Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Actualité

  • Halles 23 01 20Vue de l'église St Eustache depuis le forum des Halles (Photo VlM)

     

     

    Nos amis de l'ADRAQH (association pour la défense des riverains et l'animation du quartier des Halles) constatent une dégradation de la sécurité dans leur secteur au quotidien et adressent une lettre ouverte à Ariel Weil, Maire de Paris-centre.

    Dans son édition du 7 janvier, "Le Parisien", sous la signature de Philippe Baverel, en fait état en ces termes :

    "Les Halles, le cœur de Paris, le cœur d'une ville pour les jeunes de la capitale mais aussi de banlieue. C'est un lieu où l'on se retrouve, c'est un lieu ou l'on fait du shopping. C'est aussi un lieu bruyant, un lieu de deal, un lieu de trafics et d'agressions. Aussi, ce vendredi des riverains remettent au maire (PS) de Paris Centre, Ariel Weil, une lettre ouverte qui demande des moyens renforcés en termes de policiers municipaux. Cette fameuse police qui doit venir en renfort de la sa grande sœur, la nationale, pour apaiser certains quartiers de la capitale."

     

    Lettre ouverte à M. Ariel WEIL, Maire de Paris Centre : faire des Halles une priorité d’action locale de la police municipale

    Monsieur le Maire,

    Avec l’adoption par le Conseil de Paris de la réforme de la territorialisation dite “Pacte parisien de la proximité” le 17 novembre 2021, les Maires d’arrondissement sont investis de nouvelles compétences déléguées par la Maire de Paris dans les domaines de la police municipale et de la propreté à compter du 1er janvier 2022. Dans ces domaines, chaque Maire devient le pilote de l’action municipale sur le territoire de son arrondissement et dispose, pour cela, d’une autorité fonctionnelle sur les responsables territoriaux des services municipaux déconcentrés.

    Au demeurant, l’ADRAQH se félicite de cette avancée opérationnelle et démocratique : les élus locaux qui ont une connaissance fine de leur territoire gagnent en autonomie de décision et d’action ; la répartition des compétences, des moyens et des responsabilités entre la Mairie de Paris et les Mairies d’arrondissement est clarifiée.

    Il appartient ainsi dorénavant aux Maires d’arrondissement de définir les priorités d’action locale des agents de la police municipale, en partenariat avec le chef de la police municipale d’arrondissement et le commissaire de la police nationale. Pour mémoire, conformément à la Convention passée entre la Ville de Paris et la Préfecture de police de Paris, les policiers municipaux assurent une triple mission de prévention de la délinquance, de répression et de sécurisation de l’espace public. Certaines de leurs missions sont partagées avec la police nationale : infractions du quotidien dans l’espace public, ventes à la sauvette, infractions au Code de la route, rixes dans l’espace public, prévention des violences sexistes et protection des personnes vulnérables.

    Comme vous le savez, le quartier des Halles est un secteur où les troubles diurnes et nocturnes à l’ordre public restent nombreux, en dépit du professionnalisme et du dévouement exemplaires des agents de la police nationale qui opèrent sur le terrain : agressions physiques, vols à la tire et à l’étalage, trafics de stupéfiants, « rodéos » à vélo, mendicité agressive, nuisances sonores diverses, manifestations revendicatives ou commerciales statiques quasi quotidiennes, etc.

    C’est pourquoi nous, membres de l’ADRAQH, qui habitons et / ou travaillons dans le quartier, souhaiterions que vous fassiez du secteur des Halles l’une des priorités d’action locale assignées par vos soins aux policiers municipaux sur le territoire de Paris Centre.

    En vous remerciant par avance de l’attention toute particulière que vous voudrez bien réserver à notre demande, nous vous prions de bien vouloir agréer, Monsieur le Maire, l’expression de nos sentiments les plus respectueux.

    Les membres de l’ADRAQH

     

     

  • IsolementDîner solitaire qui s’achève sur une orange

     

    Le 11 octobre 2021, en citoyen discipliné, je recevais ma troisième dose de vaccin anticovid Pfizer. Je poussais le zèle en novembre en me prêtant au vaccin de la grippe ordinaire…

    Le 24 décembre, ma femme et moi avions décidé de recevoir une partie de la famille. Nous étions huit au total, jeunes et vieux réunis pour la veillée traditionnelle où le symbole religieux a laissé depuis longtemps mais sans ostentation la place à la joie de se retrouver, manger des produits d'exception, boire des crus de prestige et échanger quelques cadeaux.

