Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Actualité

  • Hotel dieu mairie IV 15 03 11
    Mardi 15 mars, Mairie du IVe, Dominique Bertinotti entourée à sa gauche de Pierre Aidenbaum, Maire du IIIe et à sa droite de Jean-Louis Pourriat, premier Adjoint du IVe et Gauthier Caron-Thibault, élu de Paris dans le IIIe

                                            

    La salle des mariages était comble et Dominique Bertinotti combative. Il faut dire que l'enjeu est de taille pour les habitants du centre de Paris car l'Hôtel Dieu, dont il était question, est le seul hôpital pour les 9 premiers arrondissements de Paris. 350.000 actes y sont pratiqués chaque année soit environ mille tous les jours. 

    Au titre du "plan de restructuration de l'AP-HP" (assistance publique-hôpitaux de Paris), approuvé l'an passé, l'Hôtel Dieu a vocation à se consacrer aux urgences et à la médecine ambulatoire, les opérations de chirurgie lourdes étant transférées à Cochin. Selon Vincent Roger, élu de Paris UMP dans le IVe, un "Institut de Prévention" doit être créé de surcroît, pour compléter les activités d'un Hôtel Dieu revisité.

    Dans une lettre du 14 mars adressée à Mireille Faugère, Directrice de l'AP-HP, le Maire de Paris Bertrand Delanoë, sans contester ouvertement les nouvelles orientations, notamment l'évolution vers un 'hôpital universitaire de  santé publique", demande que lui soient  précisés "les engagements de l'AP-HP sur la nature des urgences qui seront assurées", l'importance du "plateau technique"  associé, "l'environnement médical et technique présent sur place pour garantir un niveau de réponse digne du XXIème siècle".

    Des précautions qui n'ont rien de surprenant de la part du Maire de Paris. Il est tout à fait dans son rôle en faisant part de ses "vives inquiétudes à l'égard de l'offre de soins prévue à l'avenir dans le cadre de la réorganisation des activités hospitalières".

    Pourquoi alors cet accès de fièvre qui a réuni hier dans une même protestation, élus, médecins et membres du corps médical, syndicalistes, anciens malades et habitants ? Et qui a poussé le représentant CGT à interpeller le professeur Jean-Louis Pourriat, dont on sait qu'il est chef des urgences à l'Hôtel Dieu, en trahissant un doute sur la position du corps médical ? Un évènement : la nouvelle inattendue et non concertée de la vente prochaine des bâtiments de l'AP-HP avenue Victoria (IVe), qui abritent la direction de l'AP-HP et son personnel administratif. Un millier de personnes au total, qui seraient regroupées dans les locaux de l'Hôtel Dieu, rendus libres aujourd'hui par le transfert d'activités hospitalières sur Cochin.

    La coexistence de personnel médical et administratif dans un même bâtiment est perçue comme antinomique. Elle est dénoncée comme un pas supplémentaire en direction de la fermeture à terme de l'Hôtel -Dieu.

    Vincent Roger conteste cette vision qui selon lui n'est conforme ni à la réalité ni aux engagements pris. Il souligne que l'AP-HP souffre d'un déficit de 100 millions d'Euros par an, que la valeur patrimoniale de l'immeuble de l'avenue Victoria permettrait de couvrir. Pour un an en tout cas ….

    Le corps social du centre de Paris est-il prêt à entendre ces arguments. Au vu de la mobilisation d'hier, on peut en douter.

    Hotel_Dieu_Paris_

     

    Les commentaires de ce blog vous sont ouverts. Rappelons qu'ils doivent être argumentés et modérés.

     

     

  • Arts & métiers brasserie terrasse 
    Carrefour des Arts & Métiers (IIIe), la terrasse sur la terrasse

                                                                   

    Notre note précédente sur le sujet remonte au 4 janvier. Nous sortions d'une réunion au cours de laquelle une délégation du réseau "Vivre Paris !" avait été reçue par plusieurs personnalités de la Mairie de Paris et notamment Mathias Vicherat, Directeur de Cabinet de Bertrand Delanoë et Elisabeth Borne, Directrice de l'Urbanisme.

