Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Actualité

  • P1090117Immeuble du 14 rue des Gravilliers (IIIe), soutenu par des étais (Photo VlM)

     

     

    L'immeuble fait l'angle entre la rue des Gravilliers et la rue des Vertus. Une grande fissure est visible sur la façade côté 2 rue des Vertus. Le local du commerce de gros CAFREDY-SAC  a été renforcé à l'intérieur.

    Selon la gérante, l'immeuble est une copropriété privée qui a décidé de procéder aux travaux de renforcement des structures. Dans l'intervalle, la mairie du IIIe demande aux occupants d'évacuer. Il n'en est pas question, au moins pour ce magasin de maroquinerie "qui est là depuis 30 ans". La cohabitation avec les poutres de soutènement et les étais n'est pas confortable mais les gérants "n'ont pas le choix car les loyers ailleurs sont trop élevés".

    Il reste à espérer que la course de vitesse engagée pour la sauvegarde de cet immeuble ancien se conclue par des réparations qui donnent  à l'édifice une nouvelle espérance de vie de plusieurs décennies ou plus.

     

  • Concert 12 12 18 gérard assistance

    Introduction au concert (photos parismarais.com, cliquer gauche jusqu'à deux fois pour agrandir)

     

     

    La troisième session des "Moments Lyriques du Marais" ont fait église comble pour ce concert du 12 décembre 2018 qui a réuni autour de la pianiste chef de chant Magali Albertini, la soprano Pauline Feracci, la mezzo Lorrie Garcia et le baryton Thibault De Damas. René Andréani, assurait la présentation des œuvres.

    Concert fonq assistanceL'église des Blancs-Manteaux  (IVe) pendant le déroulement du concert

     

    Les artistes nous ont accompagnés à travers une douzaine d'opéras avec les airs qui sont les plus connus, les plus célèbres et généralement les plus beaux. La formation, grâce au renfort de la mezzo-soprano, nous a offert des solos, des duos et des trios.

     

    Concert 12 12 la troupe

    De gauche à droite : Lorrie Garcia, Magali Albertini, Thibault De Damas et Pauline Feracci

    Le concert a ouvert sur un trio justement, tiré de Così fan tutte de Mozart : "Soave sia il vento !" (que le vent soit doux !). Dans la quiétude du soir, le trio s'élève, sur des arpèges "sottile" du piano, et souhaite bon voyage aux fiancés par une mélodie tendre et voluptueuse où les voix se mêlent dans des harmonies qui suscitent le désir, jusqu'à la plénitude que Mozart exprime dans la résolution d'une dissonance savamment entretenue.

    De Mozart, dont on ne se lasse pas, on a entendu l'air connu de Cherubino dans les Noces de Figaro  "Voi che sapete" par Lorrie Garcia et un solo de Thibault De Damas dans le Papageno de la Flûte enchantée qui cherche désespérément "une femme, une petite femme"  ("Ein mädchen oder Weibchen").

    Donizetti et Rossini ont permis aux chanteurs de faire valoir leurs talents scéniques, pour nous rappeler que l'opéra est d'abord du théâtre où l'intensité dramatique, la joie et l'humour doivent s'exprimer. Thibault en est manifestement convaincu tant il s'applique par de petits artifices comme des déguisements, à illustrer le texte chanté.

    La Barcarolle des Contes d'Hoffmann d'Offenbach, chantée par le duo Pauline/Lorrie, nous a bercés comme il se doit et c'est tous sens apaisés que nous avons entendu l'air magnifique de Dalila "Mon coeur s'ouvre à ta voix" du Sanson et Dalila de Saint-Saëns, où Lorrie a porté très haut la démonstration de son jeune talent. Les deux reprises pianissimo qu'elle nous a livrées ont donné des frissons à plus d'un…

    Le concert s'est conclu sur le feu d’artifice de "La leçon de musique" de  La fille du régiment, une démonstration de polyphonie comme Donizetti sait les donner. La troupe a entonné en Bis le Brindisi de la Traviata de Verdi, chanson à boire qu'on écoute toujours avec enthousiasme et envie d'y mêler sa voix, ce que certains n'ont pas hésité à faire.

    Magali Albertini, en intermède, a joué du Schubert : un impromptu d'un opus posthume en forme de thème et variations. Schubert est un miracle par la sérénité qu'il apporte. Magali a traité cette oeuvre avec la délicatesse qui convient en dépit de la virtuosité qu'elle exige.

