Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Actualité

  • Pollution libéPollution à Paris (photo  "Libération")

     

     

    Le président de l'ARQAM (association pour la renaissance du quartier des Arts & Métiers dans le IIIe) Michel Arnaud,  nous a étonnés en publiant le 24 mars sur son site Internet un article qui met en doute les chiffres d'AIRPARIF sur la pollution de la capitale et d'une certaine manière la sincérité de cet organisme.

    A cet effet, l'ARQAM s'est procuré dans le commerce pour 179 € un analyseur produit par la société française "Plume Labs" sous le nom de "Flow". Cet appareil renseigne sur la concentration en oxydes d'azote, composés volatils organiques, ozone et particules fines PM 10 et PM 2.5 (en µg/m3)

    Accéder à son article

    Nous connaissons AIRPARIF depuis longtemps et nous savons que ses agents font leur travail en toute indépendance et avec le plus grand sérieux. Nous avons accueilli il y quelques années comme invitée d'honneur à notre assemblée générale annuelle Karine Léger qui en est la Directrice générale. Nous l'avons appelée hier pour lui demander de réagir à l'article de l'ARQAM. Le jour-même nous recevions de Véronique Ghersi la réponse qui suit.

    Leur analyse dont le sérieux ne fait pas de doute montre la complexité d'un sujet qui ne peut pas se traiter dans la simplicité. En même temps, nous devons nous réjouir que des citoyens s'y intéresse au point d'investir dans du matériel d'analyse et d'y consacrer du temps. Tous ces efforts contribuent à sensibiliser la population à la nécessité d'adopter une attitude et un comportement compatibles avec un combat contre la pollution de l'air dont l'enjeu est notre santé et celle de nos proches si on en croit le nombre annoncé des victimes.

     

    Précisions  d'AIRPARIF concernant les comparaisons entre les données délivrées par les micro-capteurs et ses propres mesures

     

    Il est important de distinguer les concentrations, qui désignent une quantité de polluant par volume d’air, exprimées généralement en µg/m3, et les indices de qualité de l’air, qui résultent d’un calcul simplifié pour donner une information globale. L’abréviation mg/m3 désigne des milligrammes par mètres cube, soit 1000 fois plus que le microgramme (µg/m3).

    Mesures de concentration.

    AIRPARIF effectue sa mission de surveillance conformément aux principes d'indépendance, de fiabilité et de transparence qui sont gages de sa crédibilité.

    Sur son réseau de mesure fixe, AIRPARIF utilise des méthodes de mesure de référence normalisées au niveau international, conformément aux réglementations française et européenne.

    Voir la suite de la réponse d'AIRPARIF en cliquant dans le lien ci-dessous.

     

    (suite…)

  • Quincampoix 37 dr feelgood 09 10 18
    Devanture du "bar-rock"  "Dr Feelgood", 37 rue Quincampoix (IVe) 

     

    Il y a des mois que les riverains de cette partie de la rue Quincampoix dans le IVe se mobilisent pour avoir la paix que leur refusait cet établissement au 37 de la rue, ardent organisateur de soirées "Heavy Métal".

    Ils n'ont pas été seuls. Le Maire du IVe Ariel Weil s'est fait le défenseur de leur tranquillité avec l'appui de la police et le Maire-Adjoint en charge de la nuit à l'Hôtel de Ville, Frédéric Hocquard, nous a écoutés lorsque nous l'avons dissuadé de financer avec de l'argent public des travaux d'équipement d'établissements comme celui-ci, qui se distinguent par la gène qu'ils causent à leur voisinage.

    Nous venons d'apprendre du porte-parole des riverains que le propriétaire du Dr Feelgood a annoncé son départ définitif de la rue Quincampoix. C'est peu de dire qu'ils sont soulagés. Nous publions dans les lignes qui suivent une déclaration de leur part :

    Quincampoix 37 dr feelgood fouleLa foule attroupée devant l'établissement un week-end de novembre 

     

    LES VOISINS ONT TOUJOURS TORT…

     

