Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Cadre de Vie, Environnement

  • Duflot
     

    Dans un hémicycle comme souvent déserté, le 6 mai 2015 Cécile Duflot a posé une question à l'Assemblée Nationale au Ministre de l'Intérieur sur les nuisances sonores causées par les débits de boissons à Paris et tout particulièrement dans le XIe arrondissement qui détient un triste record. La Garde des Sceaux Christiane Taubira a répondu au nom du Ministre de l'Intérieur.

    Cécile Duflot, que les responsables de "Vivre Paris !" dans le XIe arrondissement avaient rencontrée, reprend les questions de santé publique et d’ordre public menacés par la concentration des bars dans certains quartiers parisiens, notamment le XIe arrondissement. Elle cite les nuisances sonores du fait de la mauvaise insonorisation des établissements et des excès des consommateurs hyper-alcoolisés.

    La vidéo de son intervention et la réponse de la Garde des Sceaux.

    La Garde des Sceaux, au nom du Ministre de l’Intérieur, rappelle la participation de la Préfecture de Police au Conseil de la Nuit. Le Ministre déclare que la Préfecture est amenée à sanctionner les troubles de l’ordre public directement rattachés à un établissement ainsi que le travail dissimulé. Pour ce faire le Préfet doit disposer d’éléments objectifs, notamment des plaintes déposées auprès du commissariat.

    Le bilan 2014 sur le secteur Saint-Maur -  Oberkampf – Jean-Pierre Timbaud : 15 fermetures administratives et 15 avertissements. Le ministre a rappelé les outils juridiques : arrêtés préfectoraux interdisant la consommation d’alcool sur la voie publique et la vente d’alcool à emporter dans plusieurs quartiers parisiens.

    Les commentaires de l'ancienne Ministre valent pour de nombreux secteurs de la capitale où la concentration de débits de boissons n'est plus supportable par ses conséquences sur la qualité de vie des habitants.

     

  • Viewmultimediadocument 2 Projet d’aménagement des berges de la rive droite (Le Parisien DR/Luxigon)

     

    Comme  pour d'autres chantiers de transformation ou d'aménagement dans la capitale, les  parisiens sont invités à donner leur avis, avis consultatif bien entendu, sur la piétonisation de tronçons de berges de la rive droite de la Seine entre les Ier et IVe arrondissements.

    Il y a  un an environ des études avaient été autorisées à ce sujet suite à une décision du Conseil de Paris suivant en cela le même processus que lors de l’aménagement de la rive gauche. D’après la Mairie 4 millions de visiteurs ont depuis 18 mois fréquenté ces nouvelles berges et les émissions de dioxyde d’azote auraient baissé de 15 % du fait la suppression de la circulation. Le temps de déplacement des véhicules sur les autres voies  n’aurait été impacté que de quelques minutes.

    Le site de la Mairie indique que "ces projets viseront à relier la place de la Bastille à la Tour Eiffel. Le réaménagement de la place de la Bastille, qui ne figure pas à ce stade dans le périmètre, sera pensé de façon à s’articuler étroitement avec cette piétonisation des quais. Deux scénarios sont proposés des quais bas de la rive droite. Le premier porte sur un linéaire de 3,3 km du tunnel des Tuileries jusqu’au port de l’Arsenal, le second se concentre sur un périmètre plus réduit, de la place du Châtelet au Pont de Sully."

    Il est demandé aux habitants de faire des propositions et même déjà suggéré «des potagers, des restos bios, du sport, de la végétalisation, un poulailler… ».

    Bien sûr on nous annonce le lancement d’études de circulation (Préfecture de Police et services ad hoc de l’État). La dimension Métropole (Communes limitrophes, STIF, Voies navigables..) sera prise en compte car les parisiens  ne seront pas les seuls impactés par ces évolutions.

