Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Cadre de Vie, Environnement

  • Turenne street art bas relief 01 01 16

     

    On trouve ici ou là dans le IIIe ces moulages en plâtre en forme de bas-reliefs, décoratifs et sobres, collés sur certains murs, qui nous engagent à deviner le sens du message qu'ils véhiculent.

    Chacun peut y aller de son interprétation.

    La cage d'écureuil, dans des temps éloignés, a servi  de moteur humain pour actionner des engins, notamment des grues. Une personne enfermée à l'intérieur avait pour fonction de poser un pied sur le barreau à 45 degrés. Son poids faisait tourner la cage. Il ne lui restait plus qu'à enchainer en marchant pour que l'ensemble tourne à vitesse régulière en fournissant un couple apte à assurer une fonction dynamique.

    On peut penser que l'artiste de la rue qui s'est exprimé ainsi nous présente une vision de l'homme esclave de la société ou de son entreprise, qui court après le temps, attaché-case à la main et cravate au vent ; un temps qui le dévore.

    Un détail pratique cependant : dans la position inopérante où il se trouve, au point bas de la cage, ce personnage s'active pour rien car la roue est vouée à rester immobile.

    Faites nous part vous aussi de votre réaction !

     

  • Berges pont marie 27 12 15Les berges rive droite et le Pont Marie (IVe) un dimanche matin de décembre (Photo VlM)

     

    Avec la restriction de la circulation automobile sur la voie sur berge, on a craint à l'origine un report insupportable du trafic sur les quais rive droite. Cette prédiction se révèle fausse. Non seulement ce report n'est pas visible mais il semble que le trafic soit plus faible qu'avant.

    L'explication s'impose d'elle-même : les automobilistes ont choisi d'autres parcours…. et/ou d'autres modes de déplacement. Parmi eux évidemment le deux-roues motorisé (moto, scooter…) mais aussi la marche, le vélo et les transports en commun. Les "Verts" de l'Hôtel de Ville ont gagné leur pari, partiellement en tout cas. L'explosion des deux-roues motorisés et l'anarchie qui caractérise leur utilisation (stationnement gratuit, excès de vitesse, dispense de contrôle technique, occupation des trottoirs, bruit et pollution de l'air) relativise toutefois le succès de leur politique à l'égard des voitures.

    Gyropode.pngLe gyropode (Photo Scooter-system)

    Un nouveau moyen de se déplacer est en train de percer : le gyropode. Un miracle de la technique dérivée des centrales à inertie des systèmes de pilotage des avions de lignes, avec un ou plusieurs gyroscopes qui mesurent la position et des moteurs électriques qui assurent le mouvement (20 km/h de vitesse linéaire, 30 km d'autonomie) et la stabilité de la plateforme en toutes circonstances. Pour l'avoir essayé, nous témoignons que ce moyen est distrayant mais assez casse-cou !

    Ce que nous vivons aujourd'hui, pour en revenir aux berges, qui retrouvent chaque week-end le caractère bucolique des neiges d'antan, est de bon augure vis à vis du programme élargi de piétonisation de la rive droite que nous avons commenté dans notre article du 19 octobre.

    Une remarque importante cependant : le nouvel aménagement évoque la construction d'une ligne de tramway est-ouest (sur les quais selon toute vraisemblance). Les observations que nous livrons plus haut sur le trafic militent pour y renoncer. L'environnement en souffrirait inutilement, la circulation sur les quais serait plus difficile et les travaux de réalisation d'un site réservé dans les deux sens rendrait la vie difficile aux riverains pendant plusieurs années.

    Bordeaux tramway 10 12 15Tramway sans fil, sur site mixte, à Bordeaux (Photo VlM)

     

    Le choix de la technologie, par ailleurs, n'est pas aisé : si on sait désormais s'affranchir de caténaires disgracieux, comme l'a fait la Ville de Bordeaux où l'arrivée de courant se fait par le sol, il reste le problème des rails. A moins de retenir la solution plutôt utopique d'un tram-bus électrique sur pneus (mais peut-on alors parler de tram ?)

