consultation d’arrondissement).

    En fait de consultation, nous avons eu une présentation menée au pas de course, les transparents projetés défilant sans que l’on ait le temps de lire bien grand-chose des textes. Mais heureusement nous avons eu un cours magistral du Directeur Général Jean-Louis Baillet qui n’a pas annoncé de nouveautés particulières si ce n’est que l’échéance des travaux, prévue fin 2013, était reportée en mars 2014. Sans doute est-ce la conséquence de l’information donnée lors d’un précédent conseil de quartier sur les difficultés rencontrées avec des entreprises et avec l’une d’entre elles plus particulièrement. Il nous avait été affirmé alors que le coût du chantier (60 millions €) ne serait pas affecté pour autant. Osons croire qu’il en est toujours ainsi.

     

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    Le Carreau en 1960

    L’heure est aujourd’hui à travailler sur la programmation des spectacles, événements, congrès, salons, concours et forums qui choisiront ce lieu. Nous apprenons que seront privilégiés les programmes d’accompagnement des jeunes talents, les actions de médiation culturelle à destination des établissements scolaires. Les critères de sélection porteront sur le caractère éducatif des activités dans le sport (sport féminin, handisport ou baby sport par exemple…) et la culture (ateliers de pratiques amateurs …), sur le caractère social des activités proposées, sur la proximité géographique, sur le caractère « émergent et contemporain des activités »(danses urbaines , acrobatie…).

    En ce qui concerne les modalités d’attribution des créneaux horaires, il est indiqué qu’un Comité Consultatif formé des représentants des associations et partenaires (MDA, conseils de quartier…) éclairera les choix du Comité d’Attribution qui va être créé et comprendra des représentants élus de la Mairie du IIIe, de la Société Publique Locale (entité qui gère l’ensemble et ses 20 salariés permanents). Des précisions sont apportées sur les horaires (en semaine 9h00-21h00 et le dimanche 12h00-20h00). Il y aura  fermeture le lundi, les 2 dernières semaines de l’année et 3 semaines en été. Cela se justifie par l’entretien et la maintenance des installations. Enfin des exemples de tarifs fixés par la Mairie de Paris sont communiqués (le support de présentation sur ce sujet est apparu l’instant d’un éclair). On comprend que la salle de spectacle se louera 600,00 € les 4 heures ce qui semble cher pour les participants, mais logique compte tenu du coût élevé de l’investissement.

    La machine se met donc en marche, espérons qu’elle en soit pas trop lourde et trop élitiste mais plutôt ouverte au plus grand nombre (scolaires exceptés) notamment les habitants du quartier. La réunion nous laisse un peu sur notre faim sur ce plan.

    Dominique Feutry

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    Le magasin "Les Archives de la Presse" 51, rue des Archives (IIIe) (Photo VlM!)

     

    Ouvert voilà  20 ans, le magasin des Archives de la Presse situé  51, rue des Archives (IIIe) vient de fermer ses portes.  

    Faisant face aux Archives Nationales, cette véritable institution spécilisée dans la vente, dans tous les domaines, de tous les magazines, hebdomadaires et mensuels  du 19 ème siècle à nos jours proposait revues, journaux et livres. Une sorte de lieu de mémoire de la presse où l'on aimait flâner dans une ambiance a la fois désuéte et emplie de l'odeur du vieux papier. Il était possible de trouver des vieux "Jours de France" (la seule revue, disait Marcel Dassault qui l'a créée, qui ne parle que de choses positives et de bonheur), mais aussi l'Aurore, Life, Modes et Travaux ou bien le Miroir du Cyclisme. Des revues aussi bien courantes que des numéros rares, attiraient connaisseurs et curieux.

    L'arrivée d'internet a porté préjudice à ce type de commerce. Le lieu moins fréquenté devenait celui où l'on venait chercher le journal du jour de sa naissance ou de celui à qui l'on souhaitait en faire cadeau.

    Comme l'indique l'affiche de la vitrine, un stand sera néanmoins dédié aux Archives de la Presse au Bon Marché (niveau-1). Elles ne disparaîtront donc pas totalement.

    Nous savons enfin que les locaux de la rue des Archives vont être occupés par une galerie d'art et non par une marque de mode.

    Il n'empêche que ce magasin, comme nous l'avions signalé pour la Librairie Charlemagne elle aussi désormais fermée (notre article du 18 octobre 2012), assurait la diversité des commerces de nos rues, diversité qui évolue vers une mono activité, celle de la mode.

