Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Actualité

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    Le panneau peint enlevé au 29, rue des Francs Bourgeois (IVe) a laissé place à des inscriptions anciennes

     

    Dans un article daté du 13 avril dernier nous relations l'accident survenu à un magnifique fixé sous verre de la fin du XIXe siècle situé au 29 rue des Francs Bourgeois (IVe) à l'emplacement d'une ancienne boulangerie. Le magasin est exploité sous l'enseigne de prêt à porter Spontini. Mégarde ou vandalisme, il semble difficile de dire ce qui s'est passé réellement. Il n'empêche que ce rare témoin du passé a été très abîmé et il serait dommage qu'il ne soit pas restauré. Mais cela est-il possible vu son état?

     

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    Le panneau en verre peint avant son accident

     

    Il s'avère que cette plaque peinte à l'envers a été enlevée la semaine passée.Et, ô surpise, l'endroit ainsi libéré laisse apparaître des inscriptions plus anciennes de couleur blanche ! Elles ont été executées à même la pierre de la façade badigeonnée en noir pour la circonstance.  Quelles sont ces inscriptions réalisées avant la pose du verre peint datant sans doute du milieu du XIXe siècle ?

    il est ecrit :" Pain pour diabétique. Pain de seigle. Sur commande".

    Ansi le diabète était-il déjà une préoccupation de nos aieux.Quant au pain de seigle moins courant que de nos jours,il fallait le commander.

    Cette découverte, toute relative quelle soit, démontre que parfois des événements désagréables peuvent avoir une suite heureuse. Espérons simplement que cela ne consituera pas néanmoins un argument pour ne pas faire restaurer le verre peint endommagé !

    Dominique Feutry

     

  • Temple 24 vue carrefour 08 05 13 Immeuble de carrefour 24 rue du Temple, 47 rue Ste Croix (IVe). On situe sa construction au début du XVIIème siècle, 1610 nous dit le Jacques Hillairet (photo VlM)

     

    Le changement de destination du commerce situé au rez-de-chaussée et la modification de devanture qui en est résulté, ont bien failli nous priver d'une restauration intéressante. Le nouvel occupant, qui remplace l'enseigne du grossite BMC, venait juste de dégager le coffrage de la devanture quand on a découvert, sous ce qui sert généralement de cache-misère, un pilastre d'angle qui soutient la base de la tourelle (que nous aimons appeler "échauguette" car le nom est charmant) par l'intermédiaire d'un chapiteau sculpté et d'une console d'époque, tout à fait remarquables.

    Didier Rykner, directeur de la Tribune de l'Art, s'en est ému dans un article paru le 5 mai. Le lendemain, il interpelait les personnes chargées des travaux et réalisait que nous étions à la veille de voir disparaitre ces vestiges sous un nouveau coffrage.

    Face à une situation de ce genre, l'ordonnateur des travaux a l'obligation de déclarer sa découverte à l'Architecte des Bâtiments de France. Didier Rykner s'en est chargé en prévenant l'intéressé qui a très bien réagi, réalisant l'avantage esthétique qu'il pourrait en tirer.

    Notre Architecte des Bâtiments de France, Sophie Hyafil (IIIe, IVe et XIe arrondissements), a réagi sur le champ. Il semble qu'elle ait découvert, avec un enthousiasme que nous imaginons aisément, ces éléments architecturaux dont elle ignorait l'existence. Contact pris avec le commerçant, la société Huygens, qui vend des cosmétiques, un accord semble avoir été trouvé pour une modification du projet qui mettrait en valeur les vestiges. Une question se pose : qui va en supporte le coût ? L'entrepreneur apparemment n'en a pas trop les moyens. Il faudra peut-être avoir recours à des sponsors.

    Temple 24 pilastre 08 05 13

     

    Nous nous engageons, si une souscription était ouverte, à la relayer
    auprès de nos adhérents et des lecteurs de ce blog. Voyez la photo
    ci-dessus. Une fois restaurés, ce pilastre, le chapiteau, la console et les motifs
    décoratifs apporteront au quartier une touche supplémentaire de glamour qui ne peut pas nous laisser insensibles.
    A nous tous de jouer !

