Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Cadre de Vie, Environnement

  •  EnceinteCharlesV2Photos des murs de l'enceinte de Charles V mis au jour (Photo La mesure)

     

    Lors du dernier Conseil d'arrondissement du IVe, le sujet de la découverte archéologique de la place du père Teilhard de Chardin IVe (voir notre article du 8 octobre 2015) a été largement évoqué par le Maire Christophe Girard.

    Nous résumons ci-dessous les principaux points de son intervention. Il rappelle tout d’abord que le lancement de la création d'un jardin a eu lieu en début d’année avec ensuite des réunions de concertation qui ont abouti à un projet de jardin établi par la Direction des espaces verts anticipant une possible valorisation de l'enceinte Charles V.

    La Direction des Espaces Verts et de l’Environnement (DEVE) via la Direction des Affaires Culturelles de la Ville de Paris (DAC) a demandé des fouilles préventives, l'ouvrage mis au jour révèle une partie du mur et sans doute les fondations d'une tour. La qualité de conservation des parements, a été qualifiée « d'exceptionnelle » par les archéologues de la DAC ayant réalisé le diagnostic. Le Maire du IVe et le 1er Adjoint à la Maire de Paris ont en conséquence souhaité qu'un projet de valorisation permettant de voir ces vestiges, soit pris en compte dans le projet de jardin qui devra par conséquent être revu. Dans cette attente, la Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Ile de France (DRAC) et la Préfecture de Police ont demandé que les vestiges soient remblayés afin d’éviter tout risque d'intrusion, de chute et de dégradation.

     

    9-charlesV_previewCarte donnant le position des enceintes Charles V et Philippe Auguste (en marron)

     

    La Ville doit rencontrer prochainement la DRAC pour connaitre les intentions de l’État sur le sujet. Différents services doivent être consultés : le Service de recherche archéologique de la DRAC, les Monuments Historiques (SMH), afin de connaître leur position, sachant que de manière générale, la priorité pour l’État reste la conservation, et non la valorisation du site.

    Parallèlement, la Ville de Paris met en place un groupe de travail associant DAC et DEVE pour apporter des pistes de réflexion concrètes d'aménagement du jardin, en intégrant une mise en scène de la découverte archéologique, et définir un projet de valorisation permettant de garantir la conservation du site car nombreux sont les habitants qui ont manifesté un réel intérêt pour cette découverte.

    Nos suivrons avec attention l'évolution de ce dossier qui semble pris en mains comme il se doit.

     

  • A6M. Jean Benet présentant sa Direction  (Photo JFR)  

     

    Une délégation du réseau "Vivre Paris !" ( Accomplir, Canal Saint Martin, Collectif Riverains, Droits du Piéton, Vivre le Marais !) a rencontré, ce vendredi 13 novembre, Jean BENET, Directeur des Transports et de la Protection du Public  (DTPP) à la Préfecture du Police de Paris.

    Le but de cette réunion étant de mieux se connaître et de collaborer afin de pouvoir progresser en commun sur les questions qui nous préoccupent, notamment sur le fait que nos associations sont souvent mal considérées par les faiseurs de nuisances nocturnes car nous sommes pour la fête mais avec respect des lois et des règlements, ce qui crée de l'hostilité à notre encontre voire de la violence.

    Nous insistons sur les difficultés que nous rencontrons au sujet des compétences respectives de la Préfecture de police et de la Mairie et de la Préfecture de Paris favorisant le « jeu de ping-pong »  entre les interlocuteurs des différentes administrations lorsque nous les interrogeons. J. Benet citant le Ministère de l'intérieur rappelle que « le Maire est responsable et donneur d'ordre quand l'exécution et la mise en œuvre sont du ressort de la Préfecture de police ». Ainsi la Mairie de Paris ne peut pas organiser une manifestation sans que la Préfecture de police puisse l'accompagner sur les questions de sécurité notamment. La Préfecture de police assure l'ordre public et la sécurité de la population.