     

    Dominique Feutry

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    Tag/Collage particulièrement laid apposé sur le mur de côté du 20 rue des Quatre Fils face au Caran (IIIe) (Photo VlM!)

     

    Alors que nous dénonçons au travers de plusieurs articles (en particulier l'article du 6 mai 2013) la pollution par les "Dirty Birds", ces tags sur papier qui innondent les murs du Marais, voilà que d'autres tags du même type font leur apparition . Nous l'avons dit, si les tags ne sont pas enlevés rapidement, ils attirent d'autres tags et des affiches sauvages, à l'instar de ce qui se passe pour la saleté.

    Il s'agit d'animaux informes de couleur fade signés YOSH. qui viennent salir eux aussi le quartier.

    En ce qui concerne les collages"Birdy Kids", il s'agit d' une entreprise qui a pignon sur rue à Lyon. Ell dispose d'une boutique, ses coordonnées sont faciles à appréhender…Nos murs lui servent en fait de support publicitaire pour se faire connaître et vendre ensuite toutes sortes de produits dérivés dont des tee shirts, des panneaux, des pancartes, des affiches etc …à l'effigie de ces oiseaux.

    Il est assez paradoxal de lire sur différents sites concernant cette activité très organisée les commentaires suivants :

    "Ces artistes déraisonnables ont cherché les moyens d’unir leur art à l’environnement citadin. Et c’est de cet attrait qu’est née l’idée de se tourner vers les collages, en centre-ville, en pleine nuit, et surtout jamais avant minuit."

     

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    Les collages s'attirent ainsi que le montre cet exemple 28 rue des Francs Bourgeois (IIIe)   (Photo VlM!)

     

    Est -il normal d'avoir recours à l'affichage sauvage pour ne pas payer de campagne publicitaire et faire payer aux parisiens, via leurs impôts, l'enlévement de ces collages qui gâchent le quartier?

    Si des mesures ne sont pas prises par les services de la propreté de la Ville, alors nous allons être innondés davantage encore par ces collages, d'autant que nous entrons en période de vacances durant laquelle les agents seront moins nombreux face à des colleurs actifs. Nous l'avons déjà dit, les tags, comme la saleté, attitrent d'autres tags dès lors qu'ils ne sont pas enlevés rapidement.  

    N'oubliez pas que vous pouvez trouver directement sur note blog (colonne de gauche) le lien qui permet de remplir le formulaire pour faire enlever les tags.

    Dominique Feutry

     

     

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    La "nouvelle" place de la République (IIIe)

     

    La place de la République, une des plus grande de Paris (3,4 ha) qui a connu depuis 1889 tant d'événements historiques avait besoin d'être réhabilitée. Livrée aux voitures, le trafic était intense et beaucoup de piétons hésitaient à la traverser pour atteindre le terre plein, au demeurant peu accueillant. Ce dernier était si peu fréquenté que des renards avaient élu domicile à cet endroit (notre article du 12 décembre 2012). Le dilemme était de redonner à la place son lustre d'antan tout en préservant la mémoire qui reste attachée au lieu ou d'en faire une esplanade accessible à tous, voire d'essayer de concilier les deux.

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    La statue de la République triomphante des fréres Morice  

     

    La statue de la République triomphale due aux frères Léopold et Charles Morice ayant été refaite et les candélabres restaurés, les initiateurs du projet diront que cette dernière solution l'a emportée. En réalité les avis sur ces travaux qui ont coûté pas moins de 24 millions d'euros sont controversés. Rénovation banale, sans originalité, sans âme pour certains, réussie pour d'autres et enfin accessible à tous. Les qualificatifs opposés ne manquent pas. Le point le plus positif est sans aucun doute la réduction de la circulation mais avoir concentré celle-ci du côté des commerçants et non des casernes est-il le bon choix car les bouchons n'ont pas disparu et avec eux la pollution de l'air et le bruit des klaxons ?

    La restitution aux piétons des lieux, soit 2 ha plantés de 155 arbres est une bonne chose, mais n'aurait-il pas été préférable de relier ce terrain, restitué aux passants, au quartier commerçant situé au haut de la rue du Temple, plutôt qu'au côté casernes. Mettre un pédiluve au pied d'une statue aussi symbolique et imposante que celle de la République et d'un seul côté, ce qui rompt toute symétrie, est osé et d'une certaine manière un peu iconoclaste. Quant aux deux fontaines qui ont fait tant polémique, les bassins ont été détruits purement et simplement et les dauphins déposés dans le dépôt d'Ivry. Autre information intéressante, les réseaux d'eu de gaz et d'électricité ont été rénovés.