    Gérard Simonet

    Cliquez jusqu'à deux fois dans les photos pour les agrandir

     

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    Cox attroupement 12 04 13

    Physionomie habituelle du COX BAR, 15 rue des Archives dans le IVe ; un peu plus de monde, un peu moins suivant l'heure, le jour, la date, le temps mais toujours beaucoup de consommateurs qui occupent le trottoir et la chaussée rue des Archives et square Ste Croix de la Bretonnerie.

    Riverains et associations se sont groupés pour demander des comptes à l'Etat qui a peu fait jusqu'à présent pour mettre de l'ordre à cette situation choquante. Une requête en légalité a été déposée au Tribunal Administratif (notre article du 5 mars 2013). Mettant à profit son délai de deux mois pour répondre à une première et simple demande, la Mairie nous fait une surprenante révélation.

    Dans un courrier datant du 15 avril 2013, la Direction de l'Urbanisme nous dit ceci :

    "La SARL TRIBORD, ancienne exploitante du COX BAR, était titulaire d'une autorisation de terrasse ouverte de 9,00 m x 0,80 m au 15 rue des Archives à Paris 4ème depuis le 12 août 1996. Cette société ayant été radiée du RCS (registre du commerce et des sociétés – NDLR) le 4 décembre 2003, cette autorisation est désormais caduque et la société BRV (exploitante du COX BAR – NDLR) ne peut s'en prévaloir. Un courrier a été adressé au gérant de cette dernière afin de l'inviter à retirer l'affichette apposée sur sa devanture".

    On se souvient que le Commissaire Central du IVe avait demandé au Préfet de Police, au printemps dernier, d'obtenir de la Mairie de Paris que l'autorisation (présumée, on vient de l'apprendre) de terrasse lui soit retirée, et que le Préfet n'avait pas jugé opportun de donner suite (notre article du 22 octobre 2012). Voilà un noeud qui se défait tout seul ! C'est de bon augure pour la suite de notre démarche, qui n'a d'autre but qu'obtenir de l'autorité compétente la résolution d'un problème aigu d'occupation de l'espace public, dénoncé avec insistance depuis cinq ans par les riverains et habitants du Marais.

    Dominique Feutry

                     

    Post scriptum, 6 mai 2013 :

    Nous apprenons que ce bar a été victime tout récemment pendant la nuit d'un acte de vandalisme contre sa devanture. Nous condamnons vigoureusement ce geste violent, et ce genre de comportement qui n'a pas sa place dans nos quartiers où tout doit être mis au service du  "vivre ensemble".

     

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    IMG00517-20130505-0935 Image "birdy kids" collée sur le mur de la maison de retraite 4, rue de la Perle (IVe) (Photo VlM!)

     

    Dans un article du 8 avril nous évoquions le street art en l'illustrant d'une photographie représentant un dessin d'oiseau signé "birdy kid". Mais depuis un mois les choses ont évolué. Le même dessin  ou  ses congénères envahissent les murs de nos rues, le phénomène allant en s'accélérant. Ces faux tags plus ou moins géants d' oiseaux stylisés colorés et enfantins sont placardés un peu partout. Ils sont, il faut le reconnaître, plus agréables à l’œil que la plupart des tags sans style qui martyrisent le paysage. Nous spécifions faux tags car en réalité ces dessins ou leur impression sont réalisés sur papier pour être encollés sur nos murs. Moindre mal dirons- nous car ils s' enlèvent plus facilement !

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    Imposant collage sur le mur de l' Espace des Blancs Manteaux (IVe) côté rue du Marché des Blancs Manteaux. Des tags commencent déjà à l'agrémenter ! (Photo VlM!) 

