Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Cadre de Vie, Environnement

  • A6Le vendeur à la sauvette de fleurs et drapeaux muni de son "tandem présentoir" le 16 avril rue Beaubourg (IIIe)  (photo VlM) 

     

    A l'angle de la rue Beaubourg et de la rue de Montmorency (IIIe) s'est installé un vendeur à la sauvette qui propose aux passants des fleurs fraîches et des drapeaux.

    L'originalité, outre la fait que cette pratique  ne soit pas autorisée, est que le vendeur, très haut en couleurs, se sert d'un tandem comme présentoir…

    Est-ce le  retour des beaux jours, le retour des touristes qui attirent ces marchands d'un jour ?

    Avec tous les drapeaux déployés,  voilà un peu de folklore pour les habitants du quartier et pour les touristes…

     

  • St jean dAngly  Abbaye Royale St jean Baptiste patrimoine UNESCO-700pi Photo réelle St Jean d’Angély Charentes – Abbaye Royale St Jean Baptiste patrimoine mondial UNESCO

     

    Nous faisons suite à notre article du 28 mars 1016 pour préciser que le projet de loi, refusé par l'Assemblée Nationale au nom de "l'efficacité" dans la mise en place du programme d'installation d'éoliennes en France, repart au Sénat en deuxième lecture. En première lecture, le Sénat avait imposé l'avis conforme des ABF (architectes des bâtiments de France) pour l'implantation d'éoliennes dans un  environnement de monuments classés ou inscrits.

    La Fédération Environnement Durable <contact@environnementdurable.net> fournit la liste des députés qui ont demandé le retrait de l'amendement et demande de signer une pétition qui a déjà recueilli 10.371 signatures.

    Nous sommes intervenus auprès de notre Député des IVe, XIe et XIIe arrondissements, Patrick Bloche, président de la commission des affaires culturelles et de l'éducation, avec copie pour Seybah Dagoma, Députée des IIIe et Xe, en ces termes :

    Monsieur le Député [Patrick Bloche],

    Nous avions compris avec Dominique Feutry, lors de notre rencontre du 18 février à l'assemblée nationale, que l'amendement du Sénat serait validé par les Députés.
    Nous vous avouons notre déception de constater qu'il n'en est rien. Certes, votre nom de même que celui de Mme Dagoma n'apparaissent pas parmi les signataires du rejet mais le bon sens général n'a pas prévalu. L'avis conforme des ABF, sur les questions patrimoniales est l'assurance qu'une personne compétente et désintéressée puisse statuer sur un projet de modification d'un paysage. Je suis désolé de dire que ces qualité ne sont pas universellement répandues chez les responsables locaux.
    Vous savez que le patrimoine et les sites français sont une richesse dont la France est largement dotée et que ce capital n'est pas délocalisable. C'est un atout majeur dans la compétition internationale.
    Nous attendons un sursaut pour l'examen en deuxième lecture et comptons sur votre force de persuasion, dans votre position de président de la commission des affaires culturelles.
    Sincèrement vôtre

    Gérard Simonet

     

  • République nuit debout agence soc gén souillée 12 04 16Conséquence d'une nuit d'émeutes aux environs de la place de la République : agence Société Générale saccagée (Photo Le Figaro)

    Anne Hidalgo a mis en place en 2014 un "conseil de la nuit" chargé de promouvoir la nuit à Paris. Le 2 avril, elle organisait "la nuit des débats" et "invitait les parisiens à se réunir n'importe où pour discuter de n'importe quoi". Cette initiative a fait long feu mais les manifestants de la place de la République ont pris la relève. Elle a encouragé leur démarche. Depuis, elle est dans la situation de l’apprenti sorcier dans Fantasia de Disney qui se débat pour que les casseroles reprennent leur place. Au grand désespoir du Préfet de Police qui doit discrètement la maudire… Sans parler des maires d'arrondissements qui subissent impuissants le saccage de leur territoire et les sarcasmes de leurs administrés.

