Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Actualité

  • BouquinistesLes bouquinistes, illustration de "change.org"

     

     

    Nous avons publié un article en date du 31 juillet 2023 sous le titre "Les bouquinistes de la Seine déclarés non grata aux JO de 2024". Notre propos était de relever un des aspects du prix à payer pour ces JO, en l'espèce les ennuis causés aux bouquinistes des bords de Seine par le déroulement des jeux. 

    Nous constatons que d'autres en font un usage plus intéressé en invitant à signer une pétition lancée par un quidam. Si la sollicitation s'arrêtait là il n'y aurait pas lieu de s'en plaindre car chacun a le droit de s'exprimer, mais le site organisateur, "change.com" suggère aux signataires de contribuer financièrement pour améliorer l'efficacité de la démarche. Il se flatte du reste des sommes rondelettes déjà reçues…

    En multipliant le nombre de ces interventions, "change.org" a toutes les chances de prospérer, si nous sommes nombreux à nous laisser prendre. Son message d'appel est attractif : " A Change.org, nous croyons au pouvoir des gens ordinaires. Avez-vous une cause qui vous tient à cœur ?" En leur signalant une cause, et Dieu sait qu'il est facile d'en détecter chaque jour en étant attentifs à l'actualité, on nourrit leur business qui a besoin pour tourner d'une seule personne avec un ordinateur et d'un fichier d'adresses mail aussi nourri que possible. 

     

  • Capture d’écran 2023-08-09 135910Sur "Le Parisien" du 9 août, cette illustration parlante d'une pratique qui est devenue un véritable phénomène de société, au même titre que le télétravail….

     

     

    A 24 heures d'intervalle, les quotidiens Le Figaro et Le Parisien ont publié deux articles sur l'état des locations touristiques – dites Airbnb – dans la capitale. A l'origine, des déclarations de Ian Brossat, président du groupe communiste à la mairie de Paris et Maire-adjoint à l'Hôtel de Ville, en charge du logement.

    Tous deux révèlent une incohérence dans le fait que M. Brossat pavoise sur l'efficacité de sa répression alors que les infractions et les sanctions ont sensiblement baissé ces trois dernières années (3,5 millions d'€ en 2021, 2,5 millions en 2022 et seulement 0,5 millions à fin  juillet 2023, selon Le Figaro).

    Ian Brossat est habile : si le nombre de dossiers a baissé c'est en raison, nous dit-il en bombant le torse, de l'efficacité de la dissuasion qu'il a mise en place….

    On le sait, on peut faire tout dire aux chiffres avec un peu de malice et d'à-plomb !

    Mais après tout il a peut-être raison, même si la perception des résidents notamment dans Paris-centre est tout autre. Paris-centre qui détient la palme des amendes en 2022 avec un montant de 877.701 € (c/ 951.100 € en 2021, selon Le Figaro).

    En fin de compte l'avalanche de chiffres communiqués, au lieu de nous éclairer sur le phénomène, nous le font paraitre plus obscur. Chacun se réfugie dans l'appréciation personnelle qu'il en a, et son décompte des valises à roulettes dans les immeubles et sur les trottoirs….

    Pour mieux comprendre ce qui se passe, apportons une fois encore notre contribution : il faut considérer la typologie des loueurs. Les plus inoffensifs sont ceux dont on a le plus parlé : les propriétaires-occupants qui mettent leur logement sur le marché dans la limite de 120 jours par an. Le plafond pourrait d'ailleurs être réduit car il est difficile de prétendre qu'un logement inoccupé aussi longtemps est une résidence principale. Il ne serait pas choquant de limiter la faculté offerte à 90 jours ; mais on va pas se battre pour cela !

    Vient ensuite la catégorie des multi-propriétaires loueurs en meublé. La mairie de Paris a trouvé la parade : comme les logements ont le statut "habitation", il est interdit aux propriétaires de pratiquer la location saisonnière car c'est une activité professionnelle, sauf à demander et obtenir leur conversion en "commercial", ce que la mairie refuse tout simplement en pratique. Cette disposition est tellement bien ficelée que cette catégorie de loueurs ne devrait tout simplement pas exister et c'est probablement là où Ian Brossat réussit le mieux dans sa politique de dissuasion et de répression. Ajoutons que si les habitants ordinaires ont une faible propension à dénoncer des résidents permanents, ils ont moins de scrupules à signaler à la mairie des infractions commises par des loueurs qui en font leur métier.