    Quelle utilité peut-on néanmoins trouver à poser ces réalisations ? Il est en effet assez saugrenu de tapisser le quartier de telles représentations qui ne l'agrémentent pas mais plutôt le gâchent et le banalisent. En poser partout attirent forcément et l'affichage sauvage et les tags qui pourtant ne manquent pas. Enfin les services de nettoyage de la Ville doivent les retirer comme ils l'ont fait il y a quelques jours sur le mur de l'Hôtel des Ambassadeurs (rue Vieille du temple IVe), ces collages n'ont en effet pas leur place là où ils sont mis. De plus cela n'est pas sans coûter de l'argent aux contribuables que nous sommes alors que nous n'avons rien demandé pour les voir apparaître au détour de nos rues. 

     

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    Image sur le mur formant angle avec le mur de façade de l'ISEG 28, rue des Francs Bourgeois (IVe) (Photo VlM!) 

     

    Leur seule fonction est de montrer qu'il s'agit de « birdy kids » qui se compose ainsi que le spécifie le site qui porte ce nom «…de 3 jeunes créateurs réunis autour d'un projet commun, un street art ludique et coloré à la portée de tous ».
    Alors si vous avez envie de tee shirts, de totems de reproductions, de jouets, de collages avec ce type de représentation, commandez les sur internet sur le site « birdy kids » dont l'ancrage semble d'ailleurs à Lyon plutôt qu'a Paris.

    Mais de grâce laissez nos murs tranquilles, ils n'ont pas besoin de « dirty kids » !

    Dominique Feutry

     

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    Le distributeur de la Banque Postale situé au 67 rue des Archives (IIIe)

     

    Un peu en retrait, isolé en dehors des heures d'ouverture du bureau de Poste, le distributeur automatique de billets de la Banque Postale situé tout à côté, au N° 67 rue des Archives, est le site idéal des jeunes "racketteurs" originaires des pays de l'Est ! Leur mode opératoire est rodé. Postés devant une porte cochère de l'autre côté de la rue mais face au distributeur, il sont trois à faire semblant de jouer avec une petite bicyclette. Leur âge est de 8 à 15 ans tout au plus. Dès qu'une victime potentielle s'approche du distributeur pour retirer de l'argent, ils avancent à pas feutrés tels des loups. Ils ont pris soin au préalable de vérifier qu'aucun autre passant trop proche n'allait entraver leur funeste entreprise. Dès qu'ils arrivent sur le trottoir du bureau de Poste, ils foncent sur leur proie, l'un lui tirant un bras, l'autre l'agressant par un flot de crachats, laissant ainsi la voie ouverte au troisième pour retirer les billets déjà sortis du distributeur.

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    La bicyclette servant de leurre, laissant penser que d'innocents enfants sont en train de jouer 

     

    Leur entraînement est tel qu'ils savent à la seconde près à quel moment ils doivent démarrer l'attaque. Les poursuivre serait peine perdue. La rapidité de leur action fait qu'ils prennent la poudre d’escampette à toute allure, empruntant la rue Pastourelle et disparaissant avant que quiconque ait déjà pu réagir.

    Triste société dans laquelle nous vivons, on se croirait au Moyen-Age lorsque les détrousseurs pullulaient ! Même les autorités chinoises ont dû avertir les autorités françaises afin de mieux protéger leurs ressortissants, face au laxisme qui laisse ces enfants des pays de l'Est agir en toute impunité. Et pourtant ces derniers, contraints de voler montrent à tous qu'ils sont aussi des victimes d'une nouvelle forme d'esclavage organisé.

    Quand les Pouvoirs Publics et le législateur prendront-ils véritablement conscience de l’ampleur de ce phénomène qui mine notre vie quotidienne ? Nous attendons des actes et nous demandons à tous ceux qui sont ou seront victimes de ces méfaits intolérables de porter plainte et de nous signaler les distributeurs automatiques de billets du Marais les plus exposés afin que nous les mettions en exergue sur notre blog.

    Dominique Feutry

     

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    Ex Bar en cours de transformation en magasin de mode 40, rue  Vieille du Temple (IVe) (Photo VlM!)

     

    Qu’il s’agisse des commerces des principales artères du Marais ou des nouvelles implantations dans les rues proches du Marché du Temple dont on nous dit qu’il exerce une grande attractivité sur le secteur du prêt-à-porter, nous constatons tous les jours des nouveaux travaux de transformation et de réaménagement de magasins (lire notre article du 12 mars 2013).