    République nuit debout 19h00 le 15 04 16Occupation journalière de la place de la République, 15 avril 2016, 19h00 (Photo VlM)

     

     La place de la République a été réaménagée à grands frais entre 2011 et 2013. Les contribuables parisiens qui ont financé ces travaux s'attendaient légitimement à une amélioration de leur cadre de vie. En autorisant son occupation comme elle le fait, Anne Hidalgo sacrifie la qualité de vie des parisiens et en premier lieu de ceux qui vivent sur la place ou à proximité. Livrée à ceux qui se réunissent et manifestent bruyamment la nuit, il est devenu impossible au voisinage de la place de dormir la nuit et le paysage qu'on découvre chaque matin avant le passage des engins est celui d'une décharge à ciel ouvert.

    Ses déclarations à ce propos trahissent son mépris pour les habitants : " La place de la République n’appartient pas davantage à ceux qui veulent en faire un forum, qu’à ceux pour laquelle elle est un lieu de passage, de loisirs, ou encore un mémorial. Je veillerai à ce que son usage reste partagé entre tous. » Riverains, pleurez sur votre sort car vous n'êtes ni de passage, ni fêtard, ni en pèlerinage !

    La situation quasi insurrectionnelle que nous vivons n'est pas faite pour attirer les visiteurs, touristes, hommes d'affaires ou investisseurs. Elle n'a aucune chance de soutenir les ambitions de la Maire de Paris. En est-elle consciente ?

    D'autant plus que la situation en terme de propreté n'a jamais été aussi désastreuse.

    Archives 30 affiches décolées sur trottoir 12 04 16Devanture ex-Mod's hair, déchets d'affiches sauvages devant le 30 rue des Archives (IVe) (Photo VlM)

     

    L'affichage sauvage dans les IIIe et IVe arrondissements n'a jamais autant prospéré. Les murs qui s'y prêtent croulent sous le poids de strates de papier gluant qui finit par former une croute qui se décolle et tombe au sol.

     

    Michel le comte 13 affiches sauvages décollées 15 04 16Mur pignon du 13 rue Michel le Comte (IIIe) (Photo VlM)

     

    Nous sommes ici pourtant dans le centre historique de Paris, en secteur sauvegardé, et les moyens d'agir existent ! Il n'y a qu'à le vouloir ! Au lieu de postuler pour l'organisation des Jeux Olympiques de 2024 dont les parisiens ne veulent pas, et afficher son ambition de présider le C40 (voir notre article), Anne Hidalgo devrait faire le ménage dans sa ville. Les parisiens qui imprudemment ont voté pour elle en 2014 et le regrettent aujourd'hui, ont le temps encore de revenir à une meilleure opinion si elle corrige le tir avant les prochaines échéances électorales. Reste à savoir si aveuglée par ses rêves de grandeur elle se résoudra à redescendre sur Terre.

     

  • 25372971Les fixés sous verre de la rue Malher (IVe) avant travaux  (Photo EP)

     

    A l’angle de la rue Malher et de la rue des Rosiers (IVe), la vitrine d’un magasin de prêt-à-porter est en réfection et les façades  viennent de recevoir leur « nouvel habit ». Heureusement, des riverains soucieux de préserver leur caractère si particulier à ces rues nous ont alertés pour dénoncer ces travaux.

    En effet,  des coffrages cachent à la vue des passants les jolis fixés sous verre (c’est-à-dire peintures exécutées directement sur le revers d'une plaque de verre) qui ornaient la boutique.  Certains ont imaginé que ces plaques peintes pouvaient être protégées le temps des travaux. En  fait la question de ces panneaux n’a pas manqué d’être posée lors de notre récente assemblée générale à  Sophie Hyafil, architecte des bâtiments de France  qui a indiqué que ce dossier venait d’atterrir sur son  bureau …

     

    Sans-titreLes panneaux après le début des travaux (Photo EP)  

     

    Nous souhaitons vivement que ces peintures, résultat d’une technique d’exécution particulièrement délicate de la part du peintre qui les a réalisées, soient rapidement remises  à  la vue  du public. Il serait vraiment iconoclaste de vouloir cacher ces témoignages d’un passé qui n’est pourtant pas si lointain.

    Dominique Feutry

     

  • Archives 79 renault 10 04 16Le garage Renault, 79 rue des Archives (IIIe) (Photo VlM)

     

    De source proche du dossier, on apprend que ce garage Renault fermera à la fin de l'année. Il subira donc le même sort que celui du n° 46 à l'angle des Blancs-Manteaux (IVe) qui était l'une des rares stations service de Paris.

