Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Cadre de Vie, Environnement

  • A1Les arbres du jardin Thorigny (angle rues de la Perle et de Thorigny) – IIIe – que les riverains  souhaitent conserver (photo Google)

     

    En 2015 la Mairie du IIIe envisage d’ouvrir au public le petit jardin rue de Thorigny, affecté à la maison de retraite de la Perle (dite résidence Madeleine Béjart) qui l’entretient peu. Sans concertation avec les riverains, le programme est élaboré par les élus, fondé sur la biodiversité végétale et l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite, il prévoit l’abattage des cinq érables actuels.

    Le 21 mars 2016 ce projet est soumis au Conseil de Quartier Archives, qui l’accepte sans réserve.

    Aussitôt l'information se diffuse, un collectif est créé, qui pétitionne contre l’abattage des arbres et recueille en 2 semaines plus de 250 signatures, ce qui est considérable.

    Le 8 juin 2016 "Vivre le Marais !" publie un article concernant cette destruction d’arbres hauts de douze mètres, âgés de cinquante ans.

    Le 16 juin 2016 une réunion sur place permet à chacun d’exprimer son avis : l'élue en charge à la Mairie défend son projet ; les représentants de la Direction des Espaces Verts et de l'Environnement (DEVE) expliquent que l'ombre actuelle empêche toute plantation en sol ; le collectif exprime son opposition à l’abattage et "Vivre le Marais !" tente d'élaborer une solution au conflit.

    On apprend le bon état sanitaire des arbres, le bien-fondé de leur plantation et leur incompatibilité avec la diversité botanique et l’accessibilité demandées par la Mairie et votée par le Conseil de Quartier. En fin de réunion, un compromis est envisagé, qui conserve deux des arbres côté place et réaménage "en jardin d’ombre" le reste de la parcelle.

    Mais le 15 juillet à la déception des habitants, les nouveaux documents communiqués par la DEVE ne font que finaliser le projet précédent. Sur la perspective (demandée par  "Vivre le Marais !" et enfin fournie) on peut déplorer :

    • la petitesse hors d'échelle des arbres
    • l'emprise excessive des allées minérales
    • la forte présence des grilles
    • les plantations hétéroclites et bariolées
    • la disparition de l’intimité de la résidence.

    Les riverains et les pensionnaires de la maison de retraite n’ont pas demandé la modification de l’état actuel et s'opposent au projet municipal.

    L'espoir « administratif » de conserver ces arbres réside dans l’Architecte des Bâtiments de France qui doit donner son "avis conforme" sur le projet présenté…

    Patrice Roy

     

    Voyez et jugez :

    Jardin thorignyJardin thorigny bis.png

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    A gauche le projet de la mairie

    A droite la proposition des riverains de conservation des érables (cliquez gauche dans la photo pour agrandir)

     

     

     

     

     

  •    Pollution-polluant2Pollution atmosphérique au-dessus de Chaillot (photo Airparif)

     

    Alors que s’ouvre Paris Plage et que la chaleur s’installe un épisode de pollution atmosphérique réapparait. Les prévisions d’Airparif font en effet état pour ce mercredi 20 juillet d’un pic d’ozone qui conduit la Mairie de Paris à annoncer la gratuité du stationnement résidentiel mercredi. Bien entendu comme à chaque fois en pareille situation la préfecture de police de Paris recommande d’emprunter les transports en commun et il est aussi conseillé d’éviter les activités physiques et sportives intenses.

    En conséquence la vitesse maximale autorisée est abaissée de 20 km/h et ramenée à 60 km/h sur le boulevard périphérique à Paris.

    Ainsi que l’explique le site Paris.fr de la mairie, « il s’agit d’un enjeu de santé publique majeur, la lutte contre la pollution de l’air est une priorité de la Ville. Après les interdictions des poids-lourds et autocars les plus polluants depuis le 1er septembre dernier, le 1er juillet 2016, Paris limite la circulation des véhicules les plus polluants pendant les jours ouvrés, de 8h à 20h. Cette interdiction ne concerne pas le périphérique ni les bois de Boulogne et Vincennes. ».

