Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Cadre de Vie, Environnement


  • Carreau temple terrasse 06 12 13
    Rue de Picardie, l'un des quatre côtés du quadrilatère qui borde le "Carreau du Temple" (IIIe) (Photo VlM)

     

    "L'autre terrasse" à laquelle il est fait référence sur l'un des 22 calicots qui ont fleuri autour du Carreau du Temple, c'est celle dont "Le Jules", le bar du Carreau, a fait la demande auprès de la direction de l'urbanisme de la Mairie de Paris. On sait que le Maire du IIIe Pierre  Aidenbaum y est favorable sous réserves (*) après avoir assuré les riverains qu'il n'y en aurait pas. Il faut rappeler qu'il est le président de la SPL (société publique locale) qui gère cet établissement semi-public et qu'il a donc la charge de le rentabiliser .

    Najdovski jddChristophe Najdovski (Photo JDD)

    L'affaire est venue aux oreilles de Christophe Najdovski, Adjoint au Maire de Paris en charge des transports, des déplacements et … de l'espace public, tête de liste des Verts pour Paris aux élections municipales de 2014. Dans une lettre du 5 mars adressée à Donal O'Regan président du collectif "Carreau du Temple" il confirme qu'il a exprimé auprès de la Maire de Paris Anne Hidalgo son opposition à l'attribution d'une autorisation de terrasse au bar "Le Jules" en ces termes :

    "Le collectif Carreau du Temple m'a fait part, par courrier du 24 février 2015, de leur opposition à l’installation d'une terrasse de près de 100 couverts à proximité immédiate de cet équipement.

    Je souhaite par la présente faire part de mon avis défavorable à l'attribution d'une telle terrasse, qui engendrerait des nuisances conséquentes pour les riverains, comme ils le soulignent d'ailleurs via une pétition (près de 200 signataires fin janvier) ainsi que publiquement lors des conseils de quartiers".

    Télécharger la lettre

     (*) Pierre Aidenbaum nous a déclaré que cette terrasse n'aurait pas le droit de servir des repas, fermerait à 21h00 et serait décalée vers la rue Eugène Spüller de façon à s'écarter de la zone habitée.

     

    Post-scriptum du 16 mars 2015

    Le Maire Pierre Aidenbaum nous apporte les précisions suivantes :

    "Je me permets de réagir à votre article publié sur votre blog samedi dernier, intitulé « Les Verts de l'Hôtel de Ville volent au secours des riverains du IIIe, à propos des terrasses de bars »,  je tiens à vous redire que la SPL Carreau du Temple n’a aucun intérêt financier dans l’exploitation du bar du Jules contrairement aux allégations que vous avez déjà formulées, reprises par certains riverains. D’autre part, vous vous referez à une lettre que Christophe Najdovski adressée à la Maire de Paris, dont le contenu n'a pas été discuté préalablement avec le Maire du 3ème ardt et que nous avons donc découverte en même temps que vous. C'est d'autant plus surprenant que M. Najdovski m’avait indiqué en marge du dernier Conseil de Paris ne pas bien maitriser ce dossier.

    Quant à ces 22 calicots dont il est question certains m’ont surpris et  amusé, notamment celui qui indique que le quartier est en danger, en écho sans doute à la campagne de la chaine américaine Fox News qui a identifié d'autres zones de non-droit à Paris, comme vous le savez".

     

    Dont acte !

     

     

  • 4590462_6_9b5d_la-cartographie-des-nuisances-sonores-a-paris_9c22e48dcb2928ef74d2bcabef788a7eCartographie du bruit à Paris. Elle a été établie dès 2004 par la Mairie de Paris sous la direction d'Yves Contassot (EE-les Verts) à partir de la carte du trafic routier. Quelques modulations intelligentes ont été apportées (nature des façades et du revêtement) mais elle ne prend en compte ni les bruits intempestifs tels les klaxons ni les bruits de voisinage dus aux établissements recevant du public et au public lui-même.