    Gérard Simonet

     

     

     

  • Fontaine archivesTravaux en cours sur la terrasse de cette brasserie, carrefour Archives/Haudriettes (IIIe) (Photo VlM)

     

    Tout ce qui caractérise ce site est sur la prise de vue : la "Fontaine des Haudriettes", de Pierre-Louis Moreau-Desproux, décorée par Pierre-Philippe Mignot auteur du bas-relief représentant une naïade, les Archives Nationales dans le fond et les quatre Ginkgo Biloba, arbres d'exception qui apportent leur ombre à la placette. Tout, sauf la peinture murale de Combas qui décore le mur pignon de l'immeuble de droite, inspirée par Don Quichotte avec, disent ses détracteurs, une touche assez marquée de misogynie.

    La terrasse fermée existante a été abattue. A sa place commence à s'élever une nouvelle structure destinée à la remplacer. Une réplique des "Deux Magots" nous dit le propriétaire du fond Pascal Ranger, propriétaire et gérant d'une multitude de cafés/restaurants à Paris, dont le "Café des Phares" 7 place de la Bastille et "L'amuse-Gueule" récemment ouvert au 7 rue Rambuteau (IVe).

    Nous en acceptons l'augure mais nous constatons pour le moment que l'emprise de la nouvelle terrasse a été modifiée : plus profonde sur la partie Haudriettes, plus étroite sur son retour vers Archives. Pas sûr que le piéton s'y retrouve en faisant le bilan mais reconnaissons que le passage qui lui est laissé entre la contre-terrasse et la terrasse renouvelée est plus grand.

    La direction de l'urbanisme, sous-direction du paysage de la rue nous informe qu'un dossier a été déposé en février 2015 et que le projet a été approuvé. Il consacre deux types de terrasses : ouverte sur la rue des Haudriettes, fermée sur la rue des Archives. La distinction est importante vis à vis de la possibilité ou non de fumer dans ces espaces.

    Haudriettes terrasse fontaineSouvenir : un aperçu de la terrasse à l'été 2010, annexion de l'espace public, ardoises-menus posées à même le monument… (Photo DA)

     

    Cet établissement jouit d'une bonne considération des riverains depuis qu'il a corrigé les quelques dérives qui lui ont été reprochées au début de son lancement dans la configuration actuelle. On espère qu'il saura conserver leur estime. En étant notamment attentif à l'état du monument classé qui est, de fait sinon de droit, sous sa surveillance citoyenne : la fontaine, monument qui date de 1764 où elle fut construite sur ordre du Prévôt des Marchands et du prince François de Rohan, de sa restauration en 1836 par David et de son déplacement sur le site actuel en 1933 en vue d'élargir la rue.

    Gérard Simonet

     

  • IMG_2186La Fontaine de Jarente située 2 Impasse de la Poissonnerie (IVe) (Photo VlM)

     

    Dans un article du 9 juillet 2014, nous évoquions la fontaine de Jarente,  appelée aussi fontaine de la Poissonnerie ou fontaine d'Ormesson, au fond de l'impasse de la Poissonnerie non loin de la place du Marché Sainte -Catherine (IVe).

    La photo ci-dessus prise le 21 décembre en début d"après-midi indique dans quel état elle se trouve actuellement. Des restes de gravats au sol, un caddy abandonné rempli de saletés, une grande caisse en  polystyrène et autres papiers servent de décor à ce monument classé, en plein abandon, sur lequel on aperçoit des restes d'affiches qui n'ont pu être totalement décollées. Une honte pour notre quartier près d'une place sur fréquentée, en plein Marais.

    Osons croire que les autorités, les élus et les riverains auront rapidement à cœur de remettre en ordre ce site pittoresque du vieux Paris qui mérite autre chose que cette maltraitance injustifiée et gratuite.   

    Dominique Feutry

     

  • P1080623De gauche  à droite : Dominique Feutry et Gérard Simonet (qui prend la photo), Patrick Nieps, Lionel Bourgeois, Gérard Metais et Brigitte Igalens (Photo VlM)

     

    Dans le sillage de notre entretien de novembre à l'Hôtel de Ville avec Mao Péninou, Maire-Adjoint de Paris en charge de la propreté et de l'eau, nous avons été reçus par Patrick Nieps, chef du service technique de la propreté de Paris pour la division regroupant les 1er, 2ème, 3ème et 4ème arrondissements, accompagné de Gérard Metais, responsable de la propreté du IIIe, Lionel Bourgeois, chef d'exploitation et Brigitte Igalens en charge de l'animation.