     Viewmultimediadocument Autre vue du projet d’aménagement des berges de la rive droite (Le Parisien DR/Luxigon)

     

    Des réunions publiques seront programmées dans chacun des quatre arrondissements concernés dont le IVe. Une exposition est prévue à l’Hôtel de ville avec ouverture d’un registre pour recueillir les propositions et doléances qui seront aussi recevables  sur le site  www.idee.paris.fr et dans les mairies des arrondissements  concernés. 

    Les aménagements  retenus seront lancés dès 2016…

    Les berges végétalisées et rendues aux piétons, aux sportifs, aux cyclistes et aux familles pour s’y promener,  voilà une bonne idée. Mais prévoir des installations de type barges pour recevoir des débits de boissons où nombre de jeunes iraient s’alcooliser au risque de se noyer dans la Seine  nous sommes contre. Il faut rester dans ce qui est possible car  les berges sont classées au patrimoine mondial de l’UNESCO. Aussi doivent-elles être embellies et soignées tout en évitant les mauvais traitements dus à la saleté. Il suffit d’interroger les équipes de nettoyage qui s’activent rive gauche dès 6 heures du matin pour avoir un aperçu des monceaux  de détritus laissés sur les berges (bouteilles cassées, canettes de bière, mégots  et emballages, sans oublier les nombreux  épanchements d’urine…). Quant aux incivilités, il n‘en est pas fait état mais elles existent bel et bien.

    Alors le projet d’aménagement des berges de la rive droite doit absolument intégrer la recherche de solutions et de moyens pour éviter de se retrouver dans quelques années face aux  mêmes constats, il faut en réalité savoir tirer les conclusions de ce qui marche mais aussi de ce qui dysfonctionne.

    Dominique Feutry

     

  • ViewmultimediadocumentLe kiosque du square du Temple (IIIe) (Photo JC. Noël) 

     

    Dans le cadre du "budget  participatif" 2014, la Mairie de Paris vient d'annoncer la rénovation des 34 kiosques que compte encore Paris. Parmi ceux-ci figurent deux kiosques de nos  deux arrondissements, ceux du Square du Temple (IIIe) et du Square Jean XXIII (IVe).

    C'est une bonne nouvelle car beaucoup de ces lieux utilisés pour donner des concerts de musique gratuits avaient perdu leur fonction traditionnelle quand ils n'avaient pas été détruits et cette évolution a touché la plupart des villes de notre pays. Quelques exceptions néanmoins comme à Marmande où la municipalité a eu l'idée de fermer entièrement le kiosque qui est occupé désormais par le syndicat d'initiative. Mais combien d'autres n'ont pas eu cette chance et ont disparu. 

    72_47157_37_04d8Le kiosque de Marmande occupé par les syndicat d'initiative

     

    Le projet à Paris, voulu par les habitants, va redonner vie aux kiosques qui ne sont plus ou que très rarement utilisés. L'idée étant qu'à la belle saison la musique mais aussi la danse, le théâtre , des sports puissent être pratiqués. Le début des travaux est proche, ils s'étendront sur  2015 et 2016. Certains kiosques notamment les plus anciens (ils datent de la fin du XIXe siècle) nécessiteront des restaurations d'importance et ils seront tous électrifiés. La Mairie indique  que le coût unitaire de ces réhabilitations oscillera entre 30 et 400 K€. 

    Ce chantier de remise en état permettra aussi d'étendre la programmation des festivals Kiosquorama et Kiosques en musique.

     

  • Gaspillage pièces
    Les observateurs estiment à 250 à 300 Millions d'€ le montant des subventions attribuées par la Ville de Paris chaque année aux associations diverses

     

    A un moment de leur existence, certains d'entre nous se sont fait l'obligation d'assister aux conseils d'arrondissements. Ils y ont rapidement renoncé, constatant que l'essentiel de l'ordre du jour était consacré au vote de subventions à des associations. Les chiffres qui sont disponibles sur le site de la Mairie de Paris révèlent que 250 à 300 Millions d'€ sont ainsi dépensés chaque année par la Ville de Paris.

