Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Actualité

  • Voiture electrique

    Voiture électrique 4 places. (La photo n'est pas contractuelle).
     

    En face d'une assistance réduite aux plus assidus (8 à 10 personnes), la Mairie de Paris a présenté ce projet le 17 novembre. L'intérêt très vif des présents compensait leur rareté. Ils ont posé les bonnes questions.

    Voici ce qu'en dit l'Hôtel de Ville :

    Autolib  s'inspire de Vélib (on avait compris), les véhicules sont électriques, il y aura 700 stations dans Paris, dont 500 en surface et 900 dans les 28 communes de banlieue qui ont accepté de s'associer au sein d'un "syndicat mixte" (privé-communes) qui sera le gestionnaire du projet avec délégation de service public. C'est la Ville, en revanche, qui consent l'investissement (35 millions d'€). Il n'est pas précisé si l'amortissement et les frais financiers sont répercutés sur le délégataire.

    Les tarifs envisagés aujourd'hui sont 15 à 20 €/mois pour l'abonnement et 4 à 5 € par demi heure d'utilisation.

    Calendrier : création du syndicat en 2009, délégation de service public à l'opérateur élu en 2010, mise en service en 2011. (rappel : élection présidentielle en 2012).

    Nos réactions :

    Points positifs : projet séduisant comme l'a été Vélib, véhicules silencieux et non polluants, offre de transport qui comble un vide entre taxis (trop rares à Paris) et loueurs professionnels (peu flexibles et coûteux), tarifs attractifs.

    Points négatifs : le bilan carbone de la voiture électrique, au niveau européen (source ADEME), n'est pas meilleur que celui d'une voiture thermique récente ; le loueur devra se garantir avec une caution (carte bancaire) qui pourrait être comprise entre 500 et 1.000 € ; un état du véhicule devra être établi à la prise et à la restitution du véhicule, de façon contradictoire, les dégâts intérieurs et extérieurs étant compensés par une retenue sur la caution. Nous n'avons eu aucune précision sur la nature de l'assurance qui est habituellement incluse dans le tarif de location, ni sur son extension éventuelle à la suppression totale de franchise (couramment 15 €/jour chez les loueurs).

    Au chapitre des interrogations : avec ce véhicule, il sera tout aussi difficile de se garer dans Paris ; on nous dit que le rechargement sera du type "lent" (basse tension), ce qui veut dire 5 à 6 heures. Comment sera-t-on garanti contre les "batteries à plat" ? et dernière question : quid du coût pour le contribuable parisien, déjà très malmené ces temps-ci ?

    Impertinence ultime : ce projet ne serait-il pas un échappatoire pour un gouvernement et une municipalité qui sont incapables d'accroître le nombre de taxis dans Paris ? personne n'aurait l'idée de proposer semblable montage à Londres où les taxis pullulent.

    Pour rejoindre notre association agréée, loi de 1901, apolitique et culturelle, Cliquer ICI

                                                                                                                           

       

  • Conseil arrondissement IVe 12 10 09

    Séance du conseil d'arrondissement du IVe, lundi 12 octobre 2009

                                                                                                      

    A l'unanimité, les élus PS, PCF, Verts, UMP et Nouveau Centre ont approuvé un voeu présenté par Vincent Roger, élu UMP de Paris, conseiller d'arrondissement, refusant la création de la boite de nuit géante concoctée par le COX, entre les rues Saint Merri et Pierre au Lard, à quelques pas des écoles maternelle et primaire.

    Dans ses attendus, Vincent Roger a affirmé son soutien aux activités festives, "sous réserve qu'elles ne nuisent pas à la qualité de vie des habitants". On voudrait adhérer à cette profession de foi mais est-ce possible, quand on voit les facéties à allure de provocation auxquelles se livre le COX ? dernière en date, des palettes de bois posées sur la tranche pour délimiter leur terrasse.

    La Maire Dominique Bertinotti a confirmé qu'elle était intervenue auprès du cabinet du Préfet de police et qu'elle était prête à renouveler sa démarche.

    Rappelons que la Commissaire Centrale du IVe, Johanna Primevert, la Député de la première circonscription (Ie, IIe, IIIe et IVe), Martine Billard et Vincent Roger lui-même ont adressé un courrier au Préfet dont une copie nous a été remise.

