Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Actualité

  • Le Parisien

    Projet phare de l'exposition, le "village global" de Paris-Saclay (Jacques Ferrier/Manuelle Gautrand – architectes) Illustration du journal "Le Parisien"

     

     

    Tous les médias s'en sont fait l'écho ce dimanche 21 janvier 2018 : le Premier Ministre Édouard Philippe annonce le retrait de la candidature de Paris pour l'exposition universelle de 2025.

    Le quotidien "Le Figaro" publie un sondage de ses lecteurs. Ils ne représentent certes pas la France mais tout de même 85,49 % d'entre eux en sont ravis ! On peut, sans prendre trop de risques, extrapoler et dire que cette nouvelle est un soulagement pour un grand nombre et sans doute une majorité de Franciliens.

    Il est utile de rappeler que nous devons nous préparer à faire face successivement à Paris aux Jeux Olympiques Gay (Gay Games) de 2018, à la coupe du monde de rugby de 2023, aux J.O. de 2024… et l'exposition universelle se profilait pour 2025 !

    Paris et sa région n'ont plus le droit de monopoliser l'activité en organisant en France tous les évènements, dans l'espace surchargé dont elles disposent. Si Paris intra-muros est parvenu dans ses 100 km² à maintenir sa population entre 2 et 3 millions d'habitants du XIXème siècle à nos jours, il n'en est pas de même du reste de l'Île-de-France qui a vu sa  population bondir de 1 à 10 millions d'habitants.

    Dans ces conditions, si la France devait prétendre encore à l’organisation de tels évènements, c'est en province qu'il conviendrait de les situer de façon à rééquilibrer l'occupation d'un territoire urbanisé qui souffre de macrocéphalie notoire (*).

    Mais il y a d'autres questions qu'il importe de se poser de nos jours. En 1889, nous étions en pleine révolution industrielle et il était de bonne stratégie d'afficher son savoir-faire dans les domaines de la construction, des machines-outils, du transport… Construire la Tour Eiffel, même si elle a été décriée, répondait à une logique de rayonnement sur le monde. A l'inverse, le XXIème siècle, qui s'ouvre sous le signe de la dématérialisation, n'exige plus comme par le passé qu'on montre ce qu'on sait faire.

    La révolution que nous vivons en ce moment c'est celle qui résulte du traitement, de la transmission et du stockage de l'information avec des performances qui doublent tous les 18 mois (**), de la colossale banque de données (big data) qui se constitue dans les mémoires électroniques de la planète et dans l'espace et de l'inépuisable capacité des individus à développer des applications toujours plus ingénieuses qui transforment notre existence. Au point que nul n'est capable de prédire ce que sera notre quotidien dans les dix ans qui viennent.

    Face à ce défi, nous nous sentons fragiles quand nous comparons la France aux États-Unis ou à la Chine car ces deux États à eux seuls possèdent la technologie (composants, processeurs, mémoires, fibre optique) et des applications quasi exclusives à l'échelle de la planète (Google, Facebook, Amazon, Uber, Twitter….).

    Dans ce contexte, nous avons heureusement un rôle à jouer, ne serait-ce qu'être une pièce majeure (le fou, la tour ou le cavalier plutôt que le pion) sur l'échiquier économique global. Mais pour s'y préparer, c'est sur l'éducation de haut niveau qu'il faut miser, sur les échanges, sur la liberté d'entreprendre et sur la reconnaissance de la réussite et l'estime à l'égard des entrepreneurs.

    Pour cet ensemble de raisons, une exposition universelle, symbole de la Belle Époque et de l'empire colonial, n'avait pas sa place… Il est heureux que le Premier Ministre et son gouvernement aient décidé de se défausser, en évitant par là-même l'hémorragie financière qui en aurait comme d'habitude résulté avec un nouveau gonflement de la dette de l’État.

    Quel dommage qu'il soit difficile pour les J.O. de 2024, malgré les déboires qui viennent de nous être annoncés sur les transports et ces lignes de métro qui ne seront pas prêtes à temps, d'envisager un renoncement qui viendrait nous soulager d'un fardeau dont on n'a pas fini de supporter le poids.