    A chaque conseil de Paris, c'est la même avalanche de subventions (voir par exemple l'ordre du jour du conseil des 13-14-15 avril 2015)

    C'est donc, sur la base de 933.000 foyers fiscaux imposables (INSEE – 2012), 250 à 300 € de "cotisations" forcées qui sont payés tous les ans par chaque ménage imposable à Paris. Quand ils décident d'adhérer à une association, ils en acquittent le prix de façon consciente. Modeste généralement. Pour ces associations dont ils ne connaissent pas le nom, encore moins l'objet, on les taxe d'office, sans préavis !

    Dans notre article du 1er novembre 2014, nous suggérions à Mme Hidalgo, pour réduire son déficit, donc sa dette, de revoir le montant de ces subventions. Avons-nous parlé dans le désert ?

    Pas forcément. Si les partis de gouvernement restent sourds pour le moment à notre protestation de bon sens, des élus à la marge de l'échiquier politique avancent sur ce terrain. Le Député Jacques Bompard, proche des "souverainistes", vient de déposer un projet de loi qui encadre ces subventions. Il y a dans ce texte des dispositions qui confortent notre propos. Chacun s'en fera une idée. En revanche, l'estimation du montant global à 10 % du PIB (soit 210 Milliards d'€) est à l'évidence irréelle sauf à y inclure des dépenses institutionnelles qui n'entrent pas vraiment dans le champ de notre analyse.

    Le lien renvoie à son projet de loi. Il n'est pas inutile d'en prendre connaissance et d'ouvrir les autres liens à la fin qui renvoient sur les nombreux articles parus récemment sur le sujet. On peut aussi se faire une opinion sur le dossier en consultant le site de la Mairie de Paris où tout est affiché en matière de subventions. Être citoyen c'est aussi le droit de participer et de se renseigner. Le millésime 2004 est intéressant car – unique en son genre – il classe les subventions par importance et fournit le total. On constate que Paris-Ville plus Paris-Département totalisent un Milliard d'€ ! De quoi donner le vertige.

    Le texte déposé a l'intérêt à nos yeux de mettre les projecteurs sur ce qui constitue depuis des années un scandale de la vie publique en France : l'hémorragie de fonds publics due à une politique d'attribution de subsides qui porte trop souvent la marque du clientélisme partisan.

    Certains penseront que nous nous mêlons de politique. Il n'en est rien. Nous avons à l'esprit la qualité de vie dans nos quartiers et à Paris en général. Si nous sommes guidés par le souci de saine gestion de la Ville, c'est par esprit citoyen et aussi pour exprimer notre résistance au mouvement de hausse des impôts locaux que nous avons subi ces dernières années à Paris. Il reflète aussi notre inquiétude à l'égard d'une dette qui ne faiblit pas et qui pèsera tôt ou tard sur notre niveau de vie et celui de notre descendance.

    Jean-Claude Théodart

     

    Nota Bene : 

    Notre association ne reçoit des pouvoirs publics ou des partis politiques aucune subvention et s'est toujours refusée à en solliciter ou en recevoir.

     

  • ImagesRéalisation en cours sur la palissade entourant le Café de la place de la République en travaux (Photo Le Parisien) 

     

    Plusieurs quotidiens viennent de relater la présence d'une palissade autour du Café Monde situé sur la Place de la République durant les travaux de réparation consécutifs à une incendie. La réouverture étant prévue l'an prochain. Plutôt que de laisser ces panneaux de 3 m de haut la proie des tagueurs plus ou moins bien inspirés et plus ou moins bien compétents, la Mairie de Paris a pris la décision de confier leur décoration à la galerie Wallworks (Xe). Cette galerie s'est fait un nom dans le "street art", elle a donc réuni une équipe de 15 spécialistes graffeurs qui sont déjà à la tâche pour réaliser sur cet entourage éphémère une composition de 300 m2 pour laquelle Mairie n'a pas donné d'instructions précises. Toutefois comme des manifestations et défilés sont prévus un grillage protégera les panneaux jusqu'au 4 mai, le relais sera pris ensuite par les services de nettoyage afin de conserver cette production.

