Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Actualité

  • Siad et gérard

    Gérard Siad (à gauche), président du SNEG, et Gérard Simonet. (Photo "d'Archives")

     

    En décidant de ne pas modifier radicalement le paysage de la rue des Archives, la Maire du IVe Dominique Bertinotti a ouvert la voie à une entente qui s'est concrétisée le 11 février, en mairie du IVe, en présence du Maire-Adjoint Richard Jean-Baptiste et de sa collaboratrice Alexandra Crisan.

    Les présidents des associations représentatives des commerçants et des habitants, le SNEG (syndicat national des entreprises gay) et "Vivre le Marais !" ont accepté les termes d'une "charte des bons usages", qui rappelle la loi et les règlements et fait appel à la bonne volonté des uns et des autres pour que ce qui échappe à la règle commune soit pris en charge par la collectivité.

    Par exemple, les habitants et les exploitants de commerces sont invités à intervenir de plein gré,  directement, contre l'invasion des affiches sauvages et des flyers. Il ne s'agit pas de se substituer à la mairie dans ses obligations d'assurer la propreté mais de montrer, notamment, à ses agents qui assument la tâche ingrate de nettoyer, que les riverains sont solidaires de leurs missions.

    Il reste à finaliser un document qui a pour l'instant valeur d'accord paraphé.

    Peu de jours après la création du "Réseau Vivre Paris !" qui a pour but de faire entendre la voix des habitants dans le débat sur "les nuits parisiennes", cet évènement montre qu'il n'y a pas forcément incompatibilité entre les intérêts des commerces et la tranquillité des parisiens.

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  • Orwell 1984 big brother

    C'est ce que penseront certains à la lecture de ces 5 arrêtés destinés "au traitement automatique des données à caractère personnel" pour lutter contre la fraude à la taxe foncière, ou son injustice, à la taxe d'habitation, à la taxe professionnelle (on croyait qu'elle n'existait plus), pour une meilleure connaissance des locaux vacants, avec un cinquième arrêté qui concerne l'analyse du fichier "liste 41" (fichier fiscal relatif au bâti et au non bâti, récemment dématérialisé).

     

    Ces arrêtés du Maire de Paris, Bertrand Delanoë, en date du 12 février 2010, pourraient être un mauvais calcul à la veille des élections régionales. Après une hausse massive des impôts locaux à Paris, l'annonce d'une nouvelle hausse en 2010, voici poindre la modification des "assiettes".

    En effet, il faut se rappeler que l'impôt acquitté est le fruit d'un calcul. Un pourcentage appliqué à une assiette (la base de calcul). Pour augmenter l'impôt, on peut augmenter le taux. On peut aussi augmenter seulement l'assiette et dire qu'on "ne touche pas à l'impôt" (astuce que beaucoup affectionnent et que le Maire de Paris a aussi pratiquée depuis son élection en 2001).

    On peut aussi, et c'est le sommet de l'art, augmenter les deux simultanément. Avec un petit truc auquel personne ne résiste : augmentez l'assiette de 25% et le taux de 25% par exemple. Le citoyen bon enfant va penser que la hausse est de 25+25=50 %. Eh bien non, les taux se multiplient, au lieu de s'ajouter, et la hausse résultante sera en réalité de 56,25%. Faites le calcul si vous doutez.

    La Mairie de Paris avait épuisé son capital d'acceptabilité de la hausse sur les taux. Opportunément ou fortuitement, elle nous prépare une nouvelle bonne surprise. Evidemment, elle nous dira, et ce n'est pas faux, que les impôts restent bas à Paris. Mais à trop les augmenter, cette argumentation finira par épuiser son crédit.

    La Commission Informatique et Libertés a approuvé ces dispositions, semble-t-il. Il ne nous reste plus qu'à être mangés tout cru.

    N.B. L'astuce qui détrône toutes les autres par sa subtilité, que la Mairie de Paris a utilisée en 2009, consiste à créer un nouveau taux, par exemple de 3%. Le citoyen bon enfant, le même que celui nommé plus haut, se dit qu'il s'agit d'un petit chiffre dont il ne percevra même pas les effets. En réalité, ces 3% s'ajoutent au taux ancien qui était de 7%. La hausse de l'impôt n'est plus symbolique, elle est de 3 rapporté à 7 soit 0,43 ou 43%.