    Nous avons demandé si des explications pouvaient nous être données quant au récent dysfonctionnement de l'application « DansMaRue » qui permet de faire enlever tags et affiches sauvages. Un problème informatique entre la Mairie et le sous-traitant, touchant plusieurs arrondissements, dont les nôtres, et difficile à résoudre, en a été la cause. Il est aujourd'hui corrigé.  A cette occasion nous avons appris que les tags et affiches prônant la haine raciale ou religieuse, ou obscènes, étaient enlevés très rapidement (sous 4 heures en principe) sauf le week-end où une brigade dédiée appelée « la fonctionnelle » est chargée alors d'intervenir sur tout Paris. Depuis le 1er octobre les amendes à l'égard des tagueurs (ou poseurs d'affiches sauvages) pris en flagrant délit sont passées à 68 € contre 35 €, mais le montant n'est pas encore assez dissuasif.

    En matière d'affichage sauvage, nous nous demandons si le recours au « recouvrement d'office » qui fait partie de l’arsenal répressif est appliqué  à l'encontre des éditeurs d'affiches ? Il nous est répondu qu'au cours des trois  derniers trimestres, 7 « recouvrements d'office » ont été pratiqués sur nos deux arrondissements représentant 7.000 € d'amendes (fixées à partir du coût du déplacement des équipes d'enlèvement et en fonction de la surface a traiter).  Cela reste insuffisant mais nos interlocuteurs semblent assez peu motivés car ils considèrent que les montants de ces amendes sont faibles et intégrés à l'avance par les fournisseurs dans la facturation de leurs clients !

    Francs-bourgeois lamoignon tagué 04 11 15Un des hauts-lieux désormais de l'affichage sauvage : l'Hôtel de Lamoignon, carrefour Francs-Bourgeois/Pavée (IVe) (Photo VlM)

     

    Notre point de vue diffère : les montants peuvent être dissuasifs mais les commanditaires de l'affichage intègrent dans leur provision pour amende la très faible probabilité que la procédure soit déclenchée. Nous insistons pour que les interventions de la mairie à ce titre soient plus nombreuses, voire systématiques. C'est la condition, nous semble-t-il, pour que soit assuré un environnement de qualité.

    Les responsables de la propreté précisent que toute publicité au sol entraîne dorénavant un dépôt de plainte de la Ville. L'abondance de  flyers , la plaie des rues des Francs-Bourgeois, des Archives et Sainte Croix de la Bretonnerie, est difficile à combattre puisque les agents ne peuvent enlever que les flyers à terre ou sur les rebords de fenêtres et non sur les automobiles qui sont des propriétés privées… Il semble toutefois qu'il y en ait moins actuellement, mais n'est-ce pas lié à la saison ? Cependant les flyers auto collants restent légion sur les gouttières, le mobilier urbain et  les armoires électriques dont l'entretien, nous l’apprenons, est dévolu à la Direction de la Voirie. 

    Flyers ste croix 05 04 14 (2)Le fléau des flyers. Ici, rue Ste Croix (photo VlM)

     

    Le plan de nettoiement est organisé en concertation avec les mairies d'arrondissement et en fonction de remontées du terrain, des constats réalisés et des saisons (en été il y a afflux de visiteurs, en automne les feuilles tombent… Le balayage est effectué  en règle générale 6 jours sur 7 et les trottoirs sont lavés au moins un jour par semaine, sauf dans les endroits où il est nécessaire d'agir plus fréquemment. Bien entendu cela est en relation avec les effectifs présents, ainsi le dimanche seulement la moitié des agents est en fonction.

    Il ne nous a pas été caché que des inspecteurs en civil ou en uniforme intervenaient pour verbaliser en flagrant délit les incivilités comme les dépôts illégaux de sacs de gravats ou d'appareils ménagers dans la rue voire dans des squares. L'amende selon les conditions de réalisation de l'infraction peut atteindre 1.500 €.

