Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Actualité

  • Pastourelle 35 dumas devanture 
    Freemoôs, 35 rue Pastourelle (IIIe), vient d'ouvrir ses portes dans les anciennes arcades de la rue Pastourelle, nouvellement aménagées, au pied d'un immeuble totalement réhabilité. Tél. 01 42 77 01 71 – Internet : www.freemoos.com

     

    Devant l'entrée, Frédéric Dumas qui lance avec Thierry Braun un commerce de vélos à assistance électrique et un ensemble de produits dérivés autour du concept.

    Il y a deux ans seulement, ce site posait de nombreux problèmes sociaux. Propriété de France Telecom, vidé de ses habitants, il a été offert à la vente mais un conflit s'est développé avec la mairie de Paris, désireuse de le préempter sans en payer le  juste prix (revoir l'article du 6 février 2009).

    Très rapidement une forte tension est apparue avec les riverains, exaspérés par l'état sanitaire des trottoirs rue du Temple et rue Pastourelle, où des sans-abri s'étaient installés dans des conditions déplorables. En même temps, un espace potentiellement habitable se trouvait gelé faute d'un accod entre les parties prenantes.

    On sait que la sagesse a prévalu. Elle nous vaut cet évènement que nous saluons à plus d'un titre : Il consacre une diversification de l'économie du quartier, monopole il y a peu de temps encore des grossites en maroquinerie ; Il participe à la promotion d'un mode de transport doux et non polluant ; Il crée quelques emplois et contribue à vivifier un secteur livré trop longtemps à la saleté et aux tags ; Il s'intègre harmonieusement dans le paysage de la rue par l'esthétique de sa devanture et de son enseigne.

    Les vélos proposés à la vente sont d'origine diverse. Généralement européenne, souvent française. Une technologie nous a particulièrement fascinés : il s'agit d'un cycle baptisé "le Cardan". Le moteur électrique se cache dans le moyeu avant (c'est donc une "traction avant"), la liaison entre le pédalier et le moyeu arrière, qui dissimule une boite de vitesses à train épicycloïdal, se fait par un arbre avec pignons d'angle protégés par un carter étanche.

    Freemoos le cardan 

    "Le Cardan", vue de l'arbre de transmission, qui remplace la chaîne

                                              

    Les vélos sont vendus entre 700 et 2.000 €. Vitesse de croisière : 25 km/heure. La Mairie de Paris subventionne actuellement l'achat de vélos électriques en accordant une subvention qui va jusqu'à 400 €.             

     

  • Hôtel de sens 
    L'hôtel de Sens, 1 rue du Figuier (IVe) tél. 01 42 78 14 60, abrite la bibliothèque Forney.

    (Cliquez dans l'image pour accéder aux détails de la photo)                            

                                        

    Peu de monuments à Paris peuvent se targuer d"une histoire aussi longue et mouvementée que celle de l'hôtel de Sens.

    Tout remonte à 1366, quand les archevêques de Sens, dont dépendait l'évêché de Paris, font l'acquisition de l'hôtel d'Hestomesnil sur l'emplacement du monument actuel. Tristan de Salazar, qui devient archevêque en 1474, homme de goût et protecteur des arts, réalise qu'il ne sied pas au prestige de sa fonction et entreprend la transformation du bâtiment en 1498.

    Le monument fut achevé en 1507. Il est avec l'hôtel de Cluny le seul monument d'importance qui nous a été légué par l'époque médiévale. Il convient d'admettre, toutefois, qu'il n'a pas traversé le temps sans altération et que la version actuelle, aux yeux de beaucoup, n'est guère qu'un pastiche de l'ouvrage original. Ce jugement nous parait sévère cependant. Tel qu'il est et là où il se trouve, à deux pas de l'hôtel d'Aumont qui ne manque pas de magnificence, il honore Paris et fait oublier quelque peu ces réalisations récentes qui le défigurent, comme la Cité des Arts voisine, le long de la rue de l'Hôtel de Ville.

    Il fut le témoin de bien des drames et évènements par la suite. Le concile de Sens s'y tient en 1528 et fait condamner Luther. La reine Margot s'y installe en 1605 après son divorce (approuvé par le Pape) d'avec le roi Henri IV et son exil en province. Son amant y est assassiné en 1606 et le meurtrier décapité devant ses yeux pour l'expiation de son crime.

