Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Cadre de Vie, Environnement

  • IMG_2629Le bâtiment du 24 rue de Sévigné (IVe) abritait l'ancien siège de  l’Union syndicale des débitants de vins et liquoristes de Paris et de la banlieue (photo VlM)

     

    La rue de Sévigné est connue non seulement parce qu’elle est la rue du musée Carnavalet, mais aussi parce qu’elle comporte nombre de bâtiments anciens remarquables. Dans les listes qui en dressent l’inventaire, l’immeuble qui se trouve au n° 24 est rarement mentionné. Pourtant il a abrité durant de nombreuses années, encore gravé dans la pierre, le siège de l’Union syndicale des débitants de vins (et liquoristes de Paris et de la banlieue) fondée en 1883 et encore gravée sur la façade. Le syndicat était installé auparavant 59 rue du Temple  (IIIe), à l'angle de la rue Geoffroy l'Angevin.

    De style XIXème siècle, le bâtiment présente des éléments intéressants, des gardes corps de belle facture, et deux médaillons sculptés représentant l'un le "U"' de Union et l'autre le "S" de Syndicale. Deux pilastres semblant reposer sur la corniche séparant le 2 premiers étages encadrent les fenêtres des 2ème et 3ème étages, ce dernier étant terminé par un fronton brisé prolongé de chaque côté par un corniche qui rappelle celle du 1er étage..

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       IMG_2631Plaque rappelant qu'André Masson a habité 26 rue de Sévigné (photo VlM)

     

    Au n° 26 tout à côté, une plaque est apposée sur la façade. Elle rappelle que le peintre André Masson habita les lieux de 1963 à 1987. L'artiste a participé au mouvement surréaliste et a peint le plafond du Théâtre de l'Odéon.Au 1er étage des balconnets portent le monogramme LF qui sont ceux du fit bâtir l'immeuble au XVIIIE siècle , Lesueur-Florent. L'escalier intérieur est d'époque Louis XVI.

     

  •   AscanRue de Bretagne (IIIe) la droguerie "Bazar 14"

     

     

    Tenue par Léandre Youyoutte, la droguerie-quincaillerie à l’enseigne « BAZAR 14 » au 14 rue de Bretagne (IIIe) ferme ses portes à la fin du mois. Après 37 ans de bons et loyaux services, formule qu’il est de coutume d’employer dans les entreprises et les administrations, "Alex" pour les habitués et les intimes prend sa retraite.

    Véritable caverne d’Ali baba, on trouvait tout dans ce magasin: électricité, plomberie, carrelage, peinture, produits d’entretien, outils, objets de décoration … petit électroménager… des centaines de références.

    IMG_2641 La droguerie "Bazar 14" vue de côté (photo VlM)

     

    Comme dans la plupart des villes, ce type d'activité qui demande expertise et connaissances variées, disparait au profit de magasins de prêt-à-porter, de bars-restaurants ou de parfumeries, à l’identique de ce qui est constaté pour les commerces de bouche. Toutefois il faut souligner aussi que l'arrivée progressive dans le quartier d'habitants au mode de vie différent et la multiplication des locations saisonnières se sont traduites par une baiss d'activité préjudiciable à ce type d'affaire.

    Regret pour certains, étonnement pour d’autres, cette évolution est inéluctable dans la mesure où, et nous l’avons déjà écrit, pour réussir un commerce doit répondre aux attentes de sa zone de chalandise tout en tenant compte des transformations et des modes de consommation. Après le développement des grandes surfaces, l’arrivée de la vente à distance, du drive-in, du changement des habitudes de vie et du comportement des habitants eux-mêmes, rien ne peut plus être comme avant.

    Dans son recueil de pensées publié en 1832 la journaliste Cécile Fée a écrit : « On regrette le passé, on craint l'avenir, on n'ose jouir du présent : regret, crainte et incertitude, voilà la vie humaine ! »

     
     

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    Rep3La statue centrale en bronze, allégorie de la liberté, était trop haute pour être saccagée comme l'a été son piédestal et ses deux statues qui célèbrent l'égalité et la fraternité (Photo VlM-SP)

     

    Il y a trois mois, le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum clamait son souhait de voir avant l'été cette place remise en état et tout particulièrement le monument  central en hommage à la République, inauguré en 1883,  que l'on doit aux frères Morice (Léopold pour la statue et Charles pour le piédestal).

