Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Actualité

  • Anne hidalgo masque

    Anne Hidalgo en uniforme de combattante du COVID 19 !

     

     

    Nous sommes de ceux qui viennent de recevoir une lettre de 10 pages signée de la Maire de Paris. Elle traite du coronavirus, des réflexions que nous inspire la pandémie, des mesures et orientations prises à Paris.

    En voici les têtes de chapitres :

    • Réflexions générales sur la pandémie
    • Port de masques
    • Gel hydroalcoolique et savon en libre-service
    • Tests 
    • Hébergement individel des malades
    • Accueil des enfants
    • Propreté de la ville
    • Sécurité
    • Déplacements autorisés
    • Mesures funéraires à destination des familles en deuil
    • Aide aux plus fragiles et aux personnes en état de précarité
    • Information des parisiens
    • Assistance aux personnes âgées
    • Soutien aux étudiants
    • Soutien aux locataires du parc social
    • Prise en charge des utilisateurs de stupéfiants
    • Soutien de la société civile

     

    Nous vous donnons accès au document complet, que vous pouvez télécharger en cliquant ici.

    Nous nous gardons de le commenter, mais sentez vous libres de le faire, car nous n'avons pas très envie de rejoindre les rangs de ceux qui ont un avis sur tout et critiquent à l'envi. Ils sont nombreux ceux qui voudraient être "vizir à la place du calife". Quel dommage qu'ils ne soient pas au gouvernement, à la mairie, à la Direction de la santé…. ils seraient à leur tour l'objet d'un bashing en règle ! On pourrait craindre toutefois qu'ils s'en satisfassent s'ils sont de ceux pour qui le pouvoir est une fin en soi…

    Dans les situations de catastrophe générale, la vraie attitude digne est d'écouter les dirigeants et de coopérer pour les aider à surmonter les drames. On sera toujours à temps, la crise passée, d'en tirer les conséquences et de conditionner nos votes pour les échéances électorales à venir au jugement global sur le comportement qu'ils ont eu quand ils étaient à la barre.

    GS

     

     

  •  

    Arbalétriers et confinement

    Le passage des Arbalétriers (XVème siècle), à hauteur du 36 rue des Francs-Bourgeois (IIIe), dont on attend toujours la réhabilitation et le ravalement de la rive ouest (à droite sur la photo) outrageusement taguée et en piteux état.

     

    C’est un spectacle heureux que nous rapportent des habitants de ce haut-lieu du Marais. "On n’avait pas vu cela depuis 30 ans : des enfants qui jouent, en toute sécurité, calmement, dans le passage des Arbalétriers. Les habitants de cette impasse (privée) se réapproprient leur espace pour des activités en famille qui sont habituellement impossibles en raison des allées et venues permanentes et du parking sauvage des camions de livraison du Centre Culturel Suisse (CCS) actuellement fermé."

    Il aura fallu un confinement général pour que les habitants retrouvent le bénéfice des priorités sociales et des possibilités heureuses offertes par leur environnement. Ils se plaignent toutefois "que le CCS, continue de défigurer le site avec une énorme et hideuse enseigne sur le fronton du portail sur la rue des Francs-Bourgeois, fronton qui a déjà perdu mystérieusement et opportunément un bel écusson sculpté dans la pierre".

     

  • Berlin

     

    "Si on ne savait pas que le COVID 19 sévit, on pourrait croire à une journée normale dans les parcs berlinois. Entre les joggeurs et cyclistes habituels, de jeunes parents promènent leurs poussettes, d’autres font des exercices ou jouent au ping-pong. On voit même les premiers bateaux gonflables voguer sur la Spree, annonçant comme chaque année l’arrivée des beaux jours." 

    C'est ainsi que s'exprime Celia Maury, "Go-To-Market Strategist", une française habitant en Allemagne depuis près de 10 ans et travaillant dans le domaine de la santé, dans une longue tribune qui compare la situation en France et en Allemagne. Elle s'étonne de bilans sanitaires radicalement différentes de part et d’autre du Rhin, avec 108.847 cas et 17.920 morts en France, contre 135.843 cas pour 3.890 morts en Allemagne.

    On observe 4,5 fois moins de morts en Allemagne ! A quoi est-ce dû ?

    Celia Maury nous livre une analyse approfondie des différences entre les deux pays en matière de structures, de démographie, de prévention, de gestion, de comportement et de mentalités. Sans oublier la densité de population qui est très élevée à Paris et l'existence pour chacun de nos deux pays d'un art de vivre différent.