    Nous nous étions réjouis de la qualité de leur écoute et des inflexions annoncées par rapport à un projet initial que nous avions jugé calamiteux pour les habitants de Paris.

    Le projet remanié vient d'être distribué aux conseillers de Paris en prévision d'un débat – sans vote – qui aura lieu à l'Hôtel de Ville le 28 mars. La décision sera prise par arrêté du Maire de Paris, dans la foulée de ce débat. Les conseils d'arrondissements qui se tiendront avant le 28 mars devraient logiquement mettre le sujet à l'ordre du jour. Ils se tiennent le même soir du 21 mars, dans les IIIe et IVe.

    Cette nouvelle mouture, que nous sommes en train d'analyser, comporte à l'évidence des progrès. Elle rappelle à juste titre en préambule, que les autorisations d'occupation de l'espace public sont données à titre temporaire, précaire et révocable. Elle tire un trait sur les terrasses de 50 centimètres et interdit les bâches en plastique et le chauffage au gaz …. Pour autant, elle comporte encore de sérieux motifs d'inquiétude et des faiblesses quant au traitement des infractions. Nous en ferons officiellement part à nos interlocuteurs et aux conseillers de Paris, pour leur rappeler notre position avant le débat.

    D'ores et déjà, nous voulons mettre l'accent sur un aspect préoccupant du projet. Il s'agit de "chartes" spécifiques à un quartier, un site, une rue, qui seraient proposées par les Maires d'arrondissements et approuvées par le Maire de Paris, à l'inverse de celles que nous avons pratiquées ici et là avec des fortunes diverses, qui n'avaient aucune valeur juridique.

    Ces chartes nouvelle manière deviendraient des documents réglementaires annexés au règlement général. De telles chartes conduiraient à des pratiques discriminatoires, tributaires de la sensibilité des maires d'arrondissements. Elles nous paraissent préjudiciable à l'harmonie d'une ville, qui exige l'égalité des acteurs devant la loi et, en tout état de cause, l'absence de traitements de faveur.

    On s'interroge aussi sur l'oubli du "schéma directeur de 2002 de la Ville de Paris" concernant les déplacements des personnes à mobilité réduite, qui fixe à 1,80 mètre l'espace minimum qui doit être laissé aux piétons. Le projet fixe cet espace à 1,60 mètre seulement.

    Le traitement des quartiers piétonniers pose également de sérieux problèmes. Nos amis des Halles/Montorgueil qui souffrent d'une invasion particulièrement sévère des terrasses dans leurs rues, s'en préoccupent activement.

     

  • Tags rupestres 
    S'il sagit "d'art de la rue", l'art est tombé bien bas (et la rue aussi)

                                                                        

    N'appelez plus STOP' GRAFF au 0 800 800 557 ; le numéro de la Ville de Paris pour l'enlèvement gratuit des tags ne répond plus. Ou plutôt si, il répond que la "Société Urbaine de Travaux" qui en était chargée, a terminé son contrat avec la Mairie de Paris le 28 février et qu'il convient désormais d'appeler le 3975. 0 800 004 626

    Nous l'avons fait. On tombe sur un standard téléphonique robotisé, du genre qu'on aime, qui dit "tapez 1, tapez 2" puis "je n'ai pas compris votre réponse". On exagère un peu : c'est un être humain qui a fini par nous répondre … qu'il n'avait pas de réponse.

    Quand les éboueurs font grève, on est envahi par les ordures. Quand il y a vacance d'enlèvement des tags, le fléau se déploie comme un nénuphar dans un bassin : en un jour, la surface couverte double.

    Nénuphars

    Magnifiques nénuphars nymphéas, pour faire passer le goût détestable de la photo du dessus (Photo Wikipédia)

     

    La prolifération était notable depuis quelques jours. Chacun se demandait ce qui se passait. On a la réponse maintenant.

