Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Actualité

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    SolidaysRue Rambuteau, à hauteur du carrefour Archives (IIIe-IVe)

     

     

    Nous l'avons constaté : une vingtaine d'affiches roulées en cylindres débordaient des corbeilles à papier du carrefour et quelques affiches-témoins, comme celles-ci, avaient réussi à survivre à une Saint-Barthélemy impitoyable sur ce secteur du quartier.

    Des affiches qui portent en coin la mention "Mairie de Paris" et son visuel. Il s'agit d'un abus de confiance pour donner à croire que la démarche est approuvée par la municipalité. Il n'en est évidemment rien, au contraire. La mairie avec l'argent des contribuables subventionne l'opération "Solidays". A ce titre, les organisateurs se doivent à plus d'un titre de respecter la loi, en l'espèce le règlement publicité de la Ville de Paris. On observe qu'ils font l'inverse en se conduisant en terrain conquis de manière incivique.

    Nous avons saisi la DPSP (direction de la protection, de la sécurité et de la prévention) pour qu'elle intervienne.

     

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    Sans-titreLe bas de rue du Temple lors de l'édition 2016 de la fête de la musique (photo VlM)

     

     

    La 35eme édition de la fête de la musique qui correspond à l'arrivée de l'été va, comme pour les années passées, attirer la foule des grands jours.

    Nous avions indiqué l'an dernier, au moment du bilan que nous avions établi, que le cru 2016 avait été dans le Marais plus raisonnable que les années précédentes. Il est vrai que la police avait pris des mesures sécuritaires importantes reconduites pour cette nouvelle édition telle notamment la fermeture de certaines rues à la circulation automobile comme la rue des Archives, la fin des festivités à minuit 30 et des renforts de l'armée pour assurer la surveillance.

    Nous reviendrons vers vous pour établir un bilan mais, avec la canicule en sus, ceux qui ne participeront pas à la fête et subiront l'envolée des décibels auront bien du mal à dormir !

    L'offre de musique sera très variée. Citons au hasard des différentes annonces faites et sans être exhaustif, folk et musique de chambre place des Vosges, un concert Jeunes Talents aux Archives nationales, des chansons de variétés devant la mairie du IIIe alors que le rock sera au rendez-vous devant la mairie du IVe, reggae et soul sont à l'affiche du Musée d'art et d'histoire du judaïsme rue du Temple. De la musique anglaise sera donnée 16 rue des Minimes alors que les 4  saisons de Vivaldi résonneront  30 rue du Grenier Saint-Lazare, le gospel pourra être entendu rue des Barres,  des œuvres chorales seront  chantées dans l'église des Blancs Manteaux et un concert d'orgue est prévu dans l'église Saint-Louis en l'Ile. Citons enfin un concert de musiques du monde place Igor Starvinsky.

    Comme nous pouvons le constater les musiques proposées seront  diverses et  adaptées aux goûts de chacun. 

    Lors d’une conférence donnée  à la Cité de la musique,  le  musicologue  Guillaume Kosmicki  précisait « La musique que nous aimons, et c’est ce pourquoi nous l’apprécions, parvient à nous tirer hors de la banalité du monde. Elle nous procure une expérience extraordinaire  de l’ordre de la transcendance. »  Pourtant nous sommes obligés de constater comme l’écrivait récemment le journaliste Jean-Pierre Robin « que la mauvaise musique chassait la bonne »,  voire l’étouffait. Il se fondait  pour cela sur la loi de Gresham datant du XVIIe siècle qui démontre que la « bonne monnaie » (faite d’or et d’argent) est thésaurisée au détriment de la « mauvaise monnaie » qui passe de main en main.

    Aussi sommes-nous nombreux à partager le sentiment que malgré la variété du ressenti de chacun face à la musique, la fête de la musique a évolué vers une certaine « pauvreté rythmique et harmonique » où avant tout le niveau élevé des décibels l’emporte.

