Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Actualité

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    Bizet (2)Saint saens

     

     

     

     

     

     

     

     

               Georges Bizet                                        Camille Saint Saens

     

    "Odyssée Symphonique Concert"

    vous propose le dimanche 30 janvier à 17h00

    en l'église Notre-Dame des Blancs Manteaux (IVe)

    (entrée 12 rue des Blancs-Manteaux)

    sous la direction de Sabine Aubert :

     "saison russe" en sept tableaux, création de Dimitri Tchesnokov

    la "danse macabre" de Saint-Saens

    et la "symphonie en ut" de Bizet

                                                                                                              

    Les adhérents de "Vivre le Marais !" bénéficient d'un tarif réduit de 12 € (au lieu de 18 €). Tarif étudiant, jeunes moins de 18 ans : 8 €. Entrée moins de 12 ans : gratuite. Envoyer un chèque (indiquer "Vivre le Marais !" au dos, avec le détail des  billets) à l'ordre de "Odyssée Symphonique" à : Hélène MICHAUD – 30 rue de Longjumeau – 91 300 – MASSY. Vous trouverez vos billets à l'entrée.

     

    Saint-Saens et Bizet sont des grands noms de la musique française.

    On dit de Camille Saint-Saens (1835-1921) qu'il n'a pas dans les coeurs la place qu'il mérite. Son oeuvre est vaste pourtant : 3 symphonies (dont la dernière avec orgue est un chef-d'oeuvre), 5 concertos de piano (comme Beethoven), 3 concertos pour violon (le troisième est le plus joué) auxquels s'ajoute le très célèbre "Introduction et rondo capricioso" pour violon et orchestre, des poêmes symphoniques parmi lesquels la fameuse "Danse macabre", une douzaine d'opéras dont on a surtout retenu "Samson et Dalila", et puis de la musique de chambre, des oeuvres pour piano ….

    La providence lui a accordé 86 années de vie pour construire sa carrière. Sa vie personnelle n'a pas été réussie, au vu des critères habituels, mais il a obtenu tous les honneurs. Sa réputation de nos jours souffre encore d'avoir été le dernier représentant d'un romantisme vieillissant. Claude Debussy ne l'a pas épargné lui qui se prévalait, à juste titre, d'une nouvelle forme de musique en rupture avec le classisisme.

    Georges Bizet (1838-1975) a été précoce en tout. Même dans la mort qui l'a enlevé prématurément à 37 ans d'une crise cardiaque. Sa "symphonie en ut" a été composée à l'âge de 17 ans. Elle déborde de fraîcheur dans tous ses mouvements, même l'andante dont le lyrisme arrache des larmes de bonheur. On le connait surtout pour ses opéras : l'Arlésienne, les Pécheurs de Perles et Carmen, l'oeuvre dans son genre la plus jouée dans le monde. Comme pour Mozart, Schubert et Mendelssohn, on peut se plaindre que la camarde, dans sa précipitation, nous ait privés de toutes les merveilles qui à cause d'elle n'ont pas vu le jour.

     

     

  •     Délégatrion RVP HdV vue géné 03 01 11

    Délégation de "Vivre Paris !" dans la "cour du centre", devant sa façade renaissance et le magnifique escalier en spirale, d'inspiration italienne : de g à d, Elisabeth Bourguinat (Accomplir), Gérard Simonet ("Vivre le Marais !"), Laurent Jeannin-Naltet (Droits du Piéton), Anne Penneau (Association de la Butte aux Cailles) et Philippe Jacquinot (Quartier Latin Passionnément).

    (Pour agrandir et améliorer la photo, cliquer dans l'image)

     

    Le Maire de Paris, Bertrand Delanoë, a voulu que nous soyons reçus par son Directeur de cabinet Mathias Vicherat et par la Directrice de l'Urbanisme, Elisabeth Borne. D'autres personnalités de la Mairie de Paris étaient présentes, Emmanuelle Hoss, conseillère du Maire pour l'action économique, Elisabeth Morin, Directrice du Permis de Construire et du Paysage de la Rue, Nathalie Chazalette, Architecte des Bâtiments de France, chargée au Cabinet du Maire de l'architecture et de l'espace public. La Délégation au handicap était représentée par un Conseiller de Véronique Dubarry.

