Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Actualité

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    Roger vincent 06 02 20Vincent Roger, conseiller régional, élu du IVe

     

     

    On le sait, Vincent Roger s'est éloigné des Républicains dont il a été dans la mouvance depuis 12 ans, pour rejoindre Benjamin Griveaux et La République en Marche. Il se présente dans les quatre arrondissements centraux aux côtés de Pacôme Rupin qui vise la mairie du nouvel arrondissement Paris-centre.

    S'il a du mal à expliquer comment on peut à la fois lutter contre l'hyperdensification de Paris et la baisse du nombre de ses habitants (il n'est pas le seul d'ailleurs à affonter cette contradiction….) il apporte une réponse claire et séduisante aux questions que se posent les citoyens sur le devenir des mairies des 1er, IIe et IVe qui ont perdu leur statut de mairie d'arrondissements à part entière au profit de celle du IIIe.

    L'intention de Benjamin Griveaux et de Pacôme Rupin, selon lui, est de conserver à ces mairies leurs fonctionnalités et leur intégrité architecturale. On y maintiendra l'état civil, les mariages, les services sociaux…  et on y adjoindra une antenne de police. Chacune d'elles se verra assigné une vocation spécifique : le Patrimoine pour le 1er, l'accompagnement des famille et des classes moyennes sur les questions de logement dans le IIe et la Culture pour le IVe, avec notamment la création d'un conservatoire de musique et l'accueil d'expositions.

    GS

     

  • Olivier cangelosi église salut 2

    Salut final d'Olivier Cangelosi qui vient d'exécuter le monumental Opus 110, la sonate n° 31. Vue de l'église et des spectateurs qui s'y sont pressés nombreux. On reconnait à gauche Pierre Aidenbaum, Maire du IIIe et Pacôme Rupin Député macroniste du IVe (7ème circonscription), concurrents ainsi qu'Aurélien Véron qui défend Rachida Dati, pour la mairie de Paris-centre et Nicole Bismuth (qui a rejoint LReM) et Martine Lardy conseillères du IIIe en arrière-plan . Des adversaires qui communient  pour célébrer un génie de la musique… A conserver soigneusement dans les annales de Paris ! (Photo VlM)

     

    Ils étaient 200 spectateurs environ à se presser dans la cathédrale Ste Croix des Arméniens dans le IIIe pour un hommage à Ludwig van Beethoven dont on fête cette année le 250ème anniversaire de sa naissance. Pour le célébrer, "Vivre le Marais !" et Culture & Patrimoine, toujours liés lorsqu'il s'agit de culture, ont invité Olivier Cangelosi un pianiste de classe internationale qui suit l'exemple des plus grands comme l'ont été Hans von Bülow, Artur Schnabel ou plus près de nous Daniel Barenboïm, en s'attaquant à l'intégrale des 32 sonates pour piano de Beethoven.

    Son récital a reçu le soutien de l'agence de communication PARISMARAIS.COM et de Sotheby's International Realty.

    Depuis cinq ans, Olivier Cangelosi se produit au festival international de Canari (Hte Corse) avec un choix de quatre sonates de Beethoven qui change tous les ans. Il veille au bon équilibre entre les sonates qui se rattachent à la période classique et portent le sceau de Haydn et de Mozart et celles qui appartiennent au romantisme et ont souvent un nom (Appassionata, Pathétique, Clair de lune, Les Adieux, La Tempête, Waldstein…).

    Pour ce récital, Olivier Cangelosi avait choisi les sonates n° 4 et 20, plutôt classiques et les n° 14 (Clair de Lune) et 31 qui sont des monuments du répertoire pianistique romantique.

     

    Olivier cangelosi p rupinOlivier Cangelosi

     

    Notre soliste a reçu une véritable ovation de spectateurs qui se sont levés nombreux pour l'applaudir. Tous ont reconnu la grande maitrise du soliste et sa sensibilité dans l'interprétation d'un compositeur dont Göthe a écrit : "Je n’ai encore jamais vu un artiste plus puissamment concentré, plus énergique, plus intérieur. (…) Une personnalité tout à fait indomptée"».