    C'est l'été depuis deux semaines, Nuit Debout n'est plus là pour encombrer la place, mais la Ville de Paris n'a encore rien fait. Les parisiens se désolent et se résignent à prendre des photos…

     

     

  • A4Lancement du conseil de la nuit, le 9 décembre 2014 (photo VlM!)

     

    Dans le cadre du Conseil de la nuit une plénière à laquelle participait le réseau "Vivre Paris !" s’est tenue le 29 juin à l’invitation de Frédéric Hocquard, Délégué auprès du Premier Adjoint, chargé des questions relatives à la "Nuit".

    Dans son introduction ce dernier souligne les avancées concernant le manifeste rédigé par la Ville et celles de l 'APUR (Atelier parisien d'urbanisme, association loi 1901 créée en 1967 par le Conseil de Paris qui a pour missions de documenter, analyser et développer des stratégies prospectives concernant les évolutions urbaines et sociétales) en matière de cartographie des zones festives. Il a aussi précisé lors de ses interventions que l’action des référents de nuit des mairies d’arrondissement et annonce que les transports en commun devraient étendre leurs horaires en 2017 en attendant qu’il soit possible de circuler un jour durant 24 heures sur tout le réseau francilien.

    En réponse à des interventions, le conseiller délégué à la nuit informe les participants qu’il sera chargé de faire une communication sur la nuit au prochain conseil de Paris (dans laquelle sera rappelé que la mairie allait engager 12 M € cette année pour développer une politique ambitieuse de la nuit) et ajoute « .. . ces temps de communication au conseil sont rares, mais on a tenu à le faire … ». D’ailleurs est glissée l’annonce de l’organisation par la Ville en 2017 d’une exposition sur les nuits parisiennes. Nous nous demandons si celle-ci est bien opportune et nécessaire ? Autre précision apportée, celle du renforcement du partenariat avec la Préfecture de police reflétée par la création de commissions locales de régulation, sans qu’il soit mentionné si des associations de riverains seront associées à leur processus.

    Après l’intervention du représentant du préfet de région qui a évoqué certains dispositifs financés par l’Île de France, le représentant du préfet de police a rappelé qu’il y avait des règles du jeu à faire respecter car « …faire la fête, ce n’est pas s’alcooliser, c’est respecter les voisins.»  : la quadrature du cercle, comme il l’a mentionné, tout en indiquant que Frédéric Hocquard pense que sa résolution passe par des échanges avec des professionnels, point que nous ne partageons qu’avec beaucoup de nuances. Il n’empêche que curieusement les fermetures administratives d’établissements sont en baisse et sont passées de 230 en 2014 à 182 en 2015… du fait, selon la préfecture, d’améliorations des comportements professionnels et de fermetures plus longues…

    Nous restons très dubitatifs sur cette analyse puisque nous constatons l’accentuation des nuisances dans de nombreux quartiers ainsi qu’une extension des sites touchés. Au fil des débats nous constatons un raisonnement assez paradoxal de la part de certains participants dont des élus. Par exemple, rien ne servirait de stigmatiser les établissements et chercher à obtenir des fermetures administratives puisque la plus grande consommation d’alcool serait due à l’alcoolisme de salon ou encore, seule une minorité d’établissements poserait problème, alors que des rues entières sont dominées par la mono activité des bars. Et encore à propos de cette minorité : il serait possible de ramener les exploitants dans le droit chemin, grâce notamment à l’action des pierrots de la nuit dont le Réseau "Vivre Paris !" a souligné maintes fois l’inefficacité avérée et le coût pour la collectivité. D’ailleurs a-t-il été affirmé, les nuisances que nous dénonçons n’ont pas lieu tous les jours, une modularité existe!