    Nous avions lancé le débat avant les vacances d'été (article du 22 juin) autour d'un projet de révision du règlement actuel qui nous avait été soumis pour analyse par la Direction de l'Urbanisme. Il régit les quelque 9.000 étalages et terrasses de Paris. Nous avions décelé une tendance perceptible en faveur des commerces, au détriment des citoyens. Des citoyens qui affectionnent les terrasses mais qui veulent aussi pouvoir se déplacer sans entrave et sans risques quand ils circulent dans la rue. Dans cet esprit, nous avions publié un "plaidoyer pour un règlement raisonnable et équilibré" (article du 23 septembre).

    Tous les points que nous avions évoqués jusque là ont été discutés : définition du concept de "terrasse" et rappel de son caractère précaire et révocable, passage minimum pour les piétons, règle des "deux tiers/un tiers", cas des rues piétonnes, bâches plastiques, chauffage extérieur, largeur minimum des terrasses, interdiction des chevalets et autres ardoises ou tableaux, entreposage des matériels la nuit ….

    Contrairement aux rencontres précédentes qui n'étaient que des réunions d'information avec peu d'interactivité, nous avons bénéficié cette fois d'un véritable dialogue, et d'une écoute qui nous rend confiants sur l'aboutissement du processus de révision.

    Les derniers arbitrages seront rendus fin février pour une lecture en conseil de Paris début mars 2011. D'ici là, d'autres échanges pourraient avoir lieu si nécessaire.

    Une précision importante de Mme Borne, Directrice de l'Urbanisme : les autorisations de terrasses et étalages seront consultables par Internet sur le site de la Ville au printemps de cette année. Une bonne initiative qui va dans le sens de la transparence.

    Intéressé par l'association : Cliquer ICI

     

     

  • Catalano bruno
    Dans le série "Les Voyageurs", bronze de Bruno Catalano, le couple

     

    Ils sont élégants, impersonnels, aussi parfaits que des personnages des SIMs, mais transparents, absents, incomplets, et désincarnés. Des extra-terrestres dignes de "Rencontres du troisième type". Leurs regards se perdent dans le vide. Ils semblent en route pour un au-delà.

    Bruno Catalano est marseillais. Il est sculpteur depuis vingt ans. Son style est unique. Ses œuvres sont présentes en France et hors de France en Angleterre, en Chine, en Belgique, en Suisse, et aux États-Unis.

    Exposition permanente à la galerie. Tél. 01 40 29 92 11

    Gérard Simonet

     

     

     

  • Vieille du temple déco noel 2010 détail

    Jupes en taffetas rouge pour les lampes de l'éclairage public, rue Vieille du Temple (IIIe)

     

    L'intention est louable : mettre de la gaîté dans cette rue marchande, un peu austère, en période de fin d'année. Les commerçants et la mairie ont mis la main à la poche.

    Les avis sont partagés quant au résultat. Jean-François Leguil-Bayard n'est pas amène dans la sa lettre adressée le 5 décembre au Maire du IIIe, qu'il nous invite à publier.

    Et vous, qu'en pensez-vous ?

     

  • Turenne 103 vue turenne 11 12 10 

    Immeuble du XVIIIème siècle, angle Turenne-Vieille du Temple (IIIe)

                         

    Reportage de Marie-Catherine Weil.

    A l’entrée de la rue de Bretagne, cette belle façade abrite 800m2 de locaux inoccupés depuis 1997.  La Ville de Paris avait tenté, sans succès, de racheter ce bâtiment en 2002 afin d’y réaliser une dizaine de logements. La propriétaire, Monique Piffaut, une industrielle de l'agro-alimentaire, qui possède les marques William-Saurin, Garbit, Panzani, Paul-Prédault et d'autres, a refusé de vendre. C'était son droit mais l'immeuble devenu vétuste s'avérait dangereux. Le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum brandit alors la menace d'expropriation pour cause "d'abandon manifeste".

