Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Actualité

  • Compte rendu mandat delanoë IVe 02 09 12

    La salle des fêtes de la mairie du IVe. A la tribune : Bertrand Delanoë, Anne Hidalgo, Patrick Bloche, Mao Péninou et Christophe Girard

     

    On s'y attendait : foin des sujets qui préoccupent principalement les habitants du IVe tels que l'occupation indue de l'espace public, la propreté, l'invasion des flyers et le bruit, le Maire de Paris avait choisi de nous parler des charmes de la nuit.

    "Ô nuit enchanteresse, divin ravissement", ce vers des "Pêcheurs de Perles" de Georges Bizet  suffirait à lui seul à résumer son exposé et celui – interminable – de Luc Gwadzinski, universitaire spécialiste des questions nocturnes.

    J'ai eu envie de lui répondre mais les deux files qui se sont constituées derrière les micros, littéralement trustés par les professionnels de la nuit, m'en ont dissuadé.

    Je brulais de lui dire que nous sommes tous des amoureux de la nuit. J'avais envie, cependant, d'ajouter un argument qui n'a pas été formulé : quand le ciel est dégagé de toute pollution lumineuse, atmosphérique ou simplement de nuages, la nuit est le seul moment où l'on puisse admirer la voute céleste. Et se dire que tous ces points lumineux, planètes et étoiles de notre galaxie, sont des milliards au milieu de milliards d'autres galaxies. Ce qui nous fait dire que nous-mêmes et nos problèmes sont tellement petits qu'ils sont insignifiants.

    Ce commentaire n'est pas plus creux que le long exposé de M. Gwadzinski dont on se demandait à la fin, avec tout le respect et la sympathie qu'on a pour lui, ce qu'il avait voulu démontrer.

    Ma réflexion cosmologique me fait dire pour ce qui nous concerne, habitants de l'arrondissement et d'ailleurs, qu'il n'y pas de conflit sérieux à propos de la nuit. Qu'on se rassure et que ceux qui dirigent la Cité rengainent leurs plaidoyers inutiles, nous adorons la nuit. Nous l'aimons tellement que nous la voulons sereine, soucieuse de chacun, et respectueuse des lois de la Cité qui sont le ciment de notre démocratie.

    On a beaucoup parlé des riverains. Que les choses soient claires : les riverains ont une seule exigence, le respect de la Loi. Il y a un code de l'environnement, un code de la santé publique, des règlements municipaux, des arrêtés préfectoraux. Qu'ils soient appliqués le jour comme la nuit. Il n'y aura plus de débat. Mais si certains fondent leurs commerces sur l'hypothèse qu'on peut s'en affranchir ou y déroger, qu'ils ne s'étonnent pas s'ils nous trouvent sur leur chemin.

    Je témoigne que nous avons peu de problèmes relationnels avec des exploitants dans le Marais. Quand un épiphénomène apparait, nous le réglons avec les moyens dont nous disposons. Il continuera d'en être ainsi tant que la situation reste gérable. Si, par accident, un établissement de nuit de grande capacité ouvrait ses portes dans un de nos quartiers, on passerait de l'équilibre fragile d'aujourd'hui à une situation de chaos urbain. Il ne nous resterait plus qu'à quitter le Marais et aller vivre à Rodez. M. Delanoë l'a désignée à nouveau sans la nommer, cette pauvre ville sur laquelle il s'acharne. Parce que c'est humiliant, les aveyronnais de Paris pourraient s'en souvenir en 2014 et garder à ses successeurs un chien de leur chienne !

    Gérard Simonet

     

  • M6 illustration émissionSoir de juin rue des Archives, 2011

    M6 visuel

    Dans le cadre de son émission "Enquête Exclusive", M6 a diffusé le 23 septembre 2012 à 22h55 un reportage sous le titre : "Le Marais, quartier chic, nuit chaudes". Pour le voir ou le revoir http://www.boursier.com/actions/actualites/news/m6-record-pour-enquete-exclusive-sur-les-nuits-chaudes-du-marais-499296.html?sitemap

     

    Les habitants ont participé avec M6 à de longues et multiples séances de tournage. Nous sommes habitués à constater, dans des cas semblables, que l'heure de tournage se résume in fine à cinq  secondes de projection et que la plupart des acteurs se trouvent réduits à l'état de fantômes. Dans le cas présent, c'est plus grave : nous ne reconnaissons pas nos quartiers.

