Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Actualité

  • Charb"Comment payer sa cotisation ! Hommage à Charb

     

     

    Certains de nos amis et lecteurs, sans doute parce que c'est une petite somme, sont en retard de règlement de leur cotisation. La plupart d'entre eux avouent qu'ils ne savent pas très bien où ils en sont. Il est important pour nous qu'ils régularisent leur cotisation, pas seulement d'un point de vue financier mais parce que nous ne sommes légitimement autorisés à les considérer comme membre de l'association que s'ils sont à jour de leur cotisation.

    A ceux qui ont un doute, nous demandons simplement qu'ils nous adressent un mail à l'adresse vivrelemarais@orange.fr en indiquant leur nom et prénom pour identification. Nous les inviterons à nous régler par chèque de 20,00 € (ou plus …) à envoyer à "Vivre le Marais !" 6 rue des Haudriettes – 75 003 – Paris

    Aux autres, nombreux et en nombre croissant, qui trouvent fastidieux d'aller chercher un chéquier, une enveloppe et un timbre, nous proposons désormais le paiement par PayPal, qui offre la possibilité d'un débit direct si on possède un compte PayPal ou d'une transaction sécurisée par carte bancaire.

    C'est très simple, il suffit de cliquer dans le "bouton" ci-dessous et suivre la procédure. Le "don" sollicité est votre cotisation. Son montant de base est 20,00 €. La somme versée est laissée à votre appréciation.

     Gérard Simonet

     

     

    N.B. "Geeker" est un néologisme. Le "geek" est celui qui se sent à l'aise devant son ordinateur

     

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    1280x300Photographie de Mathias Depardon illustrant l'affiche de l'exposition "Transanatolia" aux Archives Nationales

     

     

     Une exposition originale est à l’affiche des Archives nationales jusqu’au 6 novembre 2017. Intitulée « Transanatolia », elle est consacrée aux photographies de Mathias Depardon qui s’est intéressé à la « nouvelle Turquie jusqu'aux confins du Caucase. Des zones urbaines récemment installées dans l'ouest d'Istanbul, au Kurdistan turc où couve la révolution civile et sévit une véritable guerre de l'eau : il questionne la notion de périphérie et de frontières. Ces lieux reculés aident à comprendre les grandes mutations qui agitent la région. »

    La présentation de l’exposition insiste sur le fait qu’ « à travers des portraits, des paysages, Mathias Depardon sonde un pays tiraillé entre modernisation à tout crin et réminiscence des valeurs ottomanes », le photographe « prend le temps de l'observation, il s'attache aux scènes de l'ordinaire pour offrir une autre lecture du territoire… Les scènes de vie qu'il capture révèlent avec humanité et véracité un pays aux contours complexes. »

    On doit aussi à Mathias Depardon la réalisation réussie d’un projet autour de la mer Noire. Il a été exposé à New York, à la BNF et à l’Institut français d’Istanbul et a travaillé pour les plus grands magazines.

    Sa biographie ne serait pas complète si nous ne mentionnions pas que le photographe, alors qu’il effectuait un reportage pour National Geographic, a été arrêté en mai dernier puis libéré un mois plus tard.

     

    Du lundi au vendredi de 10h à 17h30, samedi et dimanche de 14h à 17h30 Fermé le mardi et les jours fériés.

    60, rue des Archives (IIIe)

     

  •   IMG_1194L'esplanade "libérée" de l'Hôtel de Ville samedi 30 septembre 2017 (photo VlM)

     

      

    La place de l’Hôtel de Ville-Esplanade de la Libération avait retrouvé samedi dernier son aspect originel à savoir un espace vide, juste parsemé de lampadaires et de palmiers entre les deux plans d’eau qui la ferment, avec en toile de fond l’Hôtel de Ville lui-même.  

    Plus de chalet qui obstrue la vue sur Notre-Dame, plus de manège, plus de pistes de jeux divers, plus de tentes et stands d’exposition, plus de panneaux kakemonos totems et cloisons d’exposition qui donnaient l’impression d’une place « champ de foire » (voir nos articles des 23 septembre 2016 et 09 juin 2017). Tout a disparu laissant le champ de vue libre, tout à l'imposant et magnifique bâtiment qu'est l'Hôtel de Ville.

