Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Actualité

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     Un rat de belle taille s'ébroue en plein jour au carrefour de "l'Echelle du Temple" (IIIe) (*)

                     

    Les ingrédients étaient réunis :

    • des citoyens irresponsables qui jettent des aliments par terre, pour nourrir les pigeons
    • des promeneurs inciviques et inéduqués qui laissent des reliefs de repas sur le sol alors que deux poubelles leur tendent les bras
    • des inspecteurs de la DPP (direction de la prévention et de la protection), de la Mairie de Paris, qui sont invisibles et n'interviennent jamais pour interdire les comportements inappropriés ; ceux notamment des propriétaires de chiens qu'ils laissent s'ébattre et crotter devant le panneau "interdit (aux chiens) même tenus en laisse".
    • un espace public et un jardin qui sont insuffisamment nettoyés.

    Il n'en faut pas plus pour que ces visiteurs indésirables s'invitent, pour rappeler aux humains que la présence de rats est juste ce qu'ils méritent.

     

    (*) Place dite "Renée Vivien", carrefour Temple-Haudriettes

     

     

     

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    Conteneurs parisiens de tri sélectif

    Le nouveau marché d’enlèvement des ordures ménagères qui concerne 10 arrondissements (dont les IIIe et le IVe) et que se partagent aujourd’hui les sociétés privées Derichebourg, Véolia et Pizzorno passe au Conseil de Paris le 11 février prochain. Les prestataires soumissionnaires devront utiliser des véhicules propres et moins bruyants et contribuer à réduire le coût annuel pour la collectivité qui est de 60 millions € pour le ramassage des déchets ménagers et de 259 millions € si l’on inclut le coût de leur traitement.

    Après quelques tests, il est prévu de ramener la collecte de 7 à 6 jours par semaine, exception faite des quartiers connaissant une activité dominicale comme le Marais. Néanmoins le dimanche le service débutera à 7h au lieu de 6h. Le but n’est pas, semble-t-il, de réduire le travail le dimanche car il se reportera sur le lundi où le tonnage sera plus élevé, mais plutôt de réduire les nuisances sonores provoquées par les quelques 650 bennes qui parcourent la capitale chaque jour. François Dagnaud, adjoint au Maire en charge de la propreté, souligne aussi qu’est constatée depuis plusieurs années une « baisse durable et régulière des déchets ménagers ».

    Puce Conteneurs équipés d'une puce électronique utilisés à Nîmes

    Une autre mesure qui pourrait commencer à s’appliquer dès 2014 est l’équipement de puces électroniques des conteneurs qui mesureront le volume des déchets déposés par immeuble, ce qui permettrait d’aménager les tournées. En 2011, un million de tonnes de déchets a été ramassé à Paris. Chaque parisien a produit en moyenne 519 kg de déchets par an, contre 587 en 2000 (–12%). Mais derrière ces chiffres, les disparités sont importantes puisque dans certains arrondissements le tonnage passe à 1 tonne ! Selon les spécialistes la tendance baissière devrait se poursuivre.

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    Ramassage des poubelles par voiture à chevaux à Paris tel qu'il se faisait autrefois 

    Il faut savoir que la collecte et le traitement des ordures ménagères sont en partie financés par la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM). Elle n’est pas calculée en fonction du volume de déchets mais sur la même base que la taxe foncière sur les propriétés bâties. Un simple emplacement de stationnement ne produisant aucun déchet est ainsi assujetti. Le taux voté par le Conseil de Paris est de 6,21% en 2012, auquel s’ajoute 8% représentant les frais de gestion de la fiscalité directe calculée sur le montant de la cotisation. A Paris, la taxe moyenne par habitant était en 2011 de 170€ pour un coût réel par habitant de 144€. Il s’agit là d’un des taux les plus élevés des agglomérations de plus de 100 000 habitants selon une étude de l’UFC Que Choisir qui a essayé, comme d’ailleurs la Cour des Comptes, d’expliquer pourquoi les recettes de cette taxe ont doublé en France entre 2000 et 2011.