    Gérard Simonet

     

    (*) macrocéphalie : (étymologiquement "grande tête" en grec) désigne l'hypertrophie de la ville la plus peuplée d'un territoire.

    (**) Cette loi pourrait se voir remise en question à cause de l'échauffement des circuits, mais la physique quantique pourrait prendre le relais en ouvrant de nouveaux horizons pour les performances

     

     

  • Bouquinistes Bouquiniste des quais de Seine (Photo VlM)

     

     

    Le quotidien "Le Parisien" du 20 janvier 2018 nous l'apprend, les bouquinistes, en butte à des marges qui s'amoindrissent, veulent étendre leurs étalages. En clair, (Lire l'article du Parisien). passer de quatre boites à cinq.

    Nous partageons l'avis d'Olivia Polski, Adjointe PS à la Maire de Paris, en charge du commerce et de l'artisanat, qui veut assujettir son accord à un engagement des bouquinistes à ne pas devenir des marchands de souvenirs de Paris made in China.

    Bouquinistes tagués quai Hôtel de Ville juil 10Pour mémoire, photo VlM juillet 2010

     

    Rappelons, puisqu'on parle des bouquinistes, qu'on a obtenu d'eux en 2010/11 qu'ils entretiennent leurs boites, avec l'aide de la mairie de Paris. "Vivre le Marais !" avait dénoncé avec insistance les tags nombreux dont elles  étaient couvertes.

    GS

     

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    ValentinoIn Memoriam : Valentino, 13 rue des Archives (IVe) – "Le flux les apporta, le reflux les remporte… – Corneille – Le Cid – acte IV scène 3"

     

     

    Du 9 au 13 de la rue des Archives (IVe), cinq boutiques de luxe ont été ouvertes il y trois ans dans les immeubles qui appartiennent au BHV/Marais (Groupe Galeries Lafayette). Cinq griffes prestigieuses y ont installé leur boutique : Gucci (Kering), Givenchy (LVMH), Moncler (Remo Ruffini), Fendi (LVMH) et Valentino (propriété d'un fonds qatari).

    La population les a accueillis froidement en dénonçant le caractère austère et répétitif de leurs devantures. D'autres se sont plaints de l'évolution de leur environnement familier vers un luxe qui leur devenait inaccessible. Tout en reconnaissant que ces réactions étaient légitimes nous avons fait plusieurs fois observer que ces commerces ne créaient aucune nuisance et que si leur esthétique ne contribuait pas à égayer la rue elle ne l'enlaidissait pas pour autant.

    Ce que nous jugions plus préoccupant avec ces boutiques c'était leur absence de fréquentation. On a pu constater pendant ces trois années qu'en dehors des deux ou trois employés qui assuraient l'accueil, il n'y avait jamais personne à l'intérieur. Chacun y est allé de son explication : "les marques veulent une vitrine dans le Marais et sont prêtes à en payer le prix…" ou "ces boutiques sont le fruit d'une erreur marketing dont les conséquences seront tirées un jour…".

    Valentino - Copie

    Il semble que Valentino ait décidé de faire droit à la deuxième hypothèse. Une affiche annonce sa fermeture et l'occupation prochaine de la boutique par un horloger de luxe "Royal Quartz Paris" qui ouvrira au  printemps prochain. A vrai dire, on note le changement mais on est en droit de se dire qu'on ne change pas de paradigme : on est et on reste dans le luxe et le prestige.

    Pourquoi pas. Mais qu'en sera-t-il des autres si, comme on le craint, ils perdent de l'argent depuis trois ans ? Quelle est leur capacité de résistance ? et celle surtout de leurs actionnaires ? Peut-on croire qu'en dépit de l'ambiance qui règne dans cette partie du Marais, qui n'a rien de l'avenue Montaigne, les acheteurs du golfe qu'on attendait rue des Archives décident effectivement de s'y encanailler un peu ?