    Au terme de plus de trois ans d’activité, le « bar-rock » Dr Feelgood tire sa révérence au 37 rue Quincampoix. Dans son mot d’adieu, son gérant évoque sans insister les plaintes du voisinage mais il laisse depuis, sur sa page Facebook, les habitués des lieux exprimer leur colère à leur encontre. On y lit a moult promesses de vengeance supposément humoristiques, évidemment. Le titre de sa soirée d’adieu, le week-end prochain, les 5 et 6 avril, «One Last F… Time » est un programme en soi…

    Drapé dans la défense de la diversité culturelle et après s’être tant vanté de ne gêner personne en vérité, hormis une bande d’irréductibles « mauvais coucheurs », si le gérant s’en va,  ce n’est pas par la faute de ses voisins comme il le prétend mais en réalité parce que ses concerts et autres activités festives, qui donnaient lieu à des rassemblements nombreux,  pouvaient, à l’occasion, mettre en danger ses clients.

    Organisés pendant deux ans sans la moindre autorisation, sans aucun travaux d’insonorisation dans une salle en sous-sol où s’entassaient parfois jusqu’à 100 personnes, ils auraient pu être à l’origine d’un drame à la moindre étincelle, faute d’une sortie de secours adéquate. Seulement voilà, c’est moins rock d’assumer ses responsabilités que de faire de l’humour facile…

    Les voisins ont bon dos, c’est tellement plus simple de se moquer de ceux qui sont plus vulnérables que vous, qui pour se défendre de ceux qui les agressent se trouve ridiculisés en « grognons » ou « bobos » mal embouchés…

    Rappelons que la gentille musique et les gentils clients tellement cools du  Dr Feelgood ont tellement adouci les nuits des dizaines de personnes vivant alentour que les deux voisins habitant directement au-dessus de son bar au 1er et au 2ème étage ne sont plus là pour se plaindre.

    Son gentil gérant n’a pas pu assumer les travaux indispensables, n’a jamais pris  de vraies mesures pour que ses clients n’empêchent pas ceux en avaient besoin de dormir nuit après nuit, la présence du vigile certains soirs n’étant rien d’autre pour les riverains que l’assurance de passer une nuit blanche. Tant pis pour eux, ils n’avaient qu’à pas être là ou déménager…

    Le gérant aurait aussi fait savoir que son bail était cédé à une société elle-aussi spécialisée dans la diffusion du Heavy Metal, alors même que la Mairie de Paris, la Préfecture ont  reconnu que les lieux et la rue particulièrement étroite ne se prêtaient pas à une telle activité et à de tels rassemblements ! Espérons que  cette fois les autorités ne laisseront pas pareille situation recommencer en ces lieux car une fois les nuisances très rapidement installées, il est maintenant prouvé qu’il faut un temps considérable et des efforts incessants pour en venir à bout.

    Encore une fois, en ligne avec la Mairie, "Vivre le Marais !" ne peut que soutenir l’existence de lieux indépendants et alternatifs à Paris. Mais encore faut-il que l’on s’assure au préalable que ces lieux  s’y prêtent sur la base d’une étude rigoureuse et que les acteurs agissent de façon responsable. Sinon, c’est l’enfer pour les riverains… Plus largement, c’est aussi aujourd’hui  pour les autorités un problème de santé publique et de maintien au centre de Paris  d’un habitat qui ne se limite pas aux locations saisonnières…

    Le "Collectif  Riverains Quincampoix"

     

  • Berges pont sully tags 30 03 19

    La promenade du "Parc des Rives de Seine" à hauteur du pont de Sully, rive droite – IVe – Vision cauchemardesque du cadre paysager (Photo VlM 30/03/19)

     

     

     

    Les aménagements des berges de la Seine n'ont pas à ce stade convaincu tout le monde mais on ne trouve plus aucun responsable politique sérieux qui prévoie s'il est élu de revenir à la situation antérieure où la voiture régnait en maître sur la voie Georges Pompidou.

    Cette réalisation sera-t-elle portée au crédit de l'équipe municipale en place, de la Maire Anne Hidalgo et de son Adjoint aux déplacements Christophe Najdovski ? Une part du trafic voitures dans Paris s'est-il évaporé comme l'annonce la mairie de Paris qui avance le chiffre de 5 % de baisse sur un an ? La pollution en oxydes d'azote et particules fines s'est-elle améliorée sur les berges et sur les quais ? Il est probable que les mesures soient objectivées et consolidées d'ici les élections de 2020 et que nous serons dès lors en mesure de nous prononcer sur des données exactes.

