Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Actualité

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    Hôtel raoul
    Portail de l'Hôtel de Jean-Louis Raoul, 6 rue Beautreillis (IVe), (Photo VlM le 5 mai 2019)

     

     

    Michel Cribier, habitant du quartier depuis plus de vingt ans dans l'immeuble qui a pris la place de l'Hôtel Raoul dont seul subsiste le portail, a étudié l'histoire de l'Hôtel disparu. Il nous apprend ceci : "aujourd’hui, au 6 de la rue Beautreillis, se dresse un curieux vestige dont l’état de décrépitude attire la commisération des promeneurs : c’est un portail tout seul, enserré dans une maçonnerie fissurée mais encore suffisante pour le maintenir debout; à son fronton une inscription en lettres jaunes qui se déchiffre à peine : Hôtel de Jean-Louis Raoul".

    En allant sur son site Internet, on en apprend beaucoup plus sur l’histoire de cette partie du Marais et de ses habitants.

    Pour son élégance et les mystères qui l'enveloppent, ce portail nous est cher. Il nous a été très pénible de constater il y a deux/trois jours qu'un vandale l'avait saccagé avec sa bombe de peinture. 

    On ne peut pas se résoudre à le laisser en l'état. Nous avons la conviction que le Maire du IVe Ariel Weil partagera notre émotion et souhaitera réparer cette atteinte au patrimoine du Marais. La solution existe : les deux vantaux du portail de l'Hôtel des Ambassadeurs de Hollande, rue vieille du Temple, ont subi une rénovation totale. Il faut pour le portail de l'Hôtel Raoul un traitement similaire adapté. Il est possible qu'une peinture laquée s'avère nécessaire en fin de restauration. Pourquoi pas. Tout plutôt que l'état indigne où un songe-creux l'a plongé !

    Cette opération aura un coût. Il faut que l'Hôtel de Ville l'assume. L'an passé à pareille époque, sous la pression de commerçants du IVe et de leurs représentants, le Premier-adjoint Bruno Julliard avait intimé l'ordre à ses services et au Maire Ariel Weil de barioler aux couleurs arc-en-ciel, violet – indigo – bleu – vert – jaune – orangé – rouge, les passages piétons de nombreux carrefours (y compris dans le IIIe), les potelets, les bancs publics et les plaques de rues. Il avait trouvé l'argent pour le faire, toute affaire cessante.

    La remise en état du portail aura au moins le mérite de participer à l'entretien du patrimoine et de satisfaire les habitants au lieu de les braquer comme l'a souligné Yvon Le Gall, vice-président de l'association, dans sa plaidoirie du 28 juin 2018 contre le marquage des rues.

    Nous demandons à nos lecteurs de s'exprimer sur ce dossier et de montrer aux autorités municipales l'attachement des citoyens du Marais au patrimoine collectif dont ils sont dépositaires.

    GS

     

  • ArsenalLe pavillon de l'Arsenal (Photo VlM)

     

     

    Le Député de Paris Pacôme Rupin, élu de la 7ème circonscription qui comprend le IVe dont il est conseiller municipal, signale à notre attention et celle de nos lecteurs les visites gratuites, à destination des associations, organisées avec guide par le pavillon de l’Arsenal pour l'exposition permanente « Paris, la Métropole et ses projets ».

    Il s'agit pour nous de mieux connaître et se rendre compte de l'histoire de la construction de Paris, compte tenu de notre intérêt pour l'histoire culturelle et patrimoniale de la capitale.

    Ces visites sont organisées sur rendez-vous, du mardi au vendredi et le samedi matin. Contact Mme Chloé Bonneau à l'adresse : chloebonneau@pavillon-arsenal.com.

    L’exposition permanente consacre 800 m² à l’histoire, l’actualité et au devenir du Grand Paris au travers de documents d’archives, photos, cartes, plans, films et d’un écran géant de 40m² permettant de visualiser en 2D et 3D Paris, ses monuments et ses architectures emblématiques. De Lutèce au Grand Paris, du chantier de Notre Dame à la construction de la Pyramide du Louvre en passant par la Tour Eiffel, du Paris d'Haussmann aux grands travaux présidentiels, de la création des égouts au premier métro sans oublier l'invention de l’ascenseur, du Paris révolutionnaire au Paris durable, cette exposition retrace au fil d’un parcours chronologique l’incroyable histoire architecturale et urbaine de Paris.