    Gérard Simonet

     

  • A-pouce-dscf9121_0Pouce en bronze, sculpture de César exposée sur la piazza du Centre Pompidou

     

      

    Le temps maussade de ces derniers week-ends invite à fréquenter les musées autour de belles expositions et sur ce plan le Marais est « gâté ».

    Conjointement à l’importante exposition Derain dont nous avons parlé (notre article du 8 octobre 2017) le musée Pompidou organise jusqu’au 23 mars une première et imposante rétrospective César comme l’annonce aux passants l’énorme pouce en bronze, une sculpture de l’artiste installée sur la Piazza . De son vrai nom César Baldaccini, le sculpteur est une «  figure majeure du Nouveau Réalisme. » dont on peut apprécier l’œuvre à travers près de 100 pièces arrivées  du monde entier. Lorsque l’on évoque César on pense notamment aux « Fers soudés », aux « Vénus » et au bestiaire qu’il invente, ainsi qu'à ses premières « Compressions » dans les années 1960. «  Habité par une dualité constante entre tradition et modernité, l'artiste bouscule et intrigue son public. Plus de 50 ans de carrière, une œuvre profondément renouvelée et une inspiration conduite par la logique des matériaux qu'il s’est appropriés. »

    De 11h00 à 21h00 sauf le mardi

      Sans-titrePhotographie de Marlène Dietrich (Photo The Guardian)

     

    Le Musée européen de la photographie 57 rue de Fourcy (IVe) propose 200 des 2 000 photographies de Marlène Dietrich réunies par un passionné (Pierre Passebon) toutes prises par des photographes talentueux et de renom qui ont immortalisé la star, la chanteuse et l’actrice  « l’éternelle Dietrich » comme elle fut souvent appelée.

    Sa beauté, sons style insensé, son élégance, ses aventures amoureuses contribuent au mythe qui l’entoure et que restitue en partie cette exposition "Obsession Marlène" qui illustre son histoire incroyable ?  A voir

    Du mercredi au dimanche de 11h00 à 19h45

     

  • CEDHLa Cour Européenne des Droits de l'Homme (CEDH) instituée en 1959 par le Conseil de l'Europe a son siège à Strasbourg

     

    Sur le fondement de l'article 8 qui établit le "droit au respect de la vie privée et familiale" dans la Convention Européenne des Droits de l'Homme, la Cour Européenne des Droits de l'Homme (CEDH) vient de condamner la conseil municipal de la ville de Valencia (Valence) – Espagne pour n'avoir pas pris les "mesures visant à faire cesser les bruits émanant de bars, pubs et discothèques" dans certains quartiers. (Le Monde, Blog SOS Conso – Rafaële Rivais)

    La CEDH considère qu'il y a "violation de l'article 8" et condamne la Ville au paiement de 7.000 € pour préjudice et 6.671,26 € pour frais et dépens. (On peut télécharger le jugement en anglais ICI)

    Cette décision, qui fait jurisprudence européenne en France comme ailleurs dans l'UE, a fait droit à la requête n°23383/12 du requerrant espagnol Miguel Cuenca Zarzoso contre la Ville. Des demandes similaires avaient été précédemment rejetées par la Cour Constitutionnelle d'Espagne. La Cour européenne des Droits de l'Homme leur oppose donc un démenti.

     

    ValenceLe centre de Valence et la cathédrale Sainte Marie (XIIIème siècle)

     

    Nous allons dédier cet article à la Délégation à la nuit de la mairie de Paris qu'anime Frédéric Hocquard. Une structure créée en 2104 qui s'est essentiellement occupée depuis à promouvoir, parmi d'autres, l'activité nocturne d'organisations comme Culture Bar Bars dont l'objectif est de donner licence à tous les bars d'organiser des concerts nocturnes de musique amplifiée.

    La décision  qui concerne Valence est porteuse de deux messages : la nécessaire prise de conscience des municipalités que leur responsabilité est pénalement engagée si elle ne font pas régner le calme la nuit et, pour les citoyens dont la tranquillité n'est pas respectée, la perspective d'obtenir la reconnaissance de leurs droits, si nécessaire, par des décisions de justice.