    En attendant, les responsables actuels ont  tout intérêt à mettre en valeur le cadre exceptionnel que constitue les berges et les rives de Seine qui sont bordées des plus beaux monuments dont se prévaut l'humanité. Tolérer une dégradation comme celle que nous dénonçons est regrettable ; c'est de surcroît une erreur tactique.

    Nous avons déposé un signalement sur l'application "DansMaRue". L'accusé de réception que nous avons reçu de la mairie de Paris a été renvoyé à Paul Simondon qui a repris depuis peu les rênes de la propreté à l'Hôtel de Ville en remplacement de Mao Péninou, et au Maire du IVe Ariel Weil. Nous avons rencontré Paul Simondon il y quelques jours dans le cadre de ses fonctions et je rappelle qu'il nous fait l'amabilité d'intervenir le 4 avril à notre Assemblée Générale. Un invité d'honneur qui sera cordialement mais fermement interpellé sur l'état de la propreté de Paris et sur les mesures qu'il envisage à court terme.

    Il vient de nous répondre par retour (et un dimanche) pour nous dire  : "C’est effectivement édifiant ! Je demande une intervention rapide".

    Il va le faire sans aucun doute mais il conviendra de s'organiser pour la suite. Il faut pour ce genre de nuisance définir la réplique adéquate : surveillance et traitement des files d'attente, en rappelant à M. Simondon et à ses services que l'attitude la plus appropriée pour décourager et éradiquer un tel phénomène, tout comme l'affichage sauvage, est de la traiter en mode LIFO (last in, first out).

    J'ai eu l'occasion il y a peu, de recueillir le témoignage de Jean-Claude W. qui a été directeur d'Alsthom en charge de la livraison et de l'installation du métro du Caire. Dès leur mise en service, les rames sont revenues lourdement taguées de leur premier jour de sortie. Une catastrophe ! Cellule de crise la première nuit : on décide de nettoyer à fond toutes les rames. Au deuxième jour, le phénomène avait faibli, au troisième il avait disparu. L'explication est dans le fait que l'objectif des tagueurs est que leur oeuvre persiste. Il faut ajouter l'existence d'un agent modérateur : le prix exorbitant de la peinture nécessaire à recouvrir une cible aussi grande…

    Gérard Simonet

     

     

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    SimondonPaul Simondon, élu du Xe arrondissement (Canal St Martin), a été conseiller auprès de la Maire du Xe, en charge des déplacements, de l'espace public, de l'urbanisme et de la propreté avant d'assumer en 2018 la délégation à la propreté auprès de la Maire de Paris Anne Hidalgo (Photo VlM)

     

     

    Il fait peu de doute que la propreté sera au cœur de la campagne des élections municipales de 2020. Nous l'avons rappelé à M. Simondon qui nous a reçus ce jour en compagnie de son conseiller Xavier Simonin. Il avait pris connaissance de l'article et des recommandations que nous avons publiés à ce propos le 3 mars sous le titre "Le nouveau plan propreté de la mairie de Paris suffira-t-il à redresser l'image de la Ville ?"

    Averti et conscient de l'importance de notre association, de ses ramifications et de son implication dans la vie parisienne dans son ensemble par son attachement à la mouvance "Vivre Paris !", il accepte notre invitation à l'AGE (assemblée générale extraordinaire) que nous tiendrons le 4 avril en mairie du IVe. Il sera notre invité d'honneur pour nous informer des récents développement de sa délégation et de ses moyens techniques et humains au service de la Ville. Il répondra ensuite aux interrogations de la salle.

    Gérard Simonet

     

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    Onze braque

    "le Braque", restaurant-discothèque du 11 rue de Braque (IIIe), surnommé par les riverains "On ze Braque" (Photo VlM)

     

     

    Cet établissement de la rue de Braque, au rez-de-chaussée d'un immeuble ancien de caractère, 
    ne laisse pas deviner qu'il a perturbé pendant plus d'un an les nuits des habitants de l'immeuble
    et de la rue
    . Il ne s'agit que d'un restaurant, mais le local dispose d'une cave que le gérant avait
    ouverte à sa clientèle pour y consommer toute la nuit. Il s'en-suivait de la musique amplifiée
    et des vociférations qui se propageaient dans les étages et dans la rue, lorsque les clients
    choisissaient de s'y installer pour vivre leur ébriété.

