Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Actualité

  • A2Camions techniques et de tournage stationnés rue Cunin Gridaine  (IIIe) (Photo VlM)

     

    Camions de tournage en nombre, affichettes qui fleurissent dans les  rues de tout un quartier du IIIe (Turbigo, Saint-Martin, des Gravilliers,  Cunin Gridaine) annoncent aux riverains qu'un tournage de film va avoir lieu, lundi 14 mars . L'importance des moyens déployés (cantine, loges, véhicules techniques divers) y compris les multiples places de stationnement condamnées ne laissent pas de doute quant à l’importance du film pour le tournage concerné. 

    En fait le quartier va servir de décor au tournage d'un nouvel épisode de la célèbre série de Télévision de France 2 qui a pour titre "Chefs Saison 2"  produite par Arnaud Malherbe et Alain Cornillac.  Selon Allo Ciné qui en a fait le synopsis,  il s'agit d'un  "Chef, monstre sacré de la cuisine française, qui réserve chaque année une place dans sa brigade à un jeune délinquant en probation. Romain, tombé pour escroquerie, débarque dans l'univers de la gastronomie et de l'excellence. C’est le début de son éveil au monde, à l’art culinaire, à l’amour, ainsi que le récit initiatique de son intégration, d’abord difficile, puis de son ascension fulgurante…" les acteurs principaux sont Alain Cornillace, Hogo Becker, Anne Charrier et Robin Renucci.

     

    A4Affiche annonce de la série "Chefs" sur France 2

     

    Voilà de quoi animer davantage encore le quartier qui attire aussi, preuve en est, des tournages quand la presse spécialisée fustige le trop grand nombre de tournages de films français ou étrangers réalisés hors de notre pays comparé à d'autres plus accueillant et offrant de meilleures conditions.

    Dominique Feutry

     

  • Saintonge 13 entrée 16 01 16"SOMA", 13 rue de Saintonge (IIIe) – Restaurant japonais (Photo VlM)

     

    Restaurant "SOMA" comme "South Marais". Au prix d'une inexactitude flagrante, puisque nous sommes là dans le Marais nord, et d'une contraction audacieuse, le gérant Sourasack Phongphet a donné à son établissement le nom d'une petite ville nipponne.

    Rien ne laisse supposer que ce restaurant puisse générer les 3 décibels d'émergence au-delà desquels les voisins ont le droit de se plaindre mais il faut croire que cette situation s'est produite et s'est sans doute renouvelée car, nous le savons par expérience, il faut des raisons sérieuses pour que la préfecture de police prenne un arrêté de fermeture administrative. Qui plus est de deux semaines !

    C'est pourtant ce qui s'est produit en date du 22 février 2016, à la suite de plaintes répétées des habitants de la rue. L'établissement est resté fermé  du 24 février au 10 mars.

    Selon les riverains, que nous avons écoutés, le bar-restaurant était extrêmement bruyant avec musique et éclats de voix jusqu'à deux heures du matin. Il y a eu des tentatives de conciliation mais elles n'ont pas abouti. La police d'arrondissement est intervenue en dressant des procès-verbaux. C'est le refus du gérant ou son incapacité à assurer le calme dans son établissement qui a abouti à la fermeture administrative. Il se défend en ironisant sur une forme supposée de radicalité des riverains dans un message adressé à ses clients sur sa devanture : "votre joie, votre bonne humeur et vos rires font le malheur de certains voisins…"

    Cette décision a modérément affecté le commerce car pendant la période de fermeture son activité a été déplacée vers un autre local à proximité. On se demande dans quelles conditions administratives et avec quelles autorisations cette esquive a pu être montée….

    Gérard Simonet

     

    Post scriptum

    On en sait un peu plus sur le déroulement de l'affaire. Pendant la période de fermeture, les gérants ont déplacé leur activité vers un établissement existant au 58 rue de Saintonge, qui est privatisable et possède le même niveau de licence

     

     

  • Rivoli 30 façade 11 03 16Immeuble 30 rue de Rivoli-23 rue du Roi de Sicile (IVe) (photo VlM)

     

     Les membres de notre association sont fondamentalement des particuliers, seuls ou en couple voire en famille. Mais dès le début de notre activité, des collectivités ont décidé de nous rejoindre. La plus classique est la copropriété. On en dénombre vingt cinq dans l'association, auxquelles vient de se joindre celle du 30 rue de Rivoli dans le IVe, immeuble traversant qui donne aussi sur la rue du Roi de Sicile, au n° 23.