    Voici ce qu'en dit Yvon Le Gall, vice-président de l'association "Vivre le Marais !", en charge du IVe :

                     

    M6 annonce que le numéro inédit
    d'Enquête Exclusive, présenté par Bernard de la Villardière et diffusé
    dimanche 23 septembre à 22H55, sur le thème "Quartier chic et nuits
    chaudes : les secrets du Marais", a rassemblé 1,9 million de
    téléspectateurs, pour une part d'audience record de 18,6% auprès de
    l'ensemble du public. (Source: Boursier.com)

    Las !
    Les habitants du Marais se seraient bien passé d'un reportage à grande
    audience qui caricature de manière aussi outrancière la population du
    quartier. Nos cousins de province retiendront de cette émission que le
    Marais est peuplé d'homosexuels excentriques, habillés de cuir ou
    déguisés en bonnes soeurs, de juifs ultra-violents, de vendeurs de
    falafels orthodoxes et de grands bourgeois calfeutrés dans des hôtels
    particuliers. 
                     
    Commençons
    par la soi-disant communauté gay. Ce terme est un fantasme marketing
    qui ne relève d'aucune réalité tangible. Une orientation sexuelle n'a
    jamais défini une communauté : y a-t-il une communauté SM (sado masochiste) ? Une communauté
    des adeptes des "parties fines" ?  Et cette appellation de "quartier
    gay" ? Si après plusieurs décennies les gays et les lesbiennes ont gagné,
    de haute lutte, le droit à l'indifférence ce n'est pas pour qu'on leur
    rebatte les oreilles de mots qui évoquent le ghetto, quand bien même on lui
    donnerait l'apparence d'un Disneyland gay animé par quelques limonadiers
    opportunistes.
                                   
    Il est grotesque
    de créditer systématiquement les commerces gay d'un impact sur le prix
    de l'immobilier local. Le Marais est un quartier central, proche de la
    Seine et doté d'un patrimoine architectural époustouflant. Fatalement,
    les prix de l'immobilier dans ce quartier ne pouvaient, tôt ou tard, que
    décoller pour rattraper les quartiers en tête de peloton tels que
    St-Germain des Prés. Il faut observer que le Haut-Marais (IIIe) subit le même syndrome alors que son caractère est tout différent.
                                   
    Le
    sympathique rabbin Touitou aura-t-il apprécié l'insistance avec
    laquelle l'équipe de M6 a suivi les ultra-violents de la LDJ (Ligue de
    Défense Juive) ? Beaucoup d'habitants du Marais ont découvert l'existence
    de ce groupuscule à l'occasion du reportage qui suggère que la rue des
    Rosiers c'est un peu Beyrouth en 1982 … Cerise sur le gâteau : des
    policiers dont on se demande s'ils sont simples ou aveugles et qui
    regardent benoîtement la LDJ coller des tracts racistes pratiquement
    sous leur nez ! La Préfecture de Police et le commissariat devraient être
    morts de honte devant l'image de cette patrouille complaisamment
    passive. Leur ministre de tutelle appréciera.
                                 
    Le
    meilleur pour la fin ? Le méchant habitant ronchon qui stigmatise les
    gentils fétards qui hurlent le soir sous ses fenêtres. La réalité est que
    l'inaction des pouvoirs publics, mairie et services de police, sur les nuisances causées par certains commerces et leurs clients a
    exacerbé les tensions entre les habitants et ces commerces. D'aucuns
    écrivent régulièrement que "la nuit se meurt à Paris", c'est évidemment faux et en tout cas elle ne
    meurt pas en silence …
                                    
    Pour
    le plaisir, nous signalons à Julia Montfort, qui a réalisé ce reportage, que ce n'est pas grâce à une pétition que le bar "Le FreeDJ"
    a obtenu une remise de peine lors de sa fermeture administrative du
    printemps dernier. La raison est tout autre et nous invitons Madame
    Montfort à vérifier ses sources quand elle commente des sanctions
    administratives. 
                             
    Par
    contre, nous avons hautement goûté le passage où le patron du FreeDJ
    explique que son établissement est fermé à la gent féminine. A une
    époque de lutte contre toutes les discriminations, ce passage fut un
    grand moment de tolérance, d'ouverture d'esprit et de "vivre ensemble" …
                               
    En
    conclusion, il est regrettable que M6 ait choisi de faire du
    spectaculaire en diffusant ce reportage qui donne une vision aussi
    violente qu'hystérique du Marais. Quid des  commerces en tout genre, des galeries d'art, de la création, de la mode, des activités du tertiaire, des artisans
    d'art, des musées publics ou privés ? Et surtout, où sont passés les
    habitants du Marais ?
                                 