    Il n’empêche que la montée du thermomètre combinée à une quasi absence de vent constituent des conditions défavorables pour les franciliens. Chacun doit donc rester prudent et adopter un comportement responsable.

     

  • Adonai-hair-cosmetics-5-rue-ste-apollineUne boutique devenue "typique"' de la rue Sainte -Apolline (IIIe)

     

    Nous avons déjà évoqué le cas spécifique des rues Blondel et Sainte Apolline (IIIe) dans un article du 1er décembre 2014 dans le cadre de la création d’un collectif de riverains qui s’insurgeait des désagréments provoqués par la mono activité rampante qui s’installait dans ces deux artères aux commerces auparavant diversifiés. Depuis lors le collectif s’est étendu à  la partie voisine de la rue Saint-Martin qui est aussi concernée.

    Le collectif qui adhère à "Vivre le Marais !" vient d’en appeler par courrier au Maire du IIIe arrondissement face, est-il indiqué, « …au spectacle désolant de nos rues de plus en plus dégradées… » du fait depuis 3 ans « …de l'installation des boutiques … de coiffure, d'onglerie et de restauration ». Il semblerait que des « rabatteurs » chargés d’attirer les clients soient à l’origine « du tapage diurne et nocturne, parlant très fort à toute heure… » et qu’ils se soucient peu « … de la tranquillité des habitants… », ils sont d’ailleurs qualifiés de « … dangereux quand ils sont nombreux et ivres ».

    Selon le collectif, plusieurs boutiques seraient « illégales » et ses adhérents souhaitent que Pierre Aidenbaum agisse pour contenir le phénomène pendant qu’il en est encore temps car il commence à faire tache d’huile. Certes non loin de là (1 impasse de la Planchette, voir nos articles des 13 novembre 2013 et 25 juin 2014), malgré les demandes faites par la mairie du IIIe et des courriers adressés à diverses administrations par le collectif, il n’a pas été possible d’obtenir des propriétaires privés que l’endroit, un accès à un parking qui attire des personnes alcoolisées bruyantes, soit approprié et fermé par une grille.

    L’impatience des riverains est donc à son comble face à cette inertie, impatience doublée de colère car de nouveaux locaux qui se libèrent vont sans doute subir le même sort… alors que l’activité est atone et qu’il est difficile d’expliquer le pourquoi de la pérennité de ces commerces sachant toutefois que des procédures pour travail dissimilé ont été engagés contre plusieurs gérants en 2014 et 2015 sans que la moindre fermeture s’en suive.

    Le collectif suggère que la SEMAEST avec l’appui du maire du IIIe se porte acquéreur des nouvelles boutiques qui se libèrent, afin de pouvoir apporter une réelle diversité dans ces rues et éviter ainsi cette emprise dénoncée par la plupart des riverains.

    La lettre enfin rappelle que l'installation d'une caméra de surveillance au coin des rues Ste Apolline et St Martin a été demandée, selon le commissariat du 3ème arrondissement celle-ci figurerait dans le déploiement prévu en 2017.

    Nous sentons au travers de ce courrier tout le désarroi d’un quartier qui peu à peu s’enlise dans une situation qui lui parait inextricable et provoque des départs d’habitants qui est la pire des solutions, C’est pourquoi le rôle des pouvoirs publics et de ceux qui détiennent l’autorité est essentiel pour apporter des solutions en faisant notamment respecter la loi et la réglementation, un minimum que chacun est en droit d’attendre .

