Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Cadre de Vie, Environnement

  • HV3Vue du jardin en terrasse côté Seine, au fond la statue équestre d'Etienne Marcel (Photo Mairie de Paris) 

     

     

    Le jardin privé de l'Hôtel de Ville d'une superficie de 1 600 m2, autrefois réservé à l'appartement du Maire de Paris, devient désormais public les samedis, dimanches et jours fériés.

    L'entrée de cet espace vert adossé à la façade Sud est située sur le Parvis, côté Seine. Il surplombe le quai de l’Hôtel de Ville entre la rue de Lobau et le Parvis de l'Hôtel de Ville. On le remarque de loin grâce à l'imposante statue d'Etienne Marcel, prévôt des marchands qui fait face à la Seine. Ella a été exécutée par Jean-Antoine-Marie Idrac et Charles Honoré Marqueste qui l'a terminée à la mort de ce dernier, et fut inaugurée le 14 juillet 1888.

     

    HV 2Vue du jardin avec ses massifs prise de l'Hôtel de Ville (Photo Mairie de Paris)

     

    Comme le souligne la Mairie de Paris, "des allées gravillonnées invitent à la promenade et à la flânerie. On peut admirer l’architecture du bâtiment assis sur un banc en pierre entouré d’une végétation accueillante. Quelques bosquets ménagent une atmosphère de sous bois aux extrémités du jardin. Une serre d’hivernage abrite les végétaux fragiles". A noter qu'un espace réservé aux enfants a été prévu.

     

    Étienne_MarcelLa statue équestre d'Etienne Marcel exécutée par Jean-Antoine-Marie Idrac et Charles Honoré Marqueste

     

    Les parisiens ne peuvent que se féliciter de cette décision de la Maire de Paris. Il est d'ailleurs curieux qu'il ait fallu attendre autant d'années pour ouvrir aux habitants ce lieu qui finalement leur appartient puisqu'il fait un avec la "maison du peuple" qu'est l'Hôtel de Ville.

    Dominique Feutry

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    Photo-101La rue du Grenier Saint-Lazare immense parking de cars et de motos (Photo VlM!)

     

    Nous l'avons dit à moult reprises aux élus, à la police et en particulier à Pierre Aïdenbaum Maire du IIIe (notre article du 13 septembre2014) et au Commissaire Central Adjoint Cyril Lacombe (notre article du 5 novembre 2014), le Marais ne doit en aucun cas, et malgré la présence de nombreux musées, devenir un parking pour cars de tourisme et bus scolaires. Deux sujets préoccupent plus spécifiquement en effet les riverains. La rue du Grenier Saint Lazare où les cars s'en donnent à coeur joie en matière de stationnement, du fait de la présence de magasins de duty free et de la proximité du Centre Pompidou, et le Musée Picasso qui vient de réouvrir.

    Malgré nos demades réitérées, malgré nos mises en garde, la rue du Grenier Saint-Lazare déjà encombrée par le stationnement des motos est devenue un immense parking de cars qui y stationnent quotidiennement moteurs tournant à plein régime car les toursites doivent trouver la chaleur dans les véhicules lorsqu'ils reviennent de leur visite/achat. Ils n'hésitent pas à se garer devantr les deux arrêts de bus de la ligne  29' et si la place manque à le faire aussi sur la voie réservée aux bus et taxis rue Beaubourg juste après l'intersection avec la rue du Grenier Saint-Lazare !

    Photo-150Rue du Grenier Saint-Lazare, 24 janvier 2014, le bus de la ligne 29 ne peut s'arrêter à son arrêt habituel où stationne un car de toursime ! (Photo VlM!)

