Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Actualité

  •  

    République

    Samedi 13 octobre, 16h31 place de la République, arrivée de la manifestation "Marcher pour la planète"   (Photo BFM/TV)

     

     

    Ils ont raison ces manifestants de marcher de l'Opéra à la République pour exprimer leur attachement à notre planète. Ses réserves sont  mises à mal par une consommation débridée, l'atmosphère que nous respirons est polluée, l'habitabilité des cinq continents est menacée par le réchauffement climatique générateur de montée des eaux des océans, de catastrophes naturelles comme les cyclones, les ouragans, les inondations… Des milliers d'espèces naturelles disparaissent ou sont menacées. L'homme en fait partie. Faute de réagir, lui le seul être sur Terre à en avoir les moyens, il sera lui aussi dans la charrette. Brrrrh……….

    Ceux qui se déclarent "écologistes" défendent une grande cause. Ils méritent notre considération et notre soutien. mais comme d'habitude, lorsque la politique s'en mêle, le discours dérape et pour ceux qui raisonnent un peu il devient carrément inintelligible car sa cohérence se perd dans une rhétorique qui ne cherche qu'à gagner des voix.

    Ainsi, pendant que des milliers de braves gens battaient le pavé à Paris pour sauver notre planète, des milliers d'avions encombraient l'espace aérien au-dessus de nos têtes en brûlant des dizaines de milliers de tonnes de kérosène, l'hydrocarbure utilisé par les jets, sans qu'aucun des meneurs n'ait l'idée de dénoncer cette réalité.

     

     Vols sur la france

     Photographie des vols au-dessus de la France le samedi 13 octobre à 16h31. Application "Flight aware". La densité est en constante progression !

     

     Une telle dénonciation ne changerait rien à la situation mais on aurait au moins l'assurance que ceux qui s'expriment de façon péremptoire maîtrisent l'ensemble du dossier. Ils n'en donnent pas le sentiment aujourd'hui.

    Ainsi en est-t-il du mélange des genres entre pollution et dérèglement climatique. Il faut absolument les séparer. Le recours inconsidéré aux matières plastiques pour les usages de la vie courante, le traitement désordonné des déchets, l'incivilité qui noie les villes sous les mégots, les pailles plastiques, les emballages, les affiches, les tags… sont du domaine de la pollution et à ce titre sont éligibles d'une action volontaire de la part de ceux qui se réclament de l'écologie. On les trouve bien timides et silencieux en la matière. La solution est à leur portée cependant : faire comme aux Etats-Unis, voter des lois, durcir les sanctions, contrôler et sanctionner.

    Voilà un domaine de l'écologie où des résultats seront au rendez-vous si des actions sont mises en oeuvre. Qu'ils se mettent à l'ouvrage, ceux qui s'en réclament !

    Il y a ensuite le réchauffement climatique, la COP 21, le rapport du GIEC et l'agitation qu'il provoque…. C'est beaucoup plus complexe et je crains personnellement que ce soit insoluble tant l'humanité est prisonnière de ses habitudes, de ses aspirations et de son égoïsme. Il faut ajouter que certaines ressources sont rares, par construction, sur notre planète et qu'on ne peut pas raisonner comme si la source était sans fin, à l'instar du vent et du soleil.

    A ce propos, arrêtons nous sur le transport aérien et maritime. Pour avoir travaillé dans un groupe international où nous passions tous une grande partie de notre temps dans les avions, j'atteste que nous aurions pu diviser cette dépense par 10. Les moyens de télécommunications, la téléconférence, font que (presque) tout ce qui se traite en réunion avec présence physique peut l'être par échange électronique d'informations. Mais si la question était posée aux intéressés, beaucoup d'entre eux se diraient farouchement contre, arguments à la clé…. 