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    Les jeux pour les enfants

     

    Que se passera-t-il lors des grands rassemblements, des manifestations et des fêtes quant aux très jolis bancs en bois, aux fauteuils, aux tables, aux fontaines pour se désaltérer, à l'espace dit "'Rde jeux", au café qui va bientôt ouvrir ? Tout est-il amovible comme cela a été prévu sur les berges de la Seine nouvellement aménagées Rive Gauche en cas de crue du fleuve ? Nous notons aussi, comme souvent cela se produit dans les rues dits "zone de rencontre", que les terrasses prennent beaucoup d'espace sur les trottoirs au détriment de piétons, ce qui est, avouons-le, contraire au but recherché.

    Tout cela nous dira t'on est d'abord le fruit de la concertation, de l'avis des habitants au travers notamment des conseils de quartier, du "partage équitable de l'espace urbain", d'un consensus. Nous osons croire que nos élus avaient tout de même leur petite idée sur cet aménagement et qu'ils se sont confortés en orientant les souhaits des uns et des autres  pour finalement décider conformément à leur propre choix.

    Nous espérons pour notre part que la place restera le lieu convivial ambitionné par ces travaux et qu'elle ne sera pas sujette à des dégradations qui remettraient en cause la destination voulue désormais à cette place.

    Dominique Feutry

  • Fete-de-la-musique

    Que devons- nous penser de l’édition 2013 de la Fête de la musique dans notre quartier ? 

    Nous avons constaté moins d’enthousiasme que les autres années et une participation en baisse, mais beaucoup de notes et de décibels cependant en certains points et rien à d’autres pourtant occupés les années passées ? Est-ce le temps ? Est-ce la crise ? Est-ce une forme d’érosion qui caractérise la 32ème édition ? Il n’empêche que à l’instar des fêtes passées, nos rues sont restées fréquentées très tard jusqu’au petit jour. Les résultats de cette effervescence ne sont pas restés inaperçus.

    Samedi matin, les papiers voletaient sur les trottoirs, le vent étant de la partie, des cannettes jonchaient le sol et les épanchements d’urine ont battu des records quasi absolus. On cherchait les toilettes mobiles annoncées ici ou là ? Quant au verre cassé, il s’en trouvait partout. Les services de la propreté de la Ville ont été mis à rude épreuve et nous devons remercier les agents qui ont été mobilisés, mais les moyens alloués après ce type de manifestation ont-ils été suffisants? Dimanche et même en ce début de semaine, il restait encore à faire à certains endroits névralgiques tels que l’angle des rues Rambuteau et Beaubourg à hauteur de l’agence de la BRED.

     

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    Concert électro dans les jardins du Palais Royal

     

    Ce qui était frappant le 21 au soir, les bouteilles cassées et les cannettes l’illustrent bien, ce sont les nombreux jeunes alcoolisés. Nous en avons déjà parlé à propos des états généraux de la nuit (notre article du 10 juin 2013). Mais l’ampleur de ce phénomène fait que nous sommes face à un problème de santé publique.

    Nous sommes tous responsables si nous restons les bras ballants. Il faut enrayer cette évolution qui n’est peut-être pas suffisamment prise au sérieux et contre laquelle les élus et les autorités compétentes, les parents, les éducateurs, les professionnels de la santé ainsi que les commerçants impliqués doivent travailler afin de trouver ensemble les moyens d’endiguer ce qui est devenu un véritable fléau. Il y a urgence. Les forces de police particulièrement impliquées lors de cette fête ont réussi à contenir les débordements et ainsi éviter les heurts.

     

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    Conducteur de scooter devant l'Eglise Réformée de la rue Saint Antoine (IIIe) distrait pas le concert au bord de la chaussée (Photo VlM!)

     

    Nous avons remarqué que certains emplacements retenus pour les musiciens étaient parfois trop près des voies de circulation fort empruntées par les véhicules, certains chauffeurs distraits ne regardent alors plus la chaussée et peuvent être a à l’origine d’accident, ce qui a failli se produire rue Saint Antoine devant l’Eglise Réformée du Marais…

    La fête de la musique 2013 n’a pas failli à la tradition, tous les styles pouvaient être écoutés. Nous regretterons simplement une baisse d’engouement, des décibels souvent exagérés, l’alcoolisme des jeunes qui est désormais de la partie et des moyens insuffisants pour remettre nos rues en état de propreté malgré la mobilisation des équipes de la Ville. Quant à la sécurité, les forces de police veillaient indéniablement.

