Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Actualité

  •  

    Vieille du t 75 devanture fleurs 12 04 18

    Devanture de "LOVE Stories", 75 rue Vieille du Temple – IIIe –

     

     

    Non les fleurs ne sont pas artificielles. Ceux qui veulent voir cette décoration, assez exceptionnelle il faut bien le reconnaitre, doivent s'y rendre tout de suite. D'ici 48 heures, le décor de fleurs naturelles aura disparu.

    Cette boutique est là depuis septembre 2017. La marque "LOVE Stories", d'origine néerlandaise implantée dans une douzaine de villes européennes et à Sydney, vend de la lingerie fine, très fine… Cette décoration a été conçue et réalisée pour accompagner le lancement de son premier parfum. Voici comment il est présenté, pour autant qu'on ait su traduire en français les subtilités de sa présentation en langue anglaise :

    Il repose sur un arôme sensuel, à base de musc, d'encens et de bois de santal, qu'une brise légère porterait dans un champ de fleurs, avec des touches de jasmin, de violette, de rose et de muguet. Pour finir, une trace de poivre relève et épice le tout avec délicatesse.

     

  • Flixbus1Le bus Paris-Amiens

     

    Les bus électriques deviennent une réalité : ils commencent à circuler dans Paris (ligne 341 Porte de Clignancourt-Étoile) et on sait que d'ici 2025 les 4.500 bus exploités par la RATP seront remplacés par des véhicules électriques.

    C'est réjouissant pour les parisiens. La perspective serait encore meilleure s'il était décidé de faire circuler des véhicules plus petits sur les lignes qui passent dans le centre historique de la capitale. On tremble, rue Michel le Comte (IIIe) par exemple, quand on voit les bus actuels aux rétroviseurs saillants frôler la tête des piétons qui faute de place cheminent dangereusement sur le bord des trottoirs.

    C'est en application du "plan bus 2025" de la RATP et "Île-de-France Mobilités", que ces bus électriques vont être livrés. C'est un immense progrès du point de vue de la pollution en fin de parcours, qu'il s'agisse des gaz d'échappement, de l'effet de serre et du bruit.

    Un progrès tout de même qui doit nous faire réfléchir car il est d'une certaine manière hypocrite, égoïste et peut-être illusoire.

    Hypocrite, car la réduction de la pollution à Paris grâce à l'utilisation d'une énergie électrique implique une pollution supérieure là où l'électricité est produite, du fait des mauvais rendement des processus thermodynamiques et de leur entropie.

    Comment d'ailleurs sera-t-elle produite ? L'énergie fossile est vouée aux gémonies. L'atome est rejeté. Le charbon qui a repris du service en Allemagne est exclu. Les énergies nouvelles (éolien, solaire et autres…) ont l'inconvénient majeur d'être intermittentes et à faible rendement.

    Egoïste : ne va-t-on pas, dans ces conditions, déshabiller Pierre pour habiller Paul ?

    Bus élect parisUn des bus RATP

     

    Illusoire ? On aimerait se féliciter du progrès qui nous est annoncé en étant sûrs qu'il ne réserve pas de surprise. Dans l'état actuel des choses le recours à l'énergie électrique pour les véhicules automobiles est séduisant par la perception qu'on en a, sous réserve qu'on évacue les questions embarrassantes à savoir la production (centrales), le transport (caténaires, câbles et pylônes) et le stockage (batteries) de l’électricité, fluide miraculeux à bien des égards mais mais qui se laisse difficilement produire, transporter et stocker dans des conditions écologiques.

    Qu'on ne s'y méprenne pas, il ne s'agit pas ici d'un plaidoyer contre l'évolution annoncée mais d'un simple appel à la raison. Notre sentiment intime est qu'on n'est pas prêts encore à développer la société dont on rêve. La sagesse n'est-elle pas dans ces conditions de continuer à vivre avec le pétrole et le nucléaire en réduisant de façon volontariste la consommation de l'énergie qu'ils produisent, quitte à entrer dans une nouvelle société.

    Le temps que nos chercheurs découvrent la panacée en matière d'énergie. Soyons réalistes : à ce jour on n'en voit pas la couleur !