    Il y a enfin un troisième cas de figure dont on n'entend apparemment pas parler : les propriétaires de locaux commerciaux qui les transforment en résidences hôtelières. C'est le cas par exemple de ces grossistes-importateurs qui ont tenu le haut du pavé dans le Marais dans les années 2000 avec des magasins et entrepôts qui occupaient les rez-de-chaussée, les caves et mêmes les étages.

    Ces surfaces ont toutes le statut "commercial" hérité de leur activité ancienne. Depuis quelques années on assiste à leur transformation et nombre d'entre elles se convertissent en résidences hôtelières dont le modèle, proche des locations saisonnières, est insuffisamment encadré. Leurs propriétaires n'ont pas de raison de demander le changement de statut. Ils se bornent à déposer des demande d'autorisation de travaux à la direction de l'urbanisme qui les leur accordent généralement sans rechigner.

    Il se peut que M. Brossat ait lancé des actions pour mieux contrôler ce type de processus et éviter qu'il y ait là une possibilité de contournement massif des barrières qu'il a construites pour réguler les locations saisonnières mais nous ne les connaissons pas et nous n'en voyons pas trace dans la presse. Qu'il veuille bien nous adresser une mise au point, nous nous ferons un devoir et une joie de la publier.

    Gérard Simonet

     

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    St merri

    La rue Saint-Merri dans le IVe alimente la chronique depuis des années. Un collectif  s'est créé pour défendre la qualité de vie des habitants au voisinage de la rue Pierre au Lard. "Vivre le Marais !" lui apporte un soutien actif. Nous avons accompagné ces dernières années un couple de résidents de l'immeuble Paris-Habitat du 16 rue St Merri dont l'appartement jouxtait l'extension du WHO's, un restaurant qui organisait régulièrement des soirées bruyantes, et continue à le faire. L'un de nos protégés est décédé d'un cancer, son compagnon s'est donné la mort peu après. Il avait lancé une procédure contre le WHO's pour obtenir réparation et était en passe de réussir. Il n'a pas résisté aux souffrances physiques et morales qu'il a dû affronter.

    Aujourd'hui, le collectif St Merri réagit aux dispositions que la mairie a prises ces derniers temps pour instaurer un régime particulier de circulation. Il vise à préserver l'école primaire qui s'y trouve mais se heurte à des dérives qui compliquent sérieusement la vie des riverains. Le collectif s'exprime à ce sujet dans l'article qui suit :

     

     

    Ce 10 juin, on inaugurait la rue aux écoles qu’est devenue la rue Saint-Merri.

    On rappelle que les principes qui président à l’instauration de ces institutions sont de « sécuriser le chemin maison-école pour les enfants, mais aussi de lutter contre la pollution » (in https://www.paris.fr/pages/57-nouvelles-rues-aux-ecoles-dans-paris-8197, même si, pour satisfaire à ce second objectif, il aurait plutôt fallu traiter en l’espèce la rue du Renard, une des voies les plus polluées de Paris au plan des gaz d’échappement).

    Cependant, pourquoi avoir attendu si longtemps pour cette cérémonie puisqu’il y a près de deux ans que notre rue Saint-Merri fonctionne selon ces principes, une barrière amovible restreignant son accès pour tous les véhicules motorisés hormis ceux des secours et des services municipaux, des riverains et des livraisons ? Il est vrai que le permis d’aménager qui devait permettre en outre d’habiller l’espace aux couleurs des rues aux écoles, revêtement en enrobé clair pour la chaussée et marquages ludiques sous le parvis de l’école, n’a été octroyé qu’en juillet 2022, et sans que le revêtement en enrobé clair ait été validé par les ABF. Cet enrobé clair, peut-être plus attractif visuellement pour des enfants que l’asphalte gris sombre traditionnel, vieillit d’ailleurs très mal, comme on peut le constater sous le parvis après quelques mois d’utilisation seulement.