    L'état déplorable du jardin de la place Renée Vivien (IIIe), au carrefour Temple/Haudriettes a été abordé. Le comportement inadmissible d'un propriétaire de trois énormes chiens va faire l'objet d'un traitement approprié. Il les amène là tous les jours pour batifoler dans la végétation, en dépit du panneau qui annonce "interdit aux chiens même tenus en laisse". Ils laissent évidemment sur le dallage des excréments proportionnés aux nombre d'animaux et à leur taille, excréments dont chacun constate qu'ils ne sont pas ramassés.

     

    ChiensLes trois  chiens et leur propriétaire

     

    Des essais de peinture anti épanchements d'urine sont en cours prés de l’école  Saint-Merri (IVe) sans constituer toutefois la solution idoine au phénomène qui ne cesse de croître.

     

    UrinoirOn entend plus parler de ces urinoirs "à l'air libre" essayés il y a un an du côté de la gare du nord. Nos concitoyennes ne les ont pas franchement défendues, et on peut les comprendre.

     

    Nos interlocuteurs, conscients de la difficulté de maintenir une propreté appréciable des habitants du quartier ne cachent pas  en conclusion de cet entretien intéressant, franc et direct, qu'il faut arriver à adapter progressivement les moyens dévolus à la propreté à la vie des parisiens d'aujourd'hui.

    Dominique Feutry

     

  • Serres auteuilLes serres d'Auteuil qu'on doit à l'architecte Jean-Camille Formigé, construites en 1897 et classées monument historique en 1998

     

    Le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Paris a ordonné aujourd'hui la suspension des travaux engagés par la Fédération Française de Tennis (FFT) avec le soutien de la Mairie de Paris pour son projet d'extension du stade Roland Garros, qui prévoit la destruction partielle des Serres d'Auteuil.

    L'action en justice pour dénaturation de l’œuvre a été introduite par les héritiers de Jean-Camille Formigé (1845-1926) et par des associations amies, soucieuses comme nous de sauvegarder notre patrimoine collectif et l'environnement.

     

    FoigiéJean-Camille Formigé

     

    Le TGI, saisi en référé, a ordonné la suspension des travaux pour une durée maximum de trois mois, sous astreinte de 10.000 € par infraction constatée. La FFT a en outre été condamnée à verser 2.000 € au titre des frais de justice à la famille Formigé. L'avocat des héritiers s'est réjoui de cette décision "extrêmement rare en matière de protection d'une œuvre d'architecte".

    La FFT va vraisemblablement faire appel.

    La partie n'est pas gagnée pour les défenseurs du patrimoine. La Maire de Paris Anne Hidalgo, vivrait ce contretemps comme une défaite personnelle et un obstacle à son ambition de concentrer tous les évènements importants sur le territoire de la ville qu'elle dirige. Cette attitude la pousse aussi à vouloir les JO de 2024 (après des JO Gays en 2018), l'exposition Universelle de 2025 et à tout faire pour conserver Roland Garros, alors que Versailles, sans contrainte d'espace, était candidate.

     Une démarche qui concourt à faire de Paris une ville toujours plus dense, bardée de tours, hyperactive, au bord de l'asphyxie, au détriment d'une région à laquelle elle porte ombrage. Il est indispensable que le "Grand Paris" prenne le relais d'une politique mieux répartie en matière d'activité, d'habitat et de logement.

     

    Texte intégral de la déclaration de l'auteur de la pétition "sauvons les serres d'Auteuil"

     

     

  • Bruit klaxonsQuand va-t-on les empêcher de nuire en ville ?

     

    C'est le plus stupide des bruits. Car il ne sert à rien lorsqu'il sévit dans une agglomération. Il est dit dans le code de la route que son usage est interdit "sauf en cas de danger immédiat". Une enquête réalisée par nos soins il y a quelques années montrait que les coups de klaxons étaient dans 90% des cas le fait de véhicules à l'arrêt. Il n'y a qu'un seul cas où un véhicule à l'arrêt est menacé de danger en ville : quand la voie est en pente et que le véhicule qui précède recule sans s'en rendre compte.

    Autant dire que ces coups de klaxons relevés étaient strictement inutiles et n'avaient pour raison que de manifester un agacement vis à vis d'un véhicule qui ne repart pas assez vite à un feu de croisement. Ou pour râler contre un livreur en pleine-voie. Ou pour quelque autre raison encore plus futile.