     

    Fort enjeu de santé publique à la clé, la Mairie de Paris a décidé de mettre quelques moyens  pour traiter les problèmes de bruit… enfin pourrions  nous dire car nous n’avons jamais cessé de dénoncer ce fléau comme une des principales nuisances pour les parisiens. Nos élus qui avaient déjà, mais à peine, abordé le sujet (voir notre article du 23/06/2008) présenteront au conseil municipal du 16 mars, un plan de prévention du bruit dans l’environnement (PPBE) qui repose sur 34 actions et dont les maitres mots seraient « évaluer, sensibiliser, agir ».

    Selon les statistiques communiquées à cette occasion, il apparait que près de  250.000 personnes sont exposées chaque jour à des seuils de bruit trop élevés ! Ce nombre nous paraît bien faible ! Une cartographie a été dressée à l’appui de ces déclarations.

    Le périphérique est cité comme le 1er chantier à engager afin d’endiguer le brouhaha permanent de la circulation d’ici 2020, ce qui représente un investissement de 5 millions €.  Parallèlement une « campagne de mesure » des émissions sonores des deux roues motorisées serait prévue… (NDLR: si les motards ne se mettent pas une  nouvelle fois en colère …!). Nous est annoncée aussi un baromètre de l’environnement sonore c’est-à-dire un enquête bi annuelle sur le ressenti du bruit par la parisiens ?

     

    Bruit chuuut BD

     

    La diminution de la vitesse de circulation rappelée à cette occasion préside du même but (outre la réduction des émissions de particules) combinée à la création dans Paris d’une « zone à circulation restreinte » qui sera interdite aux véhicules polluants et des « zones à trafic limité » destinées aux seuls piétons,cyclistes, livreurs, transports en commun et riverains.

    Le rôle du Bureau d’action des nuisances sonores de la Préfecture serait renforcé.

    Un ensemble de mesures à la Prévert qui a priori sur le papier vont dans le bon sens mais qui oublient l’essentiel ou l’abordent si timidement, à savoir les moyens à mettre en œuvre pour combattre  les nuisances sonores. Or c’est tout le cœur de cet enjeu qu’aborde bien trop partiellement la Mairie que nous renvoyons une nouvelle fois aux propositions faites par le réseau "Vivre Paris !" dont fait partie "Vivre le Marais !" (voir notre article du 04 mars 2015).  

    Dominique Feutry

     

  • Etablissement_151_1Vue de la piscine Saint-Merri, 16 rue de Renard (IVe)

     

    La publicité n'est pas très abondante et pourtant…Voilà plus d'un an déjà que le conflit s'éternise entre la Mairie de Paris et les agents de la Direction de la Jeunesse et des Sports au sujet de la revalorisation des primes du dimanche (les grévistes réclament entre 44 € et 180 € par dimanche pendant que le ville propose 12,50 €).

    Ce différend a pour conséquence la fermeture le dimanche d'une bonne partie des équipements sportifs de la Ville. En effet 100 des 400 agents concernés pratiquent cette forme de grève dite perlée qui font que les sportifs peuvent trouver porte close lorsqu'ils se rendent dans leur piscine, leur gymnase ou leur stade. De surcroit, comme il n'y a pas obligation de prévenance de la part des personnels en grève, la Mairie de Paris ne sait que le matin même de chaque dimanche, quel établissement pourra ouvrir ou non. Elle a choisi de redéployer à chaque fois de façon tournante les non grévistes se présentant à leur travail, de sorte que les équipements puissent être ouverts à tour de rôle chaque week-end. Ainsi pour les 38 piscines que compte Paris, presque la moitié peuvent être ainsi ouvertes.

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    Entrée du gymnase 14 rue Michel Le Comte (IIIe)

     

    Mais voilà, l'intersyndicale a décidé il y a peu d'étendre le mouvement au samedi. Autant dire que le week-end les sportifs sont particulièrement pénalisés. Le conflit se durcit indubitablement et la Mairie a annoncé qu'elle utiliserait davantage d'agents volontaires pour pallier les absences des grévistes.

