Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Actualité

  • Affiches 57 archives 12 05 16Dernière vague d'affiches sauvages : "Vintage Summer". Rayons cette manifestation de nos agendas ! La mairie du IVe l'héberge, elle devrait poser ses conditions (photo VlM)

     

    Dans la foulée de l'annonce faite récemment par la Maire de Paris d'un plan de lutte contre les incivilités (notre article du 10 mai 2016),  Mao Péninou, Adjoint à la Maire de Paris en charge de la propreté,  dénonce sur le quotidien "Le Parisien" du 12 mai «…les grosses entreprises qui s’affranchissent des lois et qui s’offrent des campagnes de pub gratuites sur nos murs et nos trottoirs ».  Nous ne pouvons qu'applaudir face à ces réactions que nous attendions depuis longtemps. Nous n’avons jamais cessé de dénoncer ces pratiques.

    Il y a peu de temps encore, nombreux étaient les habitants du Marais et les amoureux du quartier à dénoncer de tels agissements comme ceux du magasin de cosmétiques MAC (groupe Esthée Lauder) qui n'a pas hésité à pratiquer un affichage sauvage particulièrement éhonté pour annoncer l'ouverture de son nouveau magasin rue des Francs Bourgeois (IVe) (voir notre article du 30 avril 2016). 

    Francs bougeois lamoignon 22 04 16Publicité MAC Cosmétiques rue des Francs-Bourgeois, sur l'Hôtel de Lamoignon qui héberge la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris (Photo VlM)

     

    Nos appels à plus de fermeté ont-ils été entendus par la mairie ?  Nous osons le penser car le discours est en train de changer.  Paris ne peut plus rester à la traîne des grandes villes européennes en matière de classement relatif à la propreté.  Les affiches sauvages, les flyers et les tags hideux contribuent largement à cet état de fait.

    Cette nouvelle attitude des élus, par le passé quelque peu passifs voire tolérants, apporte du baume au cœur à ceux qui constatent impuissants ces dégradations quotidiennes. La Ville va en effet porter plainte et informera le parquet des cas qu'elle rencontrera, saut annonce-t-elle vis à vis des petites associations. Chacun doit cependant être respectueux quelle que soit sa taille ! En tout état de cause, décoller ces affiches et les mettre à la poubelle est un devoir citoyen. C'est souvent le moyen le plus rapide et le plus dissuasif de mettre fin à une pratique illégale qui enlaidit le paysage de la rue.

      Michel le comte 13 affiches qui croulent 15 04 16Carrefour Temple-Rambuteau, affiches sauvages en décrépitude (photo VlM)

     

    La Ville a semble t-il déposé 15 plaintes contre six sociétés en 2015 et encaissé 138 K€ de frais de nettoyage, 5 plaintes l'ont été déposées depuis début 2016 et 105 K€ encaissés. C'est bien mais c'est dérisoire au vu de l'étendue des souillures.

    C'est cependant un point positif qui nous satisfait et va dans le sens des attentes des riverains, l'essai doit être transformé. Plus d'autorité, de réactivité, davantage de dépôts de plaintes et de verbalisations permettront, nous l’espérons, d'endiguer ces comportements illicites et choquants.

    Dominique Feutry

     

  •    Mabillion01Devanture du magasin de vêtements "Le Mont Saint-Michel" 96, rue Vieille du Temple (IVe)

     

    L’Histoire n’est pas banale. A la suite d’inscriptions particulièrement affreuses et mutilantes sortes de pochoirs représentant le visuel de la société apposé sur des vieux murs historiques que compte le Marais, un habitant a écrit à la direction de la société incriminée à l’origine de ces publicités illicites pour se plaindre tout en insistant sur le dégoût que lui inspiraient de telles pratiques.

    Contre toute attente la direction de l’entreprise, en l’occurrence « le Mont Saint-Michel vêtements » (un ancien fabricant de vêtements de travail reconverti dans le prêt à porter installé dans le château de Monthorin non loin de la célèbre abbaye) a reconnu qu’il y avait eu maldonne dans la façon de faire de la publicité pour son magasin situé 96 rue du Temple (IIIe).

    Ef30e0bdfc8cd3303bafb72ce94fd345_400x400Le visuel qui a servi de modèle aux tags publicitaires sauvages

     

    Nous publions ci-dessous le mail de réponse au riverain, membre de notre association, qui avait exprimé sa désapprobation :

    « Nous avons  été informés de ce désastre esthétique  arrivé sur ce mur, près de chez vous. 