    Cet état de fait traduit le désormais continuel « turnover » qui caractérise la vente de proximité qui doit faire face à la fois à la crise économique, à la concurrence de la vente par internet, à l’évolution des goûts et des modes de consommation des clients mais aussi à un phénomène nouveau. Il s’agit de la volonté de plus en plus marquée des enseignes d’exploiter en direct des magasins sous leur nom, de façon à améliorer leur marge faute de pouvoir améliorer leur chiffre d’affaires. Bien entendu cette tendance ne se fait pas au bénéfice des clients car les prix ne baissent pas pour autant.

     

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    Magasin en cours d'aménagement rue des Guillemites (IVe ) (Photo VlM!)

     

    Ces travaux menés ici et là donnent il est vrai du travail aux entreprises spécialisées de rénovation et d'installation de boutiques. Nous sommes cependant étonnés de la rapidité avec laquelle ces changements sont opérés et du peu de temps, malgré les prix très élevés du quartier, pendant lequel ces fonds de commerce restent vacants. Nous assistons, sans vraiment nous en rendre compte, à une évolution nouvelle de la manière de faire des affaires. Une grande mobilité, sorte de « zapping » de l’exploitant de telle sorte que si le lancement d’une activité ne réussit pas, la fermeture est immédiate malgré la qualité de l’emplacement et la place est reprise pour vendre d’autres produits. Le cas extrême étant celui où l’exploitant du point de vente reste le même mais les biens proposés à la vente sont autres!

    Le phénomène pourrait être assimilé à une sorte de bal où les temps des danses ne sont plus respectés afin de laisser place à un emballement  qui donne le tournis.

     

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    La boulangerie fermée du 52, rue des Gravilliers (IIIe) (Photo VlM!)

     

    Le plus triste de cette frénésie concerne les commerces de bouche. Ils disparaissent les uns après les autres car ils ont bien du mal à trouver un repreneur pour y maintenir la même activité. Celle-ci est souvent jugée trop pénible. Nous en voulons pour preuve la dernière boulangerie de la rue des Gravilliers (IIIe), au N° 52. Elle a fermé (elles étaient 3 dans un passé récent) il y a quelques semaines. Les riverains craignent, à leur grand dam, qu’elle ne devienne un commerce de gros, une galerie d'art ou pourquoi pas  une boîte de nuit…Nul ne sait en réalité ce qu’il adviendra…?

    Nous espérons seulement que la Mairie du IIIe restera vigilante et fera tout son possible pour que cette boulangerie revive !

    Dominique Feutry

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    Affiche de l'édition 2013 de la  Nuit Européenne des Musées

     

    Le Marais participe, comme chaque année depuis 2005, à la Nuit européenne des Musées créée, à l’origine, à l’initiative de la France. La 9 ème édition aura lieu le samedi 18 mai. Notre secteur riche en musées propose une palette étendue de possibilités de visites.

    Au-delà des expositions temporaires et permanentes de nombreuses attractions sont prévues. Entre les lectures, les concerts, les jeux de piste, les cafés et même une braderie (Archives Nationales), les possibilités sont multiples et donnent l’occasion de se rendre dans ces endroits prestigieux, en famille ou entre amis, tout en abordant les lieux d’une autre manière, puisqu’à partir d’une certaine heure, la nuit sera tombée.

    Nous vous donnons un avant-goût de la palette de possibilités qui s’offrent aux visiteurs en vous communiquant les noms des établissements ouverts et les heures de fermeture.

    Jusqu’à 1h00 : Les Archives Nationales (IIIe) et Le Musée de la Chasse et la Nature (IIIe)

    Jusqu’à 0h30 : Le Centre Pompidou (IVe)

    Jusqu’à Minuit : Le Musée des Arts et Métiers (IIIe) et le Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme (IIIe)

    Jusqu’à 23h00 : Le Musée Carnavalet (IIIe) et le Musée Cognacq Jay (IIIe)

    Jusqu’à 22h00 : Le Centre Culturel Suisse (IIIe), l’Institut Suédois (IIIe) et la Maison de Victor Hugo (IVe).

