Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Cadre de Vie, Environnement

  • IMG_1950De magnifiques géraniums lierre pendant sur plus d'un mètre 12 rue de Birague IVe (Photo VlM)

     

    A la suite de l’appel à projets opéré dans le cadre de l’opération « budget participatif », sur un total de 77 sélectionnés par la Mairie de Paris, 12 ont été retenus  pour le IVe arrondissement et 16 pour le IIIe (soit en nombre 37 % des projets concentrés dans le Marais). Ces dossiers sont le plus souvent liés à la végétalisation, quelques arbres ici [2 sont prévus rue du Grenier Saint-Lazare (IIIe), des orangers en pot sur le Pont Saint-Louis (IVe)], des  murs végétalisés là [École Saint-Merri et  rue Geoffroy l’Angevin (IVe) ou rue Au Maire (IIIe)],  ou bien des jardins partagés [Quartier  de l’Horloge(IIIe)].

    Nous profitons d’ailleurs  de cette volonté affichée d’accroître la végétalisation pour souligner que les habitants, sans attendre les réalisations annoncées, font, quand ils le peuvent, des efforts sur ce plan. La photographie  des plantes installées au  1er étage du 12 rue de Birague (IVe) l’illustre fort opportunément…

    Parmi les autres projets qui devraient voir le jour si le vote des parisiens leur est favorable, nous notons que le Square Léonor Fini rue du Temple (IIIe) devrait être relié au jardin du musée Picasso. Une idée à l’origine du Président du Musée, Laurent  Le Bon. La création d’une rampe d’accès entre les deux est inscrite pour un budget de 120 000 €. Parallèlement la rue des Coutures Saint-Gervais qui longe ces deux espaces verts sur un côté sera  fermée à la circulation aux heures de sortie d’école en période scolaire.

    Mais attention ceux qui voteront ne pourront répondre que par OUI car il n'est pas possible de voter contre un projet. Une curieuse aberration à l'évidence !  

    Nous craignons, ne le cachons pas, que ces évolutions soient le prétexte à davantage de fêtes privées organisées par le musée qui ne manque pas d’incommoder, et  le mot est  faible, tout le voisinage comme nos avons dû le relater à plusieurs reprises.

    A1Panneau de la Mairie annonçant le montant du budget participatif 2015 et sa répartition par arrondissement

     

    Il semblerait aussi que, par le bais de cette opération, l’aménagement de la place du Marché Sainte-Catherine (IVe) devienne réalité puisque pour ce projet, rattaché au Conseil de quartier Saint-Gervais ainsi que l’indique la note explicative de la Mairie du IVe, il est prévu 300 000 €, une somme qui permettra de créer  « … un environnement végétal et d'implanter du mobilier urbain ».  Les riverains et amoureux de la place attendent beaucoup, et avec impatience, de  ces installations. Ce lieu a en effet besoin de retrouver, comme nous l’avons souvent souligné, authenticité et sérénité…

    Mais le projet de loin le plus important budgétairement (620 000 €) pour nos deux arrondissements concerne  « l’aménagement du parvis de la Mairie du IIIe et la sécurisation du jardin ». L’objectif est de supprimer les « chaussées et les trottoirs et sécuriser la circulation des piétons ». Il n’est pas indiqué si, à cette occasion, le tracé des emplacements de la prison du Temple et la plaque rappelant que la famille royale y a été enfermée seront restitués…

    Dominique Feutry

     

  •    IMG_1952Trois gros pots plantés "anti stationnement de motos" installés 15 rue du Grenier Saint-Lazare (IIIe) (Photo VlM)

     

    De gros pots ont été installés devant le 15 rue du Grenier Saint Lazare (IIIe) et le débouché de la rue Brantôme permettant d’accéder  au Quartier  de l’Horloge.

    A cette hauteur des motos stationnent sur le bord de la chaussée. Il est vrai qu’elles en prenaient à leur aise débordant sur le trottoir et gênant la circulation des piétons, ce d’autant que le restaurant qui leur fait face dispose d’une terrasse.

    Aussi, pour remédier à cette colonisation de l’espace, de gros pots agrémentés de plantes ont été disposés tout le long du trottoir empêchant, sinon diminuant fortement le stationnement des  motos à cet endroit.

    Ce nouvel épisode entre piétons et motos illustre une nouvelle fois un sujet pour lequel "Vivre le Marais !" s’est exprimée à de multiples occasions en soulignant le régime inéquitable entre les quatre- roues qui paient notamment leur stationnement et  les deux-roues motorisées qui en sont dispensés  (voir notre article du 24 novembre 2014).