    Pour plus d'iinformation : adresse du site

     

  • DatiRachida Dati, Maire du VIIe et Députée européenne, en compagnie d'Yvon Le Gall, vice-président de "Vivre le Marais !" pendant leur visite du IVe arrondissement

     

     

    Il fait beau ce vendredi quand je retrouve à sa demande Rachida Dati, à midi, rue des Archives devant le cloître des Billettes (IVe). Point de déjeuner en vue mais une visite de terrain menée tambour battant par la Maire du VIIe et candidate à la Mairie de Paris pour 2020. L’objectif est simple et précis : aller avec "Vivre Le Marais !" à la rencontre des habitants du IVe pour comprendre leurs attentes.

    Cloître des Billettes : première illustration de la tiers-mondisation de la Ville Lumière avec les tentes de quelques SDF étrangers enkystés dans cette portion de trottoir depuis déjà sept ans. Bien que moins affecté que d’autres arrdt, le IV abrite son lot de misère humaine et les appels d’air générés par des politiques irresponsables n’y sont pas pour rien.

    Arrêt obligé devant le COX pour évoquer la privatisation de l’espace public à des fins commerciales. A cette heure-ci le trottoir est encore praticable mais il sera complètement occupé par la clientèle du bar dès qu’arrivera l’heure de l’apéritif. J’explique à Rachida Dati le concept de minorités tyranniques qui tétanisent les pouvoirs publics en brandissant la menace de la stigmatisation (pour homophobie dans le cas présent.)

    Petite conversation avec le fondateur et gérant du Mini Market qui nous explique la difficulté de s’étendre dans ce quartier où les baux atteignent des sommets himalayens. Le local voisin de son magasin va devenir la énième boutique de glace contribuant un peu plus à donner au quartier des allures de parc d’attraction.

    Nous prenons ensuite la rue Ste-Croix de la Bretonnerie qui nous donne l’occasion de constater la saleté effarante de la ville. Situation résultant pour partie d’une politique festive débridée qui a gavé la jeunesse parisienne de slogans tels que ‘faites du bruit’. Difficile ensuite de réclamer du civisme à une population qu’hier encore on incitait à transgresser les règles les plus élémentaires du savoir-vivre.

    La rue Vieille-du-Temple est l’occasion d’évoquer la folle expansion des locations de courte durée qu’a connu le Marais depuis 10 ans. C’est aussi l’occasion de rappeler que "Vivre Le Marais !" a été le premier à alerter la mairie de Paris sur ce sujet en 2010 et à réclamer une mise sous contrôle de cette activité. S’il y a eu des avancées, la mairie est toujours aussi mal équipée pour identifier les appartement Airbnb. Une suggestion pour Ian Brossat : obliger les sites de location à faite figurer pour chaque appartement un numéro unique d’immatriculation délivré par les services municipaux. Simple mais efficace…

    La promenade s’est poursuivie, au pas de gymnastique, par une visite de différents commerces de la rue des Rosiers ainsi que par celle de deux synagogues. Rachida Dati a pu expérimenter la chaleur de l’accueil de la communauté juive.

    Retour sur la rue de Rivoli afin de constater que l’une des plus grandes artères de Paris est déserte. Seuls circulent quelques bus et taxis. Pas ou peu de vélos ni de trottinettes sur la piste cyclable, c’est normal ils roulent sur les trottoirs.

    La visite s’est achevée avec une rencontre dans le presbytère de St-Paul avec le dynamique curé Pierre Vivarès, auteur du très beau livre « Notre église est au bout de la rue ». Conversation prémonitoire, durant laquelle fut évoqué la christianophobie ambiante, moins d’une semaine avant l’incendie qui a ravagé Notre-Dame de Paris et dont il semble de plus en plus difficile de croire qu’il est d’origine accidentel.

    Tout au long de ce parcours nous avons aussi souligné le travail constructif effectué avec la mairie du IVe, avec le commissariat, avec nos interlocuteurs de la Préfecture de Police et des directions de la mairie Centrale. Les sujets qui ont été évoqués sont sans surprise car déjà très médiatisés et sont déjà repris par plusieurs candidats à la mandature parisienne. En tant que principale organisation représentative des habitants du Marais et de Paris-centre, nous ne pouvons que nous féliciter de voir nos thématiques devenir les chevaux de bataille de la future campagne.