    Lorsque nous faisons part de l'hyper concentration de bars en soulignant les transferts de licences IV dans certains quartiers, la loi de 48 n'étant pas respectée, J. Benet souligne que si Paris compte un bar pour 250 habitants, ce nombre passe à 450 au plan national. Il confirme que le Préfet de police n'est pas favorable à la création de licences ni aux transferts de ces licences dans ces quartiers. Concernant les fermetures administratives, J. Benet indique que la sanction est le plus souvent de 15 jours et que les propositions de sanctions émanent de plusieurs services sachant qu'il existait une procédure contradictoire, avant que le Préfet ne rende sa décision.

    A7Les membres du Réseau Vivre Paris présents à la réunion de la DTPP (Photo JFR)

     

    Nous décrivons ensuite le système de permis à points existant pour les bars de Genève, le suivi statistique opéré à Londres (hospitalisations actes antisociaux suite à alcoolisation…), l'inefficacité des chartes mises en place dans certains quartiers et le développement des petits restaurants rapides qui vendent de l'alcool sans avoir de licence. Nous insistons sur le fait que l'hyper alcoolisation est devenu un problème grave et coûteux qui n'est pas suffisamment pris en compte et qui se double aussi de la question de la drogue. Pour nous, le langage des élus n'est pas clair et nous étonnons de ne pas entendre affirmer clairement que le canal Saint-Martin par exemple n'est pas un lieu de fête.

    J. Benet rappelle que ses services agissent aussi en matière d'hygiène dans ces établissements, les fermetures peuvent être immédiates y compris en cas de travail clandestin. Nous mentionnons la problématique des toits terrasses que certains élus souhaitent développer et le fait que faute de budget suffisant, des institutions connues type Carreau du Temple ou Musée Picasso devenaient des lieux de fêtes et donc des centres de crispation avec les riverains en raison du bruit provoqué avant, durant et après les manifestations qui sont organisées pour procurer les recettes manquantes et équilibrer leurs comptes. Nous éclairons aussi J. Benet sur cette question d'antériorité qui fait débat où un habitant s’installant dans un quartier de fêtes et donc de bruit ne pourrait plus se plaindre dès lors qu'il aurait eu la possibilité de contrôler préalablement que le secteur était dans un tel contexte…

    En conclusion de cet échange approfondi,  J. Benet indique qu'il est favorable à l'organisation d'autres réunions de ce type avec les responsables des sous directions compétentes qui lui sont rattachées. Nous l'en remercions vivement ainsi que pour le temps qu'il nous a consacré.

    Dominique Feutry

     

  • P1080591Vartan Berbérian dans sa cour (Photo VlM – clic gauche dans l'image pour agrandir)

     

    Vartan Berbérian est né à Gardanne (Bouches du Rhône) il y a 90 ans dans une famille arménienne qui a fui le génocide turc de 1915. Élevé dans les principes de l'époque qui valorisaient le travail et l'effort, il devint officier de marine et inventeur. On lui doit notamment un procédé de fabrication des boules de pétanque dont il a vendu la licence jusqu'en Chine et qui lui vaut de vivre dans une relative aisance aujourd'hui.

    Amoureux de la "terre", il est aussi passionné de vieilles pierres. Aussi, quand il chercha la résidence qui lui serait définitive, dans les années 70, il opta pour le Marais en jetant son dévolu sur un immeuble délabré de la rue Michel le Comte (IIIe), qui avait connu jadis des jours plus glorieux comme demeure de l'intendant Le Tellier sous Henry IV,  "Auberge médiévale de l'Ours et du Lion" ensuite, puis résidence des ducs de Rocquencourt. C'est la présence d'une grande cave sous l'appartement du rez-de-chaussée qui emporta sa décision.

    Les origines XVIIème siècle de cette construction apparaissent dans son architecture, notamment la taille et le style des fenêtres. On y découvre en particulier un bel escalier en pierres dont la volée suit un parcours aux sinuosités surprenantes.

    Vartan a conservé sur quelques photos la mémoire des lieux tels qu'il les a découverts. Leur comparaison aux photos d'aujourd'hui montre le chemin parcouru. Un chemin que de nombreux bâtiments et hôtels particuliers ont suivi dans le Marais pour passer du délabrement et de l'insalubrité à l'état restauré qui fait aujourd'hui l'admiration des visiteurs du monde.