    L'attrait des croisières en mer a suscité la mise sur le marché d'énormes paquebots, des villes flottantes qui déversent en mer et, hélas, dans les ports, des nuages de pollution dus à la combustion d'un fioul peu raffiné. Une mesure de salut public, si on veut effectivement sauver la planète, serait de demander aux citoyens du  monde de renoncer à ce plaisir, car il n'est pas indispensable. J'imagine les réactions ! Quel gouvernant se hasardera à une provocation de ce genre ? 

    Donc on ne dira rien qui soit iconoclaste et on continuera comme avant à évoquer des perspectives illusoires. L'électricité par exemple. La voiture électrique est un progrès pour la vie en centre ville. Peu de bruit, pas de pollution. Mais la voiture électrique a besoin de courant électrique. Comment va-t-on le produire ? Retour au charbon ? Extension du parc de centrales nucléaire ? Éoliennes ? Leur empreinte carbone est considérable du fait de la plateforme de béton. Leur exploitation est intermittente, tout comme celle des panneaux solaires. Ces sources d'énergie nécessitent le recours à des batteries dont la fabrication est tributaire de ressources rares détenues par des pays qui en font un usage stratégique.

    Il faut ajouter qu'en éloignant la production d'énergie de son lieu d'utilisation on met en jeu deux rendements  qui, multipliés entre eux, donnent un rendement résultant de faible niveau (ex : 30% et 25% donnent 0,3×0,25 = 0,075 soit 7,5 %).

     

    éoliennes

     

    On voit, sans aller plus loin dans cette analyse, que les solutions-miracle n'existent pas et qu'il n'est pas honnête en conséquence d'exciter la foule et les folliculaires. Luttons contre la pollution sans modération mais disons "au peuple" au sujet du réchauffement climatique qu'il existe un vrai problème existentiel dont la solution est le renoncement à des pratiques, à des habitudes, à des besoins, à des plaisirs. Il n'est pas impossible que cette attitude déclenche des révolutions … qui déboucheraient elles-mêmes inévitablement sur de nouvelles impasses.

    Je m'en veux d'être aussi négatif et j'espère bien me tromper. Je me dis pourtant qu'une dose raisonnable de sagesse dans nos comportements pourrait décaler les dommages suffisamment longtemps pour que les savants inventent un autre modèle énergétique. Quand je vois la taille des voitures qui se vendent aujourd'hui pour faire de la ville (on appelle ces monstres des SUV) je me dis qu'il existe une marge de progression en direction du bon sens. Pour autant que quelqu'un montre la voie. A ce sujet, il faudrait que d'ores et déjà les politiques nous orientent vers des véhicules légers et tout simples ne consommant que un à deux litres d'essence aux 100 kilomètres. Voilà qui serait responsable. On n'a rien entendu de semblable dans les défilés de samedi et dans les commentaires.

    Gérard Simonet

     

  • Who's attroupement 10 10 18

    Attroupement autour du Who's, soirée du 10 octobre rue Pierre au Lard (IVe) (Photo AG)

     

     

    Hier soir mercredi 10 octobre, une fois de plus, une grande agitation régnait autour du Who's. Les agents du maintien de l'ordre sont intervenus pour dresser pas moins de six verbalisations pour tapage nocturne, urine et jet de mégots sur la voie publique.

    Aujourd'hui, la Commissaire de police Laetitia Vallar du IVe concédait qu'en dépit de l'avis défavorable qu'elle a donné, la préfecture a décidé d'accorder  au Who's une autorisation temporaire de un mois à partir du 4 octobre, suivie d'une nouvelle autorisation temporaire de trois mois. C'est une très mauvaise nouvelle pour les riverains de cet établissement qui multiplie les nuisances sonores depuis l'ouverture de son extension il y a maintenant un an et quelques jours. 

    De son côté, le Maire du IVe Ariel Weil déclarait hier en réunion de conseil de quartier St Merri qu'il s'y est opposé aussi malgré une intervention "de haut niveau" de l'Hôtel de Ville. Comprenez Frédéric Hocquard, en charge du "conseil de la nuit", voire la Maire Anne Hidalgo elle-même, ce qui montrerait une fois de plus si c'était avéré qu'elle se préoccupe beaucoup plus des fêtards de Paris que de ses habitants. Nous lui rappelons qu'il serait judicieux qu'elle fasse cette distinction car les habitants sont des électeurs, les fêtards pas forcément.