     

    IMG_1195Les bancs-poutres inadéquats de l'esplanade de l'Hôtel de Ville (photo VlM)

     

    Seule petite ombre au tableau, les bancs disposés sur les bords de la place, de longues poutres–traverses de chemin de fer qui ne sont pas en total accord avec la qualité de l’Hôtel de Ville. 

    Nous formulons le souhait que l’esplanade ait dorénavant, sinon le plus souvent, cet aspect « libéré » sans être parasitée d’installations pérennes indignes de ces lieux en ajoutant de jolis bancs en harmonie avec cet ensemble unique.

    Dominique Feutry

     

    NDLR (06/10/2017): Malheureusement depuis la rédaction de cet article, l'esplanade est à nouveau encombrée par une immense tente et des totems. La trêve aura été de courte durée… Désespérant !

     

  •   Thumb_largeLe Centre Pompidou illuminé lors d'une précédente édition de la Nuit Blanche 

      

     

    La Nuit Blanche 2017 se tiendra comme chaque année le 1er samedi d’octobre, soit samedi prochain, le 7. De nombreux spectacles, installations et autres expositions dont nous donnons ici quelques exemples ,ont annoncés.  

     

    Dans le IIIe arrondissement  

    Aux Archives nationales, Hôtel de Soubise est présentée une installation participative Interlignes dénommée la Sophiste (Cour intérieure – 60, rue des Francs-Bourgeois 75003- 19h – 01h)

    Le  Musée d’art et d’histoire du judaïsme propose une performance musicale Charlemagne-Palestine ( 71, rue du Temple 75003 – 21h – 02h)

    La Maison de la Poésie a organisé un Ciné concert « The House we live in bravery in battle » (avec le soutien du Conseil Régional d’Ile-de-France, la SACEM, SPEDIDAM et l’Institut Français.157 rue Saint Martin 75003 – 22h – 02h

    L’ Église Saint-Nicolas-des-Champs procédera à une projection/installation sonore Ninive par Agnès Winter (en partenariat avec Art, Culture et Foi, Edel Spectacles et avec le soutien de la paroisse Saint-Nicolas-des-Champs, la Communauté de l’Emmanuel, l’œuvre d’Orient et le jumelage Lyon-Mossoul). Passage Molière 254, Rue Saint-Martin 75003 – 19h – 00h

    De nombreuses expositions se tiendront dans des galeries de la rue de Nazareth aux N°1, 20 (Bocadre) et 61 (Galerie Jérôme Pauchant).

    D’autres manifestations sont annoncées à la mairie du IIIe (rue Eugène Spuller) et tout proches , dans le Square et au Carreau du Temple

     

    NBL'affiche officielle 2017 de la Nuit Blanche

     

    Dans le IVe arrondissement

    Une performance « le peuple qui manque » se tiendra à l’Hôtel de Ville de Paris 5 rue Lobau 9h-07h et une autre toute proche initiée par PEROU (Pôle d’Exploration des Ressources Urbaines). place Baudoyer devant l’Hôtel de Ville du IVe – 19h-02h

    Dans l’église Saint-Merry on découvrira une installation ayant pour thème « Children on the light » 76 Rue de la Verrerie 75004 – 19h30 – 04h

    De son côté le Centre Pompidou propose avec Ruangrupa un « dispositif itinérant et DJ Set » 19h-02h

    La librairie «  Les Cahiers de Colette » rendra un hommage appuyé à Simone Weil avec des lectures d’auteurs (23/25, rue Rambuteau 75004 – 21h – 23h)

    Des chants interprétés par l’association Acoeur-Voix dans l’église des Blancs Manteaux (12, rue Notre-Dame des Blancs Manteaux 75004 – 20h – 02h)

