Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Actualité

  • Fontaine archivesTravaux en cours sur la terrasse de cette brasserie, carrefour Archives/Haudriettes (IIIe) (Photo VlM)

     

    Tout ce qui caractérise ce site est sur la prise de vue : la "Fontaine des Haudriettes", de Pierre-Louis Moreau-Desproux, décorée par Pierre-Philippe Mignot auteur du bas-relief représentant une naïade, les Archives Nationales dans le fond et les quatre Ginkgo Biloba, arbres d'exception qui apportent leur ombre à la placette. Tout, sauf la peinture murale de Combas qui décore le mur pignon de l'immeuble de droite, inspirée par Don Quichotte avec, disent ses détracteurs, une touche assez marquée de misogynie.

    La terrasse fermée existante a été abattue. A sa place commence à s'élever une nouvelle structure destinée à la remplacer. Une réplique des "Deux Magots" nous dit le propriétaire du fond Pascal Ranger, propriétaire et gérant d'une multitude de cafés/restaurants à Paris, dont le "Café des Phares" 7 place de la Bastille et "L'amuse-Gueule" récemment ouvert au 7 rue Rambuteau (IVe).

    Nous en acceptons l'augure mais nous constatons pour le moment que l'emprise de la nouvelle terrasse a été modifiée : plus profonde sur la partie Haudriettes, plus étroite sur son retour vers Archives. Pas sûr que le piéton s'y retrouve en faisant le bilan mais reconnaissons que le passage qui lui est laissé entre la contre-terrasse et la terrasse renouvelée est plus grand.

    La direction de l'urbanisme, sous-direction du paysage de la rue nous informe qu'un dossier a été déposé en février 2015 et que le projet a été approuvé. Il consacre deux types de terrasses : ouverte sur la rue des Haudriettes, fermée sur la rue des Archives. La distinction est importante vis à vis de la possibilité ou non de fumer dans ces espaces.

    Haudriettes terrasse fontaineSouvenir : un aperçu de la terrasse à l'été 2010, annexion de l'espace public, ardoises-menus posées à même le monument… (Photo DA)

     

    Cet établissement jouit d'une bonne considération des riverains depuis qu'il a corrigé les quelques dérives qui lui ont été reprochées au début de son lancement dans la configuration actuelle. On espère qu'il saura conserver leur estime. En étant notamment attentif à l'état du monument classé qui est, de fait sinon de droit, sous sa surveillance citoyenne : la fontaine, monument qui date de 1764 où elle fut construite sur ordre du Prévôt des Marchands et du prince François de Rohan, de sa restauration en 1836 par David et de son déplacement sur le site actuel en 1933 en vue d'élargir la rue.

    Gérard Simonet

     

  •  B1Motard circulant entre deux voitures (Photo Ouest France) 

     

    Admise à Paris au titre de la charte "scélérate" (car refusée par la Préfecture de Police) signée avec les motards par Denis Baupin au nom du Maire de Paris en 2007, la circulation des deux-roues motorisés entre les files de voitures est désormais autorisée en Ile de France ainsi qu'en Gironde dans le Rhône et les Bouches de Rhône, depuis la parution le 26 décembre 2015 d'un décret au journal officiel.  

    Le décret est ainsi libellé «…à titre expérimental et par dérogation à certaines règles…, la circulation inter-files de certains véhicules à deux ou trois roues motorisés et d'une largeur maximum d'un mètre...» sera autorisée pour «une période de quatre ans, prorogeable dans la limite d'un an… lorsque la circulation s'est, en raison de sa densité, établie en file ininterrompue sur toutes les voies, jusqu'à une vitesse maximale de 50 km/h». Elle ne pourra avoir lieu «que sur les autoroutes et les routes, dont la vitesse maximale autorisée est supérieure ou égale à 70 km/h, à deux chaussées séparées par un terre-plein central et dotée d'au moins deux voies chacune». Bien sûr comme souvent lorsque de telles décisions sont discutables il est précisé que ce sera à titre expérimental et seulement à partir du 1er février prochain, après signature de l'arrêté et bien entendu avec force promesse de bilans annuels d'évaluation.