     

    Quant au musée Picasso les craintes des riverains pourtant rassurés par le Maire du IIIe sur le fait qu'il n'y aurait pas de stationnement de cars  dans les rues adjacentes à l'Hôtel Salé  (sauf pour les handicapés) constatent  malheureusement aujourd'hui qu'il n'en est rien, des cars en stationnement de touristes se rendant au musée ayant été observés rue de la Perle à la hauteur du N° 2, là où se trouve justement l'arrêt du bus de la ligne 29. Lorsque les chauffeurs de cars "en infraction" dans ce secteur sont interrogés, ils font tous remarquer qu'aucune information n'est donnée sur les sites ad hoc du Musée Picasso, de  la Mairie de Paris ou de l'Office du Touisme, quant aux lieux dédiés au stationnement des cars…

     

    Photo-2-1Photo d'un car de tourisme prise le 24 janvir 2015 au 2 rue de la Perle (IIIe) (Photo JFLB)

     

    Il faut que les autorités concernées se mobilisent et agissent,  les riverains confrontés déjà à la pollution de l'air, aux nuisances nocturnes, aux nuisances sonores, aux dégradations diverses, à l'afflux de touristes aux abords des musées et monuments du Marais, ont la réelle impression d'être des oubliés de la Ville sauf dans le domaine des impôts et taxes qui ne cessent de grimper et dont ils peinent à trouver les véritables contreparties, particulièrement en matière de qualité de vie qu'is sont en droit d'attendre et qui se dégrade sensiblement.

    Nous allons alerter uen nouvelle fois le Maire, le Commissaire Central du IIIe dont les sevices sont mobilisés par ailieurs, ainsi que le Président du musée Picasso que Vivre le Marais ! doit rencontrer très prochainement.

    Dominique Feutry

     

  •  Tumblr_me3ly8fWoQ1rla5keo1_500Art populaire ou gribouillages ?

     

    En partenariat avec "Culture et Patrimoine", il vous est rappelé notre  conférence sur le thème :

     

    L’art urbain ou street art : pollution et/ou création ?

     

    Le samedi 24 janvier à 13h45

    Maison des associations du IIIe, 5 rue Pérée 75 003

    (M° Temple, République, Filles du Calvaire)

     

    Que vous vouiez aux gémonies le street art ou que vous l’appréciiez, Barbara Boehm, diplômée de l’Ecole du Louvre, conférencière, vous fera connaître sa récente origine et son internationale expansion.

    Après avoir été longtemps considéré comme une expression marginale de l'art, l'Art Urbain, encore appelé Street Art, est aujourd'hui reconnu comme un mouvement incontournable de la scène artistique contemporaine. Prolifique, protéiforme, extrêmement dynamique et mouvant, l'art urbain est présent aux quatre coins de la planète, de Paris à New York, de Sao Paulo à Shanghai, de Londres à Berlin… En établir une liste exhaustive serait une entreprise quasi impossible car, quotidiennement, des artistes urbains voient le jour et laissent leurs messages sur les murs des villes.

    Si les premières manifestations de l'art urbain remontent aux années 1960, il ne faut pas oublier que s'exprimer dans la ville est une pratique fort ancienne puisque le mot « graffiti » au singulier « graffito » est un terme d'archéologie pour désigner toutes inscriptions et dessins tracés sur les murailles et les monuments des villes de l'Antiquité. Le mot est aujourd'hui passé dans le langage courant pour désigner toutes formes de peintures, pochoirs, collages, dessins laissés sur les murs, les portes, les rideaux de fer des boutiques de nos villes contemporaines. Quelques noms célèbres : Taki183, JonOne, Ernest Pignon-Ernest, Keith Haring, les Pixacao, Jérôme Mesnager, Miss.Tic, Nemo, Jef Aerosol, M.Chat, Zoo Project, Vhils et tant d'autres à découvrir…

    Nous vous attendons nombreuses et nombreux à cette conférence en vous remerciant de prévenir Marie-Françoise Masféty-Klein de votre venue et du nombre de personnes qui vous accompagneront par mail mfmk@free.fr ou par téléphone au 01 42 72 61 41 et de prévoir 10 euros par personne pour les adhérents de Culture et Patrimoine et 12 euros pour les non adhérents.

     

  • Picasso-ago13Ce petit format de Picasso, est une représentation très forte de l'aspiration au bonheur et à la joie de vivre (musée Picasso)

     

    La qualité de vie est au coeur de notre combat. C'est le moteur de nos actions au sein de l'association au  même titre que le respect de l'environnement et la sauvegarde du cadre de vie exceptionnel dont nous sommes les dépositaires dans le Marais. De son côté, le concept de pénibilité a fait couler beaucoup d’encre ces derniers temps, notamment sur le fait de savoir si associé au travail, il devait être pris en compte.