    Sans doute y a-t-il de bonnes raisons de remettre en cause les contrats actuels. On le saura la semaine prochaine au cours d'un entretien dans le cadre de "Vivre Paris !" avec François Dagnaud, Maire Adjoint de Bertrand Delanoë pour l'environnement. Ce qui est certain c'est que la situation ne doit pas durer car les dégats seraient irréversibles.

    Enlèvement des tags, services mairie gratuit : 0 800 004 626

     

     

  • Bruit chuuut BD

     

    Nous annoncions en mars 2010 : "Plan de prévention contre le bruit : dernier sursis pour la Mairie de Paris". Nous vous invitons à vous reporter au préalable à cet article.

    Une année s'est écoulée depuis mais nous ne regrettons pas d'avoir attendu. Le programme qui nous est annoncé par les services de Denis Baupin, Maire-Adjoint auprès de Bertrand Delanoë, chargé des espaces verts et de l'Environnement, nous semble bien correspondre aux attentes d'une population pour qui le bruit est la nuisance n° 1.

    Dix thèmes de réflexion et de travail ont été retenus, parmi lesquels ceux qui correspondent le mieux au  caractère du centre historique de notre capitale : les deux roues motorisés, les klaxons, le transport des marchandises, les "zones calmes" et l'isolation des bâtiments. Ils sont dans le droit fil de la directive de 2002 de Bruxelles, mais des thèmes à la frontière des bruits de circulation routière ont été ajoutés ; c'est le cas des deux-roues motorisés et des klaxons.

    Nous vous engageons à prendre connaissance du Programme concret qui nous est proposé par le "pôle bruit" de la Mairie de Paris. Ceux qui souhaitent s'impliquer personnellement pour des séances de travail (qui ne seront pas, comme souvent, de la communication unilatérale) sur l'un des thèmes doivent nous le signaler pour que nous les prévenions des réunions à venir.

     

    Première réunion :

    ISOLATION DES BATIMENTS (1/2)

    29 mars 2011 de 9h à 12h

    Salle Phenix (1er étage)

    103 avenue de France 75013 PARIS

    Métro Bibliothèque François Mitterrand

                                                                                                      

     

  •   Grenier st lazare vue generale fev 11
    Rue du Grenier Saint-Lazare (IIIe) : un assemblage hétéroclite mais harmonieux de bâtiments du XVIIIème siècle qui ont échappé aux démolitions successives

     

    Le moment est venu de parler de cette rue, passablement encombrée par les baraques et engins de chantier au service de la rénovation des installations d'aération de la ligne 11 du métro, car la RATP annonce la fin des travaux pour le début du mois de mars.

    Derrière les palissades, en effet, on peut constater que la remise en état du site a commencé. Il est donc temps de s'intéresser à cette partie de l'arrondissement qui va de la rue Beaubourg à la rue aux Ours, et qui marie un urbanisme contemporain, côté impair, et ces immeubles anciens côté pair à qui on a épargné le sort de leurs vis à vis. Ils ont échappé trois fois, en effet, à la démolition : au moment  de l'élargissement de l'axe Etienne Marcel, sous Haussmann (peu avant 1870), au début des années 1900 quand on a procédé au nouveau tracé de la rue Beaubourg et dans les années 70 qui vit le réaménagement de "l'espace Beauboug" et la réalisation d'un îlot urbanisée connu sous le nom de "Quartier de l'Horloge".