    Un collectif de riverains s'est formé pour défendre la tranquillité de ses membres et a rejoint
    l'association. De nombreuses plaintes ont été déposées auprès du commissariat de police
    pour que l'autorisation de nuit de l'établissement lui soit refusée. La mobilisation du maire
    Pierre Aidenbaum et du Commissaire de police du IIIe Vincent Gorre ont fini par persuader
    la Préfecture de police de ne pas renouveler cette autorisation.

    Dès lors le gérant, beau joueur, considérant que son "modèle économique" ne tenait plus,
    a pris la décision de vendre son affaire.

    Philippe B., qui vit au 11 rue de Braque, nous a annoncé la nouvelle en ces termes, dans un
    message dont nous
    avons reçu copie, destiné au Commissaire de police du IIIe :
    "Le propriétaire a vendu l’établissement et ses murs, pour laisser place à un beau projet
    de restaurant tenu, en partie, par du personnel handicapé. Ce qui ne
    devrait pas, nous le
    pensons, générer des nuisances comme celles que nous les avons connues
    avec Le Braque
    dans le passé. J’ai déjà parlé aux nouveaux propriétaires pour leur faire
    part de notre
    vigilance, et c’est un beau projet selon moi. Le restaurant a commencé
    des travaux, et
    devrait donc ouvrir dans les semaines à venir. Je tenais sincèrement à vous remercier pour votre engagement, votre suivi sans failles
    de ce dossier, et de nous avoir accompagné après avoir entendu et compris nos plaintes. Je le fais à titre personnel, mais aussi au nom de tous les membres du Collectif « 11Braque ». Encore un très très grand merci, ainsi qu’à vos équipes".

    Une conclusion s'impose à ceux, ils sont encore trop nombreux, qui souffrent de situations
    semblables : quand la mobilisation s'organise autour d'un collectif d'habitants que nous
    accueillons dans l'association, avec le soutien inconditionnel du Maire et l'engagement du
    Commissaire central d'arrondissement, pour obtenir les sanctions qui conviennent de la part
    de la Préfecture de police de Paris, les choses finissent par rentrer dans l'ordre. "Onze Braque"
    vient d'en faire la démonstration...

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    Najdovski france infoChristophe Najdovski sur Franceinfo

     

     

    Il est Maire-Adjoint d'Anne Hidalgo, en charge des déplacements et de la voirie. A ce titre, il est l'inspirateur du Vélib', d'Autolib et de l'interdiction de circuler sur les voies sur berges. Même si nous n'adhérons pas à tous ses choix, le dialogue avec lui a toujours été constructif, notamment sur les projets de limitation de la circulation automobile dans les quatre arrondissements du centre de Paris.

    Au vu des protestations nombreuses qui nous sont parvenues à propos de la nouvelle coqueluche parisienne que sont les trottinettes électriques, nous l'avons interpellé la semaine dernière pour savoir quelles dispositions la mairie de Paris s'apprêtait à prendre pour lutter contre les accidents et les nuisances qui en résultent.

    Il nous a adressé jeudi 21 mars le message qui suit :

    Je n'ai pas pu vous répondre plus tôt, et je vous prie de bien vouloir m'en excuser. Nous avons retenu deux principes :

    (1) paiement d'une redevance d'occupation du domaine public par les opérateurs, avec tarification progressive pour éviter l'inflation du nombre de véhicules. La redevance est inscrite à l'ordre du jour du conseil de Paris d'avril.

    (2) obligation à terme (d'ici quelque mois) de stationner dans des aires dûment identifiées et spécifiées, faute de quoi les véhicules seront verbalisés et enlevés. Ce principe est inscrit dans la charte de bonne conduite que les opérateurs s'engagent à signer s'ils souhaitent pouvoir déployer leur service à Paris.

    Bien cordialement

    Christophe Najdovski

    La prise de conscience est claire, il nous reste à en vérifier les conséquences concrètes sur le terrain et plus particulièrement sur les trottoirs de la ville.