    Il perd de son prestige quand une messagerie de diligences s'y installe en 1622. Il vécut par la suite diverses fortunes et subira dès lors une série d'outrages et de mutilations qui le conduiront à n'être plus qu'un bâtiment délabré et défiguré lorsque la Ville de Paris l'achète en 1911. Sa restauration, confiée à Charles Halley, s'étalera de 1936 à 1962.

    La bibliothèque Forney s'y installe en 1961. Elle bénéficie d'un legs d'Aimé Samuel Forney, suisse (parisien, dit la plaque) et négociant en bois.

    Bibliothèque forney plaque 

    Désireuse d'exaucer le voeu du mécène, la bibliothèque se consacre d'abord aux métiers d'art et aux arts décoratifs. Elle accueille des ébénistes, des céramistes, des peintres …. Elle s'est diversifiée toutefois par la suite à l'art en général et a vu de ce fait son public s'étendre (étudiants en histoire de l'art, en architecture, professionnels de la mode, des arts graphiques et du design).

    Elle est gratuite et ouverte à tous. Des expositions s'y tiennent régulièrement. Elle prête des livres et des revues pour une somme modique.

    La société des amis de la Bibliothèque Forney particie à son rayonnement. Jean Maurin en a été nommé président récemment. Il est actif depuis des années dans le Marais, dans notre association et dans les conseils de quartiers. Nous sommes convaincus que par sa stature, sa culture et son expérience internationale, il sera digne de l'institution qu'il a la charge de promouvoir.

     

    Bibl. Le Marais, Danielle Chadych, Parigramme – Le Marais, Alexandre Gady, Le Passage, diffusion Seuil, Bibliothèque Forney et Société des Amis

     

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  • Au maire 25 sobhic panoramique 
    25 rue au Maire (IIIe), un décor à la manière d'Hitchcock, une saga judiciaire qui remonte à 2004 (cliquez dans l'image pour l'agrandir)

     

    L'affaire date en effet de 2004. La Mairie de Paris et les Bâtiments de France découvrent que l'un des copropriétaires du 25 rue au Maire (IIIe), la SCI Victor, dont le gérant est M. Jianging LI, exécute des travaux d'aménagement de locaux à usage commercial et d'habitation, sans déclaration préalable, en secteur protégé par le PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais. L'affaire est appelée devant le Tribunal de Grande Instance de Paris.

    Cinq copropriétaires se portent parties civiles aux côtés de la Mairie de Paris et du Ministère de la Culture (Bâtiments de France). Notre association, qui s'appelle alors "Association des Haudriettes", fédère plusieurs associations du IIIe et du IVe, car elle seule bénéficie de "l'agrément " au titre du code de l'environnement, et se porte également partie civile, au nom du respect des règles d'urbanisme.

    Le prévenu est condamné en première instance. Il fait appel le 9 mai 2005. Sa condamnation est confirmée et sa pénalité alourdie : il devra payer 20.000 € d'amende (contre 4.000), démolir une verrière sur cour sous 3 mois et sous astreinte de 75 €/jour de retard, et verser 800 € de dommages-intérêts à chaque partie civile, majorés de 300 € au titre de l'article 475-1 du code de procédure pénale.

    Il décide de se pourvoir en cassation mais sa demande est rejetée le 14 décembre 2005.

    Rien depuis ne s'est passé, à notre connaissance. Pas un frémissement. Nos demandes par huissier de règlement des sommes dues, sont restées infructueuses. La façade de l'immeuble est toujours plus délabrée, dans un environnement, nous en avons parlé dans un article récent, qui s'est pourtant considérablement amélioré.

    Coup de théâtre en ce beau mois de mai : la SCI Victor et M. et Mme LI Jianging et Chen Tso Yuan viennent d'obtenir un permis de construire en bonne et due forme pour "le changement de destination de locaux commerciaux à rez-de-chaussée, 1er et 2ème étages sur cour, en habitation (4 logements créés) avec démolition de la partie centrale" (verrière, qu'on peut voir encore dans la cour).