    Gérard Simonet

     

  • Hôtel d'aumontL'Hôtel d'Aumont côté Seine (Photo VlM)


    Peu d'édifices du Marais peuvent se prévaloir, comme l'Hôtel d'Aumont, d'autant de pères
    putatifs. On en attribue
    la paternité tantôt à François Mansart, tantôt à Louis Le Vau, mais
    Libéral Bruand est également cité. Les derniers travaux d'agrandissement et d'embellissement datent du milieu XVIIème siècle/début XVIIIème.
    Il est depuis 1936 la propriété de la Ville de Paris, loué en 1957 avec bail emphytéotique au Tribunal Administratif de Paris qui y a établi sa Cour d'Appel

     

    Isabelle Knafou, Directrice de cabinet du Maire Ariel Weil, nous adresse une information détaillée sur ce qui est prévu à un horizon assez proche :

    Le conseil d'arrondissement du IVe a voté, à l'unanimité, lundi 3 décembre, une délibération concernant la création un grand espace vert face à la Seine, comprenant le réaménagement et l’extension du Square Albert Schweitzer. Ce chantier doit débuter en septembre 2019 et se terminer en février 2020.

    Le programme qui a été soumis au vote prévoit l’aménagement d’un jardin public élargi
    dans la partie
    basse du site (près de la Cité Internationale des Arts) et l’ouverture au public
    du jardin haut fermé
    depuis 2015 (situé près de l’Hôtel d’Aumont).

    L’objectif de cet ambitieux projet vise à offrir aux habitants de notre arrondissement un très bel endroit de détente, de promenade et de loisirs sur une surface totale de 5080 m². Dans la partie basse, le programme propose de réaliser une ouverture qui réunira le square Albert Schweitzer et le jardin des Arts. Il composera un nouvel espace unitaire et cohérent aux multiples usages possibles.

    Le réaménagement de ces parcelles permet d’augmenter substantiellement la part de végétal de la partie basse (975 m² au lieu de 365 m² actuellement). Le programme prévoit :

    • la création de larges pelouses ensoleillées, agrémentées de fleurissements et de plantations variées,
    • l’organisation de deux espaces de jeux séparés à destination des jeunes enfants (petits jeux sur ressorts) et des adolescents (ping-pong et baby-foot),
    • un Théâtre des Petits, monté dans le cadre du Budget Participatif 2017, situé en retrait de la rue, à l’abri du bruit.

    Ces différents espaces permettront des usages et des ambiances diversifiés. Les principes
    d’aménagement retenus visent à préserver les ouvertures visuelles sur la façade de l’Hôtel
    d’Aumont et assurer la délimitation et la sécurité de la Cité Internationale des Arts.

     

     

    Le quotidien "Le Parisien" sous la signature de Philippe Baverel nous a fourni le 7 décembre un reportage documenté du projet. Nous savons le Maire Ariel Weil très attaché à cette réalisation qui arrivera à point nommé dans la compétition pour les municipales. Quel dommage qu'il n'y ait plus rien à faire pour corriger l'esthétique indigente de la Cité Internationale des Arts qui s'étend le long de la rue de l'Hôtel de Ville, face à l'Île St Louis !

     

    Cité des artsLa Cité Internationale des Arts (Photo VlM)

     

    Avec tout près de là les berges de la Seine qui offrent du pont de Sully au Pont Neuf une marche de plus de 3 kilomètres dans chaque sens et sans voitures dans un décor grandiose, le IVe arrondissement fait bien des envieux et se mesure avantageusement au IIIe qui dispose de son côté, avec les jardins du quadrilatère des Archives Nationales (temporairement et partiellement fermés pour travaux), d'un espace là-aussi paradisiaque.

    Les bonnes fées lui ont attribué Notre-Dame, la partie est de l'Île de la Cité (il suffit de traverser le boulevard pour accéder à la Sainte Chapelle), l'Hôtel Dieu, les trois-quarts de la place des Vosges, l'Hôtel de Sully, Beaubourg et le Centre Pompidou….  Il possède maintenant le Parc des Rives de Seine. Avec l'Hôtel de Sens tout proche de l'Hôtel d'Aumont, le futur jardin est un atout supplémentaire qui lui est donné. Il reste à chacun d'en faire le meilleur usage.

