Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Actualité

  • Pierre au lard 3 date 03 11 11 Pierre au lard boyau 04 01 13

    La rue Pierre au Lard (IVe) commence par un entonnoir qui longe le Café de la Gare (à gauche) et termine sa course, à angle droit, par un boyau dans la rue Saint Merri (à droite).

     

    Ils sont vingt riverains à avoir déposé un recours il y a plus d'un an auprès du Tribunal Administratif contre les permis de construire délivrés par la Mairie de Paris à la "SAS Moovment", dont le président est le gérant du COX, pour un projet de "Bar-Club" de nuit pouvant accueillir plusieurs centaines de personnes. Permis "tacite", obtenu dans un premier temps, confirmé opportunément par un arrêté du Maire de Paris peu de temps après.

    En réponse à la requête des riverains, le Tribunal a d'abord statué en référé. Par ordonnance du 2 décembre 2011, il a suspendu la décision d'accorder un permis de construire, dans l'attente du jugement sur la requête en annulation.

    L'audience "au fond" s'est tenue le 30 novembre 2012 (un an après). Les parties en présence viennent de recevoir la notification du jugement dont lecture a été donnée le 31 décembre 2012. Les deux permis (tacite et explicite) sont annulés ; la Ville de Paris versera 3.000 € à chacun des deux groupes de requérants et 70 € pour les dépens ; les demandes de dédommagement de la "SAS Moovement" au titre du code de justice administrative sont rejetées.

    Ce jugement fait droit à la demande des riverains. Les considérants précisent que le règlement de sécurité dans les établissements recevant du public impose notamment qu'une façade au moins donne sur une voie de huit mètres de large minimum. Dans ce projet, les deux façades donnent sur des voies de 3,09 mètres, très en-deçà de la largeur minimum requise.

    Il reste pour nous tous à comprendre comment l'entourage du Maire de Paris a pu soutenir ce projet contre l'avis unanime du conseil du IVe arrondissement, de son Maire de l'époque Dominique Bertinotti qui s'est donné la peine de motiver son refus en faisant justement valoir l'exiguïté des voies, du Maire actuel Christophe Girard, du chef de l'opposition municipale Vincent Roger, de la Députée Martine Billard ; comment un service de la Préfecture de Police a pu donner son visa de sécurité alors qu'on était si loin des conditions requises. Et que la Commissaire Centrale du IVe, Johanna Primevert, bien consciente des particularités locales, avait elle aussi émis un avis défavorable sur la pertinence d'un projet de cette nature sur ce site-là dans l'arrondissement ?

    Pierre au lard vue du 24 renard 04 01 13

    A ceux qui n'auraient pas compris encore la nature de l'enjeu pour les riverains, aujourd'hui soulagés, voici une vue prise de chez l'un d'eux. Outre l'atteinte aux exigences de sécurité sanctionnée par le tribunal, on perçoit bien à quel point ce projet de grande boite de nuit (bâtiment à couverture métallique, sur deux niveaux, à droite sur la photo) est enchâssé dans un ensemble résidentiel dense, où les nuisances propres à son activité et au flux de clients allant et venant toute la nuit auraient été extrêmement préjudiciables à la fragile harmonie du quartier. Une harmonie que tout le monde appelle de ses voeux mais qui est tributaire du sens de la mesure de chacun. 

    Il faut espérer enfin qu'avec ce dossier et la mobilisation qu'il a provoquée, la Mairie de Paris ainsi que la Préfecture de Police reconnaissent qu'elles sont là pour servir les citoyens et non pas les intérêts commerciaux de quelques uns.

    Yvon Le Gall

    Vice-président pour le IVe

    Pour soutenir l'associationCliquez ICI

     

  • Images
    Panneau de début de "zone de rencontre"

    Interrogé récemment par un grand quotidien, Julien Bargeton, adjoint au Maire de Paris chargé de la circulation, a précisé que l’équipe municipale souhaitait multiplier les « zones de rencontre » et qu’à ce titre une concertation serait organisée afin de déterminer les endroits qui pourraient être retenus. Il s’agira surtout de lieux passants avec des commerces ou de rues étroites dans lesquels sont situés des écoles ou des équipements publics.