    En même temps, comme dit notre Président, l'action judiciaire dont nous avons parlé dans notre article du 2 octobre suit son cours. 

    Le collectif  "Pierre au Lard"

     

    Post-scriptum du 15 octobre

     

    Frédéric Hocquard et Ariel Weil, par sa directrice de cabinet, réagissent tous deux à cet article.

    Frédéric Hocquard : contrairement à ce que vous affirmez ni moi ni la Maire de Paris ni le Maire du IVème n’avons soutenu l’autorisation de nuit du Who’s. Or votre article le sous entend.
    Je vous demanderai donc de le faire savoir aux lecteurs de votre blog.

    Isabelle Knafou, directrice de cabinet d'Ariel Weil : Je crois que les personnes qui étaient présentes lors du conseil de quartier de mercredi dernier ont mal compris les propos du Maire. Ariel Weil a dit qu’il avait été suivi par la Maire et par F. Hocquard malgré les interventions de Frédéric Hervé [le pétitionnaire – NDLR] à haut niveau à la Mairie de Paris. Frédéric Hocquard a d’ailleurs soutenu très clairement, en commission de régulation des débits de boissons, l’avis défavorable émis par la mairie du 4e.

    Pourriez-vous publier cette correction qui a son importance ?

     

    Nous sommes heureux en effet de publier ces mises au point car elles montrent que nos dirigeants sont sensibles à l'émotion que la décision de la préfecture a produite et entendent montrer qu'ils sont toujours prêts à défendre la tranquillité et la santé de leurs administrés. 

     

  • Beaubourg 52 affiches sauvages 10 11 16Beaubourg 52 façade era immob 08 10 18

     Avant, à gauche. Maintenant, à droite…Quelques finitions seraient les bienvenues.

     

     

    Pendant des lustres, nous avons subi au 52 rue Beaubourg (IIIe) la vision calamiteuse d'une devanture en déshérence recouverte de couches d'affiches stratifiées se détachant en larges croûtes pour finir sur le trottoir.

    Rien n'a servi de signaler cette anomalie aux services de la mairie de Paris. Quand les situations atteignent ce niveau de gravité, aucun professionnel ne souhaite agir car c'est peine perdue. On dit outre Atlantique :"lipstick on a pig"  ("du rouge à lèvres sur un cochon").

    Certains riverains vont penser : "encore une agence immobilière", comme ils auraient dit "encore un opticien", ajoutant qu'on manque de commerce de bouche alors qu'il y en a une demi douzaine dans le secteur. Nous sommes plutôt enclins à nous réjouir car ce type d'activité ne génère aucune nuisance de voisinage tout en préservant l'esthétique du site. En rappelant que nous revenons de loin, avec des locaux commerciaux dans la rue qui étaient quasiment tous des grossistes importateurs d'articles de maroquinerie.

     

  • Rats hôtel de vill 05 10 18

     Esplanade de l'Hôtel de Ville (Photo RM)

     

     

    René, un habitant du IVe, nous envoie ce message et quelques photos prises par lui :
     
     
    "En rentrant vers minuit vendredi soir 5 octobre, je suis passé devant la fontaine de la place de l’Hôtel de Ville. J’ai constaté avec surprise que les parties qui ont été engazonnées et même fleuries par le passé, sont complètement labourées par les rats.  Des dizaines de petits rongeurs couraient partout, disparaissant dans un trou de galerie pour réapparaître un peu plus loin. Les quelques passants qui se sont aperçus de ce spectacle insolite ont réagi avec effroi pour certains, en traitant ces petites bêtes de "mignonnes" pour les autres. Le plus inouï est que ce spectacle se produise sous les fenêtres de la Maire Madame Hidalgo.
     
