Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Actualité

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    Nf afp

    Notre-Dame en travaux (Photo AFP)

     

     

    Nous venons de recevoir une invitation d'un abonné à Mediapart à publier un dossier étoffé, qui attire l'attention sur ce que le média qualifie de "dissimulation d'information" de la part de la mairie de Paris, à propos de la dissémination de plomb suite à l'incendie de la charpente de Notre-Dame le 15 avril 2019.

    La mairie de Paris s'est exprimée le 18 juillet, et l'information a été diffusée sur tous les médias, en assurant les habitants que le taux de contamination des poussières des sols environnants (chaussées, immeubles, écoles…) était sans effets pour la population.

    Il est vrai que l'élément plomb (Pb) peut créer par son accumulation des risques sanitaires pour l'organisme, notamment les os, où le plomb simule l'élément Calcium et s'y substitue, mais aussi le foie, les reins et le cerveau (saturnisme). Il est tout aussi vrai qu'une exposition temporaire est sans effet sur la santé. Gardons la tête froide et rappelons nous que toutes les canalisations d'eau il n'y pas si longtemps étaient en plomb, au point que la profession s'appelait et s'appelle toujours "plomberie" !

    Par ailleurs, nous n'avons pas de raison de mettre en doute les apaisements donnés par les autorités municipales et préfectorales. Nous n'avons pas non plus l'intention de nous exprimer sur la question de la dangerosité des dépôts dont la mairie nous indique d'ailleurs qu'ils font l'objet d'un nettoyage sur l'environnement immédiat de la cathédrale. En rappelant que la présence de plomb ne signifie pas son inhalation ou son ingestion.

    Il est intéressant néanmoins de prendre connaissance du dossier de Mediapart car il dresse un tableau scientifique des effets du plomb sur l’organisme mais il est recommandé à chacun de garder son sang-froid devant un argumentaire qui a visiblement l'intention de nuire avec une polémique nouvelle qui frappe la Maire de Paris à la veille des élections municipales.

    GS

     

    Voici le rapport de Mediapart, un dossier à l'allure de brûlot :

     

    Notre-Dame : la mairie de Paris passe sous silence des contaminations au plomb dans les écoles

    Un mois après l’incendie de la cathédrale, des taux de concentration au plomb, parfois dix fois supérieurs au seuil d’alerte, ont été relevés dans des écoles proches de l’édifice, selon des documents obtenus par Mediapart. La mairie de Paris n’a pas effectué de nettoyage en profondeur des lieux, affirmant que le plomb ne dépassait pas les seuils réglementaires. Un mensonge « criminel » selon la scientifique Annie Thébaud-Mony. (…)

     

                                                LIRE la SUITE du DOSSIER de MEDIAPART

     

     

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    Maire IV + équipe

    Lancement de la procédure du "budget participatif" à la mairie du IVe autour du Maire Ariel Weil

     

     

    Dans notre article du 14 juillet sur l'état d'avancement des projets du "budget participatif" qui a marqué la mandature d'Anne Hidalgo, nous exprimions des interrogations sur la légitimité et la pertinence d'une mesure qui s'inspire du concept de "démocratie participative" et résulte elle-même, comme le souligne Alain Genel dans un "commentaire", de la constatation que la démocratie tout court ne suffit plus à des citoyens de plus en plus exigeants et méfiants à l'égard de leurs élus. Sans qu'ils sachent pour autant où est la panacée en la matière…

    Le Maire du IVe Ariel Weil n'a aucun doute. Il répond par sa Directrice de cabinet Isabelle Knafou aux interrogations qui sont les nôtres. Autant par conviction sans doute que par discipline car il fait peu de doute aux yeux des observateurs qu'il sera le candidat de la liste Anne Hidalgo pour la mairie du nouvel arrondissement Paris-centre. Avec son expérience de la gestion du IVe et le soutien de son mentor Pierre Aidenbaum, pour autant que la Maire PS du IIIe renonce à un cinquième mandat, il a en effet des chances raisonnables de l'emporter.

     

    Tribune de la mairie du IVe :

    Une fois encore votre article invite à la discussion. Une fois encore, vous y exprimez votre position au sujet de la démocratie participative que vous opposez à la démocratie représentative. Tentons de vous démontrer que les deux ne sont pas incompatibles.