                                                            

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  • Réseau vivre paris ! mains réunies

    L'union fait la force. En réponse à la campagne d'articles rédactionnels déclenchée par les professionnels de la nuit et des débits de boissons, qui demandent un assouplissement de la réglementation des terrasses et plus de tolérance en matière de tapage nocturne, dix associations ont scellé un accord qui repose sur la mise en commun de leurs moyens  pour faire contrepoids à cette initiative préoccupante.

       

    Au cri de "Paris s'endort, Paris se meurt !", les défenseurs des débits de boissons et commerces de la nuit ont rassemblé des noms sur une pétition réclamant plus de liberté pour exploiter à leur guise l'espace public et faire plus librement tout le bruit qui découle de leurs activités marchandes.

    Nous respectons ces signataires mais que sont-ils au regard des 2.203.817 (INSEE) personnes qui vivent à Paris intra muros, y travaillent et veulent bénéficier d'une tranquillité qui leur est due ? Personne n'a de grief a priori contre une profession qui aspire à se développer. Mais il faut savoir que Paris est une ville dense avec 240 hab/ha en moyenne (hors bois)(APUR *), juste derrière Le Caire et New-York Manhattan (Wikipedia), et que les secteurs les plus courus de la capitale, notamment le centre historique, sont bien au-dessus de la moyenne.

    Ceci signifie qu'il y a peu d'endroits où une activité bruyante peut prospérer sans susciter une levée de boucliers des riverains.

    Quartier montorgueil habitants en colère

    Quartier Montorgueil, longtemps célébré pour sa rue piétonne, désormais invivable pour ses riverains. On leur doit cette prise de vue qui se passe de commentaire. Il faut espérer que la réalité ne rejoigne pas un jour la fiction mise en scène par cette photo "réhaussée" (droits : blog  mediaunautreregard.com).

    De là à prétendre que Paris est menacée d'extinction, comme on l'a lu ici et là, dans la presse, il y a des années-lumière. Avec 29 Millions de touristes par an (Wikipédia), Paris est solidement installée en tête des villes les plus visitées au monde. On peut encore vouloir plus, mais faire de la désaffection de Paris un argument pour lever les barrières réglementaires relève d'une rhétorique douteuse.

    Pour que soit accentuée au contraire la fermeté à l'égard des commerces qui abusent, pour qu'ils se plient aux règlements en vigueur en matière de terrasses et étalages, pour qu'ils respectent la tranquillité de ceux qui travaillent ou étudient et veulent se reposer la nuit, et parmi eux des enfants, des gens âgés, des malades ; pour que soient respectées les capacités de déplacement des personnes à mobilité réduite, un ensemble de dix associations représentant une grande diversité de quartiers de Paris, s'est constituée en réseau au nom de "Vivre Paris !", qui entend représenter les habitants dans un dialogue  constructif avec la Préfecture de Police, la Mairie de Paris et les commerçants eux-mêmes.

    Il s'agit de :   

    • ADVTV (association de défense des victimes de troubles de voisinage), section Paris
    • Association Descartes Mouffetard, (Ve)
    • Association Vivre aux Halles, Montorgueil, Saint-Eustache, Montmartre, 1er
    • Droits du Piéton, association nationale, section Paris
    • Vivre le Marais !, IIIe et IVe,
    • Association ACCOMPLIR, Ier, IIe 
    • Les Riverains de la Butte aux Cailles, XIIIe
    • Quartier Latin Passionnément, Ve et VIe,
    • Association Aubriot Guillemites, IVe
    • SOS Bruit Paris, VIe

    D'autres viendront nous rejoindre. Nous avons décidé de mettre en commun notre logistique  pour créer le "réseau Vivre Paris !", qui s'appuie sur Internet. Ainsi, nous sommes en mesure désormais de mobiliser instantanément des milliers de personnes sur un projet ou une prise de position que nous décidons de combattre et de le faire savoir aux pouvoirs publics et aux médias.

    Nous avons diffusé le 25 janvier un communiqué de presse dont voici le texte intégral.

    Il faudra compter avec nous. S'il y des "Etats Généraux de la nuit" qui se tiennent, comme l'annonce l'élu  Ian Brossat, président du groupe communiste à la Mairie de Paris, (notre article du 4 janvier), nous devrons y être invités pour que leur légitimité soit reconnue. Même remarque à propos de la révision du règlement des terrasses à laquelle doit s'atteler l'Adjointe au Maire, Lyne Cohen-Solal, chargée du commerce.