    Vu l’état dans lequel se trouve cet ex-gazon, on peut supposer que ce spectacle dure depuis un certain temps. Personnellement je n’en ai jamais entendu parler avant cette découverte nocturne."
     
     
    Voila qui risque de relancer le buzz sur les rats à Paris. Anne Hidalgo et son entourage, pour leur image en période pré-électorale, seraient bien inspirés de réagir. Nos colonnes leur sont ouvertes.
     
      
    Postscriptum # 1 du 8 octobre
     
    Isabelle Knafou, Directrice de cabinet du Maire du IVe Ariel Weil, nous apporte une précision :
     
    "Pour votre information et celle de vos lecteurs, il est bien prévu de rénover les jardinières de la place de l’Hôtel de Ville en installant sous la pelouse des filets « anti-rats ». Ce dispositif semble assez efficace. Nous l’avons d’ailleurs testé il y a quelques mois dans la cour de la mairie du 4e , sous les pavés, et avons déjà pu en apprécier les effets positifs.

    Les travaux de la jardinière située côté Rivoli seront réalisés en octobre ; la jardinière côté Seine quelques mois plus tard.

    Les travaux pour chaque phase devraient durer deux semaines."

     

  • Archives nationales carrefour archives-FB 07 10 18

    Archives Nationales, carrefour Archives/Francs-Bourgeois (IIIe et IVe)

     

     

    Demain dimanche 7 octobre 2018 le dispositif "Paris Respire" devrait céder la place à une répétition en vraie grandeur de ce que sera l'interdiction de circuler dans Paris-centre quand les projets d'Anne Hidalgo deviendront une réalité. Demain donc, la circulation sera interdite aux véhicules à moteur de 10h00 à 18h00 SAUF :

    • bus, taxis et VTC (véhicules au modèle économique "Uber")
    • véhicules de service et de secours
    • livraisons
    • riverains

    On sait que la municipalité actuelle travaille sur ce dossier qui fait partie de sa politique générale de réduction de la circulation automobile à Paris. Nous avons eu l’opportunité d'en discuter avec le Maire-adjoint qui en est chargé, Christophe Najdovski, élu EELV à l'Hotel de Ville en charge des déplacements et de la voirie. 

    C'est un sujet qui ne fait pas l’unanimité mais une fois encore on évoque le sens de l'Histoire. Nous sommes avec beaucoup d'entre nous méfiants à l'égard de la piétonisation des rues telle qu'elle est pratiquée rue de la Huchette par exemple mais nous sommes partisans d'une politique qui conduit à réduire sélectivement la circulation de véhicules polluants, au nom de la protection de la qualité de l'air mais aussi du refus des encombrements et des nuisances qui les accompagnent, notamment le bruit et les accidents.

    Nous l'avons dit à M. Najdovski et nous avons trouvé un élu porté à l'écoute. Alors qu'il ne prévoyait pas d'autoriser les VTC, on constate qu'ils seront bel et bien autorisés demain. C'est important pour nos jeunes qui en sont assez friands.

    Un point est important et ne nous semble pas traité dans l'expérience : la possibilité de venir dans le centre et d'y laisser sa voiture dans un parking public. C'est le cas typique de la "personne à mobilité réduite qui vient rendre visite à ses enfants". Nous avons insisté pour que les axes qui conduisent à des parkings publics restent ouverts à la circulation. Nous ne voyons pas cette disposition dans l'expérience de demain. Les rues Beaubourg/Renard devraient à ce titre rester ouvertes. Il ne parait pas que ce soit le cas…

    La mairie de Paris affirme que le trafic a baissé de 6% depuis 2017 et que les efforts doivent être poursuivis au nom de la santé publique (on annonce que la pollution ferait 40.000 morts par an en France…. ). On n'a évidemment pas les moyens de le vérifier mais visuellement cette amélioration est perceptible. On est donc attentifs à la façon dont l'expérience se déroulera demain.