    Les élections se déroulent tous les cinq ou six ans dans notre pays. Il s’agit de moments importants pour notre démocratie dont le principe n’est ni contestable ni contesté. Mais aujourd’hui, les citoyens ne veulent plus se contenter de sanctionner ou d’approuver une politique au bout de quelques années. Ils sont nombreux à vouloir être associés plus activement à la vie de la Cité en proposant des idées ou en se prononçant sur des projets. Et c’est particulièrement vrai à l’échelon local.

    Les différents dispositifs de démocratie participative initiés depuis 2001 par Bertrand Delanoë et amplifiés par Anne Hidalgo ont précisément vocation à favoriser ce dialogue régulier entre habitants, élus et experts. Conseils locaux thématiques, conseils de quartiers, consultations ponctuelles, etc. toutes ces instances ont pour point commun la volonté de faire participer les habitants aux décisions qui les concernent.

    Associer les habitants, ce n’est pas renoncer à faire son travail d’élu. Bien au contraire. L’avis des habitants est déterminant pour mieux penser et mieux réaliser les projets sous peine d’être à côté de la plaque. Mais le rôle de l’élu, garant in fine de l’intérêt général, est tout aussi essentiel. Et donner aux citoyens une part de son pouvoir, n’est pas l’abandonner mais le partager.

    C’est l’objet même du Budget Participatif (BP) qui permet aux citoyens éclairés de proposer des idées pour leur quartier et à tous les autres de voter. Le BP est le dispositif de démocratie participative le plus complet, le plus ambitieux et le plus légitime puisqu’il est sanctionné par un vote à l’issue d’une campagne d’information [un scrutin où il est interdit de voter contre. NDLR].

    Construits avec les porteurs de projets, les services techniques, les partenaires institutionnels et les élus, les projets sont aussi présentés en réunion publique afin de recueillir les commentaires des habitants intéressés. Bref, on peut pas dire qu’il ne soit pas « surveillé » ! Ce fut d’ailleurs le cas du projet de la rue Beautreillis, bien accueilli en réunion publique.

    Pour que chacun puisse se faire une idée du type de projets issus du Budget Participatif, la Mairie du 4e vient de publier une gazette qui balaye l’ensemble des projets de la mandature.

    Un exercice qui illustre combien nous avons tous à gagner à travailler ensemble pour construire des projets au service du plus grand nombre. Faute, bien sûr, de pouvoir plaire à tout le monde.

    La dernière session de la mandature démarre le 6 septembre. A vous de jouer !

    Isabelle Knafou

    Directrice de cabinet du Maire du IVe arrondissement

     

    Nous nous réjouissons que ce blog soit devenu un lieu d’échanges où les arguments s'expriment à l'écart des invectives. Merci à la mairie du IVe et à Isablelle Knafou pour sa plaidoirie, qui ne convaincra pas tout le monde, mais qui a le mérite de faire réfléchir au minimum ceux qui ont des doutes et restent sensibles à une bonne rhétorique.

    Gérard Simonet

     

  • Champ de mars

     

     

    Dimanche 14 juillet. Sur le champ de mars, avant le concert, discussion visiblement enjouée entre la Maire de Paris Anne Hidalgo, le Député de l'Essonne Cédric Villani, candidat malheureux à la candidature LReM pour la mairie de Paris, et Anne Lebreton, Adjointe au Maire du IVe, candidate non retenue elle aussi à la candidature LReM, qui s'était désistée en faveur de Cédric Villani. Assiste-t-on aux prémices d'une nouvelle alliance ?

    Voir article sur CNews du 15 juillet

     

  • Hôtel de ville et esplanade mars 2011L'Esplanade de l'Hôtel de Ville de Paris

     

     

    Le conseil de Paris se tient les 8-9-10 et 11 juillet. 

    A l'approche des élections municipales, il faut que chacun sache que l'ordre du jour qui  nous est communiqué chaque mois par le site de la mairie de Paris est principalement consacré à l'attribution de subventions. Leur nombre et leur montant donnent le vertige tout comme le montant de la dette de la Ville qui est allègrement passé de 1 à 7 Milliards d'€ en l'affaire de deux mandatures. Consulter et parcourir l'ordre du jour.