    En tout cas, la période de « rodage » du fonctionnement de cette rue aux écoles aura surtout permis de constater que son principal intérêt n’est pas au bénéfice de l’école Saint-Merri et des enfants qui la fréquentent, mais à celui des camions de livraison. Pour les riverains qui le constatent, navrés et pour beaucoup exaspérés, notre rue aux écoles Saint-Merri est en vérité une RUE AUX CAMIONS. En effet, c’est une extraordinaire aubaine pour ces véhicules de livraison que l’implantation d’une barrière censée interdire le passage des véhicules à moteurs non autorisés ! Leurs conducteurs se targuent du fait que les livraisons sont autorisées pour pénétrer dans la rue, sous prétexte de livraisons parfois illusoires, et pour y rester souvent plusieurs heures (voir photo).

    Il n’est pas rare d’observer trois à quatre camions en file indienne dans la rue, sans parler des véhicules qui stationnent en amont de la barrière fermée, parking interdit mais bien commode. Certains de ces camions servent à des livraisons dans d’autres rues (parfois jusqu’à la rue des Archives) mais on les gare rue Saint-Merri parce que le bouche-à-oreilles des camionneurs fonctionne bien, et parce qu’il est très difficile de trouver des places de parking pour les livraisons dans le centre de Paris.

    Les conséquences de l’appropriation de la chaussée par ces camions ? L’impossibilité des riverains motorisés d’accéder à leurs parkings, bien sûr, et celle des artisans excédés de ne pouvoir atteindre leurs chantiers, mais aussi la dangerosité qu’entraîne cette occupation de la largeur quasi-totale de la chaussée. Les bicyclettes, les trottinettes et les deux-roues motorisées (qui se moquent bien des interdictions) se faufilent sans visibilité entre ces mastodontes, risquant de percuter les piétons qui utilisent le droit de marcher sur la chaussée que leur confère la piétonisation. On ne saurait trop conseiller aux enfants de remonter sur le trottoir traditionnellement consacré à l’usage des seuls piétons (quoique…) ! 

    Nous dénonçons cet effet pervers depuis deux ans à la Mairie de Paris-Centre, qui n’a jamais reconnu ses responsabilités. Tout ce que les élus et les fonctionnaires municipaux régulièrement avertis, par mail ou SMS illustrés de photos, ont consenti à faire a été d’organiser des rencontres avec le gérant de la galerie Joseph – livré régulièrement il est vrai, et qui promettait de mieux contrôler ses livraisons. Mais le problème est beaucoup plus vaste, comme nous l’avons exposé, et les risques d’accident très sérieux.

    Que convient-il de faire ? Le même article cité plus haut affiche clairement la solution retenue par la municipalité : « Quand des accès à des parkings riverains ou d’importants besoins en livraison empêchent la fermeture de la voie, les voies sont piétonnisées sans mise en place de barrières. Dans ce cas, seuls certains véhicules peuvent y circuler à la vitesse du pas : accès à des parkings situés dans la voie, livraisons pour des commerces situés dans la voie… Les piétons sont prioritaires sur l’intégralité de la voie. » C’est exactement le cas de figure de la rue Saint-Merri : accès à leurs parkings pour les riverains et importants besoins de livraison. Ici, non seulement la fermeture de la voie n’est donc pas justifiée, mais la présence de la barrière a induit un effet pervers insupportable et dangereux pour les usagers de la rue : riverains motorisés et piétons eux-mêmes.

    Sans la barrière, les livreurs ne se comporteraient pas en terrain conquis ! Quand l’enlèvera-t-on ?

    En tout état de cause, barrière ou pas, la durée des arrêts pour livraisons est règlementée : « elle ne doit pas excéder 30 minutes. Cette durée est contrôlée au moyen d’un disque de stationnement qui doit être placé derrière le pare-brise. » (arrêté préfectoral du 9 août 2016). Il faudrait ad minima faire respecter cette réglementation.

