Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Actualité

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    Caserne minimes 26 02 20La caserne 12 rue du Béarn (IIIe) et sa place centrale (Photo VlM)

     

     

    L'inauguration de ce qu'on peut appeler désormais la "Résidence des Minimes" a eu lieu le 26 février 2020 en présence de la Maire de Paris Anne Hidalgo, des Maires des IIIe et  IVe arrts, Pierre Aidenbaum et Ariel Weil avec une invitée d'honneur en la personne de Nicolle Beltrame, la mère du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame qui a perdu la vie héroïquement le 24 mars 2018 sous les coups d'un djihadiste en se substituant à une otage dans un Super-U à Trèbes (Aude) au cours d'une attaque terroriste qui a fait deux autres victimes.

     

    Hidalgo anne et nicolle beltrame 26 02 20Nicolle Beltrame et Anne Hidalgo (Photo VlM)

     

    La mairie de Paris a pris la décision d'honorer sa mémoire en donnant son nom à cette nouvelle résidence.

    Située à deux pas de la place des Vosges, elle occupe tout l'espace de l'ancienne caserne des Minimes qui était dévolue à la gendarmerie nationale. Un budget de 12,3 millions d'€ a été affecté par la Ville à sa transformation. Confiée en gestion à ELOGIE-SIEMP, elle abritera 70 logements sociaux, une crèche, un restaurant associatif, des artisans, des bureaux et un cabinet médical. 

    Contrairement à la caserne dont l'entrée était interdite, le nouvel ensemble est ouvert sur le quartier avec sa place qui devient un jardin traversant et animé, et des accès sur les rues qui l'encadrent

    Pour Pierre Aidenbaum, qui met fin à quatre mandats successifs de Maire du IIIe, cette inauguration sonne comme un couronnement. Elle lui rappelle qu'à deux pas de là, rue Saint-Gilles, il a réhabilité aussi un vaste espace connu sous le nom de Cour de Venise, qui abrite depuis le début des années 2000 logements sociaux et activités dans une architecture rénovée qui s'accorde harmonieusement avec celle du Marais.

    Ariel Weil, Maire du IVe et candidat Paris-centre, indique pour sa part qu'il est heureux de savoir que des familles vont s'installer là avec des enfants pour repeupler des écoles qui ont tendandance à se vider et apporter leur écot à l'activité économique du secteur.

    GS

     

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    Beautreillis tonneaux 12 02 20

    Le surprenant décor de la rue Beautreillis, un brin facétieux et pas du goût de tout le monde… (Photo VlM)

     

     

    Un collectif d'habitants de la rue Beautreillis (IVe), qui conteste son réaménagement, a été reçu le 19 février par le Maire du IVe Ariel Weil et son staff. En cause, l'installation d'une lignée de tonneaux sur la chaussée et les trottoirs pour apaiser la circulation des véhicules, jugée dangereuse par les riverains. Des riverains qui jugent positive la décision d'implanter des potelets sur le trottoir qui fait face, et salutaire l'annonce de la suppression de l'expérience idéolo-écolo de la rue de l'Hôtel St Paul avec ses couffins de terre et ses cultures d'herbes folles,  mais qui considèrent que le problème de la rue Beautreillis est bien posé mais reste entier. Ils s'expriment en ces termes :

     

    Merci à Ariel Weil, et aux membres de son cabinet, d’avoir reçu notre collectif d’habitants pour débattre des aménagements passés, présents et à venir de la rue Beautreillis et de ses alentours.

    Le projet initial devant s’étendre aux rues Neuve Saint-Pierre et de l’Hôtel Saint-Paul, il était indispensable d’apporter aux services de la mairie un avis complémentaire aux initiatives prises (dans le cadre du budget participatif) par une poignée d’habitants, certainement animés des meilleurs intentions, mais manquant cruellement d’expérience et de compétences en matière de sécurité routière, d’urbanisme, d’usages partagés des voies de circulation, de paysagisme.

    Il y a eu plusieurs accidents de piétons dans le secteur. Notre démarche ne vise qu’à améliorer, et non à s’opposer, aux travaux réalisés. Il n’est pas admissible de caricaturer notre démarche en un combat esthétique «contre les tonneaux ». qui ne sont qu’un bricolage reportant à plus tard la mise en place d’une solution sérieuse et pérenne.

    Voici les éléments de réponses telles que nous les avons compris :

    A notre demande de mise en sécurité des piétons sur les trottoirs, les services de la mairie nous annoncent la pose fin févier 2020 de potelets tout le long du côté pair de la rue jusqu’au numéro 14. Les potelets devant l’entrée du parking du 14 seront mieux disposés pour ne pas gêner les manœuvres. Il est nécessaire aussi de vérifier la disposition des potelets devant la porte cochère du 16.