    Le sujet a été tranché. Mais à y réfléchir de prés, la pénibilité ne doit-elle être attachée finalement qu’au travail ? Nous pensons qu’il n’en est rien car la pénibilité est liée aussi aux nuisances auxquelles nous sommes soumis les uns les autres dans notre vie quotidienne.

    Quelques exemples, le bruit de jour comme de nuit (les klaxons, les sirènes, les cris, les moteurs, toutes les nuisances sonores nocturnes …), la lumière-la pollution lumineuse est souvent évoquée (les phares des véhicules, les projecteurs des bateaux mouche …), l’occupation de l’espace public qui restreint la place dévolue aux piétions, la pollution atmosphérique qui a des incidences sur notre santé, sur notre système respiratoire, les nuisances olfactives dues à la saleté ou aux épanchements d'urine de plus en plus nombreux… Nous sommes en fait soumis quotidiennement à ces agressions et jamais personne n’a essayé de les qualifier.

    Bruit boucher oreilles jeune femmeSouffrance due au bruit sous toutes ses formes

     

    Un de nos adhérents et fidèle lecteur de notre blog estime que toutes ces agressions sont une forme de pénibilité qu’il appelle très justement la « Pénibilité Sociale ».

    Que fait-on à l’égard de celle-ci ? Pas grand-chose sinon rien.

    Le citoyen doit être passif et ne pas attendre de la collectivité la moindre compensation pour toutes ces intrusions qui agissent hélas sur son psychisme, sur sa santé, sur sa vie de tous les jours et dont les conséquences n’ont jamais été véritablement mesurées. Pourtant qui peut véritablement prétendre aujourd’hui que nous devons nous accommoder de ces nuisances au prétexte qu’elles sont la conséquence des évolutions de notre société et font désormais partie de notre environnement ? Personne, sinon des irresponsables.

    Certes des actions souvent jugées insuffisantes sont tentées quant à la pollution atmosphérique mais pour le reste peu de choses bougent. La Pénibilité Sociale qui en découle passe à la trappe. Il faudra bien pourtant en venir à cette notion auquel tout citoyen/contribuable pourra prétendre dès lors qu’il ne participe pas à ces nuisances mais les subit ou les subira. Le cas de ceux qui contribuent ne doit pas être exclu pour autant…ni celui de ceux qui contribuent et subissent.

    Comment donc compenser et quantifier la pénibilité supportée et la dédommager ensuite à l’aune d’autres formes de pénibilités dont celle du travail ? Voilà un dilemme qui n’est pas simple, presque cornélien, mais la question de la Pénibilité Sociale se pose indubitablement.

     

  • Photo-70Etat du mur d'angle de l'Hôtel d'Albret 31 rue des Francs Bourgeois (IVe) (Photo VLM le 17/01/15)

     

    Nous nous sommes penchés récemment (notre article du 7 janvier 2015) sur l'état pitoyable du mur-pétaudière situé à l'angle des rues Vieille du Temple et des Quatre Fils (IIIe). Malheureusement le cas de ce mur n'est pas isolé, il a un petit frère non loin de là !

    En effet, en empruntant la rue Elzévir, arrivé à son débouché rue des Francs Bourgeois (IVe), l'Hôtel d'Albret situé au N° 31 dresse sa magnifique façade du XVIIe (notre article du 21 mai 2014). La vue est tristement gâchée en raison de l’état de son mur d'angle extérieur qui rejoint le magasin "Aubade". Tags, affiches le remplissent progressivement depuis novembre 2013, date à laquelle nous avions attiré l'attention sur le scellement d'une demi bicyclette dont la couleur rose a bien pâli au fil des mois car elle est restée plantée, personne n’a daigné, voire osé, l’enlever.