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    Benne à ordure circulant dans Paris

    A priori, outre la multiplication des déchetteries, ce sont la généralisation de la collecte sélective et les nouvelles normes environnementales et technologiques qui expliquent en partie cette hausse. Nous devons néanmoins rester vigilants car la baisse constante du tonnage d’ordures ménagères ne se traduit pas vraiment par une baisse concomitante des coûts et donc de la taxe. Peut-être faudra-t-il revoir le mode de calcul de la taxe, ainsi que les exonérations comme par exemple celle qui concerne les usines ou les locaux loués par un service public ?

    Ne faut-il pas aussi envisager, même si cela ne semble pas encore prévu, que les puces permettent de taxer les immeubles selon le poids constaté de déchets enlevés. Est-il normal que ceux qui produisent peu paient pour ceux qui produisent le plus ?

    Dominique Feutry

     

  •   Neige à ParisNotre Dame et ambiance feutrée sur les quais de la Seine, 20 janvier 2013  (photo Monique BF)


    La neige a recouvert la capitale et nous sommes émmerveillés de découvrir les lieux habituels revêtus d'un manteau blanc. En revanche, avec l'arrivée du froid et de la neige, il devient difficile de se déplacer et lorsqu'une telle situation perdure, alors la vie quotidienne des parisiens peut être totalement bouleversée.

    C'est en 1879 que la capitale, comme le reste de la France, a connu une des périodes la plus froide de son histoire. En décembre 1879, le thermomètre descend à –25,6 °, record absolu. Les Parisiens peuvent traverser à pied la Seine gelée. C'est l'épisode le plus dur jamais connu, avec 33 jours de gel consécutifs. Même durant le fameux hiver de 1794-1795 sous la Terreur, la température n'est pas allée au delà de -24°! 

     

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    Caillebotte : vue de toits (effets de neige). Musée d'Orsay

    Devant l'importance des chutes de neige qui sont toutefois moins abondantes que celles de mars 1846 (une couche de neige de 40 cm d'épaisseur tombée en 4 jours), les "sans travail" sont enrôlés par la Ville pour aider les cantonniers qui travaillent jour et nuit. Les tas de neige sont emmenés par des véhicules souvent réquisitionnés. La neige est jetée dans la Seine ou les égoûts. Les rues sont classées en 3 niveaux de priorité de déneigement. Il est fait obligation aux habitants de balayer la neige des trottoirs de leurs immeubles. On envisage même d'utiliser de la vapeur pour faire fondre la neige. Le sel est employé pour la première fois, d'autres capitales eruropéennes nous imiteront ? La taxe sur le sel est supprimée à cette occasion. Le chasse-neige sera inventé à la suite de cet événement et apparaîtra l'année suivante. Il se présentera comme une herse avec des balais serrés tirée par de chevaux.

    Les bâteaux, nombreux sur la Seine, sont prisonniers des glaces. Les parisiens profitent aussi de ces conditions climatiques en utilisant la Seine et  les plans d'eau des parcs jardins et du Bois de Boulogne pour s'adonner au patin à glace. D'autres utilisent le traîneau qui sert aussi à transporter les marchandises les plus lourdes.

    Malheureusement, lorsque le dégel arrive le chaos s'installe dans la Seine en crue, le fleuve, tel un torrent démonté, charrie moult blocs de glace mêlés à des objets aussi divers que des poutres des tonneaux, des  barges. La plupart se fracassant sur les béliers des ponts tels que le montrent des photographies de l'époque. Avant que leur bâteau ne soit emporté, les mariniers déménagent sur les quais ce qu'ils pouvent  sauver de leurs embarcation

     

    Images Le chaos au pied du pont St Michel

     

    Le pont des Invalides, alors en travaux, voit plusieurs de ses arches et une partie de son tablier emportés par les eaux furieuses.

    Le siècle passé a connu aussi des hivers rigoureux notamment celui de 1953-1954, le thermomètre est descendu jusqu’à –15 °. L’abbé Pierre a lancé l'appel qui est resté célèbre pour les sans abris.