    GS

     

  •   

    Pierre au lard verrière 31 03 18

    Cette photo contient à elle seule les éléments essentiels de l'affaire : une verrière enchâssée dans un immeuble d'habitation (à gauche), très proche d'autres immeubles qui bordent la rue Pierre au Lard (IVe), et qui abrite ce qui est de facto un night-club : le Who's

     

     

    Nous avons obtenu le 24 septembre 2018 le jugement en référé dans le cadre de la procédure qui oppose l'un d'entre nous Stéphane, au Who's (S.A.S. Moovment) pour trouble anormal de voisinage. Le juge accède à notre demande d'une expertise judiciaire avec mission à l'expert désigné de "rechercher toutes les causes des nuisances alléguées, donner son avis sur l'existence d'une gêne sonore et son importance (…), réaliser des interventions inopinées (…), donner son avis, le cas échéant, sur les éventuels travaux correctifs nécessaires pour supprimer la gêne (…)".

    En revanche, c'est une de ces surprises que nous réserve la justice quelques fois, le tribunal a estimé qu'en obligeant en somme le causeur de troubles à se défendre, on l'a contraint à exposer une dépense. A ce titre, il a condamné Stéphane à lui verser 2.000 € au titre de l'article 700 du CPC…

    Stéphane occupe avec son compagnon l'appartement de l'immeuble du 16 rue St Merri dont les fenêtres sont visibles sur la gauche de la photo. Il est inscrit à Pôle Emploi et dispose pour vivre d'un montant dérisoire. Une intervention chirurgicale délicate l'a contraint il y a peu à se ménager. Il lui est difficile de trouver un emploi dans les circonstances actuelles et il est dans l'incapacité totale de payer son avocat, les 2.000 € qu'il doit à son adversaire, et les honoraires de l'expert dont le tribunal a fixé la provision à 3.000 €. 

    Jusqu'à cette date, le collectif et l'association "Vivre le Marais !" l'ont soutenu financièrement, conscients que la tranquillité du quartier est en jeu. Sans le concours de tous ceux qui sont épris de justice et qui ne veulent pas voir leur lieu de vie transformé définitivement en parc d'attraction, nous ne pourrions pas mener cette mission à son terme.

    Les riverains de la rue Pierre au Lard sont donc invités à participer à une collecte de subsides qui nous permettra de financer cette opération de "salut public". Les autres, qui ont la chance d'assister à distance à ce conflit, par sympathie et par solidarité avec un combat qui pourrait aussi les concerner un jour, sont invités à apporter leur aide financière en adressant un chèque à l'ordre de "Vivre le Marais !" avec la mention au verso "aide à Stéphane". Paypal peut également être utilisé à cet effet en précisant l'objet du don.

    L'affaire va plus loin. 

    Nous avons décidé de nous battre contre les nuisances sonores par un autre prisme, celui de l'illégalité de l'exploitation d'une licence IV dans une zone protégée, ce qui est le cas pour l'extension ouverte par le Who's au 3 rue Pierre au Lard, dans le périmètre de protection des écoles maternelles et primaires de la rue Saint-Merri, à moins de 75 mètres. Un autre riverain parmi les plus gênés, Emmanuel a porté plainte selon ce fondement devant le Procureur de la République.

    Le Procureur avait dès 2009 pris une décision interdisant au gérant d'ouvrir un débit de boissons dans ce lieu, et cette illégalité avait été confirmée par écrit par le Préfet de Police en 2011, suite au rachat du Spaghetti Bar, ex-"Le Curieux" du 14 rue Saint-Merri. Un agrandissement dans une zone protégée constitue en effet pour la jurisprudence un nouvel établissement.