    En France les décisions pleuvent. SOS Conso s'en fait l'écho :

     

    GS

     

     

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    7489716_32dd3dca-f4a0-11e7-9ff9-353104aaf460-1_1000x625Une station équipée des nouveaux Vélib' Smoovengo (photo LP/J.-GB)

     

     

    Les usagers n'en reviennent toujours pas. Alors que le  syndicat Vélib' Métropole nous annonçait voilà plusieurs mois avoir éconduit JCDecaux  au profit de la société montpelliéraine Smoovengo (notre article du 24 mars 2017), la mise à disposition opérationnelle dès le 1er janvier des nouveaux vélos (dont certains électriques) s'enlise.

    Ainsi après avoir indiqué que 600 stations seraient installées dès le début de l'année, Smoovengo a ramené ensuite sa prévision à 300, or ce sont seulement 87 stations qui sont actuellement équipée sur les 1 600 concernées, ce qui fait particulièrement désordre. 

    Outre le mécontentement des abonnés pour ce retard important, des bugs  inattendus sont signalés, le centre d'appels est débordé, l'application est jugée peu conviviale et le déverrouillage  des deux roues est aléatoire … Une pétition circule demandant que l’abonnement ne soit pas prélevé tant que les stations ne seront pas équipées et des élus se disent favorables à cette mesure.

    La Maire de Paris brandit quant à elle la menace  de réclamer à Smovengo les  pénalités financières prévues au contrat…  

    Tout cela fait grand désordre, cet appel d'offre a t-il été mené avec tout le sérieux voulu ? Est ce que toutes les études préalables entreprises ont été bien menées ? Ce dossier n'est pas banal. Entre les recours en justice entrepris par JCDecaux et l'intégration de ses salariés suite au conflit social, l'électrification des stations….Les entraves ont été nombreuses mais cela ne devait-il pas être anticipé et pris n compte dans la gestion du projet tant pas le syndicat que par l'entreprise adjudicataire du marché et le projet géré en conséquence? . 

    Entre temps les vélos concurrents fleurissent dans tout Paris renforçant cet aspect de désordre ambiant (notre article du 22 novembre 2017)… mais comme trop souvent dans l’administration ou chez les élus, personne n’est responsable c'est un ensemble de facteurs et de circonstances qui…!!

     

    Cette situation n'est pas pour déplaire malheureusement aux piétons qui sont effarés de voir les cyclistes (et des motocyclistes) circuler désormais sur les trottoirs, ne respectant plus les feux rouge et roulant à contre sens, sans aucune vergogne. 

    Dominique Feutry 

     

  •   Hotel_yoomaLe "Yooma Lodge" un nouvel écosystème hôtelier à Paris

     

      

    La lecture des BMO (Bulletin Municipal officiel de la Ville de Paris) est toujours instructive et intéressante car au fil des pages nous découvrons des informations dont nous n’avons pas connaissance.

    C’est ainsi et il faut vraiment le souligner que les derniers numéros (décembre et début janvier plus spécifiquement)  font état  de déclarations préalables  de plus en plus nombreuses déposées à la DU (Direction de l’Urbanisme)  tant dans le IIIe que le IVe (mais aussi dans de nombreux autres arrondissements) précisant  le changement de destination de locaux commerciaux  ou de bureaux  en hébergement hôtelier. Il s’agit alors de logements présentant la particularité, selon la définition, de n'être "occupés que par une clientèle de passage dans le cadre d'un séjour dit « touristique », à  la journée, à la semaine  ou au mois."  Comme il ne s’agit pas d’un changement d'usage mais d'un changement de destination, les textes n’imposent aux propriétaires qu'une "Déclaration Préalable" d'urbanisme.