    Nous sommes  désolés  par ce qui s’est passé  et vous adressons nos sincères excuses.  

    Comme vous , nous sommes amoureux des belles pierres de Paris. Nous habitons et dessinons nos collections en Bretagne  dans une propriété  du  17eme siècle classée et comprenons fort bien votre attachement au charme des pierres anciennes. Comme nous le faisons quotidiennement avec nos vêtements, nous nous devons de respecter un comportement parfait à ce sujet, c’est évident.  

    L’agence qui a proposé cette campagne originale  ne nous a pas précisé qu’ elle irait jusqu’à mettre ces motifs sur les pierres anciennes d’un mur de qualité ( cela devait être fait par terre ou sur des affiches). Ils ont aussi omis d’utiliser une bombe «  chalk »  qui s’efface sous quelques jours avec la pluie. L’erreur est  faite et l’agence renvoyée.  

    Maintenant nous devons réparer les dégâts car nous nous sentons vraiment responsables de cette erreur de réalisation et de choix. Nous allons repasser a nouveaux (et aussi longtemps qu’il le faudra) avec le produit dissolvant adéquat et surtout rincer beaucoup plus abondamment afin que les traces ne perdurent pas et que ce mur du Marais conserve son apparence originelle. 

    Je vous prie de recevoir, Monsieur, nos salutations courtoises. »

     

    De tels comportements responsables sont les bienvenus et traduisent peut-être une prise de conscience que l’on ne peut continuer à faire n’importe quoi en matière de publicité comme récemment les cosmétiques MAC (groupe Esthée Lauder) 21 rue des Francs Bourgeois (IVe) qui a pris le quartier pour un immense panneau publicitaire.

     

     

  •    284345274Le renforcement du nettoyage fait partie des mesures annoncées par la Maire de Paris 

     

    Le journal Les Échos vient de publier une interview de la Maire de Paris qui annonce vouloir verbaliser massivement dès la rentrée d’automne les incivilités dont notre ville est devenue le théâtre. C’est ainsi que ce que nous dénonçons depuis des années tant en matière de malpropreté  que des nuisances sonores et dépôts d’ordures sauvages … déclenchant l’ire des habitants, serait enfin pris en compte de façon volontaire avec des moyens conséquents pour y parvenir…

    Nous pensons que notre action avec les autres associations du réseau "Vivre la Ville !" ne sont pas étrangères à ces décisions… Il est question de déployer 1.900 agents qui pourraient verbaliser. Une brigade d’« intervention spécifique » de 320 agents serait prévue, 145 d’entre eux œuvreraient le jour (06h00- 23h30), 100 autres agissant la nuit.

    Cela découle non seulement de réorganisations et simplifications internes à la mairie qui disposera d’une direction unique pour les inspecteurs de sécurité, les surveillants des espaces verts et les agents de la propreté. Selon l’issue des discussions avec la Préfecture de Paris, d’autres effectifs pourraient venir les renforcer. Le nombre de procès-verbaux devraient donc fortement augmenter alors que la mairie en dénombre 52.455 en 2014 (20.600 pour les étalages sauvages, les ventes à la sauvette et l’affichage illégal et  25.000 portent sur la pollution, les nuisances sonores et les dépôts irréguliers). La mairie ne cache pas que les enjeux sociaux sont importants dans cette réorganisation qui nécessite des changements de statuts et un fort  développement de la polyvalence.

    Nous nous réjouissons de ces évolutions qui marquent peut-être et enfin un tournant par une prise de conscience des élus que Paris est devenue sale en comparaison des autres capitales « concurrentes ». Mais il ne faut pas se voiler la face, le développement festif voulu par les élus avec l’ouverture récente des parcs et jardins la nuit (voir notre article du 7 mai 2016) après l’aménagement des berges de la Seine ne peut qu’accroitre le phénomène et ne peut se concevoir que si des moyens significatifs et donc coûteux sont mis en place si l’on veut limiter les effets secondaires occasionnés.

    Nous allons suivre ces évolutions de près afin de constater la réalité de leur mise en place et de leurs effets.

    Dominique Feutry

     

  •  

    Il ressort des échanges entre le commissaire Kalinine et "Vivre le Marais !" plusieurs points intéressants. Au-delà des problèmes spécifiques liés à la sécurité suite aux attentats et depuis quelques semaines aux manifestations place de la République, le commissaire nous a fait part de son implication avec ses équipes à l’égard des établissements  qui ouvrent à des heures tardives et  créent par leur musique et leurs clients des nuisances sonores  auprès des riverains. Il mentionne plusieurs  cas de demandes de fermeture (rue de Beauce,  rue Saint-Martin, rue Rambuteau.. .) de 15 jours voire 21 jours acceptées par la préfecture qui concerne aussi des petits commerces ayant vendu de l’alcool à emporter au-delà des horaires autorisés.