    Monique Piffaut opta pour la restauration. Les travaux se sont achevés en 2008 et lui ont coûté la bagatelle de 3 Millions d'€, mais elle a pu ainsi écarter la menace d'expropriation.

    On dit d'elle qu'elle a un attachement sentimental à certains de ses biens et cet immeuble, qui a appartenu à ses parents, en fait partie. On laisse entendre dans le quartier qu'elle est réticente à s'en séparer.

    Ceci explique peut-être qu'elle ait décidé de le louer d’un seul tenant moyennant un loyer annuel de 500.000 €. A ce prix là. et malgré la qualité de la restauration, le coût élevé de la location a jusqu'à présent dissuadé les candidats potentiels et le bâtiment est resté vide.

    Le 24 novembre 2010, des artistes s’y sont introduits avec leurs familles. Ils n’appartiennent pas au collectif "Jeudi Noir" qui avait squatté pendant près d’un an l’hôtel de Coulanges (où est née la marquise de Sévigné), 1bis place des Vosges (accéder à l'article), mais ils rééditent une opération de squat qui s'est déroulée dans le même immeuble il y a douze ans. Elle s'était soldée par le départ négocié des squatteurs, moyennant compensation financière par la propriétaire.

    Les nouveaux squatters, qui définissent leur geste comme une "réquisition citoyenne", ont collé leurs noms sous le bouton de sonnette de la porte d’entrée. Celle-ci est surmontée du sigle en relief CCA qui rappelle l'affectation d'origine :  "Comptoir des Chocolats et Alcools". Ils souhaitent, un peu ingénument, parvenir à un accord avec la propriétaire.

    En attendant, ils organisent une exposition d'arts plastiques. L'artiste "Zaz" qui nous a reçus, préparait le local en débarrassant les fenêtres du rez-de-chaussée de toutes les affiches sauvages qui les encombrent.

      Turenne 103  ZAZ 15 12 10

    "Zaz", le plasticien, en plein travail de nettoyage

     

    On ne connait pas exactement le nombre de squatters. Vraisemblablement une quinzaine. Ils occupent tout l'immeuble. Ils ont aménagé le rez-de-chaussée en "galerie d'art". Les étages sont leurs logements.

    Chacun dans cette affaire s'estime dans son droit. Droit, constitutionnel, de propriété pour Mme Piffaut, politique en faveur du logement pour le Maire, légitimité et droit au logement pour les occupants. Jusqu'à ce jour, dans le IIIe, les parties en présence ont su trouver des terrains d'entente. Rappelons : Cogédim, rue Charlot, immeuble aux arcades Temple-Pastourelle, squat du 26 rue de Montmorency et tout récemment l'hôtel du Grand Veneur, rue de Turenne. Un litige en cours, cependant, avec action en justice au 108 rue Vieille du Temple.

    L'arrivée des squatters ouvre vraisemblablement une période de transition. Un accord d'occupation précaire pourrait être conclu, si les parties en présence le veulent. Le sort des occupants dépendra aussi de leur comportement et de l'attitude de la police. Nous l'avons dit à "Zaz" : faites vous accepter des voisins. Vos prédécesseurs d'il y a 12 ans étaient devenus bruyants et causaient des désordres. "Zaz" est d'accord. Vers quoi allons-nous ? Le temps nous le dira. Nous avons accepté, en tout cas, de nous rendre à la prochaine exposition.

    Et comme pour souligner la difficulté de se loger à Paris, un groupe de roumains SDF, avec un petit chat, a construit un abri de cartons et plastique bricolé sous l’arbre qui se trouve devant la pointe nord de la maison.