                                             Vartan ancienneMichel le comte 16 escalier 14 11 15                                                                        

    A gauche l'escalier en 2015, à droite vue de la cour en 1970 (Photos VlM  et VB – clic gauche jusqu'à deux fois pour agrandir)

     

    Au fond de la cour, près de la porte d'entrée couleur amarante, on aperçoit un figuier. Cet arbre a donné son titre à un livre que Vartan Berbérian a publié en 2005 chez Anne Carrière. Il y raconte sa vie et celle de ses parents avant et après leur exil et leur installation difficile en France. C'est une autobiographie en hommage à son père et sa mère en même temps qu'une page d'histoire contemporaine qui nous éclaire sur le drame qu'a vécu l'Arménie au début de siècle dernier.

    Livre

    En voici un court extrait :

    "….J'ai donc commencé ma vie dans une cave. Et c'est dans une "cave" que je passe aujourd'hui le plus "clair" de mon temps.

    Personne n'a réalisé quand, fortune (petite) faite, j'ai décidé d'acquérir cet immeuble du Marais, vieux quartier qui ressemblait encore au "ventre de Paris" cher à Zola. La maison suintait la misère. Je n'ai vu que la cave.

    Mon père, et tous les miens, personne n'a compris, personne n'a voulu comprendre…..

    Moi, je n'ai rien vu du passé glorieux [de ces lieux – NDLR], je n'ai vu que la cave. Et si j'ai choisi entre tous ce port où jeter l'ancre, c'est pour l'unique raison qu'il plongeait ses racines dans le sol. Parce qu'il était bâti sur cour et me rappelait les jours bénis de ce passé qui ne voulait pas mourir.

    Oui, de cette presque ruine qui suintait la misère, je n'ai vu que la cave.

    J'allais enfin retrouver le sol, la terre, la vie. Et la mort, qui est le couronnement de la vie".

     

    Une vie aussi bien remplie méritait l'hommage de notre association et un article sur ce blog.

    Gérard Simonet

     

     

  • MONCLERBoutique Montcler 11 rue des Archives (IVe) (Photo BHV) 

     

    Nous nous sommes déjà intéressés à l’évolution de notre quartier, à la montée en gamme des commerces liée non seulement à l’attractivité du Marais mais aussi au mode de vie de ses habitants le plus souvent aisés, issus de catégories socio professionnelles supérieures qui s’y installent compte tenu du renchérissement des prix de l’immobilier sans oublier les étrangers étrangers qui l’investissent pour y établir leur résidence secondaire. Mentionnons aussi les investisseurs qui ont compris que leur bien destiné à la location saisonnière rapportait bien plus qu’une location traditionnelle.

    Nous constatons que ce mouvement de « montée en gamme » se poursuit à un rythme soutenu et nous en voulons pour preuve le maillage que réalisent les marques de luxe et les grandes marques moins prestigieuses attirées qu’elles ont par le quartier.

    Après l’installation de Gucci, Montcler, Fendi et Givenchy rue des Archives (IVe), il est de plus en plus question de l’arrivée de Dior et de Louis Vuitton. Rue des Francs Bourgeois (IIIe), après Guerlain ce sont les parfums Chanel qui arrivent s’ajoutant aussi à Aqua di Parma (Groupe LVMH) non loin de là.  

    Le Figaro rappelait lors des premières installations de ces marques de luxe que celles-ci « cherchent sans cesse des nouveaux terrains de chasse pour asseoir leur présence dans les endroits stratégiques du luxe de la capitale. Le Marais est-il le nouvel Eldorado?…Il y a une volonté de décomplexer et rajeunir une certaine image du luxe…»

    Nous pensons que le mouvement ne devrait pas s’arrêter là en raison de « l’effet d’imitation » bien connu en théorie économique. Les concurrents s’imitent les uns les autres afin de ne pas se laisser distancer. Il existe aussi un turn-over élevé des fonds de commerce dû non seulement à la crise mais aux prix proposés par ceux qui cherchent les meilleurs emplacements. La décision de vendre est souvent liée au nombre de zéros sur le montant du chèque.