     La Cité internationale des arts a prévu cette année « Paysages augmentés » en partenariat avec le Ministère de la Culture et de la Communication, le Ministère de l’Économie et des Finances, Bordeaux Métropole et Ville de Bordeaux et avec le soutien de Google Arts & Culture, Fondation d’Entreprise ENGIE, Cité Internationale des Arts , la Biennale d’Architecture AGORA, BNP Paribas, Musées Royaux de Belgique. (18, rue de l’Hôtel de Ville 75004- 19h – 00h)

     

    Nous le répétons chaque année, la Nuit Blanche doit permettre de s’enivrer d’art et de culture non de s’enivrer.  "De la lumière, de l’art et de la patience"  disait un journaliste à propos de cette manifestation. Ce sera la première édition pour la DPSP (direction de la prévention, de la sécurité et de la protection, de la mairie de Paris), espérons qu’avec elle les débordements seront rares et contenus, que l’évènement, au demeurant coûteux, se déroulera dans un esprit bon enfant !

     

  •   IMG_1196Les travaux d'amélioration du chauffage urbain à l'angle des rues du Temple et de La Verrerie (photo VlM)

     

      

    D’importants travaux ont lieu actuellement à l’angle des rues de La Verrerie et du Temple (IVe) devant l’entrée du BHV et il ne s’agit pas de l’aménagement d’une nouvelle sortie de métro dans le cadre du prolongement de la ligne 11 (voir notre article du 16 janvier 2017).

    En fait ce sont des travaux d’entretien du chauffage urbain. Des barrières délimitent à plusieurs endroits les emplacements concernés et la circulation est interdite rue de La Verrerie entre les rues du Temple et des Archives et sur la portion de la rue du Temple, entre la rue de Rivoli et la rue de la Verrerie.

     

    IMG_1198Imposant matériel installé rue du Temple (photo VlM)

     

    D’après les informations affichées, il est expliqué que le caniveau en béton armé servant de protection au réseau de chauffage urbain est remis en ordre. Puis de nouvelles canalisations sont posées et soudées sur place et contrôlées ensuite par un organisme agréé avant que ne soit coulée une dalle de protection en béton armé.

    Un schéma très bien documenté à l’appui de ce chantier nous informe que le chauffage urbain est constitué d’une double canalisation, l’une pour la distribution de chaleur qui arrive des sites de production comme les déchetteries, l’autre servant au retour de l’eau vapeur.

     

  •   A1René Goscinny et Albert Uderzo présentant en 1971 le personnage d'Astérix 

      

     

    Voilà déjà 40 ans que René Goscinny co-créateur d'Astérix et du Petit Nicolas est disparu. Pour la commémoration de cet anniversaire en partenariat avec l’Institut René Goscinny le Musée d'Art et d’Histoire du Judaïsme a organisé une belle rétrospective réunissant 200 œuvres.

    Parmi celles-ci,  à travers une approche chronologique et thématiques,  sont proposées aux visiteurs des planches, des scénarios originaux et de nombreux documents inédits. 

    Le commentaire  publié à l'occasion de cette manifestation fait état du succès rencontré par le célèbre scénariste qui était aussi dessinateur. Il est rappelé aussi que l'artiste passa son enfance en Argentine, «L'Argentine c'est mon pays. Pour moi, c'est la France qui est exotique» disait-il. Sa créativité alliée à celle d'Albert Uderzo qu'il rencontre en 1951, après 6 années passées à New York, feront de ce duo un "phénomène de la  bande dessinée".

    Cinq cents millions de livres et d’albums vendus dans le monde, des œuvres traduites en cent cinquante langues, une centaine d’adaptations cinématographiques…c'est considérable. 

     

    A2Affiche de l'exposition actuellement au MAHJ

     

     L’exposition est accompagnée de conférences et de rencontres, ainsi que d’un programme pédagogique. 