    Nous avions mis une condition à ces agapes : l'exécution d'un test Covid négatif le matin même et le respect des gestes barrière. Nous avions subi nous mêmes en pharmacie le 16 décembre un test antigénique déclaré négatif.

    Tout s'est bien passé pour la veillée. Les jeunes nous ont quittés vers minuit et demi en UBER avec leurs cadeaux.

    Le lendemain 25 décembre je découvre en me réveillant que je suis enchifrené et que mes jambes ont du mal à me porter. Il me restait un autotest acheté précédemment en pharmacie. Je lance le mode opératoire décrit sur la notice, un véritable défi au concept de convivialité, avec des caractères microscopiques et une profusion de versions inutiles en  langues étrangères…. pour finir sur la sanction redoutée : "positif".

    En vérité, ce genre de test soulève des questions à ceux qui ont l'esprit critique. En l'espèce, imaginez une plaquette blanche de 10 cm avec une fenêtre où peuvent apparaitre deux traits noirs : C et T. Quand vous déposez la mixture extraite de vos fosses nasales, la lettre C s'inscrit presque instantanément. Si vous êtes positif, le trait T apparaitra au bout de quelques minutes. S'il n'apparait pas, alléluia, vous êtes négatif !

    Mais qu'en est-il s'il apparait légèrement ? La notice ne dit rien. Mon conseil : si vous voulez jouer avec ça, c'est une occupation comme une autre, mais pour connaitre votre état de santé, confiez votre sort à un médecin ou à un pharmacien !

    En ce qui me concerne, j'ai peu de doutes car les symptômes qui se manifestent, quoique discrets, sont bien ceux que les médias décrivent : nez qui coule, gorge irritée, toux sèche épisodique et fatigue générale. La perte de goût et d'odorat ne sont pas au rendez-vous…

    Ces symptômes légers se sont vite estompés. Nous sommes le 28 décembre, c'est à peine si j'en perçois la trace. Je mettrai le nez dehors, aujourd'hui, sans pour autant me sentir téméraire.

    Le face à face avec le Covid est probablement terminé. Le combat n'a pas été violent. J'en attribue le mérite au vaccin. Je tiens à en apporter le témoignage pour rassurer ceux qui, bien que vaccinés, craignent les assauts du virus, et persuader ceux qui hésitent encore à se conformer à un protocole vaccinal qui a fait ses preuves.

    Gérard Simonet

     

    PS : Message intéressant reçu hier sur mon smartphone, application "Tous Anticovid" : "exposition à un risque élevé suite à un contact le 21 décembre dans un restaurant de la rue Rambuteau". J'ai effectivement déjeuné ce jour-là dans ce restaurant dont je ne donne pas le nom car je ne le crois pas responsable. Bravo en tout cas aux gestionnaires de l'application !

     

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    Hôtel Raoul portail 2Le fameux portail, vestige de l'Hôtel Raoul (XVIIème siècle), rue Beautreillis (IVe) (Photo VlM/MC)

     

    Le portail est sauvé !
     
    Michel Cribier, Président du conseil syndical de l'immeuble construit sur les restes de l'Hôtel Raoul, engagé depuis des années dans un combat pour la conservation du portail qui en est le vestige,  nous fait part du débat qui s'est tenu au sein du conseil de Paris cette semaine et de sa décision :
     
    "À vous qui êtes intéressé par le sort du portail de l’Hôtel Raoul, je suis heureux d'annoncer que le vœu amendé (*) sur le portail de l’Hôtel Raoul a été adopté à l’unanimité ce vendredi 17 décembre dans la session du Conseil de Paris.
     
    C’est donc maintenant à une association [à créer – NDLR] de recueillir le portail, d’être le maître d’ouvrage pour sa restauration à effectuer avec les Compagnons du Devoir unis et les élèves du Lycée Hector Guimard et d’autres partenaires.
     
    Une réunion de suivi en janvier permettra de concrétiser cet accord avec la mairie de Paris.
     