    S'agissant des 10% restants, ils étaient pour l'essentiel le fait de véhicules en mouvement, généralement des deux-roues motorisés, désireux de manifester leur désir de voir des occupants de la voie situés à cent mètres ou plus, se ranger humblement et prestement à leur passage. Il n'y avait pourtant aucun danger, encore moins immédiat ; seul un désir malsain du conducteur de montrer sa force et sa capacité à nuire.

    Des voix s'élèvent depuis longtemps pour neutraliser les klaxons en ville. Plusieurs solutions ont été envisagées. Un Préfet de police autour des années 2005 avait émis l'idée qu'on pourrait coupler l'avertisseur sonore avec les feux de détresse. C'était un fin psychologue : l'individu qui klaxonne, constatant que son véhicule flashe de tous bords, est frappé d'une angoisse et de la crainte d'être convaincu d'infraction (car l'usage d'un avertisseur est passible d'une amende). Il réfléchit donc à deux fois avant de s'y livrer.

    Techniquement, c'était un jeu d'enfant de câbler une voiture ou un deux-roues pour qu'il en soit ainsi mais il faut croire que les lobbies ont étouffé cette bonne idée dans l’œuf car le Préfet en question est tombé dans l'oubli et son projet … à l'eau.

    Bruit micro haudriettesMesure des bruits sur dix jours dans une rue du Marais IIIe en 2007. Résultat : 138 coups de klaxon dans une seule journée ! (photo VlM)

     

    Dans le même registre, d'autres idées ont vu le jour. Par exemple inhiber le klaxon quand le véhicule est à l'arrêt. On supprimerait ainsi les 90% de coups de klaxons strictement inutiles. Très facile aussi à réaliser avec un interrupteur sur le compteur de vitesse. Que n'avait-on dit ! Immanquablement les songe-creux qui se régalent des nuisances de leur bagnole ont évoqué le risque du véhicule de devant qui recule. En feignant d'oublier qu'on peut aussi se manifester en faisant des appels de phares.

    Ce dossier dont la pertinence saute aux yeux de beaucoup peine visiblement à s'imposer. Nous enverrons cet article à la presse sans être assurés qu'il se trouve quelqu'un pour le relayer. Nous pensons pourtant que sa prise en compte relève d'un impératif de santé publique. En effet, c'est couramment 85 décibels qu'une voiture vous lance dans les oreilles lorsqu'elle klaxonne à votre hauteur. Un avertisseur du type corne de bus délivre 105 décibels (alors qu'un léger coup de gong généralement suffirait). Les motos et scooters se signalent avec des sons stridents qui percent les tympans.

     

    Bruit dessin humour

    Enfin, il faut souligner qu'un bruit est d'autant plus agressif qu'il ne prévient pas. Un véhicule à moteur qui passe dans la rue se fait entendre au lointain, le bruit va crescendo, passe par un maximum et décroit ensuite pour disparaitre (en offrant au passage, par effet Doppler, une baisse de fréquence qui le rend plus tolérable). C'est l'inverse avec le coup de klaxon : il ne prévient pas et vous frappe sauvagement. Rien de tel pour entretenir le stress et alimenter les états dépressifs.

    Nous lançons ce message comme une bouteille à la mer. Dieu ou la providence fasse qu'il soit repris par un cénacle qui lui accorde quelque crédit. Voilà un beau sujet pour Bruxelles car si la réflexion, ce que nous souhaitons, allait jusqu'à décider la suppression pure et simple de tous les avertisseurs autres que lumineux (appels de phares), c'est à l'échelle de l'Europe des 28 qu'il faudrait le faire.

    Enfin si le sujet a du sens à vos yeux, faites circuler l'article autour de vous et déposez des commentaires pour que nous sachions si le combat vaut la peine d'être poursuivi.

    Gérard Simonet

     

    Post Sciptum

    Le blog du quotidien "Le Monde", SOS-Conso, sous la signature de Rafaële Rivais, reprend le thème aujourd'hui 17 décembre, avec une très mauvaise nouvelle pour notre cause : les vélos, le plus vulnérable des moyens de transport, pourraient bientôt s'équiper d'avertisseurs plus puissants encore que ceux des voitures… On n’avait pas osé l'imaginer !