    Nous souhaitons bonne chance à Rachida Dati.

    Yvon Le Gall

     

  • Brossat

    Couverture du mur-pignon du 36 rue des Archives (IVe) par les affiches sauvages de Ian Brossat. 24 avril 2019 (Photo VlM)

     

     

    Non content de cumuler la fonction de Maire-adjoint de Paris en charge du logement avec la tête de liste du parti communiste aux élections européennes, Ian Brossat rejoint avec ses affiches de propagande la lignée des marques de l'industrie du luxe qui depuis des mois enfreignent le RLP (règlement local de publicité) de la Ville de Paris en commanditant des campagnes d'affichage qui sont tout simplement illégales.

    Comment peut-on être Maire-adjoint de Paris et se soucier comme d'une cerise du règlement de la Ville qu'on administre ? Comment peut-on déployer autant d'ardeur à combattre les firmes qui participent à "l'Europe de l'argent" quand on se place soi-même au pinacle des annonceurs dévoyés en empruntant leurs méthodes ? La mairie de Paris va-t-elle appliquer la loi (1.500 € d'amende par affiche) à M. Brossat ? Ariel Weil Maire du IVe et Paul Simondon, Maire-adjoint de Paris à la Propreté vont-ils poursuivre de leurs foudres celui qui par l'alliance entre communistes et socialistes détient une partie du pouvoir à l'Hôtel de Ville ?

    C'est dommage. M. Ian Brossat n'a pas démérité dans sa lutte contre l'hébergement hôtelier tout aussi sauvage qu'on connait sous l'appellation de "locations saisonnières" (ou en raccourci Airbnb). Quelle mouche l'a piqué pour se fourvoyer dans cette vilaine affaire de pollution visuelle capitaliste ?

     

    Précédents articles sur Ian Brossat :

     

  • Lecoq zoomJean-Pierre Lecoq devant le bureau de l'association (Photo VlM)

     

     

    Reçu le 17 avril par le bureau de l'association, il déclare être venu vers nous en raison de notre notoriété, de notre légitimité  et de notre capacité à communiquer. Âgé de 65 ans, Jean-Pierre Lecoq est diplômé de l'ESCP Paris (devenue ESCP Europe) et de Sciences Po.  Il a commencé une carrière professionnelle dans la banque, au Crédit National, avant de devenir en 1983 Conseiller de Paris élu dans le VIe arrondissement qu'il n'a plus quitté depuis et dont il est devenu Maire en 1994/95.

    Le personnage a de l'étoffe. A-t-il pour ambition de briguer la mairie de Paris ? "Vorrei e non vorrei" (*) dit Zerlina à Don Giovanni qui la lutine, dans l'opéra de Mozart. "Pourquoi pas ?" reconnait-il, mais il est conscient qu'il n'est pas le seul chez Les Républicains de Paris à en avoir l'idée. Rachida Dati y pense aussi, mais également Florence Berthout, Maire du Ve, et le jeune Pierre-Yves Bournazel, conseiller de Paris élu du XVIIIe. M. Lecoq préfère afficher son réalisme et dit clairement que son but est avant tout de soutenir une coalition de centre-droit Macron-compatible. On en conclut qu'il ne refuserait pas la perspective de devenir calife-adjoint à côté du calife à défaut d'être à sa place.

    A toutes fins utiles nous lui avons exposé nos attentes et il n'a pas paru surpris : reconnaissance de l’hyper-densité d'habitants à Paris, prudence sagesse et vision d'avenir sur la question des déplacements et du traitement des berges de la Seine, réaction nécessaire pour améliorer la propreté, méfiance à l'égard du tourisme de masse et de l'hôtellerie sauvage, renoncement à toute forme de communautarisme, respect de l'espace public et du sommeil des parisiens (stigmatisation du "Paris festif" en vogue à l'Hôtel de Ville), inquiétudes sur le déficit de Paris et sur sa dette, interrogations sur les "conseils de quartiers" et le "budget participatif" de la Ville….

    Le fait qu'il soit attentif à ces sujets ne signifie pas que lui et ses amis soient prêts et/ou capables de nous donner satisfaction mais c'est déjà un indice positif pour nous de constater qu'il existe entre eux et nous une forme de résonance, même s'il y a une part de tactique de leur part.