    La vidéo de la session du 17 décembre est en ligne ici…  La discussion sur le portail Raoul débute à 1h55’45 et dure 7 minutes"
     
     
    (*) Un premier vœu a été déposé par le conseiller LR de Paris Aurélien Véron pour un rachat pur et simple du portail par la mairie. Ce vœu a été amendé par la Maire-adjointe au patrimoine Karen Taïeb, pour y introduire l'obligation de passer par une association ad hoc, à créer par les bonnes volontés mais subventionnée autant que de besoin par l'Hôtel de Ville.
    Hotel_raoul_lemonneyrGravure de l’hôtel Raoul, 6 rue Beautreillis avec son fameux porche. Dessin attribué à Léon Leymonnerye (XIXème siècle)
     
     
    Nos remerciements vont à ces deux élus pour leur engagement éclairé, au conseil de Paris dans son ensemble qui a voté le projet et au Maire de Paris-centre Ariel Weil pour son attitude bienveillante à l'égard de ceux qui se sont engagés dans un combat qui ressemblait au départ à une cause perdue…
     
    Tout reste à faire mais nous savons maintenant où nous allons. "Vivre le Marais !" est aux côtés de Michel Cribier pour le soutenir dans sa mission de sauvegarde de notre patrimoine collectif.
     
    Chers amis lecteurs, cette année difficile se termine sur une note agréable. Nous vous demandons de la partager avec nous, avec votre entourage familial et amical, en vous souhaitant de bonnes fêtes de Noël et de fin d'année en prélude à une année 2022 de plénitude et de bonheur
     
    2022Image
     
    Je vous adresse mes vœux les plus sincères et les plus chaleureux
     
    Gérard Simonet
     
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    Police aux ours

    L'hôtel de police de la circonscription Paris-centre, 4-6 rue aux Ours (IIIe). Il abrite une bonne partie des effectifs de la police nationale de la circonscription 1-2-3-4. En milieu d'année 2022, l'ensemble du personnel, près de 700 personnes, sera regroupé dans un nouvel hôtel de police installé dans les locaux de l'ancien "Hôtel de la Garantie", rue Perrée (IIIe) tout près de la mairie, en cours d'aménagement. Un bureau de "prise de plaintes" sera maintenu dans le 1er arrondissement où l'on déplore traditionnellement plus de délits avec les Halles, Beaubourg, le Louvre… (Photo VlM)

     

     

    Rencontre ce vendredi 17 décembre avec Olivier Morges,  Commissaire divisionnaire adjoint en charge de la circonscription Paris-centre, autour de l'annonce qui vient être faite par la Préfecture de Police de Paris de la création à Paris-centre d'un "Groupe de Partenariat Opérationnel (GPO).

    Depuis l'annonce officielle de la création d'une police municipale à Paris, les responsabilités se répartissent ainsi : le régalien pour la police nationale (crimes, délits, petite et moyenne délinquance, établissements recevant du public, autorisations, licences, fermetures administratives, unité de police administrative) ; les infractions pour la mairie et sa police (terrasses, tapage, circulation, incivilités…). Il est rappelé que la décision de doter la police d'armes létales est du ressort de la Maire de Paris. A ce stade, cette option n'a pas été retenue.

    Un numéro à composer en cas de plainte ; le 17, qui oriente vers le service approprié.

    L'annonce précise : "Une nouvelle impulsion est donnée au dispositif afin de renforcer le maillage territorial de l'action policière. La circonscription de Paris-centre a défini trois secteurs homogènes [Marais, Arts & Métiers, Sentier – NDLR] avec un policier responsable placé à la tête de chacun des secteurs. Sous l'autorité du Chef de circonscription, le Commissaire divisionnaire Blaise Lechevalier [NDLR], il est en charge du recueil des besoins en sécurité, de l'animation et du partenariat dans son secteur, en lien avec la mission de prévention, de contact et d'écoute de la circonscription.

    Dans chaque secteur, un  groupe de partenariat opérationnel (GPO) permettra d'animer le partenariat dans la recherche des solutions concrètes aux problèmes de sécurité et de délinquance. Cette instance collégiale a vocation à traiter des situations et des problématiques concrètes et à élaborer les réponses à apporter à la population avec le concours des partenaires incontournables de chaque secteur."