     

    Sans-titrePatisserie Pierre Hermé 16 rue Sainte-Croix de la Bretonnerie (IVe) (Photo VlM)

     

    Parallèlement aux marques de luxe, cherchent à s’implanter toujours par « effet d’imitation» et de potentiel d’activité, des marques connues. Le magazine « Elle » ne titrait-il pas en avril un de ses articles « Le Marais Eldorado du shopping » ajoutant que « le quartier est devenu la proie de la mode ».

    Il est vrai que la mode l’emporte largement sur les autres activités qui s’installent, y compris dans le Haut Marais où l’on trouve nombre de créateurs. Citons parmi les marques récentes tout aussi bien Uniqlo, Maje, Kooples, J. Crew… Mais en dehors de la mode, nous trouvons Nature et Découvertes (l’ouverture est toute proche), Ikea serait à la recherche d’un emplacement alors que des commerces de bouche Michalak, Pierre Hermé… sont arrivés en attendant l’ouverture prochaine d’Eataly qui vient d’être annoncée (notre article du 26 septembre 2015) via le Groupe Galeries Lafayette. Groupe dans lequel se trouve le BHV, navire amiral historique de cette partie de la Rive droite. Sa direction dynamique le fait évoluer constamment et donne même le la, assurant une certaine pérennité dans ce quartier en changement permanent.

    Tout cela bien entendu ne se fait pas sans conséquences pour les habitants qui ont connu le quartier avant ces évolutions… 

    Dominique Feutry

     

  • Tours

     

    Par solidarité avec l'association "Monts 14", membre de la "Plateforme des associations parisiennes" dont nous partageons le combat pour la sauvegarde de Paris, et par conviction, nous publions un appel à pétition pour faire obstacle au programme de construction de tours qui vise à encercler progressivement Paris en s'invitant dans des panoramas qu'on croyait protégés par la notoriété internationale de "la plus belle ville du Monde", mais qui ne semblent pas résister à la boulimie de construction de la nouvelle Maire de Paris.

    Voici in extenso le message de Patrice Maire, Président de "Monts 14" :

    Les pages centrales de notre dernier journal Monts 14 titrent Peu à peu, Paris retrouve l'enceinte des fortifications du XIXe siècle. A la tour du Palais de justice et à la tour Triangle viendront s'ajouter, outre les Tours Duo, d'autres tours à Masséna et à Bercy, de l'autre côté de la Seine. A chaque fois, la capitale s'en retrouve rétrécie : depuis les hauteurs (Sacré-Cœur, Arc de Triomphe, etc…), elle semble s'arrêter à la place d'Italie, à la tour Montparnasse ou au Front de Seine. A l'heure où elle devrait s'ouvrir à sa métropole, son site s'atrophie sous l'effet de cette barrière. Aussi, je viens de lancer une pétition contre les tours dans Paris. Cliquer gauche ici : Hidalgo tu nous emmures !

    Nous rappelons sans cesse que Paris est la ville la plus dense d'Europe avec 22.400 hab./km². Elle est au bord de l'étouffement comme nous le rappellent les épisodes de plus en plus fréquents de pollution extrême. La sagesse recommande de construire au-delà de ses murs en mettant à profit une politique de Grand Paris qui soulage Paris intra-muros, pour le logement et l'activité économique. Anne Hidalgo n'en prend pas le chemin, et semble céder à l'éblouissement narcissique que lui procure sa charge et à la culture de son ego.

    Les parisiens vont le lui faire savoir par leur bulletin de vote des élections régionales. S'ils ont des doutes sur ce que ferait l'opposition si elle était aux affaires, ils constatent que d'autres courants, notamment les Verts, font entendre régulièrement des opinions qui sont plus responsables sur la densité et les tours, les deux-roues motorisés, l'occupation de l'espace public, voire les Jeux Olympiques. A défaut, il reste l'abstention et les extrêmes. La Maire de Paris risque de payer cher son égarement.