    Dimitri Kalinine insiste sur le fait que pour instruire un dossier il faut que celui-ci compte des appels et des plaintes d’habitants voisins incommodés. Il souligne aussi qu’aucune fermeture ne peut intervenir sans avoir lancé préalablement  de sérieuses mises en garde à l’adresse  des exploitants.

    A titre d’exemple quant à l’activité nocturne concernant le quartier, il nous indique que le secteur des rues aux Ours et Saint –Martin comporte pas moins de 19 établissements !

    Des autorisations de terrasse n’ont pas été renouvelées à la suite d’abus et certains lieux font l’objet d’une attention accrue de la part des forces de police.

    Sur le plan de la délinquance (vols, agressions…), celle-ci reste faible comparée à d’autres quartiers. De de même il y a peu de vendeurs à la sauvette. L’équipement en caméras facilite la surveillance.

    Quant aux endroits qui ont fait l’objet de nombreux articles de notre part et qui ont causé des nuisances indéniables aux habitants proches, le Carreau du Temple et le musée Picasso,  il y a  eu des concertations avec les élus, la police et les riverains (dans le cas du Carreau du Temple notamment) qui ont abouti, avec l’aide aussi de la saison froide il est vrai, à davantage de sérénité. Reste à transformer l’essai cet été ?

    La question des affiches sauvages de vente tapis est à l'étude dans le cadre de l'application de dispositions du code de l'environnement.   

    Le cas du magasin de la marque « Supreme » qui a ouvert en mars 12, rue Barbette (voir notre article du 12 mars 2016) a été évoqué. Des échanges que la police a eus avec les responsables de cette enseigne, il apparait qu’il s’agit d’une situation ponctuelle liée à l’engouement lors de l’ouverture  et qui n’avait absolument pas été anticipée par les animateurs.

    Nous avons précisé au commissaire Kalinine que ces échanges périodiques étaient utiles et importants pour notre association qui reflète d’une certaine façon la vie du quartier et au travers de ses adhérents le ressenti de ses habitants. Nous pouvons de cette façon mieux comprendre et être informés de l’action que mènent les services de police pour  une  meilleure qualité de vie des habitants.

    Dominique Feutry

     

  • RêvePhoto France24

     

    Le rêve des uns est le cauchemar des autres. Voilà près de 40 jours et 40 nuits que durent les manifestations autour de "Nuit Debout". Les commerçants, les riverains, regroupés désormais dans des "collectifs" qui ont vocation à défendre leur outils de travail, leur tranquillité et leur sommeil s'expriment régulièrement sur le calvaire qu'on leur fait vivre.

    Que font la mairie de Paris, le Préfet de police et le gouvernement ?

    Anne Hidalgo devrait se mordre les doigts d'avoir avant le 30 mars appelé les parisiens à se retrouver la nuit du 2 avril pour discourir entre eux de n'importe quoi n'importe où. Elle a donné le "la" de la réunionite nocturne. Elle l'a obtenu au-delà vraisemblablement de ses espérances. Depuis, une sainte contrition l'amène à dire qu'elle est favorable à l'occupation permanente de la place de la République mais qu'elle condamne les exactions variées qui en découlent.

    Pas de péché originel chez le Préfet de police qui reflète l'opinion du Ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. Il affirme lui aussi – du bout des lèvres – qu'il est favorable aux manifestations, puisqu'elles sont inscrites dans la Constitution, mais qu'il ne saurait tolérer ses dérives. Dérives qui en un mois ont fait plusieurs centaines de blessés parmi ses troupes, policiers et gendarmes.

    Bien que le bon sens commande aujourd'hui qu'on en finisse avec l'agitation, les autorités poursuivent leur traitement homéopathique de la situation. Les arrêtés se suivent et se ressemblent. Le dernier applicable au 6 mai 2016 vient de nous être communiqué. Les thèmes en sont les mêmes : silence de minuit à 07h00, interdiction de cortèges, du port de projectiles potentiels, de la consommation d'alcool, de la vente à emporter et du stationnement de véhicules.

