Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Cadre de Vie, Environnement

  •  IMG_0756Anne Hidalgo entourée de Ch. Girard, Y. Cordier, F. Hocquard lors du 1er "Conseil de la Nuit" (Photo JFR) 

     

    A grands renforts de publicité, la Maire de Paris a invité au premier Conseil de la Nuit tous ceux qui de loin ou de près sont liés à la nuit à Paris, qu'il s'agisse d'élus (plus d'une dizaine étaient présents), des représentants des administrations (Préfectures de Police et de Région), ou encore d'associations d'habitants, ("Vivre le Marais !" et plusieurs membres du réseau « Vivre Paris ! » étaient présents), d’associations de commerces de la nuit, d'organisations professionnelles, d'organismes spécialisés ou de personnalités qualifiées.

    Après une introduction de Christophe Girard soulignant combien Anne Hidalgo « tenait de façon impressionnante ses engagements de campagne »,  cette dernière a dit se réjouir de la mise en œuvre de ce conseil, « illustration de la démocratie parisienne », sur un sujet controversé, entre ceux qui estiment  que Paris est une ville morte la nuit et ceux qui dénoncent le tapage nocturne.

    Le Conseil de la Nuit est défini comme « une instance qui participera à la gouvernance de la ville ». Il doit permettre de trouver des solutions concrètes pour ceux qui travaillent la nuit et ceux qui font le fête mais aussi pour ceux qui veulent dormir. Rappelant que la Nuit à Paris a une histoire, citant les « espaces pacifiés existants » (les voies sur berges), la nuit Blanche…, la Maire estime qu'il faut que « les différentes fonctions de la nuit, y compris le sommeil, soient conciliées. » « Mon rôle de Maire, » ajoute t-elle, « est d'être un médiateur, comme le sont certains maires africains dans des situations de conflit autrement plus graves que celles que nous rencontrons à Paris ». En conclusion, Anne Hidalgo propose « de ne pas rester dans des ‘postures’ et de considérer les sujets avec objectivité afin de trouver le chemin pour résoudre les problèmes. »

    Index

    Nuits parisiennes. Toulouse Lautrec

     

    Bruno Julliard estime quant à lui que, contrairement à ce que prétendent certains, la nuit festive à Paris est toujours aussi intense et voit émerger de nouveaux lieux de vie nocturne. En revanche, « il ne faut pas comparer l’offre qu’on peut trouver dans une ville comme Berlin et celle qu’on peut trouver à Paris, ville particulièrement dense, » reconnaît-il. Il présente ensuite la liste des thèmes qui seront débattus dans les groupes de travail de ce conseil : activités culturelles et festives, sécurité, discrimination, problèmes sanitaires… en soulignant que ces groupes devront permettre à tous les acteurs de débattre, dans leur diversité.

    IMG_07578L' assistance présente à la Mairie du IVe lors du 1er Conseil de la Nuit (Photo JFR)

     

    Son conseiller à la nuit, Frédéric Hocquard, exprime la volonté de la Mairie de Paris de conforter la dynamique de la nuit (12 000 établissements ouverts à Paris, dont 9 000 avec autorisation de terrasse et 800 avec autorisation de nuit), tout en assurant une meilleure régulation. Il faut, selon lui, développer l’attractivité de la ville en diversifiant et valorisant la vie nocturne, ouvrir la nuit à tous et faire que les différents droits puissent coexister. Il indique  les sujets déjà passés en revue avec les adjoints des mairies et l’administration,  qu'il s'agisse de la médiation, du problème de l’alcoolisation massive des jeunes, de l’ouverture nocturne des parcs et jardins, des nouveaux lieux festifs, de la prolongation de l’ouverture en soirée des équipements sportifs, de la propreté.

    Les deux directeurs de cabinet représentant les deux préfets présentent ensuite l’action de leurs
    administrations en matière de police et de prévention et leur engagement dans ce Conseil de la Nuit.

    Bruit oreillers la nuit

    Viennent ensuite les questions et remarques des participants. Les représentants de « Vivre Paris ! » rappellent que le réseau n’est pas contre la fête dès lors que le  droit au sommeil pour tous est respecté, car il s'agit d'un problème de santé publique. Ils demandent un engagement ferme à cet égard de la part de la Maire de Paris. Ils demandent aussi  que le Conseil de la nuit ait pour objet l’application de  la règlementation en vigueur et non son contournement. Ils souhaitent que des agents de la Ville soient présents sur le terrain entre minuit et quatre heures du matin pour pouvoir verbaliser, en lien avec l’action de la police pour faire respecter la tranquillité des riverains, et ils approuvent le projet de campagne de communication contre l’alcoolisation massive  des jeunes. Ils rappellent enfin l’échec du dispositif des Pierrots de la Nuit, dont le réseau était membre observateur et dont il vient de démissionner.