    Dominique Feutry

     

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    L'entrée de "La Mouette Rieuse", 17 bis rue Pavée (IVe) (photo VlM)  

     

    Fermée depuis 4 ans (voir notre article du 6 novembre 2013), la librairie "Mona Lisait", dont la disparition s'est inscrite dans une tendance générale de fermeture des commerces de livres, renait finalement de ses cendres. En effet que n'a t'on dit sur le devenir de cet immense local  magnifiquement situé en plein centre du Marais, face à la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris (l'Hôtel de  Lamoignon)  et à deux pas du Musée Carnavalet. On pouvait s'attendre à l'installation d'un magasin de luxe ou de prêt à porter. 

    Finalement grâce à des entrepreneurs audacieux qui croient à la pérennité de la vente de livres en boutique, le 13 bis rue Pavée (IVe)  est redevenu un lieu de culture et fait un pied de nez à tous ceux qui voulaient jouer les Cassandre.  Lumineux, aéré, sobre, cet espace où ont été employées des couleurs douces appelle les passants à entrer.   

    D’après nos informations, neuf mois de travaux et 1 million d’euros d’investissements ont été nécessaires pour donner cette belle allure aux locaux de 470 m2  sur  3 niveaux avec une  idée intéressante consistant à transformer le pan de mur, côté jardin des Rosiers-Joseph Migneret, en mur vitré permettant de plonger sur le jardin. L’effet est assez bluffant. D’ailleurs au fond du rez de chaussée, profitant de cette vue sur la verdure,  est installé un café-salon de thé où il est possible de se restaurer.

     

    A0Le bar-salon de thé dont le vitrage permet d'admirer le jardin des Rosiers-Joseph Migneret (photo VlM)  

     

    Le choix des livres et de cadeaux proposés est important avec au niveau rue les soldes d'éditeurs, au 1er étage les romans et un dernier étage destiné à recevoir des expositions.

    Voilà qui nous réjouit, nous rassure sur la vente de livres en magasin et surtout permet de diversifier l'offre des commerces dans ce secteur très visité du Marais.   

     

    Ouvert du lundi au dimanche de 10 heures à 20 heures et jusqu’à 21 heures les vendredis et samedis

     

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    370x370_1502_vignette_DSCN2828Un jour de fête aux Archives nationales

     

     La 8ème édition des Journées nationales de l'archéologie se déroulera les 16, 17 et 18 juin 2017. Comprendre les différentes facettes de l’archéologie, sensibiliser le public à la diversité du patrimoine archéologique et présenter les dernières avancées de la recherche, tels sont les objectifs de cette manifestation.

    Dans ce cadre des activités seront organisées dans toute la France. A Paris nous avons la chance cette année que les organisateurs (l’INRAP) aient choisi l’emplacement du village de l’archéologie de Paris aux Archives nationales 60 rue des Francs Bourgeois (IIIe).

    Ces villages regroupent les acteurs locaux de l’archéologie qui présentent leur métier par le biais d’activités ludiques et pédagogiques.

    Aussi "… les partenaires se sont réunis pour proposer au public de nombreux ateliers, des circuits et visites, un archéo-cinéma et de multiples animations conçues pour le jeune public. Se glisser dans la peau d’un archéologue, réaliser une fresque antique, frapper monnaie, fabriquer des sceaux, écrire en cunéiforme, jouer avec les industries de la Préhistoire, devenir archéo-dendrologue, restituer le menu des hommes du Moyen Âge, faire un puzzle de charbons de bois, manipuler des tessons, s’initier à l’anthropologie, tailler des silex, fabriquer une fibule gauloise et croiser des gladiateurs… toutes les expériences archéologiques seront possibles."

     

    Affiche-jna2017-site_largeL'affiche des Journées nationales de l'archéologie 2017

     

    Ce village sera aussi le prétexte pour des visites exceptionnelles et d’accès gratuit à des expositions : les Grands dépôts des Archives nationales, le Marais médiéval, les alentours du musée Carnavalet, l’exposition "Une expérience du chaos", la crypte archéologique de l’île de la Cité, l’exposition "L’Or du Pouvoir" et l’animation théâtralisée, "Lutèce au temps de la Guerre des Gaules"(voir nos articles des 21 octobre 2016 et 19 avril 2017).