    Une toute autre façon de faire la fête !

    Dominique Feutry

     

  • St merri 14 who's ret 30 04 13Angle St Merri n° 14 et Pierre au Lard (IVe) (photo VlM)

     

    La pétition est partie hier à destination du Maire de Paris Bertrand Delanoë et de son Adjointe à l'urbanisme, candidate à la Mairie de Paris aux élections de 2014, Anne Hidalgo, leur demandant de s'opposer "à ce projet néfaste".

    Les 95 signataires, regroupés dans un Collectif d'habitants strictement riverains du site, ont demandé au Maire du IVe, Christophe Girard, de recevoir leurs représentants. M. Girard dispose de un mois pour donner son avis sur la demande de permis de construire. Les riverains comptent sur sa constance pour qu'il confirme la position qu'il a déjà prise en octobre 2009 en participant au vote unanime du conseil d'arrondissement contre la création d'une boite de nuit rue Pierre au Lard.

    A vrai dire, le nouveau projet va plus loin que l'ancien car il en accroît la surface. Jusque là, Il s'agissait de l'ancienne galerie d'art du 1-3 rue Pierre au Lard ; on parle maintenant de relier ce bâtiment au restaurant du 14 rue Saint Merri, le WHO's, en perçant une ouverture entre les deux structures. Le nouveau projet augmente la capacité d'accueil de 100 personnes, de quoi inquiéter encore plus la population sur les  désordres potentiels qu'il causerait et les risques qu'il créerait s'il venait à aboutir.

    On observe de surcroît que les habitants, qu'on a vivement incités à s'intéresser à la révision du plan de sauvegarde du Marais, ont bien retenu que la parcelle du 1-3 rue Pierre au Lard est vouée à la démolition (tâche jaune sans restriction) dans la version revisitée du plan. Ils ne comprendraient évidemment pas qu'un des premiers gestes à l'égard du plan révisé soit …. de ne pas le respecter en accordant un permis qui ne tiendrait pas compte de cette disposition.

    Pour prendre connaissance de la pétition :  cliquer ICI

    Yvon Le Gall

     

  • Haudriettes matin nov 08

    Le jardinet Temple-Haudriettes et la placette (dite "Renée Vivien") – IIIe

     

    L'association "L'Atelier Local d'Urbanisme du 3ème" prend le contrepied de notre position sur le devenir de cet espace au titre de l'enquête publique pour la révision du PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais.

    Ses responsables s'expriment ainsi sur leur site Internet :

    Le "square" Renée Vivien est, en réalité, un terrain constructible en attente, qui a été aménagé pour réduire le désagrément que cette vacance pouvait occasionner aux riverains. Le PSMV devrait pouvoir, par les moyens à sa disposition, établir sous forme d'orientations voire de contraintes, les formes souhaitées d'occupation mixte de la parcelle : un équipement avec un jardin accessible au public. Le maître d'oeuvre devra maintenir libre de constructions et végétalisé, un pourcentage à définir du sol de la parcelle, le bâtiment sera construit partiellement sur pilotis, des terrasses plantées seront accessibles au public ; etc., etc. texte intégral ICI 

    Cette association a été créée en 2000 par un groupe d'une douzaine de personnes (membres fondateurs). Elle compte aujourd'hui 13 adhérents, des bénévoles qui travaillent sur des sujets qui intéressent la mairie. Des bénévoles certes, mais dont l'activité est financée par les contribuables. Ils ont perçu de 2004 à 2011 (les chiffres ne sont pas disponibles pour les années précédentes, le chiffre 2012 n'est pas encore disponible) la bagatelle de 45.000 € de subventions de la Mairie de Paris, au titre du IIIe et 5.000 € au titre du Xe (arrondissement voisin)…

    En clair nous les rémunérons par nos impôts mais ils n'ont pas jugé utile de nous consulter avant de prendre position sur un sujet qui intéresse les habitants du IIIe : leur cadre de vie. Ils auraient appris que nous sommes nombreux à avoir vivement réagi à cette idée saugrenue de construire un bâtiment sur le square Renée Vivien (sur pilotis de surcroît, comme ils le suggèrent …) et d'y installer une crèche au mépris de la santé des nourrissons qui seraient ainsi plongés au coeur de la pollution aux particules fines la plus élevée du quartier, à un carrefour où les véhicules stationnent longuement à cause des feux rouges et des encombrements dus aux livraisons pleine voie.