    A notre demande de contrôler la vitesse, la mairie annonce la mise à contre-sens de la rue de Birague. Cela réduira certainement le flux de voitures mais pas forcément la vitesse rue Beautreillis. Nous réclamons la pose d’un ralentisseur (bandes de vigilance, pavés en saillie, …) dès l’entrée de la rue et plusieurs fois sur le tronçon afin d’obtenir que les voitures ne roulent pas au delà des 20 km/h imposés.

    La mairie répond que c'est impossible. Elle parie sur l’effet dissuasif des potelets et sur l’encombrement de la chaussée par les tonneaux pour ralentir les voitures… "Nous verrons très vite l’efficacité du dispositif en place et s’il est satisfaisant il y aura lieu de remplacer les tonneaux par un équipement « d’encombrement de la rue » plus discret".

    Nous demandons le marquage au sol de la voie vélo venant à contre-sens. Pour respecter la largeur de cette piste cyclable il semble nécessaire de retirer les tonneaux (larges de 60 cm) et de les remplacer par un dispositif empêchant le stationnement. La mairie semble disposé au marquage au sol, voire au rajout de diodes lumineuses sur la ligne tracée mais propose seulement de décaler de 5 à 10 cm les tonneaux vers le trottoir de droite. 

    Nous faisons remarquer aussi que les tonneaux disposés sans raison apparente entre les voitures devant les 13, 15 et 17 de la rue empiètent sur les places dévolues au stationnement des trottinettes, des voitures et des livraisons et qu’ils occupent les bateaux devant les immeubles. Gêne de la circulation et du stationnement, encombrement inutile là où les vides entre les véhicules atténuent l’impression d’envahissement des voitures, ces arguments semblent avoir été entendus par les services de la mairie.

    Cela signifie-t-il que l’on va les retirer tous les tonneaux ? rien n’est moins sûr. Une autorisation de végétaliser a été accordée (pour six mois, un an ?) aux commerçants. Ne peut-on au moins rassembler les tonneaux au pied du mur aveugle rue Neuve-Saint-Pierre et les planter d’une belle treille ? Nous attendons une réponse.

    Une bonne nouvelle cependant : l'édicule "écolo" rouge rassemblant palettes, sac de terre et mobilier "design" rue de l’hôtel Saint-Paul sera retiré au printemps.

    En conclusion, même si la mairie semble mobilisée sur les questions de sécurité, elle nous oppose une question de « goût » pour maintenir les tonneaux comme éléments décoratifs de rue. Nous disons que ces tonneaux, pour les questions de sécurité évoqués, nullement esthétiques, donnent l’impression d’une « rue de la soif ». Ils n'apportent aucun bienfait aux riverains, et seront immanquablement utilisés en table d’appoint par les consommateurs des cafés.

    Nous restons attentifs en cette période charnière de renouvellement de nos structures municipales.

    Le collectif Beautreillis

     

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    Place ste catherine 22 04 19Place du Marché Ste Catherine (IVe) : un havre de paix qui entend le rester (Photo VlM)

     

     

    Le combat des riverains soutenus par leur Maire Ariel Weil a porté ses fruits : un arrêté du 18 février 2020 signé de la Maire de Paris Anne Hidalgo édite des règles complémentaires d'urbanisme pour cette place "construite en 1783 par l'architecte Caron avec une composition urbaine spécifique pour les devantures des rez-de-chaussées….. qui induit une approche paysagère de type SPR" (Site Patrimonial Remarquable, nouvelle appellation du PSMV).

    L'arrêté précise notamment les conditions d'application du règlement  des terrasses et étalages de 2011 au travers d'une "charte" qui fait partie intégrante du règlement. Au titre de cette charte : les terrasses fermées sont interdites ainsi que les planchers, la hauteur des écrans parallèles, qui doivent être transparents, est limitée à 1,30 mètre, la hauteur des écrans perpendiculaires, transparents eux aussi, n'excèdera pas 2,50 mètres, les stores bannes sont codifiés et les joues latérales interdites. Les couleurs doivent  être agréées par l'ABF.

     

    Marché ste catherine casemate 09 12 19

    Publié au "bulletin officiel de la ville de Paris" (BMO), l'arrêté est entré en vigueur le jour de sa signature le 18 février 2020. Nous attendons de ces nouvelles dispositions dont nous nous réjouissons, qu'elles nous délivrent de cette "casemate" des années écoulées qui longtemps a défiguré la place et porté atteinte à son charme.