    Il n'est pas surprenant quand on est pénétré de la personnalité de Beethoven telle qu'elle nous est décrite qu'on le joue en exprimant par moments de la rage à l'égard du clavier.

    Les "Moments Lyriques du Marais" vont se poursuivre avec un retour à "l'Opéra pour tous" en soirée le 22 avril 2020. Ce sera en l'église N.D. des Blancs-Manteaux cette fois avec un programme exceptionnel car nous disposerons à cette date du quatuor vocal au complet avec tous les membres de la troupe qui se sont déjà produits chez nous : Thibault de Damas baryton-basse, Kaëlig Boché ténor, Lorrie Garcia mezzo-soprano et Pauline Feracci soprano, avec au piano Magali Albertini.

    L'annonce officielle en sera faite le moment venu mais il ne serait pas inutile de marquer la date d'une croix blanche sur les agendas et de demander des places dès l'ouverture des réservations pour bénéficier des meilleures positions.

    Gérard Simonet

     

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    Beethoven 2

    Ludwig van Beethoven (1770-1827). Il a assuré la transition entre la période classique et les romantiques du XIXème siècle. Nous célébrons cette année le 250ème anniversaire de sa naissance !

     

     

    Annonce aujourd'hui par Christian Morin sur Radio-Classique du récital d'Olivier Cangelosi qui interprètera ce mercredi 29 janvier à 20h00 dans la cathédrale Ste Croix des Arméniens quatre sonates de Beethoven. L'annonce sera reprise de façon régulière. Radio-Classique recommande le spectacle à ses auditeurs. Elle apprécie l'engagement de notre association et ses "Moments Lyriques du Marais" pour faire connaitre de jeunes artistes professionnels de grand talent dans le domaine de la musique instrumentale et de l'opéra.

    Voir ici l'annonce du récital et le programme. Réservez vos places !

     

  • Préfecture police font wallace 11 05 12

    Symbole de la proximité de la Préfecture de police et la mairie de Paris : côte à côte une fontaine Wallace pour étancher la soif des parisiens et le portail monumental de la préfecture de police de Paris, boulevard du Palais dans le IVe (île de la Cité), qui veille sur leur sécurité (Photo VlM)

     

     

    A l'initiative de la Préfecture de police de Paris, le Commissaire Général Frederi Cheyre, Chef de district des arrondissements centraux 1-2-3-4, des VIIIe, IXe, XVIe et XVIIe, a réuni le 15 janvier dans les locaux de la police les Commissaires centraux des arrondissements du district avec les Maires d'arrondissements ou leurs représentants. Etaient présents notamment Pierre Aidenbaum et  Ariel Weil, Maires des IIIe et IVe et Marc Mutti Adjoint au Maire du 1er.

    La société civile était représentée par les Présidents d'associations représentatives d'habitants et de syndicats de commerçants comme la CGPME. 

    Les participants se sont répartis dans deux ateliers : (1) l'organisation  territoriale des forces de sécurité et (2) la recherche de partenariats et d'un continuum de sécurité.

    Nous nous sommes retrouvés dans le premier de ces ateliers sous l'autorité de Frederi Cheyre, en compagnie des Maires de Paris-centre, du président de l'ADRAQH (développement et animation du quartier des Halles) Emmanuel Duprat et de la Présidente de "Ponthieu d'abord" (VIIIe) Hélène Parmentier.

    Nous avons discuté de l'organisation actuelle de la police de sécurité de proximité en insistant sur la nécessité d'un nombre suffisant de points de dépôt de plaintes et de moyens d'intervention particulièrement de nuit. Il est apparu qu'il existe toujours un manque de clarté à propos de la répartition des domaines d'intervention de la police et de la DPSP de la mairie de Paris (direction de la prévention de la sécurité et de la protection). 

    Nous avons parlé du rôle de l'UPA (police administrative qui gère les établissements recevant du public) et de la BRP (brigade de répression du proxénétisme) dont l'action est imbriquée dans celle de la police traditionnelle lorsqu'il s'agit d'établissements "sensibles".

    Un compte-rendu nous sera envoyé. Il proposera des pistes d'amélioration à destination des partenaires.