    Les motards n'ont pourtant pas attendu une quelconque autorisation et il y a bien longtemps que ce sport qui consiste à se faufiler entre les voitures est en fonction, y compris en pleine agglomération et hors des conditions qu'impose en trompe l’œil ce décret. Pourquoi alors ne pas avoir carrément écrit dans ce décret qu'il s'agissait d'entériner une pratique devenue commune sans adjoindre des dispositions qui ne seront pas respectées ?

    Motard-periphIllustration de la pratique (Photo Le Parisien)

     

    Les responsables à l'origine de cette autorisation parlent de communiquer fortement auprès des motards et des automobilistes… afin de leur enseigner cette pratique. Que tout cela est bien langue de bois. Tout automobiliste sait déjà quels sont les dangers que représente ce type de pratique laissée aux motards. Impossibilité de changer de file, vigilance redoublée, obligation de se serrer soit très à droite soit très à gauche pour laisser passer les motards toujours pressés qui klaxonnent à tue-tête à l'approche de ceux qui n'obtempèrent pas, voire tapent avec le poing ou le pied sur la carrosserie du véhicule récalcitrant façon d'effrayer le conducteur et ses passagers !

    Non ; répondre de la sorte et trop facilement à "la Fédération Française des Motards en Colère", groupe de pression statutairement en colère, qui tétanise les pouvoirs publics avec ses manifestations violentes et polluantes, est une très mauvaise décision pour les automobilistes et source d'insécurité et d'accidents.  Après cette nouvelle avancée pour les motards qui s'ajoute à celle de pouvoir rouler sur les trottoirs, au non paiement du stationnement et à la non obligation de soumettre leur véhicule au contrôle technique, comme tout le monde, nous nous demandons quelle va être la nouvelle et prochaine revendication à laquelle les pouvoirs publics céderont piteusement afin d'éviter leurs foudres.

    Une triste façon de satisfaire des intérêts catégoriels que les français et les parisiens supportent de moins en moins bien.

    Dominique Feutry

     

  • A3Le langage des fleurs et des choses muettes, 1995-2015. Acrylique, émulsion, huile Shellac et argile sur toile  (Collection particulière)

     

    Une grand rétrospective vient de débuter jusqu'au 18 avril 2016 au Centre Pompidou concernant l’œuvre du peintre et plasticien Anselm Kiefer. Elle couvre le fin des années 1960 à aujourd’hui,
    Anselm Kiefer est considéré comme l’un des principaux artistes allemands de la seconde moitié du XXe siècle. Il a choisi la France et le Marais plus particulièrement pour y résider. Il nous fait l'honneur, depuis 2005, d'être membre éminent de notre association.

    Il faut noter parallèlement et jusqu'au 7 février prochain une exposition à la Bibliothèque Nationale de France (BNF) sur l’importante place que l'artiste accorda au livre dans son œuvre. Elle est présentée dit l'introduction à l'exposition « dans une mise en espace inédite que l'artiste a lui-même signée, »

    Né en Allemagne en 1945, l'artiste a suivi l’enseignement de l’art dans les académies de Fribourg-en-Brisgau, Karlsruhe et de Düsseldorf. Il a « participé au renouveau de la peinture allemande des années 1970, qui émerge dans un contexte international marqué par le néo-expressionnisme. Très vite, son œuvre apparaît comme singulier, par l’obsession que développe l’artiste à traiter de l’Histoire et des mythes propres à la culture Nord-européenne.». Il travaille en France depuis 1993

    Son œuvre est décrite ainsi :  « elle invite le visiteur, avec une singulière intensité, à découvrir les univers denses et variés, de la poésie de Paul Celan, Ingeborg Bachmann, Velimir Khlebnikov ou Jean Genet (auteurs qui dressent le langage contre l’oubli et la barbarie) à la philosophie d’Heidegger, aux traités d’alchimie, aux sciences, à l’ésotérisme, à la pensée hébraïque du talmud et de la kabbale. En plus des références à l’Histoire récente de l’Allemagne dont il émaille ses œuvres, l’artiste puise également aux mythologies nordiques (Walkyries, épée de Siegfried, Parsifal) « et à une mentalité "romantique" sensible aux catastrophes, à la violence, et à une nature exaltante ou hostile » (Gérard Durozoi)