                                                                                                          

  • Saint merri piscine école

    Sur cette photo, le complexe qui contient la piscine St Merri, l'école maternelle et l'école primaire, en face du bar restaurant "Le Curieux Spaghetti", 14 rue St Merri (IVe), que les gérants du COX  veulent transformer en boite de nuit géante.


    Article précédent : Vivre le Marais ! du 16 septembre                                                                                                            

    La mobilisation est complète désormais. Le Conseiller de Paris, élu UMP du IVe, Vincent Roger, vient d'écrire au Préfet de Police de Paris pour demander que la création de cette boite de nuit géante soit refusée.

    Vincent  Roger se fait lui aussi, et sans équivoque, l'écho de l'exaspération des riverains qui ne supportent plus les désordres d'activités festives nocturnes en expansion incontrôlée. La présence d'écoles sur le site aggrave le caractère indésirable du projet.

    Par ailleurs, Vincent Roger nous informe qu'il adresse une question écrite sur le sujet, au nom des élus UMP et Nouveau Centre, à la Maire du IVe, Dominique Bertinotti, à l'occasion du Conseil d'arrondissement du 12 octobre. L'assistance sera très attentive aux réponses données et à la tonalité des échanges.

                                                                                                                

  • Archives 51 haudriettes 3 Haudriettes 2 connétable bis

    Face à face, l'immeuble du 51 rue des Archives et le restaurant bar de nuit "Le Connétable" (IIIe)

                                                                                                                                          

    Les immeubles du 51 rue des Archives (IIIe) font partie du parc de logements locatifs de la Ville de Paris.  Précédemment gérés par la SAGI, la Mairie de Paris en a transféré le mandat récemment à  PARIS  HABITAT, un autre bailleur social de la Ville. La résidence comporte 57 logements qui donnent sur les rues des Archives et des  Haudriettes.

    Les locataires viennent de décider la constitution d'une association pour lutter contre le bruit généré par les usagers du bar de nuit "Le Connétable" situé juste en face dans l'immeuble du 2 rue des Haudriettes, dont les habitants se battent depuis plusieurs années pour avoir la faveur de dormir la nuit.

    L'association se nomme "AL du 51 Archives". Elle est présidée par Marie Cazaux. Ses griefs : les consommateurs du bar se répandent la nuit sous les fenêtres des résidents et, l'alcool aidant, parlent bruyamment quand ils ne hurlent pas, laissent des détritus partout, urinent, vomissent, taguent et laissent la place immonde à six ou sept heures du matin.

    L'association s'est rapprochée de nous. Dans un souci de conciliation nous en avons reçu la présidente ainsi que la gérante du bar et la représentante de l'immeuble qui l'héberge. Un consensus se dégage sur le diagnostic : les consommateurs viennent dans ce bar pour finir leur nuit en bacchanale. Quand les restaurants et les bars comme "La Perle", qui attire chaque soir des centaines de personnes, ferment, entre minuit et deux heures du matin, leur clientèle se dirige vers les établissements qui ont l'autorisation de nuit, dont on regrette qu'elle ait été distribuée avec une largesse excessive par la préfecture de police de Paris.

    La gérante reconnaît son incapacité à gérer les débordements de ceux qui ont trop bu  (mais qu'elle a accepté de servir).  Elle s'engage à mieux faire la police et à nettoyer les lieux après la bataille mais elle envisage des mesures plus radicales : rendre à l'établissement sa vocation première de restaurant de qualité et limiter l'ouverture de nuit à deux ou trois jours par semaine.

    Nous lisions aujourd'hui avec étonnement un article du "Parisien" qui rapporte la complainte des gérants de bars de nuit parisiens, qui se plaignent de la réaction des habitants :  "Paris est à la traine par rapport aux autres capitales européennes", disent-ils. Nous sommes surpris que "Le Parisien" se fasse l'écho de pareilles sornettes. Paris est la ville la plus visitée du monde.  Villes les plus visitées, Wikipédia             

    Le IVe arrondissement, avec 15 millions de touristes par an, tient à lui seul un record. Il n'est pas étonnant que les bénéficiaires du business nocturne en veuillent encore plus, mais par pitié, qu'ils ne cherchent pas à nous faire passer des vessies pour des lanternes.