    En résumé, ces journées permettront aux visiteurs de découvrir un Paris insoupçonné «( sous-sols et chantiers parisiens, des caves, du paysage sonore du XVIIIe siècle, de la tour de Nesle, des fouilles de Saint-Germain-des-Prés au XIXe siècle, des cartes et plans des Archives nationales, des dernières découvertes et de 170 ans d’archéologie parisienne…) ». 

    Samedi 17 juin, dimanche 18 juin de 10:00 à 11:00 et de 13:30 à 14:30 et de15:00 à 16:00 (Samedi et dimanche, réservation sur place). Le vendredi 17 juin est réservé aux scolaires uniquement.

     

  •   Diner-en-blanc-devant-l-hotel-de-ville-a-paris-le-8-juin-2017Les convives de l'édition 2017 du "Dîner en  Blanc" installés sur le parvis de l'Hôtel de ville (IVe) (photo boursedirect.fr)

     

     

    Malgré l'état d'urgence et le risque terroriste, la 29ème édition du « Dîner en blanc » s’est tenue le jeudi 8 juin sur le parvis de l’Hôtel de Ville qui, pour l’occasion, n’était pas encombré d’installations diverses qui gâchent habituellement le lieu.

    Comme à chaque fois pour cet évènement l’endroit, le lieu et la date sont tenus secrets jusqu'au dernier moment et ne sont dévoilés qu’au terme d'un jeu de piste.

    Les convives, tous vêtus de blanc, arrivent alors avec tables, chaises pliantes, nappes blanches, plats et pourquoi pas bougeoirs en argent. Le plus comique est de scruter les réactions des badauds quelque peu surpris de ce qui se déroule sous leurs yeux.  

    A minuit, après le dîner, tous les participants quittent le site en le laissant propre, comme l‘impose le règlement, ils sont invités en effet à emporter leurs déchets. 

    Selon les organisateurs, le nombre de 8.000 « dîneurs » est avancé ! Rappelons que non autorisée cette manifestation « bénéficie d’une tolérance des forces de l’ordre en raison d’une organisation disciplinée. »  Le succès de ce concept breveté, est international, de tels dîners en blanc sont ainsi organisés dans plus de 70 villes à travers le monde, dont New York, Copenhague, Bangkok et Zagreb… 

     

    Banquet-des-maires-septembre-1900Le banquet des maires de France réunissant 22 965 convives lors de l'Exposition universelle en septembre 1900 

     

    Après les contre-allées des Champs-Élysées, place de la Concorde, au pied de la Pyramide du Louvre et aussi place des Vosges, le parvis de Notre-Dame et, cette année, le parvis de l’Hôtel de Ville, quel lieu particulier sera retenu l’an prochain pour le trentième anniversaire de cet immense dîner. 

    Celui-ci n’est pas sans rappeler le déjeuner des maires de France organisé sous des tentes en septembre1900 dans le jardin des Tuileries lors de l’exposition universelle. A l’époque la maison Potel et Chabot, aidée par des coursiers à bicyclette et une Dedion Bouton circulant entre les tables, avait réussi à servir 22 965 convives en même temps ! Une gageure !

    Les chiffres sont impressionnants, 7 km de tables, 7 km de nappes, 125 000 assiettes, 126 000 verres, 60 000 couteaux… 3 000 personnes pour préparer, cuisiner, servir et débarrasser, 2 tonnes de saumons, 2 500 poulardes, 1 200 litres de mayonnaise, 10 000 pêches, 1 tonne de raisins, 39 000 litres de vin et 3 000 litres de café…! Époustouflant !

    Dominique Feutry

     

  • Julien_bayouJulien Bayou candidat Europe Écologie Les Verts de la 5ème circonscription (photo AFP)

     

     

    Porte parole et candidat « Europe Écologie Les Verts » dans la 5ème circonscription (IIIe –Xe), Julien Bayou, qui est aussi conseiller régional, nous fait part de ses propositions  pour les élections législatives.