    Notre association est sollicitée au titre des habitants dans ce partenariat à raison d'une personne désignée par son bureau pour agir en son nom. Le première réunion de lancement de ce GPO, animé par le Capitaine Arnaud Giry, aura lieu d'ici fin janvier. Nous avons donné notre accord sans réserve pour en faire partie et contribuer à son animation de façon active.

    Temple 92 supermarket 09 12 21Ils font leurs achats de limonade à 4 heures du matin…

     

    D'autres sujets ont été évoqués, les désordres du carrefour Temple/Michel le Comte, barycentre d'une dizaine d'établissements de nuit suivis par la BRP (*), où deux mini-marchés alimentent une activité nocturne qui crée de sérieux désordres au petit matin (autour de 04h00 généralement) en dépit d'une caméra de surveillance 360° installée au croisement. Il a été fait mention également des interrogations sur le démarrage d'une activité potentiellement dérangeante pour les riverains au 37 de la rue Quincampoix (IV), alors qu'il est reconnu que Hellfest depuis deux ans s'y est bien comporté.

    La police reconnait son incapacité à traiter le cas des SDF installés depuis plusieurs mois devant la poste, rues Archives/Pastourelle (IIIe). Ils sont régulièrement interpelés mais considérés comme étant "en règle" il leur est simplement demandé de se déplacer. On réalise qu'on n'a pas seulement affaire à un problème d'ordre public mais essentiellement à une impasse de nature sociale.

    Nous ne pouvions pas non plus passer sous silence le drame que nous avons vécu rue Pierre au Lard  (IVe) où la procédure judiciaire en cours de finalisation au TGI de Paris contre le WHO's est  éteinte du fait du décès du plaignant qui a laissé un pan entier de sa santé mentale à lutter contre le tapage causé la nuit par une discothèque qui ne disait pas son nom.

    GS

     

    (*) BRP = Brigade de Répression du Proxénétisme, ex "Mondaine"

     

     

     

  • PicsouOncle Picsou, trésorier de l'association, accueille chaleureusement vos règlements…

     

     

    Nos adhérents et les lecteurs libres de ce blog ont généralement réglé leur cotisation pour 2021 mais certains d'entre eux ne savent plus trop s'ils s'en sont acquittés car il s'agit de petites sommes. Face à ce doute lancinant, nous demandons à tous ceux qui se sentent concernés de nous adresser un court message du genre "où en est ma cotisation ?"  à vivrelemarais@orange.fr

    Nous les informerons par retour de l'état de leur compte.

    D'autres voudront rejoindre notre réseau social où on échange sur les conditions de vie à Paris et le respect du patrimoine. Il y a aussi notre activité culturelle avec les Moments Lyriques du Marais. Nous rappelons que la cotisation n'est que de 20,00 € (ou plus…) pour l'année. C'est symbolique mais important, car le fait de cotiser qualifie un adhérent, et le nombre d'adhérents est la base de notre légitimité. Il est aussi la mesure de notre notoriété, condition essentielle de la réussite des actions que nous menons

    Vous pouvez nous régler par chèque à l'ordre de "Vivre le Marais !" adressé  6 rue des Haudriettes – 75 003 – PARIS, mais aussi par virement bancaire ou par virement sécurisé PAYPAL en cliquant sur le bouton "Faire un don".

    Banque 

    code IBAN : FR05 2004 1000 0127 8174 2N02 013

    Identifiant : PSSTFRPPPAR

    NB : les "0" sont tous des "zéros" et pas des "lettres O"

     

    Bouton PAYPAL :

     

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    Grenier 2Rue du Grenier St Lazare (IIIe) : des constructions métalliques imposantes qui font déjà couler beaucoup de salive !

     

     

    On sort à peine d'une phase de rénovation de cette rue exceptionnellement large, l'un des maillons, avec la rue des Quatre-Fils, d'une tentative du baron Haussmann de créer une percée dans Paris de la rue Étienne Marcel au boulevard Beaumarchais. Il y a deux ans, ses trottoirs étaient débarrassés de containers disgracieux et recouverts de dalles en granit du meilleur effet quoique passablement minéral.