    Yvon Le Gall
    Vice-président de "Vivre Le Marais !" pour le IVe

                                                           
                                                                                     
  • Florian litière 26 09 12

    La couche de Florian, sous les arcades du gymnase Michel le Comte (IIIe)

     

    Il a vécu là ses derniers moments. C'est là aussi qu'il vivait depuis tantôt quatre ans. De manière épisodique. Entre deux expulsions, des séjours plus ou moins longs, seul ou en compagnie. On dit qu'il était originaire d'un pays "du côté de l'Ukraine, vers la Baltique" et qu'il avait été adopté par une famille aisée qui a cherché à le récupérer.

    Il a choisi de vivre comme il l'entendait, entouré de "potes" ne détestant pas la bouteille mais jamais agressifs. Son exutoire, c'était la musique et sa guitare. Ne soyons pas hypocrites : nous n'avons pas toujours apprécié leur présence car ils posaient un vrai problème sanitaire mais bon gré mal gré Florian et sa gentillesse ont conquis de nombreux riverains, qui pleurent aujourd'hui sa disparition.

    Nous avons la chance de posséder une photo de lui et d'un de ses amis. Nous la publions en hommage à un homme libre qui a totalement assumé son destin.

     

    Gymnase m le comte florian et ami zoom

    Florian à gauche, avec sa guitare

     
    Gérard Simonet

     

  •  

    Berges seine rive droite aménagées 18 09 12
     

    Les berges de la Seine rive droite le long de la "Maison Rouge", quai des Célestins (IVe), septembre 2012 (clic gauche dans la photo pour zoomer)

     

    Comme cela avait été annoncé le 14 mai lors du vote par le Conseil de Paris, les travaux d’aménagement ou de réaménagement sur 1,2 km des berges de la rive droite de la Seine viennent de s’achever. De la pelouse et des pavés ont été posés côté quai. Des plantes et des arbres agrémentent la berge. Des feux tricolores permettent aux piétions d’emprunter des passages protégés afin de rejoindre la Seine sur des trottoirs plus larges. Les deux roues peuvent circuler sur les quais comme les automobilistes (sauf le dimanche depuis l’instauration en 1990 du dispositif « Paris respire ») qui devront dorénavant rouler plus lentement sur une voie réduite d’un mètre et respecter les feux. Cette opération profite aussi au square de l’Hôtel de Ville qui a fait l’objet de transformations et devient accessible depuis le quai.

    Le rendu de cette première tranche d’aménagement est plutôt agréable.

    Reste à imaginer cet ensemble avec les 5 barges prévues entre le pont Louis Philipe et le pont Marie. L’une d’elle servira d’escale aux passagers du Batobus, les autres seront destinées à des installations d’animation et de loisirs. Sont déjà prévus un restaurant biologique, une librairie sur le thème de l’eau, des promenades en bâteaux électriques… Nous sommes dubitatifs sur ces grandes barges, la Seine n’est pas si large pour que l’on puisse encore réduire la partie réservée à la navigation (bâteaux de marchandises, bâteaux mouches …). Il est d’ailleurs étonnant que le projet ne soit pas plus vaste et qu’il se limite uniquement au volet ludique.

    Quant aux automobiles, certes la municipalité attend une diminution du trafic mais ne soyons pas naïfs, celui-ci se reportera sur d’autres voies et la pollution par les gaz d’échappement subsistera. Elle risque même de s’accroître. Il suffit de rappeler que passaient sur ces voies 40 000 véhicules par jour, soit 3400 à l’heure et même 4000 en heure de pointe. Lorsque tous les aménagements seront terminés, sous l’effet du principe des vases communicants, la grande majorité de ces véhicules empruntera d’autres itinéraires ! Enfin, à l’aune hélas d’une récente noyade qui a eu lieu au pied d’un établissement situé quai d’Austerlitz, nous insistons sur l’importance des précautions à prendre et des moyens à mettre en œuvre pour assurer le maximum de sécurité aux personnes.