    Il se définit comme « militant associatif de longue date » qui a travaillé au sein d’une ONG, géré une coopérative et animé de nombreux « collectifs activistes » pour le droit au logement notamment ("Jeudi Noir", "Sauvons les Riches", "Génération précaire"…).

    Le logement justement est une des priorités de Julien Bayou pour ces élections. Il déplore la cherté des logements découlant d’une « bulle immobilière » qui ne peut être endiguée que par un renforcement de l’encadrement des loyers déjà amorcé par la loi ALUR. Il préconise aussi « le développement du parc des logements très sociaux PLAI (Prêts Locatifs Aidés d’Insertion) accessibles aux ménages à bas revenus. »

    Parmi les mesures préconisées et qui nous concerne, le candidat insiste sur la nécessité de lancer un débat national et public sur le tenue des Jeux Olympiques à Paris pour lesquels il n’est pas favorable mais se rangera à l’avis général s’il s’avère qu’il y a davantage de Français pour que de Français contre.

    Il militera pour davantage de moyens  de lutte contre la pollution atmosphérique, le fléau qui met en danger les habitants des grandes villes. A ce titre il rappelle qu’il faut sortir du diésel.

    Il fera tout ce qui sera en son pouvoir pour accélérer la transition énergétique et le développement des énergies renouvelables.

    Sur un autre plan, et Paris est concerné, il indique être contre l’omniprésence de la publicité qu’il convient de contenir.

    Rappelons que Julien Bayou a été beaucoup vu sur la place de la République lors de son occupation par « Nuit Debout ». Des photos le montrent même au saxophone exécutant le 2ème mouvement de la « Symphonie du nouveau monde » d’Anton Dvorak. Le compositeur confiait justement à propos de ce mouvement qu’il avait été influencé par les Indiens d’Amérique !

    Dominique Feutry

     

     

    Nous avons appris que le 19 juin, Julien Bayou mènerait une opération "enlèvement de ses affiches de campagne" et nous reproduisons ci-dessous la communication qu'il a faite à ce sujet: 

    "Nous avons fait campagne dans les IIIe et IVe arrondissements pour la candidature écologiste de Julien Bayou à l'Assemblée Nationale.  Pour nous faire connaitre, nous avons dû avoir recours au collage d'affiches, avec le visage et le nom de Julien. C'est un moyen incontournable pour construire de la notoriété sur un territoire donné. Nous savons que cela est parfois envahissant dans nos arrondissements. En tant qu'écologistes, engagés depuis longtemps contre toutes les pollutions et notamment les pollutions visuelles, nous avons donc décidé d’organiser une grande séance de décollage des affiches électorales à l'issue des élections dans nos arrondissements. C'est ça l'écologie, c'est ça aussi la réquisition citoyenne de l'Assemblée nationale !" 

     

  • Photovisi-download

     

    Pour le IIIe (5ème circonscription, IIIe et Xe arrondissements) nous avons reçu à ce jour, dans l'ordre chronologique, Benjamin Griveaux, candidat "La République en Marche", Déborah Pawlik et Benoit Solès (suppléant) pour "Les Républicains" et Seybah Dagoma et Pierre Aidenbaum (suppléant) pour le parti socialiste.

    Pour ces candidats, l'entretien s'est déroulé autour de cinq thèmes :

    • Modification du statut de Paris. Fusion des arrondissements du centre
    • Moralisation de la vie publique : subventions des mairies aux associations
    • Fiscalité. Suppression de la TH, déficit budgétaire, dette française, ISF/ISI, hausse de la CSG vs TVA
    • Allègement des procédures administratives. Conflits potentiels entre liberté d'entreprendre et protection du patrimoine, atout majeur de la France.
    • Qualité de vie : gestion du tourisme de masse, JO de 2024 (victoire "à la Pyrrhus" de Paris) et autres évènements, activités nocturnes, berges de la Seine…

    Seule Déborah Pawlik est opposée à la fusion des arrondissements du centre.  Seybah Dagoma fait remarquer que c'est en réponse aux critiques du Conseil Constitutionnel et pour des questions de représentativité que le processus a été engagé. Nous avons insisté de notre côté sur l'attachement des citoyens à leur mairie actuelle et à l'identité de leur arrondissement.