    Grenier st lazare carrefour beaubourg ancien 
    Le carrefour Beaubourg-Grenier Saint Lazare en 1913. En face, vers la droite, la rue du Grenier St Lazare, et vers la gauche la rue Beaubourg, dont l'immeuble dominé par les deux lucarnes visibles sur la photo d'époque (flêche rouge), existe toujours aujourd'hui (Paris, Un voyage dans le temps, de Léonard Pitt – Parigramme)

                                                                                


    Quartier horloge avant rénovation 2
     Immeubles démolis en 1970 au profit du projet de "Quartier de l'Horloge", rue Rambuteau. Hormis leur état de vétusté, ils ressemblent à ceux qui bordent aujourd'hui le côté pair de la rue du Grenier St Lazare

                                                                      

    Il est toujours utile de savoir d'où l'on vient. Quand la décision est prise d'élargir et de rectifier le tracé de "l'axe" Beaubourg-Renard, proche de la sinusoïde au XIXème siècle, de nombreux immeubles sont détruits. Les rues Beaubourg et Renard n'ont pas à rougir de ce qui fut construit dans la foulée. Les styles "Art Nouveau" puis "Art Déco" qui caractérisent les constructions nouvelles donnent à ces rues aujourd'hui un cachet qui saute particulièrement aux yeux quand on lève la tête car les étages supérieurs sont privilégiès. Balcons, loggias, colonnes, consoles, décorations y abondent, tandis que le bas des immeubles reste généralement plus sobre.

    Beaubourg 35-37
     Immeubles 35-37 rue Beaubourg

     

    On a le droit d'être plus réservé en jugeant la rive impaire du Grenier St Lazare. Le "Quartier de l'Horloge" a pourtant quelques atouts. Sa série de façades côté Centre Pompidou offre une esthétique originale qui s'accorde bien avec le caractère de l'espace Beaubourg. Au sein du "village" de l'Horloge, domaine privé ouvert au public, l'architecture est inovante et porteuse de qualité de vie. L'erreur a été de créer des passages trop bas et trop étroits, difficiles à entretenir, qui attirent incivilités et délinquance.

    Depuis que ces immeubles ont subi un ravalement qui était plus que nécessaire, leur façade sur la rue du Grenier St Lazare crée avec leurs vis à vis de l'autre côté de la rue, un contraste qui ne manque pas d'harmonie, entre les styles des XVIIIème et XXème siècles.

    Il reste que le "charme" de ce lieu qui a tout pour devenir à la mode, comme l'est en ce moment le quartier "Bretagne", repose sur la série d'immeubles XVIIIème, tous disparates côté pair de la rue. Il s'agit généralement de bâtiments étroits, de hauteurs variées, qui portent la marque de rehaussements réussis opérés au XIXème siècle. Ils se signalent par les ouvertures du type "lucarnes" qui éclairent les volumes des étages ainsi créés.

    Les activités économiques semblent avoir déjà anticipé le renouveau : un hôtel flambant neuf et un bar-brasserie au 36, un marchand de beaux vélos "vintage" au 34, un Franprix au 16, un cabinet d'infirmières et de kiné ainsi qu'une galerie d'art au 12, un agent immobilier au 8, un coiffeur esthéticien au 6, sans oublier "L'Ambassade d'Auvergne" au 24, restaurant gastronomique au cadre rustique qui sent bon la France profonde, le tripoux et l'aligot. En face, un G20 au 17, un traiteur/restaurant libanais à côté, une agence immobilière au 15, un centre de traitement laser au 7 et une grande parfumerie au 5, très fréquentée par les touristes asiatiques. Enfin, pour terminer cet inventaire, une galerie d'art au 5 et une pizzéria-bar à l'angle Beaubourg.

    Au cours des nombreux débats sur l'avenir du secteur Beaubourg-Temple, on s'est souvent inquiété de ce que serait son devenir si les grossistes-importateurs s'en allaient. Chacun y allait de ses propositions toujours forcément interventionnistes. La preuve est faite ici qu'en ne se mêlant de rien, la libre économie développe une diversité naturelle.