    Au maire 25 verrière 

    La cour pavée va être restituée, conformément aux prescriptions de l'Architecte des Bâtiments de France. Les façades seront ravalées dans les règles de l'art et toutes les ouvertures refaites. La porte d'accès à l'immeuble et la devanture existante s'intègrent dans un projet élégant illustré par une enseigne du genre "Vins de France".

    Au maire 25 façades rénovées sur cour bis

     Projet de la cour après démolition de la verrière (en hachures) et réfection des façades

                                     

    La nouvelle nous enchante. Ce projet, c'est naturellement ce que tout le monde aurait souhaité dès le commencement. Nous nous posons néanmoins deux types de questions.

    En tant que partie civile, dont aucune n'a vu la couleur des dommages-intérêts qui lui sont dûs, chacun comprendra qu'il est légitime que nous réagissions. D'autant plus que nous ignorons si l'amende de 20.000 € assortie de l'astreinte (150.000 € selon nos estimations), a été réglée à l'Etat. Il est vrai en contre partie, que le prix du m² a doublé pendant la période et que cette donnée n'aura pas échappé à un investisseur avisé.

     

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  • Perche 16 avant ravalement mai 2011 
    16 rue du Perche (IIIe), angle 8 rue Charlot, face à l'église Sainte Croix des arméniens, les restes de la façade après l'incendie du parking motos du 9 octobre 2010

                                                                                 

    On se souvient de cette série d'incendies de deux-roues qui avaient déclenché un début de psychose dans le Haut-Marais : rues Portefoin, Pastourelle, Coutures St Gervais, Perche …. (voir notre article du 10 octobre 2010)

    Le paysage du quartier en porte encore les stigmates mais c'est c'est surtout cet angle des rues Charlot et du Perche qui en est durement affecté. Les habitants du secteur apprécieront d'apprendre qu'une demande de travaux a été déposé en mairie de Paris pour le ravalement des façades 16 rue du Perche et 8 rue Charlot. Une restauration qui devrait, compte tenu des délais habituels, se concrétiser à l'automne.

                                                                                        

  • Archives 43 piéton à la canne 
    Brasserie rue des Archives (IVe)       

                                                                                                                                   

    On nous affirme que l'arrêté sur le nouveau règlement des terrasses et étalages a été signé le 6 mai par le Maire de Paris Bertrand Delanoë et entrera en vigueur le 1er juin. Nous sommes le 18 mai et nous ne sommes pas parvenus encore à obtenir le précieux parchemin. Mais sur la base des informations dont nous disposons et des assurances qui nous ont été données tant pas la Direction de l'Urbanisme que par le Cabinet du Maire, nous avons cru raisonnable de maintenir notre réunion de restitution qui s'est tenue ce soir à la salle "Cerise", 46 rue Montorgueil (IIe), en présence de nombreux adhérents de "Vivre Paris !", de toutes ses composantes (23 associations parisiennes à ce jour) et de personnalités impliquées dans ce dossier.

    Nous l'avons dit en toute sincérité : il y a eu concertation avec la Ville. Deux réunions de travail au sommet (Directeur de Cabinet du Maire, Mathias Vicherat, et Directrice de l'Urbanisme, Elisabeth Borne) nous ont été consacrées et nous avons senti une volonté d'écoute et de compréhension. Pour autant, certaines dispositions que nous jugions essentielles ont été écartées.

    Il y a deux manières d'apprécier le résultat. Comparer au règlement antérieur, celui qui a cours actuellement, ou se référer au projet de règlement initial qui nous avait été proposé en juin 2010. Avec en variante, ce qu'on observe aujourd'hui dans la réalité et ce que le nouveau règlement propose.

    Sur ce chapitre, les déclarations d'Elisabeth Borne sont réconfortantes. Elle affirme que contrairement aux dérives actuelles, le nouveau règlement sera respecté.

    Les supports visuels de la restitution que "Vivre Paris !" a présentés ce soir s'ordonnent sur cette logique. Nous engageons ceux qui n'étaient pas présents salle "Cerise" à télécharger le diaporama  de la présentation en utilisant le lien qui figure dans le message e-mail qui annonce cet article. Il devient le document de référence à partir duquel nous pourrons observer la façon dont le nouveau règlement et les résolutions affichées par la Directrice de l'Urbanisme se retrouvent sur le terrain. Nous sommes confiants, mais au vu de la situation anarchique que nous observons autour de nous, la tâche sera rude.