      

    * APUR : atelier parisien d'urbanisme (Mairie de Paris)

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    St antoine hotel de sully facade rue bis

    L'Hôtel de Sully, 62 rue Saint Antoine (IVe), tel qu'on le découvre aujourd'hui

     

    C'est l'un des trois plus prestigieux hôtels du Marais avec Soubise et Carnavalet. Erigé entre 1624  et 1630, modifié et completé jusqu'en 1660, il fut la propriété de la famille de Sully jusqu'en 1752.

    En 1800 il est transformé en immeuble de rapport et la façade sur rue se trouve alors défigurée par la construction d'un étage entre les deux pavillons qui entourent le portail majestueux. Cet ajout, qui s'apparente à ce qui arriva plus tard à l'hôtel de Mayenne article du 19 novembre 2009 a été démoli dans les années 60 en application des règles en cours d'élaboration pour la sauvegarde et la mise en valeur (PSMV) du Marais.

    Au XIXe siècle et dans la première moitié du XXe, l'hôtel est livré au commerce et à l'industrie, comme tous les bâtiments du Marais. Il faut attendre 1953 pour que l'Etat le rachète et l'affecte à la Caisse Nationale des Monuments Historiques, devenue depuis 2000 le Centre des Monuments Nationaux.

    Le corps de logis principal, au fond de la cour, est orné de haut-reliefs allégoriques représentant les Saisons. Il débouche sur une orangeraie qui assure la transition vers la place des Vosges avec laquelle il communique. C'est un lieu idéal pour le repos et la méditation, surtout le matin, quand la foule des touristes (dont l'engouement est bien naturel) ne l'a pas encore envahi.

    L'Hôtel a souffert de l'air du temps depuis sa restauration. Il était devenu nécessaire de procéder à un ravalement et à une restauration des sculptures et des parties saillantes, endommagées par la pollution et l'écoulement des eaux de pluie.

    La société Kärcher, dont le produit phare "le karcher" est entré dans le vocabulaire des français au point que le premier d'entre eux en a fait un usage en 2007 qui est resté controversé, a vu dans la restauration de l'Hôtel l'occasion de soigner, voire de corriger, son image. Elle a conclu avec l'Etat un partenariat basé sur un "mécénat de compétence". L'Etat paye les travaux, mais Kärcher met à dispostion du matériel et de l'expertise. Par aileurs, la grande bâche de protection des travaux en façade a été utilisée comme support publicitaire, un support que Kärcher a utilisé à titre payant pour promouvoir sa marque et ses produits.

    Gérard Simonet

      

    Bibliographie sur l'hôtel de Sully : "Le Marais", Danielle Chadych, chez "Parigramme" et "Le Marais, guide historique et architectural", Alexandre Gady, chez "Le Passage"

     

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  • Taxi parisien

     

    Le Préfet de Police de Paris a pris un arrêté en date du 30 décembre 2009, qui porte le nombre de taxis parisiens de 16.400 à 16.623.

    C'est donc une hausse de 1,36 % qui va, comme on dit, dans le bon sens, mais à dose homéopathique. Il n'est pas certain qu'on se rende compte de la différence. Rappelons que la population parisienne et les visiteurs aspirent à voir davantage de taxis dans la capitale, et citent toujours Londres et ses cabs en modèle.

    On connaît l'opposition des propriétaires de taxis liée à la préservation de la valeur marchande de la licence mais le dilemme est-il si difficile et coûteux à résoudre qu'on envisage, pour pallier un déficit de taxis, de lancer AUTOLIB, nouveau gouffre financier en puissance ?

       

  • St merri 14 curieux spaghetti

     Pierre au lard 3 coude galerie

    Le projet : coté pile, en haut, le bar-restaurant "Le Curieux Spaghetti", 14 rue Saint Merri ; côté face, en bas, l'ancienne galerie d'art Gana Beaubourg, 3 rue Pierre au lard. L'ensemble devait être relié pour occuper toute la parcelle qui longe la ruelle, et accueillir 500 personnes. (cliquez sur les photos pour aggrandir)

                                                                                                                                          

    Dans une lettre datée du 31 décembre 2009, le Préfet de Police de Paris répond à notre intervention écrite du 14 septembre qui dénonçait le projet. On sait que toutes les autorités concernées, Commissaire Centrale du IVe, Maire du IVe, élu de l'opposition municipale et Députée de la circonscription, nous ont apporté leur appui dans une intervention écrite auprès du Préfet.