    GS

     

  •  

    CopsSouvenirs des affrontements du samedi 1er décembre 2018

     

     

    Pour que le scénario du samedi 1er décembre ne se renouvelle pas à Paris, le Ministère de l'Intérieur et la Préfecture de police viennent de réunir les maires d'arrondissements pour leur signifier un périmètre de réquisition des équipements de la Ville de Paris. Il a été demandé également que les maires se décommandent de la "manifestation pour le climat", une marche prévue le même jour de Nation à République.

    Les Maires à l'exception de celui du IIe Jacques Boutault (EELV), ont renoncé à toute participation et incitation à se rendre à cette manifestation, compte tenu du contexte. On se demande si Jacques Boutault agit par excès de confiance ou si son idéologie, qu'on partage quelques fois, n'est pas en train de lui jouer des tours ! 


    Réunion police maires arrt Réunion police maires arrt

     

     

     

     

     

     

    Face à face, mais pour un même combat, le cabinet du  Préfet de police avec Anne Hidalgo, à droite, et les Maires d'arrondissements à gauche.

     

    Le périmètre de réquisition auprès des maires comprend la liste des équipements de la Ville de Paris qui sont préventivement appelés à fermer demain. Il couvre la place de la Bastille et abords (St Antoine, fg St Antoine, Beaumarchais) et la place de la République et abords (bd du Temple, Filles du Calvaire, St Martin, rue du Temple, av de la République, bd Voltaire).

    Tous ces sites seront dégagés de tout engin ou matériel de chantier, échafaudages, objets pouvant servir de projectile par destination.

    Concernant les marchés, les commerçants et délégataires du Marché des Enfants-Rouges ont été informés des consignes suivantes : « protéger le marché contre d'éventuelles dégradations, par exemple en apposant des panneaux de protection et en retirant les étalages, contre terrasses et terrasses extérieures, ainsi que tous les objets vulnérables, le tout à adapter bien évidemment selon le marché. Il est prescrit également, le jour de la manifestation, de surveiller les accès afin d'être en mesure à tout moment de les condamner pour éviter toute intrusion ».

    Concernant les parcs et jardins, le Square du Temple sera fermé.

    Dans le IVe, la mairie sera fermée ainsi que la bibliothèque Arthur Raimbaud. Seront également fermés la Cité Internationale des Arts, la Maison Européenne de la Photographie, le Crédit Municipal, la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris, le Pavillon de l’Arsenal, la Maison Victor Hugo, la maison des associations des IIIe et IVe et la Crypte Notre-Dame, ainsi que les bureaux de poste place de l'Hôtel de Ville et au 12 rue Castex, le jardin des Combattants de la Nueve, celui de la Tour Saint-Jacques et le square Louis XIII.

    Le numéro d’appel pour les Parisiens est le 39 75 qui sera ouvert samedi dès 09h00. L’application Dans Ma Rue pourra leur permettre de transmettre des signalements.

    Par ailleurs, le compte Twitter de la ville et les panneaux lumineux permettront également d’informer les Parisiennes et parisiens en temps réel.

    GS

     

  • Plaque

    Un nom burlesque, une rue étroite en bordure de l'espace Beaubourg où l'habitat résidentiel cohabite difficilement avec le clubbing et autres activités de divertissement

     

     

    Il faut faire un retour en arrière sur notre article du 21 novembre qui rendait compte de nos entretiens à l'Hôtel de Ville avec Frédéric Hocquard, Maire-adjoint en charge de la nuit, et sa politique de distribution de subventions municipales aux lieux festifs et bruyants pour les aider à investir dans l'insonorisation et l’accessibilité. 

    Nous avions plaidé, en compagnie de riverains de la rue Quincampoix, pour que les établissements qui se sont illustrés ces mois-derniers en empoisonnant la vie des habitants soient privés de la manne des deniers publics. Dans un contexte plutôt tendu car une des nos voisines membre de notre association, qui a beaucoup souffert et s'en est plainte  auprès de la police, a été retrouvée inanimée dans son appartement et se trouve aujourd'hui en réanimation à l'hôpital. Il n'y a pas a priori de lien de causalité mais l'événement a créé une émotion qui n'est pas prête à retomber.

     

    Quinc 36

    La rue Quincampoix, un mélange des extrêmes à l'image des soubresauts que la rue a connus au XVIIIème siècle avec les activités financières de John Law : des constructions à l'architecture élaborée avec une cinquantaine de bâtiments inscrits à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques, mais des recoins livrés aux détritus en tout genre et des immeubles vétustes et mal entretenus, des boutiques aux devantures soignées à côté d'échoppes douteuses.