    Elle recommande aussi aux usagers, avant de se rendre vers leur équipement habituel, de consulter les sites suivants : paris.fr ou paris-piscines . 

    La Mairie a beau annoncer que les abonnements des usagers seront prorogés de 6 mois gratuitement, il n'est jamais bon qu'un mouvement social, quel qu'il soit, dure aussi longtemps. 

    Manque de dialogue social pour les uns, inconséquence pour les autres, les dindons dans cette affaire comme à chaque fois dans de telles situations, restent les parisiens, ceux en particulier qui n'ont que le  week-end pour faire du sport. Quant aux conséquences sur les compétitions qui ne peuvent être organisées à Paris, elles sont particulièrement néfastes pour la capitale.Tout cela est pitoyable !  

    Dominique Feutry   

     

  • Cox 08 03 15COX-BAR, 15 rue des Archives (IVe), dimanche 8 mars 2015 à 21h44

     

    Nous sommes en hiver mais chaque soir l'essaim se forme autour de l'entrée du COX-BAR. La Mairie de Paris lui a refusé une autorisation de terrasse en août dernier, à l'issue d'une période d'essais de trois mois. Le gérant s'en plaint pour se victimiser mais consommateurs et exploitant n'ont rien changé de leurs comportements. N'en déplaise à ceux qui la leur refuse, leur terrasse, c'est le trottoir et la rue … et c'est gratuit !

    A voir ceux qui se pressent en hiver, qu'en sera-t-il aux beaux jours de mai et de juin ? On appréhende le pire.

    Ils n'ont plus de raison d'avoir des scrupules si tant est qu'ils en aient eu un jour : le Tribunal Administratif, saisi par des riverains et trois associations, a estimé dans son  jugement du 3 février 2015 que la préfecture de police avait pris les mesures adéquates. En effet, elle a donné "un avertissement" ! Non suivi d'effet, comme chacun le constate, mais la cour a relevé qu'elle avait agi.

    On peut faire appel de ce jugement jusqu'au 3 avril. Les riverains y réfléchissent. Il leur semble inconcevable que notre République et ses institutions laissent prospérer une situation qui défie l'équité et le bon sens. Le Maire du IVe, Christophe Girard avait annoncé qu'il trouverait une issue à ce que ses administrés ressentent comme une provocation permanente. Rien n'a bougé.

    Le Commissaire Central du IVe, Eric Moyse, en prenant ses fonctions, nous avait assurés qu'il serait intransigeant sur l'application de la loi dans son arrondissement. Visiblement ses supérieurs l'en ont dissuadé. Pourquoi ? Toute une population s’interroge. Leur perplexité a atteint des sommets avec le jugement du Tribunal Administratif.

    Il est vrai que cette instance ne juge pas une situation sur le fond mais s'attache à des textes, des formes et des procédures. Le sens commun et la "justice de paix" n'ont pas leur place dans leurs jugements. Tant pis si les citoyens voient leur espoirs déçus par une institution dans laquelle ils plaçaient leur confiance.

    Il est possible toutefois qu'ils ne se laissent pas abattre par ce qui pourrait n'être qu'une péripétie. Les jours et les semaines qui viennent nous le diront.

    Collectif Archives/Ste Croix

     

  • Photo 6Le nouveau magasin "Jeanne et Martin" 46 rue des Archives (IVe)  (Photo VlM)

     

    Hideux, tagué de toutes parts (rideau métallique et façades), le garage du 46 de la rue des Archives (IVe) dénotait. Il faisait néanmoins partie du décor, implanté là depuis tant d'années, restant une des rares stations-services du Marais, avec tout le danger que cela représentait par ailleurs (voir notre article du 4 octobre 2013).