    Bien entendu ce premier aménagement va se poursuivre ultérieurement avec celui, de plus grande ampleur, qui concerne les quais de la rive gauche, du musée d’Orsay au pont de l’Alma. Un projet particulièrement ambitieux, nécessitant des investissements significatifs (installation de barges, d’îles artificielles, de terrains de sport…), ce qui va changer sensiblement l’aspect actuel des quais qui deviendront totalement piétons.

    Il sera essentiel de suivre les conséquences multiples de toutes ces transformations, en particulier le résultat des mesures que réalisera Airparif…

    Dominique Feutry

     

    Intéressé par l'association : Cliquez ICI

     

  •  

    Hipsters2

    Image des "hipsters", qu'on peut définir par "bobos, branchés, adeptes d'un chic négligé"

     

    On peut lire cet article aujourd'hui 19 septembre 2012 dans l'International Herald Tribune, sous la signature de l'agence Reuters :

                                             

    City's tourist boom provokes backlash from residents

    BERLIN

    Tourism to Berlin is booming and filling the debt-ridden city's coffers with much needed cash, but not all berliners are cheering the influx of visitors.

    Some blame the tourists, especially the "easy-jet set" people, who take the budget airline to Berlin to party through the night. They have been blamed for a host of ills, from rising rents to noise pollution. A gallery in an area known for its trendy bars featured for months a scrawled sign in the window "Sorry, no entry for hipsters from the US".

    Berlin is now Europe's third most visited city, after London and Paris. Nine new hotels are set to open by 2013.

     

    L'article tombe à propos. Le 2 octobre, le Maire de Paris rend visite aux habitants du IVe pour son compte-rendu traditionnel de mandat. Le thème de son intervention est "La nuit à Paris". Exaspérés par l'agitation nocturne de certains sites et les nuisances qui en découlent, les riverains vont sans aucun doute se rendre en masse à cette invitation pour écouter quelles sont les mesures que leur Maire leur annonce pour que cesse leur souffrance.

    Ils peuvent se rendre compte, en apprenant ce que pensent les berlinois, qu'ils ne sont pas les seuls à subir la "fête débridée". Ils pourraient cependant être déçus. Bertrand Delanoë ne viendrait-il pas leur annoncer au contraire des mesures pour développer la nuit parisienne, précisément dans le quartier où ils vivent ?

    On a confirmation par Reuters que Paris est déjà la première destination du monde pour le tourisme. Veut-on devenir plus premier que le premier, au détriment bien sûr de la qualité de vie des parisiens. Pour tout dire, on aurait préféré que le Maire choisisse pour thème "la qualité de vie à Paris" et qu'il nous dise comment il entend, dans le IVe, régler le problème de la saleté, de l'occupation de l'espace public, des flyers qui nous envahissent, des tags qui poussent comme des champignons (vénéneux), des champs d'épanchement d'urine et de l'affichage sauvage. On a peur au contraire qu'il nous expose des projets (sous prétexte de mieux respirer, on lance les paris), dont on sait qu'ils aggraveront la situation que tout le monde dénonce.

    Gérard Simonet

     

    Traduction de l'article :

    BERLIN

    L'explosion du tourisme provoque une réaction des résidents.

    Le tourisme explose à Berlin mais remplit les caisses de la ville très endettée. Cependant, tous les "berliners" n'acceptent pas avec joie l'afflux de visiteurs.

    Certains reprochent aux touristes, particulièrement aux adeptes des compagnies à bas coût, des jeunes gens autour de vingt ans, de venir à Berlin pour faire la fête la nuit. Ils sont blamés pour de multiples  nuisances, depuis la pression à la hausse sur les  loyers, jusqu'à la pollution par le bruit. Une salle, dans un secteur connu pour ses bars "tendance", affichait un message gribouillé sur sa devanture : "Désolés, nous n'acceptons pas les hipsters américains".

    Berlin est maintenant la troisième ville la plus visitée du monde, après Londres et Paris. L'ouverture de neuf nouveaux hôtels est prévue en 2013.

    REUTERS

     

     

  •  


    Manuscrit ancien illustrant le Roman de
    la Rose

    Avec la rentrée sont annoncées de
    nouvelles et très belles expositions à Paris.Notre quartier est en bonne place
    puisque, parmi elles, figurent des expositions qu’il ne faut pas
    manquer. Ainsi pour les passionnés du Roman
    de la Rose, la Bibliothèque de l’Arsenal propose à partir
    du 6 novembre et jusqu’au 10 février 2013 « L’Art
    d’Aimer au Moyen-Age
     ».