    Une « zone de rencontre » a été définie dans le code de la route par un décret du 30 juillet 2008. Il permet aux maires, à l’instar d’expériences venues de la Suisse ou de la Belgique, d’aménager des zones de circulation plus larges que ne le permettaient les « zones 30 » ou les « aires piétonnes ». Tous les véhicules peuvent emprunter ces zones, mais la priorité est donnée aux piétons (excepté sur les tramways) qui n’ont pas l’obligation de circuler sur les trottoirs et parallèlement la vitesse des véhicules motorisés est limitée à 20 km/h. La réglementation habituelle demeure, notamment en ce qui concerne la législation pour les personnes à mobilité réduite et la signalisation. De même, il est conseillé si cela est possible, de prévoir des espaces réservés aux piétons non accessibles aux véhicules motorisés.

    ImagesCAG8FRT6Stationnement sauvage rue Rambuteau

             

    En résumé, la chaussée et le trottoir s’effacent l’un l’autre. Des panneaux spécifiques délimitent et signalent les « zones de rencontre ». La rue Rambuteau (notre article du 8 décembre 2012) est un exemple d’un tel aménagement. Un certain nombre de projets sont déjà avancés parmi lesquels figure à juste titre la rue de la Verrerie (IVe). Elle sépare les deux magasins du BHV et il est vrai que rendre cette zone semi piétonne, tout en réglementant la vitesse de circulation, serait un plus. La rendre totalement piétonne n’aurait-il pas été préférable ?

    Images Panneau de fin de "zone de rencontre"

                   

    A l’usage il semble que sur ces zones la coexistence est harmonieuse entre d'une part les piétons prioritaires et d'autre part les véhicules, en particulier ceux qui sont motorisés pour lesquels la vitesse est limitée. De plus, ces zones réduisent normalement le bruit et la pollution dégagés par les moteurs. Par contre, les automobilistes ou les motards ne doivent pas profiter de la symbiose qui existe dans ces espaces entre chaussée et trottoir pour stationner leur véhicule sur des aires qui ne leur sont pas réservées. C’est d’ailleurs le constat qui est malheureusement fait dans la partie réaménagée de le rue Rambuteau.

    Enfin, une question importante se pose, combien coûtent ces aménagements ? Pour l’adjoint au maire, le coût est très variable et oscille entre celui de la simple pose de panneaux de signalisation à celui d’un réaménagement complet de l’espace. Ainsi, le prix du réaménagement de la rue Rambuteau que chacun s’accorde à dire qu’il est très réussi, serait le plus cher, soit 4.580 € le m2… !

    Dominique Feutry

     

  • Petit train

     

    Des "petits trains" vont bientôt sillonner Paris. Cinq trajets sont créés, dont un dans le Marais qui répond au nom de "Circuit Royal". L'exploitation en est confiée à l'entreprise "ANOTHER PARIS", qui ne vole pas son nom en mettant en service ce mode atypique de déplacement dans la capitale.

    Voici le trajet (condensé) du train dans le Marais et sur les Îles : pont St Michel, parvis Notre-Dame, pont d'Arcole, place St Gervais, rues François Miron, de Fourcy, des Nonnains d'Hyères, Charlemagne, St Paul, St Antoine, de Sévigné, place du Marché Ste Catherine, rues du Parc Royal, Payenne, Pavée, des Rosiers, marché des Blancs-Manteaux, rues Vieille du Temple, des Blancs Manteaux, des Archives, Pastourelle, Charlot, du Perche, Vieille du Temple, des Francs-Bourgeois, place des Vosges, rue St Antoine, de Fourcy, pont Marie, quais d'Orléans et Bourbon, pont de la Tournelle.

    Les quatre autres trajets portent les noms évocateurs de "Circuit Savant" (Ve arrt), "Circuit Artiste" (VIe et VIIe arrts), "Circuit Elégant" (Ie, IIe et VIIIe arrts) et "Circuit Bohême" (un long parcours rive gauche, uniquement les samedis, dimanches et jours fériés).

    Il y aura deux départs par jour, à 14h00 en période froide et à 16h00 en période chaude. Les trains circuleront du lundi au vendredi.