     

    A5Une nuit parisienne 

     

    Matthieu Clouzeau directeur de la DPP (direction de la prévention et de la protection) de la ville prend la parole et apporte des précisions concernant sa nouvelle direction qui sera mise en œuvre en partie en septembre prochain et s’étalera en 2017. Il y aura un maillage territorial plus fin, dix et non plus six zones, dans le but d’assurer une présence aux heures et jours pertinents, le soir et le weekend. Il ajoute que l’action des équipes ne sera pas de réaliser des scores en matière de PV dont l’efficacité est relative (NDLR : compte tenu de la modicité du montant) mais plutôt d’assurer une présence, faire de la pédagogie et dissuader. Le réseau "Vivre Paris !" restant sur sa faim au fil des réunions du conseil de la nuit a demandé des explications complémentaires à Mathieu Clouzeau. Le réseau devrait les obtenir ultérieurement, puisqu’un accord de principe a  été donné  pour une réunion en septembre.

    D’autres annonces sont faites par la mairie, telles la création de« groupes «actions » (tourisme, manifeste, formation, orientation (?), la mise en place d’un comité des noctambules avec des membres tirés au sort,  la réalisation déjà en cours d’une cartographie des endroits festifs, dont celle sur les comas éthyliques, l’appel à projets « réinventer la Seine », ainsi qu’une campagne de sensibilisation canal saint Martin, à la Villette et Oberkampf … Nous découvrons qu’une commission de régulation de la vie nocturne ayant pour but un accompagnement par les syndicats pour mettre en œuvre les préconisations allait être créée. Il sera intéressant de savoir ce que l’on entend par là et quel syndicat professionnel aura vocation à y siéger.

    Quant à la mesure du bruit qui va être réalisée par Bruitparif grâce à des capteurs installés dans des endroits ciblés de la capitale, il est clairement indiqué que ce ne sont pas « des capteurs anti-fêtards », mais un outil de concertation et d’éducation avec possibilité d’extension dans toute la ville.

    A3Page de couverture du livre d'Antoine de Baecque  "Les nuits parisiennes"

     

    Divers autres points de moindre importance sont évoqués. Mais un bilan 2017 de toutes ces actions retient, lui, toute notre attention. Il faudra être très vigilant sur la méthode de cette évaluation et les interprétations qui pourront être faites (cf la baisse des fermetures administratives entre 2014 et 2015 et le bilan d’évaluation "Copanam" sur l’action des pierrots de la nuit (analyse-du-bilan-concernant-le-dispositif-des-pierrots-de-la-nuit/).

    Nous pensons et le réseau "Vivre Paris !" auquel adhère "Vivre le Marais !" l’a traduit au travers de ses interventions en séance que toutes ces annonces tous azimuts créent un certain flou du fait même de nombreuses imprécisions et d’une efficacité qui reste à prouver car au final notre demande qui reste toujours la même est que nous nous voudrions pouvoir dormir.

    Frédéric Hocquard a beau jeu de conseiller le livre d’Antoine de Baecque intitulé « Les nuits parisiennes » dont il ne partage pas cependant les conclusions, il oublie de préciser en effet que les noctambules dont il est question dans l’ouvrage qui jouaient selon les époques aux cartes dans des hôtels particuliers, ou s’affichaient en dandy ici et là ou bien s’encanaillaient dans les cafés-concert, dans les cabarets et les bars de Montmartre, puis dans les caves de Saint-Germain-des-Prés, ou au Bus Palladium, étaient plus respectueux des règles et du droit au sommeil de leurs concitoyens que ce que l'on constate aujourd'hui.

     

     

  • Vign-liste_10_-_ile_de_la_jatte_temple_de_la_reserve_du_roi_dit_temple_de_lamour_situe_a_la_pointe_sud_de_lile_de_la_jatte__pierre_lexcellent_2016_ccba0L'île de la Jatte à cheval sur les communes de Neuilly sur Seine et de Levallois-Perret

     

    « …Prison, usine, lotissement, entrepôt, loisir, bidonville, palais, jardin, casino, ferme… Chaque île affirme à un moment une identité propre… », le Pavillon de l’Arsenal, 21 Boulevard Morland (IVe) consacre, jusqu’au 2 octobre, une exposition très particulière aux "îles de la Seine" qui appelle à découvrir des territoires le plus souvent inconnus.