    La rumeur qui circule nous souffle que le nouveau propriétaire serait Bernard Arnault à travers le groupe Arnault S.A., qui aurait l'intention de transformer le bâtiment pour en faire des bureaux, dont le musée de la Chasse et de la Nature deviendrait locataire pour y loger son administration. Une galerie d'art pourrait s'y installer également en étage.

    La réhabilitation du bâtiment n'est pas pour déplaire aux riverains. L'activité dont il est question ne pose pas de problème de voisinage a priori et ne peut que satisfaire les commerces traditionnels de cette portion de la rue, notamment les restaurants, qui souffrent d'un déficit de fréquentation dans le contexte actuel.

    Le parti communiste distribuait un tract ce dimanche matin, rue de Bretagne, pour se plaindre de la reprise par Blackstone (fonds d'investissement US) de l'ancien siège des Nouvelles Galeries 64-66 rue des Archives (IIIe). On attend la confirmation de la décision du groupe Europe 1 d'en faire son nouveau siège. Le PC rappelle qu'un vœu a été voté en juin 2015 en mairie du IIIe en direction de l'Hôtel de Ville, pour que davantage d'espace de la rue des Archives à Charlot, en plus de la crèche dont la création semble acquise, soit destiné à des activités à caractère social…

    Doit-on s'attendre à une réaction similaire du PC et de la mairie à propos du garage ?

     

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    Sans-titreL'Arc de Triomphe paré des plumes du paon aux couleurs olympiques

     

    Y aurait-il des doutes quant à l’intérêt d’une candidature de Paris aux Jeux Olympiques de 2024 jusque chez ses défenseurs ?

    La question se pose à la suite de plusieurs articles parus dans la presse  montrant une certaine fébrilité par la course aux soutiens que vient de lancer Paris et la Seine Saint-Denis. Il faut dit-on « susciter l’engouement » au travers de réunions publiques. Un des coprésidents du comité de candidature n’hésite pas à dire « nous voulons être sûrs que le public contribue et soumette des idées ». Il est vrai qu’un élément de taille vient mettre les choses à leur mesure, la campagne de financement participatif. Depuis son lancement en septembre dernier, seulement 630 K€ ont été  récoltés alors que le projet ambitionne 12 millions € !

    Et si les franciliens comme les parisiens n’adhéraient finalement pas à l’idée d’organiser des jeux en ces temps de pénurie budgétaire, de difficultés économiques alors que l’orientation des dépenses doit impérativement être dirigée vers les difficultés quotidiennes des administrés.

    Peut-être aussi que le retrait volontaire de la compétition de certaines grandes villes laisse à réfléchir ceux qui ne voyait que le côté ludique des compétitions ?

    Notre position quant à nous n’a pas changé d’un millimètre, nous sommes contre l’organisation des jeux olympiques dans la capitale et nous nous en sommes expliqués « Paris est endettée et sursaturée »  écrivait-on déjà dans un article du 7 novembre 2014. Pourquoi d’ailleurs persister à ne pas s’appuyer sur un référendum, comme nous l’avons suggéré plusieurs reprises, le groupe Europe-Écologie-les Verts à la Mairie de Paris l’ayant même demandé … ?

    Dominique Feutry

     

  • Boite lettres taguée Boite aux lettres ordinaire dans le IVe (photo VlM)

     

    Il est regrettable que cette grande institution qu'est "La Poste", qui nous a montré ces dernières années qu'elle était capable d'évoluer, de se professionnaliser, de rendre ses produits, son accueil et ses services attractifs, offre un visage tout au long de nos rues défiguré par des boites aux lettres recouvertes de tags et d'étiquettes en tout genre.

    Il en est de même des grandes boites qui trônent à l'entrée des bureaux de Poste et qui donnent de ce lieu, où devrait prévaloir la qualité de l'accueil, un sentiment anxiogène, vaguement agressif du fait de signes cabalistiques qui n'ont rien de réconfortant.