     

    Pour ces raisons, la décision prise par M. Hocquard, rendue publique aujourd'hui, qui rejette la demande d'un bar de la rue dont les ambitions rapportées par la presse avaient des motifs de nous inquiéter, est vivement appréciée. C'était un souci pour nous tous et pour le Maire du IVe Ariel Weil qui a œuvré en faveur du respect de la tranquillité publique. La mairie de Paris fait tout de même bénéficier de subsides six projets soutenus pas le CNV (centre national de la chanson de variété et du jazz) dont un dans Paris-centre (Le Klub, 14 rue St Denis 1er). 

     

  • St martin

    La rue St Martin, en bordure de la piazza Beaubourg (IVe) (Photos VlM)

     

     

    La Maire de Paris vient de prendre deux arrêtés qui instituent deux zones piétonnes, dénommées "Beaubourg" (IVe) et "Quartier de l'Horloge" (IIIe).

    A vrai dire et en toute bonne foi, nous étions nombreux à penser que ces deux espaces étaient déjà des zones piétonnes. Des panneaux de signalisation comme celui-ci nous confortaient totalement dans cette croyance…

      Panneau zone piétonne

     Passage piétons rue du Renard (IVe)

     

    Il faut croire que le statut de ces zones n'était  pas suffisamment défini et qu'il ne participait pas encore à un grand dessein. Quel dessein ? La piétonisation de Paris-centre, le nouvel arrondissement qui regroupe les 1er, IIe, IIIe et IVe arrondissements actuels. Anne Hidalgo s'y intéresse de près ainsi que son Adjoint à la voirie et aux déplacements Christophe Najdovski, le chantre des circulations douces.

    Les deux arrêtés sont des jalons prudemment placés par la Maire de Paris pour préparer la voie à la piétonisation totale du secteur. Elle ne fait que maintenir le statut actuel mais elle lui donne un nom qui vaudra pour les étapes suivantes. C'est sans doute une façon intelligente (certains diront sournoise…) de procéder quand on sait que dans nos quartiers nous sommes contre le concept de piétonisation mais pour une baisse du nombre de véhicules à moteurs. 

    La mesure a un périmètre : ce qu'on a coutume d'appeler la piazza Beaubourg, rue St Martin de Rivoli jusqu'à Rambuteau et toutes les rues et ruelles afférentes ainsi que la place Igor Stravinsky avec notamment la rue de la Verrerie et la rue St Merri de St Martin à Renard. Pour ce qui est du quartier de l'Horloge, chacun voit bien de quoi il s'agit et se dit à juste titre qu'il n'y a rien de changé.

    St merri beaubourg
    Rue St Merri (IVe)

     

    Les arrêtés ont aussi le mérite de préciser ce qu'on entend par "piétonisation" : l'interdiction de circuler pour les véhicules à moteurs, SAUF…. riverains, véhicules de service et de secours, livraisons (de 7h00 à 13h00), bus, taxis et VTC (genre UBER) pour la prise en charge et la dépose uniquement. Les cycles ne sont pas visés (donc autorisés) et on comprend, bien que ce ne soit pas spécifié, que les engins de circulation dite douce sont admis. On attend d'en savoir davantage sur les trottinettes électriques et les gyropodes. Il est probable qu'ils soient admis mais sur les chaussées uniquement.

    En première analyse, cette décision dont on a déjà dit qu'elle n'en est pas vraiment une, n'est pas préjudiciable aux riverains et ne pourra qu'améliorer la pollution sonore et les encombrements, à défaut de purifier significativement l'atmosphère. Une question va toutefois se poser lors de l'élargissement aux quatre arrondissements. Il y a en effet des parkings publics au sein de Paris-centre ; ils ont le droit de vivre et ils restent indispensables pour que les quartiers soient capables d'accueillir des visiteurs et des personnes à mobilité réduite. Comment pourra-t-on y accéder si les voies d'accès sont interdites à la circulation ?

    Une solution serait de laisser la circulation libre sur les voies qui conduisent à ces parkings, notamment les rues St Antoine, Rivoli, Beaubourg, Renard… Il ne semble pas qu'elle ait la préférence des penseurs de l'Hôtel de Ville. On donnera un avis le moment venu…

    Enfin on aimerait savoir par qui et comment seront effectués les contrôles et appliquées les sanctions en cas de non-respect des règles établies.