     

    Post-scriptum # 1 du 19 janvier 2011

    Le "collectif" des occupants a pris le nom de "chez Madame" et annonce son exposition

    Post-scriptum # 2 du 27 mai 2011

    Suite au jugement d'expulsion prononcé par le tribunal du IIIe le 31 janvier, les forces de l'ordre ont procédé à l'expulsion des occupants le vendredi 20 mai. La propriétaire s'est prévalue d'un bail de location conclu. On se rappelle que le grief principal du Maire du IIIe à son égard était le caractère "dormant" de l'ensemble de l'immeuble, avant l'arrivée des squatters, qui lui avaient redonné vie à leur manière.

     

     

  • Elzévir 16 meert 01 12 10

    MEERT, chocolatier, pâtissier, confiseur a ouvert sa boutique le 1er décembre au 16 rue Elzévir (IIIe) tél. 01 49 96 56 90

     

    On annonçait déjà son ouverture prochaine dans le numéro de l'été 2008 de notre journal "Vivre le Marais !
    L'article évoquait l'espoir qu'il n'y ait aucune malédiction sur ce local, à l'enseigne de "Hétéroclite", en déshérence depuis des années. Les faits ont failli nous donner raison puisqu'il a fallu patienter près de trois ans. C'est désormais chose faite.

    Cette maison est l'héritière d'une grande lignée de confiseurs chocolatiers qui remonte à DELCOURT, qui créa son entreprise à Lille en 1761. Sa renommée se répandit rapidement mais c'est au XIXème siècle, lorsque l'affaire est reprise par MEERT, que la gamme de produits prit l'importance que nous lui connaissons aujourd'hui.

    MEERT est désormais célèbre pour ses gaufres. Mais il propose aussi, rue Elzévir, du chocolat sous toutes ses formes, des gourmandises (caramels, guimauves, pâtes de fruits, mendiants, pain d'épices, nougats, berlingots ….) et, parce que c'est Noël, des marrons glacés.

    Cette boutique est là pour nous faire oublier que la gourmandise est un péché "capital" (mais oui !). Dans son décor raffiné style XVIIIème flamand, le plaisir des yeux prépare les papilles aux délices de la dégustation.

     

  • Pierre au lard 3 verrière

    Vue de dessus de la verrière qui sert de toit au local que les promoteurs veulent transformer en "bar-club" sur trois niveaux.

     

    La pétition, remise hier soir à Mme Dominique Bertinotti, exprime le refus des riverains de subir les nuisances prévisionnelles d'un bar-club dans ce local, dont on voit bien ici à quel point il est enchâssé dans les immeubles d'habitation.

    Sont concernés, les habitants du 12 rue St merri, 16 rue St Merri (immeuble Paris Habitat Ville de Paris), 20 rue du Renard, 22 rue du Renard et 24 rue du Renard (IVe).

    Ce nouveau projet, a fait l'objet d'une demande de permis de construire dont on a déjà parlé, enregistrée le 27/10/2010. A notre connaissance, il est toujours en cours d'instruction.

    Au même moment, nous recevons une assignation à comparaitre devant le juge des référés émise par la "société BRV" et Monsieur Frédéric Hervé (gérant du COX) à l'encontre de l'association et de son président.

    Nous réfléchissons à notre défense.

     

    Pour rejoindre notre association :  cliquez ICI

     

     Voici la photo qui nous a été envoyée par Marie-Catherine

    Pierre au lard vue 3D mc weil

    (Cliquer dans les photos pour agrandir)

  • Debelleyme 38 le pamphlet
     

    Restaurant "Le Pamphlet", 38 rue Debelleyme (IIIe), cette rue qui est un vestige du grand projet d'Henri IV : la place de France (voir notre article du 1er mai 2010)

     

    On rangera bientôt cette devanture dans l'armoire des souvenirs. Le "Pamphlet" a jeté l'éponge. C'était un des rares restaurants gastronomiques du Marais. Un peu cher, mais on y mangeait avec des couverts en argent une nourriture traditionnelle de qualité, venue de la France profonde. "Dame, la qualité se paye, rue Debelleyme comme ailleurs !"