    Plusieurs élus d’arrondissement, issus notamment des Xe, XIe et XVIIIe, montrent par leurs témoignages et leurs préoccupations qu'ils abondent dans nos « revendications ».

    La conclusion de Bruno Juliard nous a laissés sur notre faim quant à la volonté réelle d’appliquer les règlements en vigueur concernant la vie la nuit à Paris. Nous verrons, selon les propositions qui seront faites dans le cadre des travaux du Conseil de la nuit, si nous avons lieu de nous réjouir ou à l’inverse, de nous inquiéter.

    Par l’abondance et la convergence des témoignages déplorant les nuisances sonores liées aux pratiques festives nocturnes et, pour la première fois, l’affirmation par des élus parisiens du « droit au sommeil » des Parisiens, nous avons cependant eu l’impression d'avoir été  entendus. Une page semble s’être tournée, en tout cas, par rapport à l’époque où l’ancien Maire de Paris, Bertrand Delanoë, nous avait lancé, lors d’un bilan de mandat, « Si vous voulez dormir, allez vivre à Rodez ».

     

  • PhotoDindon, pintade et poule place des Vosges le 8 novembre 2014 (Photo VlM) 

     

    La place des Vosges accueille actuellement square Louis XIII, une ferme. Des tentes blanches, des barrières servent d'enclos aux volailles et aux animaux a quatre pattes.

    Il faut reconnaitre qu'être réveillé en plein centre de Paris par le chant du coq et les bêlements des moutons ou des chèvres est particulièrement insolite !

    Cette ferme pédagogique initiée par la Mairie de paris n’est pas un avant-gout des volailles ou des gigots qui se retrouveront dans nos assiettes durant les fêtes de fin d’année, elle a pour but de « recréer le lien des parisiens à la nature, et ce, depuis le plus jeune âge ».

    Au total ce sont 15 animaux de basse-cour et des races en conservation bien françaises de chèvres et de moutons qui vaquent au coeur de la capitale.

    Une action intéressante et utile qui nous ramène aux vraies valeurs, la nature, la biodiversité et les produits régionaux. Pendant toute la semaine, des animateurs spécialisés répondront aux questions et recevront les enfants des écoles avec des présentations à la fois ludiques et pédagogiques.

    Dominique feutry

    Infos pratiques :

    Une ferme éphémère à Paris

    Du 8 au 13 décembre 2014 

    Horaires : 12h00-17h30

  • TriangleProjet Unibail de "Tour Triangle" dans le XVe

     

    L'opposition d'E.E.L.V. (Les Verts) à ce projet d'immeuble de bureaux Porte de Versailles et leur collusion avec l'opposition UMP/UDI a conduit à son rejet lors du dernier Conseil de Paris des 1-2-3 décembre. Le vote est contesté devant le Tribunal Administratif mais cet épisode semble avoir laissé des traces sur l'équipe conduite par la Maire Anne Hidalgo. D'autant que d'autres sujets de disputes se profilent comme les tours de Jean Nouvel dans le XIIIe (voir Le Parisien de ce jour)

    Sans doute y a-t-il un lien entre l'évènement et les deux annonces que la Mairie de Paris vient de livrer à la Presse : "La fin du diésel à Paris" et "l'extension du droit de préemption aux appartements isolés", dans certains arrondissements.

    Deux clins d'oeil qui ont une portée politique, le premier en direction des Verts qui sont en pointe dans la lutte contre la pollution de l'air, notamment aux particules fines, le second vers les communistes et leur leader Ian Brossat, Maire-Adjoint en charge du logement à l'Hôtel de Ville.