    Gérard Simonet

     

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    Institut suédois cour

    Cour de l'Hôtel de Marle (IIIe. De gauche à droite Myriam (stagiaire mairie IV), Ariel Weil Maire du IVe, Gérard Simonet, Ewa Kumlin Directrice de l'Institut. Derrière l'objectif, Maria Ridelberg-Lemoine Directrice adjointe de l'Institut

     

     

    L'État suédois a fait l'acquisition pour l'équivalent de 75.000 € (les prix de l'immobilier ont changé depuis …) de l'Hôtel de Marle, inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques, 11 rue Payenne dans le IIIe, en 1965 peu de temps après la décision d'André Malraux de lancer le Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur (PSMV) du Marais. Ce bâtiment historique a été le premier du Marais à subir une restauration. Coïncidence, c'est un autre monument tout proche, 10 rue du Parc Royal, l'Hôtel de Vigny actuellement en travaux, racheté par les thés Mariage frères pour en faire leur siège, qui sera le dernier restauré.

    L'Hôtel de Marle est remarquable par sa situation exceptionnelle, la beauté de ses poutres et solives peintes et sa charpente du XVIème siècle en carène de bateau renversée dite "à la Philibert Delorme".

    Le bâtiment abrite les bureaux de l'Institut, le logement de la direction, des studios de travail pour des chercheurs, un auditorium de 120 places, des salles d'expositions et donne sur une cour pavée où des tables sont installées pour accueillir le public d'une cafétéria/salon de thé. 

    Nous avons été courtoisement accueillis par la Directrice de l'Institut Ewa Kumlin et son Adjointe Maria Ridelberg-Lemoine. Avec elles nous avons fait le tour des bâtiments et du jardin et visité l'exposition en cours d'un artiste contemporain suédois du nom de Peter Johansson. Elle a pour thème : "Thérapie nationale". Elle est présentée comme "une bonne dose d’humour et d’autodérision, et un brin de provocation pour aborder les sujets du nationalisme et du patriotisme".

     

    Institut suédois saucisses

    Institut suédois expo

     

     

     

     

     

     

    Elle les aborde en s'appuyant de façon facétieuse sur la saucisse dans tous ses états….

    On trouve en effet dans cette exposition une forme d'humour, de l'autodérision à revendre et une bonne dose de provocation. Il est plus difficile cependant de déceler le lien affirmé avec le nationalisme et le patriotisme. L'art contemporain n'a pas fini de nous surprendre !

     

  • Quincampoix 41 fresquePeinture murale du 41 rue Quincampoix (IVe)

     

     

    Une vaste opération de nettoyage a eu lieu, comme nous l'avons relatée le 18 février, dans la partie IVe de cette rue. Les riverains en sont reconnaissants aux services de la propreté de la mairie de Paris mais relèvent qu'un mur a été  laissé en l'état, au prétexte que sa "décoration" serait agréée par son propriétaire.

    L'information reste à vérifier mais en tout état de cause, qu'on soit propriétaire ou pas, on est sur un SPR (site patrimonial remarquable), où on n'a pas le droit de modifier le décor sans en référer aux autorités compétentes. 

    Un riverain s'adresse à la mairie de Paris en ces termes :

     

    Tout d'abord merci aux équipes de prestataires d'être intervenues sur l'ensemble de la rue Quincampoix lundi…

    Je reste pourtant très surpris sur le fait qu'une fresque importante réalisée sur une entrée privative au n°41 ait été maintenue à cet endroit (cf piece jointe) avec la réponse qui m'a été apportée ci-après par vos services via DansMaRue ("elle était réalisée par l'etablissement").

    Ayant pour conséquence de modifier l’aspect extérieur du bâtiment, la réalisation d’une fresque comme celle-ci doit faire l’objet d’une autorisation d’urbanisme. Celle-ci prend normalement la forme d’une déclaration prealable (DP). Cette fresque etant située dans un périmètre de protection patrimoniale avec des immeubles classés aux monuments historiques, elle a donc en toute logique etait agréée dans le cadre de l’instruction de la DP et soumis pour avis à l’architecte des Bâtiments de France.

    Dans le cas contraire, ce qui me semble assez probable, elle n'a pas lieu d'être et doit être enlevée.

    Cette fresque est située  juste en face du magasin Maquis-art qui continue en toute tranquillité au vu et au su de tous à laisser ses clients degrader la rue sans intervention de la Mairie… ce point vous a déjà été signalé mais apparemment il a été décidé de ne rien faire….