    GS

     

     

  •  

    Thorigny arbres 19 03 19

    Les trois érables sauvés de l'abattage en 2017

     

     

    Le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum, en compagnie de la Maire de Paris Anne Hidalgo et de Pénélope Komitès, Maire-Adjointe de Paris en charge des espaces verts ont inauguré le 18 mars ce nouveau jardin qui longe la rue de Thorigny et jouxte le musée Picasso. Il portera le nom de Berthe Weill (1865-1951), galeriste d'art moderne qui a été la première à vendre à Paris des toiles de Picasso et de Matisse. Elle organisa aussi la seule exposition du vivant de Modigliani.

    Ce jardin a été en 2016 l'enjeu d'une bataille lancée par les riverains de la rue de Thorigny pour la préservation des cinq grands érables existants, tous voués à l'abattage par les services de la Ville. C'est l'arbitrage du Maire Pierre Aidenbaum qui a ramené la paix en proposant de conserver trois de ces arbres et d'en planter une série de nouveaux.

    D'un point de vue architectural et pour le paysage de la rue, cet ouvrage est une réussite. Il est ouvert au public avec un espace de détente et de lecture pourvu de bancs d'où l'on peut voir une partie très riche de la façade du musée Picasso, ex Hôtel Salé, ex Hôtel Aubert de Fontenay, siège à sa création en 1829 de l'Ecole Centrale des Arts & Manufactures qui a élu domicile par la suite au 1 rue Montgolfier toujours dans le IIIe. On peut voir notamment le fronton en arc de cercle de la façade côté cour frappé aux armes des Aubert de Fontenay.

    Treize arbres nouveaux y ont été plantés, qui vont à terme renforcer la végétalisation du lieu et créer de l'ombrage propice à la détente.

     

    Thorigny espace lecture 19 03 19 Thorigny picasso 19 03 19Vues de l'espace lecture avec son mobilier (à gauche) et de la perspective sur le musée Picasso ("Hôtel Salé") à droite (Photos VlM)

     

    Les riverains ont un jugement positif de cette réalisation. Avec une réserve toutefois : le mobilier urbain sur l'espace détente est jugé trop dense et anarchique. André Metzger le décrit ainsi : "la partie haute du jardin est encombrée de meubles en désordre qui donnent un sentiment de bazar, mais ce défaut pourra être corrigé dans l'avenir…"

    GS

     

  • St martin st merri

    Espace libre au carrefour des rues du Cloître St Merri et St Martin dans le IVe. Un mur-pignon affreusement tagué auquel la copropriété ne veut pas toucher…

     

     

    Jean-Louis Missika est Maire-Adjoint auprès d'Anne Hidalgo en charge de l'urbanisme et de l'architecture. C'est quelqu'un qui aime étonner. C'est ce trait de caractère qui l'a sans doute poussé à lancer un projet par arrondissement "pour embellir Paris". Et comme c'est dans l'air du temps, il a  affirmé que ce projet serait conduit sur un mode participatif avec les parisiens.

    Chaque arrondissement a sélectionné un site à améliorer. Dans le IIIe, le choix s'est logiquement porté sur les abords du gymnase Michel le Comte. Dans le IVe c'est cette sorte de placette qui a été retenue.

    Les riverains au préalable s'étaient prononcés par vote sur un nombre important de projets. On connaissait donc a priori le choix des habitants. On ne leur a pourtant pas laissé le bénéfice de leur décision : un jury de 25 personnes qualifiées constitué par la mairie de Paris a été chargé d'examiner ces projets et de se déterminer, sans réelle considération pour le choix des citoyens… 

    Nous avons accepté l'offre qui nous a été faite d'être membre de ce jury. Il s'est réuni le lundi 18 mars sous la présidence de Christophe Girard, Maire-Adjoint en charge de la culture auprès de la Maire de Paris, en présence de Claire Germain, directrice des affaires culturelles de la Ville, et du Maire du IVe Ariel Weil.

    Il a fallu toute la maestria et le sens de l'humour de Christophe Girard pour régler l’embrouillamini qui a suivi le premier tour. Le choix de habitants, un rhinocéros stylisé, sobre et viril, grandeur nature ou  presque, installé sur un socle en pierre au milieu de la place, n'a recueilli que la voix solidaire mais solitaire de Vivre le Marais !