    Un membre de l'association nous disait récemment :"j'hésite à poster mes courriers car j'ai l'impression de jeter mes lettres à la poubelle"

     

    Boite à lettres poste arch taguée 27 02 12

    Nous avons choisi comme observatoire la Poste du 67 de la rue des Archives (IIIe). Un état proche de celui de la photo a été constaté pendant plusieurs mois sans que personne n’intervienne. Nous en avons fait la remarque au responsable du bureau, qui n'avait pas l'air de s'en offusquer outre mesure. Mais qui a réagi néanmoins en disant qu'il le "signalerait" aux services centraux, ce genre d’intervention n'étant pas de sa juridiction…

    Quelques semaines plus tard, effectivement, nous sommes tombés sur une équipe de deux personnes qui avaient été missionnées pour nettoyer les boites. A cette occasion nous avons publié un article pour signaler ce que coûte au contribuable l'incivilité de quelques maniaques débiles.

    Dans la foulée, nous avons cherché à savoir où se trouve l'organe de décision en la matière en envoyant une bouteille à la mer Internet avec message de détresse. Il a suivi son chemin et un directeur de la Poste nous a répondu. Nous reproduisons son message in extenso :

     

    Je fais suite à votre intervention relative aux dégradations de boîtes aux lettres que vous constatez régulièrement dans votre quartier. Nous partageons votre constat et sachez que  La Poste est sensible à la propreté et à l’entretien de ses mobiliers de rue, comme vous avez d’ailleurs pu le constater par vous-même  à proximité du bureau de Poste Archives […..]

    Nos agents en charge de la collecte quotidienne du courrier nous remontent  régulièrement les dégradations constatées sur nos mobiliers de façon à ce que nous puissions programmer les remises en état aussi rapidement que possible. Mais, comme vous nous en faîtes part, la fréquence de ces incivilités a pour conséquence qu’il nous est parfois difficile d’intervenir aussi rapidement que nous le souhaiterions.

    En complément de ces dispositifs de remise en état, sachez que nous avons également un projet visant à faire de certaines de nos boîtes aux lettres des supports pour des œuvres, pour des artistes reconnus et respectés de la scène artistique, en relation directe avec l’environnement du quartier, son histoire ou encore son architecture.

    En partageant votre espoir de voir ce type de désagréments se raréfier, je vous remercie pour votre intervention et  vous prie d’agréer….

    Julien Boucher

    Directeur des risques, de la qualité, de la sûreté et de l’environnement

     

    Nous l'avons remercié en laissant entendre que son engagement ne nous paraissait pas totalement convaincant et qu'il fallait d'une manière générale réagir plus vite, de sorte que les auteurs des incivilités comprennent qu'ils se dépensent pour un résultat éphémère. Nous verrons si notre mobilisation porte des fruits.

    Quant aux œuvres d'art qui pourraient décorer nos boites nous exprimons des réserves. A nos yeux, la meilleure décoration est celle d'une boite propre. Le jaune dont elles sont peintes est très beau. Elles sont dans nos quartiers des touches de couleur qui sont comme des rayons de soleil !

    Nous savons qu'il faut faire preuve d’opiniâtreté pour que les choses progressent. Nous savons aussi que la Poste, qui affronte une concurrence croissante, doit mettre toutes les chances de son côté en prenant mieux soin de son image et de sa réputation. Cette image elle est dans les visuels qui caractérisent la Poste mais aussi dans les milliers de boites aux lettres qui en sont le véhicule à travers la France.

     

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    Temple 10 motos 10 02 14Motos entassées rue du Temple (IVe) (Photo VlM)

     

    On les trouve partout dans le Marais et dans Paris en général car la lutte – salutaire – contre la présence des voitures a précipité les usagers de la voie publique vers les deux-roues motorisés, motos et scooters, dans des proportions que personne n'attendait, à l'instar du Vert Denis Baupin, aujourd'hui député, qui déclarait, au milieu de la première mandature de Bertrand Delanoë, qu'on "n'avait pas vu venir le phénomène".

    On a eu le temps d'y réfléchir depuis mais Anne Hidalgo, sollicitée par ses alliés EELV, n'a pas eu le courage de prendre à son arrivée à la tête de la mairie de Paris les décisions qui s'imposaient pour que les passe-droits dont bénéficie ce mode de transport soient supprimés. C'est de notre point de vue la condition pour un rééquilibrage en faveur de la marche à pieds, du vélo, des taxis, des VTT et des transports en commun, bus métro RER.