    Kiefer livraison toilesChargement des toiles vers les expositions

     

    L’exposition rassemble sur plus de 2.000 m2 quelque 150 créations dont une soixantaine de peintures comprenant les plus connues. « Souvent dans ses tableaux, un chemin central se dégage et pourrait mener vers un horizon rêvé ou fantastique… »

    A voir absolument.

    Dominique Feutry

     

  • P1080623De gauche  à droite : Dominique Feutry et Gérard Simonet (qui prend la photo), Patrick Nieps, Lionel Bourgeois, Gérard Metais et Brigitte Igalens (Photo VlM)

     

    Dans le sillage de notre entretien de novembre à l'Hôtel de Ville avec Mao Péninou, Maire-Adjoint de Paris en charge de la propreté et de l'eau, nous avons été reçus par Patrick Nieps, chef du service technique de la propreté de Paris pour la division regroupant les 1er, 2ème, 3ème et 4ème arrondissements, accompagné de Gérard Metais, responsable de la propreté du IIIe, Lionel Bourgeois, chef d'exploitation et Brigitte Igalens en charge de l'animation.

    Nous avons demandé si des explications pouvaient nous être données quant au récent dysfonctionnement de l'application « DansMaRue » qui permet de faire enlever tags et affiches sauvages. Un problème informatique entre la Mairie et le sous-traitant, touchant plusieurs arrondissements, dont les nôtres, et difficile à résoudre, en a été la cause. Il est aujourd'hui corrigé.  A cette occasion nous avons appris que les tags et affiches prônant la haine raciale ou religieuse, ou obscènes, étaient enlevés très rapidement (sous 4 heures en principe) sauf le week-end où une brigade dédiée appelée « la fonctionnelle » est chargée alors d'intervenir sur tout Paris. Depuis le 1er octobre les amendes à l'égard des tagueurs (ou poseurs d'affiches sauvages) pris en flagrant délit sont passées à 68 € contre 35 €, mais le montant n'est pas encore assez dissuasif.

    En matière d'affichage sauvage, nous nous demandons si le recours au « recouvrement d'office » qui fait partie de l’arsenal répressif est appliqué  à l'encontre des éditeurs d'affiches ? Il nous est répondu qu'au cours des trois  derniers trimestres, 7 « recouvrements d'office » ont été pratiqués sur nos deux arrondissements représentant 7.000 € d'amendes (fixées à partir du coût du déplacement des équipes d'enlèvement et en fonction de la surface a traiter).  Cela reste insuffisant mais nos interlocuteurs semblent assez peu motivés car ils considèrent que les montants de ces amendes sont faibles et intégrés à l'avance par les fournisseurs dans la facturation de leurs clients !

    Francs-bourgeois lamoignon tagué 04 11 15Un des hauts-lieux désormais de l'affichage sauvage : l'Hôtel de Lamoignon, carrefour Francs-Bourgeois/Pavée (IVe) (Photo VlM)

     

    Notre point de vue diffère : les montants peuvent être dissuasifs mais les commanditaires de l'affichage intègrent dans leur provision pour amende la très faible probabilité que la procédure soit déclenchée. Nous insistons pour que les interventions de la mairie à ce titre soient plus nombreuses, voire systématiques. C'est la condition, nous semble-t-il, pour que soit assuré un environnement de qualité.

    Les responsables de la propreté précisent que toute publicité au sol entraîne dorénavant un dépôt de plainte de la Ville. L'abondance de  flyers , la plaie des rues des Francs-Bourgeois, des Archives et Sainte Croix de la Bretonnerie, est difficile à combattre puisque les agents ne peuvent enlever que les flyers à terre ou sur les rebords de fenêtres et non sur les automobiles qui sont des propriétés privées… Il semble toutefois qu'il y en ait moins actuellement, mais n'est-ce pas lié à la saison ? Cependant les flyers auto collants restent légion sur les gouttières, le mobilier urbain et  les armoires électriques dont l'entretien, nous l’apprenons, est dévolu à la Direction de la Voirie. 