    Il faudra vient trancher cette question récurrente !

    Dominique Feutry

     

  •    A0 Le nouveau fixé sous verre installé 29 rue des Francs Bourgeois (Photo VlM)

     

    Voilà plus de deux ans, nous nous étions émus (voir nos articles des 13 avril et 8 mai 2013) lorsque nous avions découvert que le fixé sous verre qui ornait la vitrine du magasin « Spontini » installée 29 rue des Francs Bourgeois (IVe), dans une ancienne boulangerie avait été brisée. Enlevée elle laissait apparaitre le mur de la façade où étaient seulement peints  des noms indiquant quels types de pains vendait alors la maison.

     P38-06imLe fixé sous verre avant qu'il ne soit brisé (Photo VlM)

     

    Quelle n’est pas notre surprise de constater que loin d’avoir mis cette belle plaque de verre peinte à l’envers qui semblait irréparable, les propriétaires du magasin ont réinstallé le panneau peint restauré qui brille à nouveau dans son emplacement d’origine. La peinture noire de la vitrine constituant un fonds qui renforce son bel aspect.

     

    IMG00506-20130503-1939Les inscriptions apparaissant après l’enlèvement du panneau décoratif  (Photo VlM) 

     

    Voilà une initiative qui honore son ou ses auteur(s) et mérite d'être rapportée.

    Dominique Feutry

     

  •   Golden_Gate_Bridge_Yang_Ming_LineLe "Golden Gate Bridge", si caractéristique de San Francisco

     

    Plusieurs reportages et émissions de télévision ont été réalisées sur le pari pris en 2009 par la ville de San Francisco, et que s’apprêtent à prendre d’autres villes, sur l’élimination des déchets. L’objectif étant de parvenir à zéro déchet en 2020, c’est-à-dire demain.

    Ce plan, exigeant et lourd à mettre en œuvre, a commencé pour les habitants,  à  obligatoirement trier leurs déchets sous peine d’amende. Des puces ont été posées au fond des poubelles. Les sacs plastiques sont interdits (remplacés par des sacs papier payants recyclables). Des taxes sont perçues sur les débris non recyclables.

    Chaque maison, chaque  immeuble, dispose de 3 poubelles (verte, noire et bleue). Elles sont utilisées en fonction du type de déchet mis au rebut.  La ville peut déjà aujourd’hui se targuer d’éliminer elle-même 80 % des déchets produits (contre 40 % pour la plupart des autres grandes villes américaines), ce qui est énorme.

    Toute infraction due au non-respect du tri demandé est passible, selon son importance, d’une amende de 100 à 1.000 $.

    Sf_bins-650x433Alignement de containers dans une rue de San Francisco 

     

    Au fil des années les habitants ont appris et compris que ces déchets ne sont plus une charge mais constituent des ressources qu’il faut savoir gérer tout en acceptant que la collecte reste payante afin de financer le « système ». La nourriture constitue à l’évidence une part significative du tonnage de déchets ramassés quotidiennement ce qui a conduit les autorités à sensibiliser la population et les fabricants sur l’utilité de redistribuer vers les banques alimentaires, plutôt que de gaspiller et de jeter les aliments qui finiront brûlés.

    Afin de ne rien perdre, les textiles aussi sont récupérés (20 0000 tonnes étaient habituellement mis à la décharge chaque année). Ils sont maintenant déposés dans des containers en toute sécurité chez les commerçants (ce qui justifie une réduction sur les achats dans certaines enseignes) évitant ainsi qu’ils en soient pillés. Ils sont ensuite triés et recyclés (en matériau d’isolation par exemple).

    L'année 2016 verra l’application d’une nouvelle mesure du plan élaboré par la ville  portant sur l’interdiction de vendre et de distribuer des bouteilles d’eau à usage unique sur la voie publique (des fontaines à eau seront installées dans toute la ville et seuls des verres biodégradable pourront être distribués  lors d’événements publics), la récupération, le recyclage des bouteilles plastique et leur traitement étant particulièrement onéreux. Capture-d’écran-2014-05-29-à-10_19_07Ce plan, notablement critiqué pourtant lors de son lancement, est en passe de réussir. Ses résultats ont d’ailleurs convaincu ceux qui étaient les plus opposés à sa mise en place. Il a permis aux habitants d’adopter un comportement citoyen chacun ayant compris en l'appliquant tout l’intérêt qu’il présentait tant au plan économique qu’au plan environnemental.