     

    "On a en Allemagne au niveau de l'Etat un processus décisionnel collégial

    et incluant, basé  sur le compromis et la discussion, là où le système

    français est centralisé et top-down”.

     

    L'article nous est proposé par un de nos lecteurs, Claude Broussy, qui bien que français s'est toujours intéressé comme Celia Maury, à l'Allemagne, son peuple, ses institutions, sa culture mais aussi son économie et son système de santé. 

    Nous vous proposons d'accéder à l'article in extenso. Il n'est pas question avec Celia Maury de polémiquer sur les mérites et les faiblesses de nos deux pays pour discréditer l'un ou l'autre mais de livrer une analyse objective de la situation. Elle n'en est que plus intéressante…

    GS

     

  • Housieaux

    Pierre Housieaux

     

    Il avait déclaré à ses proches qu'il avait contracté le COVID 19. Agent au secrétariat général de l'agence régionale de santé (ARS) d'Île-de-France, Pierre Housieaux avait répondu à l’appel à mobilisation interne pour le soutien des particuliers et des professionnels face à l'épidémie. Il a été retrouvé sans vie samedi 28 mars à son domicile du Marais. Il était âgé de 62 ans.

    ASPH

    Pierre Housieaux était membre de la Commission du Vieux Paris et depuis des années le Président de l'Association pour la Sauvegarde et la Mise en Valeur du Paris Historique, indissociable de l'Histoire du Marais. La photo est la couverture du premier bulletin d'information de l'association en 1969 et l'annonce du "Festival du Marais". Une histoire qui a commencé 1961 avec l'invention et le nettoyage des plafonds Louis XIII de l'Hôtel de Vigny, rue du Parc Royal (IIIe), et qui s'est poursuivie jusqu'à nos jours avec la restauration du cellier médiéval d'Ourscamp, 46 rue François Miron (IVe), siège de l'association.

    Pierre Housieaux a été longtemps le Président du conseil de quartier de Saint-Gervais (IVe). Il a participé comme membre aux travaux de la commission du secteur sauvegardé du Marais pour la révision du PSMV jusqu'en 2013.

    "Vivre le Marais !" et chacun de nous rendons hommage à cet amoureux des belles pierres de nos quartiers et au rôle social qu'il a exercé à travers ses multiples engagements. Nous adressons nos pensées attristées à sa famille et à ses proches et les assurons de notre profonde sympathie.

    Gérard Simonet

     

     

  • Corona urgencesPatient en réanimation (Photo Le Parisien 26/03/20)

     

    En cette période difficile que nous vivons, il y a ceux qui contribuent à la lutte contre les dégâts du virus, il y a ceux aussi qui, désocialisés en général, s'en soucient comme d'une guigne et participent allègrement à sa propagation.

    Nous avons retenu deux témoignages qui illustrent cet état de fait, deux attitudes à l'opposé sur l'échiquier de la population :

     

    Docteur Bertrand Lukacs, Président d'Habiter Paris et des Riverains du canal St Martin (Xe), appel aux parisiens !

    Le pic de la pandémie n'est pas encore passé, le confinement va durer encore au moins quatre semaines et peut-être plus.

    Les résultats des essais cliniques seront connus dans 15 jours.

    Des tests de dépistages et de contrôle des anticorps sont en cours d'évaluation.
    Il est sûr que la sortie du confinement sera un moment critique mais personne ne peut aujourd'hui dire le scenario qui sera mis en œuvre car la situation est terriblement évolutive de même que les connaissances et les tests .
    Ce scenario sera certainement étudié avec la plus grande prudence au niveau national . Les préfets, la police et sans doute l'armée seront chargés de le faire respecter à la lettre, je l'espère.

    Le message le plus important à faire passer, dès maintenant, c'est de dénoncer en temps réel tous ceux qui ne respectent pas les consignes : c'est un acte civique de santé publique. Pour protéger ceux qui ne respectent pas les consignes mais aussi la population. Il faut faire comprendre que ce n'est pas de la délation, c'est une démarche citoyenne. Il faut aider la police et maintenant l'armée à être plus efficace encore.

    Ce message doit être largement diffusé. C'est extrêmement important !

    C'est aussi ce qu'il faudra faire au sortir du confinement en fonction des consignes qui seront données mais ne ciblons pas simplement les tenanciers de cafés/restaurants, c'est très réducteur. Ce que j'ai vu sur les berges du canal St Martin, des foules épaule contre épaule buvant et chantant comme si de rien n'etait malgré les consignes, montre l'ampleur de l'inconséquence des populations.