    Dominique Feutry

     

  • Aux ours 10 le dépôt 24 06 13"Le Dépôt", 10 rue aux Ours (IIIe)

     

    "Le Dépôt" retrouve sa vocation d'il y a dix ans : une vraie boite de nuit pour homosexuels. L'annonce en a été faite pour la fête de la musique le 21 juin. Un de ses espaces, celui du rez-de-chaussée, comporte désormais une piste de danse de dimension respectable. Plus de petits salons particuliers à ce niveau. En revanche, la deuxième volume leur est consacré. Aucune autorisation n'a été nécessaire pour ce changement

    Alain Calleew, le gérant et Emmanuel Perna son bras droit qui nous a piloté, accueillent plusieurs centaines de clients chaque nuit. Jamais aucun riverain ne s'est plaint auprès de nous de nuisances sonores ou autres. Il est vrai que le bâtiment est rationnel, volumineux, bien insonnorisé et que la gestion des flux de clients est facilitée par la largeur des voies, qu'il s'agisse de la rue aux Ours ou du boulevard de Sébastopol et de la rue Etienne Marcel.

    Enfin, le détail a son importance, l'hôtel de police du IIIe est mitoyen ! Comment ne pas rester dans ces conditions à l'intérieur des clous ?

     

  • Braque 4 portail 21 06 13Portail de l'immeuble, 4 rue de Braque (IIIe)

     

    Les deux immeubles symétriques des 4 et 6 rue de Braque datent de 1733 et sont l’œuvre du maître-maçon Pierre Caqué et de l'architecte  Victor-Thierry Dailly.

    Ils se distinguent par la beauté de leurs portails dont les vantaux sont finement sculptés, par la légèreté  de leurs balcons aux garde-corps en fer forgé élégamment galbés. Des consoles ornées de têtes de béliers et de vieillards barbus complètent l'ornementation des façades. La hauteur sous plafonds et la taille des ouvertures donnent un caractère majestueux à l'ensemble qui occupe plus de la moitié de la rive paire de la rue.

    Braque 4 et 6 façades 21 0 13La rue de Braque, en direction de la rue du Temple. A droite, les deux immeubles

    Le joyau de la résidence est l'escalier d'honneur dont seul celui du 4 a été conservé.

    Braque 4 escalier monumentalEscalier monumental qui dessert le 4

     

    Eu égard à la richesse architecturale des bâtiments, on se réjouit que la décision ait été prise par le propriétaire d'investir dans leur mise en valeur. Il y aura ravalement des façades, changements de menuiseries et rénovation de l'escalier monumental (qui ne se visite pas malheureusement)

    Ces deux immeubles sont une partie d'un ensemble immobilier qui a appartenu à la famille de Gallard Terraube, puis à ses héritiers. Il incluait deux autres immeubles situés aux 3 et 5 rue des Haudriettes.

    Haudriettes 3 cambriolage 05 12 12Les deux immeubles des 3 et 5 rue des Haudriettes, le 5 décembre 2012, jour du cambriolage avec meurtre de la fonderie d'or du 3 (Photo VlM)

     

    C'était à l'origine des "immeubles de rapport". En 2001, pour développer son parc de logements HLM, la Mairie de Paris faisait l'acquisition du tout auprès de la famille, pour l'ensemble résidentiel Braque/Haudriettes. Le montant de la transaction pourrait s'être situé entre 300 et 400 millions de Francs, dont 127.03 millions précisément pour la part "Haudriettes", de loin la plus modeste (délibération Conseil de Paris  – 2001).

    La gestion en était confiée au bailleur-social SAGI, qui d'emblée finança pour les 3 et 5 rue des Haudriettes, une vague de travaux qui s'imposaient, notamment l'installation d'ascenseurs. La cohabitation qui en est résultée entre locataires d'origine qui paient un prix de marché et locataires sociaux nouvellement arrivés n'a pas été sans heurts mais il serait exagéré de parler aujourd'hui de tensions graves. La gestion a été transférée depuis à un autre bailleur social, la RIVP (régie immobilière de la ville de Paris), dont le Maire du IIIe est Président.

    Nous perdons le fil en revanche pour la partie Braque. La SAGI n'en a pas conservé la gestion. En effet, la demande de travaux déposée à la Direction de l'Urbanisme est signée aujourd'hui par la SNI (Société Nationale Immobilière), filiale de la Caisse des Dépôts et Consignations. C'est donc qu'il y a eu transfert de propriété depuis cette date. La SIN est le plus gros acteur en France dans le domaine du logement social avec 300.000 immeubles gérés.