    Rivoli 30 porte 11 03 16Porte d'entrée du 30 rue de Rivoli

     

    L'évènement nous fournit l'occasion de dire quelques mots de l'architecture de cette rue de Rivoli, typique de la période haussmannienne, dont la construction se situe à partir de 1860. Les immeubles comportent cinq étages et sont dotés de balcons aux deuxièmes et cinquièmes étages. La ligne de fuite horizontale, le long de la rue, est affirmée par les fenêtres et des corniches qui s'enchainent les unes aux autres.

    La jonction avec la rue Saint-Antoine, dont nous avons déjà vanté les mérites dans un article du 28 janvier 2010 et avec les rues plus ou moins parallèles que sont François Miron, Verrerie et Roi  de Sicile, a produit des bizarreries qui font aussi le charme des lieux : remontée du début de la rue des Archives, escaliers nord et sud de la rue Cloche-Perce, marches des Mauvais Garçons, biseau de la Pointe Rivoli …

    Les habitants de ce bel immeuble ont donc rejoint les membres déjà très nombreux de l'association. Il faut rappeler que sont adhérents également des associations spécialisées et des collectifs généralement constitués autour d'un sujet qui menace la tranquillité ou la qualité de vie d'un îlot urbain.

    Ce caractère polymorphe de "Vivre le Marais !" fait sa force. A ceux qui nous lisent nous disons que leur adhésion, si elle peut être étendue à l'ensemble de leur copropriété par décision d'assemblée générale, ou au collectif auquel ils appartiennent, donnerait plus de poids encore à notre association tout en réduisant le montant de chaque cotisation individuelle. Des cotisations qui sont notre ressource financière exclusive dans la mesure où nous nous sommes toujours refusé, par souci d'indépendance et de dignité,  à bénéficier de subventions de la mairie ou de la réserve parlementaire de nos députés.

    Gérard Simonet

     

  • Info_travaux

     

    Le Bulletin Municipal Officiel de la Ville de Paris publie dans son numéro daté du 8 mars un ensemble d’arrêtés relatifs au stationnement et à la circulation dans plusieurs rues du IVe arrondissement afin de permettre la réalisation de travaux. Il est rare que le nombre de voies couvertes par ces dispositions soit si élevé dans un même secteur ou presque. Aussi, il nous a paru opportun de faire connaitre les voies concernées avec pour chacune d’elles la date d’expiration de la mesure.

    Le stationnement est ainsi suspendu provisoirement dans les rues du Marché des Blancs Manteaux (29 avril), Ferdinand Duval (15 avril), du Roi de Sicile (29 avril) et boulevard Bourdon (à la suite de la décision d’implantation d’une piste cyclable jusqu’au 20 mai).  

    Par ailleurs la circulation sera réglementée suite à des travaux de GDF c'est-à-dire interdite pendant plusieurs semaines dans les rues des Écouffes (15 avril), Pavée (18 mars), Ferdinand Duval (15 avril), Vieille du Temple (entre les rues Sainte Croix de la Bretonnerie et Vieille du Temple jusqu’au 29 avril), du Roi de Sicile (29 avril) et Cloche Perce (entre les rues de Rivoli et du Roi de Sicile jusqu’au 29 avril).

    Voilà qui risque de ne pas faciliter la vie des riverains même si la situation est provisoire et nécessaire pour permettre la réalisation des travaux dans de bonnes conditions. Il faut noter bien entendu que l’accès des véhicules de secours, des riverains et des transporteurs de fonds restera autorisé et possible.

     

  • Ste croix défilé musique africaine 06 03 1618 Rue Ste Croix de la Bretonnerie, le dimanche 6 mars 2016 (IVe) (Photo VlM)

     

    On a mesuré 115 décibels au passage de cette foule sympathique mais bruyante de percussionnistes, ce dimanche le long de la rue Ste Croix de la Bretonnerie. Une voiture de police fermait la marche.