    Nous ne sommes pas le 1er avril. Cette information n'est pas un canular. Elle vient de paraitre sous la forme d'un arrêté, n° 2012-01178 dans le très sérieux "Bulletin Municipal Officiel de la Ville de Paris" du 28 décembre 2012 (pages 3388 à 3391)

    Il est dit dans les attendus que la mise en circulation de ces trains ne perturbera pas "significativement" le trafic automobile. Il n'est pas dit, mais nous le suggérons sournoisement, que la présence de ces  drôles de trains genre Disney World n'aura rien d'incompatible avec l'esprit et l'architecture du centre historique de Paris.

    A vos commentaires !

    Gérard Simonet

     

    Post scriptum du 7 janvier 2013

    Geneviève DV vient de découvrir le train. Voici ce qu'elle en dit :

    "Quelle ne fut pas ma surprise de decouvrir le fameux petit train se garer devant la 
    colonnade du louvre .

    Renseignements pris, c'est celui qui passe le matin en semaine dans le Marais. La personne qui a créé cette entreprise s'appelle Anne Chenais. Elle m'a rejointe quand
    elle m'a vu
    prendre des photos. C'est quelqu'un qui semble veiller a ce que les riverains
    ne soient pas incommodés. Pas de haut-parleur, mais des écouteurs personnels. Elle a investi tout son argent dans ce projet de sa propre initiative il y a 4 ans et a fait
    le tour des édiles pour finalement obtenir l'aval de la préfecture de police en décembre.
    Elle etait tres surprise de savoir que le bulletin municipal la mentionne... Elle nous conviés a aller faire un circuit".

     
    Petit train bleu anne chenais
    Le "vrai" petit train

     

    Post scriptum du 8 janvier 2013 

    L'exploitant du "petit train", Anne Chenais, fait entendre sa voix. Voici le message qu'elle adresse à "Vivre le Marais !" :

    Je viens de me connecter sur l'article de "vivrelemarais", et à
    toutes fins utiles, je me permets de vous indiquer les points
    qui ne correspondent pas à la réalité :

    -"des petits trains" : non, je n'en ai qu'un seul, qui parcourt
    les différents circuits en alternance. 

    -"l'exploitation est confiée" : non, il ne s'agit pas d'une
    délégation de service public, mais d'une autorisation de
    circulation donnée à une initiative purement personnelle et
    privée, après une étude technique et juridique qu'ont menée
    conjointement pendant deux ans et demi les services de la Mairie
    de Paris et ceux de la Préfecture de Police

    -le circuit ROYAL dans le Marais est programmé du lundi au
    vendredi, uniquement le matin.

    -enfin, la photo du petit train est très loin du compte ! Je
    vous joins deux photos prises cet après-midi. J'ai fait moi-même
    construire et homologuer spécialement ce modèle de toute
    dernière génération que vous avez vu, dont c'est le premier
    exemplaire qui circule (celui de la photo du blog est un très
    vieux modèle qui n'a rien à voir…). J'ai volontairement axé
    mon offre sur la qualité, la sécurité, le confort des passagers,
    l'accessibilité, et le respect des riverains (fréquence très
    faible, vitesse douce, pas de nuisance sonore), quitte à
    révolutionner le monde des petits trains…

    Comme vous l'avez vu, "ANOTHER PARIS" est d'abord un concept.

    Le moyen qu'elle utilise est le petit train, moyen idéal pour
    se faufiler dans les petites rues à une vitesse douce et
    embarquer confortablement des personnes qui ne peuvent pas
    forcément marcher facilement. Mon objectif est de faire
    découvrir et de faire plaisir, particulièrement aux parisiens,
    aux personnes âgées, aux scolaires, aux personnes handicapées (2
    fauteuils roulants, sous-titrage vidéo pour les malentendants). 

    Lors de votre prochaine visite, j'espère que vous pourrez
    expérimenter par vous-même les technologies utilisées à bord et
    le contenu culturel des commentaires et des musiques, et me
    donner votre avis éclairé.

    Dans cette attente, je reste à votre disposition pour toute
    question. Je serais ravie de rencontrer, si vous le souhaitez,
    votre conseil de quartier ou les associations de riverains
    autour de vous.

    Anne Chenais


                          

     

  •  

    20_01_Delinquance_police_930_620_scalewidth_630 La police passe les menottes à un délinquant

     

    Les médias ont  fait récemment  leur une  pour souligner la montée significative de la délinquance dans notre pays. Tous les signaux seraient semble-t-il au rouge. Qu’il s’agisse des atteintes aux personnes et aux biens, des infractions économiques, des trafics et des crimes. Triste tableau pour un pays déjà touché par la crise économique.