    On se console en apprenant l'arrivée prochaine d'un magasin Poilâne.

    Le pain Poilâne remonte à 1930, quand son créateur Pierre Léon Poilâne (oui, c'était vraiment son nom) tenait boutique au 8 rue du Cherche-Midi, dans le VIe. Il eut deux fils, mais c'est Lionel, lui-même boulanger, qui en est l'héritier. Son autre fils, Max, est boulanger également mais son pain ne rivalise pas vraiment avec celui dont la renommée est désormais internationale.

    Lionel développa l'entreprise dès 1970 avec une nouvelle boutique au 49 boulevard de Grenelle (XVe) et la mise en place d'un large réseau de distribution en France et à l'étranger.

    En 2002, Lionel et son épouse trouvaient la mort dans un accident d'hélicoptère sur l'île des Rimains, au large de Cancale. Aujourd'hui, c'est leur fille Apollonia qui a pris les rênes.

    Poilane apollonia

    Cette jeune femme de 30 ans est diplômée de la Harvard Business School. Nous espérons qu'elle viendra nous offrir prochainement, à l'occasion de l'ouverture de sa nouvelle boutique, le beau sourire qu'elle affiche ici. Nous l'accueillons chaleureusement et lui souhaitons tout le succès que ses produits (et sans doute elle aussi) méritent.

     

     

     

  • Etats generaux nuit tribune

    Introduction des Etats Généraux depuis la tribune de la salle des fêtes de l'Hôtel de Ville

     

    Nous avons décidé de laisser la parole à deux adhérents de "Vivre le Marais !" dont nous publions les commentaires, et au réseau d'associations  "Vivre Paris !" – très présent dans le débat – qui publie un communiqué de presse.

     

    Marie-Anne Stoeber

    Membre du conseil d'administration et du bureau de "Vivre le Marais !" :

    Il y avait foule dans la salle des fêtes de l'Hôtel de Ville, les 12 et 13 novembre pour participer à ces Etats Généraux de la Nuit : 400 personnes pour la séance d'ouverture, 6 à 800 par la suite. Qui exactement ? Beaucoup de représentants d'associations de riverains, parmi lesquels le réseau « Vivre Paris !», des propriétaires et des présidents de syndicats d'établissements de nuit, des membres de conseils de quartiers, des élus d'arrondissements, probablement aussi des journalistes et beaucoup de représentants de la Préfecture de Police, y compris le Directeur de Cabinet du Préfet.

    Un géographe apparemment noctambule et en tous cas très disert nous a longuement présenté les différents aspects de la nuit dans une grande ville.           

    Mao Peninou, adjoint au maire de Paris, chargé en particulier du « bureau des temps », et organisateur de la manifestation, puis Bertrand Delanoë lui-même, sont venus en préambule nous dire leur désir que tout le monde s'entende bien, pour que l'on puisse à fois dormir, travailler, se déplacer, s'approvisionner et faire la fête dans Paris la nuit sans trop se gêner.

    Les vrais problèmes ont été abordés en atelier. Nous avons participé aux ateliers « les commerces de la nuit » et « tranquillité publique et médiation » qui nous concernaient plus spécialement. Anne Penneau, présidente de l'association des habitants de la Butte aux Cailles, et intervenante dans l'atelier « commerces de la nuit », a fait un exposé très argumenté sur l'ensemble des nuisances supportées par les riverains et  sur le peu de solutions actuellement dégagées.

    Après diverses interventions, en général de bon niveau, la conclusion a été qu'il y a un besoin de régulation de la nuit. (Eh oui!)