    Aujourd'hui, le quotidien "Le Parisien" consacre une page à la "chasse aux tacots" au nom du combat vertueux contre la pollution. La Maire de Paris réaffirme son hostilité aux véhicules anciens et diésel. On l'approuve. Mais rien sur les motos !

    La distorsion en faveur des motards a trois composantes : (1) ils ne paient pas le stationnement (2) ne sont pas sanctionnés quand ils stationnent sur les trottoirs et en profitent pour les envahir au détriment des piétons et (3) ils ne sont toujours pas soumis au contrôle technique qui permettrait de vérifier s'ils respectent les normes de pollution et de bruit (pots d'échappement trafiqués, le sport favoris de beaucoup d'utilisateurs).

    On assiste encore trop souvent au passage d'engins, et pas seulement des Harley Davidson, qui délivrent un bruit à réveiller un mort. On s'étonne d'ailleurs qu'ils puissent ainsi continuer leur chemin dans Paris sans que les forces de l'ordre interviennent.

    Jean-yves & gérard sur harley-davidson bis 17 05 14Prêts pour une balade en Harley (photo VlM)

     

    On connait trop les raisons de ces anomalies. La Maire de Paris, alors en campagne en 2014, s'était avancée en disant qu'elle ne voyait pas de raison pour que les motards ne paient pas leur stationnement comme tout le monde. Le lendemain, les propriétaires de deux-roues motorisés se rassemblaient et défilaient dans Paris dans un vacarme d'enfer en ajoutant au bruit de leurs moteurs celui suraigu de leurs klaxons. Charivari orchestré par l'association des "Motards en colère" dont c'est la vocation statutaire d'être "en colère" quoi qu'il se passe.

    Otage de ces manifestants, Anne Hidalgo fit alors piteusement marche arrière et prit l'engagement de ne rien changer. Voilà pourquoi nous continuons à subir des nuisances que nous sommes nombreux à dénoncer. Elles sont le fait d'une inégalité de traitement contraire aux principes de notre République.

    Il y a des motards parmi nous. Quand nous en parlons, ils affirment qu'ils regrettent que trop de leurs congénères adoptent sur leur engin des comportements inciviques. Il est possible en effet d'utiliser une moto sans créer de préjudice à autrui. Nous le reconnaissons volontiers et saluons amicalement ceux qui répondent à ce critère.

    Gérard Simonet

     

  •   La-Canopee-des-Halles_contentVue aérienne du toit fornmé par la canopée des Halles (Photo Fayat) 

     

    Il est beaucoup question aujourd’hui, après 6 ans de travaux qui vont encore se poursuivre durant 2 ans (jardins et station de RER), du plus grand chantier de Paris,  en ce jour d’inauguration de la de la canopée située à l’emplacement  de ce que fut le « ventre de Paris » et qui suscite toujours bien des débats 14 ans après son lancement. Nous sommes, faut-il le souligner à deux pas du Marais.

    Les définitions de la canopée dans plusieurs dictionnaires donnent les résultats suivants. La canopée est « l’étage supérieur des forêts, en contact direct avec l'atmosphère et les rayons du soleil… zone souvent difficile d’accès…riche en biodiversité. Ce milieu est parfois considéré comme un écosystème » ou la canopée est le « haut de la forêt équatoriale, milieu de vie de la plupart des espèces arboricoles. ». Nous trouvons enfin « partie la plus élevée et qui abrite le plus de vie dans une forêt tropicale humide

    Une chose est certaine nous ne sommes pas en région tropicale malgré le réchauffement climatique et ces installations ne sont pas vraiment dédiées aux espèces arboricoles, mais le gigantisme du projet le rapproche du terme d’écosystème puisqu’outre le coût de cet investissement (plus d’un milliard d’€ !),  la construction imaginée par les architectes Jacques Anziutti et  Patrick Berger repose sur une structure métallique qui a dû être renforcée au cours du chantier et pèse au moins autant que la tour Eiffel. La canopée est recouverte de 18.000 écailles de verre (coût à elle seule de 240 millions d’€). Quel sera le coût de son entretien ?