    Depuis  l'été dernier, à la suite de la cession du local, des travaux assez importants et longs ont été entrepris et les riverains s'interrogeaient sur la destination des lieux.

     

    IMG_5167Aperçu des murs du garage avant restauration 

     

    Le magasin qui vient d'ouvrir à l'enseigne "Jeanne et Martin", même si la pierre entourant la vitrine doit encore être nettoyée, a fière allure et s'insère avantageusement dans le paysage de la rue. La restauration sobre et neutre à la fois nous fait presque oublier ce qu'il y  avait avant.  Le percement d'une vitrine dans le mur de côté a supprimé l’énorme tag particulièrement laid qui s'y trouvait.

    Parmi les habitants certains soulignent  qu'il s'agit encore d'un magasin de prêt à porter, leur nombre ne cesse en effet d'augmenter au détriment des commerces traditionnels de quartier. Une chose est certaine cependant cette portion de rue bénéficie d'une rénovation de qualité qui l'embellit significativement. 

    Dominique Feutry

     

  • Photo 2Prunus en fleurs dans une cour du Marais (Photo VlM)

     

    Les beaux jours semblent revenir, le soleil darde, les oiseaux chantent, certains arbres fleurissent et pourtant cette période de l’année est souvent la pire en matière de pollution. En effet, la différence de température,  entre d’une part des nuits fraîches et d'autre part des journées plus douces, accentue le phénomène, d’autant que l’absence de vent ne permet pas la dispersion des particules.

    Bien entendu le stationnement résidentiel est gratuit, bien sûr il est recommandé de prendre les transports en commun et d’abandonner sa voiture mais nous sommes asphyxiés à petit feu et mous sommes les victimes des atermoiements du passé, d’intérêts mercantiles et d’une lourdeur administrative qui accentue l’inertie qui nous est souvent reprochée.

    Nous ne sommes pas prêts d'avoir une qualité de l’air qui nous rassure dans notre capitale.

    Si comme dit le proverbe « Le temps c’est de l’argent », Jean de Rotrou écrivait en 1648 dans sa tragédie Cosroès « Quand on peut prévenir, c’est faiblesse d’attendre ».

     

  • PotiouLe mur défiguré et délaissé, à l'aplomb du 22 rue de Poitou (IIIe) (Photo VlM)

     

    Défigurer pou défigurer, actes gratuits et véritables saccages,  nous n’en finissons pas de dénoncer ces murs souillés et abîmés à longueur d’année et qui donnent  cette impression de saleté ancrée dans certains lieux touristiques du Marais. Nous ne reviendrons pas sur le mur situé à l’angle des rues Vieille du Temple et des Quatre Fils (IIIe) (voir nos articles des 7 janvier et 19 décembre 2014), nous citerons simplement quelques cas « emblématiques ». Ainsi en est-il du mur qui se trouve à l’angle du N° 22 rue de Poitou, près de l’intersection avec la rue de Belleyme (IIIe), il est maculé de tags, affiches, carrelages  et inscriptions, avec souvent à sa base des détritus déposés là comme s’il s’agissait d’une décharge. Ce coin est lamentable voire immonde. Il est urgent que la mairie se saisisse de cet emplacement pour mettre des moyens, comme sa végétalisation, pour empêcher de telles souillures.

    Photo 1Le mur maculé du 35 rue Charlot (IIIe) (Photo VlM)

     

    Il est de même pour le mur de la rue Charlot, non loin du magasin du photographe vintage, au N° 35 qui forme angle avec la rue de Bretagne (IIIe). Là encore la mairie doit apporter avec les services compétents, un soin tout particulier, puisque ce mur est "sensibe", pour faire disparaitre dès leur apparition toutes ces inscriptions tags, affiches et autre salissures qui créent ce sentiment de mauvais entretien, alors que chacun paie des impôts suffisamment élevés pour qu’il n’en soit pas ainsi.

    Autre phénomène sans doute plus grave encore, le plaisir quasi ravageur de détruire.