    Nous espérions donc que la Préfecture de Police ferait refermer d'elle-même cette extension, mais comme elle ne l'a pas fait à ce jour malgré notre demande, c'est à nous de solliciter la seule autorité judiciaire compétente en l'espèce, le Procureur de la République. Pour accentuer nos chances que notre plainte soit prise en compte, il serait utile que la Mairie de Paris, propriétaire des locaux de l'école, ou bien l'école elle-même, appuient cette requête… Nous en appelons au Maire du IVe Ariel Weil…

    Cependant, la procédure devant le juge civil, avec l’expertise judiciaire, bien que très coûteuse, est fiable en elle-même, et nous espérons que le soutien financier sollicité nous permettra d’aboutir dans l’intérêt de tout le quartier et au-delà.

    Collectif Saint-Merri / Pierre au Lard,

     

  • Préfecture de police vue aérienneLe cœur de Paris  : la Préfecture de police, l'Hôtel Dieu, la flèche de la Sainte Chapelle, la Seine et le Pont St Michel (Ve) (Photo Claude Charensol)

     

    Nous avons tous reçu ce courrier de la Maire Anne Hidalgo adressé aux inscrits sur les listes électorales : quel nom souhaitez vous pour le regroupement des arrondissements du centre et quelle mairie a votre préférence entre celle du IIIe et celle du IVe ?

    C'est une fois de plus la méthode du hochet qu'on distribue aux habitants pour qu'ils fassent joujou. On n'a pas été consultés pour connaitre notre opinion sur  le principe de cette fusion. Voici ce qu'on en disait à l'époque où le sujet est venu sur la table. Notre opinion, exprimée en 2016, n'a pas changé depuis :

    Si on compare entre eux la taille des arrondissements parisiens, on trouve aux deux extrêmes le 1er avec 17.100 habitants et le XVe qui en affiche 238.190. Un ratio de 14 ! Le IIe n'est guère mieux loti avec 22.390 habitants, un peu moins que le IVe et ses 27.769 habitants. Dans le centre historique de Paris, le IIIe se distingue avec 35.991 habitants. On voit que le total des quatre arrondissements, avec 103.250 habitants, est à peine au niveau de la moyenne de Paris (112.000) (source INSEE, recensement 2012).

    En regroupant les quatre arrondissements du centre on doit pouvoir faire des économies d'échelle sans pour autant priver les habitants concernés de la qualité des services municipaux auxquels ils sont attachés. C'est ce que semble penser Mme Hidalgo. La réalité est tout autre. 

    La municipalité de Paris est construite, du point de vue des technostructures, sur une logique qui ne repose en rien sur les arrondissements. C'est le cas de l'urbanisme, de la propreté, des espaces verts et de la voirie qui ne sont pas décentralisés. C'est le cas aussi des unités fonctionnelles telles que la finance, le commerce, le logement…  

    Ces observations conduisent à la conclusion que les économies d'échelle sont un leurre puisque la masse des agents de la Ville (50.000 environ) appartiennent à une structure de l'hôtel de Ville déjà décentralisée suivant une logique propre. En résumé, les charges de structure sont à l'Hôtel de Ville, c'est là que les économies doivent porter.

     

    Quelle mairie choisir ?

    Les mairies de Paris font partie du patrimoine de l'arrondissement et en sont le repère prestigieux. Nos quatre mairies sont des édifices construits autour de 1860. Il est probable que chacun choisisse celle qui lui est familière. Les habitants du 1er resteront probablement silencieux. Ceux du IIe choisiront l'arrondissement qui leur ressemble le plus. Mais on n'empêchera pas les citoyens des trois arrondissements dont la mairie disparaîtra en tant que telle d'en ressentir une blessure.

    Faut-il choisir un nom ?

    Les autres arrondissements n'en ont pas et ne s'en portent pas plus mal. Mais si le pli se prend d'appeler ce secteur "Paris centre" on ne se battra pas pour s'y opposer !

     GS

     

  • 17 rue Beautreillis

    La rue Beautreillis (IVe)

     

     

    Insuffisamment annoncée, d'après les riverains dont beaucoup l'ont manquée, une réunion convoquée par Ariel Weil  Maire du IVe, s'est tenue lundi 24 septembre en mairie pour annoncer des travaux "d'apaisement" du quartier de la rue Neuve St Pierre, qui inclut les rues Beautreillis et de l'Hôtel St Paul.