    A propos des subventions, Seybah Dagoma et Benjamin Griveaux annoncent la suppression prochaine de la réserve parlementaire qui permettait aux députés de financer librement des associations de leur choix. S'agissant des municipalités, l'opinion générale est que seuls les projets d'investissements devraient pouvoir recevoir une aide.

    Le chiffre des subventions à Paris ont été commentés et paraissent avoir surpris les candidats par leur ampleur (250 millions d'€ par an). Déborah Pawlik, qui contrairement à ses adversaires connait de l'intérieur une mairie d'arrondissement (celle du Xe), nous a signalé avoir tenu à jour l'état des subventions accordées (hors crèches) et avoir décelé des pratiques qui interpellent.

    Sur les questions fiscales, Benjamin Griveaux confirme la suppression de la taxe d'habitation pour les assujettis dont le revenu (pour un couple) ne dépasse pas 5.000 € net/mois, dès 2018, et l'augmentation de la CSG  qui va peser sur les indépendants et les retraités, en soulignant que ces deux dispositions ne sont pas négociables. Déborah Pawlik y est opposée. Seybag Dagoma réserve son opinion en attendant de savoir comment le déficit qui peut en résulter sera compensé.

    On observe une sorte de malaise quand on parle de la dette et des déficits. Le président Macron prévoit la disparition du déficit de la France à l'horizon 2022 avec 60 milliards d'économie, mais les moyens d'y parvenir ne sont pas tous annoncés. On note cependant des coupes claires dans la formation professionnelle, des économies (non évaluées) dues à la numérisation des services de l’État et la réduction du nombre de fonctionnaires (120.000 du service de L’État et 70.000 dans les collectivités territoriales).

    Pierre Aidenbaum fait une remarque importante à ce propos : il est partisan de réduire le "mille-feuille" administratif (en supprimant les départements) et de persuader nos partenaires européens que notre dépense militaire doit être retirée des critères de Maastricht car elle sert la lutte contre le terrorisme international.

    En toute rigueur, les parlementaires devraient s'attacher à la création d'excédents budgétaires de façon à amorcer le replis de la dette, car l'Allemagne et les autres pays vertueux ne voudront pas éternellement tenir notre situation financière à bout de bras à travers notre monnaie commune. Un déficit zéro, à supposer qu'il soit atteint, stabilise la dette. Il ne la fait pas régresser.

    On a évoqué l'allègement des procédures administratives. Tous y sont favorables mais nous leur avons indiqué que cette disposition d'esprit ne doit pas conduire à un laisser-aller qui, dans le domaine des paysages, de l'architecture et du patrimoine, irait à l'encontre de nos ambitions à développer le tourisme où nous avons vocation à être un leader.

    S'agissant de la qualité de vie, notamment des parisiens, notre but était de les sensibiliser sur nos attentes en matière de sécurité, de propreté, de lutte contre la pollution et sur la nécessité de gérer intelligemment un tourisme de masse qui n'en est qu'à ses débuts. De ce point de vue, l'éclairage des projecteurs sur Paris avec des initiatives qui accroissent sa visibilité devrait céder le pas à une politique plus sobre et qui favorise la diffusion des touristes vers l'ensemble du territoire.

    Un gros travail de persuasion à cet égard reste à faire. A propos des JO de 2024, ils sont tous ravis que Paris soit choisie comme ville organisatrice….

     

  • PyrrhusPyrrhus répondit à quelqu'un qui célébrait sa victoire : "encore une victoire comme celle-là et je serai complètement défait" – Plutarque.

     

     

    Le Wall Street Journal du 30 mai 2017 a lancé un gros pavé dans la mare en révélant que le CIO (comité international olympique) s'était mis d'accord avec les villes de Los Angelès et Paris pour que les JO de 2024 soient attribués à Paris et ceux de 2028 à Los Angelès. Le CIO ne pouvait que démentir ensuite cet arrangement, le parcours décisionnaire n'étant pas encore bouclé puisque ce n'est que le 13 septembre à Lima (Pérou) que le vote doit avoir lieu et la décision officiellement annoncée.