    Nous sommes prêts, en tout cas, à y contribuer par une veille attentive.

                                                                                     

  • Connétable face 
    Bar-restaurant "Le Connétable", 2 rue des Haudriettes – 55 rue des Archives (IIIe)

      

    Cet établissement entretient depuis des années des relations conflictuelles avec les habitants du voisinage. Ceux du 2 de la rue des Haudriettes, défendus par Catherine Auzimour, qui vit au deuxième étage, ceux du 51 rue des Archives, représentés par Marie Cazaux, Présidente de l'association des locataires de l'immeuble de la Ville de Paris qui se dresse derrière la "Fontaine des Haudriettes", un monument du XVIIIème siècle qui trône sur la placette qui fait face au bar.

    Plusieurs fois par semaine, cet établissement organise des soirées en forme de concert. Comme il dispose d'une autorisation de nuit de la Préfecture de Police de Paris, les spectacles laissent la place au petit matin à des consommateurs qui s'attardent et boivent plus qu'il ne convient. On les retrouve nombreux sur le trottoir et sur la placette. C'est là que les débordements interviennent.

    Catherine et Marie ont tout essayé : interventions nocturnes, réunions de conciliation avec la gérante, appels de la police du IIIe arrondissement, dépôt de mains courantes, rendez-vous avec le Commissaire Central, intervention auprès de la BRP (brigade de répression du proxénétisme), qui est en charge du suivi de ce bar, mises en demeure etc … Ces actions sont restées vaines.      

    L'association "Vivre le Marais !" leur a apporté son soutien.

    Pour finir, la police du IIIe est intervenue une nuit de juillet 2010. Effarée par le tapage ambiant, elle a dressé procès-verbal. L'affaire est passée aujourd'hui 6 mai 2011 devant le Tribunal de Police de Paris. Catherine Auzimour s'est présentée comme plaignante avec Marie Cazaux. "Vivre le Marais !" a demandé à être reçue en qualité de partie civile.          

    Au terme d'un débat où chacun a fait valoir ses arguments, le Tribunal a rendu son jugement. La gérante de l'établissement est condamnée à une amende  de 3ème classe de 450 € (le maximum), conforme aux réquisitions du Procureur. En outre, la gérante devra verser 300 € de dommages-intérêts à Mme Auzimour, 300 € à Mme Cazaux et 500 € à l'association "Vivre le Marais !"

    La Présidente du tribunal a sommé la gérante de prendre désormais des dispositions pour que les dérives nocturnes disparaissent. C'est son autorisation de nuit qui est menacée en cas de récidive et elle s'expose au risque de décision de fermeture administrative.

                                                                                                                                             

                                                                     

  • Rambuteau 3 achat or 
    La nouvelle boutique "Achat Or de Paris", 3 rue Rambuteau (IVe)

                                                

     C'était il y a peu de temps une agence immobilière. En réalité, une "vitrine" de "Beaubourg Immobilier", une agence qui a pignon sur rue au 78 rue Beaubourg (IIIe). Ce fonds de commerce n'a pas de fond car le restaurant asiatique voisin, "Le Canard Laqué", occupe tout l'espace à l'arrière.

    C'était néanmoins ce qui convenait à Stéphane B. pour créer son commerce d'achat d'or, au coeur très envié maintenant du Marais, sur cet axe fréquenté qui conduit du Centre Pompidou à la place des Vosges.

    Le magasin ouvrira officiellement lundi 2 mai 2011. A l'intérieur, une entrée minuscule et un guichet. C'est là qu'auront lieu les transactions. Stéphane est un professionnel des métaux précieux et des gemmes. Il est lui-même fondeur, dans un atelier dont l'adresse, sans être secrête, reste cependant discrète. Il ne s'en flatte pas mais son discours convainc qu'il offre des conditions d'achat du métal précieux qui ne sont pas obérées par des campagnes de publicité coûteuses. Il est vrai, nous l'avons remarqué, que l'achat d'or fait l'objet en ce moment de spots télévisés comme on n'en a jamais vus dans le passé.