    Nadine Colombel

    Porte-parole collectif Saint-Merri / Pierre au lard

     

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    Philippe LantaPhilippe Lanta

     

     

    Le conseil d'administration qui s'est réuni le 31 mai 2023 a entériné la nomination de Philippe Lanta aux fonctions de vice-président de l'association/trésorier, en remplacement de Claude Verrier démissionnaire.

    Philippe Lanta est ingénieur Centrale-Paris. Il a dirigé Rhône-Poulenc textiles (Tergal, Crylor) dans les années 80. Il vit avec son épouse dans le Marais depuis 14 ans. Depuis sa retraite il exerce des activités associatives notamment dans le domaine de la santé. 

    Il a rejoint "Vivre le Marais !" en 2017 et son conseil d'administration en 2019. Il représente notamment l'association pour ses échanges avec la police et les conseils de  quartiers.

    Gérard Simonet

    Président

     

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    Hôtel raoul portail 11 09 20Portail de l'ancien Hôtel Raoul, 6 rue Beautreillis (IVe). Nous annoncions dans un article daté du 31 août 2022  : "Le portail de l'hôtel Raoul, la fin programmée de ses souffrances !", que nous étions en bonne voie de le sauver. C'est chose faite désormais.

     

     

    Au cours d'une réunion qui s'est tenue à l'Hôtel de Ville le 18 avril, en présence et sous l'autorité de Karen Taieb, Maire-adjointe de Paris en charge de l'Histoire de Paris , nous avons été informés de la fin de l'incertitude qui planait sur le sort de cette pépite du patrimoine parisien.
     
    La réunion rassemblait autour de Mme Taieb : Thierry Ballereau, sous-directeur du Patrimoine de Paris, Emma Morelle représentant le Maire de Paris-centre Ariel Weil, Marie-Laure Berenguier Proviseure du lycée Hector Guimard, Frédéric Thibault Compagnon Tailleur de pierres des Devoirs Unis, Pierre Lucot architecte DPLG, Anthony Bécaud Atelier Chevallier et Claude Verrier, Vice-président Trésorier de "Vivre le Marais !".
     
    Sans oublier le porteur du projet, Michel Cribier, Président de l'association "Le Portail de l'Hôtel Raoul", à qui l'on doit d'avoir convaincu par son engagement et son opiniâtreté ceux et celles qui tenaient en mains le sort de la restauration du portail.
     
    Dès l'ouverture de la réunion, Karen Taieb, dont on souvient qu'une partie de sa carrière politique s'est déroulée dans le IVe, annonçait un soutien à l'association du Portail de 10.000 € de la Mairie de Paris Centre et  de 40.000 à 50.000 € de la Mairie de Paris. La restauration du portail achevée, il devra être cédé pour 1 € symbolique à la Ville de Paris.
     
    "Vivre le Marais !" pour sa part a confirmé son accord pour financer l'opération par une aide pouvant atteindre 10.000 € .
     
    Il est précisé par M. Ballerrau que ces sommes seront débloquées au fur et à mesure de l'avancement des travaux avec une fraction (30 %) à titre d'avance. Un dossier pour cette subvention doit être déposé à l'été précisant le calendrier, le découpage du chantier et les devis actualisés.
     
    Pour Mme Berenguier l'intervention des élèves du lycée Hector Guimard se fera sur place dans le cadre d'un "chantier école". Elle indique que cette restauration pourra être considérée comme un "chef-d’œuvre" comptant pour le bac 2024. Les tâches assurées par les élèves portent essentiellement sur la maçonnerie mais aussi sur le suivi de l'organisation du chantier de restauration. Cette partie pourrait débuter dès septembre 2023.
     
    Hors réunion Mme Berenguier s'est proposée de contacter le directeur de l’École Boule pour voir si la partie huisserie pourrait être prise en charge par ses élèves.
     
    Pierre Lucot établira un rétro planning avec le mois de juin 2024 comme date butoir (JO obligent. Il devra aussi discuter des devis en possession de l'association pour voir ce qui peut être mis en options susceptibles d'être levées en fonction des dons recueillis. Ces travaux peuvent être menés à bien en 3 mois (janvier à mars 2024).
    Une déclaration préalable de travaux doit être déposée sans tarder.
     