    Le mur qui se trouve rue de Quatre Fils, à l’angle avec l’immeuble situé au N° 20, juste en face de la façade arrière et aveugle des Archives et en diagonal du CARAN, vient d’être entièrement refait. Le travail est de grande qualité et particulièrement soigné. Il est vrai qu’il était en piteux état. Eh bien il ne s’est pas passé une semaine sans que des malotrus le souillent à nouveau.

    Photo2Le mur de côté de l'immeuble du 20 rue des Quatre Fils (IIIe) (Photo VlM)

     

    Quelle est la finalité de tels agissements, sinon la rage de vandaliser, massacrer et ruiner le travail des autres, le paroxysme de l’irrespect, pour choquer et finalement faire mal.

    Car à ce niveau, ne disons  plus, de grâce, qu’il s’agit d’un jeu, d’une forme d’art ou d’expression, d’actes de « sauvageons » pour paraphraser un ancien ministre. C’est bel et bien la volonté d’anéantir, de démolir et de détériorer ce qui peut apparaitre à leurs yeux comme le symbole du par trop conventionnel.

      Photo -Etat actuel des vitrines des ex magasins "Nickel" et" Livre ouvert" 48 rue des Francs Bourgeois (IIIe) (Photo VlM)

     

    Mais alors, si nous ne faisons rien, jusqu’où ce mode de rejet va-t-il nous mener ?

    Dominique Feutry

     

  • ArchiUn bar de la rue Rambuteau le 07 mars à 18h00 qui outrepasse son autorisation de terrasse (IVe) (Photo VlM)

     

    Dès le lancement des travaux de rénovation de la seconde tranche de la rue Rambuteau (IIIe et IVe), nous avons alerté les maires d'arrondissement que le principal inconvénient de l'extension de la largeur des trottoirs serait les abus d'utilisation de l’espace public par les exploitants des bars et des restaurants. Nous le disions à l'appui de l’exemple vécu quotidiennement sur les trottoirs de la section de la même rue, entre la rue Saint-Martin et le boulevard de Sébastopol. Nos élus avaient répondu qu'il feraient respecter les autorisations de terrasses, rien que les autorisations et qu' aucun débordement ne serait toléré. Le mauvais temps, le froid qui ont sévi depuis la réouverture de la rue n'ont pas contredit ces propos.

    Malheureusement ce week-end quelques rayons de soleil annonçant  le printemps ont suffi à faire sortir de leur réserve les exploitants peu scrupuleux qui, sans aucune gêne, ont installé tables et chaises sur l'espace public bien au-delà de la limite de leur autorisation de terrasse voire sans qu'une quelconque autorisation de terrasse leur ait été délivrée. Et s'il elle l'avait été, elle aurait dû être affichée sur la vitrine, ce qui n'était pas le cas. Les 2 photographies que nous reproduisons illustrent deux cas d'abus commis. 

     

    AntLe magasin de brocante devient aussi salon de thé avec terrasse au 3 rue des Guillemites (IVe) (Photo VlM prise à 19h00)

     

    II est important que les agents de contrôle de la Ville comme ceux la Direction de l’Urbanisme ne laissent pas perdurer ce type de situation car à ce petit jeu les grands gagnants sont les exploitants  et leurs tiroirs caisse au détriment des passants à qui on vole l'espace public qui leur est destiné.

     

  • Paris-talent-webVue de Paris (Photo Innocentia Agbe)

     

    A égalité avec Boston, Paris  se trouve au 27eme rang du classement international Mercer 2015 fondé sur l’appréciation des expatriés de 230 villes pour leur qualité de vie. La première étant Vienne.  39 critères sont passés au crible (sécurité, pollution, infrastructures ….). Les résultats de cette étude servent de base aux entreprises qui souhaitent envoyer leurs salariés, dans leurs implantions à l’étranger, le travail n’étant pas le seul élément retenu dans le choix de ces derniers.