    Mais celle-ci ne serait-elle pas en partie la cause de la hausse de ces chiffres. Selon les données communiquées il y aurait une augmentation de 5,6% des faits constatés soit 15 000 de plus en un an correspondant à un total de 295 000. Ces chiffres peuvent être  contestés, nous ne pouvons pas, par contre, nier la situation. D’ailleurs combien de petits vols qui se produisent dans le métro, dans les commerces, sur la chaussée ou dans votre véhicule ne sont pas comptabilisés dans les statistiques officielles car ils sont juste inscrits sur la main courante des commissariats.

    Dans les transports en commun passe souvent en boucle le message que les pickpockets sont en train de sévir. Il suffit de passer devant un commissariat pour voir entrer de jeunes délinquants menottés entourés de policiers. Combien de fois avons-nous constaté que des véhicules en stationnement avaient été visités car l’une des vitres était cassée et le trottoir jonché de petits morceaux de verre.

    Mais quelle est la proportion des délinquants qui sont appréhendés par la police et de ceux qui ne le sont pas ?

    784997_20938204_460x306 Un vol à la tire

    Dans un article du 04 décembre dernier nous avons montré que les incivilités étaient devenues un fait de société. Le lendemain nous relations un crime horrible qui venait d’être commis dans notre quartier au 3 rue des Haudriettes (IIIe).

    En octobre nous dénoncions le nombre insuffisant de caméras installées dans le Marais et plus particulièrement dans le IIIe arrondissement. Il ne faut pas se voiler la face même notre quartier est la proie à la délinquance. Les touristes sont nombreux, le quartier est habité par des personnes souvent aisées, les rues sont étroites, les effectifs policiers ont été réduits. Tout concourt à ce que nous ne soyons pas épargnés par les tendances constatées en matière de délinquance. L’assassinat signalé plus haut est venu malheureusement nous le rappeler sévèrement.

    Nous devons donc rester très vigilants, ne pas hésiter à signaler à la police tous les faits, même minimes, dont nous pourrions être victimes ou témoins. Il faut privilégier, dans nos déplacements à pied, des trajets (surtout le soir) si possible parsemés de caméras. Il est déconseillé de provoquer des individus alcoolisés ou sous l’emprise de la drogue. Il est aussi indispensable de bien protéger ses papiers et son portefeuille lorsque l’on se déplace. De même lorsque nous stationnons notre véhicule dans la rue, ne laissons aucun objet susceptible de tenter les voleurs.

    Dominique Feutry

     

  •  

    72801759_p
    Le quartier Saint Avoye au sein du IIIe arrondissement

     

    Le conseil de quartier Sainte Avoye s’est tenu le 12 décembre en présence du Maire du IIIe arrondissement. Des informations intéressantes ont été communiquées aux participants parmi lesquels "Vivre le Marais !" qui se fait un devoir de les relayer auprès de ses fidèles lecteurs.

     La municipalité a dressé un bilan de son action concernant les SDF, sujet d’actualité après le drame de la rue Michel Le Comte et l’arrivée des grands froids. Les moyens mis en œuvre avec les associations caritatives sont multiples et nous saluons toutes ces mesures, même si elles peuvent apparaître encore insuffisantes face à l’ampleur des difficultés rencontrées. A ce sujet, nous souhaitons insister sur l’existence d’une adresse mail sdf3@paris.fr qui sert à signaler les personnes que nous pouvons repérer dans nos rues et qui seront prises en charge dans le cadre des maraudes mises en place au sein de l’arrondissement.

    EgoutsparisTravaux dans les égouts de Paris

           

    Nous avons appris que tous les égouts de notre quartier étaient en cours de réfection en raison de leur vétusté. Cela se traduit par des installations parfois lourdes comme celle située de la rue des Quatre Fils derrière les Archives, car c’est à cet endroit que se trouve la centrale principale.

    Une étude est en cours pour réaménager les abords du bâtiment où se trouvent le gymnase et le Centre des Impôts de la rue Michel Lecomte. Cet endroit est très sale et le bâtiment qui vieillit mal accentue le phénomène.