     

  • IMG_0356De plus en plus d'ordures jonchent nos trottoirs comme cet exemple à l'angle des rues des Blancs-Manteaux et des Archives (IVe) (photo VlM/ER)

     

    Avec les beaux jours, l’afflux de touristes et la baisse des effectifs de nettoiement, nos rues apparaissent bien sales et le constat est sans appel. Papiers sales, longues traînées de graisse devant certains commerces, dépôts sauvages, emballages canettes de bière  et morceaux de verre jonchent le sol. Des poubelles d’immeubles souvent très sales sont de plus en plus laissées à l’extérieur. L’entretien du  pourtour des arbres est souvent abandonné,  les déjections canines y pullulent.  Et ceci malheureusement  n’est pas le fruit de telle ou telle fête mais est devenu l’état ordinaire d’un Paris mal entretenu qui désole ses  habitants et ruine le classement de Paris en la matière comparé à d’autres capitales et grandes métropoles autrement bien entretenues.

    Que dire aussi des épanchements d’urine qui se multiplient partout laissant cette odeur si caractéristique et si désagréable qui s’ajoute à celle des gaz d’échappement des véhicules ! Que dire de plus sur les tags et l'affichage sauvage…!

    Nous n’hésitons plus à l’affirmer, Paris est sale, Paris devient  petit à petit une sorte de décharge  et nous en voulons pour preuve la photographie qui illustre cet article que vient  de nous adresser  une adhérente de notre association qui montre le sort réservé dorénavant à l’espace qui se trouve à l’ange des rues des Archives et des Blancs Manteaux.  

    Affligeant !

    A quoi servent les sommes versées par les parisiens au titre de la taxe de balayage et de la taxe d’’enlèvement des ordures ménagères ?

    Nous venons d’alerter les responsables du Service technique de la propreté de Paris de nos deux arrondissements.

    Dominique Feutry

     

  • Puerta-Sol-FB-008Madrid, la Puerta del Sol

     

    L'Adjoint à la Maire de Paris, Jean-François Martins, s'est livré devant les caméras d'une de nos chaines de télévision à un plaidoyer vibrant en faveur de l'EURO 2016 et de ses retombées économiques sur la Ville de Paris. En additionnant allègrement les choux et les carottes, en omettant de dire ce qu'ont coûté à la Ville et à l’État les milliers d'hommes/jours consacrés à la sécurité et à l’évacuation de centaines de tonnes de déchets, il en a conclu que Paris mérite bien son étiquette de "ville festive".
     
    De quoi nous renforcer dans notre opinion qu'il faut désormais agir avec une détermination renforcée pour que Paris soit recherchée et appréciée pour son romantisme et pour les qualités qui en ont fait la ville-lumière dans les domaines de l'art, de la culture et de la création et non pour son aptitude à être un Luna-park où l'alcool règne en maitre dans des bacchanales nocturnes.
     
    Il est intéressant à ce propos d'apprendre, selon le "Canard Enchainé" du 13 juillet, que l'Adjoint à la santé, Bernard Jomier, en contre-point à son homologue au tourisme, lance un cri d'alarme pour dénoncer les dégâts sanitaires et les hospitalisations causés par la consommation excessive d'alcool pendant le même EURO 2016. Une belle cacophonie au sein du staff de la Maire de Paris !
     
    Cette analyse est partagée dorénavant par les villes françaises qui ont inscrit leur action dans le cadre de "Vivre la Ville !" et par les villes européennes qui nous ont précédés ou rejoints dans notre démarche et manifesté avec nous leur attachement à préserver l'harmonie de leur centres-ville entre habitants et fêtards à l'occasion de nos assises du 31 mai 2016 à Paris.
     
    Une bonne nouvelle : notre réseau international compte désormais un groupement de plus, celui des associations madrilènes.
     
    Esteban Benito, urbaniste et président de la "Asociación de Vecinos de Chueca (Madrid-Centro)" nous informe que la coordination d'associations de riverains madrilènes qu'il préside, rejoint avec enthousiasme notre organisation européenne (*).
     