    Gérard Simonet faisait partie du panel de l'atelier « Tranquillité publique, médiation ». Il a apprécié qu'aient été évacuées les idées fantaisistes, du style « label quartier festif » ou " les bars doivent pouvoir ouvrir et faire de la musique toute la nuit " ; Il a suggéré qu'on implante des activités festives aussi dans la couronne de Paris, qui n'en a pas assez, que l'on n'aille pas au-delà de la norme "une licence IV de débit de boissons pour 400 habitants", qu'on arrête de concentrer les autorisations de nuit dans les secteurs où elles sont déjà nombreuses. Il s'est dit prêt à essayer la médiation entre riverains et commerçants. (Ce terme m'a semblé être un peu utilisé par les représentants de la Mairie comme une incantation magique, la chose devant permettre à tous de s'écouter, et de s'entendre…

    Espérons que cela fonctionne, malgré les expériences mitigées de certaines associations. Mais après tout "Vivre le Marais !" a bien réussi à signer une charte de bonne conduite avec le SNEG ! En tout cas M. Peninou, très réservé sur le « zoning » et très attaché à une politique de mixité sociale, se dit prêt à financer une commission de médiation dans chaque arrondissement.

    J'avoue que la force et la motivation m'ont manqué pour participer aux débats nocturnes, prévus pour s'étaler de 23h. À 2h. du matin… 

    Les rapports (dans notre cas, complètement à côté de ce qui avait été dit) et les conclusions de tout cela ont été données le samedi. M. Peninou a clôturé les Etats généraux en alignant un certain nombre d'actions à lancer par la mairie, et entre autres, en plus des commissions de médiations par quartier : études d'objectivation des nuisances, en particulier le bruit (insonorisation), campagne de com. sur le respect du voisinage, comités de suivi des ces états généraux qui rassembleront les diverses parties prenantes, limitation du travail de nuit, ouverture d'espaces festifs et culturels de nuit, là où cela ne gêne pas (Gaîté Lyrique, berges de la Seine) et  modification de la législation des amendes (actuellement 35€).

    Quelles conclusions tirer de tout cela ?  Mon impression est plutôt positive. Bien sûr, ce n 'est pas une grand messe comme cela qui va régler tous les problèmes. Mais au moins la Mairie fait un effort de communication, de réflexion et de mise en commun des questions et des points de vue, et prend le soin de réunir tout le monde. A  nous maintenant de rester vigilants, et de continuer à ne pas nous laisser bercer de bonnes paroles….

     

    Antoine Di Pasquale

    Membre du conseil d'administration et du bureau de "Vivre le Marais !" :

    J'ai assisté les 12 et 13 novembre ainsi que la nuit du 12 au 13 aux exposés et débats organisés par la Mairie de Paris sur "Les nuits à Paris".

    J'y étais en tant que membre du conseil d'administration de Vivre le Marais et surtout en tant que Parisien par choix, ayant vécu dans d'autres pays et grandes villes, amoureux de Paris le jour et profitant du vaste choix de Paris la nuit.

    Je ne m'attendais à rien ; j'y suis allé l'esprit ouvert à tout .

    J'ai apprécié l'organisation de l'évènement par Mao Peninou et je suis reparti effaré par  la naïveté de certains propos de responsables notamment d'un jeune élu au conseil de Paris, arrogant et sûr de lui, l'absence de vision, de capacité de leadership des responsables en charge de notre ville sur le sujet des "Nuits de Paris" bien sûr et la main mise du lobby des commerçants sur la vie des Parisiens.

    J'ai participé àdeux ateliers de travail l'un sur "Les commerces la nuit " et l'autre sur "tranquillité publique, médiation". Les débats furent intéressants mais le consensus impossible, chacun des camps ne voulant céder un iota  de sa position de départ.

    Le comble fut le lendemain lorsque les rapporteurs firent un debriefing des débats où les participants se demandèrent si les rapporteurs avaient assisté à la même réunion.

     J'étais aussi au débat de nuit animé par Frederic Taddei sur : "Quelles évolutions pour les nuits festives"

    Grosse déception car l'animateur s'est laissé entrainer sur les conflits entre commerçants et riverains et le sujet ne fut pas traité comme il l'aurait du l'être, tout du moins jusqu'à 1h30 du matin au moment où j'ai décidé de quitter l'hémicycle où se déroulait le débat.