     

  • Ikea-epicerie-mums-paris-marais-w1200-h800L'épicerie éphémère Mums d'Ikea 16, rue Saint-Merri (IVe)

     

    Beaucoup en parlent, beaucoup savent, beaucoup l'annoncent comme établi, Ikea, la célèbre marque suédoise va s'installer dans le Marais !

    En fait ce qui est certain est qu'Ikea souhaite s'implanter dans le centre de Paris, d'ici à penser que le Marais soit la priorité, pourquoi  pas.

    En effet Ikea va, le temps d'un week-end (les 14 et 15 novembre), investir la rue Saint-Merri (IVe) en ouvrant au No 16 une épicerie éphémère dénommée MUMS, là où se trouvait autrefois une ancienne imprimerie. Des spécialités culinaires des pays nordiques seront à la vente. Difficile de citer le nom des produits car ils sont imprononçables. Mais boulettes de viande, flocons d’avoine, gâteaux au chocolat, caviar, saumon et confiture ou sirop d’airelles seront au rendez-vous parmi une centaine de produits. Des ateliers de cuisine sont aussi prévus pour les amateurs…

    Peut-être un avant goût de cette implantation tant de fois annoncée ? 

    Dominique Feutry

     

  • Huff Devinez qui enseigne à qui ? (Photo Huffington Post)

     

    Qualifier "d'aînés" les personnes âgées est la marque d'une délicatesse que les plus de 60 ans ne peuvent qu'apprécier. Pourquoi d'ailleurs une frontière artificielle ? A quel âge est-on vieux ? L'augmentation de l'espérance de vie (trois mois de plus chaque année) rend illusoire le choix d'un chiffre plutôt qu'un autre. Parler "d'aînés", au contraire, c'est faire simplement référence à  ceux qui sont plus jeunes. C'est abandonner l'idée qu'il y aurait un chiffre absolu pour définir la vieillesse, au profit d'une indication qui n'est que relative.

    Dans cet esprit, la mairie de Paris, relayée par les mairies d'arrondissements, se propose de "renforcer les actions existantes et en développer de nouvelles". Disons le sans ambages, les dîners et cadeaux pour "les vieux", qui sont devenus une tradition à travers la France, s'ils ont une popularité indiscutable ne répondent pas au souci de préserver la dignité d'une population grandissante qui aspire à vouloir encore jouer un rôle. On estime nous dit-on que "les plus de 60 ans passeront en France de 20,6 % à 29,4 % de la population à l'horizon 2030" -  (Source mairie du IIIe).

    Des réunions sont donc organisées à partir du 1er décembre à la mairie du IIIe avec un panel ad hoc de citoyens de l'arrondissement pour un échange sur les orientations que les intéressés pourraient suggérer aux pouvoirs publics afin que le qualificatif de "ami des aînés" puisse pleinement s'appliquer chez nous.

    Bien que l'initiative soit sympathique, nous ne savons que trop l'inefficacité de ce genre de rencontres pour nous y aventurer. Nous sommes sûrs que la mairie s'y emploiera avec ses soutiens habituels et pour tout dire nous lui faisons confiance. Nous tenons cependant à apporter notre pierre à l'édifice.

    Avec une recommandation à laquelle nous croyons avec force : les personnes qui sont à la retraite ou qui s'en approchent doivent toutes se former aux techniques de l'information, si elles ne le sont pas déjà. Posséder une tablette connectée et s'en servir pour un large éventail d'usages est à la portée de tous, ainsi que son prix.