    Notre Maire a indiqué qu’il faisait son maximum pour réduire voire supprimer les importants embouteillages qui se produisent entre 17h00 et 20h00 place de la République qui sont l’effet combiné du rétablissement du double sens de circulation sur les grands boulevards et des travaux de réaménagement de la place.

    Quelques précisions sont données sur la première partie de l’aménagement de la rue Rambuteau. La question du stationnement sera revue (livraison, automobiles qui se garent hors des emplacements prévus..). On se rend compte, à cette occasion, que les fameux "potelets" sont un mal bien nécessaire. Quant aux arbres, ils ne sont plantés que d’un côté, de surcroît celui qui est à l’ombre, car l’autre côté ne pouvait pas les supporter, son sous- sol étant occupé par de nombreuses canalisations.

    La question des pigeons du Centre Pompidou  a fait l’objet de nombreux et parfois vifs échanges. Le Maire a proposé une réunion de concertation avec toutes les parties prenantes et annoncé qu’une solution serait trouvée d’ici le printemps prochain.

    "Vivre le Marais !" est à nouveau revenu sur le PSMV révisé qui rend constructible le terrain du petit square situé à l’angle de la rue des Haudriettes et de la rue du Temple. Le Maire a répondu qu’il n’y avait pas de projet de construction d’un immeuble mais une « simple réflexion ». Nous suivrons particulièrement ce dossier car notre arrondissement n’est pas si riche en espaces dégagés et en végétation, si petits soient-ils. Vouloir installer une crèche à cet endroit où l’air est particulièrement pollué (voir l'article du 10 décembre 2012) ne nous semble pas être une bonne décision si celle-ci devait être prise un jour…

    Dominique Feutry

     

  • 1067651
    Joli specimen de renard

    Des renards à Paris, ce n’est pas une blague, le constat est avéré ! Nous avons signalé les corbeaux, dans un article précédent. Les deux personnages emblématiques de La Fontaine sont désormais sur la scène parisienne. En effet, les renards, qui avaient totalement disparu de la capitale (sauf dans les zoos) du fait de l’action radicale contre la rage, sont de retour.

    Les spécialistes estiment leur nombre encore faible à une quinzaine. Ils seraient arrivés par la petite ceinture ferroviaire de la couronne francilienne. Du fait de la barrière quasiment infranchissable que constitue le périphérique, il est peu probable que ce canidé prospère comme à Londres où la population compte 10.000 spécimens ! Il est vrai que les espaces verts sont bien plus nombreux et étendus qu’à Paris. Cet animal sauvage a été repéré à plusieurs endroits dans plusieurs parcs et jardins. Il a même été aperçu place de la République.

    France-des-renards-a-paris-aux-buttes-chaumont-6601868Renard aux aguets

    Le retour de ce canidé très opportuniste semble réjouir les spécialistes qui y voient un atout en matière de biodiversité dans notre cité. Le renard roux est attiré par la vie citadine parce qu’il trouve dans nos rues et nos parcs une nourriture abondante constituée de nos déchets et des rongeurs qui pullulent. Certains n’hésitent pas à dire que cette présence traduit la bonne santé dans l’écosystème urbain.

    Voilà plutôt une note positive dans un environnement où la pollution de l‘air constitue un véritable fléau. Sur la plan sanitaire, la rage a disparu, le renard n’est pas de nature agressive, néanmoins il peut être porteur de l’échinococcose alvéolaire, un ver parasite qui est dangereux pour l’homme. Réjouissons- nous donc de l’arrivée de notre quadrupède familier à propos duquel Antoine de Saint Exupéry écrivait dans le Petit Prince, «Ce n'était qu'un renard semblable à cent mille autres. Mais j'en ai fait mon ami, et il est maintenant unique au monde».

    Dominique Feutry

     

  • Airparif station 09 11 12
    Station de mesures principale Airparif. Des mesures locales, sur un site particulier, peuvent être demandées à l'association. A l'échelle d'un quartier, on s'intéresse surtout aux polluants les plus virulents : dioxydes d'azote et particules fines, dont les seuils d'alerte sont plus que dépassés.

     

    L'association Airparif vient de publier une étude sur l'exposition à la pollution des personnes d'Île-de-France les plus sensibles aux abords des axes routiers les plus fréquentés. 