    Le Centre Pompidou de son côté
    organise du 21 novembre au 25 mars 2013, une rétrospective sur
    Salvatore Dali avec notamment les fameuses « Montres
    molles » qui seront prêtées par le MOMA de New York. 
    Beaubourg consacrera parallèlement, du 26 septembre au 07 janvier
    2013, une exposition à « Bertrand Lavier, depuis 1969 ».
    Nous retrouvons chez cet artiste contemporain à découvrir un peu
    de Marcel Duchamp et des nouveaux réalistes.

     

    Le Départ du Bateau Ailé de Salvatore Dali

    Deux expositions plus inattendues sont
    annoncées à l’Hôtel de Ville, l’une se rapportant au
    design intitulée « Le dessein du geste : Savoir- Faire
    et Design
     » du 11 septembre au 10 octobre 2012, l’autre
    est consacrée à « Paris vu par Hollywood » et se
    tiendra du 18 septembre au 15 décembre 2012.

    La Maison Européenne de la
    Photographie
    ouvrira le 13 novembre et jusqu’au 13 janvier
    2013, une importante exposition portant sur « La
    Photographie en France 1950-2000
    » qui offre un large panorama
    de photographies réalisées par des artistes pour la plupart très
    connus sur les thèmes de la mode, de la décoration, de la presse
    mais aussi de la publicité .

    La Maison de Victor Hugo offrira
    deux expositions. L’une programmée du 02 octobre au 18 août 2013
    s’intitule « Les contemplations : un hymne de
    l’au-delà
     » et a pour thème l’ouvrage éponyme de
    l’écrivain illustré avec des livres rares et des dessins.
    L’autre, d’une durée plus courte (18 octobre – 20 janvier
    2013), a pour thème les Productions artistiques du spiritisme.

     

    Les Contemplations dessin de V. Hugo

    Enfin l’exposition à ne pas
    manquer, «  Les couleurs du ciel. Peintures des églises de
    Paris au XVII ème siècle
     », se tiendra au Musée
    Carnavalet
    du 04 octobre au 24 février 2013. En effet, en
    collaboration avec la Conservation des Oeuvres d’Art Religieuses
    de la Ville de Paris (COARC), ce sont 120 oeuvres exceptionnelles
    représentatives de cette période et souvent peu connues,
    dispersées en partie à la Révolution, qui sont à découvrir. A
    cette occasion, plusieurs églises de Paris seront à visiter ou à
    revisiter, en particulier dans notre secteur, Saint Eustache et
    surtout Saint Nicolas des Champs (située 254, rue Saint
    Martin) sans doute la plus richement dotée. Nous consacrerons
    d’ailleurs prochainement un article à cet édifice qui mérite le
    détour mais aussi une sérieuse restauration.

    Les muses Urania et Calliope de Simon
    Vouet

     

    N’oubliez pas non plus les Journées
    du Patrimoine
    qui auront lieu cette année les 15 et 16
    septembre prochains sur le thème « Les patrimoines
    cachés
     » (cf notre article du 13 juillet 2012)

     

  •  

     

    Façade du 5 rue Payenne

     

    En plein cœur du Marais, au 5 de la rue Payenne, à deux pas du musée Carnavalet, jouxtant le Centre Culturel Suédois, se trouve un immeuble du XVII ème siècle remanié au début du XXéme siècle dont la fonction est inattendue.

    La façade est sobre, quelques agréments attirent cependant l’œil,  un buste une inscription et deux laques constituant une sorte de rébus à l’adresse du passant. Le buste est celui d’Auguste Comte. L’inscription en grosses lettres est la suivante : « Religion de l’Humanité. L’amour pour principe et l’ordre pour base, le progrès pour base ». La première plaque rappelle que le célèbre François Mansart habita à cet emplacement durant les vingt dernières années de sa vie. La seconde près de l’entrée indique qu’il s’agit de la Chapelle de l’Humanité.

    Nous sommes effectivement en présence d’un édifice religieux, le seul en France et même en Europe dédié au positivisme dont le fondateur est Auguste Comte (1798-1857). Trois autres édifices ayant la même fonction existent, ils sont tous situés au Brésil.