    Si notre décompte est bon, nous en sommes au troisième arrêté de ce type. Le Préfet de police serait bien inspiré, de notre point de vue, pour rétablir durablement sa vocation et son  rôle à la place de la République, de rendre ces arrêtés permanents. Et tout bonnement d'envoyer les adeptes de "Nuit Debout" à leurs couettes.

    "Le Parisien" titrait hier, photo de la statue à l'appui, "La statue de la République doit retrouver son aspect".

    C'est vrai aussi pour cette pauvre place….

     

    Postscriptum du 9 mai 2016

    Un nouvel arrêté a été pris ce jour par le Préfet de police. Comme pour les journées et nuits précédentes, le rassemblement "Nuit Debout" place de la République n'est pas remis en cause et reste de fait autorisé. L'arrêté en énumère les exactions constatées et insiste sur les risques à manifester en plein état d'urgence reconduit mais on cherche désespérément une interdiction qui découlerait pourtant du simple bon sens si l'idéologie ne s'en mêlait pas.

    Le Préfet de police renouvelle donc son interdiction de faire du bruit, de circuler en cortèges, de disposer de projectiles, et de vendre ou consommer des boissons alcooliques. Lire in extenso l'arrêté du 9 mai 2016.

     

  • République statue 08 04 16La statue de la République (Photo VlM)

     

    Nous l'avons dit à plusieurs reprises, la statue de la République ne peut pas rester en cet état, d'autant plus que des messages parasites pour toutes sortes de causes viennent désormais se mêler à l'hommage aux victimes du terrorisme à Paris.

    Le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum s'exprime à ce sujet sur le quotidien gratuit  20 minutes – Lire l'article

    En dépit de l'attitude équivoque de l'Hôtel de Ville sur le sujet, Pierre Aidenbaum est resté soucieux de préserver la tranquillité des riverains de la place, qu'il s'agisse de commerçants ou d'habitants. La remise en état de la statue participe du retour à la normale de cette place qui souffre depuis plus d'un mois de désordres récurrents et de dégradations sérieuses.

    La responsabilité de la place est partagée avec les Maires du Xe et du XIe, Rémi Féraud et François Vauglin. On imagine qu'ils partagent le point de vue de leur homologue du IIIe.

     

  • Vosges place vue généPlace des Vosges. Le square Louis XIII (IVe) (Photo VlM)

     

     

    Depuis le 6 mai, 10 parcs et squares sont ouverts la nuit dans le cadre d'une expérimentation lancée par la Mairie de Paris. 50 % de la surface des ces espaces verts se trouve ainsi concernée. La Mairie met en avant l'expérience d’ouverture déjà réalisée en 2015 lors de la canicule et affirme qu'elle répond ainsi "aux usages des Parisiens, notamment pour ceux qui ne partent pas en vacances, mais aussi à renforcer l'accès aux îlots de fraîcheur que représentent les grands parcs et jardins en cas de canicule".

     

    Anne Hidalgo ne parvient pas à tenir sa ville propre en plein jour. Comment croire un instant que ces espaces seront sereins et entretenus quand on sait que l'effectif de la mairie, pour l'essentiel, se retire tous les jours à 17h00 et que les personnels de police sont très limités la nuit et souvent requis pour des interventions prioritaires.

    Nous avons déjà exprimé notre avis à ce sujet dans nos articles des 7 janvier et 15 janvier 2016 et nous l'avons redit lors du reportage de Canal Plus – iTélé auquel "Vivre le Marais !" a participé le 6 mai.

     

    Est-il bien opportun d'ouvrir le parc Louis XIII de la place des Vosges car il est petit, enchâssé dans le quadrilatère formé par les bâtiments tout autour ? Bruit et malpropreté pour ce square déjà très utilisé le jour vont mettre à mal les pelouses et les allées qui ont hélas de fortes chances d'être jonchées de morceaux de verre car les fêtards accapareront le lieux indéniablement. Tard dans la nuit il y a peu de chances que les familles s'y donnent rendez- vous, mais le matin ce sont les enfants et élèves des établissements scolaires environnant qui emprunteront les allées…

    La mairie avance qu'un bilan d’étape sera effectué avant la mise en place de l’ouverture continue estivale à partir de juillet. Nous n'en croyons rien ces ouvertures sont déjà pérennisées et il y a fort à croire qu'elles seront étendues à l'ensemble des parcs et jardins de la ville.