    GS

     

  •  

    Braque 11

    Le Braque", 11 rue de Braque (IIIe), une des rues les plus silencieuses du Marais, et qui entend le rester…

     

     

    Dans un courrier en forme de "lettre ouverte" dont nous avons eu communication, quatorze riverains du 11 rue de Braque dans le IIIe, regroupés en collectif, dénoncent les nuisances sonores, olfactives et sanitaires que provoque selon eux cet établissement qui a ouvert ses portes au début des années 2000 sous le nom "Les Arches du Marais" et avait opté à l'époque pour la privatisation de sa salle très caractéristique du Marais, avec ses pierres apparentes et ses poutres.

    Le propriétaire se défend des accusations qui le visent : il affirme qu'il répond à toutes les obligations qui lui sont imposées par la préfecture de police. Il reconnait néanmoins avoir subi des fermetures administratives mais assure qu'il est un élément modérateur d'un secteur très agité la nuit en raison des night-clubs environnants.

    Nous sommes obligés de constater qu'il s'agit là d'un nouvel abcès dans les relations entre résidents et commerçants auquel nous sommes confrontés dans le IIIe. Les forces de police de la mairie de Paris, la DPSP, sont concernées au titre des incivilités qu'elles ont la charge de réprimer mais c'est surtout la police et la préfecture qui sont impliquées.

    Pour les riverains, qui doivent être reconnus dans leur droit à la tranquillité et au sommeil, ce sont des démarches en perspective qui sont éprouvantes même quand on sait qu'elles finissent par aboutir. Ce sont quelques fois aussi des actions en justice au pénal et au civil qu'il faut conduire.

    Il serait préférable dans les conditions présentes qu'une conciliation ait lieu et que les parties prenantes s'y tiennent. On sait que c'est généralement là qu'est la difficulté.

     

  • Motos stationnées 24 renard 07 08 16
    Deux-roues motorisés stationnés sur le trottoir rue du Renard (IVe) à hauteur du centre Georges Pompidou

     

     

    "Le Figaro" d'aujourd'hui nous apprend que deux villes du Val de Marne ont décidé de faire payer le stationnement des deux-roues motorisés. Il s'agit de Charenton-le-Pont et de Vincennes. L'article du Figaro.

    Nous avons tous de la sympathie pour les motards, qu'il s'agisse des "vrais" ou de conducteurs de scooters que les pilotes de motos traitent avec condescendance. Nous en avons dans notre famille ou parmi nos amis. Nous les aimons et les respectons. Il y a cependant des choses à dire à la population qu'ils constituent, des choses qu'ils peuvent admettre sans se déjuger et sans en prendre ombrage, car elles sont tout simplement vraies.

    Un mot d'abord à ceux qui les représentent chaque fois qu'ils ont la vedette : la "Fédération Française des Motards en Colère". Elle devrait changer de raison sociale. Comment peut-on être statutairement "en colère" ? A quoi sert de discuter, de négocier, de convenir avec des gens qui sont "en colère" ? Et dont on sait que quoiqu'on leur accorde ils seront toujours "en colère" ?

    Parlons de justice ensuite. Est-il convenable que certains se refusent à payer la part d'espace public qu'ils occupent alors que d'autres y sont contraints comme les bars avec leurs terrasses, les commerces avec leurs étalages, les voitures avec leurs parkings ? Un deux-roues occupe moins d'espace qu'une voiture ? soit ! Qu'il acquitte sa quote-part, la moitié ou le tiers de ce que paie une voiture par exemple…

    Les autos sont soumises au contrôle technique tous les deux ans. C'est une disposition qui vise à limiter les risques d'accidents liés au mauvais état des véhicules. C'est aussi une obligation communautaire en Europe. Les deux-roues y sont pareillement soumis mais les motards français s'y sont toujours opposés au motif qu'ils auraient le souci plus que tout autre de surveiller l'état de leur engin !

    Ce serait pourtant une manière de contrôler plus sérieusement les pots d'échappement défectueux ou frelatés qui transforment ces engins en machines à faire du bruit de jour comme de nuit et de vérifier l'état de carburation des véhicules qui polluent fortement quand ils sont mal réglés ou mal équipés.

