Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Actualité

  • 29f98ac08a61ccc_6893_300x300L'ex bureau de poste au 10 rue de Moussy (IVe)

     

    Annoncé lors du dernier Conseil d’arrondissement du IVe, au grand regret des riverains et usagers qui le fréquentaient,  le bureau de poste de la rue de Moussy est définitivement fermé, sans doute suite à la mise en place du plan de réduction des coûts nécessité par la baisse continue de l'activité de la branche courrier.

    Ne fonctionne plus actuellement qu’un local pour les professionnels. Les boîtes aux lettres extérieures (condamnées à peu près partout ailleurs en raison du plan vigie-pirates) sont en revanche régulièrement relevées…

    Il est tout à fait regrettable que les usagers, à qui l’on a fait croire à une réouverture après travaux, n’aient pas été informés de façon claire de cette fermeture. Il n’y a d’ailleurs toujours sur la porte aucune indication le précisant…

    Le bureau de poste le plus proche est dorénavant celui situé 27 rue des Francs Bourgeois (IVe)

    La communication de la Poste est sans doute à revoir.

     

  • Sans-titre L'état du passage des Arbalétriers (IIIe) (Photo VlM!) 

     

    Voilà un an (30 mars 2015), une nouvelle fois encore,  et ce depuis 2010 ( !) date de la première alerte, notre association s’insurgeait de l’état de délabrement et de saccage du passage des Arbalétriers (il débouche 38 rue des Francs Bourgeois IIIe) en plein centre historique du Marais, là où les touristes affluent lorsque, venant du Centre Pompidou, ils rejoignent la place des Vosges et vice versa.

    Que doivent- ils penser de l’état de droit, de l’impunité dont jouissent ceux qui s’ingénient à massacrer le passage en y apposant tags et barbouillages divers, aussi odieux que laids et gratuits. La presse relatait récemment la mobilisation d’étudiants de Sciences Po Paris qui eux se battaient pour trouver les fonds nécessaires permettant de restaurer des chefs d’œuvre oubliés…

    Que faisons-nous ?

    Alors que nous avons la chance de disposer de ce lieu historique où ce sont joués des évènements de notre histoire, situé dans un environnement visité par des touristes du monde entier, ce trou béant d’indifférence et de désintérêt laisse songeur. N’y a-t-il aucune solution pour faire arrêter ce massacre ? L’argent manque-t-il tant pour ne pas pouvoir aider à sa restauration et à sa protection ensuite? Attend–on un miracle soudain alors que chacun sait combien sont élevées les subventions distribuées par la Mairie de Paris à de multiples associations  (voir notre article du 12 octobre 2015) ?

    Il est grand temps de se pencher au chevet du passage des Arbalétriers. Le traitement qui lui est réservé depuis des années est une injure à notre histoire et à notre quartier.

    Dominique Feutry

     

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    Cerisier-a-fleurs-prunus-serrulata-kanzan-jardin-des-plantes-printemps-parisPrunus en fleurs

     

    Avec le printemps les beaux jours reviennent même si le froid est encore présent, mais la nature montre le chemin, les bourgeons, les fleurs et le feuilles pointent sous nos yeux comme une fête les uns après les autres.

    Afin d’illustrer cette "renaissance" nous avons choisi un magnifique poème de l'artiste emblématique du Marais, Victor Hugo qui a habité place des Vosges. Sa maison devenue un musée qui lui est dédié est en cours de restauration et d'extension.

     

    Le printemps (extrait du recueil de poèmes "Toute la Lyre")

    Voici donc les longs jours, lumière, amour, délire !
    Voici le printemps ! mars, avril au doux sourire,
    Mai fleuri, juin brûlant, tous les beaux mois amis !
    Les peupliers, au bord des fleuves endormis,
    Se courbent mollement comme de grandes palmes ;
    L’oiseau palpite au fond des bois tièdes et calmes ;
    Il semble que tout rit, et que les arbres verts
    Sont joyeux d’être ensemble et se disent des vers.
    Le jour naît couronné d’une aube fraîche et tendre ;
    Le soir est plein d’amour ; la nuit, on croit entendre,
    A travers l’ombre immense et sous le ciel béni,
    Quelque chose d’heureux chanter dans l’infini.