    Paris qui n’est pas bien placée du tout est donc largement distancée par plusieurs pays d’Amérique du Nord et d’Europe occidentale la Suisse et le Danemark. Il y a donc beaucoup à faire pour revenir à une meilleure place,  même si nous pouvons nous rassurer en constatant que Londres est 40eme.

    Autre classement, autre rang, il s’agit cette fois  d’une étude récemment publiée par le cabinet international de conseils et d'audit KPMG qui conclut que notre capitale est l’une des métropoles qui a attiré le plus grand nombre d’investissements  étrangers (170 dont un quart dans le domaine de l’informatique) en 2014, après Londres et Shanghai. Voilà une nouvelle réjouissante qui compense le mauvais classement des années passées. Mais comprenne qui pourra, deux des raisons invoquées  par le cabinet KPMG du retour de Paris en tête en terme d’attractivité sont ses talents et  sa qualité de vie …  deux des items qui justement participent au mauvais classement signalé ci-dessus.

     

    O-mykhaylova-fotoliaAutre vue de Paris et de la Défense

     

    Deux points faibles sont tout de même à souligner dans cette étude, celui du montant de ces investissements dans notre pays qui est en chute libre (- 77%)  et celui de la part des investissements en provenance des pays  asiatiques et du Moyen-Orient qui reste très modeste comparée aux autres grandes villes européennes et Londres plus particulièrement.

    Paris peut donc mieux faire et doit amener les élus, comme le gouvernement et les différents acteurs concernés, à se poser les bonnes questions pour apporter les solutions adaptées.

     

  • ToulouseFaire la fête, oui, dans le respect de la tranquillité des autres …

     

    Le réseau "Vivre Paris !" représenté par plusieurs associations (Accomplir, Vivre le Marais !, le Canal Saint Martin, Jean-Pierre Timbaud et la Butte aux Cailles) a participé le 12 février à la première réunion du Groupe de travail « Tranquillité publique » créée dans le cadre du Conseil de la Nuit voulu par la Mairie de Paris en remplacement des Etats Généraux de la Nuit. Assistaient aussi à cette réunion présidée par Frédéric Hocquard Conseiller de Paris, Délégué à la Maire de chargé de la nuit, nombre de représentants des professionnels de la nuit et de leurs syndicats, des représentants de la préfecture de Paris, de la Préfecture de Région et plusieurs élus d’arrondissements. Une cinquantaine de personnes siègent à ce groupe de travail, ce qui est beaucoup !

    En guise d’introduction, F. Hocquard rappelle les règles de fonctionnement de cette instance, « … un cadre de travail pérenne…, … proposer des choses concrètes…, … on veut être dans un temps opérationnel…, … si le terme de médiation est utilisée, il faut utiliser aussi le mot réguler…pour un espace régulé…». Dès la prise de parole le réseau "Vivre Paris !" a martelé, au travers d’un de ses membres, médecin, combien « le bien dormir était indispensable » en regrettant qu’aucun spécialiste du sommeil n’ait été convié à ces travaux.

    "Vivre Paris !" s’est félicité de la disparition (ou presque) du mot médiation au profit du mot régulation. Il a mis en exergue un oubli d’importance, réaffirmer que la réglementation existante devait être appliquée par les professionnels qui doivent se comporter comme tels. Il est rappelé aussi combien les états généraux de la nuit ont été une expérience douloureuse pour Vivre Paris et ses membres, expérience qui ne sera pas oubliée. Enfin le Réseau conclut en citant les villes étrangères qui sont soumis à la même problématique du bruit la nuit et des nuisances induites et souligne que celle-ci a été largement évoquée lors de la conférence du 10 février sur les nuisances nocturnes organisée par "Vivre Paris !".