    La Ville de Paris, qui tremble face aux motards et à leurs manifestations bruyantes et perturbatrices de l'ordre public, signait avec les motards "en colère" le 19 mars 2007, avec la complaisance de Denis Baupin et du Maire de Paris Bertrand Delanoë, une charte scélérate (car déclarée illégale au regard du code de la route par le Préfet de police) qui autorisait leur stationnement et le cheminement sur les trottoirs pour s'y garer, ainsi que la remontée des files dans le flot des voitures. 

    Depuis, la Fédération Française des Motards en Colère fait barrage à toute forme de progrès : NON au contrôle technique, NON au stationnement payant, NON à toute contrainte sur les utilisateurs de véhicules qui n'ont que deux (ou trois) roues !

    Il s'agit pourtant de la sécurité de nos compatriotes, de santé publique et de justice. On sait qu'à l'Hôtel de Ville Christophe Najdovski, en charge des déplacements et de la voirie, lui à qui on doit la "reconquête" des berges de la Seine par les piétons, serait prêt à appliquer la même logique que ses homologues du Val de Marne, mais à ce jour la Maire Anne Hidalgo craint de se mettre à dos les motards et leur propension à manifester agressivement.

    C'est pourtant là aussi "le sens de l'Histoire" qu'elle se plait à évoquer quand il s'agit de pénaliser les conducteurs de voitures évincés de la voie Georges Pompidou…

    GS

     

  • Lecteur

     

    Ouvert en 2006, le blog "Vivre le Marais !" a vu sa fréquentation croitre régulièrement sous l'effet du référencement dans les moteurs de recherche, notamment "Google" et des alertes que nous émettons pour faciliter la tâche de nos lecteurs. La fréquentation s'était stabilisée ces derniers mois autour de 400/500 visites par jour. Elle rebondit depuis quelques semaines avec un pic à 4.905 visites le 30 mars et un chiffre courant de 1.500 à 2.000 visites/jour.

    Les connexions Facebook et Twitter jouent probablement un rôle dans cette dispersion mais il est probable que les lecteurs se déterminent essentiellement sur le titre du sujet proposé.

     

    Capture d'écran 2018-04-01 08.40.11

    Diagramme de fréquentation (hébergeur)

     

    Nous sommes désireux de savoir ce qui les motive en cliquant dans le lien qui leur est proposé. La rubrique "commentaires" est à leur disposition en bas de cet article pour s'exprimer et nous aider ainsi à ajuster notre communication. Nous les en remercions vivement.

    Gérard Simonet

     

  •  

    PalImplantation de l'extension du Whos' sur la rue Pierre au Lard (IVe)

     

     

    Cette photo est parlante : pour accueillir leurs activités d'établissement recevant du public le soir et la nuit, les exploitants du Who's, la société MOOVMENT SAS, ont choisi cette construction légère, une ancienne galerie d'art, qui occupe le centre de l'image, faite de poutrelles métalliques et de verre soutenant une toiture en zinc.

    Elle a été aménagée fin 2017, sans préjudice des interrogations qu'on est en droit d'avoir sur les travaux d'urbanisme entrepris et la translation de la licence IV en zone protégée (écoles), afin de prolonger le bar-restaurant du 14 rue St Merri et d'ouvrir l'extension à des activités festives longuement décrites sur Facebook. Sont concernés les riverains de la rue Pierre au Lard, les habitants des immeubles de la rue du Renard dont une façade donne sur la rue Pierre au Lard et naturellement l'immeuble du 16 rue St Merri d'où la photo est prise, qui est mitoyen de la verrière.

    On comprend aisément que le bruit généré par une foule alcoolisée en liesse et par les amplificateurs de musique rendent le sommeil et la vie impossible aux gens qui vivent autour.

    La mairie du IVe et la police ont été très actives sur ce dossier. L'autorisation de nuit a été retirée à l'exploitant. Il fait en ce moment appel de cette interdiction mais le nombre impressionnant de plaintes déposées lui laisse peu de chances d'être entendu. Une étude d'impact a été exigée par la préfecture. Ses conclusions sont imminentes. Le bon sens laisse penser que c'est seulement au prix d'un investissement hors de mesure que l'isolement de cette extension pourrait être imaginé.