    Il est navrant de constater que malgré ces douloureuses expériences, dès que la neige tombe, tout est paralysé et les difficultés s'accumulent.Le citoyen a l'impression que la autorités sont rapidement dépassées et qu'il ne doit plus compter que sur lui…Atre anomalie, est-il normal que la neige tombée en abondance ces derniers jours ne soit pas ou peu enlevée des trottoirs ? Certes le week-end les agents sont moins nombreux mais ne faudrait-il pas qu'à cette situation exceptionnelle repondent des mesures exceptionnelles. Les habitants  ne devraient ils pas eux aussi participer à un effort collectif en nettoyant le trottoir devant leur porte ? Combien le font ils réellement ?

    Rassurons- nous cependant en pensant à ce proverbe italien qui apporte une note positive aux discours ambiants : Année de neige, année d'abondance!

    Dominique Feutry

     

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    La valise mexicaine

    C'est en 2008 que la mallette contenant les rouleaux de pellicule relatant la guerre civile espagnole (1936-1939) a été retrouvée à Mexico, d'où son nom. Cet ensemble représente 4500 négatifs du journaliste et photographe américain Robert Capa (mort en marchant sur une mine au Vietnam en 1954), de sa compagne Gerda Taro et de leur ami David Seymour dit Chim.
    Avec ces bobines, nous disposons d'une mine de renseignements sur cette triste période. Elles appartiennent à l'International Center of Photography (ICP) de New York qui est le gardien de l'oeuvre de Robert Capa.

    Exposés pour la première fois en Europe lors des Rencontres d'Arles de 2011, ces documents vont à nouveau rejoindre la France à l'occasion du centenaire de la naissance du journaliste. Ils seront en effet visibles du 27 février au 30 juin prochains au Musée d'Art et d’Histoire du Judaïsme 71, rue du Temple dans le IIIe arrondissement. Des projections et des rencontres sont d'ailleurs programmées autour de cet évènement que nous vous conseillons de ne pas manquer.

     
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    Un père tenant son enfant blessé © International Center of Photography / Magnum.
    Collection International Center of Photography

    L'histoire de cette valise est intéressante. En effet, Robert Capa conscient de la menace Nazie cache des milliers de négatifs de la guerre d’Espagne et fuit aux Etat-Unis. Malheureusement, la guerre terminée, les précieux négatifs avaient disparus et c'est le frère de Robert Capa, Cornell, qui 60 ans durant, s'est mis en chasse pour les retrouver, ne se résignant pas à l'idée qu'ils puissent être détruits.

    Cornell a eu connaissance de leur trace en 2006, ils étaient alors la propriété d'un cinéaste mexicain qui en avait hérité d'une tante, elle-même les ayant eus d'un général mexicain, ambassadeur du Mexique à Vichy entre 1941 et 1942. Ce n'est que quelques mois avant sa disparition que Cornell Capa en obtint la restitution.
    Très bien conservé, cet ensemble unique est comme le témoin de la plupart des facettes de ce conflit qui a influencé l'histoire européenne. Outre leur grand intérêt, ces films et clichés sont à l'origine de la photographie de guerre actuelle et du photoreportage.

    Un coffret de deux tomes avec de nombreuses reproductions a été édité aux éditions "Actes Sud" sous le titre "La valise mexicaine".

    Dominique Feutry

     

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    Marché Ste Catherine, occupation insensée de l'espace public. Les lignes vertes correspondent à l'autorisation de terrasse accordée par la Ville de Paris. Les riverains se mobilisent et font appel à "Vivre le Marais !" – Cliquez dans la photo pour agrandir

     

    Un mouvement de fond se développe depuis le printemps 2010. Il est centré sur la protection du patrimoine historique, architectural et culturel qui caractérise le centre de Paris et sur la qualité de vie telle que la conçoivent les habitants.