    Buste d'Auguste Comte

    Très influencé par Saint Simon dont il fut un temps le secrétaire, Auguste Comte est le père du positivisme, une doctrine ou philosophie qui rejette tout ce qui tient du métaphysique ou du théologique, au profit de l’expérience la seule manière de vérifier ses connaissances, d’affirmer une vérité. Cela l’a conduit à vouloir réorganiser la société. Influencé par son égérie Clotilde de Vaux, il a ensuite érigé le positivisme en une religion sans dieu dont le culte est l’Humanité constituée uniquement de « l’ensemble des êtres passés, futurs, et présents qui concourent librement à perfectionner l’ordre universel ».

       

                Intérieur de la chapelle                     Arcs brisés et personnages illustres

    En fait la chapelle, aménagée en 1903 par des mécènes positivistes brésiliens, est située au premier étage. Elle respecte les plans de son inspirateur. Elle est toute à la gloire du philosophe. Très semblable à une église catholique, un autel imposant surmonté d’une fresque représentant une femme (l’humanité) avec un enfant (l’avenir) dans ses bras fait face à l’entrée. Sur le pourtour sont disposés des arcs brisés dans lesquels sont peints des personnages illustres (Homère, Descartes, Dante, Shakespeare et même Charlemagne). Ils représentent le calendrier élaboré par notre philosophe comportant 13 mois lunaires de 28 jours.

    Il importe de noter que la pensée d' Auguste Comte a trouvé écho au Brésil au point que sa devise « Ordre et progrès » figure sur le drapeau du pays!

    Cet endroit confidentiel est donc très particulier, inattendu. Il apparaît comme une véritable bonbonnière, résumé de toute la pensée d’un homme. Il est classé monument historique depuis 1982.

    Rarement ouvert au public, il est possible néanmoins de visiter le lieu lors des journées Nomade ou sur rendez-vous. Contacts tel : 01 43 26 08 56 ou augustecomte@wanadoo.fr

    Dominique Feutry

     

  • Etats generaux nuit tribune

    "Etats généraux de la nuit" novembre 2010. Bientôt deux ans que cette manifestation s'est tenue pour réconcilier la vision des professionnels de la nuit et des habitants de Paris.

     

    En tentant de marier la carpe et le lapin, Mao Péninou, Maire-Adjoint de Paris élu du XVIIIe, chargé de l'organisation des "états généraux de nuit", a pris le risque de mécontenter tout le monde. 

    Il a réuni ce matin des représentants de "Vivre Paris !" pour une préparation à la réunion de suivi des mesures consécutives aux "états généraux de la nuit". Cette réunion se tiendra le 27 juin.

    Elisabeth Bourguinat avait ouvert le débat en déclarant que depuis novembre 2011 où a été remise à la Direction de l'Urbanisme une liste de 120 terrasses illégales ou devenues illégales depuis le nouveau règlement du 1er juin 2011, la mairie de Paris a été incapable de supprimer une seule de ces autorisations. 

    Mme Bourguinat a déclaré que la situation, qualifiée de "bombe à retardement", "était catastrophique, car les habitants constatent tous les jours que la Ville a perdu le contrôle de l'espace public, que son incapacité à agir soit subie ou délibérée".

    Anne Penneau a également dénoncé le fait que dans son quartier de la Butte aux Cailles (XIIIe) ce sont les commerçants qui "font la loi, au sens strict puisqu'ils ont le pouvoir, car la mairie s'incline devant leur refus de l'implantation du dispositif Bruitparif qui permettrait de constater les émergneces sonores et de les comparer à ce que le code de santé publique tolère".

    Gérard Simonet a souligné la recrudescence des attroupements de personnes le soir, debout leur verre à la main, devant les bars coutumiers de cette pratique ; exemple regrettable pour les autres établissements, très tentés d'en faire autant. Il a regretté que se développe un peu partout la pratique qui consiste à servir des boissons alcooliques aux gens dans la rue, alors même qu'existent des arrêtés préfectoraux qui l'interdisent.

    Il a néanmoins donné acte à la Préfecture de Police et au commissariat du IVe arrondissement des sanctions concrètes qui ont été prises à l'égard d'un bar de nuit de la rue Ste Croix, suite à des plaintes de riverains.

    Mao Péninou a explicitement dit qu'il se refusait à condamner ces pratiques au motif qu'un bar fonctionne de cette manière depuis 15 ans, tout en mettant en doute la réalité des nuisances qui en découlent. Il a ajouté : "s'il ne s'agissait que d'appliquer le règlement il suffirait d'envoyer des policiers, ce n'est pas de ça que l'on parle, on est là pour trouver des médiations".