    Nous jugeons très favorablement le principe de ces rencontres "au sommet" qui consolident la connaissance et la confiance réciproques et nous apprécions que les citoyens y soient étroitement associés.

    Gérard  Simonet

     

  • Hidalgo photo rognéeAnne Hidalgo devant un étalage de primeurs (Photo Le Parisien)

     

     

    Le Parisien publie ce dimanche 12 janvier, comme prévu, la déclaration de candidature d'Anne Hidalgo. Le texte est long et couvre tous les sujets que nous avons mis au programme de nos entretiens avec les candidats. (Cliquer ici pour en prendre connaissance). Chacun décidera en conscience dans quelle mesure elle répond ou non à ses attentes.

    Paris-centre fait l'objet d'une déclaration ciblée : "Le centre de Paris sera piétonnisé et la circulation sera limitée dans les quatre premiers arrondissements aux riverains, aux taxis, aux navettes électriques, aux véhicules d'urgence et de livraison pour les commerces et les artisans et aux personnes à mobilité réduite".

    Il y a trois ans, nous discutions déjà du  sujet avec Christophe Najdovski, Maire-Adjoint en charge des déplacements à l'Hôtel de Ville. Voici ce qui ressortait : "Dans ce périmètre [le Marais], la circulation des véhicules sera interdite sauf aux riverains, taxis, bus, services publics. Nous insistons pour que les VTC (véhicules de transport avec chauffeur), issus de l'économie numérique de partage (ex. UBER), soient admis. Le mode de contrôle est à l'étude".

    La déclaration d'Anne Hidalgo n'est pas très éloignée des conditions évoquées à l'époque. Elle comporte à nos yeux cependant une lacune : il n'est pas fait mention des parkings publics existants, comme Beaubourg, et de la nécessité de laisser leur accès libre à tous les véhicules, sauf à décider de leur fermeture avec toutes les conséquences prévisibles. Cette nécessité conduit à exclure du champ des restrictions de circulation des axes comme Beaubourg/Renard….

    Il plane aussi sur sa déclaration un voile pudique à propos des deux-roues motorisés. On sait que Christophe Najdovski et la Maire n'ont pas réussi à s'entendre sur le fait par exemple que ces véhicules paient leur stationnement. On sait aussi que les citoyens ont une perception très négative de ces engins bruyants et polluants qui encombrent les trottoirs. Anne Hidalgo est-elle prête à affronter l'ire de "la fédération des motards en colère" et leurs manifestations monstres chaque fois qu'on fait mine de s'attaquer à leurs privilèges ? Est-il clair que l'interdiction de circuler dans Paris-centre s'adresse clairement à eux tout autant qu'aux voitures ?

    Pour finir, la question reste entière sur le mode de contrôle de l'interdiction de circuler.

    GS

     

  • Dante-et-Virgile-aux-enfers-par-Eugene-Delacroix

    Dante Alighieri (1265-1321) en compagnie de Virgile qui l'accompagne dans son entrée aux enfers. Peinture d'Eugène Delacroix (1822), inspirée par la Divina Commedia

     

     

    Anne Hidalgo passe au confessionnal du "Parisien" aujourd'hui pour l'annonce officielle de sa candidature à la mairie de Paris. "Le Monde" anticipe en annonçant "l'entrée en campagne d'Anne Hidalgo" brûlant ainsi d'une certaine manière la politesse à ses confrères. Nous n'hésitons pas à en faire de même car la Maire de Paris, lors de notre déjeuner avec elle le 4 octobre, nous avait laissé entendre avec un sourire que sa décision était prise et qu'elle n'attendait que le bon moment pour l'annoncer. 

    Allez savoir pourquoi cette nouvelle nous fait penser au troisième chant de la Divine Comédie de Dante qui traite de l'enfer ?

    "Per me si va ne la città dolente,               par moi on entre dans la ville douloureuse
    "per me si va ne l'etterno dolore,              par moi on accède à la douleur éternelle          
    "per me si va tra la perduta gente".          avec moi on se mêle à la foule perdue (NDLR).