    A ce propos, Jean-Pierre Lecoq nous a indiqué avoir adressé une lettre à Anne Hidalgo pour la mettre en garde contre l'affichage sauvage et le risque de le voir prospérer avec les prochaines élections (européennes et municipales). Il a eu l'amabilité de nous la communiquer. Nous nous faisons un plaisir de la publier.

     

    (*) littéralement "je voudrais et ne voudrais pas" en italien, autrement dit "j'aimerais bien mais j'hésite"

     

     

     

  • Notre dame parvis vue du pontC'était Notre-Dame de Paris, avant le 15 avril 2019… (Photo VlM)

     

     

    L'information m'est parvenue hier en Espagne où je me trouvais. Elle s'est répandue aussi vite qu'en France. Nous avons assisté sur nos smartphones à l'évolution de l'incendie et à effondrement dramatique de la flèche. Fort heureusement, la structure et les deux tours ont résisté, comme la Vierge Marie dans l’Évangile, restée droite au pied de la croix de son fils crucifié (stabat mater).

    De retour aujourd'hui à Paris, je suis comme nos compatriotes, bouleversé par l'événement et infiniment triste. Le président Macron a annoncé que Notre-Dame serait restaurée dans cinq ans. Je le crois tant la mobilisation est forte et les moyens qu'on nous annonce à la hauteur du défi. Notre association y prendra part. A cet effet, je proposerai au conseil d'administration de participer de façon significative à la souscription qui va être ouverte.

    Je souhaite que ce blog recueille de nombreux commentaires de nos lecteurs, pour que nous partagions tous ensemble la même émotion et la volonté de réparer les conséquences du malheur que nous venons de vivre.

    Gérard Simonet

     

  • Eataly archives 57Mur-pignon 57 rue des Archives (IIIe) recouvert d'affiches Eataly et "Flex Jogger" (Photo VlM, 9 avril )

     

     

    Encore baveuses et dégoulinantes de colle, ces affiches à hauteur d'homme ont été retirées et laissées sur le sol par des habitants excédés. D'autres murs dans nos arrondissements de Paris-centre sont probablement victimes du comportement incivique du nouveau venu chez nous, un commerce qui débute bien mal son entreprise de séduction des citoyens et des visiteurs du Marais.

    Une fois encore, nous déplorons que des commerces s'implantent dans le Marais pour bénéficier de son attractivité en commençant par défigurer son image et porter atteinte à son esthétique et à son harmonie en s'affranchissant notamment des dispositions du Règlement Local de Publicité de la ville de Paris (RLP). 

    Que les dirigeants d'Eataly ne soient pas surpris des commentaires désobligeants qui vont immanquablement pleuvoir et de la tentation de certains de les boycotter pour leur montrer qu'on ne joue pas ainsi avec le respect du caractère exceptionnel du centre historique de Paris.

     

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    Archives 45 peintre clisson 18 06 13 réduite

    Amelot bisseuil escalier monumental                   

     

     

     

     

    Patrimoine : escalier monumental de l'Hôtel Amelot de Bisseuil dit des Ambassadeurs de Hollande (IVe). Qualité de vie : Peintre du dimanche rue des Archives devant l'Hôtel de Clisson (IIIe) (Photos VlM)

     

     

    Une assemblée générale mixte (ordinaire et extraordinaire) s'est tenue le 4 avril 2019 dans la salle des fêtes de la mairie du IVe sous le signe de la sauvegarde du patrimoine et de la qualité de vie des citoyens du Marais et de Paris-centre.

    Le rapport moral a été soutenu par le président Gérard Simonet. Le vice-président/contrôleur de gestion Claude Verrier a présenté le rapport financier. Les recettes ont atteint un sommet depuis la création de l'association. L'excédent d'exploitation est soutenu en dépit de fortes dépenses pour l'aide financière d'un de nos membres engagé dans une action judiciaire pour la défense de sa tranquillité. Les concerts ont aussi un coût important mais ils apportent des recettes et leur déficit décroissant est largement compatible avec la  capacité financière de l'association.

    Yvon Le Gall, vice-président pour le IVe, est intervenu pour soutenir les orientations de l'association en faveur de la culture, et son souhait de stricte  neutralité à l'égard des  tendances communautaristes.