    Attendons d'en savoir plus sur le scenario retenu pour la fin du confinement. Et aidons au mieux et au maximum tous ceux qui seront chargés de gérer ce moment crucial.

    Dr Bertrand Lucaks

     

    Face à cette prise de position responsable, il y l'anomalie, l'anachronisme, la provocation permanente et pour tout dire le danger créé par ce nourrisseur de pigeons qui sévit depuis des années sur le secteur Archives/Renard/Beaubourg, entouré de centaines d'oiseaux porteurs de germes et créateurs de salissures et de pollution. Voici ce qu'en dit CDT, une riveraine (identité voilée par crainte de représailles)

     

    Nourrisseur 1 de pigeons 20 09 12Amour/compassion pour les oiseaux ou désir de provocation d'une société qu'il rejette ?

     

    "Des photos ? En voilà deux, très irritantes, de la vie sous mes fenêtres : pendant le confinement, le nourrissage des pigeons continue….

    Que ce personnage qui vit dans une camionnette rue du Renard puisse être difficilement confiné est une chose, que des personnes continuent de l'approvisionner sans faiblir en kilos de graines pour qu'il puisse nourrir comme avant les pigeons de Paris est choquant.

    Et plus choquant encore que la police laisse faire, apparemment avec une certaine mansuétude. Une bagarre a éclaté avant-hier entre le nourrisseur et un passant, suffisamment violente pour que les policiers arrivent rapidement, à quatre dans une voiture. Une des passionarias qui le soutiennent, l'approvisionnent et lui tiennent compagnie tous les soirs est intervenue en poussant des cris. L'homme, fidèle à son habitude, a hurlé des jurons et des insanités et depuis ? Rien, tout ce petit monde continue à s'activer comme par le passé.

     

    Nourrisseur martineImage scandaleuse des conséquences du comportement d'un personnage désocialisé, image contraire à la nécessité et l'obligation de distanciation des vivants


    Le Maire concerné Ariel Weil, interpellé en réunion publique à ce sujet, nous a dit "qu'on ne peut rien faire car le nourrisseur a beaucoup de soutiens", "et il n'est pas solvable" a ajouté le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum. Les soutiens qu'on connaît, ce sont essentiellement deux viragos hyperactives, et suffisamment solvables pour acheter des graines par dizaines de kilos !
    Quant au "Yellow Korner", il continue de nous pourrir la vie avec sa pub lumineuse clignotante qui illumine tout le quartier en toute impunité 24h/24 et 7j/7.
    Mais bien sûr, rien de comparable avec l'anarchie qui règne dans le nord et l'est de Paris que décrit Le Parisien, qui est profondément préoccupante".
    CDT

     

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    Musée picasso fronton zoom

    Hôtel Salé,  fronton côté cour à l'est, sculpté aux armes de Pierre Aubert de Fontenay, orné de chiens et de renommées

     

    Nous savons tous que le musée Picasso comme les autres est fermé au public depuis le 13 mars 2020 pour une durée indéterminée en application des directives gouvernementales de lutte contre l'épidémie de coronavirus.

    Picasso bdAffiche Picasso et la bande dessinée

     

    Pourtant, deux expositions simultanées s'y sont préparées : "Picasso Poète" et "Picasso et la bande dessinée". Le vernissage était prévu ce lundi 23 mars. Elles devaient durer jusqu'au 26 juillet 2020. Peut-être aurons-nous la chance d'y accéder cet été si l'épidémie est maitrisée, ou plus tard si le musée décide de la reporter. Aucune information n'est disponible pour le moment à ce sujet. 

    En attendant, le sujet nous amène à publier un dessin humoristique que nous communiquent Elisabeth et Dominique pour nous faire sourire en cette période où la technologie prend le pas sur la réalité.

     

    Dessin lambert-chaperon

     

  • Berges 20 03 20

    Les berges rive droite à hauteur du pont Louis-Philipe, le 20 mars 2020, jour de leur fermeture totale à la population (Photo VlM – clic gauche jusqu'à deux fois pour en visualiser les détails)

     

     

    C'est un témoignage pour la postérité : l'épidémie de coronavirus restera dans les mémoires de ceux qui l'ont vécue, confinés, éloignés de leur famille et de leurs proches, coupés de leur travail mué quand c'est possible en télé-travail, poussés à faire des provisions souvent déraisonnables de conserves, de sucre, de farine, de pâtes et de riz, sans compter les rouleaux de papier-toilette dont la vente n'a jamais été aussi prospère.