    En effet sur le terrain on fait comme si la compétition restait ouverte…. Un dernier examen oral doit avoir lieu à Lausanne les 11-12 juillet.

    Le processus de sélection tourne à la farce. Plus personne ne veut des JO. Successivement, les villes de Hambourg, Boston, Budapest et Rome ont retiré leur candidature et le CIO voit surgir le spectre d'un rejet général de cette manifestation que les excès en tout genre ont discréditée.

    Paris est la seule ville dont les dirigeants, appuyés voire télécommandés par le gouvernement, continuent à les revendiquer. Ils les veulent pour 2024, car 2028 ne satisferait pas leur soif pressante de publicité. Selon diverses sources notamment le Huffington Post, ils auraient mis en demeure le CIO de leur réserver cette date au motif que les terrains affectés en Seine St Denis au village olympique ne seraient plus disponibles en 2028… Certains affirment qu'une subvention de l’État de un milliard d'€ a été proposée pour 2024 qui disparaitrait pour 2028 !

    Pyrrhus 2

    A l'inverse, si Los Angelès acceptait 2028 de gaîté de cœur, le CIO lui octroierait un financement de 2 milliards de $ pour l'aider à supporter le coût des développements nécessaires car là-bas les organisateurs ne peuvent compter que sur du financement privé. Chez nous, c'est mieux, on finance par de la dette d’État…

    En somme, à  grands coups de milliards (de $ ou d'€) tout le monde serait content et le CIO se verrait retirer une grosse épine du pied. Ce secret de polichinelle sera vraisemblablement levé en septembre à Lima. Le coryphée et ses choreutes du monde politique et sportif  continueront d'ici-là à chanter et danser en relation avec l'action, à la manière des comédiens des tragédies de Sophocle.

    Gérard Simonet

     

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    Image1Affiche de campagne de Sandra Fellous

     

     

    "Vivre le Marais !" a interviewé Sandra Fellous qui est candidate de la 7ème circonscription sous l’étiquette de la majorité présidentielle. Elle indique d’emblée vouloir " être une députée du rassemblement qui travaille avec tous. " La fin insiste-t-elle de « l’affrontement d’un camp contre l’autre doit être durable durant le quinquennat » qui vient de débuter. 

    Sandra Fellous souligne son engagement politique de longue date, son rôle d’élue à la Caisse des écoles de Paris IVe, sa connaissance de la circonscription dans laquelle elle habite depuis plus de 20 ans. Elle se qualifie « d’humaniste, libérale, sociale, européenne » voulant libérer « les énergies créatrices » et « renforcer notre modèle social. » 

    Agée de 49 ans, entrepreneur dans le domaine de la culture et de la communication, elle veut être une députée de proximité, porte-parole des habitants de la circonscription. 

    Parmi ses priorités, figure la préservation de notre patrimoine situé au cœur de Paris, rappelant à ce sujet avoir créé un collectif pour tenter de faire respecter le plan de sauvegarde du Marais contre la construction d’un bâtiment avec un toit en PVC, à quelques mètres de bâtiments classés abritant un terrain de sports (voir nos articles des 09 juin, 27 juillet 2016 et 05 janvier 2017). Sandra Fellous fera en sorte « que le Marais conserve sa beauté, que son patrimoine soit réellement préservé. » 

    Dans le domaine de la laïcité sa formule est « chacun vive sa religion ou son athéisme dans l’apaisement…, la République doit être préservée de tout prosélytisme. » 

    Améliorer la qualité de vie au quotidien et défendre les intérêts des habitants en matière de propreté, de nuisances sonores, de logement, de lutte contre la pollution, d’accès aux hôpitaux (rappel de la fermeture de l’Hôtel Dieu), au plan scolaire et à l’égard des SDF, tels sont les dossiers prioritaires pour la candidate car ajoute-t-elle, ils ont été « mis à mal par la majorité actuelle.»  