    Le tour de table s’est poursuivi. La posture de la plupart des professionnels, après avoir louangé les organisateurs de leur initiative, est différente de celle de "Vivre Paris !" Ils estiment que les excès dénoncés sont le fait de quelques-uns de leurs pairs (« les mauvais élèves ») alors que souvent les formations professionnelles ad hoc dispensées, les chartes, les labels, les conseils de quartier et autres artéfacts auraient permis de contenir ce phénomène des nuisances nocturnes. Même des élus présents ont soutenu ces affirmations. Un des représentants est allé jusqu’à proposer que des aides ou des crédits bonifiés soient accordés aux exploitants afin qu'ils puissent effectuer les aménagements nécessaires pour contenir le bruit… !

    PierrotsPierrots de la Nuit : tendrement inutiles …

     

    D’autres ont montré leur attachement à « la cohésion sociale » en insistant sur « la recherche permanente de solutions avec les habitants » (sic) tout en demandant aussi de distinguer les clients des bars des consommateurs alcoolisés par eux–mêmes qualifiés de « circulants » qui ne fréquentent pas ces établissements mais seulement les lieux où ils sont établis. L’édition prochaine d’un guide des bonnes pratiques à l’usage des exploitants est annoncée. Bien entendu un argument souvent mis en avant est repris par un membre de la réunion qui affirme « …avoir à cœur de fabriquer de l’emploi et du lien générationnel».

    Les "pierrots de la nuit" dont "Vivre Paris !" a toujours dénoncé l’inefficacité et le coût (0,5 millions € de subventions municipales en quatre ans) par la voix de leur représentant a essayé de démontrer que son dispositif était insuffisant mais efficient et qu’il convenait de « … travailler les rythmes, les enchaînements des ouvertures et les formations poste par poste … » des bars. Une note différente d’un représentant de l’UMIH (Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie), plus pragmatique insiste sur « la nécessité d’appliquer des sanctions.. » et le fait, qu’outre l’alcool « aucune soirée n’a lieu sans l’usage de stupéfiants.. ! ».

    MartinetStéphane Martinet, élu du XIe, chargé de la prévention et de la sécurité. Pour lui, sa mission passe avant sa carrière …

     

    Un élu reprend à son compte cette affirmation sur les sanctions et un de ses collègues, Stéphane Martinet, à l’adresse des professionnels et à propos de leurs clients déclare en préambule de son intervention « Messieurs, ne les saoulez pas ! ». La Préfecture de police est restée neutre puisqu’elle dit devoir aviser en fonction des propositions qui seront faites. La Préfecture de région lui emboîte le pas en indiquant « s’appuyer sur les dispositifs qui existent en matière de prévention ». Après une intervention inattendue de l’ex  maire putatif de la nuit dont on ne retiendra que le besoin selon lui d’aménager les transports, "Vivre Paris !" demande que les travaux menés fassent faire l’objet de méthode.

    F. Hocquard conclut assez rapidement la réunion en soulignant des pistes d’action :

    – Réguler la nuit parisienne en développement qui est de la responsabilité des professionnels de la nuit et augmenter les moyens, plus particulièrement dans les endroits où il est difficile de gérer la concentration.

    – Mettre en place des comités de suivi dans le cadre du dialogue qui se traduit par des accords, rencontres et autres entre les parties.

    – Avancer sur la question de la tranquillité avec concertation sur les moyens.

    – Évaluer de façon indépendante l’action des "Pierrots de la Nuit".

    En résumé le réseau "Vivre Paris !" craint que ce comité de la nuit ne devienne les "états généraux bis" de la nuit. Il s’étonne de l'absence de certains spécialistes sur les sujets les plus prégnants, tout comme de la présence de personnes qui n’ont pas de représentativité dans cette instance. Il s’interroge sur la suite qui sera donnée à ces travaux pour lesquels il n’est prévu qu’une seconde réunion, travaux qui d’ailleurs prennent davantage la forme d’un tour de table celle d’une instance de propositions rendue il est vrai difficile par le nombre élevé de participants et la sur représentation des professionnels de la nuit.

    Pour prendre connaissance de l'ensemble des propositions du réseau cliquer sur le lien