    Cette façon de procéder de la Mairie de Paris pourrait préfigurer une autre méthode pour lutter contre les tags sauvages. Attribuer des espaces dédiés comme cela se fait déjà ici ou là et dans d'autres villes canaliserait les accros de tags et de la peinture à la bombe. Les productions sauvages qui trop souvent défigurent nos quartiers pourraient voir ainsi leur nombre réduit.

    Nous suggérons que cet essai de la place de la République soit reproduit dans un certain nombre de lieux parisiens. Ce qui serait autorisé pourrait en partie éviter ce qui ne l'est pas et que nous qualifions de "sauvage". Ceux qui enfreindraient cette nouvelle manière de procéder se verraient verbalisés chaque fois que possible.  

    Dominique Feutry

     

  •  Capture_decran_2015-04-20_a_10.46.37Affiche de l'édition 2015 de la Nuit Européenne des Musées 

     

    La 11ème édition de la "Nuit Européenne des Musées" aura lieu cette année le samedi 16 mai.

    De nombreux événements sont prévus répondant à des goûts multiples et pour toutes les générations. Il a d'ailleurs été prévu que les établissements scolaires et les musées se rapprochent autour d’une œuvre constituant un projet pédagogique intitulé "La classe, l’œuvre !". Aussi les élèves étudieront-ils une œuvre en classe avec leurs professeurs. Ils devront se l’approprier en réalisant des productions écrites, plastiques, théâtrales voire audiovisuelles.

    Nous ne pouvons pas citer toutes les manifestations car elles sont nombreuses, chacun essayant de les rendre très attractives

    Nous avons simplement sélectionné quatre lieux:

    Le musée Carnavalet (16 rue des Francs Bourgeois IIIe) offrira outre la visite gratuite de ses collections et l'exposition Napoléon et Paris (voir notre article du 7 avril 2015), dans ses jardins, un concert donné par les élèves du conservatoire du Centre et une reconstitution historique avec des personnes en costumes d'époque du Ier Empire

    – L'Hôtel de Soubise (60 rue des Francs-Bourgeois – IIIe) organisera de 18h00 à 22h00 des ateliers de calligraphie médiévale et moderne et un atelier de danse renaissance (18h30). Sera ouverte l' exposition «Mésopotamie, carrefour des cultures, Grandes Heures des manuscrits irakiens (XIIIe-XIXe siècle)». Sont annoncés des impromptus poétiques par la Compagnie les Souffleurs tout au long de la soirée et un concert de musique du XVIe siècle par les élèves du département de musique ancienne du Conservatoire à rayonnement régional d'Aubervilliers-La Courneuve (21h00). A noter que la visite des grands dépôts est possible (18h00 à 22h00), mais sur inscription le jour même.

     

    24361_A6

    Le Musée des Arts et Métiers (IIIe) 

     

    Le musée des Arts et Métiers (60 rue Réaumur IIIe) a inscrit au programme pour cette soirée "les  Fantasmagories de Robertson" (21h00 et 22h30) autour de la « lanterne de la peur », lanterne magique utilisée au XVIIIe par Robertson servant « à faire voir différents spectres et monstres affreux de sorte que ceux qui n’en connaissent pas le secret croient que cela se fait par magie ». À l’occasion du 100e anniversaire de la disparition d’Alphonse Bertillon, le musée présentera une exposition éphémère "1914 – 2014 Bertillon, aux origines de la police scientifique" dédiée à la genèse de la police scientifique consacrée à la chambre photographique du célèbre criminologue. 

    – Le Centre Pompidou (Place Georges Pompidou IVe) s'attachera à faire découvrir « The Clock », œuvre vidéo de Christian Marclay (21h00 – 00h00). Le mécanisme cinématographique de « The Clock » est réglé avec la précision d’une horloge avec des milliers d’extraits issus de l’histoire du cinéma, pour composer ce film qui indique l’heure en temps réel grâce à une succession des plans d’horloge, de réveils, d’alarmes, de montres, d’actions ou de dialogues illustrant l’implacable écoulement du temps. Le spectateur a alors l’impression d’assister à une fiction en temps réel avec, précise le commentaire, "une symphonie de sonneries, tic-tac, pas, cris, rires, pleurs et musique".