    Flyers ste croix 05 04 14 (2)Le fléau des flyers. Ici, rue Ste Croix (photo VlM)

     

    Le plan de nettoiement est organisé en concertation avec les mairies d'arrondissement et en fonction de remontées du terrain, des constats réalisés et des saisons (en été il y a afflux de visiteurs, en automne les feuilles tombent… Le balayage est effectué  en règle générale 6 jours sur 7 et les trottoirs sont lavés au moins un jour par semaine, sauf dans les endroits où il est nécessaire d'agir plus fréquemment. Bien entendu cela est en relation avec les effectifs présents, ainsi le dimanche seulement la moitié des agents est en fonction.

    Il ne nous a pas été caché que des inspecteurs en civil ou en uniforme intervenaient pour verbaliser en flagrant délit les incivilités comme les dépôts illégaux de sacs de gravats ou d'appareils ménagers dans la rue voire dans des squares. L'amende selon les conditions de réalisation de l'infraction peut atteindre 1.500 €.

    L'état déplorable du jardin de la place Renée Vivien (IIIe), au carrefour Temple/Haudriettes a été abordé. Le comportement inadmissible d'un propriétaire de trois énormes chiens va faire l'objet d'un traitement approprié. Il les amène là tous les jours pour batifoler dans la végétation, en dépit du panneau qui annonce "interdit aux chiens même tenus en laisse". Ils laissent évidemment sur le dallage des excréments proportionnés aux nombre d'animaux et à leur taille, excréments dont chacun constate qu'ils ne sont pas ramassés.

     

    ChiensLes trois  chiens et leur propriétaire

     

    Des essais de peinture anti épanchements d'urine sont en cours prés de l’école  Saint-Merri (IVe) sans constituer toutefois la solution idoine au phénomène qui ne cesse de croître.

     

    UrinoirOn entend plus parler de ces urinoirs "à l'air libre" essayés il y a un an du côté de la gare du nord. Nos concitoyennes ne les ont pas franchement défendues, et on peut les comprendre.

     

    Nos interlocuteurs, conscients de la difficulté de maintenir une propreté appréciable des habitants du quartier ne cachent pas  en conclusion de cet entretien intéressant, franc et direct, qu'il faut arriver à adapter progressivement les moyens dévolus à la propreté à la vie des parisiens d'aujourd'hui.

    Dominique Feutry

     

  • Serres auteuilLes serres d'Auteuil qu'on doit à l'architecte Jean-Camille Formigé, construites en 1897 et classées monument historique en 1998

     

    Le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Paris a ordonné aujourd'hui la suspension des travaux engagés par la Fédération Française de Tennis (FFT) avec le soutien de la Mairie de Paris pour son projet d'extension du stade Roland Garros, qui prévoit la destruction partielle des Serres d'Auteuil.

    L'action en justice pour dénaturation de l’œuvre a été introduite par les héritiers de Jean-Camille Formigé (1845-1926) et par des associations amies, soucieuses comme nous de sauvegarder notre patrimoine collectif et l'environnement.

     

    FoigiéJean-Camille Formigé

     

    Le TGI, saisi en référé, a ordonné la suspension des travaux pour une durée maximum de trois mois, sous astreinte de 10.000 € par infraction constatée. La FFT a en outre été condamnée à verser 2.000 € au titre des frais de justice à la famille Formigé. L'avocat des héritiers s'est réjoui de cette décision "extrêmement rare en matière de protection d'une œuvre d'architecte".

    La FFT va vraisemblablement faire appel.