    A en juger par l'intensité de la compétition à Paris et le nombre de candidats, l'enfer qu'elle abrite en son sein en attire plus d'un. Il faut croire qu'il n'est pas aussi redoutable qu'on pourrait le craindre.

    GS

     

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    Mérian 10 01Paris, le plan de Matthieu Mérian (1615), illustration de la carte de vœux du Maire du IVe. L'île Saint-Louis est encore "l'île aux vaches", séparée de l'île Notre-Dame devenue l'île de la Cité

     

     

    Ariel Weil Maire du IVe envoie ses voeux à ses administrés, pour la dernière fois es-qualité, en reprenant une carte du vieux Paris en soulignant qu'elle épouse miraculeusement 400 ans auparavant les contours du nouvel arrondissement Paris-centre dont il espère être le Maire en 2020. Il commente sa trouvaille avec des vibratos dans la voix. Ce qu'il nous rappelle ou nous apprend est d'ailleurs fort intéressant. Nous nous faisons un plaisir de le publier :

     

    "Nous avons fait le choix du plan de Mérian, représentant Paris au temps de Louis XIII, parce que c’est l’un des rares à montrer la « ville » et la Cité (sur la « rive gauche », bien moins développée, c’est encore l’Université) dans son extension maximale à l’ouest, avant la disparition complète de l’enceinte de Charles V et l’accroissement de Paris par absorption de ses nombreux faubourgs.

    Avec l’enceinte dite des « Fossés-Jaunes », le périmètre de la Ville, construite à partir de la Cité et d’une partie de l’actuel 4e arrondissement (qui possède des vestiges des 3 grandes enceintes successives : antique, Philippe Auguste et Charles V désormais exposée au jardin Teilhard de Chardin depuis 2019) c’est en fait le périmètre du futur « Paris Centre » qui est dessiné… il y a 4 siècles (en réalité bien avant l’actuelle numérotation des arrondissements) ! Chacun y lira ce qu’il voudra mais cette plongée dans le passé de Paris montre une fois encore qu’à chaque époque la ville a su se réinventer. L’an dernier, nous avions fait le choix des bitumeurs de la rue de Rivoli qui, en remontant certes moins loin (1947) montrait cette même réalité.

    Dans les deux cas, je suis aussi heureux de l’opportunité de mettre à l’honneur les fonds prodigieux de nos institutions culturelles locales (l’an dernier la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris, et cette année les Archives Nationales), que nous avons fouillé pour y dénicher ces trésors (même si le plan de Mérian était en fait déjà accroché au mur de mon bureau !) Les Archives Nationales ont d’ailleurs programmé une très belle exposition achevée cette semaine et intitulée « Quand les artistes dessinaient les Cartes » qui m’a donné l’idée d’en interroger le fonds. C’est l’occasion de saluer leur directeur Bruno Ricard et toute son équipe, Emmanuel Rousseau et Céline Gaudon.

    Pour aller plus loin, il s’agit de l’un des plans les plus exacts du XVIIème siècle où l’on voit Paris embelli, transformé et maîtrisé. Le Pont-Neuf, premier pont parisien non bâti, traverse la Seine de part en part (il est agrémenté d’une statue fantaisiste de Henri IV). Au premier plan figure donc l’enceinte des Fossés-Jaunes – représentée sur les plans de Quesnel et de Vassalieu – et qui fut totalement détruite en 1705, peu de temps après son achèvement (ce qui explique aussi la rareté des plans qui la représentent). Une enceinte historique qui revêt donc une importance particulière pour la ville de Paris dans sa configuration actuelle et plus particulièrement pour le Centre de Paris.

    C’est donc un choix qui nous pousse à imaginer notre avenir sans oublier le passé. Ce passé qui résonne dans nos mémoires comme le garant de notre présent et à partir duquel nous construisons notre futur (proche) : Paris Centre."

    Ariel Weil

    Maire du IVe

     

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    Commissariat du IIeL'ex- commissariat du IIe, 18 rue du Croissant

     

     

    Dans le cadre du regroupement des forces de police des quatre arrondissements centraux, cet immeuble dont le propriétaire est privé, a été libéré en septembre 2019 par le personnel du commissariat de police du IIe. Un permis de construire a été demandé à la Ville – et obtenu – selon des témoins locaux, pour sa réaffectation en résidence hôtelière.  