    Ces îles étaient au nombre de 300 autrefois, il en reste encore une centaine aujourd’hui. Elles « …forment un archipel extraordinaire… » sur tout le parcours du fleuve entre Aube et Mer. Leur nom même accentue le mystère et renforce leur originalité, île Olive, île de la Loge, île aux Cygnes, île du Moulin-Joly…Des noms évocateurs moins connus que ceux de l’île Seguin, de l’île de Chatou, de l’île Saint-Louis ou de l’île de la Cité. Toutes ont leur utilité ou tout le moins ont servi les intérêts de ceux qui les ont exploitées et occupées.

     

    Sans-titreL'affiche de l'exposition "Iles de la Seine" au Pavillon de l'Arsenal

     

    Cartes et photographies dressent le portrait de la plupart de ces îles qui présentent des visages très différents. Des chasses au trésor, des croisières nocturnes et commentées, des randonnées à vélo et des centaines de pass pour des mini-croisières sur la Seine sont proposées aux jeunes et à leur famille, une façon ludique de leur faire connaître leur environnement.

    Cette manifestation vient juste à propos alors qu’un appel à projets « Réinventer la Seine » (Paris – Rouen– Le Havre) a été lancé en mars 2016.

    En complément de l’exposition, un livre très documenté « Îles de la Seine » s‘intéresse à 32 d’entre elles dont plusieurs ayant disparu.

     

    Du mardi au samedi de 10h30 à 18h30 et le dimanche de 11h00 à 19h00

    Entrée libre

     

  • Sans-titreLa rive droite de la Seine piétonnisée (photo VlM)

     

    L’aménagement de la rive droite de la Seine et sa fermeture définitive aux véhicules motorisés d’abord pour installer Paris Plage puis son aménagement en zone piétonne et de loisirs  ne fait pas l’unanimité loin s’en faut. "Vivre le Marais !" s’est déjà exprimé à ce sujet et a fait part de ses remarques en lien notamment avec la dernière crue de la Seine, au Président de la commission d’enquête publique  qui reçoit les avis et doléances jusqu’au 8 juillet (voir nos articles des 11 et 24 juin).

    "Le Parisien" révèle aujourd’hui que la commune de Colombes « vient de voter un vœu demandant au préfet de Paris Île-de-France et au préfet de police de Paris de suspendre sine die l'enquête publique de fermeture des voies sur berges à Paris … estimant (NDLR comme d’autres élus ) que le périmètre de l'enquête publique — les Ier, IVe, VIIe et XIIe arrondissements parisiens — est trop limité ». Le Grand Paris est contre la fermeture des berges et a souhaité que celle-ci soit reportée.

    Voilà qui relance le débat et montre combien cette décision unilatérale de la Marie de Paris mérite sans doute davantage de concertation comme dans tout projet d’importance et impactant les déplacements du fait des reports de circulation et l'obligation de mettre à disposition des moyens supplémentaires en matière de transports en commun.

    Si la baisse de pollution souhaitée est louable, elle ne peut se faire en effet par une simple translation de  la circulation sur d’autres axes car alors l’impact attendu serait nul voire pire, avec davantage d’embouteillages plus polluants encore.

     

  •   Viielle du temple 95 ami 6
    Cette "Ami 8" des années 70, qui a longtemps squatté un emplacement de la rue Vieille du Temple, n'aura plus droit de cité (Photo VlM)

     

    Deux mesures entent en vigueur aujourd’hui : la fin en France de la distribution inconsidérée des sacs plastiques et l'interdiction de circuler pour les voitures immatriculées avant 1997 et les deux-roues motorisés d'avant 1999.