    Atmosphère feutrée dans les rues. Peu de passants. Quand ils se croisent ils font un crochet pour passer à bonne distance. Des détritus un peu partout, en faible quantité cependant car les agents de la propreté sont là encore, avec courage, au péril de leur santé.

    Des commerces fermés, à l'exception des pharmacies dont la croix verte clignote et des magasins d'alimentation. Le silence comme on ne l'a jamais entendu, le calme comme il arrivait d'en rêver quand le Marais était envahi de visiteurs.

    Peu de jogueurs sur les berges, où j'ai croisé cinq agents des forces de l'ordre, préfecture ou mairie. J'avais dans la poche l'attestation fabriquée par mes soins avant de sortir au motif (sincère) de courses alimentaires, d'achats en pharmacie et du souci de me dégourdir les jambes. 

    Le jour viendra où ces lieux redeviendront ce qu'ils étaient. A l'identique ? Peut-être pas. Il est souhaitable et vraisemblable que sagement nous tirions les leçons de ce dérèglement de la planète qui n'est pas climatique comme on l'attend mais qui pourrait bien exprimer une réaction du Principe Créateur qui gouverne l'espace, la matière et la vie. En produisant des virus qui touchent l'humanité tout entière, n'est-il pas en train de nous signifier que notre modèle d'existence a passé les bornes ?

    Gérard Simonet

     

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    Archives beaubourg carrefour 17 03 20

    Très animé d'ordinaire, le carrefour Archives/Rambuteau (IIIe et IVe) est désert. Les habitants sont confinés chez eux, les établissements recevant du public sont fermés à l'exception des pharmacies et des commerces de bouche. De rares véhicules circulent, seules quelques voitures en stationnement résidentiel indiquent que la ville n'est pas tout à fait morte (Photo VlM – clic gauche dans la photo pour l'améliorer).

     

     

    La lutte contre le virus est passée à la vitesse supérieure ce mardi 17 mars avec l'obligation pour chacun de justifier ses déplacements en dehors du domicile avec une attestation, assez symbolique il est vrai, rédigée par soi-même… Tous les rassemblements sont désormais interdits afin de limiter la transmission du virus de personne à personne.

    Les informations qu'on diffuse sur le virus sont glaçantes : en l'absence de mesures de confinement le nombre de personnes infectées double tous les 3 jours. Autrement dit, en un mois le nombre de personnes contaminées et de malades est multiplié par 1000 !

    Les services de soins sont rapidement saturés à ce rythme. Déjà, dans la région Grand-Est de la France, très touchée avec 700 cas confirmés et 61 morts, on envisage l'installation d'un hôpital de campagne. A ce stade, les soignants sont amenés à choisir ceux qu'on traite…

    Aujourd'hui devait se tenir à 18h30 dans la salle des fêtes de la mairie du IIIe l'assemblée générale de notre association. Nous l'avons annulée, remplacée par une réunion "sur table" que nous tiendrons en audio-conférence entre membres du conseil d'administration détenteurs du nombre de procurations nécessaire au quorum.

     

    Chloé lacroixChloé Lacroix, mezzo-soprano

     

    Pour nos adhérents, nous avions préparé une surprise avant de les accueillir autour du buffet traditionnel. Il est temps de la dévoiler : accompagnée du soliste Olivier Cangelosi, que beaucoup d'entre nous ont découvert et admiré dans son exécution de quatre sonates pour piano de Beethoven le 29 janvier en la cathédrale Ste Croix des Arméniens, la mezzo-soprano Chloé Lacroix avait prévu de nous livrer le fameux air de Rosine du Barbier de Séville de Rossini "una voce poco fa…". Le contact est établi pour une prochaine occasion !