    L'immeuble est en période de latence. Nous avons reçu hier 6 janvier ce message en forme d'alerte de Laeticia Mougenot, avocate au barreau de Paris et habitante du IIe. Elle met en cause Jacques Boutault, Maire du IIe, qui aurait aidé des squatters, le DAL (Droit au Logement) et La France Insoumise à prendre possession des lieux sans autorisation :

    "Depuis des années nous savons que l'immeuble du commissariat du 2ème arrondissement va être libéré par la police. Depuis des années la mairie du 2ème pouvait réfléchir à quoi faire, en relation avec son propriétaire, de cet immeuble par ailleurs connu comme à la limite du salubre. Depuis plusieurs mois il y a un projet de création d'un hôtel pour lequel la Mairie a accordé des permis de construire. Depuis ce matin DAL, La France Insoumise et Jacques Boutault, notre Maire vert, ont réquisitionné l'immeuble et sont en train d'y installer des sans-logis. Est-ce raisonnable? Est- ce qu'il aurait pu être fait autrement ? Dans le respect du droit, de la propriété privée, de la sécurité des riverains (branchements électriques sauvages avec risques d'incendie, par ex). Je le crois. Mais ce n'est pas ce qui se passe actuellement et je ne remercie pas la Mairie du 2ème. A suivre…"

    Le Maire du IVe, Ariel Weil, candidat à la mairie de Paris-centre sous la bannière d'Anne Hidalgo, publie une information sur Twitter aujourd'hui 7 janvier : "Nous avons pris notre part en mobilisant notre patrimoine et celui des bailleurs sociaux en attente de travaux pour y mettre de l’hébergement temporaire. Le parc privé doit prendre sa part à l’approche du plan Grand Froid". 

    Au commissariat du IIIe, on confirme que les locaux étaient surveillés mais les occupants se seraient introduits sans effraction. Il s'agit désormais d'une occupation de fait. La police attend le jugement en référé que le propriétaire a sollicité du TGI (tribunal de grande instance). Il va statuer sur la situation. Une décision d'expulsion pourrait en découler.

    Chacun est sensible à la détresse des sans-abris. Mais tout le monde se souvient des dérives des squatts, qu'il s'agisse de "Marais-Publique" rue Charlot dans le IIIe au début des années 2000, de la rue de la Banque ou de Rivoli. Il est normal que les habitants aux alentours s'en préoccupent. Le commentaire de Laeticia Mougenot rappelle que nous sommes dans un Etat où les situations sensibles ont leur droit à un traitement humain en toute légalité. L'occupation par la force ou la ruse, et la réquisition, sont des mesures d'exception qui n'ont pas leur place dans notre société.

    GS

     

    Postscriptum du 7 janvier

    Candidat à la mairie de Paris-centre aux prochaines élections municipales, le Maire du IVe Ariel Weil s'est impliqué dans l'affaire et nous donne son analyse, qui "n'est pas très loin de la nôtre" selon lui. Voici ce qu'il en dit : 

     

    "Je fais suite à votre article sur le squat de la rue du Croissant.

    Le nombre de logements vacants dans le Centre de Paris est estimé à 25%. Compte tenu de la pénurie et de la cherté du logement, c’est bien trop.

    A sa manière, le DAL a le mérite depuis des décennies d’alerter sur ce sujet important pour tous les habitants et de mener des opérations qui sensibilisent le public à ce sujet majeur.

    En tant que Maire, ma préférence est d’une part de mobiliser et mettre à profit les vacances dans les bâtiments publics pour y proposer de l’hébergement, et d’autre part d’engager un dialogue coopératif avec des propriétaires privés en les convainquant de mettre à disposition des plus démunis leurs bâtiments inoccupés, pour des périodes transitoires comme celles d’attentes de travaux.

    Plusieurs centaines de personnes ont ainsi été logées, sur mon initiative, en coopération avec l’Etat, à l’hiver 2018 au sein de la tour Morland avant que les travaux ne commencent : d’abord lorsque l’immeuble était propriété de la ville, puis après transfert à son acquéreur privé, qui avait accepté de prolonger l’opération d’hébergement d’urgence avant d’engager la transformation en logements pérennes.