    Les subventions sont si nombreuses qu'elles sont parfois regroupées à raison de plusieurs dizaines sur une même ligne…

    Il est possible que ces dépenses soient justifiées. Il est possible que ce soit le rôle d'une municipalité de participer à sa manière et à ce point à la fantastique redistribution des impôts prélevés, vers des activités culturelles, sociales, de divertissement ou indéterminées.

    Il faut simplement que les citoyens en aient conscience et que leurs édiles s'en expliquent et se justifient. Nous en faisons un thème important de notre dialogue avec les élus qui sollicitent un nouveau mandat et avec ceux qui ont l'ambition de les remplacer.

    GS

     

  • MotosIllustration "RasLeScoot", association créée en 2018 par "60 Millions de Piétons"

     

     

    "Vivre le Marais ! – Vivre Paris-centre !"  soutient "60 Millions de Piétons". Cette association nationale, à laquelle "Vivre le Marais !" adhère depuis des années, reprend un thème qui nous est cher : les privilèges dont profitent les deux-roues motorisés à Paris, privilèges qui causent une distorsion bénéficiaire  à l'excès aux motos et scooters. Résultat : une attitude souvent arrogante de leur part et de la part des associations qui les défendent, notamment  la "Fédération des motards en colère", toujours prompte à créer la pagaille à Paris avec leurs manifestations bruyantes et polluantes dès qu'on évoque la moindre mesure de bon sens.

    Parmi ces privilèges : le stationnement gratuit à Paris, l'occupation indue des trottoirs et l'absence de contrôle technique obligatoire en vigueur sur les autres modes de transports. Avec en toile de fond la "charte scélérate" (*) signée en 2007 par le Maire de Paris et son adjoint Denis Baupin au bénéfice des motards.

    http://bit.ly/2JRai2D

    A ce titre, nous nous faisons un plaisir de diffuser largement et servir de relais à l'appel de "60 Millions de Piétons", comme nous sommes prêts à le faire pour toute association de la mouvance "Vivre Paris !" :

     

    (*) ainsi qualifiée car, contraire au code de la route, elle avait été rejetée par le Préfet de police de Paris

     

    Voici le message de "60 Millions de Piétons" :

    Comme vous le savez sans doute, notre association « 60 Millions de Piétons » est membre fondateur du collectif « RasLeScoot », lancé le 18 avril 2018 à grand renfort médiatique :

    http://www.pietons.org/ras-le-scoot-lancement-d-un-collectif-contre-les-nuisances-des-deux-roues-motorises-view-38-146.html

    http://www.pietons.org/scooters-dangers-publics-view-38-148.html

    Comme prévu, le communiqué de presse sur notre lancement de campagne des Municipales est parti ce matin (https://raslescoot.fr/2019/07/09/les-deux-roues-motorises-un-mode-de-deplacement-terriblement-masculin/). Franck-Olivier Torro, porte-parole du collectif « RasLeScoot », est intervenu dans un reportage sur France 3 le 9 juillet 2019 :

    Une pétition est mise en ligne pour demander le stationnement payant et l'engagement des candidats aux municipales de se saisir du problème des 2RM (deux-roues motorisés). Le succès de cette pétition est très important, notamment pour notre discours auprès des candidats, pour démontrer que l'exaspération par les 2RM n'est pas juste une lubie d'une poignée de bobos privilégiés comme la FFMC (fédération française des motards en colère) aimerait sans doute le présenter.

    Consultez https://www.change.org/p/candidat-e-s-aux-municipales-%C3%A0-paris-et-en-%C3%AEle-de-france-stop-aux-nuisances-des-deux-roues-motoris%C3%A9s-5d91f50b-4640-46b0-bfef-3364fe83231e – Au-delà de la signature, la possibilité de laisser un commentaire est également intéressante.

    Liste des associations membres du collectif : 60 Millions de Piétons, Association des Usagers des Transports, Mieux se Déplacer à Bicyclette, Paris en Selle, Paris Sans Voiture, Respire, Respir’Action, Rue de l’Avenir, Vélorution Paris IdF, "Vivre le Marais ! Vivre Paris-centre !"