    La raison en est simple : face aux perspectives économiques, aux menaces d'éclatement de la zone Euro, à l'évolution de la demande de matières premières et de leurs prix, l'or fait de plus en plus figure de valeur refuge. Traités de passéistes à l'époque, le Général de Gaulle et l'économiste Jacques Rueff avaient prôné le retour de la suprématie de l'OR. On est en train de redécouvrir la pertinence de leur doctrine.

    Ainsi, la création de ce commerce, qui nous change des magasins de fringues, des agences immobilières, des coiffeurs et des opticiens (que nous saluons tous néanmoins avec sympathie), est-elle un témoignage de l'air du temps. Stéphane B. le reconnait avec sobriété. Il précise qu'il ne se limitera pas  à l'or mais avoue son intérêt pour l'argent-métal, le platine et les pierres précieuses dont il est expert en évaluation.

    D'ailleurs, on aura remarqué qu'il se trouve sur le chemin du Crédit Municipal (dit "le clou" ou "ma tante"). L'immense majorité des dépôts (90%) pour bénéficier d'emprunts sur gage, sont des bijoux. Il subodore que les candidats emprunteurs iront le voir pour comparer les offres. C'est là que sa réussite se jouera.

                                                                                                                                          

  • Michel le comte casalux
     Le nouveau magasin "Casalux", 32 rue Michel le Comte (IIIe)

     

    Il remplace "Art Twist", une galerie d'art qui hébergeait des artistes-peintres modernes dont les oeuvres sont encore abordables. Le meilleur y cotoyait naturellement, non pas le pire, mais des productions déjantées dont on se demande quelques fois si elles relèvent d'un génie créateur ou de la simple volonté de provoquer.

    On ignore si elle est partie pour pour un autre site ou si elle a tout bonnement mis la clé sous la porte. Ses dirigeants pourraient nous répondre s'ils lisent cet article. Nous tenons à leur dire, quoiqu'il en soit, que nous avons apprécié leurs efforts pour populariser les arts plastiques et promouvoir de jeunes espoirs.

    Au moment de sa disparition, une autre galerie, plus classique, s'était installée à côté au numéro 30 de la rue, à l'enseigne BBV (notre article du 15 mai 2009). Elle jouxte l'hôtel d'Hallwyll, un des chefs-d'oeuvre de Claude-Nicolas Ledoux. Entre temps, le local "Art Twist" est resté vide, en attente d'affectation.

    L'arrivée d'une boutique d'accueil et de vente de produits de "home design" à l'enseigne Casalux  est un évènement qui confirme l'évolution de la rue et de ce quartier du IIIe, monopole il y a seulement cinq ans du commerce de gros de maroquinerie, vers une économie diversifiée et à haute valeur ajoutée.

    La boutique sera ouverte dès le 2 mai. Son activité vise les particuliers autant que les professionnels. On y trouvera essentiellement des escaliers de tous types, en bois et en verre, des garde-corps, des rampes, auvents, verrières et du sol en verre. Ultérieurement, elle développera un commerce de carrelages avec un éventail raffiné de revêtements mosaïques en pierre, verre infinity, cristal, inox ou lave émaillée.

    Michel le comte casalux home design

     Présentation kaléidoscopique de la production de CasaLux

     

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  • Rambuteau 4 incendie 06 04 11 carole zana   Rambuteau 4 incendie 06 04 11 porte

     

     

     

     

     

     

    Devant le 4 de la rue Rambuteau (IIIe) – (cliquer sur la photo pour agrandir)

     

    Le feu a pris hier 6 avril à l'heure du déjeuner dans l'appartement du rez-de-chaussée de cet immeuble XiXème siècle de style Louis Philippe. L'enquête doit déterminer si des travaux en cours sont à l'origine du sinistre.

    Le feu s'est propagé vers le haut par la cage d'escalier. Les émanations ont provoqué un début d'intoxication sur trois personnes qui ont été immédiatement secourues. Contrairement à certaines indications de témoins, il semble qu'il n'y ait pas eu d'explosion. Néanmoins, les dégats sont importants et l'immeuble a été évacué de l'ensemble de ses occupants. Il faut souligner que l'existence de nombreuses boiseries fait redouter que le feu couve encore sur certaines d'entre elles, avec un risque de redémarrage.