    Il est clair pour moi que Paris la nuit ne se meurt pas, bien au contraire elle reste toujours la ville lumière. Prenons garde cependant qu'elle ne devienne la ville de la spéculation immobilière et de la beuverie et du bruit à outrance aux mains des mêmes spéculateurs.

     

    Communiqué de presse de '"Vivre Paris !" :

    RÉSEAU « VIVRE PARIS ! »

     Pour le droit de dormir la nuit

    et de circuler sans entrave sur l’espace public le jour

     www.vivre-paris.fr – 01 40 28 06 21 – 06 75 21 80 34 – contact@vivre-paris.fr

     

    COMMUNIQUÉ (15/11/10)

     

    Etats-généraux de la nuit : le bilan du réseau de riverains "Vivre Paris !"

     

    Le réseau "Vivre Paris !", qui réunit 18 associations d'habitants représentant 13 arrondissements de Paris, a participé activement aux Etats-généraux de la nuit et remercie la Ville de Paris pour l’organisation de cette manifestation, la richesse des thématiques abordées et le fait que des points de vue contradictoires ont pu s'exprimer.

     Pour le réseau, le premier grand enseignement de ces états-généraux est que le "Paris de la nuit" est loin de mourir : avec 1.000 établissements ouverts au-delà de 2 heures du matin (contre 60 seulement pour la petite couronne), les Parisiens n'ont pas à se plaindre d'un manque d'animation nocturne, et d'ailleurs 92 % d'entre eux se disent satisfaits de cette offre.

     A noter, inversement, le chiffre indiqué par le géographe Luc Gwiazdzinski, selon lequel, après minuit, 95 % des 2,2 millions de Parisiens dorment (ou essaient de dormir). Il est d’autant plus essentiel que la minorité de ceux qui font la fête respectent le droit au calme réclamé par la majorité. On peut regretter au passage que le poids économique de « la nuit qui dort » (avec notamment les 1.500 hôtels parisiens) n’ait pas été suffisamment souligné au cours de ces états-généraux de la nuit, de même que le coût économique, social et en termes de santé publique qui résulte de la privation de sommeil pour ceux qui vivent et travaillent le jour et souffrent des nuisances sonores pendant la nuit.

     Les membres de "Vivre Paris !" ont été soulagés d'entendre Mao Péninou, dans ses conclusions, rejeter fermement certaines propositions farfelues du lobby des établissements de nuit, comme la demande de "zonage" de Paris, avec identification de quartiers festifs où les riverains n'auraient plus le droit de se plaindre. Mao Péninou a réaffirmé au contraire l’objectif de mixité fonctionnelle de l’ensemble des quartiers, où la fête, le travail et le sommeil doivent pouvoir cohabiter harmonieusement. La Mairie de Paris n'a pas relayé non plus la demande d’un « diagnostic bruit » qui serait réalisé au moment de l'acquisition d'un appartement afin d’empêcher les habitants de faire des recours ultérieurs, ni celle d’une révision de la loi anti-bruit de 1992 et du décret de 2006, en faveur d’un plus grand laxisme.

     Les associations de riverains sont prêtes à participer activement aux commissions de médiation que la Ville veut créer dans chaque arrondissement. Elles se rangent cependant à l’avis de Renaud Vedel, sous-préfet et directeur-adjoint du cabinet du Préfet de police de Paris, selon lequel ces efforts de médiation ne sauraient en aucun cas remplacer ou freiner les procédures légales mises en œuvre par la police lorsque des riverains portent plainte. Les deux démarches doivent être menées en parallèle. Si la médiation aboutit avant l’issue de la procédure, celle-ci peut s’arrêter ; mais en attendant, la procédure doit suivre son cours, pour le cas où la médiation ne donnerait pas de résultat satisfaisant.