    Nous venons de déposer une nouvelle demande d'enlèvement. A ce propos, nous rappelons une fois de plus qu'il existe un service gratuit à la Mairie de Paris qui intervient efficacement sur les graffiti et autres souillures : "sercice anti-graffiti"

    Photo-71Etat du mur qui fait face au mur "maculé" de l'Hôtel d'Albret (Photo VlM 17/01/15)

     

    Nous avons signalé à la fin des vacances d'été (article du 30 août) la montée en saleté du mur. Mais rien ne s’est passé, au contraire, le "maculage" du mur s'est amplifié au fil des jours. Deux murs voisins, celui qui fait pendant au mur "décoré" de l'Hôtel d'Albret et celui qui forme angle ave la magasin Uniqlo (dont l'enseigne en drapeau n'a toujours pas été remise à la bonne hauteur) sont eux aussi dans un état pitoyable…

    Nos élus nous ont annoncé leur volonté d'améliorer la propreté, de mener des réflexions pour plus de moyens et d'efficacité. Ils ont déclaré vouloir s’attaquer aux mégots, aux flyers, aux épanchements d’urine, aux tags, aux affiches sauvages et autres déjections canines. Mais quelles dispositions ont-ils prises ? Qu’ont-ils prévu pour enlever ou faire enlever par les propriétaires les salissures en hauteur (cheminées, murs pignons…) et sur les murs lorsque les propriétaires ne veulent pas faire procéder à leur nettoyage ?

    Photo-72     Etat du mur formant angle avec le magasin Uniqlo, 39 rue de Francs Bourgeois(IVe)(Photo VlM  17/01/15)

     

    Nous ne voyons hélas rien venir en ces domaines, l’inaction est reine, le laxisme règne ! Aussi pourquoi tous ces anonymes indélicats ne continueraient-ils pas à s’adonner à leur passe-temps favori sans réserve en décorant à leur guise et à leur façon nos murs ? Tant pis pour l’enlaidissement!

    Nous ne nous résignons pas, malgré les annonces, déclarations, discours rassurants et faussement volontaristes, à ce que que la propreté ne soit pas une des priorités de la Maire de Paris.

    Dominique Feutry

     

    Post-scriptum du 20 février 2015 :

    Le jour-même, 17 février, nous avons déposé une signalisation sur le site de la mairie de Paris. Nous  constatons aujourd'hui 20 février que le site en question est propre comme un sou neuf. Cette observation nous incite à insister auprès des parisiens, et des habitants du Marais si attachés à la beauté de leur cadre de vie, pour qu'ils deviennent des acteurs de la propreté de leur environnement. S'agissant des tags et de l'affichage sauvage, le service disponible gratuitement auprès de la Ville est hautement performant. Encore faut-il qu'on en ait conscience et qu'on y ait recours quand il le faut.

    Rappelons aussi que la Ville encourage les habitants à déposer une plainte contre X au commissariat contre les tagueurs lorsque c'est pertinent.

     

  • Bla blaDessin à main levée de ce que sera le site quand les travaux seront enfin achevés (Mairie de Paris)

     

    Le bureau du conseil de quartier Saint-Merri (IVe) s'est réuni le mardi 13 janvier avec la participation de membres du collectif Saint-Merri/PIerre au Lard.

    Le Maire du IVe, Christophe Girard, en compagnie de son Premier Adjoint Julien Landel et des représentants des services techniques de la Ville, s'était rendu la veille au chevet de notre trémie mal en point… Julien Landel a donc été en mesure de nous faire des annonces illustrées.

    On a noté que d'ici à début février, un revêtement de couleur grise sera appliqué à l'extrados (la pente) découverte au cours des travaux, et des plantes du type lierre seront plantées au bord de la partie supérieure pour réaliser une végétalisation minimale peu coûteuse. Cet espace sera fermé par des barrières de type "croix de Saint-André" (des XXX) ce qui, nous le redoutons, pourrait se transformer en dépotoir si un entretien approprié n'est pas assuré.

    Ensuite, un feu de circulation sera installé et le sens de la rue inversé.

    M. Landel nous a affirmé que la découverte de cet extrados avait été une surprise pour tout le monde car il ne figurait pas sur les plans transmis aux services techniques de la Ville par l'entreprise qui avait construit le tunnel souterrain aboutissant rue du Renard à la fin des années 70, plans qui ne pouvaient pas faire état de réalisations ultérieures. De manière catégorique, il a également affirmé que cet extrados est lié au souterrain routier et qu'on ne peut absolument pas le détruire.