    C'est l'assurance de n'être jamais seul-e-s, d'échanger des messages avec sa famille et ses amis, suivre ceux qui se déplacent où qu'ils soient dans le monde, dialoguer en "visiophonie" sur Skype gratuitement, consulter les meilleures encyclopédies pour consolider ou accroître ses connaissances, voir des films, prendre et gérer des photos qu'on échange avec sa famille et ses amis…

    Incidemment, avoir accès à ce blog (pardi !) et suivre les nouvelles de la vie de nos quartiers…

    Plus prosaïquement, les échanges administratifs migrent tous vers l'électronique. Il n'est plus nécessaire d'aller dans une agence bancaire. D'ailleurs, beaucoup d'entre elles ont vocation à disparaitre. Les opérations sur comptes bancaires, les déclarations de revenus, le paiement des impôts se font désormais sur Internet tout comme les feuilles maladie dont nous oublions jusqu'au souvenir. Là aussi la tablette est l'outil universel qui répond à toutes les situations.

    Nous n'avons pas parlé "d'ordinateur". Il est clair que ce matériel informatique répond aux mêmes besoins mais il est plus puissant au regard des applications propres aux entreprises (courriers, présentations, feuilles de calcul, gestion de fichiers …). Il restera réservé à ceux de nos "aînés" qui en ont acquis la maitrise dans leur vie professionnelle.

    Nous avons fait récemment une expérience intéressante : enseigner l'usage d'une tablette à une dame de 82 ans, de formation primaire, qui vit seule et qui n'avait comme connaissance de ces matériels que le clavier du télex de sa jeunesse. Grâce à un "coaching" doublé d'une "hot line" de quelques semaines elle est devenue capable d'exploiter sa tablette dans tous les domaines que nous avons cités. Elle n'est pas "addict", il serait exagéré de le dire, mais elle ne sort plus sans son vadémécum qui lui procure une sensation de "pouvoir tout faire" qui la ravit et brise son isolement.

    J'adresse donc un message à la mairie du IIIe et j'espère que quelqu'un le prendra à son compte : tenez la main de vos aînés pour qu'ils se mettent tous  à l'usage d'une tablette qui, au-delà de son intérêt pour ne pas rester à l'écart des modalités nouvelles d'échanges avec les administrations, leur procurera une estime de soi renouvelée par la maitrise d'une technologie qui symbolise la jeunesse et leur permettra de se constituer et entretenir un nouvel entourage fait de membres de la famille et d'amis de tous âges. Pour garder tout son sens à leur vie.

    Gérard Simonet

     

     

  • A1Colonne à verre avec son trop plein étalé sur l'espace central de la rue du Grenier Saint-Lazare (IIIe) (Photo VlM)

     

    Quel tableau pour les parisiens et les touristes que ces containers destinés à recueillir le verre débordant à tout va, tant ils sont pleins, faute d'être vidés suffisamment fréquemment ou d'être de taille suffisante.

    Ce spectacle désolant  n'est pas nouveau et mériterait que les autorités s'y penchent car l'aspect de saleté, de laisser-aller, est désolant. Les bouteilles jonchent le sol avec moult sacs plastique et cartons. Affligeant ! Consternant !

    Comme pour le mur de la bibliothèque historique de la ville de Paris maculé d'affiches sauvages (notre article du 4 novembre 2015) une reprise en mains s'impose de la part des services de la propreté de Paris.  On se demande comment des élus peuvent se désintéresser à un tel point de l'aspect de leur arrondissement alors que nous sommes à quelques semaines de la COP 21 dont on parle tant et qui va attirer des représentants du monde entier. Paris doit apparaitre sous son meilleur aspect et surtout pas avec ce genre de travers qui la gâchent tant.

    La propreté est un travail de longue haleine certes (nous savons aussi qu'il existe prés de 1.000 colonnes à verre dans la capitale) et il faut constamment remettre  le travail sur le métier. Messieurs les élus vous devez prendre sans tarder les bonnes mesures, adapter l’organisation actuelle quitte à changer les habitudes. La situation présente ne peut plus perdurer, elle doit évoluer.  Écoutez les parisiens, ils vous demandent d'agir…

    Dominique Feutry

     

  • A2Un ginkgo biloba (*) de la rue des Archives (IIIe) arborant ses feuilles de couleur jaune-roux (Photo VlM)

     

    Alors que la température est à un niveau rarement atteint, la nature prend progressivement son aspect d’automne, les couleurs des arbres et des plantes changent quand certaines espèces ont déjà perdu leurs feuilles.  Nous passons de différentes teintes de vert, au jaune doré, à toute une palette de bruns, au roux pouvant virer jusqu’au rouge, selon les spécimens que nous rencontrons.