    Voilà pour Paris notamment, un autre trou dans la raquette, tout à fait légal, que l’on se garde bien de mettre en exergue  et qui pourtant  participe à  la raréfaction de l’offre de locaux d’habitation qui font défaut, renchérissent les prix de l’immobilier et favorisent les locations touristiques ou saisonnières même si elles portent dans ce cas un autre nom, « hébergement hôtelier ». Le législateur ferait bien de se pencher sur ce sujet.

    Parmi les autres informations, citons les demandes de la Direction de la voirie et des déplacements (DVD) de prolongation de la piste cyclable rue de Rivoli (de la rue des Archives à la place de la Concorde) avec « implantation de séparateurs » et celle relative à l’aménagement des abords du Carreau du Temple et de la mairie du IIIe.

    Enfin signalons dans le cadre des diverses augmentations du début de l’année (BMO du 5 janvier 2018), celles des droits de voirie concernant non seulement « les ouvrages et objet en saillie » mais surtout celles portant  sur « les étalages et terrasses ». Différentes désignations des ouvrages et objets sont répertoriés  selon 5 catégories qui occasionnent la perception de droits annuels. Mentionnons à titre d’exemples le cas des terrasses ouvertes dont la fourchette de prix annuel au mètre carré varie selon la catégorie entre 237,04  et 1.338,22 € et celui des terrasses fermées dont les montants respectifs sont entre 389,99  et  2.206,22 €, ce qui au demeurant n'est pas phénoménal face au chiffre d'affaires généré par ces extensions.

    Nous oublions… la hausse appliquée est de 1%.

    Dominique Feutry

     

     

  • Who's pierre au lard 12 01 18Nouvel accès au WHO's par la rue Pierre au Lard (IVe) (Photo VlM)

     

     

    Cette excroissance du bar-restaurant le WHO's, dont l'entrée principale est 14 rue St Merri, le long du boyau qu'est la rue Pierre au Lard, ne cesse de défrayer la chronique depuis la rentrée 2017. Présentée comme un lieu affecté à la restauration, on a très vite compris que ses gérants le concevaient comme une boite de nuit.

    Il suffit pour s'en convaincre de visiter les sites Internet qui en font la promotion. De fait, du mercredi au samedi soir, il se passe peu de nuits où la musique généreusement diffusée et amplifiée ne vienne empêcher les voisins de dormir. Le local est attenant à l'immeuble Ville de Paris qui se trouve au 16 rue St Merri. Les locataires qui vivent là sont au comble de l'exaspération. L'un d'eux s'est vu prescrire un traitement avec certificat médical attestant qu'il souffre des conséquences de la privation de sommeil qu'il subit du fait du tapage nocturne à côté de chez lui.

    La mairie et le commissariat central du IVe se sont mobilisés pour lutter contre cette nouvelle nuisance au cœur de l'arrondissement. Deux actions ont été déclenchées à l'encontre du gérant. En premier lieu, la Préfecture de police de Paris a fait intervenir son "Pôle Études et Contrôles" (ex BACN) qui a conclu à l'obligation pour l'exploitant de faire procéder sous deux mois à une étude d'impact par un acousticien agréé. De cette étude devrait découler la décision pour l'exploitant de renoncer à diffuser de la musique ou de mettre en œuvre les adaptations requises, qui peuvent s'avérer couteuses (cf notre récent article sur l'initiative de M. Hocquard).

    Par ailleurs, au vu des nombreuses plaintes qui ont été déposées ces derniers mois pour tapage nocturne et occupation de l'espace public, le cabinet du Préfet de police vient de prendre la décision de retirer au WHO's l'autorisation de nuit dont il bénéficiait.

    Il reste donc au WHO's à méditer sur son sort, après avoir pourri la vie de personnes qui ne lui demandaient rien et n'aspiraient qu'à vivre tranquille. Voici huit années que des promoteurs de la fête ont entrepris de transformer l'îlot St Merri/Pierre-au-Lard en "Île Merveilleuse" façon Pinocchio et rencontrent une dure résistance des riverains et le rejet de leurs projets par les autorités administratives, mairie et police.

    Vont-ils enfin se rendre à la raison ?