    Le Préfet nous précise qu'il a reçu une demande, en juin 2009, de la part de Frédéric Hervé, gérant du COX, pour un transfert de licence IV vers l'ancienne galerie d'art du 3 rue Pierre au Lard. On sait que c'était son intention de relier ce bâtiment au bar "Le Curieux Spaghetti" du 14 rue Saint Merri, pour n'en faire qu'un. C'était le "stratagème" que nous avions dévoilé dans notre article du 25 mai 2009 sur le blog.

    Dans son rapport, la préfecture de police a relevé que ce bâtiment était situé, comme nous l'avions souligné, à proximité d'écoles. Il est indiqué, en outre, qu'il est à moins de 75 mètres de deux débits de boissons, déjà en infraction vis à vis de la réglementation en vigueur.

    Sur ces bases, le Préfet de Police a saisi le Procureur de la République, qui a notifié à M. Hervé le refus du Parquet du transfert de licence. Il lui est permis tout au plus de créer un restaurant, sous réserve de l'obtention d'une licence restaurant auprès des douanes. Un tel projet commercial est concevable, mais il ne peut être ni un débit de boissons, ni a fortiori une discothèque.

    Le Préfet rappelle également qu'il a été informé de la tentative de travaux sans autorisation entrepris par le COX et du procès verbal établi par la direction du permis de construire de la Mairie de Paris, à destination du Parquet. L'Architecte des Bâtiments de France a été également saisie de l'infraction.

    C'est à la vigilance des riverains et au soutien des acteurs de la vie publique que nous devons ce résultat. Nous devons rester attentifs : la gigantesque campagne rédactionnelle que les professionnels de la boisson et de la nuit ont développée ces dernières semaines montre l'étendue de leurs appétits. Il ne leur serait pas désagréable que les habitants s'en aillent pour laisser le champ libre à la transformation du Marais en parc d'attractions, où tout serait permis à l'image de l'île enchantée de Pinocchio, perspective à nos yeux infiniment plus préoccupante que le spectre de la "ville-musée" qu'ils brandissent, sans convaincre personne, comme un épouvantail dérisoire.

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    St antoine 20 hôtel herse d'or

      "Hôtel de la Herse d'Or", 20 rue Saint Antoine (IVe). Tél. 01 48 87 84 09  www.hotel-horse-dor.com

      

    Il a à peine une étoile, 35 chambres qui n'ont pas toutes une salle de bains, mais la tête dans les étoiles avec ses six étages sans ascenseur. Pour satisfaire une clientèle qui est en droit d'être exigeante, le gérant Kamel Soussi a décidé de réaménager et de rénover son hôtel, remarquablement placé entre la Bastille et la place des Vosges, dans cette rue Saint Antoine riche en monuments remarquables.

    Son ambition est d'accéder à une deuxième étoile. Pour cela, il est nécessaire d'installer un ascenseur, de créer des salles de bains là où il n'y en pas et de rénover l'ensemble du bâtiment en mettant en valeur ses atouts, notamment les poutres qui soutiennent les planchers à tous les étages.

    Exigence du PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais oblige, une verrière précaire sur cour intérieure sera retirée et remplacée par une structure pérenne. L'ascenseur (extérieur) grignotera une partie de cette cour. Le nombre de chambres passera de 35 à 28. Elle sont louées 80 € par nuit pour un couple, il est certain que la note montera en proportion des travaux d'amélioration réalisés.

    Le nom de l'hôtel vient d'une enseigne qui remonte au XVIe siècle et qui désignait une auberge située dans la rue voisine "du Petit Musc" (alias "la pute qui y muse"). La "herse d'or" protégeait la porte Saint Antoine, en direction de Paris, de la forteresse de la Bastille.

    Le chantier ouvrira début 2011 et durera plusieurs mois, avec trois mois de fermeture pour l'hôtel.

    Gérard Simonet

     

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  • Ian brossat

    Ian Brossat, président du groupe communiste à la Mairie de Paris

         

    Au vu de son étiquette, on n'aurait jamais pensé que M. Ian Brossat vienne à la rescousse des patrons de bars-brasseries et du monde de la nuit (voir notre article du 30 décembre) pour la défense de leurs intérêts financiers.

    A propos du décrêt sur l'ouverture des discothèques jusqu'à 07h00 du matin, voici ce qu'il écrit sur son blog : Cette mesure ne modifie pas les contraintes règlementaires absurdes qui interdisent de danser dans des bars et des salles concerts. Il laisse les mains libres à la Préfecture pour continuer de procéder à des fermetures administratives souvent arbitraires."