    On savait que la municipalité n'en resterait pas là. Depuis plusieurs années, l'idée avait germé de reconvertir un parking souterrain vacant, concession de VINCI, qui se trouvait là. On n'en voyait à l'extérieur qu'un édicule de quatre mètres de haut, dont chacun se souvient, qui donnait accès par un ascenseur à six niveaux en sous-sol. C'était une tristesse de se dire que cette installation ne servait à rien mais dénaturait le paysage avec une verrue en surface devenue la proie des tagueurs de tout poil.

    Les réflexions de l'Hôtel de Ville ont conduit, dans le cadre d'une démarche dite "Réinventer Paris", à choisir un projet parmi quatre. Le Conseil de Quartier compétent (Ste Avoye) fut consulté au nom de la démocratie participative chère à nos élus. On a même sollicité son vote, après l'avoir prévenu que trois des projets en compétition étaient inacceptables par la Ville pour diverses raisons. C'est dire avec quel enthousiasme les rares habitués de ce conseil ont été invités à adopter le seul et unique candidat en lice, la société SOGARIS et son projet "d'immeuble inversé" !

    SOGARIS s'est coulé dans l'opinion ambiante qui considère que les cœurs des villes doivent être désormais interdits à la circulation de véhicules encombrants et polluants. De là l'idée de proposer la création d'un centre logistique destiné au stockage des marchandises pour leur livraison sur "le dernier kilomètre" à l'aide de cyclos/ triporteurs/vélos-cargo réputés propres, à assistance électrique.

    Dans le but d'instiller une dose d'humanité, une conciergerie dans le kiosque extérieur, et au 1er sous-sol un espace d’accueil et une salle réservée aux associations du quartier, ont été programmés. Les autres sous-sols, soit 6.000 m² au total, seront réservés à l'entreposage de marchandises pour les commerçants ou les habitants qui le désirent.

    A priori, le schéma est rationnel : on dispense les gros camions diésel d'effectuer leur trajet final vers les détaillants en les déchargeant dans un "HUB" où des véhicules légers et non polluants viendront chercher les marchandises pour les acheminer vers leur destination finale ("SPOKE"). (*)

    La réserve qu'on formule tous, à l'image de Didier Désert propriétaire de l'Ambassade d'Auvergne qui jouxte le chantier, c'est la crainte de voir converger rue du Grenier St Lazare une noria de gros camions qui devront stationner à longueur de journées pour être déchargés de leur cargaison (grosses palettes, containers…?).

    Comment se fera l'opération ? Les présentations de la mairie sont pudiques à ce propos. Sans doute y aura-t-il des élévateurs (descendeurs en l'espèce, monte-charges…) de palettes qui devront fonctionner de façon permanente. Est-ce leur construction qui nécessite la structure impressionnante voire inquiétante des lourdes poutres métalliques qu'on voit sur la photo ?

    Il y a manifestement une attente des riverains et des observateurs sur le volet "arrivée des marchandises" dont on ne perçoit pas du tout à ce stade comment il est envisagé !

    Gérard Simonet

     

    (*) On parle à ce propos chez les anglo-saxons de structure en HUB and SPOKE (moyeu et rayons)

     

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    Hôtel Raoul portail 2Le fameux portail, vestige de l'Hôtel Raoul, rue Beautreillis (IVe) (Photo VlM/MC)

     

     
    Nous l'avons signalé récemment, la Ville a décidé, pour sauver du naufrage "Le Tango", une discothèque LGBTQIA+, de racheter les murs de l'immeuble entier 13 rue au Maire dans le IIIe pour un montant de près de 7 millions d'€.
     
    Nous demandons beaucoup moins avec les riverains de la rue Beautreillis et plus particulièrement Michel Cribier président du conseil syndical de l'immeuble bâti sur l'espace de l'ancien Hôtel Raoul : que la Ville de Paris rachète pour un montant symbolique de 1 € le portail de cet Hôtel heureusement conservé et en assure la restauration, l'entretien et la mise en valeur.
     
    Ce n'est peut-être pas assez cher, une broutille indigne, et aucun lobby n'est là pour en défendre la cause mais ce monument vaut qu'on s'y intéresse. Les échanges qui ont eu lieu à l'Hôtel de Ville entre M. Cribier et les participants laissent encore des doutes. Il est regrettable notamment d'apprendre que les représentants de la mairie de Paris-centre sont restés muets.
     