    Pour les sacs plastiques, il s'agit d'une décision nationale que personne ne peut contester. La planète est sinistrée par leur présence. Des paysages entiers en sont couverts et leur accumulation dans les océans, où leurs déchets s'agglomèrent pour former des continents plastiques, est la cause de la disparition d'espèces qui contribuent à l'équilibre écologique marin. On explique de la sorte la prolifération des méduses urticantes dans la Méditerranée : leur prédateur qui est la tortue marine est en voie de disparition car elle ingurgite des plastiques qu'elle prend pour des méduses, et en meurt.

    Il faut balayer d'un revers de la main ceux qui tergiversent en soulevant des motifs de commodité ou de pouvoir d'achat pour les consommateurs. Face à un péril mondial, il faut prendre les mesures qui s'imposent sans le moindre état d'âme car toute hésitation est criminelle.

    TortueTortue de mer victime des sacs plastiques

     

    Il en va de même, dans une autre mesure, de l'interdiction de circuler dans Paris. Quand on sait qu'il y a 40.000 décès par an en France à cause de la mauvaise qualité de l'air, et que Paris vit chaque saison au rythme de pics de pollution toujours plus graves, il faut prendre les décisions courageuses qui s'imposent. Reconnaissons à la Maire Anne Hidalgo, que nous n'avons pas l'habitude de ménager quand elle densifie Paris au lieu donner de la respiration au milieu urbain et qu'elle fait le jeu de l'alcoolisation des jeunes par sa politique festive et nocturne, reconnaissons lui le mérite de faire preuve dans cette affaire, avec son Adjoint aux déplacements Christian Najdovski, de la sagesse qui s'impose pour affronter et surmonter une crise majeure de cette nature.

    Les multiples aménagements qui accompagnent les dispositions prises pour interdire la circulation (horaires, dérogation services publics et santé, véhicules de collection ….) émoussent quelque peu la mesure mais n'affectent pas sa valeur symbolique. Les estimations de véhicules concernés vont de 1 à 5 % mais s'agissant de ceux qui polluent le plus, l'effet attendu sur la qualité de l'air est bien supérieur. Quoiqu'il en soit, il semble que la voie soit désormais ouverte à d'autres mesures plus radicales pour faire que Paris soit une ville où les habitants s'épanouissent dans un air respirable.

    N'hésitez pas à vous exprimer dans la rubrique "commentaires"

    Gérard Simonet

     

  • Phau On trouve encore des restes de l'enceinte sur son parcours à Paris. Les mieux conservés sont ceux de la muraille et de la tour situées dans le IVe, rue des Jardins St Paul, près du lycée Charlemagne

     

    Après les travaux de la rue Rambuteau les curieux ont découvert sur la voie une double rangée de clous brillants qui ont été disposés en diagonale pour aboutir rue Pecquay (IVe) entre « Nolita pizzeria » et le bar restaurant « l’Amuse-gueule ». Cette délimitation marque en fait, comme nous l’avions écrit dans un article du 21 novembre 2014, l’emplacement de l’enceinte Philippe Auguste.

    Désormais avec l’installation d’une plaque apposée récemment au 6 rue Rambuteau, suite au vote d’un vœu du Conseil de quartier Sainte- Avoye (notre article du 19 février 2016), il ne sera plus possible d’ignorer la raison de l’installation des clous qui ne seront plus confondus avec un passage clouté disposé en diagonale.

    IMG_2615Plaque signalant l'emplacement de l'enceinte Philippe Auguste 6 rue Rambuteau (IIIe) (photo VlM)

     

    On peut ainsi lire avec un plan explicatif la raison du tracé clouté : « Enceinte Philippe Auguste érigée en 1190. Porte Sainte–Avoye ou Porte du Temple  percée en 1280 et détruite en 1535. Poterne de Chaume percée en 1288 et détruite vers 1535 »

     

  • IMG_2614La "Boucherie Hacker Père et Fils" 37 rue des Archives (IVe) (photo VlM) 

     

    A force de dire que les affaires ne tournaient pas bien c’est sa fermeture qui était annoncée au grand désarroi des habitués qui s’y fournissent. Il est vrai que plusieurs propriétaires se sont succédé depuis quelques années et le chaland se raréfiait.