    La réction des associations d'habitants ne s'est pas fait attendre. Il est intéressant de lire les commentaires qui ont été déposés sur son blog blog de Ian Brossat. N'hésitez pas à y ajouter les vôtres.

    Enfin, on lui donne rendez-vous à ses "états généraux de la nuit parisienne", qu'il indique avoir "impulsés", pour dire au Maire de Paris Bertrand Delanoë, et à tous les élus de bonne volonté, qu'il est hors de question que ce sujet soit discuté, s'il doit l'être, en l'absence des associations qui représentent les riverains des différents quartiers concernés.

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  • Discotheque ibiza

    Le Journal Officiel l'annonçait le 28 décembre 2009, les discothèques de France pourront désormais rester ouvertes jusqu'à 7 heures du matin. (photo les nuits d'Ibiza)

     

    L'initiative jusque là appartenait au Préfet. C'est lui qui fixait pour son département l'heure de fermeture. Cette liberté d'appréciation lui est retirée. Le gouvernement décide à sa place en faveur d'un horaire unique censé contribuer à libérer l'économie des contraintes existantes : ce sera 7 heures du matin, le maximum, de façon générale.

    "Une uniformisation qui satisfait tout le monde" commente "L'Union" de Reims. Tout le monde, c'est à dire tous les professionnels de la nuit, représentés notamment par la "Fédération Nationale des Cafés, Brasseries et du Monde de la Nuit", dont le Président se frotte les mains en faisant ses comptes.

    Les arguments utilisés par les uns et les autres pour prétendre que cette mesure est salutaire ne résistent pas à une analyse de bon sens : si ces professionnels, qui vivent de la vente de boissons alcooliques, se réjouissent et annoncent investissements et création d'emplois (on a déjà entendu cette profession de foi à propos de la TVA), c'est qu'ils tablent sur une augmentation de la consommation de boissons par les jeunes, cibles de leurs discothèques. Ils en font la chair à canon (de rouge) de leur commerce. Il était malsain de les laisser partir à deux heures du matin "pour consommer ailleurs", disent-ils, on va s'en occuper jusqu'à sept heures.

    Ils ont l'obligation d'arrêter de servir à 5h30. Dans les pays où cette mesure est en place, un haut-parleur prévient les consommateurs avant l'échéance et ils se précipitent au comptoir pour faire des réserves. Au bout du compte, cette disposition est génératrice de surconsommation.

    Nous ne cherchons pas à accentuer le trait. Ceux qui vivent comme nous dans des secteurs où les nuits sont festives et chaudes connaissent parfaitement l'ambiance des petits matins, car c'est souvent l'heure où ils partent travailler en slalomant entre les plaques de vomi, les déchets en tout genre et les clients ivres qui hurlent ou se battent, quand ils ne gisent pas inconscients en travers du trottoir.

    Il y a peu de discothèques dans le Marais. Il est possible que cette loi ne nous concerne pas. Il ne faudrait pas toutefois qu'elle serve de prétexte à l'extension du nombre déjà trop élevé des établissements qui ont l'autorisation de nuit, véritables jalons d'un parcours de buveurs noctambules qui n'est pas compatible, avec la tranquillité des habitants, compte tenu de leur densité et de l'étroitesse des voies.

     

  • Pierre au lard 3 engin 18 11 09
     

    L'ancienne galerie d'art du 3 rue Pierre au Lard livrée aux engins de démolition (18 novembre 2009)

     

    Confondant vitesse et précipitation, désirs et réalité, les promoteurs de la boite de nuit géante de la rue Pierre au Lard ont déclenché des travaux lundi 16 novembre. Les riverains, très attentifs à ce projet rejeté par tout le monde, et surpris de ne voir aucun panneau d'information, ont saisi la Direction du Permis de Construire de la Mairie de Paris.

    Dès mercredi, la mairie constatant qu'aucun dossier de demande d'autorisation n'avait été déposé, intervenait pour faire arrêter les travaux et rédigeait un procès-verbal. Le chantier est fermé désormais. Les instigateurs de cette tentative de passage en force encourent des poursuites en correctionnelle.

    Sur le projet lui-même, on apprend que le Préfet de Police, qui a été saisi d'avis négatifs de la Maire du IVe, du représentant de l'opposition municipale du IVe, de la Commissaire Centrale du IVe, de la Députée de la 1ère circonscription et des associations d'habitants, a décidé de renvoyer l'affaire devant le Procureur de la République.

    Historique de l'affaire : notes des 25 mai, 16 septembre, 5 octobre et 13 octobre 2009 de Vivre le Marais !

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