    Autour de ces aspirations, un consensus se dégage, qui ne doit rien à l'engagement partisan. Ceux qui aiment le Marais sont attachés à sa sauvegarde. Le PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) est là, y compris dans sa version révisée qui va être soumise prochainement à enquête publique, pour l'assurer. Il ne sera pas inutile cependant d'être attentifs à ce que la Mairie de Paris, désormais maitre du jeu au détriment du Ministère de la Culture et des Architectes des Bâtiments de France, décidera de faire au nom de la "mise en valeur".

    Le terme en effet est ambigu. Nous concevons la mise en valeur d'un patrimoine comme sa protection et sa conservation. Certains peuvent aussi hélas la concevoir comme son exploitation à des fins marchandes pour capitaliser la force d'attractivité, notamment touristique, des sites et monuments dont nous sommes dépositaires. Le risque est grand que l'appétit commercial s'installe chez nous avant de finir en captation et pillage. L'autorisation donnée par les autorités au "petit train" bleu qui va sillonner le centre historique de Paris est un exemple qui illustre l'incongruité qui nous menace, sans compter les nuisances dénoncées en matière de gène à la circulation et de pollution de l'air par une locomotive diésel.

    La place Ste Catherine, havre de paix sans voitures, plantée d'arbres, aux maisons basses et bancs publics, n'avait pas le droit de conserver son charme. Les bars-restaurants se sont chargés d'en faire un enfer pour les riverains.

     

    Ste catherine la nuitLa nuit, les terrasses s'étalent comme des feuilles de nénuphars

     

    Les riverains de la place sont excédés. Ils se sont constitués en "collectif", qui à son tour vient d'adhérer à l'association. "Vivre le Marais !" leur apporte un cadre, des conseils, un support, de la communication (nous sommes de plus en plus sollicités par les journalistes), et les introduit au coeur de "Vivre Paris !" qui regoupe aujourd'hui une trentaine d'associations dans la capitale.

    Le phénomène se développe. D'autres collectifs (associations ou structures informelles) sont nés un peu partout, autour de la défense d'un dossier qui leur est cher. Ils se tournent désormais vers nous pour les comprendre avant, le cas échéant, de les défendre. Une des conséquences est l'explosion du nombre de nos adhérents : 1.602 au compteur ce matin ! Notre blog accompagne ce développement : autour de 4.200 visites du site par semaine, 498 articles, 2054 commentaires, un album photos et une page Facebook.

    On trouve ces "collectifs" en certains points de nos deux arrondissements, exemples : Archives/Ste Croix, Pierre au lard, pour le IVe et Charlot, Lissac, Gaîté pour le IIIe.

    Et toujours de notre part une farouche neutralité politique qui nous vaut l'estime de ces citoyens qui ne croient plus (ou n'ont jamais cru) en la capacité du personnel politique à leur apporter le bonheur auquel ils aspirent. Le bonheur, pourtant, il est autour de nous pour autant qu'on sache cultiver son jardin (Candide, Voltaire). Il passe par un bon niveau de qualité de vie, qui en est la condition nécessaire à défaut d'être suffisante car il y a malheureusement bien d'autres raisons de ne pas pouvoir savourer la vie.

    Les politiques pourtant s'intéressent à nous. Nous nous garderons bien de nous engager dans l'une ou l'autre voie mais c'est notre volonté de leur dire ce que les citoyens attendent, et veiller à ce qu'ils ne se trompent pas dans les orientations qu'ils prennent. Nous ne désespérons pas qu'ils nous entendent, d'autant que nous approchons d'une échéance électorale importante avec les municipales de 2014.

    Gérard Simonet

     


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    Sanisette JC.Decaux

                

    Uriner dans la rue est passible d’une amende de 35 €. C’est ainsi que plus de 1000 contraventions ont été dressées en 2011 à Paris, 1100 en 2010. Pour les 7 premiers mois de 2012, 627 personnes avaient été verbalisées. On estime qu’en moyenne 56 000 m2 de surfaces de murs trottoirs et portes cochères et renfoncements sont souillés de cette façon chaque mois dans la capitale. Certaines statistiques évaluent ces surfaces à 65 000 m2 ! On ne les voit pas beaucoup mais on nous dit qu'Il existe à Paris une brigade des incivilités (88 agents) qui chassent les responsables de gestes inciviques (épanchement d’urine, dépôt sauvage de déchets, non ramassage des déjections canines …).