                                                                                                                                            

  • Primevert johanna commissaire central IVe red

    Johanna Primevert, Commissaire Centrale du IVe, dans son bureau, 27 boulevard Bourdon

                                                                                                      

    En compagnie de nos amis de l'association Aubriot-Guillemites, nous nous sommes entretenus avec la Commissaire Centrale du IVe à propos du projet de boite de nuit géante 3 rue Pierre au Lard – 14 rue Saint Merri. Nous lui avons remis à cette occasion la copie d'un courrier adressé par "Vivre le Marais !" au Préfet de Police de Paris.

    Elle nous a déclaré avoir elle-même saisi le Préfet du dossier fin juillet, en émettant un avis défavorable pour motif de troubles prévisibles à l'ordre public, en rappelant également l'existence d'écoles maternelle et primaire à proximité.

    Cette intervention fait écho à celle de la Maire Dominique Bertinotti, qui nous a déclaré le 13 juillet avoir pris la même initiative.

    Le danger n'est pas écarté pour autant. Le Procureur de la République sera informé de l'affaire dans les semaines qui viennent. Nous pourrions être amenés à nous manifester auprès de lui.

    De son côté, la Mairie de Paris a des moyens d'agir. La "translation de licence IV" du "Curieux Spaghetti" vers le nouveau bâtiment résultant du rapprochement des immeubles Pierre au Lard et Saint Merri, n'a de sens que si les permis de démolir et de construire sont accordés pour effectuer les transformations nécessaires.  explications article du 25 mai

    La Maire Dominique Bertinotti a donc elle aussi des leviers dans sa main.

                                                                

  • Fête musique 2009 échelle temple

    Orchestre celtique sur la placette de" l'échelle du Temple" (IIIe) et danses traditionnelles irlandaises, spontanées et rafraîchissantes.                      
                                                                                                                     

    Il fallait s'approcher de très près pour les entendre. A cent mètres de là, un bar déversait une musique enregistrée dont il suffisait évidemment de tourner le bouton pour augmenter le volume. C'était David contre Goliath mais c'est dans la légende uniquement que David est vainqueur. Cette année encore, on a assisté au combat inégal de la musique instrumentale contre les kilowatt du son enregistré.

    La fête bien entendu a fait recette. Il y avait tant de monde rue des Archives, à hauteur du COX, que la zone a dû être bouclée par la police. Les voitures qui voulaient remonter  étaient déroutées vers le boulevard de Sébastopol. La loi de la bière et des décibel a régné sur le secteur.

    On trouvait peu de témoins le lendemain pour en parler. L'immense majorité des riverains avaient déserté Paris. En rentrant chez eux, ils ont découvert les tombereaux de détritus que les fêtards ont laissés. On célèbre Boris Vian en ce moment. Dans "l'Arrache-Coeur", il met en scène "La Gloire" qui vit sur une barque et plonge dans un lac fétide à longueur de journée pour remonter à la surface la pourriture du monde. Ces agents de la propreté de Paris que nous avons vus à l'oeuvre ce matin en étaient la désolante incarnation.

    Il faut néanmoins souligner un fait, qu'on doit mettre sans doute à l'actif de la police : à minuit, les animations s'arrêtaient. Le bruit et les désordres, en revanche, se prolongeaient tard dans la nuit. Ceux qui devaient dormir, les jeunes en particulier qui passaient les épreuves du bac français lundi matin, n'ont pas eu leur content de sommeil. 

    Cette année encore, nous nous interrogeons sur notre société. Est-il  bien juste qu'une partie de la population, au nom de son bon plaisir pour les uns, de l'argent massivement engrangé pour les autres, impose sa loi et ses excès à des concitoyens, au prix d'accomodements douteux avec la loi commune ?

    On mesure les limites de la protection que peut offrir la police. On constate d'une année sur l'autre le fléchissement de la détermination des élus. Il reste pourtant aux habitants de sérieux moyens de se défendre : la parole et le bulletin de vote.

                                                                                                                                                                                           

    Pour rejoindre notre association agréée, loi de 1901, apolitique et culturelle, Cliquer ICI

                                                                                                                                  

                                                                                                                                 

                                                                                                                                                          

  • Michel le comte galeries 

    A gauche "Art Twist", au 32 de la rue Michel le Comte (IIIe), à droite "BBV Galerie", dans l'immeuble voisin. Elles ont coexisté "ce que vivent les roses, l'espace d'un matin".