     

  • Argenson grille 26 04 15

    Une grille ancienne rénovée en fer forgé vient d'être placée à l'entrée de l'impasse de l'Hôtel d'Argenson (IVe), rue Vieille du Temple (photo VlM)

     

    Pourquoi faut-il qu'on n'ait pas d'autre solution pour chasser la laideur que de s'enfermer derrière des grilles ?

    L'impasse de l'hôtel d'Argenson, longue de 80 mètres environ, était libre d'accès depuis la rue Vieille du Temple. Les vandales de tout poil, tagueurs, afficheurs sauvages ou passants entrés là pour s'exonérer d'un besoin solide ou liquide, ont pris la sinistre habitude de le traiter sans respect et d'en faire un passage qui mérite les qualificatifs de porcherie, de coupe-gorge ou de pétaudière.

    Le combat des résidents des habitations du fond de l'impasse a été long et agité. Plusieurs années se sont écoulées avant que la décision soit enfin prise de contrôler le passage par une grille avec code sur la rue Vieille du Temple (Article du 1er janvier 2013).

    Il faut dire que plusieurs copropriétés sont concernées : les 48-50 et 52 rue du Roi de Sicile, 18-20 et 22 rue Vieille du Temple, avec des intérêts différents et des clés de répartition prétextes à discussions.

    On y est parvenu aujourd’hui.

    Argenson_

    Quelques curieux s’enhardissent à entrer, en attendant que la serrure et le code soient installés. On ne sait ce qui les y pousse comme on se demande toujours quelle fascination éprouvent les touristes occidentaux devant la misère des slums de Bombay quand ils les photographient avec avidité.

    Des passages privés mais visibles qui posent problème dans le Marais, il ne reste plus à traiter que la rive ouest des Arbalétriers et celui des Gravilliers qui n'a pas tout perdu de son caractère sordide. Le passage Ste Avoye (IIIe), quant à lui, a reçu un traitement qui en fait désormais un écrin.

     

    Ste avoye passage 60 temple 09 04 14Passage Ste Avoye, débouché 60 rue du Temple (IIIe) (photo VlM)

     

  • Passage_Vendôme_Paris_3e_001Façade Ier Empire marquant l'entrée du Passage Vendôme 16-18 rue Béranger (IIIe)

     

    Le passage Vendôme 3, place de la République et 16-18, rue Béranger (IIIe) a été édifié en 1827, sur des terrains appartenant à un général provenant de l'ancien couvent des Filles-du-Sauveur. une communauté fondée à Paris en 1701 pour les filles repentantes, et dissoute à la Révolution.

    L’architecte retenu pour ces travaux d’aménagement, Jean-Baptiste Labadye, lui a donné une allure agréable. Lors de son inauguration le passage donnant sur la place de la République comptait 40 boutiques et reliait le boulevard du Temple au marché du Carreau du Temple.

    Long de 57 m et large de 4 m en 1869 il a perdu 4 m le privant de sa façade originelle qui fut reconstruite plus en retrait (côté place) et d'une partie de sa verrière lors des travaux d'aménagement de la place de la République décidés par Haussmann. Une inscription côté boulevard du Temple rappelle l'endroit où débutait le passage.

    AHVue intérieure du passage Vendôme (Photo VlM)

     

    Parmi les passage parisiens (une trentaine existent encore à ce jour), le passage Vendôme (ancienne dénomination de la rue Béranger)  fut celui qui a été abandonné le plus rapidement, peu de temps après son ouverture, et pour des raisons qui échappent.