     

    Il est à craindre que les autorités compétentes soient complices de ce laisser-aller, plus ou moins toléré ou accepté, car c'est la solution de facilité. De ce point de vue, elles s'inscrivent dans la tradition du stoïcisme originel de Sénèque et Marc-Aurèle qui distingue les nuisances qui dépendent de notre contrôle, de celles qui nous échappent, contre lesquelles il est vain de lutter et que nous devons à ce titre supporter et accepter. 

    Nous préférons de très loin que nos autorités appliquent  le stoïcisme dans son acception actuelle : une attitude inébranlable, déterminée par la loi et fidèle à son application, qui ne renonce pas devant la difficulté. 

     

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    Quincampoix détagage 18 02 20

    Services de la mairie à l'œuvre le 18 février matin rue Quincampoix (IVe) (Photo VlM) 

     

     

    Il y avait quelque chose de dérisoire et d'attendrissant dans ce spectacle de la rue Quincampoix. Des immeubles, des devantures, des portes en bois, des volets roulants métalliques enlaidis par les tags d'un côté, deux agents de la mairie de Paris en tenue de travail à l'œuvre avec de piètres outils face à toute cette misère.

    On voit celui de droite s'appliquant à effacer une inscription à l'encre noire sur une porte en bois verni. Une porte élégante au demeurant à l'image de l'architecture XVIIIème siècle de l'immeuble. Il lui aura fallu une heure d'efforts pour réparer ce qu'un vandale a mis 10 secondes à commettre. Un saguoin qui est bien capable de revenir et de renouveler son geste avec la complicité de la nuit.

    En parcourant la rue du nord vers le sud, on se rend compte que les services de nettoyage sont intervenus de façon régulière sans parvenir à suivre le rythme de ceux qui salissent et dégradent. Ils n'ont pas besoin d'aller très loin d'ailleurs pour se ravitailler : un magasin au 42 de la rue à l'enseigne de "Maquis' Art Shop" propose sur Internet bombes peinture, marqueurs, encres…. pour graffiti. Peut-être décideront-ils prochainement d'ajouter à leur catalogue l'enlèvement des tags, à l'image de ce truand au Far-West qui pillait les banques et leur envoyait ensuite ses représentants de commerce pour leur vendre des coffres-forts.

    Nous sommes en plein délire et Paris n'est pas la seule ville concernée. Nous ne cessons pas de le dire et de l'écrire, l'état de nos façades et du mobilier urbain vandalisé par des songe-creux crée ou renforce ce sentiment de malpropreté que les parisiens exhalent par tous leurs pores et expriment dans toutes les enquêtes d'opinion. 

    Nous renouvelons notre recommandation du 9 février : de notre point de vue, il est nécessaire de mettre en place un plan d'action qui traite le problème dans l'ensemble de ses composantes : éducation, propagande, fournisseurs des peintures et des encres, surveillance, sanctions (dispositif législatif), promotion d'un "street art" spontané mais régulé, espaces réservés… Il s'agit d'un beau projet pour ceux qui affirment aimer Paris et vouloir adoucir le paysage de ses rues.

    GS

     

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    Temple avant

    Temple après
    Photo du haut, la situation constatée le 9 février ; en bas, le 14 février, le même espace nettoyé

     

     

    Nous avions choisi cet espace de la rue du Temple (IIIe) à proximité du Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme pour illustrer la situation catastrophique d'une ville envahie par les tags. Il a été nettoyé dans la foulée, sans que nous ayons eu besoin d'en signaler l'existence à l'application DansMaRue.

    Le résultat est saisissant et nous rappelle que le paysage de nos rues serait bien plus beau et apaisant s'il n'était pas la proie des vandales qui tirent on ne sait quelle satisfaction à l'enlaidir de graffiti grotesques.

    Le même jour, nous avons croisé un agent de Propreté de Paris au carrefour Archives/Francs-Bourgeois, armé d'un pulvérisateur et d'un grattoir, qui nettoyait un poteau indicateur pour retirer les stickers dont il était recouvert. C'est un indice qui fait penser que la Ville commence à comprendre que la propreté concerne aussi les éléments du mobilier urbain.

    A la veille d'élections municipales pour le moins agitées, on perçoit une prise de conscience à la mairie qu'il faut revoir en profondeur l'organisation des services de la propreté et de leur mode d'intervention. Que la majorité actuelle soit reconduite ou qu'une nouvelle municipalité sorte des urnes, il nous semble que le message est durablement inscrit dans leurs logiciels. Il reste à s'assurer de son bon usage…

       

  • Picasso

     

     

    Ce n'est certes pas le tableau le plus prestigieux de Pablo Picasso, cette huile sur toile de petit format, mais elle porte (en haut et à gauche) la signature du maitre de Malaga. Sa valeur est estimée à un million d'€ par le musée Picasso qui organise sa vente dans une loterie en ligne au profit de CARE, une ONG internationale qui agit pour donner l'accès à l'eau à 200.000 personnes au Cameroun, à Madagascar et au Maroc.