    Hier, sur l’antenne de RFI (Radio France International), créneau horaire 12h10/13h00, j'ai participé à l’émission intitulée « 7 milliards de voisins », le Piéton est-il devenu indésirable ? .

    Gérard FOUCAULT

    Président de l’association nationale "60 Millions de Piétons"

    www.pietons.org

     

  • Préfecture

    Ambiance conviviale autour de viennoiseries pour la visite de terrain rue Jean-Pierre Timbaud (XIe) de la Préfète en charge des établissements recevant du public, en présence du Commissaire central du XIe, du Commandant de l'unité de police administrative  du quartier, d'un représentant de la mairie d'arrondissement, de deux commerçants et deux représentants des riverains avec leur conseil.

     

     

    Ce 2 juillet 2019, le groupe de suivi "Jean-Pierre Timbaud" s'est réuni pour la troisième fois, sur le terrain, rue Jean-Pierre Timbaud, accueilli par Ferhat, gérant  du restaurant l'Homme Bleu.

    La Préfecture de police, par la voix de la Directrice de cabinet du Préfet, a souligné sa volonté de poursuivre la coopération entre les différents niveaux (central et local) ainsi qu'entre les différentes institutions (préfecture, commissariat, mairie, association d'habitants) ; toutes les facettes et tous les outils de la police administrative sont et continueront d'être utilisés afin de consolider et d'approfondir les résultats obtenus (contrôles administratifs, sanctions administratives, arrêtés préfectoraux ad hoc de consommation d'alcool et de vente à emporter sur la voie publique)

    Les riverains ont été sensibles à la volonté et à la capacité d'écoute des représentants de la Préfecture de police et du Commissariat. Quelques lieux sensibles du quartier ont été examinés et commentés. Une conclusion s'impose à nouveau : les habitants doivent signaler et documenter sans relâche les nuisances dont ils sont victimes.

    Une coopération de même nature existe dans les IIIe et IVe arrondissements. Elle implique notre association et a vocation à s'étendre aux quatre arrondissements de Paris-centre dont le Commissaire central (un Commissaire général) sera opérationnel dès septembre. Il est envisagé à cette époque, en liaison avec les Maires d'arrondissements, une visite de la Préfète, autour des sites qui défient régulièrement la chronique de nos quartiers. Nous serons très heureux de l'accueillir. Nous avons nous aussi de bons croissants dans le Marais…

     

     

  • Panneau silence

    Panneau Ville de Paris signalé par les riverains du XIe

     

     

    L'association des riverains du XIe  écrivent à leur Maire d'arrondissement, François Vauglin, à la suite de la découverte de ce modèle de panneau, qu'ils auraient été prompts à applaudir s'ils ne l’avaient pas attendu aussi longtemps… Le ton plaisant de ce courrier montre que les gens qui souffrent ont aussi de l'humour. Un humour que ne doit rien retirer à la gravité du sujet…

     

    Monsieur le Maire,

     
    Ci-contre un cliché pris hier près de la place de la République : il s'agit d'un panneau dont le message qu'il porte est saisissant 

    Il aura fallu attendre dix ans pour lire enfin un message institutionnel de la mairie de Paris, affiché et bien visible dans l'espace public, évoquant, sans aucune ambiguïté cette fois, les bienfaits du silence et les méfaits des nuisances sonores !
     
    Mais que se passe-t-il à la mairie de Paris ? 
     
    Frédéric Hocquard, Maire-adjoint en charge de la Nuit, a-t-il été appelé à des fonctions dans un autre domaine que la tranquillité publique pour lequel il avait manifestement peu de goût ? quelque farceur a-t-il profité de ses congés d'été pour installer, subrepticement, des panneaux ça et là ?
     