    La partie n'est pas gagnée pour les défenseurs du patrimoine. La Maire de Paris Anne Hidalgo, vivrait ce contretemps comme une défaite personnelle et un obstacle à son ambition de concentrer tous les évènements importants sur le territoire de la ville qu'elle dirige. Cette attitude la pousse aussi à vouloir les JO de 2024 (après des JO Gays en 2018), l'exposition Universelle de 2025 et à tout faire pour conserver Roland Garros, alors que Versailles, sans contrainte d'espace, était candidate.

     Une démarche qui concourt à faire de Paris une ville toujours plus dense, bardée de tours, hyperactive, au bord de l'asphyxie, au détriment d'une région à laquelle elle porte ombrage. Il est indispensable que le "Grand Paris" prenne le relais d'une politique mieux répartie en matière d'activité, d'habitat et de logement.

     

    Texte intégral de la déclaration de l'auteur de la pétition "sauvons les serres d'Auteuil"

     

     

  •   Sans-titreSiège de la Direction  de l'Urbanisme, qui a quitté depuis plus d'un an le bâtiment du 17 boulevard Morland (IVe), 121 avenue de France/promenade Claude Lévi-Strauss (XIIIe) (Photo VlM)

     

    Dans le cadre d'un point annuel établi, "Vivre le Marais !" a rencontré Bertrand Lericollais, sous-directeur à la Direction de l’Urbanisme, en charge du Permis de Construire et du Paysage de la Rue, et deux cadres de sa direction, Élisabeth Morin et Sébastien Leparlier.

    Nous avons évoqué un à un les différents dossiers que nous avons signalés au cours des derniers mois desquels il ressort que des PV ont été dressés par les 24 inspecteurs et contrôleurs de terrain. Il s’agit soit de terrasses non conformes ou non autorisées, soit de pose d’enseignes non appropriées, soit de réaménagement de devantures, effectuées sans dépôt de permis de construire et souvent aussi sans avis de l’architecte des Bâtiments de France (ABF) pourtant nécessaire dans le secteur protégé du Marais.

    Malgré plusieurs PV, certains propriétaires n’obtempèrent pas. Dans ce cas,  la DU adresse une lettre de mise en demeure et sans résultat le dossier entre dans le voie judiciaire. Nous avons évoqué les 3 dossiers patents du IVe à savoir la place du Marché Sainte-Catherine, la place du Bourg Tibourg et la rue du Trésor, que connait bien la DU.

    La tension est au maximum avec la place du Bourg Tibourg puisque les quatre établissements qui y sont établis, dont "L’Étincelle" qui fait l'angle avec la rue de Rivoli, ont fait l'objet de procès-verbaux dirigés vers le Procureur de la République. Ils courent le risque d'être traduits en correctionnelle. "Vivre le Marais !" a rappelé à ce propos que l'association est prête à se porter partie civile et à le signifier au Procureur si la DU considère que son aide peut être utile, ce que nous croyons par référence à des expériences passées.

    Il a été rappelé que le relais de la DU était assuré le soir et le week-end par les agents de la Direction de la Prévention et de la Protection de la Ville de Paris (DPP).  Il nous a été signalé que suite à une  délibération récente du Conseil de Paris,  une  remise de 6 mois des droits de voirie avait été accordée aux établissements touchés par les attentats de novembre.

    Concernant les procédures appliquées, il nous est confirmé que pour les permis de construire, comme les rénovations, l’ABF est systématiquement saisi pour avis, d’autant que la DU est « au carrefour du code de l’urbanisme, du code de l’environnement et du code du patrimoine. » A ce titre il nous est spécifié que la DU est particulièrement vigilante sur les velux et autres fenêtres installées sur les toits car elles sont rarement visibles de la rue.  En matière de terrasses sur les toits, Bertrand Lericolais souligne toute l’importance de bien travailler en amont la prévention de ces difficultés au travers des règlements de copropriété, le meilleur rempart selon lui à des désagréments de ce type y compris les locations saisonnières.

    Cette rencontre utile et agréable nous conforte dans l’idée que la DU, avec les moyens dont elle dispose,  agit de façon à faire respecter le règlement en général ainsi que les règles propres au secteur sauvegardé du Marais (PSMV).