    Pour tenter sa chance à la loterie, cliquez ici  et prenez un ticket à 100 euros. Le tirage au sort aura lieu le 30 mars 2020 à Paris.

     

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    4 filsMur pignon  16-18 rue des Quatre-Fils (IIIe). Une démarche agressive et contre-productive (Photo VlM)

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    Cet affichage est à l'évidence l'œuvre de ce groupe de (jeunes) femmes qui manifestent contre les féminicides en collant des libelles sur les murs de Paris. La cause qu'elles défendent est respectable. Faut-il pour autant qu'elles utilisent pour véhicules de leurs messages des murs qui n'ont pas vocation à être défigurés, en agressant visuellement les braves gens qui passent et qui n'en peuvent mais ?

    Si comme nous l'admettons leur combat est louable, il faut qu'elles en parlent au plus haut niveau des autorités parisiennes pour obtenir qu'un budget leur soit attribué (la mairie de Paris distribue chaque année 300 Millions d'€ de subventions à des associations dont beaucoup sont moins méritantes) et que leur voix se fasse entendre par les médias traditionnels, de façon licite, sous la forme qui leur conviendra et pourquoi pas des spots publicitaires bien plus efficaces que leurs collages besogneux.

    Leur démarche actuelle entretient une violence qu'elles sont supposées combattre. Nous nous refusons à imaginer qu'elles en fassent une fin en soi comme beaucoup d'autres agitateurs qui sévissent chez nous. Qu'elles acceptent donc la proposition que nous faisons. En donnant de la visibilité à leur toute dernière manifestation sur ce site, nous allons bénévolement dans le sens que nous préconisons. Qu'elles nous en sachent gré et qu'elles changent désormais leur fusil d'épaule !

    GS

     

     

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    Chasse musée

    Le musée de la Chasse et de la Nature, Hôtel Guénégaud, 60 rue des Archives (IIIe) (Photos VlM)

     

    Voilà des mois que l'Hôtel Guénégaud, qui abrite avec son voisin l'Hôtel de Mongelas le Musée de la Chasse et de la Nature et la Fondation François Sommer, est flanqué de ces constructions de chantiers  qui empiètent sur le trottoir et sur la chaussée de la rue des Quatre-Fils (IIIe) dont ils gènent la circulation et la desserte du bus 29. Les riverains y sont malheureusement habitués : avant ce chantier ils ont souffert de la présence d'immenses Algécos dédiés à des travaux de voirie qui ont duré des mois voire des années. Au point qu'on a un peu perdu le souvenir d'une rue des Quatre-Fils sui generis…

    Que se passe-t-il dans l'Hôtel Guénégaud ? Sa Directrice et Conservatrice Christine Germain-Donnat nous a reçus, ainsi que les Maires des IIIe et IVe, en compagnie de Karen Chastagnol son Adjointe pour nous montrer l'état du chantier et répondre à nos interrogations.

    Il s'agit de travaux d'agrandissement du musée qui font suite à l'installation des services généraux de la fondation dans les locaux du 79 rue des Archives, dans l'ancien garage Renault, transformé pour accueillir la Fondation Henri Cartier-Bresson. L'espace libéré est aménagé pour servir d'extension au Musée de la Chasse et de la Nature qui s'étend sur les Hôtels de Guénégaud et de Mongelas, 62 rue des Archives.

    Ces aménagements  offriront aux visiteurs de nouveaux services et de plus grands espaces d'exposition en restant fidèles à l'esprit de l'institution et à son rapport aux animaux et aux espaces sauvages. Une librairie-boutique et un salon de thé-restauration ouvriront au rez-de-chaussée.

    Nous avons parcouru les salles en travaux et les combles avec leurs charpentes d'époque impressionnantes et traversé des salons admirables où s'exercent les activités du "Club de la Chasse et de la Nature", qui ne sont pas affectés par ces travaux.

    Nous avons retenu enfin que ce chantier se terminera en octobre 2020, date à laquelle nous comptons bien retrouver une rue des Quatre-Fils libérée et un musée avec un nouveau visage, que nous nous empresserons de redécouvrir.

     

    Chasse salon

    Chasse ours

     

    Hôtel Guénégaud, partie "Club", escalier d'honneur et salon