    Dans un tel contexte, l'exploitant décidait curieusement en février d'assigner le plaignant en justice ! Sans doute pour l'impressionner et le déstabiliser. Il a seulement réussi à remobiliser le collectif Pierre au Lard autour de la principale victime.

    Bien que la SAS MOOVMENT ait choisi depuis de retirer son assignation, le plaignant a chargé son avocat d'assigner l'exploitant en retour devant le Tribunal de Grande Instance de Paris et de réclamer la mise en œuvre, sous astreinte, des mesures préconisées par l'étude d'impact, la pose d'un limiteur de pression acoustique et l'interdiction en attendant de diffuser de la musique amplifiée.

    Le collectif Pierre au Lard

     

  • TrioGérard Simonet au centre, entouré d'Yvon Le Gall à sa droite et de Claude Verrier à sa gauche.

     

     

    Le conseil d'administration qui s'est tenu le 26 mars  dans la foulée de l'assemblée générale du 21 mars 2018, a réuni les nouveaux administrateurs qui ont statué sur le composition du bureau de l'association. Gérard Simonet a été confirmé dans sa fonction de président et deux vice-présidents ont été élus : Yvon Le Gall, qui a occupé des fonctions similaires dans le passé et qui est issu du IVe et Claude Verrier, habitant du IIIe, qui se voit chargé en outre de la fonction de trésorier/Contrôleur de gestion.

     Le conseil a passé en revue les dossiers sensibles du moment : le Who's et ses nuisances sonores, la rue Quincampoix (IVe-IIIe) et ses désordres, la place du Marché Ste Catherine envahie par les terrasses non autorisées, et la privatisation de la rue des Coutures St Gervais (IIIe) – dite rue'Golotte mais pas pour tout le monde ! -  au détriment des nombreux galeristes qui la bordent et de ses riverains.

    Le conseil a acté l'adhésion de notre association à la "Plateforme des associations parisiennes" (centrée sur les questions d'urbanisme) et à l'association "Vivre Paris !" nouvellement créée, qui participe à la défense de la qualité de vie des habitants, leur droit au sommeil et la libre disposition de l'espace public.

     

  •  

    Guernica3Guernica : (Gernika en basque). Photographie de l’œuvre au musée Picasso à Paris (25 mars 2018)

     

     

     Le musée Picasso, 5 rue de Thorigny (IIIe) expose sur ce thème du 27 mars au 29 juillet 2018.

    L’œuvre est l'une des plus célèbres du maitre. Pablo Picasso l'a peinte en 1937 à Paris pour l'exposition internationale dans son atelier des Grands Augustins, sur commande du gouvernement républicain espagnol avant que la petite ville de Guernica, dans la province de Biscaye (Pays Basque) subisse les exactions des forces allemandes et italiennes à l'instigation du général Franco. Picasso alors s'est saisi de ce thème et s'est livré à de  nombreuses esquisses avant de finaliser l’œuvre monumentale que nous connaissons.

    Dora maarPortrait de Dora Maar

     

    Deux de ses compagnes ont accompagné le travail du peintre. Dora Maar, photographe, en a fait un reportage sur sa genèse, dont les phases principales sont présentées en projection. Marie-Thérèse Walter, jeune égérie de Picasso, a inspiré ses croquis initiaux où on retrouve les formes rondes qui la caractérisent.

    Picasso avait demandé que la peinture ne soit pas envoyée en Espagne tant qu'y règnerait la dictature. De fait, après son achèvement elle a été exposée en Europe, aux États-Unis, au Brésil même, mais jamais dans la patrie du maitre. Il a fallu attendre 1981 et la fin du régime transitoire vers la démocratie parlementaire, pour que Guernica rejoigne l'Espagne, au musée du Prado dans un premier temps puis au musée Reina Sofia d'où il a vocation désormais à ne jamais sortir. C'est pour cette raison que l'exposition "Guernica" se tient sans Guernica mais avec de nombreux tableaux et dessins de Pablo Picasso.