    L'affiche indique : "plus d'information sur paris.fr" : malheureusement, le site paris.fr reste… silencieux sur ce qui pourrait être la campagne pro-silence et anti-bruit tant attendue par des centaines de milliers de parisiens, depuis si longtemps…   
     
    Quoi qu'il en soit, 
    • Nous demandons l'installation rapide de dizaines de ces panneaux dans notre quartier : nous suggérons l'implantation d'un de ces panneaux tous les dix mètres, côté pair et impair, notamment dans les rues Jean-Pierre Timbaud, Saint Maur, Oberkampf, Moret, etc.
    • Nous demandons l'installation systématique d'un de ces panneaux devant chacun des établissements (bars, discothèques, restaurants, cantines,…) ayant fait l'objet d'un signalement par notre association
    • Entre 22h00 et 02h30, nous demandons la présence permanente d'un agent de la DPSP devant chacun des panneaux posé dans notre quartier afin que les (éventuels….) contrevenants soient effectivement verbalisés ainsi que le suggère ce panneau inattendu ; en effet, sans verbalisations, ces panneaux ne seraient qu'une mauvaise plaisanterie de plus de la part de la mairie de Paris
    • A cet égard, s'il s'agissait d'une facétie de la mairie de Paris, ou encore d'un piratage par une poignée de riverains excédés qui se seraient approprié le logo de la mairie de Paris, nous demandons que le panneau-pirate soit immédiatement recopié et agréé par les services de la mairie de Paris 
     
    A cette occasion, il faudra que le texte de ces panneaux soit traduit en anglais, espagnol, italien, allemand, hollandais, norvégien, turc, arabe, russe,  chinois, espéranto etc… afin que nos amis visiteurs puissent en prendre connaissance et se conformer à son message de civilité .
     
    Monsieur le Maire, nous comptons les jours, nous comptons les heures, qui nous séparent de l'installation de ces merveilleux panneaux, et nous espérons qu'ils ne seront pas démontés au retour des congés de Monsieur Hocquard
     
    Respectueusement
    Association des riverains du XIe
    Le président
     
     
    Nous attestons, quant à nous, qu'il y a eu une inflexion heureuse depuis le début de cette année, dans l'attitude de Frédéric Hocquard et de son adjoint Thierry Charlois, en faveur des revendications des associations d'habitants. On en veut pour preuve le refus de M. Hocquard de subventionner l'aménagement d'établissements bruyants avec de l'argent public et ses efforts pour mettre en oeuvre des circuits courts pour le règlement des litiges.
     

     

  • Pierre au lard whos attroupement 20 06 18
    Le Who's, un bar-restaurant au 14 rue St Merri (IVe), avec une extension sous verrière mitoyenne de l'immeuble social Paris-Habitat du 16 rue St Merri. Il ouvre aussi sur le 3 rue Pierre au Lard avec bar et discothèque de fait, génératrice de tapage nocturne et d’occupation bruyante de l'espace public (Photo VlM/ résident du 12 rue St Merri, juin 2018)

     

     

    Nous apprenons que le Tribunal Administratif de Paris, par jugement n°181419 du 9 novembre 2018 et  par jugement n° 1808205 du 17 avril 2019,  a rejeté deux requêtes du Who's, la SAS Moovment. La première visait l'annulation de la décision du Préfet de fermer leur établissement pendant 15 jours. La deuxième exigeait l'annulation du refus d'ouverture de nuit  ce qui revenait à forcer la Préfecture à donner l'autorisation. (L’arrêté du préfet de police n° 2010-00396 du 10 juin 2010, énonce qu’une autorisation d’ouverture de nuit ne peut être délivrée qu’à la condition qu’il n’y ait aucun trouble à l'ordre public généré par l’établissement). 

    Depuis la tentative de lancement de ce bar-club en 2011, qui a soulevé une vive opposition des habitants des 12 et 16 rue St Merri et du 24 rue du Renard (IVe), ses promoteurs vont de péripéties en déboires mais poursuivent leur occupation du terrain. Bien qu'ils aient essuyé annulation de permis de construire, fermeture temporaire, refus d'autorisation de nuit et poursuites au pénal et au civil, ils déroulent imperturbablement leur programme d'exploitation d'un bar de nuit/discothèque avec soirées privées où la sonorisation est assurée par le client, sans aucune garantie de respect des dispositions du code de la santé publique en matière de bruit.

    Des riverains, dans le cadre du collectif  "Pierre au lard", ont engagé une action au civil devant le Tribunal de Grande Instance de Paris, qui a décidé la désignation d'un expert judiciaire dont les conclusions avancent et  seront remises au juge prochainement. Les plaignants sont confiants mais ils souffrent des lenteurs de la justice car ils doivent  en attendant affronter des nuisances comme celles de juin, qui ont atteint un niveau insupportable.