    Pour Michel Cribier ces soutiens publics et privés qui s'ajoutent aux fonds propres de l'association vont donc permettre de lancer prochainement la restauration du portail de l'Hôtel Raoul. Un vieux rêve qui devient réalité !
     
    Plusieurs actions sont programmées pour faire connaître cette restauration et rassembler d'autres fonds :
    • La Fête du Portail qui se tiendra le dimanche 4 juin 2023 dans l'après-midi
    • "Vivre le Marais !" assurera la communication auprès de ses adhérents et lecteurs du blog
    • La Mairie de Paris informera la presse de cette prochaine restauration.

    MC

     

  • Evelyne couverture

     

    Vendredi 3 mars, de 18h00 à 21h00

    Évelyne Dress attend ses amis de "Vivre le Marais !"

    à la Librairie "Les Nouveautés"

    45 bis, rue du Faubourg du Temple – 75 010 – PARIS

    pour la sortie de son nouveau livre

    "Je veux peindre et aimer"

    Evelyne photoEvelyne Dress

  • DefenseurLe Défenseur du Temps, 8 rue Bernard de  Clairvaux (IIIe)

     

     

    On a tué le veau gras ce lundi 6 février 2023 au Quartier de l'Horloge, pour célébrer le retour du "Défenseur du Temps", automate de l’artiste français Jacques Monestier,  installé en 1979 et à l'arrêt depuis 2003 pour défaut de financement des opérations de sauvegarde et de maintenance.

    Les artisans de son retour étaient là et se sont exprimés : le Directeur de Lafayette Anticipations Guillaume Houzé, pourvoyeur des fonds nécessaires, l'artiste Cyprien Gaillard, auteur de sa réactivation, l'inventeur de l’œuvre Jacques Monestier au discours entre-coupé par l'émotion, Laurent Bon, Président du Centre Pompidou, en voisin éloquent et le Maire de Paris-centre Ariel Weil qui a relié opportunément la réhabilitation de cette œuvre à l'opération de restauration de la fontaine Stravinsky, et ses automates de Nicki de Saint-Phalle et Jean Tinguely.

    Défenseur maireAu pupitre, le Maire et Jacques Monestier

     

    La croisade de la Présidente de l'ASSACTIVE, Ulla Claude, en faveur de la protection de l’œuvre, a été saluée comme un exemple de combat pour la culture et l'environnement.

    Il est intéressant de se rappeler comment Jacques Monestier dépeint son œuvre et les métaphores sur lesquelles elle est construite :

    "Le Défenseur du Temps lutte victorieusement contre les trois animaux qui l’entourent : le crabe, le dragon et l’oiseau, symbolisant la mer, la terre et le ciel. A chaque heure du jour (entre 9 heures et 22 heures), l’homme est attaqué par l’un des trois animaux, choisi par un programmateur de hasard. A 12 heures, 18 heures et 22 heures, il est attaqué par les trois animaux à la fois. Quelques instants avant l’heure, les trois coups annoncent le spectacle. Un tambour en bronze sonne l’heure. Le déferlement des vagues de la mer, le grondement terrestre ou le souffle du vent accompagne le combat choisi. Le personnage et les animaux, animés par des vérins pneumatiques, sont en laiton martelé et doré à la feuille, les rochers sont en laiton oxydé."

    GS

     

  • Archives 32Ravalement de la façade de l'immeuble du 32 rue des Archives (IVe).

     

     

    Une notice agrafée sur des poteaux nous apprend que la façade de l'immeuble du 32 rue des Archives (IVe) est en cours de ravalement par une entreprise qui utilise cet engin fantastique.

    Son assise occupe une bonne part de la chaussée et les places de stationnement au droit du 32. La circulation en est évidemment affectée. Les travaux dureront jusqu'au 7 décembre 2022.

    L'entreprise annonce de nouveaux travaux, de maçonnerie cette fois, pour janvier 2023 et sur 10 semaines.