     

    Brossat twitter  Ian Brossat (Photo Twitter)

     

    Les mesures dont la Maire vient de  faire l'annonce au  "Journal du Dimanche" du 7 décembre 2014 pour réduire la pollution, notamment son programme d'éradication des véhicules diésels et la limitation d'accès des véhicules motorisés dans les arrondissements du centre de la capitale méritent d'être discutées et mises en oeuvre avec la prudence qui s'impose. Nous sommes prêts à rencontrer à nouveau, dans le cadre de "Vivre Paris !", et revoir pour cela Christophe Najdovski, Maire-Adjoint en charge des transports et déplacements qui vient de s'esprimer sur RTL sur le sujet

      IMG00009-20131210-1958Christophe Najdovski et Corine Faugeron (élue E.E.L.V. du IVe) en décembre 2013, rencontre avec "Vivre Paris !" (Photo VlM)

     

    L'extension du champ du droit de préemption par la mairie aux appartements privés lorsqu'ils sont mis en vente (qualifiée aussi de préemption "dans le diffus") apparait comme une concession faite à Ian Brossat et au groupe communiste de la Mairie de Paris. Il s'agit d'une disposition qui permet au Maire de Paris d'intervenir dans un processus privé de vente d'un logement. Dès que ses services sont informés d'une "déclaration d'intention d'aliéner" (DIA), ils bloquent la transaction en cours et se substituent aux acheteurs. Le prix est  fixé par les Domaines. Généralement 30 à 40 % au-dessous du prix de marché.

    Le vendeur a fort heureusement le droit de refuser mais il ne peut plus vendre son bien. On conçoit le drame qu'une telle situation peut créer s'il s'agit d'un particulier qui vend pour acheter ailleurs ou plus grand, et qui peut se trouver ainsi bloqué dans un parcours personnel ou professionnel. Le vendeur peut cependant saisir le Tribunal Administratif. La jurisprudence montre qu'il lui est généralement fait droit mais ce sont des mois voire des années de perdues, un délai incompatible avec l'urgence qui prévaut dans ces cas-là.

    Cette mesure, si elle est réellement mise en oeuvre sera vécue comme liberticide et donnera lieu à de nombreux litiges. Elle ne concerne pas le Marais a priori mais 30 imeubles par exemple sont visés dans le IIe arrondissement. On essaiera de savoir ce que son Maire E.E.L.V. Jacques Boutault en pense.

    Gérard Simonet

     

  •  AppartLe livre "L'Appartement communautaire. L'histoire cachée du logement soviétique" Ed du Sextant

     

    Parmi les sujets que souhaitent porter au prochain conseil les élus de Paris, l'un d'eux rappelle un livre fort intéressant et édifiant paru en 2007 aux Éditions du Sextant dont nous recommandons la lecture, son titre évocateur est le suivant :

    L'Appartement communautaire. L'histoire cachée du logement soviétique

    Il est le résultat d'un immense travail de la chercheuse Katerina Azarova qui a travaillé à partir de nombreux témoignages. Le livre, comme l'explique la notice établie lors de sa parution, « lève un énorme et salutaire pan de voile. Car, parmi les réformes du gouvernement bolchevique après la révolution de 1917, le partage des « mètres carrés habitables » est sans doute la plus radicale et a les effets les plus immédiats sur la vie des citadins. En décembre 1918, les appartements des immeubles de rapport et les hôtels particuliers sont divisés en parties individuelles et en parties communes. Conçue au départ comme provisoire, l’habitation communautaire devient peu à peu le logement le plus répandu dans les grandes villes : c'est là le rappel permanent de la précarité économique, cachée derrière les façades des immeubles et donc facilement supprimée de l’image affichée du pays socialiste »… 

    « Un enfer au quotidien : le téléphone commun, placé dans l'entrée de l'appartement, d'où il n'est pas possible de passer un coup de fil sans que l'ensemble des habitants du logement n'entende les plus infimes secrets ; la cuisine ou la salle de bains, toujours en désordre parce que personne ne se sent vraiment responsable de sa propreté, etc. l'appartement communautaire vient de loin, si l'on peut dire. Il est la traduction concrète du grand mouvement utopique, notamment français, du XIXe siècle. On y trouve les idées de Fourier (le phalanstère), de Bakounine, la nostalgie du Mir, la vieille communauté foncière russe ».

    Et si les idées de Fourier redevenaient tendance à l'Hôtel de Ville ! Mais au fait nous avons changé de siècle voilà 14 ans déjà…il ne s'agit que d'un projet d'extension des préemptions d'appartements soit, dans un premier temps, 250 immeubles parisiens représentant 8 000 logements visés.

    Dominique Feutry

     

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    Au-merveilleux-de-fred-paris-1291384184Merveilleux et cramiches exposés dans la virtrine du magasin "Au Merveilleux de Fred"

     

    Au 24 rue du Pont Louis Philippe, à l'angle de la rue François Miron (IVe) est ouvert depuis peu un nouveau magasin à l'enseigne «  Au Merveilleux de Fred ».

    Même si ce nom nous fait penser aux excentriques du Directoire, il s'agit d'une pâtisserie, une sorte de meringue ainsi dénommée. Elle se décline en différents parfums avec des noms comme incroyable, impensable, magnifique ou sans culotte.