    La ville, il faut le signaler, y gagne également en propreté, sujet lié à l'élimination des déchets.

    D’autres villes américaines, des villes étrangères et même des états de l’Union sont acquis à l’idée de mettre en œuvre un type de plan identique, tout n’étant finalement qu’une question de volonté. 

    Pourquoi alors Paris qui rêve d'être à la pointe dans bien des domaines ne suivrait-elle pas les traces de  San Francisco en mettant en place un plan pluri-annuel ambitieux de cette ampleur ? Elle en deviendrait le fer de lance en France et en Europe où des expériences commencent à être engagées. La ville et ses habitants en seraient les grands bénéficiaires avec comme corollaire une propreté, dont nous dénonçons les insuffisances (voir notre article du 17 août 2015), en nette amélioration, la capitale en a vraiment grand besoin !

    Dominique Feutry

     

  • Affiche-Expos-Kennedy-A4L'affiche qui  inonde le  Marais depuis le début de l'été avec les références du commanditaire (John F. Kennedy Presidential Library)

     

    Impossible de ne pas reconnaitre l’affiche publiée ci-dessus. Elle inonde véritablement le quartier… ainsi que d’autres à l'extérieur du Marais. Certes les personnages concernés sont intéressants et rappellent avec nostalgie à beaucoup, au-delà du drame de Dallas, une époque aujourd’hui révolue.

    Mais doit-on pour autant se permettre, le sujet étant « porteur », de poser l’affiche à tous les coins de rues, sur les barrières de travaux et sur les murs où l’affichage est interdit ?

    Il s’agit d’un véritable matraquage par l’affiche que subissent visiteurs et habitants du Marais. Personne ne peut manquer l’existence de cette affiche et donc des expositions mentionnées ! 

    Mais il est encore plus surprenant de constater que ces affiches ont été laissées en l’état quasiment partout. Personne n’est venu les retirer… Les services de la Ville chargés d’organiser les enlèvements semblent s’être endormis sous l’effet combiné des congés d’été et de la canicule. Cette inaction pose question d’autant que le commanditaire des affiches et donc de leur pose est nommément désigné sur les affiches elles-mêmes.  

    Sans-titre 2

    A quelques mètres du musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme, des affiches sauvages qui tardent à être enlevées (Photo CL)   

     

    Ce manque d’empressement est étonnant et ce d’autant plus qu'une nouvelle exposition est déjà annoncée par de nouvelles affiches émanant du même commanditaire. Elles fleurissent elles aussi le long de la rue des Francs Bourgeois (notamment sur le mur de l'Hôtel de Lamoignon), rue du Temple et dans biens d'autres artères donnant d’ailleurs des idées à ceux qui constatent, comme nous, le laisser-faire ambiant. 

    Mais que font les services chargés d’organiser leur enlèvement, vont-ils verbaliser les commanditaires ? 

    Dominique Feutry

     

  •   A3La nouvelle devanture de la boucherie,  "génération SEMAEST", 28 rue des Gravilliers (Photo VlM)

     

    "Toute belle" et d'allure haut de gamme, ainsi pourrait-on décrire la boucherie « Chez Manu » devenue avec les travaux d'embellissement la "Boucherie des Gravilliers", au 28 de la rue éponyme (IIIe). Elle  vient d’être entièrement rénovée et son aspect s'accorde mieux au style du quartier qui s'est "boboïsé".  Elle est tenue par Emmanuel MESNIL venu de sa Normandie natale en pays d’Auge auquel il est attaché.

    Ce dernier a su, depuis plusieurs années qu’il est installé, créer une relation de confiance avec ses clients nombreux qui apprécient son accueil mais aussi la qualité de ses produits. La SEMAEST (société d'économie mixte de l'Est parisien) et la Mairie du IIIe sont à l'origine de son installation pour maintenir la boucherie existante dont l'exploitant partait en retraite, à une époque où il était devenu vital de réagir à une mono-activité de grossistes importateurs de maroquinerie qui occupaient le quartier.

     

    A4L’intérieur de la "Boucherie des Gravilliers",  les produits sont présentés dans des vitrines murales réfrigérées (Photo VlM)

     

    Bravo pour cette réalisation qui embellit et apporte une nouvelle note à la rue.

    Nous attendons avec impatience l’autre rénovation en cours non loin de  là, celle de la boulangerie au N° 52 fermée depuis plusieurs mois  et actuellement semble-t-il en travaux.