    Pour les défendre, nous avions rencontré le 3 janvier 2019 le Directeur-Adjoint du cabinet du Préfet de police de Paris, Matthieu Garrigue-Guyonnaud. C'est à son niveau que se traitent les autorisations destinées aux établissements recevant du public. Nous avions exprimé notre étonnement et la déception des plaignants qu'un établissement comme le Who's bénéficie d'autorisations de nuit en dépit des plaintes répétées de riverains, constatées par des procès-verbaux dressés par la police et la DPSP de la mairie de Paris. 

    Nous avions bénéficié d'une écoute réelle de la part de notre interlocuteur, qui a fait preuve par ailleurs d'un vrai souci de protéger la population dans des secteurs chauds comme le XIe, mais il avait eu la franchise de nous dire que les décisions qui contrarient une activité marchande peuvent être mises en cause par l'exploitant concerné s'il forme un recours contre le Ministre de l'Intérieur devant le tribunal Administratif.

    Les décisions dont nous venons de prendre connaissance montrent qu'il n'y a pas lieu d'agir avec frilosité devant ce genre de risque. Dans la mesure où les nuisances sont objectivées, mesurées et constatées par procès-verbaux, on observe que les plaignants sont reconnus dans leur aspiration à vivre et dormir en paix, et la Préfecture de police confirmée dans son droit à faire régner l'ordre républicain en la matière en prenant les dispositions qu'elle estime justes et pertinentes.

     

    NB : Nous pouvons faire parvenir à ceux qui en font la demande en "commentaire" la copie de chacun de ces deux jugements

     
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    Arm porche

    Porche monumental du monument. Il mélange le Roman et le style Renaissance avec un fronton décoré de festons et de pilastres doriques.  Des médaillons représentent Saint François d'Assise en extase et les emblèmes de Saint Jean-Baptiste.

     

     

    Ce jeudi 27 juin 2019 s'est déroulée une cérémonie d’inauguration de la restauration des parements intérieurs et des vitraux de la Cathédrale arménienne catholique Sainte Croix de Paris

    Après 14 mois de travaux et de fermeture, le programme de restauration de grande ampleur démarré en 2018 a permis de redonner toute leur splendeur aux voûtes et aux parements verticaux de la nef, du chœur et de l’arrière chœur, ainsi qu’aux vitraux.

    Arm 2
    Arm 1

     

     

     

     

     

     

     

     

    Empreinte de solennité d’émotion et de ferveur, dans une église bondée, la cérémonie s'est déroulée sous la présidence de la Maire de Paris Anne Hidalgo, et de Monseigneur Elie Yeghiayan, Evêque de l’Eparchie Sainte Croix des Arméniens catholiques de France (équivalent d’un diocèse mais portant sur tout le territoire français et non un département), en présence des Ambassadrices de Grèce et d’Arménie, de plusieurs hauts dignitaires de l’Eglise arménienne, du Maire du IIIe  arrondissement, Pierre Aïdenbaum.

    Dans son discours, Monseigneur Yeghiayan a rappelé le martyr du peuple arménien lors des pogroms de 1915, l’exil contraint de milliers de survivants et pour nombre d’entre eux l’arrivée en France, avec une volonté farouche d’intégration à leur nouvelle patrie, sans pourtant renier leurs origines. Il a par ailleurs retracé l’historique du bâtiment qui mérite que l’on s’y arrête, car il a connu une longue histoire et bien des vicissitudes.

    Avant 1623, il y avait dans la moitié ouest de l’îlot délimité par les rues Quatre Fils, Charlot, du Perche et Vieille du Temple, un ancien Jeu de Paume dont on reconnaît dans le mur en bordure de la rue Charlot l’ancienne structure, que remplaça cette année-là un couvent dit des Capucins du Marais. Le père Athanase Molé et son frère Mathieu Molé, premier président au Parlement de Paris et Garde des Sceaux, contribuèrent à son établissement et à son financement.

    Les Pères capucins, en signe de reconnaissance envers la Ville, ont été les premiers pompiers volontaires de Paris. Madame de Sévigné fut une des fidèles de la chapelle du couvent pendant le temps où elle habitait rue de Thorigny.