    Les associations d’habitants sont conscientes que de nombreux exploitants font tout leur possible pour limiter les nuisances sonores à la fois à l’intérieur et à l’extérieur des immeubles où leurs établissements se trouvent. Elles comptent s’appuyer sur ceux qui respectent les règles pour faire pression sur ceux qui ne les respectent pas : non seulement ces derniers exercent une concurrence déloyale vis-à-vis des premiers, mais ils contribuent à dégrader l’image de l’ensemble des établissements de nuit aux yeux des Parisiens. 

     Le réseau « Vivre Paris ! » restera vigilant pour s’assurer de la mise en œuvre concrète et de l’efficacité des mesures qui ont été annoncées par la Ville de Paris, telles que l’intervention de clowns ou de mimes pour inciter les fumeurs à faire moins de bruit sous les fenêtres.

                                                                             

    Intéressé par l'association : cliquez ICI

         

  • Haudriettes 3 miller's bar

    "Le Miller"s", bar américain, 3 rue des Haudriettes (IIIe). Une salle au rez-de-chaussée et 150 m² en sous-sol.

     

    C'est un des bailleurs sociaux de la Ville, la RIVP (régie immobilière de la ville de Paris) qui héberge ce bar au pied des immeubles de rapport que la Ville a acquis en 2001, au prix de 130 Millions de Francs. Il faut parler maintenant au passé car le bar, en cessation de paiement depuis de nombreux mois, vient de mettre la clé sous la porte.

    On ne le regrettera pas beaucoup car il n'apportait rien à la vie sociale du quartier. Rien que de l'agitation et du bruit certains soirs où se déroulaient des soirées à thèmes ou des karaokés bien arrosés qui rejetaient sur le trottoir une foule d'autant plus bruyante que la nuit avançait.

    La RIVP n'est certainement pas mécontente de l'issue car son locataire ne payait pas et elle ressentait de ce fait l'amertume de mal gérer l'argent public, c'est-à-dire le nôtre. Il convient de rappeler que les bailleurs sociaux reçoivent de la Mairie de Paris des subventions d'équilibre. A titre d'exemple, en 2008, la RIVP a reçu 47,2 Millions d'€. De quoi créer des devoirs envers les riverains-contribuables.

    On se rappelle qu'un groupe d'habitants, avant les vacances, s'était élevé contre une autre société de la Ville, la SEMAEST, qui n'avait rien trouvé de mieux, dans le cadre de sa mission de diversification des commerces du quartier, que de louer un ancien local de grossiste en maroquinerie rue des Gravilliers à un bar, "La Trinquette", qui a longtemps empoisonné les habitants de la rue, la nuit, avec le bruit de ses consommateurs attroupés sur la chaussée (il semble qu'il y ait eu des progrès depuis, grâce au suivi attentif de la police).

    Dans le cas qui nous intéresse aujourd'hui, la disparition du "Miller's" est a priori une bonne nouvelle. Dans une rue qui fait guère plus de cent mètres de long, de la fontaine néo-classique de Pierre-Louis Moreau-Desproux, décorée d'un bas-relief de Philippe Mignot, jusqu'au carrefour de la rue du Temple, on compte six débits de boissons dont deux de nuit, pour 400 habitants environ. La norme de la préfecture de police de Paris est "une licence IV pour (justement) 400 habitants". A l'échelle de cette rue, nous subissons six fois la norme !!! L'occasion se présente de passer à cinq !

    Cette occasion, nous souhaitons qu'elle soit saisie. Nous avons adressé le 3 novembre une lettre au Maire du IIIe, Pierre Aidenbaum, avec copie au Directeur de la RIVP, pour que la recherche d'un remplaçant s'oriente vers un commerce qui contribue à la qualité de vie de la rue. Le statut public du propriétaire lui commande de faire un choix citoyen qui respecte les attentes des habitants-contribuables. Nous avons la conviction que le Maire du IIIe, (dont il se trouve qu'il est Président de la RIVP), et la RIVP, y seront sensibles. Nous attendons leur réponse. Nous nous ferons un plaisir de la publier.