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    Traces d'urine sur le trottoir

     

    Paris est équipé de 400 toilettes publiques gratuites depuis 2006. Leur nombre est insuffisant comparé à d’autres grandes villes notamment sur les grands axes qui attirent les touristes tels les Champs Elysées qui accueillent en moyenne 300 000 personnes par jour. Le Marais est confronté à la même problématique. Ce sont donc généralement les commerçants, cafés, restaurants et points toilettes privées payantes qui accueillent les visiteurs.

    Certains spécialistes comme les essayistes Claude Lussac et Nathalie Marx, auteurs de « Pisser à Paris : Guide Pratique et culturel des WC gratuits » montrent que même un doublement des sanisettes serait insuffisant. Il est vrai que dans de nombreux endroits le mobilier urbain existant (lampadaires, kiosques, métro, terrasses, parkings, stations Autolib et Vélib …) ne permet pas d’installer des toilettes publiques. Les architectes des Bâtiments de France hésitent aussi à en laisser installer dans les sites historiques.

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    Ancien modèle d'urinoir public


    Si Paris sent l’urine, et aucun quartier n’est épargné, c’est un mauvais point pour notre image, d’abord parce que les touristes ne manquent pas de le souligner lorsqu’ils rentrent chez eux, ensuite parce que cela nuit à notre qualité de vie. Habiter un immeuble dont la porte d’entrée sert d’urinoir est une vraie plaie. Traîner ses souliers dans l’urine n’est pas hygiénique.

    Tout cela donne une impression de saleté due finalement aux incivilités des uns et des autres. Nous sommes souvent dans le "tout permis", à la sortie des boîtes de nuit ou de soirées très arrosées, mais aussi du fait de l’augmentation du nombre de sans-abris et d’une population qui vieillit, les hommes ont en effet de plus en plus de problèmes de prostate.

     Dyn009_original_354_353_pjpeg_2524592_40855b05253a6866ebf7e8387c5ae97d                                                 Un empêche-pipi 

    Il faut donc continuer à verbaliser afin de combattre l’incivisme, continuer, en le renforçant, sept jours sur sept, le nettoyage des zones les plus salies et les plus touristiques en n’hésitant pas à employer des produits désinfectants. Mais parallèlement il faut augmenter le nombre de toilettes dans les endroits les plus passants (gares, sorties de métro, lieux historiques…), renforcer la signalétique. Nous conseillons d'ailleurs la lecture du livre de Jacky Legge écrit en 2008 (Editions Mémogrames) intitulé "Les Empêche- pipi", ces installations qui opérent et sanctionnent rapidement les contrevenants.

    Sans doute faut-il que la municipalité lance une concertation sur ce sujet afin d’entreprendre une série d’actions et de mesures concrètes montrant que cette question est prise en main par toutes les parties concernées. Si cette concertation n’est pas entreprise ces incivilités prendront, n’en doutons pas, de l’ampleur et le mécontentement des parisiens et des touristes, déjà perceptible, ira grandissant. Le laxisme n’est plus permis sur ce problème qui empoisonne notre quotidien.

    Dominique Feutry

     

     

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    Palais de justice de Paris (Ie) : Tribunal de Grande Instance, Cour d'Appel, Cour de Cassation, Cour d'Assises

         

    L'histoire commence le 3 décembre 2010.  Au moment où une pétition de 50 noms était remise à la Maire du IVe de l'époque, Dominique Bertinotti, contre le projet de boîte de nuit de la rue Pierre au Lard (IVe), (dont le permis de construire vient d'être annulé par le Tribunal Administratif), nous recevions une assignation à comparaitre devant le juge des référés du Tribunal de Grande Instance de Paris, pour diffamation et injures publiques sur ce blog, suite à une plainte de la "société BRV" et de M. Frédéric Hervé, gérant du COX – 15 rue des Archives (IVe).