    GS

     

  • Thorigny place 23 03 18Salon de thé "La Petite Place" place de Thorigny (IIIe), à deux pas du musée Picasso

     

     

    Tags sur la place de Thorigny : un bel exemple de réactivité de la Police Nationale et des services de la ville

     

    Dans la nuit du 22 mars, à 1 heure du matin, en passant place de Thorigny, un riverains membre de l'association constate que deux ou trois tagueurs munis de bombes bleues et rouges, sous les yeux intéressés de cinq ou six passants, manifestement peu sensibles à la préservation du patrimoine, s’en prennent aux murs jouxtant le restaurant « la Petite Place » (mur de droite sur la photo).

    Ayant retenu les recommandations de la commissaire de Police du 4ème arrondissement lors de son intervention du 21 mars pendant l'assemblée générale de "Vivre le Marais ", il téléphone immédiatement au "17". Deux minutes plus tard, une voiture banalisée atteint la place et interpelle, en flagrant délit, deux tagueurs âgés de 30 à 35 ans.

    Ce matin, à 10 heures, les tags avaient disparu, recouverts par une couche de peinture posée en début de matinée par les services de la ville. Bravo aux différents intervenants qui ont été si efficaces ! On espère que les tagueurs en tirent la leçon…

    AM

     

  •  

    Contrescarpe terrasse scandaleuseTerrasse place de la Contrescarpe (Ve)

     

    Branle bas de combat hier 21 mars chez tout ce que Paris compte d'associations de défense de la qualité de vie des habitants et du droit à circuler librement sur les trottoirs ! Un vœu déposé devant le conseil de Paris qui siège actuellement, signé d'un groupe de maires d'arrondissements  "Les Républicains" et les "Indépendants" des  IXe, Ve, XVe, VIe et 1er arrondissements a mis le feu aux poudres.

    Le groupe, animé par Florence Berthout, Maire du Ve, propose "la dépénalisation des incivilités relatives à l'encombrement, les étalages et les terrasses" et demande au gouvernement de légiférer.

    La réaction a été telle que le Maire du VIe Jean-Pierre Lecoq annonçait dans la journée qu'il retirait sa signature…

    En ce qui nous concerne, notre stupéfaction nous a conduits à imaginer qu'il manquait au texte une page. Nous avons donc ingénument demandé le vœu intégral dans un message adressé à Mme Berthout. Elle nous a répondu sur le champ et notre perplexité s'est accrue en constatant que texte dont nous avions eu connaissance était bel et bien complet (voir le texte).

    Florence Berthout nous dit ceci : " Le vœu du groupe LRI fait en effet l’objet d’une incompréhension que j’ai souhaité dissiper. Vous l’avez bien compris la dépénalisation permettrait en réalité au maire de fixer le niveau de l’amende. Aujourd’hui, le montant de l’amende reste souvent très peu dissuasif au regard du chiffre d’affaires supplémentaire généré par un dépassement d’autorisation de terrasse ou d’étalage. Il s’agit donc de le rendre plus opérationnel.

    On voit donc où le groupe LRI veut en venir et nous ne sommes pas loin de partager son point de vue. Dans un article daté du 24 décembre 2015, nous dénoncions le fait que le Parquet, saisi d'infractions à l'urbanisme, classait systématiquement les procès-verbaux en provenance de la direction de l'urbanisme ou des Architectes des Bâtiments de France. Pourquoi l’État entretient-il des structures couteuses si leurs démarches se heurtent à l'attitude du Procureur de la République qui considère sans doute que ces dossiers ne sont pas prioritaires ?

    Notre conclusion, dont avions parlé avec nos députés de l'époque, était qu'il paraissait de simple bon sens de dépénaliser ces infractions et de les remplacer par des sanctions administratives dissuasives à l'initiative des autorités territoriales qui, à l'inverse des magistrats, possèdent les compétences et le savoir techniques ad hoc.

    Dans l'affaire qui nous occupe, l'intervention du groupe LRI aurait sans doute été comprise si la proposition était allée jusqu'au bout car chacun voit bien que la pénalisation telle qu'elle existe conduit à l'impuissance des services de maintien de l'ordre et à l'insolence des exploitants de cafés qui dressent leurs rangées de tables interdites au nez et à la barbe de responsables municipaux qui n'en peuvent mais !

    GS