    Dominique Feutry

     

  •  Viewmultimediadocument23Vote lors d'un séance du Conseil de Paris

     

    Si la Ville de Paris subit comme nombre de communes françaises la baisse des dotations de l’État (- 200 millions €) avec une péréquation concomitante plus élevée de 52 millions €, alors que les dépenses sociales croissent (16 millions € dont le RSA), l’équation, dans un contexte de crise économique, est difficile pour l’exécutif parisien (même si nous n’en sommes qu’au budget primitif dont le montant totalise 8,5 milliards €) engagé à ne pas faire grimper les impôts (engagement de campagne de la Maire) tout en maintenant un certain niveau d’investissements.

    L’adjoint aux finances de la Maire de Paris, Julien Bargeton avance les termes de « confiance » et de  « sérénité » à propos de ce budget 2016 alors que pourtant, lors de la préparation du budget, il avait été indiqué qu'il manquait 400 M€ pour boucler les comptes.

    En réalité du côté des recettes la ville attend un supplément de rentrées fiscales significatif. En effet les recettes directes seraient en hausse de 30 millions € en raison de la revalorisation des bases de calcul ainsi qu’en a décidé le parlement. Mais ce sont surtout les recettes indirectes majorées (amendes de stationnement, taxe de séjour, déplafonnement des droits de mutation passé de 3,8 à 4,5 %! …) qui connaissent une forte croissance évaluée à 190 millions €, ces variations étant combinées à des économies chiffrées à quelques 100 million €.

    En regard de ces entrées / économies supplémentaires (soit 320 millions € représentant en fait + 70 millions € nets si l’on tient comptes des baisses annoncées plus haut), les dépenses de fonctionnement devraient progresser de 0,6% (environ 40 millions € pour s’établir à 6,8 milliards €. Seraient ainsi couvertes les dépenses dues à la création de 436 postes (soit en réalité 110 en net) pour renforcer la sécurité (renfort de 30 personnes), la propreté (nous en avons bien besoin) et la petite enfance, ce qui est une bonne chose mais cet effort est jugé insuffisant par des élus de l’opposition, en particulier dans le domaine de la sécurité. 

    En matière d’investissement, 1,9 milliard € est annoncé soit +13,5% en comparaison de 2015, destinés essentiellement à l’aménagement urbain dont 342 millions € pour le logement, 100 millions € pour le plan piscines, 99 millions € à la culture et 128 millions € à la transition énergétique. Bien entendu il sera intéressant de connaître lorsque le budget sera définitivement voté, le détail des opérations de chacune des enveloppes que nous venons de citer, y compris le budget dit participatif de 68 millions € qui est renouvelé et sur lequel, pour le cru 2015, nous avons fait part de nos réserves. Ne perdons pas non plus de vue que ces investissements, faute de recettes suffisantes alourdiront la dette de Paris (à la charge des parisiens) de 2 milliards € à l’issue de la présente mandature. C’est ce qui est annoncé pour le moment.

    Nous ne répéterons jamais assez que la dette de Paris doit être contenue, que des économies plus importantes sont possibles notamment du côté des nombreuses subventions distribuées en abondance à des associations pour des finalités parfois discutables. L'ordre du jour du conseil qui se tiendra les 14-15-16 et 17 décembre regorge de demandes de subventions, comme à son habitude. "Exemple ref. DDCT 148 : Subventions (310.000 euros) à 49 associations pour le financement de 52 projets sur les quartiers politique de la ville parisiens. Appel à projet citoyenneté, laïcité et valeurs de la République 2015"

    Le ciblage des dépenses sur la propreté et la sécurité sont un premier pas qu’il faudra encore renforcer à l’avenir.

    Dominique Feutry

     

  •    A1Devanture et vitrines joliment décorées de la nouvelle papeterie "La plume du Marais" 11 rue Rambuteau  (IVe) (Photo VlM)   

     

     

    Nous avions indiqué dans un précédant article  (29 novembre 2015) que certains commerçants du Marais  avaient pris comme thème de décors de Noël,  le blanc. Nous parlions alors de forêt blanche. Au fil des jours, plus nous approchons des fêtes de fin d'année, de plus en plus de vitrines, les devantures de magasins et nos rues scintillent de couleurs de fêtes et de nombreuses lumières.