    Il y a de l'espace, rue du Grenier St Lazare. Chaussée, contre-allée, large trottoirs, des arbres, des commerces, des parkings, une grande surface (Leroy-Merlin), le Centre Pompidou, une boite de nuit (Le Dépôt) et l'Hôtel de Police du IIIe à proximité, tout pour faire de ce lieu le prochain endroit à la mode du Haut-Marais pour peu que le Maire Pierre Aidenbaum en prenne conscience et fasse un effort pour sa "requalification", comme il l'a fait pour la rue de Bretagne, avec pour effet la métamorphose qu'on sait. Il reste en effet à s'interroger sur la vocation d'une contre-allée qui n'a apparemment d'autre fonction aujourd'hui que de conduire droit à un élévateur d'accès au parking souterrain, dont on ne sait plus très bien s'il est ou non en usage.

    Il faut croire que nous ne sommes pas les seuls à miser sur ce lieu : le prix moyen affiché par "meilleursagents.com" est de 9.533 €/m² et le prix le plus haut de 11.323 €/m². On n'est pourtant plus tout à fait dans le Marais, mais c'est tout comme.

     

    Pour agrandir les photos, cliquer dans l'image. Un second clic fit apparaitre des détails étonnants.

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  •    Serres auteuil
    Les serres d'Auteuil, bois de Boulogne, inscrites à l'inventaire des monument historiques, chef-d'oeuvre de verre et de métal, contruites en 1898 par Jean-Camille Formigé, héritier de Baltard et d'Eiffel.

                                                                      

    Rappelons l'affaire en deux mots. La Fédération Française de Tennis (FFT) veut agrandir Roland Garros. Le Maire de Paris, Bertrand Delanoë veut garder le prestigieux tournoi. Question d'égo et de finances.

    Une autre ville est candidate : Versailles, qui dispose d'un terrain approprié dans une zone qui n'affecte en rien le château et son parc. C'est objectivement la bonne solution. Versailles est proche de Paris, remarquablement desservie par le train et la perspective du "Grand Paris" rend la querelle de clocher absolument dérisoire.

    Pourtant le Maire de Paris s'accroche, en dépit d'une protestation qui enfle. Une pétition est en marche (cliquez ICI). Pourquoi cette résistance ?

    Parce que la FFT veut construire un court de tennis de 7.000 places et que pour cela une partie des serres historiques, les "serres chaudes", serait sacrifiée.

    On ne met pas en péril un élément aussi important du patrimoine collectif de la France au profit d'un business dont on sait à quel point il sera envahissant et peu compatible avec le cadre exceptionnel où il s'inscrit, alors même qu'il s'agit d'un combat à somme nulle, dont seuls les contribuables parisiens feraient d'ailleurs les frais. Il ne s'agit pas ici de récupérer les Jeux Olympiques au détriment de Londres mais d'un combat entre deux sites français, entre deux villes du Grand Paris.

    Pourquoi refuserait-on cette chance à Versailles qui sait y répondre sans rien sacrifier de son patrimoine ?

    Cette attitude nous rappelle les débats sur les "états généraux de la nuit" dont les organisateurs cherchaient à tout prix à développer la vie nocturne à Paris. En ouverture, on nous montrait pourtant la réalité : 1.000 établissements de nuit intra muros, 60 seulement dans la couronne. La générosité la plus élémentaire consiste à donner plus à ceux qui ont moins. C'est ce que nous avons dit mais les stratèges de la fête n'en sont pas tout à fait convaincus.

    S'agissant des serres d'Auteuil, c'est vers les dirigeants de la FFT que les regards se tournent maintenant. Ils prennent leur décision ce week-end. Agiront-ils de manière éclairée ou en conquérants barbares ? Nous avons allumé un cierge.

     

  • Chat des halles

     

     

    SOS pour les 60 CHATS du Jardin des Halles de Paris, en voie de démolition :

       appel à tous les amis des animaux

     

    Janvier 2011 : Des palissades sont érigées en vue de la destruction imminente du jardin Lalanne et d'une grande partie du jardin des Halles de Paris.