    En attendant que la courbe du nombre de porteurs du virus connaisse une inflexion, passe par un maximum, décroisse et connaisse son ultime inflexion libératrice, nous devons nous occuper aussi intelligemment que les circonstances le permettent. Nous vous proposons d'échanger vos impression sur ce blog en déposant des commentaires sur la façon dont vous vivez votre quarantaine. N'hésitez pas non plus à demander de l'aide si vous en avez besoin. Vivons ce blog comme un réseau social aux contours particuliers…

    Bon courage

    Gérard Simonet

     

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    AttilaMur-pignon 36 rue des Archives (IVe)

     

     

    Nos protestations à propos de l'affichage sauvage, relayées par les commentateurs de la campagne des élections municipales, ont donné quelques résultats. On assiste à une sorte de course à l'échalote entre les afficheurs, commandités par de grandes marques et enseignes du Marais et les services de nettoyage de la Ville de Paris. On voit régulièrement les afficheurs arriver avec leur barda et plaquer en toute décontraction des douzaines d'affiches sur l'espace choisi. Ils prennent des photos de leur méfait et s'en vont en sifflotant…

    On constate cependant que les équipes de la mairie interviennent plus souvent que par le passé. Il arrive que des sites restent vierges de toute invasion pendant plusieurs jours…

    Les affiches finissent par revenir. Tant qu'elles sont humides elles sont faciles à décoller mais d'un contact plutôt répugnant. Quelques habitants s'y résignent néanmoins dans un geste citoyen… et pour se défouler. On les comprend. Les affiches qui ont résisté vont sécher et remplir leur triste mission pendant un nombre variable de jours. Leur durée de vie dépend de la volonté et de la disponibilité des services de la Ville.

    On constate depuis le démarrage de la campagne des municipales que le délai d'intervention est sensiblement plus court. On note aussi le retour sur la scène d'un personnage qu'on surnomme "Attila". En regardant la photo, on comprend pourquoi ! Doué du même flegme que les afficheurs clandestins, il s'installe avec ses outils et lacère méthodiquement les affiches pour laisser sur le mur un décor tourmenté porteur d'un message qui évoque "le goudron et les plumes" en usage au Far-West.

    Bien qu'il ne soit pas membre de l'association et que nous ne défendions pas ses méthodes, nous reconnaissons qu'Attila est un allié objectif de tous ceux qui s'élèvent contre la publicité invasive dans tous ses états, et contre l'affichage sauvage en particulier.

    Il nous invite à "communiquer son adresse courriel aux personnes qui la demanderaient car elles souhaitent participer au regradage (néologisme créé par Attila pour signifier la remise en état des murs après affichage sauvage – NDLR) ne serait-ce qu'en spectateurs ou spectatrices et en soutien".

     

     

  • Temple bm

    Carrefour Temple/Blancs-Manteaux (IVe)

     

    Jérôme se trouvait là vers 23h30 dimanche soir 2 mars, rue des Blancs-Manteaux. Il nous raconte : "J'ai vu surgir rue du Temple une vingtaine de Black-Blocs, tout de noir vêtus, cagoulés, avançant à vive allure et jetant sur la chaussée trottinettes et vélos, renversant les poubelles et hurlant "Antifa !", taguant rideaux métalliques et murs. Les passants se cachaient effrayés, les personnes dans les bars se demandaient ce qui se passait. Les rues du Temple et des Blancs-Manteaux avaient un air du Berlin des années 30. C'était effrayant !"

    "La police a surgi une minute après à toute vitesse, recherchant le groupe, sirènes hurlantes, dans une course poursuite. J'ai pris la rue des Blancs-Manteaux. Ils me suivaient. Puis ils ont traversé la rue des Archives et continué dans l'autre section de la rue des Blancs-Manteaux en direction de la rue Vieille du Temple. J'ignore ce qu'ils ont fait ensuite"

    Bm pecquayRues des Blancs-Manteaux et Pecquay (IVe)

     

    Selon d'autres sources, ils étaient 12. La police en a interpelé 4 qui ont été mis en garde à vue.

    Nous sommes nombreux à constater une recrudescnce des actes d'incivilité la nuit le long de rue du Temple jusque dans le IIIe. Il y du trafic de stupéfiants dans l'air et des mini-markets qui n'ouvrent que la nuit pour fournir en alcool ceux qui veulent boire. Il s'ensuit des désordres avec des hurlements et des rixes au petit matin. Les riverains sont de plus en plus nombreux à souhaiter une surveillance accrue avec des caméras et la présence visible d'agents de la force publique.

    Un arrêté de la préfecture interdisant la vente à emporter et la consommation d'alcool sur ce secteur sensible ne serait pas inutile. Il est étrange qu'aucun de nos candidat aux élections municipales n'y ait songé… Mais il n'est pas trop tard !

    On a une pensée aussi pour celles et ceux, des apprentis sorciers, qui ont œuvré avec acharnement depuis 2014 pour développer les activités nocturnes festives en sachant que les forces de sécurité sont réduites ou absentes et que la nuit et l'obscurité sont complices des exactions en tout genre qui s'y produisent.

    GS