    Cependant, trois participants à cette réunion qui vivaient déjà rue St Merri lors de la construction des souterrains assurent qu'il s'agit du toit du passage piétons souterrain, supprimé depuis, et non celui de la voie souterraine. Il serait donc possible, selon eux, de démolir cette structure ce qui permettrait d'atteindre l'objectif poursuivi par ces travaux de démolition du bout de la trémie qui ont déjà coûté assez cher. Outre les considérations esthétiques, on pourrait ainsi élargir chaussée et trottoirs pour le confort et la sécurité des piétons et au premier chef les enfants de l'école.

    BlaL'état actuel de la trémie et ses alentours (Photo NC)

     

    L'hypothèse formulée a été vérifiée sur place le lendemain. Elle n'a pas convaincu les représentants de la mairie. Cette réunion "de chantier" a néanmoins permis de modifier l'emplacement des feux de circulation, initialement prévus à l'extrémité de la rue, là où il n'y a pas de trottoir côté sud. En fin de compte, ces deux feux seront installés au niveau du "Who's ", 14 rue St Merri, avec un passage piétons par devant, à l'endroit où le trottoir est large côté école. Il serait aussi prévu une seconde paire de feux non synchronisés, quelques mètres plus loin, à la jonction avec la rue du Renard.

    Au vu de toutes ces péripéties, on ne peut s'empêcher d'éprouver le sentiment que l'étude et les travaux ont été conduits avec une certaine précipitation. Il reste par ailleurs plusieurs points à étudier, notamment le sens de la circulation dans la rue Pierre au Lard (si tant est qu'on puisse y circuler tant elle est étroite !) …

    Le collectif "Saint-Merri/Pierre au Lard"

     

  • Photo-69Les travaux d'arasement de la trémie rues Saint-Merri/du Renard (IVe) stoppés depuis plusieurs semaines (Photo VlM)

     

    Commencés il y a plusieurs semaines déjà, les travaux d'aménagement de la rue Saint-Merri sont en panne, ce qui explique que le chantier soit déserté, que plus rien ne se passe et provoque les interrogations qui nous parviennent. Il semblerait qu'un problème technique en soit la cause.

    Dans une communication récente à un riverain, relayée par nous, le Maire du IVe Christophe Girard nous expliquait la situation et les raisons du blocage des travaux. Le Premier Adjoint au Maire ajoutait fin décembre dernier :

    "Concernant les travaux rue St Merri, comme j'ai eu l'occasion de le dire auprès de certains riverains sur place suite au récent courrier du maire envoyé à l'association "Vivre le Marais !", la poursuite des travaux avec inversion de la rue et installation d'un feu aura lieu début janvier. Nous attendons de la part des services un calendrier très précis que je vous communiquerai. Pour l'heure les barrières sont maintenues afin de sécuriser le site. Concernant la durée et les imprévus ils sont liés à des problèmes techniques puisque les plans du sous sol ne correspondaient pas exactement avec la réalité du souterrain de la voie de circulation qui s'avère être plus complexe au niveau des structures et qui ont ralenti les opérations en surface. Je ferai un point précis lors du conseil de quartier St Merri du 13 janvier prochain. D'ici là je vous tiendrai informé dès que possible (…)".

     

    Le 13 janvier est proche, aucune information n'a été communiquée depuis lors et les choses sont toujours en l'état.

    Nous espérons que ce chantier sera mené à son terme et que les habitants puissent enfin s'en réjouir.

    Dominique Feutry

     

  • Photo-67Vue de la place du Bourg Tibourg prise de la rue du Roi de Sicile (IVe) (Photo VlM)

     

    Dans un article du 6 novembre dernier, nous dénoncions l'installation incongrue de contre terrasses sur la place du Bourg Tibourg, entre la rue de Rivoli et la rue du Roi de Sicile (IVe), en précisant que "si nous ajoutions « l’encombrement » des arbres, des bancs, des corbeilles, des pots de plantes disposés en sus et  les nombreuses motos qui stationnent en plein milieu et sur les côtés,  que restait-il de cette partie de la place pour y vaquer ?".