    Le constat est accablant puisque les taux de dioxyde d'azote, de benzène et de particules fines auxquels sont soumis les écoles, les maisons de retraite, les hôpitaux et les crèches sont largement dépassés lorsque ces établissements sont à moins de 40 mètres de la zone de circulation. Ce sont 40.000 personnes réparties sur 312 sites qui sont particulièrement exposées, et Paris détient le record puisque les 3/4 de ces établissements sont sur son territoire… L'adjoint au Maire de Paris (EELV) chargé du développement durable reconnaît qu'il y a urgence et que ce n'est plus acceptable pour nos enfants, que cette situation expose à l'apparition de l'asthme et prédispose au cancer du poumon.

    Il serait excessif de mettre les Maires de nos deux arrondissements devant une responsabilité qu'ils doivent assumer mais dont ils ne sont pas forcément coupables. En effet, jusqu'à ce jour, l'opinion s'est focalisée sur la nourriture biologique, accompagnée en cela par une presse qui a  cherché à vendre du papier et des industriels qui ont bien vu les nouveaux débouchés que la campagne d'opinion pouvaient leur assurer.

    C'est ainsi qu'on a vu les cantines des écoles rivaliser d'engagements à garantir aux enfants un pourcentage élevé de "produits bio". Au même moment, et sur les mêmes lieux, les mêmes enfants respiraient dans leurs jeunes bronches, un air suceptible de les empoisonner lentement.

    L'information était connue mais elle n'était pas divulguée au-delà d'un cercle d'initiés qui n'avaient pas pour priorité de la voir prospérer.

    Grâce à Airparif, grâce à la Commission Européenne dont la Cour de Justice a décidé de poursuivre la France pour son comportement dangereux à l'égard des populations, grace aussi aux "Verts" de la Mairie de Paris et du Parlement (qui ne sont pas que des utopistes), aujourd'hui nous savons. Que pouvons-nous faire ?

    Occupons nous modestement de notre jardin. Il y a dans les IIIe et IVe arrondissements des établissements qui reçoivent un public fragile. Ce sont les crèches, les écoles et maisons de retraite. Juxtaposons leur position et le trafic motorisé de la voie la plus proche (donnée fournie par la voirie de Paris). Là où un trafic élevé est constaté à moins de 40 mètres, des mesures doivent impérativement être prises.

    Quelles mesures ?

    Toute disposition conduisant à réduire la circulation, avec en priorité les véhicules diésel, majoritaires chez les livreurs, et les deux-roues polluants, ira dans le sens recherché. C'est difficile, mais nous sommes dos au mur. Face à la prochaine bataille électorale on va voir pour qui la santé, et singulièrement celle de nos petits, passe en priorité absolue.

    Il est évidemment plus facile de régler ce genre de problème en amont. Deux crèches, qui n'existent pas encore, sont annoncées dans le PSMV révisé tel que la Mairie de Paris vient de l'approuver (avant enquête publique). Ces deux crèches sont dans le IIIe. Le IIIe qui, bien plus que le IVe, est victime en plus d'une "bulle de chaleur" qu'il doit à son hyperactivité et au manque de ventilation. La première crèche est prévue au 64-66 rue des Archives. Il s'agit d'un immense bâtiment dont les dépendances se prolongent jusqu'à la rue Charlot, au-delà de la ruelle Sourdis.

    Archives 66 façade 08 12 12Façade 66 rue des Archives, immeuble industriel des Nouvelles Galeries, en attente d'un nouvel occupant

                          

    Il ne semble pas excessivement difficile de trouver dans cet ensemble une parcelle qui se situe à plus de 40 mètres de la voie principale qui est la rue des Archives, voie à circulation modérée en tout état de cause.

    L'autre site laisse perplexe : c'est la placette située au carrefour des rues du Temple et des Haudriettes. Nous considérons qu'il s'agit d'une idée saugrenue de mettre en cause le peu d'espace laissé libre dans un urbanisme hyperdense, pour densifier encore, et surtout d'imaginer créer une crèche dans cet univers hostile : pollution, bruit et promiscuité y rivalisent. Là nous ne sommes pas à 40 mètres d'une circulation intense et bruyante mais à TROIS mètres des gaz d'échappment.