    Nous en appelons une fois encore au Maire de Paris-centre Ariel Weil pour qu'il défende énergiquement notre cause qui doit être aussi la sienne.
     
    GS
     
     
    Qu'on en juge, à la lecture du verbatim de la réunion qui s'est tenue le 23 novembre 2021 avec comme participants :
    • Karen Taïeb, Adjointe à la Maire de Paris en charge du Patrimoine, de l’Histoire de Paris, accompagnée de sa Directrice de cabinet
    • Julian Michelet, Chargé de mission auprès de la directrice des affaires juridiques de la Ville de Paris
    • Pierre-Henry Colombier, Sous-Directeur du Patrimoine et de l’Histoire de Paris
    • Yohann Roszewitch, représentant M. Ariel Weil, Adjoint au Maire de Paris-centre en charge du patrimoine, accompagné de plusieurs personnes du cabinet du Maire.
    • Frédéric Thibault, Compagnon tailleur de pierre des Devoirs Unis

    face à

    • Michel Cribier, citoyen du IVe
    (C'était la 3ème réunion avec Mme Taïeb sur le sujet après février 2019 et janvier 2021).
     
    Mme Taïeb en guise d'introduction : "C'est un sujet que j'ai à l'esprit et qu'il faut résoudre avec une volonté politique". La première partie des échanges est placée dans l'hypothèse où la Ville de Paris acquiert le portail et les aspects juridiques qui en découlent
     
    M. Cribier retrace les décisions qui ont abouti à ce que ce portail soit sauvé de la destruction vers 1960. Alors qu'une mesure d'alignement rue Beautreillis accompagnait la démolition de l'Hôtel Raoul, M. Laprade (ABF) demandait la conservation du portail. De ce fait les lointains héritiers de Jean-Louis Raoul restent seuls propriétaires de la parcelle de 20 m2 et du portail. Contact  M. Louis Bourhis, avocat honoraire à Beauvais.
     
    Ces propriétaires ont écrit en octobre 2015 pour proposer ce terrain à la Ville pour 1 € symbolique.
     
    M. Michelet des affaires juridiques de la mairie de Paris indique que dès cette acquisition le portail devient "l'Affaire de la Ville" et engage sa responsabilité. Il n'y voit toutefois pas de sujet particulier.
     
    M. Thibault, Compagnon tailleur de pierre des Devoirs Unis, expose les possibilités de restauration faisant intervenir le lycée professionnel Hector Guimard et des structures d'apprentissage. Ce sera "un vrai chantier professionnel mais aussi pédagogique". Le programme "Patrimoine Emploi" de la Fondation du Patrimoine sera à même de contribuer financièrement à cette solution. C'est alors que M. Colombier intervient à contre-courant en pointant que la solution exposée par M. Thibault violerait les règles de marchés publics qui obligent à émettre un appel d’offres en bonne et due forme.
     
    M. Colombier rappelle alors les budgets de 350 k€ avancés par les services de la Ville pour la restauration. M. Cribier a en sa possession des devis d'un montant inférieur à 100 k€. M. Colombier ne veut pas entendre les possibles aménagements de l'appel d’offres, pas plus que l'aide financière apportée par des dons (mécènes, particuliers). En revanche M. Colombier souligne l'intérêt pour une association d'acquérir le portail ce qui lui permettrait d'utiliser les solutions présentées par M. Thibault pour sa restauration.
     
    M. Cribier s'insurge contre cette suggestion qu'il a déjà étudiée il y a 10 ans. Il rappelle les vœux de la Commission du Vieux Paris, de Mme Samanta Deruvo (ABF), de toutes les associations de défense du patrimoine qui enjoignent la Ville à accepter le don des propriétaires du portail. Dans l'hypothèse d'une association, M. Cribier souligne le fait qu'un délai de 15 ans est obligatoire avant toute cession après une restauration ayant bénéficié de dons défiscalisés, il insiste surtout sur l'impossibilité d'assurer ce portail.
     