    On peut voir sur place les deux types de verrières, ancienne (à gauche)  et nouvelle (à droite), ce qui est assez intéressant au niveau architectural. Une rénovation partielle de ce monument historique classé en 1987 a déjà été entreprise mais il mérite mieux et la Mairie du IIIe semble y être attachée. Mais le passage est formé de plusieurs copropriétés, ce qui ne facilite pas la prise de décisions

     Passage_Vendôme_(Paris)_01Inscription, côté place de la République, indiquant l’emplacement du début du passage détruit en 1869

     

    Le passage Vendôme est assez peu fréquenté et excepté son aspect caractéristique des passages de cette époque, il ne présente pas un grand intérêt. Il dispose peu de commerces, les vitrines sont disparates, des tags défigurent ici ou là les murs. Moribond, l'endroit se meurt chaque jour davantage.

    Si une rénovation  complète est nécessaire, il faut d'abord savoir quelle destination réserver à ce lieu pour le rendre attractif car il ne l'est vraiment pas aujourd’hui.

    Dominique Feutry

     

    Sources : site internet mairie du IIIe arrondissement  et Dictionnaire historique des rues de Paris de Jacques Hillairet

     

  • UrinoirUrinoir nouveau modèle installé Gare du Nord à Paris (Photo MFP)

     

    Le principe des urinoirs créés en 1834 à Paris et retirés en 1980 au profit des sanisettes était de protéger l'intimité des utilisateurs tandis qu'ils se soulageaient. Au point d'ailleurs que s'y étaient développé des pratiques peu reluisantes qui ont pesé lourd dans la décision de supprimer ces édicules, disgracieux de surcroît.

    L'explosion du tourisme, l'accroissement du nombre de gens sans domicile et l'affaiblissement du sentiment de pudeur font qu'aujourd'hui l'épanchement d'urine sur le domaine public est devenu une plaie en terme de propreté et de salubrité.

    C'est essentiellement le fait des hommes. Les femmes s'y livrent aussi mais de façon marginale. En l'absence de statistiques en la matière on peut se hasarder à dire que cette pratique ne concerne pas plus de 1 à 2 % des cas. C'est donc légitimement vers les hommes que devait s'orienter l’innovation.

    Contrairement à la sanisette qui est complexe et coûteuse, elle prend la forme d'une simple niche qui enveloppe la face avant de l'impétrant jusqu'à sa taille et accueille le jet au voisinage de sa source en le canalisant de manière à éliminer les projections.

    Rien de plus rationnel. La seule et vraie critique est le manque de discrétion, aussi gênant sinon davantage pour les passants et passantes témoin de la scène. Il n'est pas surprenant que ce soit une dame, visiblement choquée, qui nous ait transmis l'information et la photo.

    On la comprend mais si la formule est objectivement bonne, il n'est pas interdit de penser que les mœurs s'éduquant, le spectacle deviendra banal dans un avenir proche et indifférent aux yeux des plus prudes.

     

  • XVMfb87373e-e2b1-11e4-bcbd-e9666e0a11f7Maquette de la future péniche cinéma "l’Étoile en Seine" (Photo Oliver Palatre Architectes)

     

    Il ne faudra pas être étonné si, dès le mois d’octobre,  Quai de Grève ou près du Pont Louis Philippe vous apercevez une péniche qui projette des films tout en offrant la possibilité de dîner.

    Le concept qui vient de révéler un grand quotidien n’est pas nouveau, mais la particularité ici est que cet ensemble fonctionnera toute l’année et pas uniquement lorsque le beau temps est de retour. Il se déplacera fréquemment vers les quais des quartiers où l’offre de salles cinéma est dit-on insuffisante. Le prix des places (100 au total) sera identique à celui des places d’une salle de cinéma classique.

    Dénommée « l’Étoile en Seine », dont le clone existe déjà au bord du le Lac Majeur en Italie, la péniche est en cours d’aménagement à Conflans Sainte-Honorine, la capitale de la batellerie.

    Les initiateurs du projet affirment qu’il appartient aux parisiens de reconquérir les berges de la Seine. L’idée est séduisante mais il ne faudrait pas cependant que la Seine soit encombrée par trop de barges et de péniches qui non seulement gêneraient la circulation  sur le fleuve mais le transformeraient en une immense aire de stationnement qui en contrarierait le charme…

    Dominique Feutry