    Les habitants ne savent pas quand ils seront autorisés à rejoindre leur domicile. Nous avons rencontré Carole Zana (photo de gauche) qui tient un cabinet de podologue-pédicure au rez-de-chaussée. Elle est désemparée car tous ses rendez-vous sont annulés et elle ignore quand elle pourra reprendre. Elle a eu la chance, toutefois, que ses installations n'aient pas été atteintes par le feu.

     

     

     

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    Terrasse laurent jeanin-naltet  Explosion des terrasses à Paris : le nouveau règlement peut-il endiguer la vague ?

     

    Le texte du règlement, discuté par "Vivre Paris !" le 6 mars à l'Hôtel de Ville avec le Directeur de Cabinet Mathias Vicherat et la Directrice de l'Urbanisme Elisabeth Borne et plusieurs autres personnalités, a été débattu le 28 mars en Conseil de Paris. La séance a été longue car les interventions ont été nombreuses.

    Ce texte n'appelait pas de vote. Le Maire de Paris en décidera souverainement par arrêté dans les jours qui viennent. Il peut le conserver en l'état ou apporter les ultimes corrections que nous jugeons nécessaires car les commentaires que nous relevons à travers la presse et l'audio-visuel trahissent une interprétation tendancieuse donc préoccupante.

    Deux mises au point sont nécessaires si, comme nous le pensons, Bertrand Delanoë se soucie des piétons autant que des exploitants de cafés. Pour commencer, la règle "un tiers/deux tiers" au bénéfice des piétons. La formulation contenue dans le projet fait état d'une "règle générale", ce qui en atténue considérablement la portée. On l'a vu immédiatemment dans les commentaires qui ne retiennent que l'espace garanti de 1,60 mètre pour les piétons. Sur un trottoir de disons quatre mètres, en réalité, l'espace piétons est de 2,70 mètres et pas du tout ce que rapportent les journalistes et sans doute, malheureuement, ce que feront semblant de comprendre les exploitants. Nous demandons à M. Delanoë d'éliminer cette source de confusion dans l'intérêt de tous.

    Tout aussi choquante la possibilité dans les zones dites "piétonnes" d'autoriser des terrasses sans contrainte pour autant que quatre mètres soient réservés à la chaussée (pour le passage des véhicules de  service et de secours). Ainsi, dans une rue de 12 mètres par exemple, on pourrait trouver des terrasses fermées qui occupent 8 mètres de largeur de voie. Outre le caractère disgracieux de ces verrues, le passage piétons est alors réduit à zéro. Certains diront : "qu'ils circulent sur la chaussée !". Certainement pas. La chaussée n'est pas sûre, surtout pour des personnes fragiles. Il y a le risque d'accrochage par un vélo, une moto, un engin de nettoiement, un véhicule de livraisons. Le trottoir, qui assure leur protection, doit impérativement être conservé.

    Nous en appelons au Maire de Paris, qui se réjouit à juste titre que la marche à pieds soit devenue le moyen de transport favori des parisiens, pour que, dans une touche finale qui restera son honneur, ces anomalies soient effacées et l'équité affirmée.

     

     Post scriptum # 1 du 6 avril :

    A propos de la rue de Rennes (VIe) qui élargit ses trottoirs, voici la déclaration encourageante du Maire de l'arrondissement Jean-Pierre Lecocq à notre collègue Philippe Jacquinot qui l'a interpellé :

    "Monsieur le Président,

    Je vous remercie vivement d’avoir pu assister à la réunion du CSPDA qui s’est tenue jeudi dernier à la Mairie du 6e arrondissement en présence de Monsieur le Commissaire de Police.

    S’agissant de votre suggestion d’établir une charte à caractère réglementaire qui servirait de cadre aux terrasses de la rue de Rennes, j’y suis très favorable

    Comme j’ai eu l’occasion de le déclarer lors du CSPDA, il ne s’agira en aucune façon d’accorder des terrasses plus grandes aux commerces de la rue de Rennes qui bénéficieraient de trottoirs plus larges du fait de son aménagement. Nous le ferons savoir largement afin de dissuader toute demande.

    Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de man considération distinguée.

    Jean-Pierre LECOQ

    Maire du 6e arrondissement"