     

     

  •  A5La pollution atmosphérique à Paris  (Photo Houpline Renard/SIPA)

     

    Paris et sa région traversent depuis plusieurs jours un nouvel épisode  de pollution atmosphérique  aux particules.

    Les médias et  presse s'en font l'écho mais sans trop insister, beaucoup estiment devoir vivre avec et sont résignés,  un mal contemporain qui finira peut-être par être battu en brèche pensent-ils mais sans vraiment trop y croire… Les joggeurs courent,  les voitures ont toujours aussi nombreuses et les politiques et décideurs restent timides,  il est vrai que l' actualité les a rattrapés par ailleurs. 

    Hélas nous l'avons dit à de multiples reprises, et ne nous berçons pas d'illusions,  tant que  des mesures drastiques et plus fortes encore que celles annoncées à l'issue de la  COP21 ne seront pas arrêtées et mises en œuvre,  nous aurons du souci à nous faire car la situation reste inquiétante.  La crise économique notamment est un facteur défavorable pour la lutte contre la pollution atmosphérique, souvent les pays pollueurs ont d'autres objectifs que la  réduction des gaz à effet de serre quand le chômage augmente  et avec lui la misère,  le mécontentement et l'inquiétude du lendemain.

    Nous sommes en fait tous responsables, passivité, routine et égoïsme disent certains, démunis, désarmés, dépassés affirment d'autres. Ne banalisons pas le phénomène. Sans une réaction collective suffisante face à la taille de l'enjeu,  nous ne risquons pas de faire avancer le sujet et d’apporter  les solutions fortes et adaptées pour y répondre.

    Le stationnement résidentiel gratuit apparait bien dérisoire face à la situation qui se répète au fil des mois.  Et l'entrée en vigueur du contrôle technique des deux-roues motorisés, fortement polluants, ne doit plus être différé pour plaire au lobby des motards dont l'attitude de refus est irresponsable.

    Dominique Feutry

     

  • A3La façade de la boulangerie du 52, rue des Gravilliers (IIIe) (Photo VlM)

     

    Fermée depuis plusieurs mois, la boulangerie  de la rue des Gravilliers (IIIe), une "petite institution" dans le quartier,  est à louer. Nous parlions déjà dans un article du 25 janvier dernier de son avenir incertain et aussi en 2013 dans un article du 04 mai !

    Aux dires des riverains,  la pose d'une pancarte "à louer" ne fait plus aucun doute, la boulangerie ne rouvrira plus et conforte leur affirmation.

    Le matériel a été discrètement enlevé, le conduit d’évacuation des fumées aurait été  supprimé, il serait  même question d'un litige entre le propriétaire et le dernier locataire ou son successeur ?

    L'affaire parait confuse mais il est un fait, la boulangerie est  bel et bien fermée depuis des mois et il y a fort à parier qu'elle ne rouvrira plus,  son sort il est vrai tenait à un fil depuis 2013 lorsque les anciens boulangers qui l'exploitaient  ont pris leur retraite.

    Dommage pour le  quartier,  dommage pour les habitués,  dommage pour les odeurs agréables qui s’échappaient du fournil et embaumaient la rue.

    Dominique Feutry

     

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    Apprentis-auteuil-150-ans-timbre-jaune-620x349 Timbre édité par la Poste à l'occasion des 150 ans des Apprentis d'Auteuil 

     

    A l’occasion de son 150ème anniversaire, la célèbre fondation de la rue La Fontaine (XVIe) présente du 15 au 21 mars 2016, sur le parvis de l’Hôtel de Ville, une importante exposition photos intitulée "Visages d'Apprentis d'Auteuil – Portrait d'une jeunesse en marge". L’artiste retenue est Marie Tremoulet avec le soutien de JCDecaux et la Mairie de Paris.

    Créée en 1866 par l’abbé Roussel qui a souhaité recueillir les nombreux enfants qui erraient dans Paris, la fondation a connu un fort élan de générosité avec son successeur le Père Brottier (1876-1936), béatifié en 1984, missionnaire à qui l’on doit la construction de la cathédrale de Dakar.