    Haudriettes gendarmes à chevalLa placette Temple-Haudriettes (IIIe), anciennement "Echelle du Temple", sa fresque, ses ouvertures, sa végétation, ses bancs publics, tous voués au sacrifice ?

    Au mieux, c'est une erreur ; au pire, c'est d'une grande légèreté. Nous ferons tout, naturellement, pour nous y opposer.

    Accessoirement, quel sort serait réservé à la fresque sur le mur nord du 78 rue du Temple et aux fenêtres existantes ? A la végétation, si rare dans le secteur ? Aux bancs publics ? Aux servitudes souterraines, sous la placette (gaz, éléctricité, eau, téléphone, cable, chauffage urbain, assainissement) ? On avait dit au conseil de quartier quand le jardinet a été conçu, que la végétation ne pouvait pas occuper tout l'espace de la placette car le sous-sol devait rester accessible. Dont acte.

    Dominique Feutry

     

  • Tn (2)
    Le nouvel aménagement de la rue Rmbuteau

     

    La première tranche du réaménagement
    de la rue Rambuteau entre le boulevard de Sébastopol et la rue
    Saint Martin vient de se terminer. Si les travaux ont été longs
    pour les riverains, le résultat ne les déçoit pas, bien au
    contraire. La rue est très jolie ainsi transformée. La chaussée pavée a
    été réduite au profit de trottoirs plus larges recouverts de dalles. Six arbres et trois bancs (qui ne réduisent finalement
    pas l'espace piétons) sont judicieusement disposés tout le long.
    Pour l'instant, mais il fait très froid, les terrasses des cafés
    respectent les surfaces qui leur sont dévolues. Plusieurs places de
    stationnement ont été installées pour les automobiles et pour les
    motos.

    Ces travaux augurent sans doute de
    l'aspect général de la rue à la fin de l'année prochaine, lorsque seront achevées les deux autres tranches, le tronçon entre la rue Saint Martin
    et la rue Beaubourg (qui restera piéton) et la section entre la
    rue Beaubourg et la rue des Archives.


    Tn (1)

    Un des trois bancs installés rue Rambuteau


    Rappelons
    que la rue Rambuteau a été créée par une ordonnance de Louis
    Philippe en 1838. 
    Le
    préfet Rambuteau  avait souhaité, sous la pression des
    habitants du quartier, la création de cette rue très large
    de 13 mètres à un moment où le vieux Paris était encore composé d'un tissu
    urbain médiéval formé pour l'essentiel de rues étroites,
    sales, dans lesquelles la circulation n'était pas facile.
    Lorsqu'il prit ses fonctions en 1833, un an après une grande
    épidémie de choléra, Rambuteau mit en application les théories
    hygiénistes de l'époque en ouvrant cette large voie en plein
    centre de Paris anticipant les grands tavaux du baron Haussmann….

    Dominique Feutry

                                                   

  • Haudriettes 3 cambriolage 05 12 12
    Déploiement de police rue des Haudriettes (IIIe). Au fond à droite l'atelier de fonderie d'or (photo VlM)

                             

    5 décembre 2012. Depuis 7h00 ce matin, la police et un véhicule "secours aux victimes" des pompiers occupent la rue qui est totalement fermée à la circulation des véhicules et des piétons. Dans un immeuble de la Ville de Paris, un évènement grave vient de se produire.

    Un atelier de fonderie d'or est installé au n° 3. On en voit la devanture marron, à gauche du porche au fond. L'atelier se prolonge à l'intérieur en empiétant sur la cour pavée. On trouve là ce qui est nécessaire à la fusion de l'or et autres métaux précieux, essentiellement des fours, surmontés d'une haute cheminée qui débouche au-dessus des immeubles environnants.

    On a aperçu le Commissaire Central du IIIe Yves Lafille qui se rendait sur place. On connait le fil des évènements par la télévision qui en a parlé vers 10h00. On comprend que l'atelier a été cambriolé et qu'un  employé qui s'est fait braquer a été malheureusement tué. Un autre a été blessé.

    Les agresseurs, au nombre de deux, ont pris la fuite sans emporter de butin. Il n'y a pas de caméra de télésurveillance sur ce secteur. C'est la première fois qu'un évènement aussi tragique se produit dans le IIIe qui se flatte d'être un arrondissement "tranquille". On voit que rien n'est hélas jamais acquis. Nos pensées vont à la victime, que nous connaissions peut-être, et à sa famille.