    Cette phrase dit tout sur le sens de la "médiation" en question : quand la loi est un frein aux ambitions de certains, on essaie de l'accomoder. Pas l'ambition, mais la loi !

    Les participants ont réagi vivement à cette déclaration, notamment Yvon Le Gall, Vice-Président de "Vivre le Marais !" pour le IVe. Il a justement fait remarquer que ceux qui vivent là, comme lui, sont mieux placés qu'un élu du XVIIIe pour apprécier la gravité des nuisances. Les deux représentantes de "Vivre Paris !" ont vivement contesté cette vision des choses et décidé après quelques échanges avec notre interlocuteur de quitter la salle. En protestant qu'un élu de la République puisse dire que les lois ne sont pas nécessairement destinées à être respectées et que son rôle à lui est de "réguler" les conflits lorsqu'ils se présentent.

    Nous devons à la sincérité de nos propos de dire que la position de M. Péninou a quelque peu évolué après le "clash" de nos amies. Il veut bien admettre que si un établissement enfreint les lois et règlements de façon établie, notamment par des constats de police, il conviendrait que la mairie de Paris fasse le nécessaire pour que les choses rentrent dans l'ordre.

    Gérard Simonet

                 

  • Fête musique 2011 jardin haudriettes
    Groupe de musiciens amateurs en 2011 dans le IIIe

     

    Nous attendons tous la fête de la musique 2012, jeudi 21 juin, avec un mélange de joie et d'appréhension. La joie que nous inspirent ces amateurs de coins des rues qui viennent se produire avec enthousiasme mais sans prétention, comme l'avait voulu le créateur de l'évènement, le très célèbre Jack Lang. L'appréhension de voir une fois de plus des quartiers livrés à la fureur des décibels d'une musique amplifiée qui n'a pas sa place dans cette fête populaire, car elle étouffe ceux qui s'inscrivent dans la tradition.

    Cette année encore, il y aura deux points chauds : la rue des Archives, sur les branches de la croix qu'elle forme avec la rue Ste Croix de la Bretonnerie, et la rue du Temple (IVe). Dans une lettre adressée au Préfet de Police, l'an dernier, nous avions demandé que ces deux secteurs bénéficient de dispositions identiques pour éviter la surenchère et que soit interdite l'installation d'enceintes acoustiques sur les trottoirs.

    Nous avons revu les autorités compétentes cette année. Le Commissaire Central du IVe nous a assuré qu'il veillerait à ce que la fête se déroule dans des conditions comparables à 2011. La police autorisera pourtant une fois de plus la fermeture des rues à la circulation automobile. L'attitude se veut "réaliste" mais elle ne recueille pas l'assentiment des riverains.

    Pour deux raisons au moins : elle stigmatise une partie du quartier pour en faire une zone de non-droit à vocation marchande où tout serait permis – en tout cas toléré, et elle enfreint la liberté de circuler, un droit que la fête de la musique ne devrait en aucun cas occulter. Ne serait-ce que pour des impératifs de sécurité. Comment un véhicule de secours (médecin, pompiers, ambulance) pourrait-il intervenir dans des rues dont la fermeture a donné le signal de leur occupation par la foule ?

    La fête de la musique donnera un avant-goût de ce que sera la "gay-pride" quelques jours plus tard, le samedi 30 juin. Cette manifestation participe d'un mouvement mondial qui lutte contre l'exclusion intolérable, trop souvent violente, dont sont victimes des personnes en raison de leur orientation sexuelle. Elle a son parcours à Paris, autorisé par la Préfecture de Police. Les organisateurs ne semblent pas avoir réussi à ce jour à lui trouver un point de chute où pourrait se tenir un grand rassemblement de tous les sympathisants.

    Beaucoup viennent finir la nuit dans le Marais. Plus que la capacité de nos établissements peut en accueillir. La Maire du IVe, Dominique Bertinotti, Ministre Déléguée à la famille dans le nouveau gouvernement, a décidé cette année d'offrir la place Baudoyer, devant la mairie, et un buffet convivial. "Sans alcool", a-t-elle précisé, dans sa déclaration au conseil d'arrondissement du 11 juin ! Tout indique, car il s'agit d'un samedi et qu'il n'y a pas d'heure limite convenue, faute d'organisation, que les excès que nous redoutons pour la fête de la musique, soient largement dépassés à cette occasion.