    L'association CHADHAL recherche donc d'urgence des lieux d'hébergement publics ou des familles d'accueil patientes, disposant d'un grand appartement ou d'un jardin, dans toute la France, afin d'accueillir des chats libres du jardin, adultes, tatoués et stérilisés.

     Ces chats libres, nourris par l'homme, sont magnifiques, pacifiques mais non domestiqués. Certains acceptent néanmoins les caresses et pourront être domestiqués à moyen terme.

    Ils sont menacés par l'ampleur des travaux à venir qui les privera d'un territoire stable.

    Plusieurs années de chantier sont prévues.                                               

     

    MERCI D'AVANCE

     

    Pour en savoir plus : Cliquez ICI

     

    Renseignements: chadhal@free.fr

     

    Tél. si vous avez une solution : 06 08 62 44 36

  • Pierre au lard vue du ciel

    Vue du ciel de la rue Pierre au Lard et de la verrière

                                                                           

    Nous annoncions le 3 décembre 2010 notre assignation en référé pour une série d'articles sur le blog qui s'élevaient contre un projet de création d'un bar-club sous la verrière (voir photo) du 3 rue Pierre au Lard (IVe).

    L' ordonnance vient d'être rendue. Le Président du tribunal prononce la nullité de l'assignation introductive d'instance du 15 décembre 2010 ; faute pour les demandeurs "d'avoir respecté les dispositions de l'article 53, alinéa 1er, de la loi sur la liberté de la presse" (Ordonnance de Référé rendue le 28 janvier 2011)

    Il condamne in solidum Frédéric HERVE et la société BRV aux entiers dépens de l'instance, ainsi qu'au paiement à Gérard SIMONET de la somme de 2.000 euros, par application de l'article 700 du code de procédure civile.

     

    Pour soutenir l'association : cliquez ICI

     

    Post Scriptum du 3 mars 2011

    M. Frédéric Hervé et la société BRV (exploitante du COX) nous demandent d'insérer un Droit de Réponse. C'est bien volontiers que nous nous y prêtons.

    Voici le texte intégral de leur Droit de Réponse :


    DROIT DE RÉPONSE DE MONSIEUR FREDERIC HERVE ET DE LA SOCIETE B.R.V.

     

    Nous tenons à apporter à vos lecteurs quelques précisions concernant l’Ordonnance de référé rendue le 28 janvier 2011 par le Président du Tribunal de Grande Instance de Paris, dans le cadre de l’action en diffamation que nous avons engagée à l’encontre de Gérard Simonet.

    Il apparaît, à la lecture des commentaires postés par des internautes à la suite de la publication de l’article intitulé « Le juge des référés prononce la nullité de l'assignation de BRV (exploitant du COX-BAR) et de Frédéric HERVE contre Gérard Simonet», que vos lecteurs se méprennent sur la portée de cette Ordonnance.

    Il convient de souligner que c’est pour un motif d’ordre procédural uniquement que le Juge des Référés n’a pas statué sur le fond du litige.

    Les demandes que nous avons formulées à l’encontre de Gérard Simonet dans le cadre de cette action en diffamation restent, par conséquent, à trancher par les juridictions qui seraient saisies, le cas échéant.

     (940 signes espaces compris)

                                       

  • Aubriot 

    Vue des constructions depuis un immeuble du la rue des Guillemites

                                                                           

    Un procès-verbal d'infraction au code de l'urbanisme avait été dressé en 2006 par la Mairie de Paris, Direction du Permis de Construire, pour "exécution de travaux non autorisés par un permis de construire". Le prévenu est convoqué aujourd'hui devant la 31ème chambre du Tribunal de Grande Instance de Paris le 7 février 2011. Les conséquences peuvent être lourdes. Notre association, agréée au titre du Code de l'Environnement, est habilitée à se porter partie civile.