    L'assemblée générale ordinaire a approuvé les rapports moraux et financiers à l'unanimité, et donné quitus au conseil d'administration et au bureau de l'association pour leur gestion. Elle a procédé ensuite à l'élection d'un nouveau membre du conseil d'administration en la personne de Philippe Lanta, ingénieur retraité qui vit dans le IIIe.

    L'assemblée générale extraordinaire a examiné un projet de mise à jour des statuts de l'association. Il a été proposé que son champ d'intervention soit étendu au nouvel arrondissement Paris-centre qui résultera en 2020 de la fusion des quatre premiers arrondissements de Paris et que son objet affiche explicitement les activités culturelles de l'association telles que l'organisation de concerts, de conférences ou toute autre autre manifestation ou divertissement de nature culturelle. 

    Les modifications des statuts ont été approuvées à l'unanimité. Plusieurs voix ont exprimé leur enthousiasme vis à vis de l’organisation de concerts lyriques en raison de leur apport à la notoriété et au sérieux de l'association et de sa capacité à rassembler autour d'un événement culturel, sur une soirée, 250 personnes ou plus.

    Notre invité d'honneur était Paul Simondon, Maire-adjoint auprès d'Anne Hidalgo pour la propreté et le traitement des déchets. Il a décrit la problématique parisienne en la matière et annoncé de nouveaux équipements pour y faire face et améliorer la perception qu'ont les parisiens et les étrangers de notre capitale.

    Il a été rejoint par le Maire du IVe Ariel Weil qui est venu présenter ses salutations aux membres de l'association et s'est joint à eux autour d'un buffet bien fourni dont les organisateurs méritent d'être remerciés.

     

     

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    Aline chiesaAline Chiesa, rue Veille du Temple (IIIe), membre de l'association victime d'un heurt par une trottinette, se consacre maintenant à l’éducation des conducteurs de ces engins 

     

     

    "Je suis Aline  CHIESA. J’ai été renversée par une trottinette et 6 mois après j’ai toujours de nombreuses séquelles pas forcément apparentes.

    Je suis prête à témoigner à l'Assemblée Générale annuelle de l'association le 4 avril des dangers de ces engins que l’on qualifiait  voilà pas si longtemps de « mobilités douces » alors qu’elles sont très violentes. Je milite pour le droit du piéton dans le cadre de « 60 Millions de Piétons » et par leur intermédiaire j’ai fait plusieurs reportages et une vidéo que je vous adresse pour publication et qui contient entre autres quelques photos de moi et de mes blessures qui sont très parlantes.

    Il faut savoir également que de plus en plus d’assurances refusent de couvrir, dans le cadre de la responsabilité civile, les accidents de trottinettes, ce qui est le cas de l’assurance du jeune homme qui m’a renversée".

     

    C'est ainsi que s'exprime Aline Chiesa, sans colère ni rancœur. Elle saisit chaque occasion dans la rue d'apostropher des conducteurs de trottinettes qui ne respectent pas les piétons en leur expliquant le danger qu'ils leur font courir. Elle affirme qu'elle est toujours bien reçue dans sa démarche, reconnaissant ainsi qu'il n'y a pas de méchanceté chez ceux qui font preuve d'incivisme mais plutôt de l'insouciance et de la légèreté.

    La vidéo qui suit montre les blessures visibles dont Aline a souffert après l'accident dont elle a été victime :

     

     

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    TrottinettesStationnement de trottinettes rue des Archives (IIIe)

     

     

    Dans l'attente de mesures législatives qui se font attendre, le Conseil de Paris vient de prendre une série de mesures pour réguler l'usage et le stationnement des trottinettes électriques.

    La surveillance et la verbalisation seront assurées par la DPSP (direction de la prévention, de la sécurité et de la protection) de la Ville de Paris. Au menu des contrevenants : des amendes de 135 € pour ceux qui roulent sur les trottoirs, de 35 € pour les stationnements gênants (mais qui va les payer ?) assortis d'une mise en fourrière (c'est plus efficace…). Les opérateurs devront signer une charte de bonne conduite et payer une redevance en fonction du nombre d'engins en service (encore une charte qui ne servira à rien, comme celle signée en 2007 avec les motards en colère !)

    Des mesures qu'il fallait prendre, en tout état de cause. Elles auront à coup sûr un effet dissuasif sur les utilisateurs et donneront une plus grande assurance aux piétons qui ont envie de protester contre le mauvais usage de ces engins et d'apostropher l'incivisme de leurs utilisateurs.