    Le 28 janvier 2011, deux mois après, une ordonnance du juge des référés prononçait la nullité de l'assignation et condamnait les plaignants, la "société BRV" et M. Frédéric Hervé "in solidum", à nous verser 2.000 €.

    Ces derniers ont choisi de nous poursuivre "au fond". Nous avons alors rencontré par deux fois un juge d'instruction, en compagnie de notre avocat, puis nous avons été "cités à comparaitre" le 8 janvier devant la 17ème chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Paris qui nous a signifié, ainsi qu'à nos adversaires, que l'affaire sera jugée à l'audience du 26 novembre 2013.

                           

  • Beaubourg partie de cartes cadrée 29 02 12 (2)

    SDF rue Beaubourg. Leur souci : mettre à l'abri le peu de "patrimoine" dont ils disposent

     

    Le Conseil d'Administration de "Mains Libres IIIe" qui s'est réuni le
    8 janvier, lance un appel :


    "Deux ans et demi de prétextes et de tergiversations, cela
    suffit ! 2013 doit être l'année de l'ouverture effective de la
    bagagerie pour les SDF".


    TOUS À LA
    MANIFESTATION DEVANT LA MAIRIE DU IIIe,

    SAMEDI 19 JANVIER À 11h00




    PARTICIPONS, MOBILISONS-NOUS, LE SUCCÈS DEPEND DE
    TOUS !

     


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    Nettoyage des trottoirs parisiens

    Les médias se sont emparés du sujet relatif à la taxe de balayage qui selon certains augmenterait de 688% pour les contribuables parisiens.

    Qu’en est-il exactement ?

    Cette taxe est un très vieil impôt puisqu’elle entrera dans sa 150ème année en 2013. Ce qui montre qu’elle présente un intérêt certain pour les communes. Elle sert à couvrir les dépenses de nettoiement effectuées par ces dernières ou par leurs prestataires en lieu et place des riverains à qui ce nettoyage incombe pourtant. Elle touche tous les propriétaires dont l’immeuble donne sur une rue. Le calcul est effectué à partir des informations cadastrales fournies par l’Administration. Le produit de cet impôt doit être inférieur aux dépenses engagées.

    A Paris, le taux de couverture est bas puisqu’il est quasiment de 50 %. En fait la polémique découle d’une décision du Conseil de Paris qui date de l’automne 2011 et qui a alors décidé de supprimer les 8 barèmes existants au profit d’un barème unique qui correspond à la tranche la plus haute appliquée auparavant, soit 9,22 € le m2, ce qui rapporte à la commune, alors que 70 000 immeubles sont concernés, 104 millions d’€ (soit 34 millions d’€ supplémentaires en comparaison avec l’année précédente).

    Balayage   Balayage entre des motos

                      

    La Mairie de Paris interrogée se veut rassurante. Elle a d’abord indiqué que cette hausse restait modeste puisqu’elle ne représentait que 26 € par foyer. Elle ajoute que seuls 0,8 % des immeubles (c’est-à-dire 59 au total) étaient assujettis à la tranche la plus basse de l’ancien barème et seuls ceux-ci subiraient la hausse de 688%. Enfin, elle met en avant le fait que la Mairie était avec l’Etat et quelques grandes entreprises les premiers contributeurs du fait du nombre d’immeubles que chacun détenait. Il est néanmoins possible aussi que ces taxes soient répercutées sur les locataires et nous espérons que tel est le cas. Chacun sait aussi que la baisse des recettes due à la contraction des droits de mutation oblige les communes à trouver d’autres compensations outre la réduction possible des dépenses, notamment en cette période difficile au plan économique.