     

  •    A1Devanture et vitrines joliment décorées de la nouvelle papeterie "La plume du Marais" 11 rue Rambuteau  (IVe) (Photo VlM)   

     

     

    Nous avions indiqué dans un précédant article  (29 novembre 2015) que certains commerçants du Marais  avaient pris comme thème de décors de Noël,  le blanc. Nous parlions alors de forêt blanche. Au fil des jours, plus nous approchons des fêtes de fin d'année, de plus en plus de vitrines, les devantures de magasins et nos rues scintillent de couleurs de fêtes et de nombreuses lumières.

     

    A2Les belles illuminations de la rue Rambuteau (Photo VlM)

     

    Chacun apporte sa touche, les décorations étant légères ou chargées,  harmonieuses ou surprenantes,  mais peu importe il faut attirer le chaland, se distinguer souvent parmi beaucoup d'autres et se renouveler en étant inventif. Une sorte de concours avant la lettre.

     

    A2Sapin rouge galerie Vivienne (IIe)  (Photo VlM)

     

    Les illuminations publiques lorsqu'elles existent apportent souvent la touche finale. Les boules aux petites lampes de la rue Rambuteau par exemple sont d'un très bel effet.

    L'ensemble donne chaud au cœur et rassure en ces temps de doute.

    Dominique Feutry

     

  •   Sans-titreIllustration sur la pollution par le bruit de la villle de Sévres 

     

                                                                                        

    Des études récentes dont celle de la société milanaise GfK Eurisko réalisée pour la société d’appareils auditifs Amplifon montrent que nos villes sont particulièrement assourdissantes.

    Sur 47 grandes villes dans 11 pays différents à partir d’un panel d’adultes suffisamment large, il ressort que les nuisances sonores sont envahissantes et d’origines très diverses. Klaxons, sirènes, motos qui accélèrent, radio à fond dans les voitures, passants qui crient, circulation automobile, bruits de machines, de hautparleurs de conversations animées, les sources sont donc très nombreuses et couvrent tous les champs de notre vie quotidienne y compris durant le travail. Le mal de notre siècle diront certains.

    Les sondés interrogés de 4 villes françaises, Marseille, Lyon et Toulouse et Paris montrent que la capitale est celle des agglomérations où ils se sentent le plus exposés et parmi les villes européennes les plus bruyantes, Paris est en seconde position derrière Naples. Cologne, Madrid, Utrecht, Bruxelles, Leeds et Lisbonne figurent dans le peloton de tête elles aussi. Soulignons que dans le Marais avec ses rues étroites, le phénomène est même amplifié.

    Les conséquences de la pollution sonore sont multiples. Ainsi en mars, le rapport quinquennal de l’Agence Européenne de l’Environnement a estimé que la pollution sonore provoquerait 10 000 morts par an en Europe — soulignant le chiffre « largement sous-estimé ». Le bruit provoque un stress physique qui met notre santé cardiovasculaire en péril à long terme. Beaucoup sont ceux qui souffrent de troubles de l’humeur, de troubles du sommeil, des difficultés de concentration, des maux de tête. Certaines autorités en la matière se sont indignées que ces questions ne soient pas à l’ordre du jour de la COP21 et réclament une prise de conscience collective tout en préconisant que les architectes et urbanistes soient formés à l’acoustique et qu’il existe des espaces de calme dans les villes, des espaces réservés au calme..

    Si la France est troisième pays du monde où les habitants des grandes villes se trouvent en moyenne le plus exposés au bruit, à l‘égal du Royaume-Uni ou du Portugal, les États-Unis quant à eux abritent les métropoles, en particulier New York, jugées les plus bruyantes par leurs propres habitants.

    Conclusion de ces constats, chacun doit faire des efforts pour contenir le bruit et les politiques, ainsi que les décideurs, doivent de leur côté mettre en œuvre les moyens pour endiguer ce flot de nuisances au travers de "mesurages" indiscutables avec l’aide d’organismes reconnus tel Bruitparif en Ile de France qui, au travers du réseau « Rumeur » par exemple, donne sur son site des informations en quasi temps réel sur les caractéristiques acoustiques des pics de bruit.