    Gérard Simonet

     

  • Brocante

    Rue de Bretagne, vendredi 23 novembre 2018 (photo VlM)

     

    Elle se tient du vendredi 23 novembre au dimanche 25 sur un espace qui englobe plusieurs rues autour de la rue de Bretagne, les rues Caffarelli, Eugène Spüller, Pérée et Debelleyme.

    On y trouve tout et rien, comme dans les brocantes en général, mais avant tout des exposants de nature bien différente : des brocanteurs traditionnels qui ont pignon sur rue et qui viennent faire là des extras, des particuliers qui y voient une forme de vide-greniers et des "biffins", comprenez des gens qui cherchent dans les poubelles des choses à revendre (dans l'armée, on appelle ainsi les fantassins, vous comprendrez qu'il n'y a aucun rapport…).

    Les organisateurs font la guerre à ceux qui vont au-delà de l'emprise accordée sur le trottoir et doivent régulièrement régler les litiges au droit d'occupation temporaire du sol, un droit qui est payant même s'il n'est pas très cher.

    On a l'impression en se promenant qu'il y a beaucoup de badauds mais peu d'acheteurs. Détrompez vous nous rétorque un des organisateurs, il n'est pas exceptionnel qu'un exposant totalise un chiffre d'affaires de 10 à 12.000 € avec une marge confortable.


    Broc

    Photo de stand "Le Marais eVous"

     La manifestation est jumelée avec une démarche de bienfaisance au profit du "Secours Populaire" qui se trouve en plusieurs points du marché pour récolter des dons destinés au gens démunis "pour que Noël n'oublie personne".

     

  • Hocquard et vlm

    Corinne Tresca – "Habiter Paris" -  et Gérard Simonet avec Frédéric Hocquard (à droite)

     

     

    En dépit des tensions qui ont marqué nos relations ces dernières semaines, à propos du Who's notamment où l'attitude de M. Hocquard avait été mal interprétée nous en sommes convenus, cette réunion à laquelle participait le staff de Frédéric Hocquard, Thierry Charlois et Anaïs Boutard, s'est déroulée dans une ambiance courtoise et cordiale voire amicale.

    Nous avions manifesté le désir de voir M. Hocquard à la suite de son communiqué de presse et d'un article du Parisien sur la décision de la Ville de Paris de financer, par des subventions d'équipement, des salles de cafés-concert pour "soutenir les petites salles de musique parisiennes". Il s'agit en principe d'aides destinées à améliorer l'insonorisation et l'accessibilité.

    Deux raisons nous y poussaient. En premier lieu, notre méfiance à l'égard des subventions en général, compte tenu de la  situation financière de la Ville.

    Ensuite, et nous sommes là au cœur du sujet, nous voulions savoir de M. Hocquard suivant quels critères et sous quelles conditions de telles subventions seraient accordées et leur utilisation contrôlée.

    Il nous paraîtrait en effet illégitime que la Ville de Paris distribue des subsides d'argent public à des exploitants qui par leurs visées et leur comportement rendent la vie impossible aux habitants qui les environnent. Nous considérons qu'il serait logique et juste que le contrat passé avec ces bénéficiaires stipule qu'ils ont obligation de respecter leur voisinage et qu'ils sont susceptibles, sur la base d'objectifs et de constats chiffrés, de perdre leurs droits d'exercer en cas de manquement.

    Hocquard cabinetFrédéric Hocquard et son staff, Thierry Charlois et Anaïs Boutard

     

    Le message est passé, et peut-être entendu. Nous avons obtenu l'assurance que ceux qui se sont signalés ces derniers temps par des manquements répétés à leurs obligations seront renvoyés à d'autres sources de financement que l'argent des contribuables.

    Il nous a été agréable à tous de rappeler toutefois que le nombre d'établissements indélicats, dans les arrondissements du centre, se compte sur les doigts de la main alors qu'il existe à Paris près de 9.000 débits de boissons et autour de 500 dans Paris-centre.

     GS

     

  • Parvis weilDiscours sur le parvis du Maire du IVe arrondissement Ariel Weil (photos VlM)

     

     

    Face à une assistance importante, ce vendredi 16 novembre 2018 à 10h00, la Maire de Paris Anne Hidalgo a inauguré le parvis devant l'école des Hospitalières Saint-Gervais, qui prend le nom désormais de "Parvis des 260 Enfants", en mémoire des 260 enfants juifs garçons et filles déportés au début des années 40 et morts à l'aube de leur vie.