    Ces travaux sont une gène et des désagréments mais on doit se réjouir de savoir que cet immeuble en sortira embelli pour le plaisir de tous. Plus sobre que d'autres constructions parisiennes de la même veine, dans le XVIe notamment, il peut briguer le titre de plus bel immeuble "art nouveau" du Marais, avec sa modénature aux lignes verticales et la mise en valeur des étages élevés : loggias, colonnes doubles, bow-windows, consoles et balcons ouvragés.

     

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    Dark store entgrepôt libéIntérieur d'un dark-store (Photo "Libération"). L'extérieur est tout aussi sinistre !

     

     

    Le projet de décret en préparation à l'Assemblée Nationale concernent les dark-stores et autres dark-kitchens, qui aurait donné un droit d'existence de ces commerces en milieu urbain pour autant qu'ils disposent d'un point de vente au détail, a fait l'effet d'une bombe.

    La mairie de Paris, sensible aux protestations de la population qui s'oppose à ce type de commerce pour les nuisances qu'il induit dans le milieu urbain, s'est empressée d'en rendre le gouvernement responsable. Elle n'a sans doute pas eu tort de prendre les devants car l'exécutif a tendance à favoriser à tout crin l'économie au nom de sa politique de "plein emploi" et il n'est pas interdit de penser que le décret serait passé s'il n'y avait pas eu les réactions des habitants et des médias qui les ont relayés (voir notre article du 16 août).

    Nous avons nous-mêmes adressé une alerte aux Députés de Paris-centre, Clara Chassaniol (Renaissance, suppléante du Ministre Clément Beaune)  et Julien Bayou (NUPES) pour les mettre en garde contre l'erreur qui pourrait être commise si la loi venait à autoriser, même sous certaines réserves, l'exercice de ces activités.

    On ignorait qu'une polémique allait s'installer entre les Députés et la Ville de Paris. Dans une lettre datée du 26 août 2022 adressée à Anne Hidalgo Maire de Paris, les huit Députées et Députés "Renaissance" de Paris affirment leurs griefs contre les dark-stores dont ils dénoncent "les nuisances sonores, la pollution, l’insécurité routière, l’encombrement de l’espace public, la précarisation des travailleurs ou encore la concurrence accrue avec les commerces de proximité" et rappellent leur engagement , "à agir pour réguler leur prolifération et adopter des règles juridiques sans équivoques". Télécharger l'intégralité de la lettre

    Il semble à la lecture de cette lettre que le péril dénoncé il y a une semaine devrait être contenu car la Ville est visiblement soucieuse d'éviter la prolifération des ces commerces et le parlement devrait légiférer avec une prudence de serpent pour en définir les contours et les limites. L'avenir nous dira si nous avons eu raison d'être optimistes.

    Gérard Simonet

     

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    Sempé zoomLa fresque de Sempé au carrefour Froissard/Filles du Calvaire (IIIe) – (Photo VlM, mars 2019)

     

     

    Sempé, le père du Petit Nicolas est mort à l'âge de 89 ans. Notre Maire Ariel Weil lui adresse via Twitter cet hommage :

    "Au coin de la rue Froissard et du boulevard des Filles du Calvaire (IIIe), Sempé regardait la reproduction de son œuvre le jour de son inauguration. C’est son œuvre qui nous regarde désormais pour toujours en plein centre de Paris."

     

    "Vivre le Marais !" commentait l'inauguration de cette fresque le 2 mars 2019 à sa manière :

    "Il y a tout lieu de se réjouir que la Ville nous ait gratifiés de cette œuvre décorative. Soucieux de perfection, nous formulons néanmoins trois remarques dont deux peuvent être exaucées : (1) la fresque aurait gagné à occuper une surface un peu plus grande sur son support (là, il n'y a plus rien à faire…), (2) le panneau publicitaire qui est dessous devrait aller se faire voir ailleurs et (3) les tags hideux du rez-de-chaussée doivent disparaître. La Ville sait faire, on s'étonne qu'elle n'ait pas encore agi…"

    On constate aujourd'hui que le panneau publicitaire "est bien allé se faire voir ailleurs", remplacé par un panneau en hommage à Sempé, et que les tags ont été enlevés. Merci aux services de la Ville !

     

    Souvenir : notre article sur l'inauguration du 2 mars 2019

    Gérard Simonet