    Un long échange avec Esteban confirme que les habitants de certains quartiers de Madrid connaissent exactement les mêmes vicissitudes institutionnelles que celles que nous rencontrons au sein de "Vivre la Ville !" Esteban a pris connaissance du contenu de notre manifeste européen et il y retrouve pleinement ses préoccupations et ses attentes.

     

    (*) Notre organisation se décline ainsi : "Vivre le Marais !" (IIIe et IVe arrts) et homologues – "Vivre Paris !" (les 20 arrts) – "Vivre la Ville !" (toute la France) – "Vivre la Ville – Europe !" (réseau européen en phase d'expansion)

     

  • A-balCour de l'Hôtel de Chavigny où est installée la caserne de pompiers 7-9 rue de Sévigné (IVe), illuminée pour le 14 juillet (photo ParisMarais)

     

    Le bal du 14 juillet avec ses flonflons, ses danses endiablées au son de l’accordéon , de l'orchestre ou de musique enregistrée reste populaire même si parfois on lui trouve un petit côté désuet. Une façon de se retrouver, de se poser, d’oublier les soucis quotidiens et de faire la fête, la vraie ! Pour certains cela rappelle le bon temps, pour d’autres c’est une découverte.

    Où danser dans nos arrondissements ?

    Sur le parvis de la mairie du IIIe, le 13 juillet à partir de 20h30 « dans une ambiance de guinguette, la Fête Nationale au rythme de vos pas de danse effrénés. Sont prévus buvettes, cotillons et musique bien sûr ! » dit la publicité.

     

    DocumentL'affiche annonçant le bal du 14 juillet à la mairie du IIIe

     

    La caserne des pompiers qui regroupe la 11° Compagnie, 7-9, rue de Sévigné (IVe), fidèle à la tradition comme beaucoup d’autres casernes, accueille les 13 et 14 juillet, dans le cadre magnifique de l’Hôtel de Chavigny (voir notre article du 16 septembre 2015) tous ceux et toutes celles qui souhaitent s’amuser.

    « Dans un spectacle, dans un bal, chacun jouit de tous »  écrivait Baudelaire en 1887 dans "Journaux intimes".

     

  • Gravilliers 77 le médina 08 07 16Restaurant oriental/Pizzéria La Médina, 77 rue des Gravilliers (IIIe), avant transformation (Photo VlM/DL)

     

    Des travaux sans autorisation affichée ont fait l'objet d'une signalisation d'un riverain, transmise à la Sous/Direction du permis de construire et du paysage de la rue de la mairie de Paris.

    Le service compétent confirme en ces termes qu'il n'y pas eu de demande déposée : "l'agent en charge du secteur va procéder à une mise en demeure en invitant le contrevenant à régulariser cette situation sous un délai de quinze jours".

    Voici à quoi ressemble la devanture en travaux :

     

    Medina travaux(Photo VlM/DL)

    Le résultat ne serait pas nécessairement inapproprié. Mais pourquoi alors ne pas respecter les procédures d'urbanisme qui assurent la sauvegarde et la mise en valeur de nos quartiers dans l'intérêt de tous ?

    Au-delà de ce rappel citoyen, il est utile de préciser que ces comportements sont passibles de poursuites au pénal. Les contrevenants s'exposent à être traduits en correctionnelle et condamnés à des amendes, dommages-intérêts aux parties civiles et inscription au casier judiciaire.

     

  • A1Immeuble incriminé par le projet de bar-restaurant sur le toit, 2 rue des Quatre Fils (IIIe) (Photo VlM)

     

    Nous avions relaté dans plusieurs articles (19 juillet 2014, 14 avril et 22 mai 2015) le projet d'installation d'un restaurant-bar sur la terrasse d'un immeuble 2 rue des Quatre Fils à l'angle de la rue Vieille du Temple (IIIe). Alors que la Mairie du IIIIe arrondissement avait donné un avis défavorable, la mairie de Paris avait avalisé le projet et délivré un permis. 