    Gérard Simonet

     

    Post-scriptum :

    Compte-rendu des habitants d'Archives-Sud à l'issue de la fête : cliquez dans le lien ci-dessous  "commentaires"

     

     

  • Dagoma seybah internaute

    Seybah Dagoma (photo l'internaute)

     

    Monsieur le Président, cher Gérard SIMONET,

    Vous m’avez adressé un courrier [au nom de "Vivre Paris !" NDLR] concernant la protection des riverains et des piétons, et je vous en remercie. Je tiens à vous faire connaître ma position sur ce sujet, que je considère comme prioritaire pour notre qualité de vie.

    L’objectif est le partage harmonieux de l’espace public, c’est à dire la conciliation entre la liberté de chacun et le droit légitime des riverains à la tranquillité.

    Pour y parvenir, il est nécessaire de mettre en œuvre une politique volontariste. Elle doit d’abord être fondée sur la prévention, la sensibilisation et la médiation entre les riverains, la police, les établissements et professionnels de la nuit. C’est ainsi que j’approuve les dispositifs innovants mis en place par l’équipe municipale comme les « Pierrots de la Nuit », les « correspondants de nuit » (équipes de médiation de la Mairie qui contribuent à limiter les dégradations et incivilités), ou encore les campagnes contre le « bingedrinking » qui portent déjà leurs fruits.

    Par ailleurs, des mesures répressives sont nécessaires. S’agissant de votre proposition sur une loi générale affirmant le caractère illicite de la vente à emporter de boissons alcoolisées ainsi que leur consommation sur la voie publique en l’absence de périmètre et horaires clairement définis, je pense qu’elle risquerait d’être déclarée inconstitutionnelle. Néanmoins, je tiens à rappeler que des règles de droit existent déjà : à Paris, une quinzaine d’arrêtés ont déjà été pris par la préfecture de police interdisant la vente à emporter après 22h30 et la consommation de boissons alcoolisées sur la voie publique après 19h00, dans certains périmètres où des rassemblements de consommateurs sont constatés et conduisent à des nuisances et des troubles à l’ordre public tout à fait inacceptables.

    Force est de constater que si l’application de ces arrêtés n’est effectivement pas aisée, elle a néanmoins permis de rétablir le calme dans certains points ciblés (comme le Pont des Arts, par exemple). Ces arrêtés, s’ils ne sont pas toujours connus ni respectés, constituent en outre un fondement juridique qui permet aux forces de l’ordre d’intervenir rapidement et efficacement, sans avoir à passer par une procédure judiciaire pour tapage nocturne.

    C’est pourquoi, parmi nos engagements pour la sécurité et la tranquillité, nous souhaitons doter la police de moyens supplémentaires et rétablir une police de proximité, qui sera tout à fait opportune pour régler ce type de nuisances. Autrement dit, il s’agit de faire le contraire de la politique menée pendant cinq ans par Nicolas Sarkozy et François Fillon, qui a surtout consisté à supprimer la police de proximité ainsi que de nombreux postes de policiers notamment dans nos quartiers.

    Concernant le non-respect, souvent constaté, de la réglementation relative à l’empiètement des terrasses sur l’espace public, comme je vous l’avez mentionné lors de notre rencontre, je suis favorable à une modification législative permettant l’augmentation du montant des contraventions. En effet, le montant de 35 euros n’est pas suffisamment dissuasif. Si je suis élue Députée, je veillerai scrupuleusement à ce changement attendu par les Parisiens depuis longtemps, et qui avait été bloqué jusqu’à maintenant par le gouvernement de Monsieur François Fillon.

    A mon sens, c’est cet équilibre entre prévention, médiation et répression qui permettra de mieux concilier les aspirations de chacun et la qualité de vie à Paris, dans le Marais comme dans les autres quartiers de la capitale.

    En espérant que ces éléments de réponse retiendront votre attention, et en me tenant bien entendu à votre disposition pour une discussion plus approfondie avec vous sur ce thème, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma considération très distinguée.

     

    Seybah Dagoma

    Candidate aux élections législatives des 10 et 17 juin 2012 dans la 5e circonscription de Paris

    Dans le 3e : 40, rue Charlot, 75003 Paris  – Dans le 10e : 77, rue du Faubourg-Saint-Martin 75010 Paris

    06 23 24 46 82  – contact@seybahdagoma.fr