    Cette exposition est une occasion de mieux connaitre cette institution qui aide les enfants, les adolescents, leurs parents qui souvent en raison de difficultés familiales se trouvent en marge de la société. En partageant vivant le quotidien des jeunes pendant plusieurs mois, la photographe a pu prendre sur le vif leur vie en classe, en  foyer, en  atelier dans les différents établissements que compte le Fondation. La présentation qui est faite pour cette exposition résume bien le pari des Apprentis d’Auteuil  qui est de faire «… grandir et de maintenir sur les bancs de l’école … » ces jeunes en marge en leur «… apprenant un métier, en démêlant et en tissant le fil d’une histoire familiale compliquée, en s’accrochant pour trouver leur place. »

    Il est utile de souligner, car cela n’est pas assez connu, qu’Apprentis d’Auteuil accompagne en France près de 30 000 jeunes et familles dans près de 230 établissements. Ces jeunes lui sont confiés par leur famille ou par l’Aide sociale à l’enfance. La fondation dispense 85 formations professionnelles dans 17 filières. Elle mène des actions dans plus de 54 pays aux côtés de ses 195 partenaires locaux. Chaque année, 22 000 jeunes et familles dans le monde bénéficient de ces programmes.

    Dominique Feutry

     

  • Mesloisirs overblogAnne Hidalgo part en chandelle… ou en vrille ? (illustration mes-loisirs.over-blog)

     

    Elle donne le tournis. Après avoir lancé « réinventer Paris » afin de réaménager différents lieux de la capitale, c’est maintenant la Seine qui va être l’objet de toutes les attentions. En effet la Maire de Paris vient cette fois de déclarer au JDD  qu’elle souhaitait aménager certains sites longeant le fleuve.  Dans les différentes propositions avancées, il y le projet de construire trois  « passerelles-café» qui abriteraient, comme le nom l’indique, des cafés mais aussi des restaurants voire des hôtels  … sorte d’écho à une autre annonce faite en son temps de construire sur les ponts existants ainsi qu’il était de mise au Moyen-Age.

    La cathédrale Notre-Dame ne serait pas épargnée non plus puisqu’il est question d’installer à ses pieds une construction flottante (quai Montebello (Ve) ! Lorsque l’on découvre l’emprise que représente sur la Seine à la hauteur du quai d’Austerlitz l’hôtel flottant qui est en cours  de finition, on se dit qu’il sera de plus en plus difficile d’emprunter la Seine pour y naviguer. A été abordé aussi avec le journaliste un dossier d‘agriculture urbaine sur un terrain à Ivry sur Seine…

    Après les ponts, les berges de la Seine, les places, le logement social, les tours,  les surfaces en sous-sol non utilisées, le rehaussement des toits, sans compter aussi le réaménagement des  Halles (dont le résultat et les coûts sont discutables) et les J.O. de 2024,  la frénésie de construction et la volonté de changer l’aspect de la capitale s’emballent. Dangereuse façon de conduire la gestion municipale alors que les budgets sont serrés et difficiles à équilibrer, que bien d’autres sujets mériteraient une telle énergie mobilisatrice, la sécurité, la propreté, la pollution, l’accroissement des espaces verts, l'amélioration des transports en commun, la prise en compte des ravages des nuisances diverses notamment sonores dues à la promotion de la fête dont une autre conséquence est la montée exponentielle de l’alcoolisme…

    Le temps n’est-il pas venu pour l’équipe municipale de se focaliser sur les habitants et de les écouter un peu ? Cette remarque peut paraitre banale à ceux qui n’écoutent plus et pourtant elle est la base même d’un management réussi.

    Dominique Feutry

     

  • A8Les arbres sur la gauche de la rue de Thorigny sont plantés  dans l'espace à réaménager
     

    Les habitants concernés et intéressés sont conviés par le maire du IIIe, son  premier adjoint chargé notamment des personnes âgées et son adjointe chargée des espaces verts, à une réunion publique le lundi 21 mars à 19h00 à la Mairie du IIIe afin de présenter le réaménagement du jardin à l'angle des rues de Thorigny et de la Perle, un espace vert faisant partie de la résidence pour personnes âgées Madeleine Béjart qui a été de l'avis des élus  longtemps délaissé.

    Ce projet fait suite  à une concertation débutée en 2015 et il prévoit semble t-il des équipements innovants qui favorisent la quiétude et les rencontres intergénérationnelles : potager partagé, coin lecture, plantation d'arbres fruitiers…

      A11La masse de verdure sur la droite vue du début de la place de Thorigny correspond à l'espace objet du projet

     

    Comme le précise l'invitation du Maire "cette réunion sera l'occasion de faire part des observations avant la finalisation du projet" car l'ouverture du nouveau jardin n'est programmée que pour l'année prochaine.