    Nous ne redirons jamais assez combien la propreté reste un sujet sensible qui nécessite la mise en œuvre de moyens importants qui ne nous paraissent d’ailleurs pas toujours suffisants. Les chiffres ci-dessus montrent les sommes en cause. Il ne faudrait cependant pas que les montants qui lui sont alloués deviennent un enjeu budgétaire. Nous sommes persuadés qu’il est toujours possible de procéder à des arbitrages judicieux qui toucheront des postes de dépenses moins prioritaires que la propreté.

    Dominique Feutry

     

     

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    Bâtiments XVIIème de l'Hôtel Voisyn, 80 rue de Turenne (IIIe), côté rue


    Construit au milieu du XVIIe siècle, l'Hôtel Voisyn qui est situé à quelques dizaines de mètres de l'église Saint-Denys du Saint-Sacrement, est un des grands hôtels particuliers typiques de l'époque. Le corps de logis principal est encadré par une cour pavée, que l'on découvre à l'entrée depuis la rue par un "bâtiment porche", sur la façade avant et un jardin sur la façade arrière.
    Le grand jardin privé à l'arrière était bordé latéralement par un corps de logis secondaire ou galerie, longeant le mur gauche.

    Des modifications sont apportées au XVIIIème siècle. L’Hôtel Voysin fut remis au goût du jour dans le style épuré du siècle des Lumières. Au siècle suivant, l’Hôtel fut transformé en atelier comme la plupart des immeubles du quartier, Il fut par ailleurs surélevé et un bâtiment industriel fut construit le long du jardin.
    Au XXème siècle, il est occupé par des artisans et peu à peu abandonné.
    Racheté en 2011 pour devenir un "immeuble de prestige". Le projet de rénovation a été confié par le promoteur à l’architecte Bertrand Monchecourt, architecte du patrimoine diplômé de l'Ecole du Louvre.

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    Maquette de l'Hôtel Voysin après rénovation (cabinet B. Monchecourt)

    Les travaux ont débuté depuis lors et l'Hôtel n'est plus qu'un immense chantier.
    Cet édifice doit son nom à l'un de ses occupants, Daniel Voysin de la Noiray (1655-1717) qui fut un protégé de Madame de Maintenon qui appréciait son épouse (celle-ci n'a aucun point commun, malgré son nom, avec la « Voisin » mêlée au scandale de l'affaire des poisons). Cette proximité avec la maîtresse du roi Louis XIV a permis à Daniel Voysin de devenir directeur de l'école de Saint- Cyr, puis Secrétaire d'État à la Guerre et Chancelier de France .

    Il fut mêlé à des affaires troubles de la fin du règne de Louis XIV.
    Au XVIIIe siècle, l'Hôtel sera un lieu privilégié par les grands personnages de l'État. Son dernier occupant célèbre fut le malheureux Marquis Jourdan de Launay, gouverneur de la Bastille qui fut massacré le 14 juillet 1789, c'est sa tête qui fut brandie au bout d'un pic ! L'Hôtel revint alors à l'une de ses filles, la baronne de Jumilhac, puis fut vendu en 1841 à Guillaumet de Chrétien et ensuite, en 1880, à un nommé Touchard.

    La rénovation prévoit l'aménagement d'une cinquantaine d'appartements et 9 logements sociaux (représentant une surface totale de 553 m2 préemptés par la Ville pour un montant de 2,67 millions € en partie financés  par des prêts de la Caisse des Dépôts et Consignations d'une durée de 40 et 50 ans, cf délibération du Conseil de Paris des 19 et 20 mars 2012).

    Les surfaces des logements proposés à la vente oscilleront entre 30 et 120 m2. Une partie d'entre eux se situera dans l'ancien bâtiment industriel qui a été préservé. Il représente en effet un témoignage intéressant de l'architecture du XIX eme. 

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    Un des 2 escaliers XVIIéme        

    Deux cages d'escaliers du XVIIème encore conservées seront sauvegardées. Les jardins seront en partie reconstitués.
    Augurons que cette rénovation respectera l'esprit voulu par les concepteurs des différentes parties de cet ensemble qui il est vrai a été bien malmené durant deux siècles…

    Dominique Feutry