     Le Ministre de l'Intérieur Manuel Valls s'est rendu sur les lieux vers 11h30.

    Haudriettes 3 m valls 05 12 12
    Manuel Valls quittant les lieux à 12h02, à l'issue d'un point de presse.

    Cliquez gauche jusqu'à deux fois pour agrandir.

     

  •  

    2012-11-28T101854Z_1_APAE8AR0SNL00_RTROPTP_3_OFRTP-FRANCE-AUTOLIB-EUROPCAR-20121128 (1)

    Véhicules Autolib'

     

    La presse s'est fait l'écho du premier anniversaire d'Autolib' qui aura lieu le 5 décembre et les avis sont pour le moins partagés. Un certain nombre, émanant d'ailleurs de médias très divers, tranchent avec le discours officiel. Selon l'Adjoint au Maire de Paris en charge des transports, les voitures électriques en libre service sont au nombre de 1740 pouvant se recharger sur les 4200 bornes installées.

    Chaque mois qui passe voit d'ailleurs croître les locations de 15%. Ainsi, le million de locations programmées sur un an devrait être atteint en fin d'année. Quant aux abonnements, ils sont déjà à 67.000 contre les 50.000 attendus. Au total ce sont donc 7,8 millions de km parcourus… Une réussite pour la ville puisque des capitales étrangères s'y intéresseraient.

    Le profil des utilisateurs est aux deux tiers celui de jeunes (moins de 35 ans) et parmi eux, près de 70% d'hommes. Le jour le plus fréquenté est le samedi. La plage horaire la plus demandée étant celle entre 18h00 et 22h00. En revanche, en matière de parkings en sous sol  le retard dû à une publication tardive du cahier des charges par l' administration est patent, seuls 5 emplacements seront mis à disposition cette année. 186 étaient prévus sur Paris en 2012. 100 seront finalement livrés en 2013. Des guichets d'abonnement sont prévus à La Poste. Pour notre quartier ce sera à celle de l'Hôtel de Ville. Enfin, une annonce faite par le Maire de Paris a été remarquée, puisqu'il sera offert 6 mois de gratuité Autolib' à tous les parisiens qui produiront un certificat de destruction de leur vieux véhicule.

    Station-autolib-1                                          Station Autolib' et ses bornes

    Ce bilan flatteur est critiqué par certains médias qui corrigent le nombre d'abonnés qui seraient bien moindre, seulement 16.500, 10 mois après le lancement de ce nouveau service, soit 70% de moins que ce qui aurait été prévu. Les mêmes insistent sur le fait que l'équilibre financier correspond à 1 voiture pour 75 abonnés or il n'y aurait que 10 abonnés par véhicule ce qui est très insuffisant. Un véhicule ne serait d'ailleurs utilisé en moyenne que 3 fois par jour, contre 5 fois pour une bicyclette Vélib'. Le système serait donc en pertes, le montant de 80 millions d'€ est même avancé…

    Bien entendu au-delà des chiffres affichés par les uns et les autres, il faudrait aussi comparer le coût d'utilisation d'Autolib' avec celui d'un taxi ou de l'auto portage. 

    Quant aux usagers ils sont plutôt positifs mails ils notent cependant le besoin d'améliorer la propreté intérieure des véhicules. Ils remarquent que certains d'entre eux sont déjà fatigués, les portières en particulier. S'ils jugent favorablement l'application Autolib' pour les réservations, ils trouvent que la signalisation de l'accès aux bornes gagnerait à être renforcée.

    Enfin rappelons nos interrogations sur l'esthétique des stations Autolib' dans un secteur sauvegardé comme le nôtre.

    Il est un fait qu'Autolib' dispose déjà de ses inconditionnels et qu'il y a là une voie pour diminuer la pollution. Mais Autolib' diminue le nombre de places de stationnement et provoque de la pollution de façon induite lorsque les automobilistes font tourner leur moteur pour trouver une place afin de garer leur véhicule.

    Il serait aussi normal, qu'en ces temps de difficultés budgétaires, les parisiens connaissent le coût exact de cette opération pour la collectivité.

    Dominique Feutry