     

    A2Les belles illuminations de la rue Rambuteau (Photo VlM)

     

    Chacun apporte sa touche, les décorations étant légères ou chargées,  harmonieuses ou surprenantes,  mais peu importe il faut attirer le chaland, se distinguer souvent parmi beaucoup d'autres et se renouveler en étant inventif. Une sorte de concours avant la lettre.

     

    A2Sapin rouge galerie Vivienne (IIe)  (Photo VlM)

     

    Les illuminations publiques lorsqu'elles existent apportent souvent la touche finale. Les boules aux petites lampes de la rue Rambuteau par exemple sont d'un très bel effet.

    L'ensemble donne chaud au cœur et rassure en ces temps de doute.

    Dominique Feutry

     

  • HambourgHambourg, 2ème ville après Berlin en République Fédérale d'Allemagne, capitale de la Ligue Hanséatique

     

    Tandis que la Maire Anne Hidalgo offrait des hochets aux habitants de Paris avec son "budget participatif", le Maire de Hambourg, pourtant partisan de la candidature de sa ville aux Jeux Olympiques de 2024, demandait à ses habitants de se prononcer par référendum.

    A 51,7 % ils viennent de dire NON.

    JO

    Hambourg suit donc l'exemple de Boston qui a annoncé son renoncement en juillet.     

    Il ne reste plus à Paris que trois concurrents : Budapest, Los Angeles et Rome. Le combat va-t-il cesser faute de combattants ? Anne Hidalgo va-t-elle nous rétorquer à l'instar de Victor Hugo "Et s'il n'en reste qu'un, je serai celui-là" ?

    Plus que jamais, nous exprimons notre opposition à cette aventure financière que les politiques soutiennent par souci de leur image et d'autres par intérêt, et nous demandons qu'un référendum soit organisé auprès des parisiens, comme vient de le faire Hambourg en offrant ainsi un exemple de démocratie sincère, telle qu'on la voudrait aussi chez nous.

     

  •   5_10Radiateur chauffant la terrasse d'un bar restaurant

     

     

    Nous avions a plusieurs reprises éclairé nos lecteurs sur le débat relatif au chauffage des terrasses des bars et restaurants.

    Rappelons (voir article du 13 02 2013) que par un arrêté de 2011 la Ville de Paris avait interdit l’installation de ces chauffages lorsqu'ils étaient au gaz et préconisé l'usage de chauffages électriques Mais cette décision décriée par les professionnels a été annulée par le tribunal administratif en janvier 2013 à la suite de la plainte déposée par le Comité Français du Butane et du Propane (CFBP). La Mairie de Paris avait annoncé qu'elle ferait appel, mais il semble bien qu'il n'en a rien été, ce sujet n'ayant plus été évoqué.

    Depuis nous avons vu fleurir davantage de chauffages électriques et même des tables chauffantes (notre article du 17 juin 2013).

      IMG_2131Terrasse rue Rambuteau (IVe) offrant des couvertures aux clients (Photo VlM)

     

    Pourtant en pleine COP21, alors que nous sommes toujours dans une volonté marquée de réduction de notre consommation d'énergie, il est assez paradoxal d’utiliser ces chauffages extérieurs dont la chaleur se dissipe dans l'atmosphère.
    Certains commerçants proposent en plus à leurs clients des couvertures pour se protéger davantage du froid.

    Ne pourraient-ils pas prendre comme décision, en se fondant sur les pratiques de nos voisins étrangers, de ne plus utiliser que des couvertures en oubliant ces chauffages divers qui pour beaucoup polluent inutilement et occasionnent des dépenses énergétiques y compris pour être produits.
    Ce serait là un beau geste de la part de la profession qui montrerait ainsi son engagement dans la réduction des gaz à effet de serre et contribuerait à la réduction du déficit commercial de notre pays.

    Dominique Feutry