    Nous recommandons plus que jamais aux habitants et commerçants du secteur sauvegardé du Marais, de déclarer leurs travaux quels qu'ils soient à la Mairie de Paris. Suivant leur nature, ils seront passibles d'une demande de permis de construire ou d'une déclaration préalable d'autorisation de travaux. Il faut se renseigner auprès de la mairie d'arrondissement ou directement auprès de la Mairie de Paris, 17 boulevard Morland (IVe). Voir site Internet Mairie de Paris

     

    Intéressé par l'association : cliquer ICI

     

  • Vierge à l'enfant

     "Vierge à l'enfant" ? hommage à Lucien Philippe Moretti ? C'est l'oeuvre qui jaillit de l'exposition

                                                                                                                                 

    Ils avaient annoncé cette exposition, en décembre, ils l'ont faite. "Vernissage" hier, le 20 janvier. 

    Ils sont une demi-douzaine d'artistes qui se qualifient de "précaires", à tenter ici de se faire connaitre. "Précaire" signifie pour eux que les conditions ne sont pas remplies pour qu'ils puissent vivre de leur talent.

    Du talent et de la créativité, ils en ont. Est-ce suffisant aujourd'hui, était-ce suffisant dans le passé, pour réussir ? L'expérience nous enseigne que c'est non trop souvent. On leur dit pourtant bonne chance et on leur souhaite, en cette période de voeux, de garder confiance en leur étoile.

    Nous avons été reçus par Zeddazed ("ZaZ"). Il présente pour sa part une collection de très belles photos-collages, "Art-Discount", qui interpellent la société de consommation et le commerce équitable. Les autres artistes sont  Bodo (dessins), Sahra (sculptures), Alexandro (peintures), Paulin Lumelle et Vulu (photos).

    Nous avons parlé avec Géraldine, dite "Elyjah", qui expose des peintures abstraites. C'est une érudite des langues orientales (hébreu, grec, arabe, araméen) et du sens des mots, commun ou sacré. Elle nous explique, par exemple, que "Israël" est l'assemblage de "Isis", la déesse-mère égyptienne qui ressuscita Osiris, "Ra" le dieu-soleil et "El" le Dieu unique des sémites. On n'y avait pas pensé.

    Vue intérieure expo
     

    L'intérieur de la galerie et les oeuvres exposées. Au centre, Géraldine

     

    La galerie s'appelle désormais "chez Madame", par référence à Mme Monique Piffaut la propriétaire (voir notre note du 16 décembre 2010). Façon un brin irrévérencieuse de dire qu'on s'est installé chez elle sans son accord. Nous en avons discuté avec ZaZ. Leur démarche, quoique sympathique, voire légitime, est illégale. L'approuver serait reconnaitre la force de l'arbitraire. L'arbitraire conduit trop souvent au totalitarisme. Nous avons chaudement recommandé qu'un accord d'occupation précaire avec engagements réciproques soit conclu entre les squatters et la propriétaire. sous l'égide de la mairie du IIIe qui n'en est pas à sa première expérience.

    En attendant cette heureuse issue, nous souhaitons aux personnes impliquées une existence paisible et, pour les artistes, des avancées sur la voie d'un succès qui leur permette de vaincre la précarité dont ils souffrent.

     

    Cliquer dans l'image pour l'agrandir

    Post scriptum # 1 du 1er février 2011 

    Le tribunal d'instance du IIIe vient de condamner ce 31 janvier les squatters à une explusion immédiate. On devrait entrer maintenant dans une phase de négociations avec la propriétaire pour trouver un accord d'occupation précaire en attendant l'affectation du bâtiment. Faute d'un tel accord, les occupants sont expulsables car, en l'absence de titre, la loi ne les protège pas dans la période hivernale.

    Post scriptum # 2 du 1er juin 2011

    Le proupe propriétaire, William Saurin, Paul Prédaudt, Garbit, etc …) annonce la prochaine installation dans l'immeuble de ses services administratifs et marketing. En fin de compte le but visé par le Maire, à savoir la fin de l'inoccupation du site, est atteint.