    Eh bien non contents de savoir que nombre d'habitants partagent cette position et sont outrés par l'occupation qui est laissée sur cette place, nos élus n'ont rien trouvé de mieux que d'y autoriser l'installation d'un manège ! Nous nous demandons si celui-ci ne sera pas permanent même si nous nourrissons encore l'espoir, peut-être naïvement, qu'il sera enlevé les fêtes étant passées  …Il n'empêche que des manéges il y en a dans le secteur, ne serait-ce que ceux devant l'Hôtel de Ville et place Saint-Paul où nos bambins peuvent s'amuser.

    Photo-68Le manége installé entre les contre terrasses place du Bourg Tibourg (IIIe) (Photo VlM)

     

    Nous serions curieux de connaître les raisons qui ont poussé à ce laisser-faire. Pour le moment les passants et les habitants en sont réduits à faire du gymkhana car nous ne l'avons pas mentionné mais le manége est en plus entouré d'une kyrielle de barrières de protection ! C'est ubuesque !

    Dominique Feutry

     

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    Hôtel_de_Montmort_porteL'imposant portail de l'Hôtel de Montmort 79 rue du Temple (IIIe)

     

    Parmi le grands hôtels particuliers du Marais figure un hôtel dont on parle peu, l'Hôtel de Montmort, situé 79 rue du Temple et érigé au XVIIe siècle. Il jouxte l'Hôtel de Saint-Aignan qui abrite le musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme.

    Nous devons cet imposante construction à Jean Haber de Montmort, Trésorier de l'Epargne (chargé de recevoir les revenus du domaine royal et des impositions et contrôler les recettes et les dépenses de la monarchie).

    Son fils Henri-Louis en héritera en 1641. ce dernier Conseiller au parlement, académicien encourage les arts et les sciences pour lesquelles il tient même salon où sont exposées les dernières découvertes. Ces réunions scientifiques sont à l'origine de la création, en 1666, de l' Académie des Sciences. Montmort abritera ainsi en son hôtel l'abbé Gassendi, le philosophe, astronome et physicien, qui légua à son hôte la fameuse lunette astronomique de Galilée que ce dernier lui avait donnée. Les manuels d’histoire relatent que Melle de Montpensier fut elle aussi hébergée en ces lieux mais pour d'autres raisons, elle souhaitait se protéger, après que la fronde ait échoué, alors qu'elle avait soutenu Condé.

    C’est en 1751 que l'Hôtel quitte la famille Montmort pour échoir à la famille Charron dont l'un des membres sera Fermier Général. Remanié, l’hôtel restera dans cette famille jusqu'à la Révolution. Puis, comme la plupart du temps dans le Marais, la bâtisse est investie par des artisans. Les murs voient alors produire des bougies, des bijoux dont à partir de 1889 la production "industrielle" de tours Eiffel en or à la suite de l’obtention du monopole par son initiateur.

    Dégradé et un temps propriété de l’Institut de France, l'Hôtel fut l'objet d’une lourde restauration en 1999.

     

    Hôtel_de_MontmortLe corps de logis de l'Hôtel de Montmort et le passage correspondant à l'ancien vestibule

     

    Ce qui fait le grand intérêt de ce bâtiment est sans aucun doute son magnifique portail en cintre surmonté d'un homme casqué encadré de deux pavillons dont l'un contient un escalier. A noter, à l'arrière du porche, un médaillon contenant le profil de Mme Charron une des propriétaires. Dans le cour les deux ailes disposent chacune d'une lucarne qui servait à acheminer les charges lourdes dans les greniers. Une remarquable méridienne, à ne pas confondre avec une horloge solaire dont elle se se distingue par le fait qu’elle ne fonctionne qu’aux alentours de midi, a été installée sur l'aile nord.