    Dominique Feutry

     

  • MontorgueilRassemblement, tracts et banderoles. Les riverains disent NON à McDonald's

     

    Comme les habitants du Marais l'ont fait il y a cinq ans à la "pointe Rivoli" (IVe), les riverains de la rue Montorgueil, et pour les mêmes raisons, ont dit NON à l'implantation  chez eux d'un grand MacDo. La Mairie de Paris et particulièrement le Maire "Vert" du IIe, Jacques Boutault, les ont suivi dans leur refus de voir une nuisance supplémentaire s'ajouter à celles qui foisonnent dans leur quartier.

    Une démarche judiciaire devant le Tribunal Administratif a été entreprise par McDonald's contre le deuxième refus signifié par la direction de l'urbanisme de la Mairie de Paris.

    Les riverains nous demandent de relayer leur protestation. Nous le faisons bien volontiers. Voici leur message :

     

    MC DONALD'S ATTAQUE UNE NOUVELLE FOIS LA VILLE DE PARIS EN JUSTICE
    Depuis samedi matin 5 décembre, la rue Montorgueil affiche en grand son opposition 
    au projet de fastfood géant que McDonald´s veut implanter au début de la rue piétonne
    Montorgueil. Grâce à l'amitié que nous fait le propriétaire d'un appartement bien situé,
    quatre affiches géantes ont pu être mises en place sur une façade donnant sur la rue pour
    appeler les riverains et les passants à dire non au projet de la multinationale de la
    malbouffe.
    Pourquoi ces affiches géantes? Parce que la menace McDo revient.
    En juin dernier, nous pensions avoir gagné. La Ville de Paris venait de refuser pour la
    2ème fois de suite le permis de construire demandé par McDo. Mais nous venons d'avoir
    la confirmation que McDonald´s a une nouvelle fois attaqué la Ville de Paris en justice. Dans un recours du 25 août dernier devant le tribunal administratif de Paris, la société
    McDonald´s France demande au juge de forcer la Ville à lui accorder le permis de
    construire sous peine d'une astreinte de 10 000 euros par jour de retard.
    La Ville de Paris doit rendre dans quelques semaines ses arguments aux juges. Ceux-ci
    rendront leur avis au premier semestre 2016. Bloqué depuis six ans par la mobilisation
    de tout un quartier et par une attitude courageuse de la mairie de Paris, soutenue par la
    quasi-totalité des tendances politiques parisiennes, McDonald´s veut forcer la main à
    la Ville.
    Notre mobilisation est donc plus que jamais nécessaire. Elle est essentielle pour
    encourager la Maire de Paris Anne Hidalgo et les élus parisiens à persévérer dans leur
    refus de ce projet néfaste. Quelles sont nos armes ? À la Ville de livrer la bataille
    juridique contre le roi de la malbouffe qui méprise l'avis des populations et n'a aucune
    éthique. C'est elle qui doit convaincre les juges qu'elle est dans son bon droit. Mais les
    habitants du 2ème arrondissement, les Parisiens et les amoureux de Paris ont eux aussi
    une arme, celle de la communication et de l'opinion publique.

    En disant, en écrivant, en twittant notre refus de nous voir imposer un projet scandaleux,
    nous faisons mal à l'image de McDo. Et McDo déteste ça. McDo déteste que son image
    soit écornée par la polémique. Surtout quand elle est relayée dans le monde entier.
    Surtout quand le géant de la malbouffe est fragilisé par des échecs commerciaux et des
    polémiques incessantes.
    McDo a déjà reculé plusieurs fois à Paris et dans plusieurs villes de France. Dans le
    4ème arrondissement, à Montparnasse, sur l'île d'Oléron, les mobilisations locales ont
    gagné parce que le coût d'image pour McDonald´s devenait trop lourd.
    Pour nous aider et forcer McDonalds à reculer, faites tourner ce mail, photographiez
    les banderoles, copiez nos photos, twittez les, envoyez-les à vos amis sur les réseaux
    sociaux, likez notre page Facebook, parlez de la bataille en cours à vos amis,
    à vos connaissances, à vos élus, écrivez à votre maire (anne.hidalgo@paris.fr et
    jacques.boutault@paris.fr).
    Notre combat n'est pas égoïste mais exemplaire. Nous pouvons le gagner en étant
    tous ensemble. Merci de votre aide. Sur Facebook : https://www.facebook.com/nomcdo/ Sur twitter : @No_Mcdo