    L’ensemble comporte un conservatoire aux salles considérées exigües, 6 000 m2 de salles de cinéma, un studio d’enregistrement, une médiathèque, un centre de hip hop…. Le centre commercial qu'il abrite se classe en 2ème place des plus grands centres commerciaux français. Il intègre des nouvelles enseignes  (Lego, Nike..),  des restaurants conçus par des grands chefs et designers…

     

    O-HALLES-PARIS-570Le dessous de la canopée (Photo AFP)

     

    Un point important est souligné, la consommation d’énergie serait divisée par 6 comparée à celle des anciennes installations.

    N’oublions pas de signaler les désagréments subis pendant ces longues années de travaux par les riverains et les commerçants dont le chiffre d’affaire a chuté (des dédommagements ont été prévus par la Ville de Paris).

    Les prévisions font état de 40 millions de visiteurs attendus chaque année contre 37 actuellement. L’insécurité maintes fois rappelée du secteur avant les travaux va devoir être bigrement renforcée de même que les équipes d’entretien si l’on veut que l’endroit reste propre, un objectif proche de la gageure lorsque l’on constate combien les lieux très visités de notre quartier sont de plus en plus salis.

    Cet aménagement « entre dans le XXIe siècle » affirme l’adjoint à l’urbanisme Jean-Louis Missika,  certes mais à quel  prix ? Fallait-il repenser à ce point le trou des Halles, 30 ans seulement après son précédent aménagement. Quel sera le réel budget de fonctionnement de ce nouvel ensemble ?

    Cette opération très médiatisée, qualifiée d’emblématique par certains ne laisse pas indifférent dans tous les sens du terme, mais elle devra désormais subir l’épreuve  du temps.

    Nos amis de l'association ACCOMPLIR, membres comme nous de "Vivre Paris !", actifs dans les Ie et IIe  arrondissements, connaissent tous les dessous de ce chantier qui a dans le temps accumulé toutes les avanies. Il faut lire leur reportage récent sur le sujet.

    Dominique Feutry

     

  • 06639034-photo-antennes-relais-gsmAntennes relais sur un toit d'immeuble

     

    Une réunion-débat intéressante ouverte à tous est organisée le 5 avril à 20h00 par l’association DLP15 à la Maison pour Tous, 61 rue Violet  (XVe). Elle porte sur un sujet sensible sur lequel nous nous sommes exprimés (articles des 4 décembre 2012 et 12 février 2014)  « Antennes Relais et Ondes Électromagnétiques : Les Usages et vos droits ».

    Plusieurs personnalités sont attendues (Laurence ABEILLE, députée, auteur et rapporteur de la dernière loi du 09 février 2015 sur l'exposition aux ondes électromagnétiques, Susan PERRY, Professeur de l'Université Américaine de Paris, Bernard CELLI, Directeur de Stratégie – Agence Nationale des Fréquences et Marc CENDRIER, Chargé de l'information scientifique de Robin des Toits) et devraient nourrir les échanges.

    L’annonce de cette réunion reprend une liste de questions que chacun est en droit de se poseret que nous reproduisons ci-dessous.

    • L'homogénéisation de la couverture de téléphonie mobile va entraîner un nouveau développement d'antennes relais sur les toitures parisiennes.
    • Quelles sont les mesures relevées sur les rayonnements électromagnétiques émis actuellement par les antennes relais (présentation des résultats de différentes études d'organismes ad hoc) ?
    • Quel est le bilan dressé en vue d’un abaissement des seuils d’exposition aux ondes électromagnétiques (présentation de la synthèse des expérimentations parisiennes du COPIC (Comité opérationnel sur les ondes de téléphonie mobile) en date du 31 juillet 2013 ?
    • Conformément à la loi du 9 février 2015, quelles sont les procédures locales préconisées pour informer au préalable les habitants et engager les dispositifs nécessaires de concertation ?
    • Quelles sont les démarches autorisées pour disposer des valeurs des champs électromagnétiques que supportent tous les habitants situés à proximité d'une antenne relais ?
    • Quelles protections ou quelles préconisations d'usage pour les enfants ?

    Beaucoup d’entre nous sont dans le flou et ce débat permettra sans aucun doute de nous éclairer car nous ne connaissons pas grand-chose sur les conséquences de la multiplication des ondes électromagnétiques…