    Dommage que les responsables du Musée n'aient pas veillé à ce que le quartier ne soit pas inondé d'affiches de l'exposition, on les trouve malheureusement un peu partout, sur les palissades de travaux, sur les murs, les vitrines de magasins fermés … avec d'autres affiches sauvages ! Un point négatif pour le musée

     Jusqu'au 4 mars 2018 - 71, rue du temple (IIIe) 

     

  •    A4Effervescence devant le 1-3 rue Pierre au Lard (IVe) le 27 septembre au soir (photo EK)

     

     

    Depuis quelque temps déjà les habitants de la rue Saint-Merri et de la rue Pierre au Lard (IVe)  se sont inquiétés de travaux discrets menés à l’intérieur du local situé derrière le restaurant à l’enseigne du Who's, craignant la résurgence, de façon déguisée, de la boîte de nuit dont l’installation n’a finalement pas été autorisée et pour laquelle nous avons rédigé de nombreux articles sur notre blog (voir notamment celui du 18 avril 2015). En effet, dans le cadre de la révision du PSMV(plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais, la parcelle du 1-3 rue Pierre au Lard, de mauvaise qualité de bâti et étant destinée à devenir un espace vert, aucun permis de construire ne pouvait plus être accordé sur ce site.

    Nous savons que les autorités compétentes ont visité les lieux durant les travaux et qu’a priori il n’auraient rien vu d’illicite, il ne s’agirait que d’une extension du restaurant dans les locaux qui étaient prévus à l’origine pour y installer une boite de nuit.  

    Mercredi soir cependant l’attention des riverains a été attirée par un va et vient nouveau, comme l’attestent les photos jointes à cet article prises vers 23h00. La ruelle Pierre-au-Lard était recouverte d’un tapis rouge pour les VIP qui se présentaient côté rue Saint-Merri. Ils notaient la présence d’un service d'ordre privé, des voitures stationnées qui fermaient la rue Pierre-au-Lard et des activités en musique tant au rez-de-chaussée et au premier étage que sous la verrière et derrière des fenêtres en verre sablé.  

     

    A2Voitures en stationnement rue Pierre au Lard (IVe) le 27 septembre 2017 (photo EK)

     

    Que signifie cette effervescence nouvelle ?

    Est-ce simplement une nouvelle entrée du restaurant ou bien davantage ? Tous les riverains sont dubitatifs et se demandent si l’on ne va pas découvrir que les autorités ont été trompées quant à la destination réelle de ce lieu.

    Il importe que les riverains soient rassurés par la mairie et la préfecture et qu’une information officielle soit adressée au collectif Pierre au Lard. Les habitants ne veulent pas subir ce que d’autres vivent du fait de la présence d’établissements égoïstes préoccupés surtout par le remplissage chaque soir de leur tiroir-caisse !

     

  •   IMG_0704Photo récente prise rue Michel Le Comte non loin de la rue du Temple (IIIe) (photo VlM)  

     

     

    Dans son édition du 26 septembre 2017, sous la plume de Massimo Prandi, le journal "Les Échos" a consacré un article sur la malpropreté de la capitale sous le titre « Paris, ville sale », article réalisé  à la suite d’une enquête approfondie. En introduction le journaliste écrit « Dans la perspective des Jeux Olympiques de 2024, la propreté est un enjeu crucial pour la capitale. Pourtant nombre de riverains se plaignent de la saleté de ses rues. Pourquoi en est-on toujours là ? »

    Citant ensuite les lieux, les rues les plus encombrées de saleté de Paris et tout ce que les agents de la propreté doivent enlever quotidiennement qui git sur les trottoirs, dans les squares, parcs et jardins  « transformés en dépotoirs de longue durée …»  plus les 30 000 poubelles grises à vider.  

    Plusieurs associations de riverains ont été interrogées dans le cadre de cette enquête dont "Vivre le Marais !" qui n'a pas caché combien il était désolant de constater la montée croissante de la saleté, notamment le week-end dans notre secteur très fréquenté qui ne dispose pas d’un  nettoyage en phase avec les besoins.  Aucun quartier ne semble épargné et le journaliste rapporte ces propos recueillis durant l’enquête,  « il y a un laisser-faire énorme. Le balayage n’est pas fait le samedi après-midi », « A 6 heures du matin, Paris est une poubelle. Tout est permis… ». Il souligne aussi l’action menée par cette association qui « a fait condamner par deux fois la Ville et l’État par le tribunal administratif pour carences fautives et rupture d’égalité de traitement en regard des autres arrondissements parisiens. » Le journaliste rappelle les opérations "humiliantes" de nettoyage menées dans la capitale par l’association japonaise Green Bird !