    Déjà incommodés par les fêtes fréquentes dans les jardins du Musée Picasso et gravement impactés par ce projet, plusieurs riverains ont réagi en déposant directement un recours auprès du tribunal administratif de Paris. Le recours contestait le permis de construire obtenu par la société Holding JPN Investissement  (exploitant du Café de La Perle) le 24 décembre 2014.

     

    A3

    Le tribunal, dans son jugement du 2 juin 2016 a entendu les riverains ! Il a relevé 3 illégalités au permis de construire délivré et a retenu les moyens suivants :

    -       le  caractère incomplet du dossier de permis de construire en ce qui concerne la notice et les documents graphiques au titre de l'appréciation de l'insertion du projet dans son environnement ;

    -       l’insuffisance de la demande de permis de construire au titre du respect des règles relatives à la sécurité́ de l'établissement contre les risques d’incendie ;

    -       l’erreur manifeste d'appréciation du maire au titre des articles R. 111-2 du Code de l'urbanisme et US 7.1 du Plan de Sauvegarde du Marais en autorisant le projet sans assortir cette autorisation de prescriptions spéciales visant à limiter les nuisances sonores qui résulteront de l'exploitation du restaurant en plein air.

    A0Banderole contre le projet sur une fenêtre d'un immeuble rue Vieille du Temple (IIIe)  (photo VlM)

     

    Toutefois, faisant application de l'article L. 600-5-1 du Code de l'urbanisme, le tribunal a considéré que les illégalités relevées étaient susceptibles d'être régularisées par la délivrance d'un permis de construire modificatif. A ce titre, il a sursis à statuer " afin de permettre cette éventuelle régularisation par la délivrance d'un tel permis, qui devra être communiqué au tribunal dans un délai de six mois à compter de la notification du présent jugement. »

     JPN Investissement doit donc obtenir de la Mairie un permis modificatif et ne manquera sans doute pas de la tenter.

    Cette affaire pose question sur les véritables intentions de la Mairie de Paris,  qui a agi contre l'avis défavorable de la  mairie du IIIe, quant au respect d'une part de notre patrimoine, le dossier ne permet pas en effet de se faire une véritable idée de l’insertion du projet dans son environnement  et d'autre part vis à vis des habitants puisqu'il n'y a aucune prescription en matière de limitation des nuisances pour les riverains !

    Affaire à suivre donc et emblématique pour les parisiens qui subissent dans nos arrondissements et bien d'autres les inconséquences  de la fête permanente voulue et encouragée par une équipe municipale plus préoccupée par les noctambules que par ses électeurs.

     

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    A9Cour intérieure de l'Hôtel-Dieu, fondé en 651 par l’évêque de Paris saint Landry, totalement reconstruit au XIXème siècle, architectes Émile Jacques Gilbert et Arthur-Stanislas Diet (source Wikipédia)

     

    En commission interne l’Assistance publique hôpitaux de Paris (AP-HP) a rappelé récemment que l'Hôtel-Dieu, actuellement hôpital universitaire de proximité et de spécialités,  assurait "des prises en charge médicales, urgentes ou non, dans un large champ disciplinaire : urgences, au sein d’un service bi-site complémentaire de celui de l’hôpital Cochin, plateau de consultations, avec ou sans rendez-vous, hôpitaux de jours, psychiatrie, imagerie (IRM et scanner)..."

    Le service d’ophtalmologie sera transféré à partir de mi 2017 à l’hôpital Cochin. Il a été rappelé que l'Hôtel-Dieu c'était aussi "un centre du sommeil et de la vigilance, un service de médecine du sport incluant la prise en charge de sportifs de tous niveaux en partenariat avec l’Institut National du Sport..."