     

    St merri pastel

    "Nos curieux voisins", le choix de Christophe Girard Adjoint à la Culture de la mairie de Paris

     

    Le choix soutenu par Christophe Girard, "nos curieux voisins", un décor pastel  dont l'intention est de "sublimer la beauté d'un paysage quotidien", à son grand désappointement n'a pas obtenu la majorité qui est allée à "Six Mètres Cubes", un socle minéral qui supporte une série de neuf "œuvres contemporaines diverses" qui permutent tous les trois mois.

     

    St merri cube

    Le lauréat : "Le Socle" et  une des 9 œuvres

     

    Le président a alors fait remarquer qu'il convenait de choisir non pas un seul mais deux projets car les ABF (architectes des bâtiments de France) ont leur mot à dire et ont émis un avis défavorable sur le projet élu. Sachant que notre rhinocéros était hors course, nous avons en notre âme et conscience soutenu le choix du président Christophe Girard "nos curieux voisins", qui s'est donc affirmé comme un recours dans la mesure où les ABF ont émis un avis favorable à son sujet.

    L'affaire n'est donc pas encore tranchée entre ces deux projets qui restent dans la course. On attend par ailleurs et avec intérêt de savoir de quel genre d'embellissement le gymnase Michel le Comte va bénéficier dans le IIIe… Mais là nous ne sommes pas dans le jury.

    GS

     

  • Chauffage terrasse 1
    Batterie de "parasols" de chauffage au gaz sur la terrasse d'une nouvelle brasserie du IVe (photo VlM)

     

     

    Nous sommes au lendemain de la grande manifestation internationale "La marche pour le climat" dont les jeunes, à Paris notamment, ont pris une part significative avec des slogans en soutien à l'action sociale des gilets jaunes et en direction aussi du gouvernement pour exiger des mesures radicales en faveur du "climat".

    Leur jeune âge nous rend leur démarche sympathique. au point d'en oublier l'incohérence immanente qui réside dans le fait qu'ils soutiennent deux démarches contradictoires. "Agir pour le climat" : sont-ils prêts à renoncer au smartphone et à la trottinette électrique car ces accessoires fonctionnent sur des batteries qu'il faut fabriquer et une électricité qu'il faut produire ? Doivent-ils renoncer à découvrir  le monde car le fioul que consomment les avions produit massivement le CO² qui alimente l'effet de serre ? La liste de ces interrogations est longue, la réponse est douloureuse….

    Quant à leurs aînés, dont certains manifestent par procuration, on les entend peu dénoncer les bateaux de croisières qui ressemblent à des îles flottantes dont la consommation de fioul lourd est elle aussi responsable de l'effet de serre et de la pollution de l'air dans les ports.

    Dans de nombreux domaines, que nous soyons jeunes ou vieux, notre attitude est plein de contradictions. La lutte contre le dérèglement climatique passe  par une rationalisation de nos comportements. A commencer par les voitures.


    DusterSUV/Cross Over  Renault "Duster"

     

    Alors Premier Ministre, Jean-Marc Ayrault en 2013 déclarait qu'il y avait urgence à développer une voiture consommant 2 litres d'essence aux 100 km. Constructeurs et consommateurs ont fait la sourde oreille et l'industrie de l'automobile a été florissante en 2018 avec des voitures du type SUV sur-équipées, dont l'attrait principal est de ressembler à des véhicules tout terrain qui sont lourds, alors que la sagesse écologique voudrait qu'on aille vers des véhicules simples, dépouillés et très légers.

    Autre constatation autour de nous : tous les cafés-restaurants de Paris qui le peuvent ont une terrasse chauffée, à l'image de celle que nous avons photographiée. Quand c'est au gaz, elle chauffe l'atmosphère et produit du CO². Quand c'est électrique, il n'y a pas d'émanation localement mais c'est de l'énergie qu'on gaspille et de l'électricité qu'il faut produire dans un ailleurs qui se trouve à son corps défendant pollué. 