    Dominique Feutry  

     


  • TourismeTouristes face à la Tour Eiffel (illustration "Le Monde")

     

    Le Ministre des Affaires Étrangères a déclaré récemment au Figaro que la France se dirigeait vers une année 2015 record en matière de fréquentation touristique. Effet ensoleillement, insécurité de certains pays touristiques, baisse de l’Euro et les Français qui ont privilégié la France sont pour l’essentiel à l’origine de ces  résultats. Les parcs  d’attraction, le tourisme de plein air et le tourisme urbain ont tous bénéficié de la tendance.

    Le nombre de nuitées enregistrées à Paris de janvier à juin 2015, comparé à la même période de 2014, a  progressé de 0,1 % essentiellement grâce aux Français car les nuitées des étrangers ont baissé de 0,6% dans le  même temps, malgré un afflux de touristes chinois qui seront certainement, malgré la baisse du yuan,  1 million à avoir visité la capitale cette année contre 640 000 en 2014.

    Avec de telles données la France et Paris s’enorgueillissent d’être en tête du palmarès et cela est bon pour notre économie. Certes mais il ne faut jamais oublier les conséquences induites que nous avons maintes fois décrites en particulier en  matière de propreté et de nuisances diverses pour les riverains des quartiers les plus visités, le Marais en faisant partie.   

    Faut-il dans ces conditions vouloir développer davantage le tourisme en cherchant de nouvelles voies d’attractivité telles par exemple que le tourisme de nuit cher au ministre des Affaires étrangères qui a créé un groupe de travail à ce sujet (voir notre article du 26 mars 2015) ? 

    Nous estimons pour notre part que Paris est saturé au plan touristique et qu’il conviendrait désormais de travailler davantage la qualité, c’est-à-dire l’accueil, l’offre hôtelière (et non  les locations saisonnières), la propreté des lieux les plus passants, et non la quantité qui se résume à une simple question d’ego  vis  à vis du rang qui nous est réservé dans tel ou tel classement international. 

    Dominique Feutry

     

     

  • Affiche-festival-les-Traversées-du-marais-parcours-musical-dans-les-plus-beaux-lieux-du-marais-11-12-13-septembre-2015-organisé-par-Marais-Culture-3e-et-4 Affiche du festival  "Les Traversées du Marais" qui aura lieu du 11 au 13 septembre

     

    On nous annonce pour les vendredi, samedi et dimanche 11, 12 et 13 septembre un nouveau festival dénommé « Les Traversées du Marais » avec cette mention « découvrir le quartier autrement en musique (balades musicales, installations, performances, siestes littéraires  et éclectisme ouvert à toutes les sensibilités) ».  En fait il s'agit de la réédition de la même manifestation qui s'est déroulée l'an passé du 11 au 21 septembre mais rebaptisée "festival" pour l'occasion.

    Les mairies des IIIe et IVe arrondissements, la Ville de Paris et le ministère de la Culture sont aux manettes et s’appuient pour ce faire sur  Marais et Culture (un réseau composé des principaux musées et institutions culturelles  du Marais)  et "… un collectif de 21 acteurs culturels".

    La publicité mentionne que ce festival se déroulera dans des lieux aussi prestigieux qu’insolites.

    "Vivre le Marais !" connait bien certains des lieux retenus pour avoir écrit nombre d’articles à ce sujet liés à certains abus puisqu’il s’agit notamment du Carreau du Temple et du musée Picasso ! D’autres lieux seront de la fête puisque la Maison Européenne de la Photographie, le Crédit Municipal, les  Archives Nationales, le musée de la Chasse et de la Nature et la maison de Victor Hugo entreront aussi dans la danse…

    Nous ne sommes pas naïfs et sous prétexte de culture, nous craignons une nouvelle fois que ce festival, en particulier pour les manifestations nocturnes, soit le prétexte à abus ce qui est malheureusement de mise presque chaque fois.  Les riverains seront exposés au bruit. Comme toute fête, ce festival va attirer un public nombreux et aura pour conséquences des rues sales, des épanchements d’urine, de l’abus d’alcool…

    Le  Marais a-t-il vraiment besoin de ce type de manifestation pour vivre et attirer le public ?

    Nous sommes dubitatifs et nous saurons apprécier en toute objectivité  si ce festival est vraiment «l’ héritier, même  lointain, de feu le festival du Marais» tel que le met en avant la publicité !   