    A4Un arbre du Square Léopold-Achille (IIIe) qui parmi tous les autres restés verts a déjà recouvert sa parure d'automne (Photo VlM)

     

    Même si le dicton dit que "A la Saint-Martin, une éphémère chaleur revient", le temps exceptionnellement clément que nous connaissons actuellement retarde seulement la chute des feuilles des arbres. Les rues et les jardins publics en sont donc jonchés mais de façon bien moindre que les années passées.  Les agents de la Ville chargés de leur ramassage ont fort à faire à certains endroits. Mais comme il est beau de voir un mur rougi par sa vigne vierge ou un arbre presque mordoré planté à côté d'un arbre conservant encore son feuillage vert ou persistant, accentuant ainsi les contrastes !

     

    A1Mur recouvert d'un feuillage ayant viré au rouge, rue du Parc Royal (IIIe) (Photo VlM)

     

    Des nouvelles fleurs (pâquerettes, pensées, primevères ou petits chrysanthèmes), en cours de floraison, sont installées dans les squares, attirant le regard des passants.

    Il est indéniable que le cours des saisons suit son rythme, car les tapis de feuilles, les arbres qui les ont perdues et ceux dont la couleur du feuillage vire indiquent bel et bien que l'automne est présent et l'hiver tout proche.

    "L'automne est un andante mélancolique et gracieux qui prépare admirablement le solennel adagio de l'hiver." (Georges Sand)

    Dominique Feutry

     

    (*) L’Arbre aux quarante écus, l’abricotier d'argent ou Ginkgo (银杏 yínxìng en chinois) est une espèce d'arbres et la seule représentante actuelle de la famille des Ginkgoaceae.  C'est la plus ancienne famille d'arbres connue, puisqu'elle serait apparue il y a plus de 270 millions d'années. Elle existait déjà une quarantaine de millions d'années avant l'apparition des dinosaures (Wikipédia)

     

     

  • Pavée 24 hôtel de lamoignonHôtel d'Angoulème Lamoignon, 24 rue Pavée (IVe) – Siège de la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris (Photo VlM)

     

    A en juger par l'état honteux de son mur d'enceinte sur la rue des Francs-Bourgeois, caractérisé par une très jolie tourelle qui fait office d'échauguette à l'angle de la rue Pavée et de la rue des Francs-Bourgeois, on n'a plus l'air de se soucier de grand chose dans cette grande maison qui a pourtant joui d'un prestige enviable en d'autres temps.

    Jean Dérens qui en a été le directeur jusqu'en 2008 n'aurait pas admis que l'institution qu'il gérait, dans le monument historique qu'est l'Hôtel d'Angoulème Lamoignon, soit traitée avec autant de légèreté par la mairie du IVe. Les affiches sauvages et les tags s'y sont accumulés depuis des mois en dépit des nombreuses signalisations que notre association et des particuliers ont déposées sur l'application "DansMaRue"

    Francs-bourgeois lamoignon tagué 04 11 15 Francs-bourgeois lamoignon détail affichage 04 11 15

    A gauche mur d'enceinte et tourelle sur la rue des Francs-Bourgeois, à droite détail des affiches (on retrouve celle de l'ex première dame de France !) (Photos VlM – clic gauche dans l'image pour agrandir)

     

    On se demande comment Emmanuelle Toulet, qui a pris la suite de Jean Dérens en 2008 peut supporter de voir chaque jour quand elle rejoint son bureau le dépotoir qu'est devenu le monument dont elle a la charge.

    Quant à Christophe Girard, qui s'est toujours présenté comme un homme de culture, comment peut-il accepter que la voie la plus prestigieuse de son arrondissement, celle où affluent les touristes, donne de sa gestion cette image dégradante. C'est lui en effet qui a l'influence requise envers les services de la propreté pour exiger qu'ils interviennent et rendent à ces murs la dignité qu'ils ont perdue.