    Chaque jour sont accueillies des personnes vulnérables et victimes, dans des structures dédiées (7.000 consultations par an pour la Permanence d’Accès aux Soins de Santé – PASS – et 6.000 pour l’Espace Santé Jeunes). La prise en charge des victimes est assurée par la plus grande unité médico-judiciaire de France.

    Le projet médical de l'Hôtel Dieu à échéance 2020 s'inscrit au travers de 4 axes. Les urgences légères, en complémentarité avec le site de Cochin, dont l’accueil de patients non résidents visiteurs de Paris avec des personnels parlant plusieurs langues étrangères… Des activités de médecine ambulatoire et d’hospitalisation de courte durée (prévention et dépistage, santé sexuelle, médecine du sport, sommeil, précarité, urgences médico-judiciaires… notamment). La création d’un service unique hospitalo-universitaire de psychiatrie qui regroupera les activités des hôpitaux Cochin, Tarnier et Hôtel-Dieu. La recherche en santé publique et épidémiologie, les équipes actuelles vont être rejointes notamment par d’autres équipes Inserm aujourd’hui localisées à l’hôpital Tenon et à l’hôpital Paul-Brousse.

    L’Hôtel-Dieu recevra le Département de la recherche clinique et du développement, ou encore des espaces communs à l’Hôtel-Dieu et au siège de l’AP-HP ( espaces de conférences et de réunion, crèche, self…)

    Il a été ajouté que les travaux seront entièrement financés par les cessions et ne pèseront pas sur l’équilibre d’exploitation de l’AP-HP. La fin de réalisation des travaux est programmée pour fin 2020.

    Pour les locaux cédés ou qui n'ont pas encore de destination ou qui seront cédés à la Ville aucune information n'a été véritablement divulguée.

    L'hôtel Dieu est devenue filialement une annexe de l'Hôpital Cochin avec les conséquences que l'on sait pour les patients du centre de Paris qui devront s'éloigner pour être soignées.

     

  • Kiosque-JournauxA gauche le kiosque à journaux typique de Paris, un de ses emblèmes ; à droite le nouveau kiosque (sans commentaires)  

     

    Malgré de nombreuses mises en garde (dont notre article du 23 mai 2016), une pétition qui a tout de même recueilli 40.000 signatures,  la Maire de Paris persiste et signe en ayant fait voter par son Conseil le remplacement des kiosques à journaux  «… Second Empire signés de l’architecte Gabriel Davioud, décédé en 1881. »

    180 kiosques à journaux haussmanniens (sur 409 kiosques divers existants) vont donc disparaître avant la fin de l’année au profit des nouveaux kiosques signés du designer Matali Crasset qui ne font pas l’unanimité, loin s’en faut. Certains élus les auraient qualifiés de «photocopieuses" voire de "poubelles géantes". Il ne subsistera donc plus que 49 kiosques haussmanniens qui seront "adaptés et mis à la disposition de la ville"

    Un adhèrent nous a écrit et avoue que l’enlèvement de ces kiosques est une perte de repère et de s’interroger sur les nouvelles lubies de la Maire pour changer ce qui fait le charme de Paris ou tout le moins ce qu’il va en rester en s’attaquant peut-être  aux fontaines Wallace, aux colonnes Morris et pourquoi pas aux stations de métro conçues par Guimard. Si Paris ne lui plait pas ainsi, autant tout changer, en faire une capitale banalisée, sans âme et lisse.

    Notre analyse ne serait pas complète si nous ne révélions pas ce que le commanditaire des nouveaux kiosques, Mediakiosk, a annoncé, c’est-à-dire le coût de ce remplacement, un investissement de 51,4 millions d’euros ! Peut-être qu’à long terme terme les 4.000 faces publicitaires de ce nouveau mobilier permettront d’amortir une telle dépense.

    « Il faut être fier d'avoir hérité de tout ce que le passé avait de meilleur et de plus noble. Il ne faut pas souiller son patrimoine en multipliant les erreurs passées. " (Mahatma Gandhi)

    Dominique Feutry