     

    C'est bien triste : la galerie "Art Twist" jette l'éponge. Nous l'avions adoptée car elle était source de jouvence dans cette rue un peu austère, avec ses peintures rafraîchissantes d'artistes contemporains, talentueux mais généralement peu connus, qui vendaient leurs oeuvres à des prix que des bourses modestes pouvaient s'offrir. Le local est désormais "à louer".

    En manière de consolation, Aram Berbérian inaugure sa galerie au 30, dans cet immeuble en pierre de taille, époque Louis XIV, qui possède une porte cochère "dont les deux vantaux sont ajourés à la partie supérieure d'impostes en fer forgé" (A. Gady, Le Marais).

    A l'issue d'une rénovation réussie, on ne reconnaît plus le local crasseux qui faisait se détourner le regard des passants. La galerie est grande et lumineuse. Aux murs en ce moment et jusqu'au 6 juin, une exposition de peintures récentes de Jens Ferm, un suédois ancien élève des Beaux-Arts de Paris (dont on peut voir d'autres oeuvres au Centre Culturel Suédois, 11 rue Payenne – IIIe).

    Nous souhaitons longue vie à BBV Galerie et du succès à Aram, habitant du IIIe, qui a décidé d'investir dans l'art.

                                                                                                                            

    Mots-clés : rue Michel le Comte, galeries d'art, Jens Ferm, Aram Berbérian

                                                                                                           

  • Savig olivier robert mai 09 

    Cet ancien magasin qui appartient à la RIVP (régie des immeubles de la Ville de Paris) au 5 rue des Haudriettes (IIIe), à l'enseigne de SAVIG, était fermé depuis des années. Une galerie d'art contemporain s'y installe. Son gérant, Olivier Robert (photo) nous annonce un vernissage le vendredi 29 mai, de 18h00 à 20h00.

    Nous formulons le voeu qu'il réussisse et qu'il entreprenne de mettre sa devanture en valeur. L'un va d'ailleurs volontiers avec l'autre. Pendant longtemps, elle a pesé sur l'esthétique de la rue par son état d'abandon et sa liberté vis à vis des règles du PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais.

    On peut consulter le site de la galerie sur Olivier Robert

                                                                                                    

    Mots-clés : galerie d'art olivier robert rue des Haudriettes, PSMV Marais devantures

                                                                                                                            

  • Francs bourgeois sociét des cendres 

    L'immeuble de le "Société des Cendres" s'élève au 39 rue des Francs-Bourgeois (IVe). On lit sur le fronton "Fonderie d'or et d'argent, traitement des cendres, essais et analyses".

     

    Construit en 1885, pour les besoins spécifiques de la Société des Cendres, sur les ruines du grand hôtel Le Tellier, à l'emplacement de la mairie de l'ancien VIIe arrondissement de Paris, qui en comptait douze jusqu'à ce que Napoléon III les étende à vingt en 1860, il comporte dans sa partie arrière une galerie industrielle et un four avec sa cheminée en briques, visible des immeubles voisins. Cette cheminée monumentale s'appuie sur un élément de la muraille de Philippe Auguste, qu'on peut voir à l'intérieur.

    La Société des Cendres s'est réorientée de nos jours vers la fabrication et la vente en gros de matériels et fournitures pour les chirurgiens-dentistes et prothésistes. Après quelques années d'hésitation, elle a décidé de se délocaliser en banlieue parisienne. Son propriétaire Bruno Lejuif est en négociation avec un repreneur qui s'engagerait à respecter le patrimoine du XIXe que constitue ce bâtiment et ses installations industrielles. On parle d'une entreprise qui mettrait les locaux en valeur, et les louerait à des organisateurs d'évènements divers (salons, présentations de mode, etc ….).

    Une façon comme une autre, pour cette activité, de renaître de ses cendres.