    Les cordes, les vents et les cuivres étaient aux abonnés absents. Seules les percussions avaient voix au chapitre, avec de nombreux tambours. Il n'était pas évident de définir l'identité de cette manifestation. Nous comptons sur nos lecteurs pour compléter l'information. Merci pour les commentaires !

     

  • Montmorency 4 façade 03 03 16P10807234 rue de Montmorency (IIIe). Les échafaudages ont disparu, les travaux vont bon train malgré les constatations effectuées sur place par les inspecteurs de la Ville. (Photo VlM).

     

    C'est le 28 février que nous avons signalé ce chantier qui a interpelé les riverains par l'absence de tout panneau d'affichage de travaux. Depuis, la Mairie du IIIe et la direction de l'urbanisme de la Ville sont intervenues pour signifier aux responsables du chantier que leurs travaux n'étaient pas autorisés.

    De toute évidence, cette notification leur a fait l'effet d'un emplâtre sur une jambe de bois : ils ont continué de plus belle et ce matin encore il y avait une agitation intense autour et à l'intérieur des bâtiments. La façade est quasiment achevée, à l'enseigne de "Le Loft du Marais" côté Montmorency de même que la devanture du 109 rue du Temple. Il s'agirait d'une supérette ; on peut dire une de plus dans le secteur, avec déjà un Monop' à cent mètres.

    P1080721"Le Loft du Marais", accès 109 rue du Temple (IIIe) (Photo VlM)

     

    Les dirigeants du chantier ont conté des balivernes au journaliste Philippe Baverel, qui n'a pas été dupe et publie un article sur le quotidien "Le Parisien" aujourd'hui, en lui indiquant qu'ils n'avaient pas eu l'autorisation de la mairie, certes, mais que la préfecture de police avait donné son accord. Cet accord), qui peut concerner les questions de sécurité pour des établissements recevant du public (ERP), est un des éléments du dossier sur lequel la mairie se prononce en bloc, tout comme le visa conforme de l'Architecte des bâtiments de France ; il n'est naturellement pas suffisant en soi.

    "Le Parisien" nous apprend qu'un procès-verbal va être dressé et envoyé au Procureur de la République. Il cite cette réaction de Gauthier Caron-Thibault, Premier Adjoint du Maire du IIIe : "Il arrive qu'un chantier soit entrepris sans attendre la décision de la Ville. Mais que des travaux commencent malgré le refus explicite … je n'ai pas souvent vu ce cas". Au nom du Maire de Paris, un arrêté interruptif de travaux devrait être pris, avec intervention des forces de l'ordre si nécessaire. On est attentifs à ce que ses effets se manifestent.

    Nous l'avons rappelé plusieurs fois, les infractions aux règles d'urbanisme sont du ressort du pénal et donc passibles de la correctionnelle avec inscription des condamnations sur le casier judiciaire. Dans le cas présent, les manquements sont si lourds que notre association n'hésitera pas à se constituer partie civile si le Parquet décide de poursuites judiciaires à l'encontre des responsables.

    Il faut rappeler de surcroît que nous sommes ici en secteur sauvegardé au titre du PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais. Il n'est pas convenable d'intégrer le mot "Marais" dans son enseigne afin de la valoriser ; il faut aussi accepter les obligations qui en découlent.

     

     

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    Au premier plan, "Peinture-Monde, Blanc de titane" 2015. Série "Le cœur fait ce qu’il veut". Acrylique sur toile. Collection Leïla Voight

     

    Les spécialistes de l’art n’hésitent pas à parler d’événement,  les visiteurs sont conquis,  l’exposition du Centre Pompidou consacrée à l’œuvre de Gérard Fromanger couvrant la production de l’artiste sur les 60 dernières années est une vraie réussite. Des peintures, des sculptures,  des dessins et même des films sont à l’honneur pour cette rétrospective qui durera jusqu’au 16 mai prochain.