    On a beau nous annoncer des moyens de nettoiement renforcés le week-end dans ces parcs, des bacs à déchets de grande capacité mis à disposition en nombre accru, des sanitaires disponibles pendant toute la nuit et des rondes régulières d’équipes de sécurité organisées en conséquence, cette décision n'est pas bonne pour les riverains car elle est source de nuisances, bruit, malpropreté, insécurité due le plus souvent à la montée de l'alcoolisme en particulier chez les jeunes. Il sera moins cher de consommer de l’alcool dans les squares plutôt que  que dans les bars … Sans compter la drogue qui va trouver là un nouveau moyen de prospérer.

    On aimerait trouver de temps en temps des raisons de se réjouir de la manière dont Mme Hidalgo gère sa ville car nous trouvons plus satisfaisant de tresser des lauriers que de distribuer des bonnets d'âne. Il est dommage que notre Maire nous en donne si peu l'occasion…

     

    L’ouverture se fera dans un premier temps tous les vendredis et samedis en mai et juin puis à partir de juillet et jusqu'au 3 septembre tous les jours.

     

  • Fête chez régineCélèbre club parisien

     

    Le journal Le Monde vient de titrer un récent article par ces mots « Discothèques : gueules de bois en série » en expliquant que le secteur  (NDLR : comme d’autres) connaissait des difficultés. Nous avons relevé au fil de l’article les phrases suivantes « Profits en berne, faillites en hausse : les entrepreneurs de la nuit n’ont guère le cœur à la fête. En particulier dans la capitale.», ou bien « une sélection naturelle est en train de s’opérer. »

    Est-ce la faute aux attentats, sans doute mais la crise économique ne peut pas être évacuée, elle continue  à toucher tous les secteurs,  la lutte contre le tabac est mise aussi en avant …Pourtant le tonnage de mégots dans les rues et devant les établissements concernés ne semble pas baisser ? Il faut mentionner aussi l’existence de nouvelles implantations concurrentes sur des terrains et dans des  locaux désaffectés de la SNCF plus « tendances » et plus en phase avec  les attentes des jeunes.

    Barcelone routardLe fête à Barcelone. Une image qui reflète plus une réputation passée depuis que les habitants sont entrés en résistance contre les nuisances du tourisme festif.

     

    L’article se termine sur le sous-titre « Inciter les jeunes européens à venir s’amuser à Paris » car en fait la « concurrence » est vive entre les villes européennes pour attirer les fêtards et il est indiqué clairement que Paris ne peut rivaliser avec « des endroits où on peut clairement monter le son sans gêner les riverains. Une nouvelle géographie dont Paris se retrouve un peu écarté ». Allusion est  faite justement  au rapport Fabius sur le développement du tourisme  nocturne à Paris que nous avions sévèrement critiqué puisqu’il  émanait en réalité de professionnels de la nuit qui ont tenu la plume et qui avaient tout intérêt à voir développer leurs affaires au détriment  des riverains, aucunement consultés au demeurant. (voir nos articles des 28 septembre et 12 octobre 2015). Ce projet, aux dires des leurs promoteurs,  est à l’arrêt depuis le départ du ministre des affaires étrangères.

    Que faut-il penser de ces lignes du journal Le Monde ?

    Si les temps sont durs, ils le sont pour tous, malgré les gesticulations et le lobbying faits au détriment des riverains négligés et marginalisés, le vent peut tourner en effet.  L’action de nos associations insuffisamment entendues est rejointe par les faits.

    Mais il y a des oubliés dans cette histoire, ce sont les jeunes qui s’adonnent à l’alcool ! Leurs habitudes changent et si ceux qui ont encouragé leurs penchants se trouvent aujourd’hui dépassés, l’alcoolisme demeure  et empire même, à l’instar de la consommation de drogues,  ce qui est dramatique et particulièrement coûteux pour la collectivité. Le sujet n’est de surcroit ni parisien ni français mais  au moins européen.  C’est pourquoi nous devons agir  de concert avec nos voisins étrangers sans baisser la garde parce que des officines de nuit seraient en difficulté, ou des villes se trouveraient  plus attirantes que Paris pour y passer la nuit … ?

    La réunion publique du 31 mai organisée par le réseau «  Vivre la Ville ! »  que nous vous annonçons dans notre article du  4 mai 2016 avec les villes européennes soumises aux mêmes problématiques et difficultés fera le point sur toutes ces questions. Des solutions seront proposées  afin que le jeunes  comme les  riverains ne soient plus lésés et laissés pour compte par une minorité agissant pour ses propres intérêts, soutenue par des pouvoirs publics trop souvent complaisants.