    Peut-être s'est-on opportunément demandé s'il était décent de laisser la gestion de ces immeubles prestigieux à un bailleur-social ordinaire comme SAGI ou RIVP, connus à Paris pour gérer des HLM. On a affaire ici à de véritables monuments qui hébergent des personnalités ou des entreprises disposant de larges moyens financiers. SNI, en dépit de sa position de numéro 1 dans le logement social en France, est une enseigne beaucoup plus discrète à Paris. Il peut y avoir d'autres raisons. Nous saurons gré à quiconque nous apportera des éclaircissements à ce sujet.

    Ces commentaires n'affectent en rien l'immense satisfaction que nous éprouvons à savoir que des œuvres classées de cette qualité vont être réhabilitées. Une touche d'amertume cependant : que n'autorise-t-on le public à entrer pour admirer le vestibule et l'escalier d'honneur, surtout après leur restauration ? Juste retour des choses car Il ne serait pas étonnant que d'une manière ou d'une autre le contribuable parisien ait eu à mettre la main à la poche pour payer ces travaux !

     

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     Le jardin du parvis de l'Hôtel de Ville (IVe) avec une guérite en forme d'arrosoir (Photo VlM!)

     

    L'Hôtel de Ville change de visage actuellement. Lorsqu'il arrive de l'avenue Victoria (IVe), le piéton qui n'est pas au courant s'imaginerait presque à la campagne. Au pied du célèbe monument, des plantes, des hautes herbes et des arbres ont envahi le parvis.  Un jardin éphèmère a été installé. Le contraste est frappant en comparaison du fac similé de la cellule de Nelson Mandela qui se trouvait à cet endroit il y a peu de temps encore (notre article du 30 mai 2013).

     

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    Vue du jardin éphémère prise du côté Seine (Photo VlM!)

     

    L'idée de ce jardin est à la fois pédagogoque, il permet à tout à chacun de découvrir les végétaux, le jardinage, l'envie de la nature. Des panneaux très documentés et détaillés sont disposés tout au long du parcours, le long d'allées formées par les bacs plantés. Il est possible de se renseigner auprès de paysagistes, de  jardiniers installés dans des guérites en forme de  gros arrosoirs à l'image de celui qui orne le Jardin Anne Franck (IIIe). Des visites guidées sont organisées et des animations ludiques sont prévues pour les enfants. Des informations sont données sur les métiers de la nature et les jardins partagés qui fêtent cette année leur dixième anniversaire. 

    Le minéral devient temporairement végétal avec le concours de l'Agence des Espaces Verts de la Région. Profitons en pour renouer avec la nature et visiter cette exposition réussie qui se tient jusqu'au 12 juillet.

    Dominique Feutry

     

  • Archives francs-bougeois cycliste pied à terre 18 06 13Carrefour Archives/Francs-Bourgeois (IVe)

     

    Près de 500 arrêtés municipaux traitant de 500 carrefours, publiés le 29 mai 2013 sur le Bulletin Municipal Officiel de la Ville de Paris, donnent désormais aux cyclistes de la capitale une liberté qu'ils n'avaient pas mais qu'ils réclament depuis longtemps, en agissant bien souvent "comme si …."

    Il leur est donné le droit de tourner à droite aux feux rouges. Notre cycliste photographiée ci-dessus n'aurait pas eu besoin de poser pied à terre alors que le feu était rouge. Plus audacieux encore, le cycliste au maillot orange aurait pu aller tout droit au même feu rouge …. "à condition de céder la priorité aux piétons et aux différents véhicules circulant sur le carrefour".

    La décision ne manque pas d'audace et il y a fort à parier qu'elle soulèvera son lot de protestations. A notre avis, nous avons affaire ici à une problématique qui doit être jugée à la lumière des bénéfices attendus et des risques encourus. Le bénéfice est dans la promotion de la circulation douce que constitue le vélo et dans l'espoir de voir la pollution aux particules fines amorcer un repli.

    Le risque est bien entendu celui des accidents de personnes. Chocs entre cyclistes confortés dans leur nouveau droit et piétons qui s'engagent confiants sur un passage où ils se croient sécurisés. Chocs, plus graves encore, entre véhicules motorisés "de la voie sécante" et cyclistes qui passent au rouge "en mouvement direct" en surestimant leur marge de sécurité.

    Bien entendu, ce genre de bilan devra attendre que les différents acteurs aient fait leur éducation. Pour autant qu'on n'assiste pas dans les premiers temps à une avalanche d'accidents qui remettraient en cause une mesure à laquelle on n'est peut-être pas encore suffisamment préparé.

     

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