    On peut lire dans les commentaires qui sont formulés à cette occasion concernant ce peintre né en 1939 qu’il « … s’impose comme une figure de la scène artistique dès le milieu des années 1960. Par sa peinture figurative aux aplats contrastés, il s’inscrit dans l’esthétique de la Nouvelle Figuration, aventure à laquelle il participe, et à l’irruption de la Nouvelle Histoire…Il est l’un des fondateurs de l’Atelier populaire des Beaux-Arts en 1968, d’où sortiront tant d’affiches politiques, en soutien aux "justes luttes des camarades ouvriers qui occupent leurs usines". Par la suite, et dans le même esprit, il tournera avec Jean-Luc Godard des "films tracts", dont, il fut fameux, Le Film-Tract n°1968…Tel un journaliste, mais avec sa palette d’outils d’artiste plasticien (il aime aussi se dire artisan), il représente et commente à chaud l’actualité comme les mutations sociétales, avec une gamme de couleurs qui simplifient en aplats, pédagogiquement…On remarquera à quel point les images que propose Gérard Fromanger sont heureusement révélées par l’intervention de la couleur, et sont de ce fait en train d’attirer votre attention avec une sorte de brutalité… ».

    650from2-70fcc"Quel est le fond de votre pensée ?", 1973. Série "Annoncez la couleur". Huile sur toile, Centre national des arts plastiques, en dépôt au Musée des Beaux-Arts de Dôle

     

    Acteur d’une période récente de notre histoire Gérard Fromanger nous plonge (ou replonge) souvent, disons-le, dans un univers coloré qui a néanmoins pris quelques rides.

    Dominique Feutry

     

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    L’exposition est ouverte jusqu'au dimanche 6 mars et l'entrée est gratuite.

    Nous nous sommes entretenus avec la présidente de l'association "Les Peintres du Marais" Graciela Grimaldi qui a eu la gentillesse de nous piloter à travers les stands. Nos deux associations ne s'étaient jamais rencontrées encore. C'est chose faite. Nous en profitons pour dire à nos lecteurs que l'association "Les Peintres du Marais" existe depuis 1965 et rassemble 166 peintres sélectionnés.

    Son but : favoriser la création artistique et promouvoir ses artistes par l'organisation de trois manifestations : un salon annuel de prestige à l'espace des Blancs-Manteaux, des expositions permanentes à "l'atelier" 72 rue François Miron (IVe) qui accueille l'exposition de deux artistes par quinzaine, et des "Journées de la Peinture" en plein air de mai à septembre dans le Marais.

    Plusieurs toiles ont attiré notre attention, dont celles-ci :

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    A gauche : Catherine Delcan ; à droite Eric Javiol (photos VlM)

     

  • Beaubourg tuyauxLe Centre Georges Pompidou (IVe) (Photo VlM)
     

    Une fois n’est pas coutume, le Président du Centre Pompidou, Serge Lasvignes, vient d’adresser aux riverains du musée une missive par laquelle il fait état « …d’essais de désenfumage du bâtiment, pour vérifier et valider le fonctionnement du nouveau système de sécurité incendie. »

    Il ajoute qu’il s’agit « …de faire fonctionner à haut régime les extracteurs… et de vérifier  la puissance du débit d’air… ». Tout cela étant réalisé sous l’égide du bureau Veritas. Sont données aussi les dates et heures des essais (10 mars de 22h00 à 6h00, 12 et 29 avril de 7h00 à 11h00, et de 22h00 à 6h00 les 21 juin, 8 et 9 novembre).

    Nous saluons cette initiative qui n’est pas si courante en ces temps où les incivilités vont grandissantes. Une attitude courtoise et respectueuse qui à l’avenir, souhaitons le, fera des émules.

    Dominique Feutry

     

  • Ste croix 23 spyce 02 03 16Le soir derrière la vitrine un grand écran pixélisé s'éclairait, annonciateur de vacarme (Photo VlM)

     

    Tous les riverains qui depuis tant d’années ont souffert des désagréments nocturnes engendrés par le Spyce ne cachent pas leur satisfaction de voir cet établissement définitivement fermé.

    Situé 23 rue Sainte Croix de La Bretonnerie (IVe), ce bar dont la publicité indiquait qu’il « … fait danser le Marais » avait bien du mal à respecter le sommeil des habitants voisins qui n’en pouvaient plus, certains ayant quitté les lieux tant ils étaient perturbés par les nuisances sonores et lumineuses.

    Verra-t-on, à la découverte de son successeur (on parle d'un restaurant), un tournant quant à l’évolution du quartier que les marques de prêt à porter et de la mode ont largement investi ? A suivre.

    Dominique Feutry