    Cette  initiative est intéressante et permettra de mettre en valeur un  espace vert, ce qui n'est  pas si fréquent dans le quartier. Nous espérons  que tout sera fait pour le préserver et qu'il sera fermé la nuit afin d'éviter car ce serait dommage le regroupement de fêtards qui nuiraient à la quiétude de l'endroit.

    Dominique Feutry

     

  • http://vivrelemarais.typepad.fr/.a/6a00d8341d8a0f53ef01bb07c3017b970d-pi

    Art populaire ou gribouillages ?

     

    RAPPEL

     

    Nous vous rappelons qu'en partenariat avec "Vivre le Marais !", "Culture et Patrimoine" vous propose une conférence sur le thème :

     

    L’art urbain ou street art : pollution et/ou création ?

     

    Le mercredi 23 mars  2016 à 19h00

    Maison des associations du IVe, 38, boulevard Henri IV (entrée au 3 rue de Lesdiguières)

    (Accessible aux handicapés)

    (M°  Bastille)

     

    Que vous vouiez aux gémonies le street art ou que vous l’appréciiez, Barbara Boehm, diplômée de l’Ecole du Louvre, conférencière, vous fera connaître sa récente origine et son internationale expansion.

    Après avoir été longtemps considéré comme une expression marginale de l'art, l'Art Urbain, encore appelé Street Art, est aujourd'hui reconnu comme un mouvement incontournable de la scène artistique contemporaine. Prolifique, protéiforme, extrêmement dynamique et mouvant, l'art urbain est présent aux quatre coins de la planète, de Paris à New York, de Sao Paulo à Shanghai, de Londres à Berlin… En établir une liste exhaustive serait une entreprise quasi impossible car, quotidiennement, des artistes urbains voient le jour et laissent leurs messages sur les murs des villes.

    Si les premières manifestations de l'art urbain remontent aux années 1960, il ne faut pas oublier que s'exprimer dans la ville est une pratique fort ancienne puisque le mot « graffiti » au singulier « graffito » est un terme d'archéologie pour désigner toutes inscriptions et dessins tracés sur les murailles et les monuments des villes de l'Antiquité. Le mot est aujourd'hui passé dans le langage courant pour désigner toutes formes de peintures, pochoirs, collages, dessins laissés sur les murs, les portes, les rideaux de fer des boutiques de nos villes contemporaines. Quelques noms célèbres : Taki183, JonOne, Ernest Pignon-Ernest, Keith Haring, les Pixacao, Jérôme Mesnager, Miss.Tic, Nemo, Jef Aerosol, M.Chat, Zoo Project, Vhils et tant d'autres à découvrir…

    Nous vous attendons nombreuses et nombreux à cette conférence en vous remerciant de prévenir Marie-Françoise Masféty-Klein de votre venue et du nombre de personnes qui vous accompagneront par mail mfmk@free.fr ou par téléphone au 01 42 72 61 41 et de prévoir 10 euros par personne pour les adhérents de Culture et Patrimoine et 12 euros pour les non adhérents.

     

  • A2Des fleurs peintes par Sun Young Min

     

    En cette fin de "fashion week" et en lien avec l'année de la Corée  en France des fleurs éphémères  de Sun Young Min ont été peintes sur la boutique de maroquinerie de la marque Jason Briggs,  78 rue des Gravilliers  (IIIe).

    Sun Young Min a exposé à Paris en mai 2010 où elle s'était fait remarquer par la qualité de son dessin.

     

    A1 Peintures éphémères  de Sun Young Min 78 rue des Gravilliers  (IIIe)

     

    Le site qui lui est consacré résume son parcours ainsi "…d'origine coréenne, née en 1982 a Séoul, Sun Young Min vit et travaille en France. Après un cursus à l'université de Yong In , focalisée sur la peinture et les philosophies occidentale et orientale, Sun Young Min développe dans sa peinture sa propre vision du monde, basée sur un parallèle avec la nature."

     

    A1Sun Young Min dans son atelier (Photo Fubiz net)

     

    Il est vrai que les couleurs chatoyantes utilisées pour ces fleurs aériennes aux formes particulières ont du quoi charmer.

    Dominique Feutry