    Le passage au "tout électrique" suppose qu'on sache produire du courant dans les règles de l'art écologiques. Soyons francs et directs : on ne sait pas le faire ! La prolifération des batteries fera un temps les affaires de la Chine, qui organise sa filière monopolistique de pays producteur des composants que sont  le lithium, le cadmium et les terres rares, au prix d'un ravage des paysages qui ne sera pas toujours toléré, même dans un pays où la soif de consommer fera oublier un temps l'environnement.

    Les éoliennes ont déjà provoqué en France la création de 1.000 associations qui s'opposent à leur implantation.  Leur empreinte carbone est considérable du fait de l'énorme plateforme en béton qui leur sert de socle.  Les panneaux solaires sont comme les éoliennes des sources intermittentes de courant, de piètre qualité environnementale. Nous sommes tributaires là encore de fournisseurs étrangers comme la Chine.

    Alors, que faut-il faire ?

    Vélo acquatique 1910Cette innovation a 110 ans. Faut-il la ressortir ? (Roger Viollet)

     

    Sans tarder réduire notre consommation énergétique : trajets voitures, déplacements avions/bateaux, chauffage résidentiel, isolation des locaux. Si c'est politiquement possible, revenir à la politique de hausse régulière du prix de l'énergie en veillant que le produit de la consommation par le prix unitaire du KWH reste à peu près constant.

    Lancer le programme déjà évoqué de construction d'un véhicule simple, léger, de faible consommation (2 litres/100 km ou moins) et en faire le produit de base pour les déplacements de ceux qui ne peuvent bénéficier de transports en commun, notamment en milieu rural.

    Maintenir les centrales nucléaires en activité aussi longtemps que notre économie n'aura pas trouvé son nouveau paradigme. Le coût de leur démantèlement n'existe que si on les démantèle, comme aurait dit La Palice. Contentons nous de les entretenir et notre électricité restera compétitive. En gagnant du temps, on peut aussi espérer que les chercheurs du monde entier trouveront dans les prochaines décennies la source miracle d'énergie que nous sommes incapables aujourd'hui d'imaginer.

    Et pour commencer avec le plus facile, demandons à nos municipalité de mettre un terme au scandale énergétique que constitue le chauffage de l'atmosphère sur les terrasses des cafés-restaurants…

    Gérard Simonet

     

  • DPSP_en_patrouille

    Inspecteurs de sécurité de la DPSP mairie de Paris

     

     

    Nous avons reçu des appels ce week-end de résidents du secteur Turenne pour nous signaler une nouvelle vague d'affiches sauvages "tapis d'orient" autour du point de déballage situé au 3 rue du pas de la Mule (IVe). On se souviendra qu'il s'agit du local qui abritait la boucherie Gillot qui a cessé son activité l'an passé au mois de juin.

    L'information nous est parvenue dimanche. Elle a été transmise à la DPSP (direction de la prévention, de la sécurité et de la protection) de la mairie de Paris, qui a immédiatement réagi en détachant sur place une patrouille. Elle a procédé à l'enlèvement de 82 affiches déposées illégalement sur
    le mobilier urbain de la Ville. Le chef d'équipe a pris contact avec le contrevenant présent au
    3 rue du pas de la mule. Son identité a été relevée afin d’établir un constat de recouvrement d'affiches et faire ainsi payer le commanditaire pour cette intervention.

    Affiche pas de la mule

    Il s'agit une fois de plus de "tapis d'orient". Des remises alléchantes dont on ne dit pas à quel prix elles s'appliquent, une indication de provenance qui joue sur la référence aux douanes alors que le bâtiment entrepôt des douanes de Paris  "n’a aucun lien avec les douanes.  Il s’agit d’un ­bâtiment de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris (CCIP), où toute entreprise peut louer une surface de stockage. (SOS Conso Le Monde 23 mars 2015).

    Nous rendons hommage à la rapidité d'intervention de la DPSP qui préfigure la police municipale dont la Maire Anne Hidalgo a fait l'annonce récemment, en espérant qu'elle parvienne à éradiquer le phénomène de ventes au déballage basées sur l'affichage sauvage. Les parisiens ne veulent plus de ces panneaux agrafés sur tout ce que la ville comporte de poteaux ou potelets qui ont pour but d'ameuter les foules. Les annonceurs, là encore, doivent se le tenir pour dit !