    Espérons que soit conservée cette plaque qui en garde la mémoire :                                                                

    Francs bourgeois sociaté des cendres fronton

                                                                                                                                          

    Mots-clés : départ société des cendres, rue des francs-bourgeois

                                                                                                                                          

  • Soubise face 

    Avec sa façade majestueuse, sa cour d'honneur ceinte d'une galerie supportée par des couples de colonnes doriques dont la hauteur va crescendo, en allant vers le portail, pour compenser la légère déclivité du sol, l'hôtel de Soubise abrite les archives nationales, ainsi que le musée de l'histoire de France.

     

    On y accède par un imposant portail au 60 de la rue des Francs-Bourgeois (IIIe, à la charnière avec le IVe). On le doit à l'architecte Pierre-Alexis Delamair, dont c'est le chef-d'oeuvre incontestable. Construit à partir de 1705, pour le compte de François de Rohan-Soubise et sa femme Anne Chabot de Rohan, il intègre sur sa partie ouest l'ancien hôtel de Clisson (puis de Guise) dont il a conservé le portail et les tourelles, visibles depuis la rue des Archives, à hauteur de la rue de Braque.

    L'une des deux fontaines publiques du quartier fut absorbée dans cette réalisation. L'autre subsista, à l'angle Archives-Haudriettes. Légèrement déplacée au moment de l'édification des immeubles de rapport qui existent aujourd'hui, elle offre au regard un joli bas-relief de naïade signé Philippe Mignot.

    Parallèlement à la réalisation de ce qu'on peut bien qualifier de palais, Delamair entreprit pour le compte de Arnaud de Rohan, un autre fils de François de Soubise, la construction de l'hôtel qui porte son nom (célébré en particulier pour ses magnifiques boiseries) et qui ouvre sur la rue Vieille du Temple. Entre les deux on trouve des jardins qui ont été à une époque accessibles au public et dont les habitants du Marais ne désespèrent pas un jour de retrouver l'usage .

    L'hôtel de Soubise est devenu inadapté à la conservation des archives nationales, deux cents ans après la décision de les implanter sur ce site. Leur transfert partiel est programmé en direction de Pierrefitte-sur-Seine. Qu'en sera-t-il du musée de l'histoire de France ?

    C'est là que débute la rumeur. Selon certains, qui s'expriment sur un blog, le musée présente une exposition jusqu'au 15 juin : "les archives nationales se racontent, 1808-2008" qui préfigure sa fermeture, en guise d'adieu, puisque aucune autre manifestation n'est prévue après.

    "C'est une ineptie", rétorque une source proche du conservateur du musée, "juste après le démontage de l'exposition sur le bicentenaire, une nouvelle exposition, "Cycle de l'histoire de Psyché", ouvrira une semaine après et pour trois mois. Une autre lui succèdera d'octobre 2009 à janvier 2010, pour laquelle les services des Archives Nationales sont à pied d'oeuvre".

    Et de préciser en outre à propos de "Lire en fête", que les mêmes commentateurs déclarent condamnée, qu'on "a bien le temps d'y penser puisque c'est en octobre".

    Non sans perfidie, les oiseaux de mauvais augure font remarquer que le poste de conservateur est vacant et qu'aucun remplaçant n'a été nommé, ce qui laisse penser que la fonction est condamnée. "Faux", nous répond l'entourage du conservateur, "il y a plusieurs candidats de grand talent mais la commission qui statuera se réunit le 7 avril. C'est à cette date que l'identité du nouveau responsable du département de l'action culturelle et éducative des Archives Nationales sera  connu".

    Il faut rappeler, par ailleurs, qu'une mission a été confiée à Jean-Pierre Rioux sur ce que devrait devenir le futur musée de l'Histoire de France.

    On est donc loin d'un enterrement. On peut se demander qui a intérêt à jeter un doute sur l'institution prestigieuse qu'est ce musée et sur son avenir. Est-ce l'expression de frustrations internes, de tentatives de déstabilisation à caractère politique, ou bien la traduction d'une forme de malaise qui agite son personnel et alimente des craintes pour son avenir ?

    Les évènements nous le diront. C'est en tout cas l'occasion de dire, au nom des citoyens de Paris et d'ailleurs, notre attachement à l'histoire de France et à tout ce qui s'y rattache.

     

    Mots-clés : hôtel de Soubise, hôtel de Rohan, hôtel de Clisson, Archives Nationales, musée de l'histoire de France, Lire en fête