    Au titre du "budget participatif", 275.000 € sont affectés à ce programme, qui comprend :

    • la transformation de la rue Beautreillis en "rue partagée" entre modes de transport, sur le modèle de l'espace St Paul rue de Rivoli
    • les mêmes changements pour la rue Neuve St Pierre avec de surcroît la perspective d'une transformation certains jours en "rue des enfants", cette idée que le IIIe a mise en oeuvre avec la "rue'Golotte", que les commerçants riverains ont accueilli vent debout !
    • Quant à la rue de l'Hôtel St Paul, ce sera une véritable rue piétonne

    Il y avait peu de monde à cette réunion où notre association était présente. Le projet est plutôt bien accueilli. Il faut dire que la relation dans ces rues entre les habitants et les commerçants est satisfaisante. Notre représentante a exprimé le regret cependant que la description qui en faite par la mairie ne mette pas en avant le bien-être résultant pour les riverains et leur protection contre les nuisances sonores dont on sait qu'elles prospèrent dans ces voies qui sont plus ou moins piétonnisées. 

    GDV-NL

     

     

  • Nazareth

    Rue N.D. de Nazareth 38 et 40, les cafés-restaurants "Le Coltrane" et "Le Cosmos", au seuil de la rue du Pont aux Biches (IIIe)

     

     

    Les propriétaires de ces deux établissements avaient contesté devant le Tribunal Administratif la décision de retrait de l'autorisation de terrasses dont ils bénéficiaient. Le tribunal a rejeté leur demande par le jugement du 31 mai 2018 que nous avons publié en annexe à notre article du 7 juin.

    Les choses ne sont pas rentrées dans l'ordre durant l'été. Les deux établissement continuent à perturber le voisinage comme si rien ne s'était passé.

    Le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum en a tiré la leçon : il fait appel à la police pour que les terrasses en infraction soient dégagées. A cet effet, il a présenté un vœu en conseil de Paris le 26 courant qui a été voté à l'unanimité Téléchargement. 

    Le Préfet de police, à travers son directeur de cabinet Matthieu Garrigue-Guyonnaud, a répondu "qu’ils examinent les conditions dans lesquelles la force publique pourra être mobilisée afin d'assurer l'exécution de l'arrêté municipal avec le concours de la municipalité".

    Qu'il s'agisse du IIIe ou du IVe, et nous semble-t-il de l'ensemble des arrondissements parisiens, il semble qu'il y ait désormais l'amorce d'une prise de conscience des autorités municipales que la population parisienne ne doit pas subir les excès de comportement de ceux qui sont obnubilés par leur tiroir-caisse. Il est évidemment tentant de s'étaler bruyamment sur l'espace public pour en faire ses choux-gras sans respecter le droit à la tranquillité des riverains mais il ne faut pas s'étonner que ceux-là réagissent et obtiennent de leur élus, qui leur doivent le mandat qu'ils exercent, le droit d'être défendus.

    GS

     

     

     

  • Fresque réparée

    La fresque réalisée par l'atelier de Catherine Feff, création L. Hours, au carrefour Temple-Haudriettes (IIIe), a été remise en état aujourd'hui 23 septembre 2018

     

     

    Il a fallu du temps pour obtenir cette réparation : deux ans environ ! La direction de la propreté de Paris s'est déclarée incompétente et la directrice des affaires culturelles de la mairie de Paris, Claire Germain, a donné le sentiment d'aller à reculons sur un dossier qui était pourtant de son ressort.

     

    Retouches fresque

    Dernières retouches et retrait d'affichettes sauvages

     

    C'est au Maire du IIIe Pierre Aidenbaum et à sa Directrice de Cabinet Sabrina Boussouar que nous devons le déblocage du dossier après que nous leur ayons fait part de notre volonté, si rien ne bougeait, de commanditer l'opération sur nos propres deniers en intervenant directement auprès de l'atelier….