    A la Révolution, ce couvent fut supprimé et loti, sauf sa chapelle qui devint l’église paroissiale Saint François d’Assise. Son curé, assermenté, fut requis par les commissaires du Temple de fournir les ornements liturgiques nécessaires à l’abbé Edgeworth pour célébrer le matin du 21 janvier 1793 la dernière messe de Louis XVI, actuellement conservés dans le trésor de la Cathédrale.

    Arm fidèlesFidèles et orgue de Cavaillé-Coll

     

    Cette église, fermée en 1793, fut mise en vente et achetée en 1798 par la Ville pour 60 000 F. Rendue au culte après le Concordat de 1803, elle fut renommée Saint Jean- Saint François. Elle a été agrandie en 1828-1832 et son porche tel que nous le connaissons aujourd’hui a été refait par Baltard en 1835, qui a également dessiné la Chaire. L’orgue de Cavaillé-Coll de 1844, un des premiers orgues de Paris, eut pour titulaires de célèbres compositeurs tels César Franck, Jules Massenet et Léo Delibes.

    En 1970, la communauté arménienne catholique, étant en recherche d’une église paroissiale dans Paris, le Cardinal Marty leur attribue cette église, d’abord appelée Saint-Jean-Sainte-Croix. Quand l’Exarchat des Arméniens catholiques devient une Éparchie en 1986, elle reçoit l’appellation de Cathédrale Sainte Croix des Arméniens.

    Dans son intervention, la Maire de Paris insiste notamment sur la réussite de l’intégration de la communauté arménienne et son apport tant sur le plan économique que culturel pour la Ville. Elle évoque la mobilisation de tous les services concernés de la Ville pour la réalisation de ces travaux qui ont pu être financés grâce au généreux mécénat de l’Association Éparchie Sainte Croix des Arméniens. De nombreuses interventions ont été réalisées par des Compagnons du Devoir spécialisés dans le patrimoine monumental.

     

    Arm choeur

    En clôture, le Chœur Notre Dame d’Arménie, venu de leur pays, composé de jeunes femmes, a interprété des musiques arméniennes ainsi que de grands compositeurs internationaux. Un concert de grande qualité très applaudi par une assistance émue.

    La prestation nous a rappelé que la première session des "Moments Lyriques du Marais" s'est tenue dans cette église le 16 novembre 2017.

    Claude Verrier

     

  • Gymnase

    Le projet UP/SIDE/DOWN/TOWN (centre-ville sens dessus-dessous)

     

     

    Le comité de sélection mis en place par Jean-louis Missika, Maire-adjoint en  charge de l'urbanisme à l'Hôtel de Ville, promoteur du projet "Embellir Paris", a fait ses choix pour "sublimer un peu le quotidien, inviter l’art dans ces pans de l’espace public qu’on désigne par le terme de délaissés urbains" : c’est l’esprit de l’appel à projets « Embellir Paris », dont la liste des lauréats a été rendue publique le 22 mars

    Parmi ces projets, l'amélioration de l'esthétique des abords du gymnase Michel le Comte a été confiée à l'agence d’innovation urbaine parisienne "The Street Society". Sa réalisation débutera le 15 juillet 2019. Le projet s'intitule UP/SIDE/DOWN/TOWN. Il est porté par l'artiste Daniel van der Noon.

    Voici comment l'agence le décrit : "Ce projet collaboratif laissera la parole aux communautés LGBTQ+ (Lesbiennes, Gay, Bi, Trans, Queer qui signifie ceux qui s'interrogent et + qui élargit à toutes les réalités – NDLR) afin qu’elles soient au cœur de sa conception. Ainsi, une consultation en ligne et une série d’entretiens individuels permettra à toutes et tous de suggérer des lieux et de raconter leurs histoires. Daniel van der Noon représentera sur la totalité du site ces espaces urbains importants aux communautés LGBTQ+ à travers le monde, des plus emblématiques aux plus intimes.

    Gymnase détailsDétail d'exécution

     

    Il semble que l'Architecte des Bâtiments de France n'ait pas fait d'objection à ce nouveau décor. Le vrai défi sera évidemment de le garder propre…