    Au vu de leur contribution au dossier de révision du PSMV du Marais, et malgré ce qu'il nous en coûte, on aurait préféré qu'ils usent de leurs subventions pour célébrer leurs dix ans d'existence, comme ils l'ont proposé lors de l'assemblée générale ordinaire du 23 juin 2011 (voir compte-rendu), au lieu d'oeuvrer pour dénaturer et alourdir le paysage urbain d'un secteur du Marais qui manque cruellement de respiration.

    Jean-Claude Théodart

  • Malgre-les-travaux-qui-devraient-durer-plusieurs-annees-le-musee-va-rester-ouvert-au-public-photo-afp
    Vue aérienne du Centre Pompidou 

     

    Une petite palissade disposée en carré, située côté rue Rambuteau, entoure la structure d’un ascenseur provisoire de couleur verte. Voilà ce qui est visible à l’extérieur du Centre Pompidou, exception faite de transbordements d’éléments métalliques qui se déroulent le week-end. Depuis l’été dernier pourtant, et après 35 ans de bons et loyaux services, la réfection du système de traitement de l’air du Centre est en cours et les travaux s’étaleront sur 3 ans. Cette opération qui n’est pas commune coûtera 30 millions d’€, elle est totalement financée par le Ministère de la Culture.

    Beaubourg a en effet la particularité de disposer de réseaux techniques qui l'enveloppent et que leur couleur permet de distinguer. Les gaines jaunes sont celles destinées au réseau électrique, les vertes sont réservées à l’eau, les bleues concernent justement les circuits d’air. Précisons que le rouge est attribué à la circulation des visiteurs !

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    La palissade et l'ascenseur provisoire au pied du Centre rue Rambuteau (IIIe) (Photo VlM)

    Le Centre Pompidou dispose de 13 centrales de traitement de l’air disposées sur son toit, des sortes de coffres bleus. Indispensables pour réguler, sur les 100 000 m2 de surface, la température, la stabilité thermique et hygrométrique, elles servent pour les visiteurs et le personnel mais aussi pour les œuvres d’art. Toutes ces machines sont remplacées par un système de pompe à chaleur. La consommation énergétique sera réduite de 20 %. La gageure est que ce chantier (déconstruction, désamiantage, reconstruction…) est mené sans aucune fermeture, à la différence des réaménagements significatifs opérés en 1997 et 2000 où les portes étaient restées closes pendant 27 mois. Cela aurait été difficile lorsque l’on sait que le Centre accueille près de 6 millions de visiteurs dont près de 4 millions au Musée d’Art Moderne et aux expositions temporaires, soit 4 fois plus que prévu à l’origine.

    Mais il ne faut pas se tromper, avec autant de succès, du fait aussi des intempéries et de par sa conception même, le Centre Beaubourg est un bâtiment usé aux équipements devenus vétustes. Ce sont finalement 100 millions d’€ d’investissements qui sont prévus sur 10 ans (traitement de l’air compris). La réfection du système d’alarme et de sécurité déjà engagé représente à lui seul 10% de ce montant qui est autofinancé par le vente de biens immobiliers situés dans le quartier et propriété du Centre. Il importera ensuite de se consacrer à la rénovation des ascenseurs et des escaliers mécaniques.

    Sans être une cathédrale, le Centre Pompidou sera continuellement l’objet de soins attentifs qui occuperont les corps de métiers spécialisés, mais il est clair qu' une bonne partie des fonds nécessaires devront être trouvés en dehors de la sphère publique.

    Dominique Feutry