    Depuis cette opération, la Ville de Paris a créé une charte en faveur de l’occupation temporaire pour solliciter les propriétaires fonciers privés et engager une dynamique partenariale permettant notamment de remettre à disposition des m² pour des usages d’hébergement d’urgence. C’est une grande avancée.

    Et une démarche constructive, coopérative, rassurante et concrète que je souhaite voir adoptée par davantage encore de propriétaires privés.

    Ariel Weil

    Maire du 4ème arrondissement de Paris"

     

  • Nanashi

     

    Fermeture de Nanashi

     

    Le restaurant qui porte ce nom de "Nanashi" au 57 rue Charlot (IIIe) étalait son emprise sur l'espace compris entre les rues Charlot, Forez et Picardie dans le IIIe. Il a été lancé par Addy Bakhtiar, le "roi de la nuit parisienne". Les riverains du secteur ont eu avec lui des démêlés pour tapage nocturne. La justice l'a condamné et nous avons transigé en février 2016 sur le règlement de dommages-intérêts. Nous nous étions finalement séparés en bons termes avec l'assurance d'un comportement de sa part plus attentif à la tranquillité de ses voisins.

    Des voisins qui nous apprennent que "Nanashi vient d’être mis en liquidation le 17 décembre dernier après de longs mois de redressement judiciaire". On peut voir d'ailleurs un panneau « A céder » sur la façade. On ne doit pas se réjouir des déboires d'autrui mais les riverains concernés se déclarent "heureux car les habitants n’en pouvaient plus des nuisances sonores et olfactives générées par le commerce. Une action d’expertise était en cours, après un essai de médiation sans résultat. Ce conflit aura coûté des sommes très importantes à la copropriété"

    Ils déclarent pour conclure "n'avoir plus qu’à espérer que le prochain commerce sera plus respectueux de ses voisins". La  propriétaire des murs, quant à elle, annonce qu’elle ne veut plus louer à un commerce de bouche compte tenu des nuisances et du fait que l’établissement n’est pas aux normes sur la ventilation des cuisines. 

     

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    Era immobilier

     

    Lancement d'une nouvelle agence immobilière rue Beaubourg

     

    ERA Immobilier Agence Beaubourg s'implante au 56 de la rue dans le IIIe. Son propriétaire Bernard Le Bris nous a reçus dans ses locaux rénovés et réaménagés. Il soutient que l'existence dans nos quartiers d'une association d'habitants comme la nôtre, qui propose des activités culturelles de haut niveau mais accessibles, est perçue comme un atout en faveur du Marais et de Paris-centre. L'agence expose l'affiche de notre récital Beethoven du 29 janvier sur son écran électronique à défilement d'images. 

    Nous lui en sommes reconnaissants et nous lui savons gré, en outre, d'avoir mis fin par son arrivée à la situation indigne du local commercial dont la devanture est restée à l'abandon pendant des mois, livrée à l'affichage sauvage et aux tags.

     

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    Paris vue du ciel le parisien 03 01 20

     

    Paris se dépeuple ? (Photo Fred Dugit Le Parisien)

     

    Le Parisien du 2 janvier publie un article de fond sur la population parisienne avec cette question : "Paris se dépeuple ? Les derniers chiffres de l’Insee confirment que la capitale se dépeuple au rythme de 11 000 habitants en moins chaque année. On compte officiellement     2 187 526 Parisiens, soit -2,4 % sur cinq ans". Et s'agissant de Paris-centre : -5,2% dans le IIIe, +1,1 % dans le IVe, -6,7% dans le IIe et -4,9% dans le 1er

    Nous posons en ce qui nous concerne la question autrement : la population de Paris décroit-elle vraiment, et si c'est avéré, est-ce dramatique ? Revenons à ce propos six ans en arrière avec une tribune de Marc Ambroise-Rendu qui s'exprime au nom de France Nature Environnement.