    Dominique Feutry

     

  • Hôtel de ville et esplanade mars 2011  Le parvis et l'Hôtel de Ville (Photo VlM)

     

    En partenariat avec la Maison de l’Europe de Paris, la Commission européenne, le Parlement européen et Europavox, la 11e édition de la "Fête de  l'Europe"  se déroulera le 7 mai 2016 à partir de 14h00 sur le parvis de l'Hôtel de Ville. La Mairie de Paris en effet comme un certain nombre d'entreprises partenaires participent à l'événement où seront installés des stands et présentés des concerts, des pièces de théâtre et des animations culinaires et culturelles.

    Pour l’occasion, des manifestations culturelles sont organisées dans tous les arrondissements de la capitale, pour témoigner de l’attachement des Parisiens à la construction d’une Europe de paix et de partage. Concerts, stands, pièces de théâtre, animations pédagogiques et activités en tout genre font vibrer le parvis chaque année.

     

    A7Affiche 2016 de la Fête de l'Europe

     

    Nous reproduisons le programme du samedi 7 mai

    10h30 : Ouverture du village européen où l’Orchestre DEMOS revisitera l’hymne européen12h00- 14h00 : Concerts de Wrongonyou (Italie) et Bombay (Pays-Bas)
    14h00-15h00 : Débat : « Europe : vive le vivre ensemble ? »
    15h30-16h30 : Débat : « Économie européenne : on se met au vert ? »
    17h00-18h00 : Débat : « Europe et Réfugiés : test de solidarité ? »

    17h00-19h00 : la projection du film Mustang suivi d’un débat (auditorium de l’Hôtel de Ville)
    18h15-22h00 : Concerts de FùGù MANGO (Belgique), Soom T (Ecosse) et Naive New Beaters (France)

    Rappelons que la Maison de l’Europe de Paris fondée en 1956 est installée dans l'Hôtel de Coulanges. Elle abrite le Centre d’information Europe Direct (le CIED) qui a pour mission d’offrir des services d’informations tout en favorisant des rencontres avec des européens des différents pays membres ou partenaires de l’Union Européenne. Signalons enfin que la Ville de Paris souhaite donner une autre destination à cet hôtel qui a fait l'objet de rumeurs pendant plusieurs années (voir notre article du 5 février 2016) et dont le sort est dorénavant fixé dans le cadre du projet "Réinventer Paris".

     

     

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    A5 Rideau de scène du ballet "Parade" peint par Picasso (collection Musée Pompidou)

     

    Une rareté va être exposée pendant une courte période du 7 au 15 Mai au théâtre du Châtelet. Il s'agit du rideau de scène de Parade, peint par Picasso. Chef-d’œuvre des collections du Centre Pompidou, à la fois fragile et monumental, ce rideau n’a été que très rarement exposé.

    A l'occasion du centenaire de sa commande il retrouve donc sa place à l'endroit même pour lequel il avait été créé par Picasso.

    Rappelons que Parade est une commande de Diaghilev pour les Ballets Russes . Le ballet est créé sur la scène du Châtelet le 18 mai 1917. participe à cette création des grands noms d'artistes de l'époque, Erik Satie pour la musique, l'argument est de Jean Cocteau et Picasso dessine à la fois les décors, les costumes et ce célèbre rideau de scène. Rappelons que le chorégraphe est Léonide Massine.

    La particularité de ce rideau prêté exceptionnellement par le centre Pompidou et qui figure le thème de la commedia dell’arte est sa taille, 10,50m sur 16,40m, ce qui en fait la plus grande œuvre réalisée par l'artiste.

    Dates et horaires (entrée libre)

    • Samedi 7 mai de 14h30 à 21h00

    • Dimanche 8 mai de 10h00 à 20h00

    • Lundi 9, Mardi 10, Mercredi 11 et Jeudi 12 mai de 10h00 à 17h00

    • Vendredi 13 et Samedi 14 mai de 10h00 à 21h00

    • Dimanche 15 mai de 10h00 à 18h00

    Il ne faut pas manquer non plus du 5 au 8 mai 2016, la nouvelle édition d' Expo4Art à l'Espace des Blancs Manteaux à la découverte de toutes les possibilités de l’art contemporain avec un choix unique d’œuvres diverses et abordables réalisées par 70 artistes peintres, sculpteurs et installateurs.

    Jeudi 5 mai : 15h00-20h00 , vendredi 6 mai : 11h00-22h00 et samedi 7 et dimanche 8 mai : 11h00-20h00