    Au-delà de ces empêchements, un préalable est d'avoir un accord engageant la mairie de Paris à acquérir le portail une fois celui-ci restauré par l'association.
    Il est convenu que M. Michelet éclaircisse ces aspects juridiques. Mais pour M. Cribier cette solution de reporter sur une association toute la charge et tous les risques liés à la restauration du portail est une habile (sournoise ?) manœuvre dilatoire de la mairie de Paris. 
     
    Mme Taïeb conclut néanmoins sur un : "Ne désespérez pas !" qui nous laisse penser que la raison et l'attachement au patrimoine et nos devoirs collectifs à son égard, pourraient finalement faire pencher la balance vers la décision que nous attendons.
     
    Michel Cribier
     
     
    Mise au point de Karen Taïeb, Adjointe à la Maire de Paris en charge du Patrimoine :
     
    Visiblement vous avez été mal informé. 
    C’est moi qui ai souhaité et organisé cette réunion à l’hôtel de ville en présence de Mr Cribier, l’adjoint au maire de Paris centre, le cabinet d’Ariel Weil, le directeur de la SDPH et le représentant de DAJ direction des affaires juridiques. Je regrette que le compte rendu de Mr Cribier ne reflète pas ce qui s’est dit. 
     
    J’ai rappelé qu’il y avait une volonté politique de trouver un chemin pour ce portail pour lequel Mr Cribier met toute son énergie depuis de très nombreuses années Et c’est tout à son honneur.
    Cela étant la question de l’acquisition à l’euro symbolique par la ville n’est pas une fin en soi.
    Car il s’agit de restaurer le portail ! Et dans un futur proche cela n’est pas envisageable du point de vue budgétaire car le devis a été estimé à 350K€.
     
    La proposition de faire intervenir des personnes bénévoles, des écoles d’art … ne peut se faire aussi facilement que l’on pense. Il y a des règles juridiques à respecter. Il a donc été suggéré à Mr Cribier de constituer ou proposer la constitution d’une association pour la préservation et la restauration du portail. 
    Cette association pourrait ainsi recueillir une subvention de la ville, du mécénat, du mécénat de compétence par les compagnons volontaires ou les élèves des écoles d’art, …
    La question de l’acquisition à 1€ venant le cas échéant après dans cette hypothèse. 
     
    Restait à vérifier par la direction des affaires juridiques qu’il n’y avait pas de clause de 15 ans nécessaires pour que la ville puisse en faire plus rapidement l’acquisition à 1€ comme le craignait Mr Cribier.
     
    À ce stade nous attendons donc la réponse de la DAJ [direction des affaires juridiques – NDLR] sur la question des 15 ans.  
     
    J’ai proposé une prochaine réunion dès que nous aurons de nouveaux éléments juridiques sur la question des ayants droits et de la faisabilité via une association. Même si cela peut paraître simple, ce sujet est d’une grande complexité.

    Bien cordialement 

    Karen Taieb
     
     
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    Stéphane François Emmanuel Julien 08 02 18 - CopieStéphane François ( à gauche) avec un de ses voisins devant la sortie du WHO's rue Pierre au Lard (IVe) (photo Le Parisien)

     

     

    Stéphane François s'était approché de nous en 2017 pour solliciter notre aide dans le conflit qui l'opposait au WHO's, un restaurant de la rue St Merri dont l'extension rue Pierre au Lard, avec l'occupation du local de l'ancienne galerie d'art, n'avait d'autre but que d'ouvrir une discothèque dans ce qui est une halle de fer et de verre. Une construction précaire accolée au logement social de Paris-Habitat que Stéphane occupait avec Thierry son compagnon. A cause du bruit, leurs nuits étaient des calvaires.

     

    Pierre au lard evlyne Extension du WHO's rue Pierre au Lard  à gauche. Immeuble Paris-Habitat à droite (Photo VlM/ELG)

     

    Un collectif s'est formé alors autour de riverains de la rue Pierre au Lard, dérangés aussi par le vacarme des fêtes et les attroupements dans la rue, pour accompagner une action en justice. Il y a  un an, Thierry mourait d'un cancer, laissant Stéphane désemparé, engagé dans une action en justice au civil sur la base d'un rapport d'expert très favorable à sa cause. Un jugement au fond était attendu à brève échéance.