    Le passage ouvert en 1840 sous le corps de logis correspond à l'ancien vestibule qui donnait accès à l'escalier à rampe, toujours visible, en fer forgé d'une grande finesse d'exécution, il est surmonté d'une corniche avec en médaillon une figure d'Hercule au-dessus duquel est un balcon en fer forgé de belle facture entre deux jolis pilastres que termine un fronton. Dans ce fronton sont représentés un enfant se mirant dans un miroir (allégorie de la Vérité) et une chouette symbolisant la connaissance rationnelle. De l'autre côté du passage, le jardin est entouré d'autres édifices érigés, dans le style de l'Hôtel, sous Louis-Philippe et qui sont en vis à vis avec une autre jardin, le jardin Anne Franck auquel on accède par l'impasse Berthaud (IIIe).

    Il est possible de pénétrer dans la cour de l'Hôtel de Montmort en semaine.

    Dominique Feutry

     

    NB: Ce résumé sur l'Hôtel de Montmort a été établi à partir de différents articles et du livre de Danielle Chadych intitulé "Le Marais, évolution d'un paysage urbain" Ed Parisgramme.

     

  • Quatre filsMur pignon du 95 de la rue Vieille du Temple, à l'angle de la rue des Quatre-Fils (IIIe), devant la porte du siège de la division "Propreté de Paris" pour la zone Est (Photo VlM)

     

    En l'état actuel du mur, c'est tellement laid que c'en est beau ! Exactement ce qu'on disait de Michel Simon dans le rôle de Méphisto du Faust (La Beauté du Diable) de René Clair dans les années 50.

     

    Simon Michel Simon dans le rôle du diable

     

    On a envie de dire aux auteurs de ces prestations immondes : continuez, allez jusqu'au bout de l'horreur vous en ferez peut-être un chef-d’œuvre.

    Le mur n'a pas toujours été dans cet état. Début 2013, les services de la Mairie de Paris  intervenaient pour refaire l'enduit et l'avaient laissé d'un blanc-crème uni à rendre jalouse une hermine. Trop propre au gré d'un désaxé qui décida de le bombarder de poches de peinture de couleur. En toute honnêteté c'était plutôt décoratif mais le geste avait une allure de mauvais présage pour la suite des évènements.

     

    Quatre fils 2 tag effacé jean-philippe 29 03 13

     

    Le 29 mars 2013, Jean-Philippe (sur son échelle), membre de l'association, élevé au rang de conservateur du mur, dut se dévouer pour réparer les outrages d'un autre maniaque qui laissait à l'époque des messages débiles peints un peu partout dans le quartier.

    Peine perdue, une armée de barbouilleurs et de poseurs d'affiches en tout genre fondirent sur ce panneau encore vierge pour en faire ce qu'il est aujourd'hui. Le propriétaire de l'immeuble refusa que la mairie intervienne à nouveau, non pour protéger le patrimoine d'art de la rue ainsi constitué dont il devenait détenteur, mais dans la crainte que le  traitement au Karcher n'entame la solidité du mur porteur.

    Jean-Philippe eut des velléités de trouver une solution au problème mais n'y parvint pas.

    Heureusement, les élections municipales arrivaient. Le candidat Pierre Aidenbaum, sensible à notre émotion, prit alors une décision : soumettre ce cas à Mao Péninou, Maire-Adjoint de Paris chargé de l'environnement et de la propreté et obtenir un engagement de l'Hôtel de Ville pour un traitement approprié et durable du problème.

    Nous avons publié le 19 janvier 2014 un article qui signalait un autre site dans le IVe, ainsi que la réponse de M. Péninou : "L’entretien des murs demeure ….. une obligation du propriétaire selon l’article  23 du Règlement sanitaire départemental. Le responsable du service local de propreté lui a de nouveau rappelé la réglementation : il semblerait que la réalisation d’une fresque sur ce mur soit à l’étude".

    Le Maire Pierre Aidenbaum, brillamment réélu en mars, nous en reparla par la suite. Il continue de penser que la réalisation d'un "décor" (fresque ?) est la solution pérenne que nous privilégions. Cette pétaudière à deux pas du musée Picasso, qui vient de rouvrir et attire le monde entier, n'est pas digne du cadre ambiant. A moins évidemment qu'en l'état le mur devienne une œuvre d'art à part entière et que son classement soit décrêté. En ces temps de paradoxes tout est possible. Dire que nous le souhaitons serait probablement exagéré.

    Gérard Simonet