    Sur un plan davantage national tout ce qui est de l’ordre des discriminations (antisémitisme, homophobie, handicap…) sera de son combat comme le seront les questions d’égalité entre les hommes et les femmes, « le terme fraternité prend ici tout son sens. » Le terrorisme, la circonscription ayant été durement touchée, nécessite « une députée qui s’engage de toutes ses forces sur ce sujet fondamental. »

    Autre domaine évoqué, celui du bien être au quotidien de toutes les générations, « les ainés comme les enfants devront être entendus et respectés au-delà des stratégies partisanes. » Sandra Fellous est contre la hausse de la CSG qui « pèsera aussi sur les retraités. » 

    Contrôler les dépenses publiques, s’engager pour une écologie active et non punitive, supprimer la réserve parlementaire, défendre l’éthique en politique, représenter la loi d’imprescriptibilité des crimes sexuels contre les enfants, mettre un terme aux lobbies qui font pression sur l'Assemblée Nationale sont les autres sujets qui font partie de programme de la candidate.

     

  • ABOPacôme Rupin candidat La République en Marche de la 7ème circonscription

     

     

    Se présentant aux élections législatives pour la 1ère fois, Pacôme Rupin, conseiller d’arrondissement qui a récemment démissionné de son poste d’adjoint au maire du IVe, indique d’emblée qu’il souhaite appliquer le programme d’Emmanuel Macron. Ce dernier a réalisé le meilleur score de Paris dans la 7ème circonscription justement.

    Un député ajoute-t-il « doit s’inspirer des problèmes au plan local pour les traduire dans la loi.»

    En matière de sécurité quotidienne Pacôme Rupin  souhaite que soient donnés des pouvoirs supplémentaires aux policiers afin que soient combattues les incivilités. "Vivre le Marais !" met en exergue la situation déplorable de la place du Marché Sainte-Catherine dont s’est occupé le candidat. Sa réponse est qu’il a pu mesurer sur ce dossier les limites d’un élu d’arrondissement… Il s’étonne en revanche que le projet d’aménagement de la place pourtant voté et budgété n’ait pas encore démarré et souligne les lourdeurs administratives de la ville.

    Au sujet des regroupements d’arrondissements, Pacôme Rupin dit en comprendre la logique mais  en allant plus loin, dans l’optique du Grand Paris qui doit disposer de davantage de moyens. Il privilégie deux approches complémentaires pour une ville comme Paris, la proximité (écoles, propreté culture…) et le niveau stratégique réservé aux grands projets d’infrastructures dévolus justement au Grand Paris. De son point de vue, cette façon de procéder améliorera tous les problèmes, rappelant que ces élections qui suivent l’élection présentielle peuvent « donner la liberté de transformer le pays et son mode de fonctionnement, la possibilité d’une transformation historique.»

    Il fonde son raisonnement sur les « ateliers citoyens » qu’il a contribué à mettre en place dans le cadre du mouvement La République en Marche et qui ont produit plus de 3 000 contributions. « Les citoyens doivent être responsabilisés et devenir acteurs du changement.»

    Abordant les conséquences d’un trop plein de fêtes à Paris mais aussi dans d’autres villes,  le candidat d’En Marche pense « qu’il faut réguler en donnant davantage de moyens avec une police spécialisée dite de sécurité intervenant quotidiennement grâce à 10 000 recrutements (mesure figurant dans le programme d’Emmanuel Macron). Il importe renchérit–il d’aller  plus loin en matière de prévention et de sanction ». En revanche cette police sera-telle dépendante de la ville ou de la préfecture, ce point n’est pas tranché !

    Pacôme Rupin souligne la problématique des locations saisonnières qui doivent être davantage réglementées car elles sont à l’origine du départ d’habitants avec comme conséquences supplémentaires,  la fermeture de commerces, de classes d’écoles et des hôtels qui souffrent.

    En matière de logements sociaux le candidat d’En Marche estime que « la méthode appliquée actuellement est prise à l’envers et n’est pas efficace ». Ce dossier doit entrer dans le champ des compétences du  Grand Paris à l’image de ce qui est pratiqué à Londres.

    La suppléante de Pacôme Rupin, Marianna Mendza, vient de la société civile où elle exerce la fonction de directrice du Marketing.