     

    Au total pas moins de 25 manifestations sont au programme dont nous donnons quelques exemples :

    Vendredi 11 septembre :
    Musée national Picasso-Paris : concerts de Burning Peacocks (19h) et Tahiti 80 (20h) (entrée libre – réservation via le site du musée)
    Bal d’ouverture avec Faubourg Simone au  Carreau du Temple
    de 20h à 23h en entrée libre

    Samedi 12 septembre :
    Installation sonore d’Alain Français aux Archives Nationales de 14h à 20h
    Chorale dirigée par Coline Serrault au Jardin de l’hôtel de Sully à 17h

    Dimanche 13 septembre:
    Installation d’Erik Samakh au Musée de la Chasse et de la Nature de 14h à 20h
    Concerts de  Kyrie Kristmanson, Love, I Obey (avec Rosemary Standley) et  Simon Dalmais à la Mairie du IVe à 17h (entrée libre)
    Concert de Peter Von Poehl au Musée national Picasso-Paris à 20h  (entrée libre – réservation via le site du musée)

     

     

  •   IMG_1929Coiffeur de rue en action rue de la Verrerie (IVe) devant la Direction de l'administration pénitentiaire. A gauche, adossée à un potelet, la pancarte avec les prestations (Photo VlM)

     

     
    L'imagination peut être est sans limite en matière de services à la personne !

    Il est désormais possible de se faire coiffer debout en public sur le trottoir.

    Une simple pancarte en carton précise le niveau des prestations offertes  (avec des limites car il n’y a pas de shampoing) et les prix. Le piéton qui passe, intéressé, est revêtu alors d'une  blouse noire et l' "opération coupe" peut commencer sous les yeux médusés et amusés des passants qui s'arrêtent pour regarder ce spectacle insolite… La scène photographiée  se déroulait  le jeudi 20 août à 16h00, rue de la Verrerie à quelques mètres de la rue du Renard (IVe).

    Tout devient donc possible à Paris ! Verrons nous bientôt des machines à coudre sur le trottoir avec des retoucheurs ou bien des pédicures proposant d'arranger vos pieds ? 

    Nous revenons en fait à ce qui existait il y a quelques siècles, voire même plus récemment, tel les marchands et marchandes avec leurs charrettes le long des trottoirs ou les cireurs de chaussures qui ont totalement disparu !

    En ces temps de chômage important il ne faut pas s'étonner que la créativité pour gagner sa vie apporte son lot de surprises…

    Dominique Feutry

     

  • 11866223_825249677594841_6700615179453634890_nCarte présentant le projet de ZTI à Paris (Le Monde de l’Économie)

     

    Plusieurs quotidiens nationaux viennent de publier, après la promulgation de la loi Macron des articles où il apparait que le Ministère de l’Économie souhaiterait accélérer le chapitre  du commerce et rédigerait le décret le plus important relatif aux Zones Touristiques Internationales (ZTI) qui permettront aux magasins concernés d’ouvrir les dimanches et le soir jusqu’à minuit. La volonté des pouvoirs publics est de mettre en œuvre ces évolutions le plus rapidement possible. Les élus comme les organisations professionnelles et les syndicats consultés, mais aucun représentant des habitants et riverains (?), doivent rendre un avis sur le projet.

    Pour Paris la donne a changé car de quatre ZTI prévues au départ, nous en sommes dorénavant à douze auxquelles il convient d’ajouter six gares. Le Marais bien entendu figure en bonne place dans ces zones nouvelles.

    Tous les protagonistes, loin s’en faut, ne sont pas d’accord sur cette extension non discutée préalablement. Le ministère de l’Économie se justifie en affirmant avoir réalisé une analyse très fine des parcours des  millions de touristes parisiens et insiste sur la part modeste de ces zones rapportée à la surface totale de la capitale, soit 6%. Mais 6% tout de même ! 

     

    Tourisme paris matchLe tourisme (Photo Paris Match)

     

    La Mairie est pour l’instant sur la réserve et se donne sans doute le temps pour réfléchir avec les intéressés.  Les syndicats de leur côté n’excluent pas d’éventuelles actions y compris judiciaires. 

    De toutes manières ce sujet est un brulot et si une grande part du Marais est englobée dans les ZTI, la fréquentation n’en sera que plus grande. Nous craignons surtout que sous prétexte de renforcer l’activité commerciale et se mettre au diapason des grandes villes internationales, cela renforce les tenants des festivités au détriment des riverains qui  subiront les conséquences que nous connaissons bien, notamment les nuisances sonores, l'invasion de l'espace public et la pollution.

    Ce dossier est donc à suivre de très près dans le contexte de la préparation des élections régionales de décembre et d'un nombre record de touristes en France qui, annonce faite par les médias, passerait de 65 à 85 millions de visiteurs dans l'année.

     Dominique Feutry