    Pour résumer sèchement le débat, disons qu'il est incohérent de se plaindre de la surpopulation à Paris, ville la plus dense d'Europe et la plus visitée du monde, et en même temps se lamenter sur une baisse de la démographie, peu significative car elle reste à l'intérieur de la très forte marge d'erreur des recensements. Réflexion appuyée par le fait que le nombre d'électeurs augmente ! (Le Parisien, 24 novembre 2019 – Marie-Anne Gairaud)

     

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    Notre dame charpente

     

    La charpente de notre-Dame sera en chêne (Photo Le Point)

     

    Tous les observateurs en sont convaincus : la nouvelle charpente sera en bois. On peut lire dans "Le Point" du 31 décembre un reportage très riche sur le sujet avec des témoignages. Extrait : "L'un de mes informateurs m'a confié que, désormais, même le général Georgelin, à la tête de l'Établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame, y est favorable. Les spécialistes l'ont convaincu que la reconstruction à l'identique s'avère la solution la plus rapide à mettre en œuvre, la moins chère et, surtout, la plus fiable. C'est en tout cas la seule option qui permette de tenir le délai de cinq ans fixé par le président de la République ! Reste à ce dernier à donner son feu vert ultime, malgré le lobbying intensif des entreprises du BTP et de certains architectes avides de gloire".

     

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    Vosges fonquernie 24 12 19

     

    La places Vosges en 1976 avec France Gall (Photo parismarais.com)

     

    Pascal Fonquernie, directeur éditorial de PARISMARAIS.COM, nous parle de la place des Vosges en 1976 : "On remarque que les arbres autour ne sont pas plantés. On les doit à Jack Lang dans les années 1982/83. En 1976, il n y avait que le bouquet d’arbres autour de la statue de Louis XIII qui sont plus que centenaires. La place Royale à son origine était un marché festif ouvert. Elle n'a pas été conçue comme un jardin, (archives Carnavalet).

    France Gall  est morte voici 2 ans. Regardez et écoutez cette vidéo d'archives de 1976 où elle chante sur une place des Vosges délabrée avec des immeubles mal entretenus. Cette page qui constitue un morceau d'histoire récente est émouvante à plus d'un titre". Nostalgie, nostalgie...

     

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     Vue du chevet de Notre-Dame et de la grue géante  Potain (entreprise Manitowoc – USA) depuis le pont de l'Archevêché (Photo VlM, clic gauche dans la photo pour agrandir)

     

     

    Avec ses 80 mètres de haut, cette "grue à tour" domine Notre-Dame. Elle est là pour que soient extraits les milliers de tubes d'échafaudages qui, plus ou moins fondus, sont restés prisonniers de l'incendie et se sont entremêlés avec le plomb en fusion pour former un lourd carcan qu'il va falloir découper et retirer morceau par morceau pour soulager la structure et permettre la reconstruction des parties détruites et de la flêche.

    La structure de cette grue gracile parait bien frêle. Elle donne l'impression qu'une charge agissant au voisinage de l'extrémité de la flèche la ferait inexorablement plier et précipiterait l'engin au sol. Il est vrai que le moment de flexion agissant alors sur l'embase de la tour est extrême. Mais il est compensé par le contre-poids qu'on aperçoit à l'arrière de la flèche. Sur des valeurs  de charge moyennes, il efface en totalité le moment de flexion sur la base de la tour, qui subit alors un effort de compression simple, plus facile à maitriser, pour autant que le moment d'inertie de la section de la tour lui assure de résister au flambement (*). 

    Pas de panique. Les ingénieurs de Potain ont fait tous ces calculs. Et s'il est exact, comme nous l'apprend "Le Parisien" d'aujourd'hui, que la société fournit gratuitement la grue, c'est à deux titres qu'elle mérite notre admiration et notre gratitude : pour son expertise (unique en Europe) et pour sa générosité face au désarroi des amoureux urbi et orbi de Notre-Dame qui ont vécu comme un déchirement le désastre du 15 avril 2019.

    GS

     

    (*) Flambement : un élément élancé, c’est à dire ayant une grande dimension par rapport à au moins une des deux autres, soumis à un effort de compression axial, peut se déplacer transversalement de façon catastrophique et céder sous de faibles charges. 

     

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