    Le tableau ne serait pas complet sans les rats qui infestent Paris, « les rats sont un symptôme » est-il mentionné.  Phénomène qui se double de la multiplication des pigeons. 

     

    IMG_0833

    Photo prise au début de la rue Etienne Marcel en arrivant du boulevard de Sébastopol (photo VlM)

     

    Interrogé, Mao Peninou, Adjoint à la Maire de Paris, en charge de la propreté, explique combien il est difficile de mener la guerre contre la saleté du fait de l’évolution des comportements. «  On est face à des évolutions importantes de l'usage de l'espace public. On assiste à une "méditerranéisation" de la ville… L'occupation de l'espace public s'étire de plus en plus dans la nuit… », assène t-il. Mais cela n’est-il pas dû à la politique de la fête, la nuit, promue et encouragée par la Ville ? Quant à la modification des horaires des équipes de nettoyage, la mairie affirme que la situation est bloquée quand les syndicats annoncent que tel n’est pas le cas, que c’est davantage une question de recrutement supplémentaire et de revalorisation salariale. Ce débat est jugé "d’arrière-garde" par Massimo Prandi car, ajoute-t-il,  "nombre de grandes villes étrangères ont adapté depuis longtemps le temps de travail des éboueurs." Paris doit donc confier une partie du nettoyage, notamment en seconde partie de journée, à des sociétés privées travaillant de 5h30 à midi et de 17 heures à 23 heures,  pour les quatre arrondissements parisiens que sont les 1er, 3e, 4e et 7e.

    Il est enfin mis en avant la faiblesse des amendes à l’égard des salisseurs « comparées à celles d'autres villes occidentales ». Les 68 € qu’ils risquent (s’ils sont pris sur le fait), dénotent avec les centaines de dollars perçus par New York et les milliers de livres perçues au Royaume-Uni.

    Cet article corrobore tout ce que nous relatons, écrivons et constatons depuis longtemps, le tableau ne cite pas d'ailleurs l'affichage sauvage, les tags et autres pratiques qui accentuent l'impression de saleté ambiante décriée par les habitants et les touristes. Osons croire que ce dossier aura évolué favorablement d'ici les JO et bien avant au moment des échéances électorales. Car les parisiens et parisiennes demandent des actes plutôt que de la publicité inutile sur les plans de propreté qui se succèdent depuis 3 ans ou sur ces journées du grand nettoyage "citoyen."  

    Il est urgent de lancer au plus vite des "états généraux de la propreté" réunissant tous les acteurs concernés car le temps presse. Paris accuse un lourd retard en comparaison des autres grandes métropoles qui se sont organisées depuis longtemps déjà pour en finir avec la saleté.

     

  • 5017ea0_22249-102aizt_1ixtwng66rDes techniciens installent des relais téléphoniques sur le toit d'un immeuble parisien (Photo J. Demarthon-AFP)

     

      

    Un panneau est affiché depuis quelques semaines sur la porte d’entrée de l’immeuble situé 51 rue des Archives (IIIe) autorisant l’installation prochaine, au bénéfice de Free Mobile, d’un « relais de radiotéléphonie mobile » sur le toit. Installation autorisée par la Direction de l’Urbanisme (DU), c’est-à-dire par la mairie de Paris. Le courrier d’accompagnement de cette autorisation est lui aussi affiché, il précise qu’en vertu du code des Postes et Télécommunications, il existe des valeurs  limites d’exposition du public aux champs électromagnétiques  à  respecter.