     GS

     

  •     La-Nuit-de-la-lecture_seve-16-9L'affiche de la nuit de la lecture qui aura lieu le 20 janvier 2018

      

     

    La deuxième édition de la Nuit de la Lecture se déroulera le samedi 20 janvier 2018, dans les bibliothèques et librairies à travers toute la France. Cet événement est organisé par le ministère de la Culture et de la Communication.

    Nous avons sélectionné plusieurs lieux qui mettront la lecture à l'honneur.

    La bibliothèque Forney (1 rue du Figuier IVe) organisera des visites guidées toutes les demi-heures avec des lectures de poèmes (Baudelaire, Huysmans,…). 20h30 à 23h00.

    Le musée de la Chasse et de la Nature (62 rue des Archives IIIe) profite de cette occasion pour proposer son salon annuel du livre avec la remise du prix littéraire François Sommer (15 K€)il sera possible de visiter gratuitement les collections et de suivre des débats, des rencontres, des conférences et des films. 10h00 à 19h00.

    La Mouette rieuse, la charmante librairie (17 bis rue Pavée IVe) donnant sur le jardin des Rosiers-Joseph Migneret, a décidé de faire écrire en lien avec le Labo des Histoires et Aleph Ecritures au travers de master class pour les jeunes et d’ateliers pour les adultes. 17h00 à 22h30.  

    La bibliothèque des Amis de l'Instruction publique du IIIe (54 rue de Turenne) se focalisera sur un dialogue autour de la figure du poète, critique d'art, historien et résistant Jean Cassou (1897-1986) en partenariat avec le revue Europe. 17h00 à 22h00.

    Les Archives nationales (60 rue des Francs Bourgeois IIIe) ne manqueront pas cet événement avec des lectures d'ouvrages sortis de ses collections sur le thème de l’exposition en cours "Dessiner et bâtir, le métier d’architecte au XVIIe". 18h00 à 21H00.

    Enfin la bibliothèque historique de la Ville de Paris (24 rue Pavée IVe) offrira une déambulation dans les rues voisines de ses locaux en compagnie d'un architecte. Les visiteurs seront guidés par des écrits d’habitants et touristes du Paris d'autrefois.  Des documents anciens seront sortis des collections. 19h00 à 20h30.

     

  • Rupin 08 01 18Pacôme Rupin dans son bureau (à gauche) avec Dominique Feutry et Anne Lebreton, (à droite) élue LREM mairie du IVe. Derrière l'objectif, Gérard Simonet

     

     

    Après Élise Fajgeles, Députée de la 5ème circonscription, c'est  Pacôme Rupin, Député de la 7ème qui nous a reçus en compagnie d'Anne Lebreton, chargée des solidarités, la protection de l’enfance, les personnes âgées et autonomie, l’accueil des réfugiés et l’hébergement d’urgence, pour parler de notre arrondissement dans le cadre évidemment plus large des questions de stature nationale.

    L’occasion nous a été ainsi donnée de faire le point sur un certain nombre de dossiers. 

    En ce qui concerne les travaux à l’assemblée nationale, P. Rupin a indiqué qu’ils étaient denses et que ceux-ci allaient continuer sur la même tendance. Nous avons souligné combien nous avions apprécié  son implication avec  Élise Fajgeles,  députée de la 5ème circonscription, en organisant des réunions avec les parisiens sur la problématique des locations saisonnières.

    Concernant  spécifiquement les dossiers parisiens nos interlocuteurs  n’ont pas caché que les grands sujets devaient être abordés avec une vision « Grand Paris » et non Paris intramuros, une anomalie aujourd’hui dans la prise de décisions. Ainsi pour le logement social il a été clairement dit qu’il fallait stopper les acquisitions immobilières à prix élevé pour réaliser des logements sociaux devenus trop coûteux et s’intéresser par exemple à la petite couronne. Il y a 14% de logements sociaux dans le IVe et à ce sujet les élus se félicitent que leurs propositions aient été retenues dans le cadre de l’aménagement des bâtiments du boulevard Morland libérés par le départ notamment de la direction de l'urbanisme dans le XIIIe arrondissement.