    Parvis foule

     La foule sur le  parvis

     

    On a croisé et salué dans l'assistance au-delà des officiants, Pacôme Rupin député du IVe, Vincent Roger, Chef de l'opposition à la mairie du IVe, Pierre Aidenbaum, Maire du IIIe, Anne Lebreton, Adjointe LREM au Maire du IVe, Isabelle Knafou, directrice de cabinet du Maire.
     
    Cette  cérémonie d'hommage aux enfants disparus a été marquée par des discours, des évocations et des chants qui sont allés droit au cœur des participants. 
     
    GS
     
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    Bus 29

    Le bus 29 au carrefour rue des Quatre-Fils/Archives (IIIe), le long du Musée de la Chasse et de la Nature (Photo VlM) 

     

     

    Une plainte du responsable de la ligne 29 à la RATP, Lucas Leseurre, vient de traverser le ciel des transports en commun comme un éclair. Dans un message adressé au Commissaire central du IIIe, au chef de la subdivision-centre de la DPSP (direction de la prévention, de la sécurité et de la protection – mairie de Paris) et au Maire-Adjoint de Paris en charge des déplacements et de la voirie Christophe Najdovski, il annonce que la ligne 29 "a repris son itinéraire habituel mais que depuis le 8 Janvier, 180 passages environ ont été supprimés (déviation du Marais par République) suite au blocage de la rue des Haudriettes".

    Il affirme que "cette situation est pour leurs voyageurs et leur contrat Île-de-France Mobillités inacceptable et ajoute que la RATP demande "qu'une solution pérenne soit trouvée pour que l'exploitation cesse d'être perturbée".

    De quoi s'agit-il ?

    Un Monop' est installé depuis huit ans au 5 – 5bis rue des Haudriettes (IIIe). Il nous est agréable de préciser que les relations qu'il entretient avec les riverains sont de bonne qualité. Ainsi a-t-il tenu compte de nos observations à propos de ses enseignes et de son éclairage. Disposer d'un commerce de détail dans ce secteur, à mi-chemin entre Bretagne et Rambuteau, est une facilité que beaucoup d’entre nous apprécions.

    Il génère des nuisances cependant. Plusieurs camions de gros calibre viennent livrer chaque jour. Les services de la voirie ont décidé il y a un an de "sacraliser" un espace livraisons à hauteur du n° 2 de la rue. La place n'est pas toujours libre en dépit de cette mesure et les chauffeurs-livreurs trouvent le trajet entre l'espace et le magasin beaucoup trop long pour les dizaines de palettes qu'ils doivent trimbaler. Résultat : ils arrêtent le camion en pleine voie devant la porte du magasin. Les véhicules s'entassent derrière et parmi eux, trop souvent, le bus de la RATP.

    Le conducteur du bus 29 a donc pris l'habitude, quand il sait qu'on est à l'heure de pointe (06h30 – 07h30) de se dérouter de son parcours en empruntant un cheminement par République. Les usagers du bus l'attendent vainement aux arrêts.

    En cédant devant les exigences d'un commerce privé, on est très loin de respecter l'obligation de service public que la RATP doit assumer.

    Que peut-on faire ?

    De leur côté, les forces de l'ordre se défendent en rappelant que des instructions fermes ont été données aux agents pour qu'ils verbalisent les stationnements indus. Son Directeur Matthieu Clouzeau donne des chiffres :"au cours des 6 derniers mois, nous avons dressé 2 verbalisations de camionnettes en arrêt pleine voie et 174 PV à des véhicules stationnés sur l’aire de livraisons…."

    Outre que le chiffre de 2 verbalisations de camions en pleine voie en six mois ne parait pas très tyrannique, il faut se rendre à l'évidence : ce genre de mesures, aussi énergiques soient-elles, ne suffisent pas. La RATP affirme qu'il aurait fallu rapprocher l'aire de livraisons du magasin et, nous ajoutons, exiger du commerçant le renoncement absolu aux livraisons pleine voie. C'est une approche à approfondir mais la zone de livraison ne sera réellement sacralisée que si elle est allouée exclusivement au Monp' avec clé d'accès. Nous croyons savoir que c'est possible sur le base d'un contrat avec la mairie ou la préfecture et le paiement de royalties.

    Est-ce raisonnable ? Nous n'avons honnêtement pas la réponse mais nous comptons sur nos lecteurs pour suggérer une issue là où nous craignons qu'on soit bel et bien dans l'impasse…

    GS