    Ces valeurs ont été abaissées de 30% en début d’année après que la mairie ait annoncé la mise en place d’une charte ad hoc avec la création d’un observatoire municipal des ondes. A première vue c’est une bonne chose d’avoir descendu ce seuil  qui s’accompagne de la création d’un observatoire municipal des ondes qui formule avis et bilans et dans lequel siègent avec des représentants de la mairie, ceux du ministère de l’environnement, des associations spécialisées, de l’agence nationale de sécurité sanitaire alimentaire nationale  et de l’agence des fréquences (ANFR). De nombreuses mesures des niveaux d'émission auraient été effectuées depuis.

    Il faut savoir que Paris compte 2 240 antennes et si la mairie se félicite de la baisse du seuil requis (5V/m contre 7V/m précédemment), des associations  prétendent au contraire que c’est encore bien trop élevé. Dans ce contexte, l’arrivée de la 5G va nécessiter plus d’antennes car elles doivent être moins  puissantes. Et pour le moment personne ne peut dire quel est la secteur de Paris le plus dense en matière d’antennes implantées,  même sur le site « Cartoradio » de l’ANFR, il est difficile de s’y retrouver ?

     

     IMG_1149

    Autorisation d'installation d'une antenne 51 rue des Archives (photo VlM)

     

    Cet affichage à la vue des passants que nous évoquions nous rappelle que les ondes ne sont pas une bonne chose pour la santé notamment pour les plus fragiles, les enfants et les personnes sensibles aux champs électromagnétiques qui souffrent physiquement de ces installations proches de leur domicile. Plusieurs mobilisations ont été organsinées contre l’arrivée  de la 5G qui est dénoncée au plan des effets négatifs sur la santé, aussi bien par des scientifiques que par des médecins. Des blocages ont même eu lieu à ce titre dans le XVIIIe arrondissement.  Si le Marais ne connait pas pour l’instant ce genre de manifestation, il est néanmoins comme les autres quartiers de la ville couvert d’antennes (et donc d’ondes) pour lesquelles il n’est fait bien entendu aucune publicité.

    Difficile donc de concilier capitale numérique et limitation des émissions d’ondes électromagnétiques, difficile de nier l’effet néfaste de ces ondes malgré la baisse de leur niveau de tolérance dan un environnement où la connaissance de leur implication sur la santé n’est pas encore suffisamment connue.  

    Dominique Feutry

     

  • Location coute durée charles V 05 04 14L'étau se resserre sur les 120 jours… Est-ce essentiel ? (Photo VlM)

     

     

    Le conseil de Paris qui commence aujourd'hui va se pencher à nouveau sur la problématique des locations saisonnières. On se souvient (notre article du 14 septembre) que le Maire du IIIe a présenté un vœu pour que la durée maximale de location de la résidence principale, qui est de 120 jours actuellement, soit réduite pour s'aligner sur Londres (90 jours) ou New-York (30 jours).

    D'autres dispositions seront étudiées pour juguler un phénomènes qui inquiète nos élus et leurs homologues dans les pays étrangers qui subissent un tourisme qu'on qualifie désormais péjorativement de "tourisme de masse".

    Les élus de la droite "constructive" militent dans ce sens mais pas autant que les Verts qui préconisent une limite de 30 jours.

    On oublie souvent dans les commentaires de la presse que ce chiffre-clé ne s'applique qu'aux propriétaires dont c'est la résidence principale. Pour les autres, c'est l'interdiction pure et simple sans tolérance si le propriétaire n'a pas obtenu de la Ville l'autorisation de changement de destination du statut "d'habitation" à celui de "commercial".

    Les conditions pour ce changement de statut sont tellement contraignantes qu'elle rendent l'opération illusoire. Il ressort que l'enjeu pour la Ville n'est pas de poursuivre les propriétaires-résidents, qui rarement dépassent les 120 jours fatidiques (où vont-ils loger tout ce temps ?), mais les propriétaires-investisseurs qui ne se mettent pas en règle avec l'obligation de déclarer leur bien en destination commerciale.

    La décision, si décision il y a, pourrait être de retenir le chiffre moyen de 90 jours. C'est tout de même trois mois, une durée bien supérieure au nombre de jours de vacances que prennent la plupart de nos compatriotes !

     Gérard Simonet