    Il semble partager notre jugement sur ces questions pour dénoncer la politique dispendieuse de la municipalité actuelle qui fait du logement social à crédit sur l'accroissement de la dette de la Ville, en tortillant les règles de bonne gestion financière.

    Berge rive d pont LPh 25 03 17Promeneurs sur les berges au pont Louis-Philippe (Photo VlM)

     

    Concernant les transports Pacôme Rupin regrette que les quais aient été fermés avant que soient mis en place les moyens alternatifs en matière de transports en commun mais son avis comme celui d’Anne Lebreton est que cette fermeture est irréversible car très appréciée par les parisiens et les touristes.

    Pacôme Rupin nous explique qu'il n'y a pas lieu de s'attaquer à la voiture en tant que telle mais qu'il faut décourager ceux qui s'en servent sans en avoir strictement le besoin. Tant il est vrai que la mécanique des fluides nous enseigne qu'une baisse même légère du débit est susceptible de transformer un état turbulent en un écoulement laminaire, c'est à dire ordonné…

    Ste catherine 2 nov 17Rue Caron vue de la place du Marché Ste Catherine (IVe) (Photo VlM)

     

    Nous sommes revenus sur le sujet des terrasses en citant les cas de la place du marché Sainte-Catherine et celui de la rue Bourg Tibourg. La réponse  sur ces abus est qu’il faut davantage de sévérité et des amendes plus élevées… Peut-être que le nouveau maire du IVe se saisira de ce dossier pour son arrondissement. La rue du Trésor est citée, nous soulignons combien elle avait perdu de son lustre, l’aménagement végétal étant totalement délaissé ou presque. La propreté est lui aussi un sujet sensible et Pacôme Rupin estime que l’organisation et le traitement de cette question est à revoir de fond en comble… Nous soulignons de notre côté qu’il s’agit d’un point noir, un quasi échec de la municipalité actuellement en place.   

    Il en conclut qu'il est nécessaire par ailleurs d'aggraver les sanctions à l'encontre de ceux qui abusent de l'espace public dans une quasi impunité. Dès qu'il aura trouvé le bon véhicule législatif, il préconisera l'adoption d'une politique plus répressive en la matière. On va suivre avec attention…

    En ce qui concerne le regroupement des 4 premiers arrondissements nos interlocuteurs sont convaincus, persuadés qu’il s’agit d’une très bonne décision qui générera des économies des lors que les services seront regroupés et que les locaux vacants trouveront une destination appropriée. plus convaincus que nous qui savons que les grandes directions opérationnelles (propreté, voirie/déplacements, urbanisme) sont déjà structurées sur une logique qui ne doit rien aux arrondissements et que les gisements en économies de personnel sont à peu près limités aux maires et à leurs adjoints…

    Nous avons abordé les jeux olympiques et précisé que nous n’étions pas favorables car cela va beaucoup perturber la  vie des parisiens, sachant que la plupart des sites olympiques pour les épreuves et pour l'entrainement seront à Paris même.  Notre avis n’est pas partagé, les JO restent une opportunité pour l’attractivité de Paris et ne s’étaleront pas sur une période si longue nous a-t-il été rétorqué.

    S'agissant de Paris et des municipales de 2020, il fait peu de doute à ses yeux que son parti LREM présentera un candidat. Il n'est pas désigné encore, mais Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, qui est souvent cité pour concurrencer la maire sortante, est un candidat possible.

    Au-delà des sujets d'actualité qu'on a passés en revue car ils rappellent des souvenir au Député, la place du Marché Ste Catherine transformée en casemate, l'affaire de "L'Etincelle" dont l'issue est piteuse et les soubresauts de la boite de nuit de la rue Pierre au Lard, ce sont bel et bien de thèmes éligibles du parlement que nous avons parlé, en nous donnant rendez-vous pour la saison prochaine….

    Gérard Simonet

    Dominique Feutry