    Bonne nouvelle aujourd’hui, la boucherie du 37 de la rue des Archives (IVe), puisque c’est d’elle dont il s’agit,  a repris des couleurs. Refaite et peinte de couleur gris clair sobre, elle s’appelle désormais boucherie Hacker père et fils, deux professionnels  qui veulent redonner de l’élan à ce commerce de bouche qui fait partie des rares qui subsistent encore dans cette artère.  

    Alors encourageons-les en allant découvrir la qualité de leurs produits et leurs spécialités.  

     

  • Stephane-malka-paris-Terrasse "sur les toits"

     

    Stephane-malka-le-petit-paris-3Immeubles surélevés

     

    C'est bien de Paris qu'il s'agit, comme en témoigne la présence de la Tour Eiffel sur la photo du bas. Rêve d'utopiste ? Projets en cours à la mairie de Paris ? Cauchemar de parisien ?

    Rien de tout cela. Il s'agit de l'illustration d'un article du 22 juin 2016 de la chaine américaine CNN intitulé : "les constructions parasites envahissent le paysage XIXème siècle de Paris !" A lire absolument si on aime les émotions fortes ! Ceux qui ne maitrisent pas la langue de Shakespeare verront aisément de quoi il s'agit grâce aux photos que la journaliste nous propose.

    Bigre ! On connait les méthodes de la chaine qui fait dans le sensationnel ou le facétieux (un peu à la manière de Buster Keaton), avec le plus grand sérieux du monde mais on est là en droit de s'interroger et de creuser un peu plus l'information.

    On découvre qu'un architecte français, Stéphane Malka, publiait en janvier 2015 un livre iconoclaste sur Paris intitulé "Le Petit Pari(s)", et sous-titré "Le Kamasutra architectural", à cause des positions incongrues des constructions qu'il propose. "Le Moniteur" en fait le commentaire suivant : dans l’ouvrage paru aux Éditions Courtes et Longues, l’architecte adopte quatorze positions sur les façades, les toits et les ponts de la capitale pour "faire l’amour au patrimoine parisien".

    Un amour sadique quand on voit ce qu'il fait de Paris. "Le Moniteur" poursuit ainsi : Le livre décrit et illustre des stratégies urbaines alternatives conçues en temps de crise et réalisables avec peu de moyens.

    Et de nous livrer des exemples : "campements furtifs pour marginaux sur murs pignons à l'aide de tentes disposées en échafaudages ; création de logements pour étudiants en extension ou en surélévation d'immeubles dont les façades seraient constituées de palettes en bois formant volets mobiles ; implantation d'ateliers d'artistes dans des dents creuses, etc …"

    MalkaAteliers d'artistes et logements-containers pour étudiants…

     

    Ces élucubrations ne seraient pas dérangeantes si CNN n'avait pas jugé qu'elles sont désormais réalisables  grâce à la loi ALUR de Cécile Duflot, qui modifie les majorités requises en assemblée générale pour décider de travaux. Ainsi selon CNN il deviendrait possible qu'une majorité simple de copropriétaires décide de la surélévation d'un immeuble pour que la décision s'impose.

    On en a froid dans le dos.

    D'autant que nous savons que la Maire de Paris et son Adjoint communiste au logement Ian Brossat sont décidés à densifier Paris pour tenir leur engagement de construction de 10.000 logements sociaux par an pendant la mandature. S'agissant de Paris qui est la ville la plus dense d'Europe et une des plus polluées, il s'agit d'un engagement tragique pour une communauté urbaine qui étouffe déjà sous le nombre de ses habitants et d'un record mondial de touristes. 
     
    On se souvient que l'opposition avait agi à ce propos en véritable moutons de Panurge puisque Nathalie Kosciusko-Morizet avait pour sa part renchéri à 12.000 logements pas an. On est donc en droit de se demander qui peut désormais adopter la position de bon sens que nous défendons. Devrons-nous avoir recours à ces formation "attrape-tout" qu'on a vu fleurir en Grèce, en Espagne, en Grande-Bretagne et ailleurs ?
     
    Gérard Simonet