    De santé fragile et habitué des petits boulots, il était vulnérable mais soucieux de sa dignité. A ce titre il avait repoussé les avances du WHO's qui lui proposait de le loger ailleurs. Le WHO's et son dirigeant n'ont plus à s'en soucier, Stéphane a rejoint sa dernière demeure et repose en paix…

    Maire tango immeuble 12 11 21Immeuble 13 rue au Maire (IIIe) et l'enseigne "Le Tango" (Photo VlM)

     

    Loin d'en tirer la leçon, la mairie de Paris nous  apprend qu'elle vient de racheter pour près de 7 million d'€ (qui vont alourdir la dette de la Ville !)  la totalité d'un immeuble 13 rue au Maire (IIIe) car il abrite au rez-de-chaussée "Le Tango", une discothèque LGBTQIA+ (*), dont le magazine TETU annonçait comme un drame "qu'elle allait mettre la clé sous la porte".

    Ian Brossat, l'élu communiste en charge du logement, s'est empressé de dire qu'il créerait dans l'immeuble des  logements sociaux. La similitude avec les événements tragiques du WHO's et des logements sociaux qui l'entourent n'échappera à personne. Messieurs Frédéric Hoquart (élu en charge de la nuit à l'Hôtel de Ville) et Brossat ont de quoi méditer.

    GS

     

    (*) LGBTQIA+ : selon Libération =  lesbian, gay, bi, trans, queer (s'interroge), intersex, assexué et + pour tout le reste

     

  • Cosset neuve st pierreCosset neuve st pierre
    Rue Neuve St Pierre à gauche : la photo illustre le tragique dilemme entre terrasses et parkings deux-roues avec des tables qui chevauchent les dispositifs d'accrochage des vélos. Rue du Roi de  Sicile, à droite,  avec des chevalets en quinconce qui rendent la circulation des piétons impossible sur le trottoir. (Photo VlM/FC)

     

     

    C'est demain lundi 1er novembre que l'Hôtel de Ville exige des bars-restaurants l'élimination de leurs terrasses éphémères ou estivales : plateformes, écrans, toitures, tables, chaises et jardinières….

    Les maires d'arrondissements et leurs administrés s'en réjouissent et observent. Les restaurateurs renâclent. Mais pas tous. On s'attend au retrait immédiat d'une majorité de terrasses désormais illégales. Les récalcitrants vont chercher des prétextes à retarder le retrait : manque de moyens pour effectuer les opérations de démontage et d'évacuation, coût induit, perte de recettes…. Certains s'abritent derrière leur demande de terrasse de remplacement auprès de la direction de l'urbanisme et le délai d'instruction qui en découle.

    Le Maire de Paris-centre a mis les commerçants en garde, aucun de ces prétextes ne devra différer l'exécution de l'injonction municipale. Les manquements, si manquements il y a, seront traités et sanctionnés en faisant appel si nécessaire aux forces de l'ordre.

    Les habitants, les conseils de quartiers et l'association des usagers de DansMaRue sont sur le qui-vive !

     

  • Paris centreLe nouveau visage de la voirie : illustration mairie Paris-centre

     

     

    La population de Paris-centre et de Paris tout court en a indiscutablement assez de ces plots jaunes et de ces blocs de béton qui délimitent des espaces réservés ou interdits à telle ou telle catégorie de véhicules.

    La mairie de Paris répond depuis  plusieurs mois que c'est provisoire mais un provisoire qui dure ressemble étrangement à une situation définitive de fait. On peut comprendre que l'irritation soit à son comble comme en témoignent les échanges sur les réseaux sociaux.

    Une lueur d'espoir cependant nous parvient de la mairie  de Paris-centre avec un échéancier de mise en ordre rue par rue. Les rues concernées sont : Ste Croix de la Bretonnerie, St Paul, Elzévir, Charles-François Dupuis, Saintonge, Temple, Vieille du Temple, Charlot, Poitou, Francs-Bougeois et Roi de Sicile, toutes dans les IIIe et IVe arrts et plus précisément dans le Marais.

    Chacun peut s'en informer en cliquant dans ce lien vers la "lettre d'information n° 50 de la mairie de Paris-centre. On y trouve le détail des travaux prévus et l'échéancier.