    Cette boutique qui remplace un ancien commerce de meubles-décoration est en réalité l'une des 6 ouvertes à Paris et parmi celles existant à Metz, Nantes, Londres, Bruxelles, Saint-Omer ou Lille. Car le fondateur de cette petite chaîne de magasins, Fréderic Vaucamps, est du Nord où il vit. Il a, précise la publicité, " revisité la recette du Merveilleux en 1985 pour gagner en légèreté et le décliner en plusieurs parfums. Il a retravaillé également la brioche et l'a dotée d’une gamme de saveurs, les Cramiques".

    Les pâtisseries du Nord s'exportent donc bien dans le Marais, comme les gaufres Meert 16 rue Elzévir (IIIe) (voir notre article du 4 juillet 2012). Le succès devrait être au rendez-vous de ce joli et grand magasin à la décoration sobre qui met en valeur les lustres en cristal et …bien entendu les merveilleux !

    Dominique Feutry

     

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  •    842219La "Jeune Rue" le soir

     

    Nous vous en parlions en  mai dernier (notre article du 7 mai 2014). La Jeune Rue, le nom donné au projet d'un homme d'affaires de créer prés d'une quarantaine de boutiques dans les rues  Notre-Dame-de-Nazareth, Volta et  du Vertbois, prend du retard et serait bien à la peine selon certains articles de presse. Seuls deux restaurants ont ouvert  à ce jour, les autres commerces offrent porte close alors que nombre d'entre eux devaient accueillir la clientèle dès cette automne. Les travaux paraissent délaissés et ces rues maquent de vie.

    Selon certaines sources, des financiers se seraient retirés du dossier.

     

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    Le restaurant Ibaji récemment ouvert 13 rue Vertbois (IIIe) (Photo O. Gabriel 2O mn)

     

    Les avis restent partagés quant  au maintien où le retrait du projet. Pour les sceptiques ce dossier était trop ambitieux. Pour les optimistes, il y du retard mais le projet sera mené à bien et les commerces de bouche (boucherie, fromagerie, bar à huitres, pâtisserie…) ouvriront au printemps prochain. 

    Difficile de se fonder une opinion dans ces conditions !  

    Défaut de communication car trop prémarurée, crise économique, besoin de revoir le dimensionnement et la planification de cette opération ou abandon pur et simple du projet. Seul l'avenir nous éclairera.

    Dominique Feutry

     

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  •   Rue Blondel El Jimata-1    La rue Blondel (IIIe) semble paisible au petit matin lorsque les commerces sont encore fernés             (Photo MA)

     

    Au fil des derniers mois les habitants des rues Blondel et Sainte Apolline ont constaté impuissants la spécialisation de leur rue dans l'activité communautaire de la coiffure, des cosmétiques et de la restauration.

    Les boutiques sont côte à côte et la concurrence est rude. Aussi le recours à des "rabatteurs" chargés de diriger des clients vers ces commerces s'est-il développé. Ils sont incités dés la sortie du métro Strasbourg Saint-Denis par exemple à se diriger vers tel ou tel point de vente situé dans ces rues occasionnant beaucoup de bruit y compris lorsque ces activités se déroulent durant des tranches horaires lâches.

    L'excès de bruit est de surcroît amplifié par le fait que nombre de commerçants, leurs employés et leurs clients utilisent le rebord des devantures des boutiques comme des bancs et des lieux de discussion souvent verre à la main, ce qui provoque aussi insécurité et saleté sur les trottoirs.

     

    TM  Fils Beauty rue Blondel 5 rue Blondel-1Un des salons de coiffure de la rue Blondel (IIIe) (Photo MA)

     

    Des riverains sont intervenus auprès du Commissariat du IIIe arrondissement en demandant le passage d'une patrouille de police pour verbaliser le soir le tapage nocturne et l'ivresse sur la voie publique. Par ailleurs une lettre ouverte est actuellement adressée aux riverains indisposés par cette situation leur proposant de se fédérer afin d'organiser des actions visant à éviter cette évolution anormale qui frappe ces deux rues et d'autres voies proches. Le but étant de créer un collectif à l’instar de ce qui existe dans d'autres quartiers.

    La mairie du 3ème arrondissement ne serait pas opposée semble t-il à travailler avec les propriétaires afin de favoriser la diversification des commerces à l'occasion des changements de locataires et permettre ainsi à ces rues une diversification des activités par l'implantation de commerces de proximité

    Un blog spécifique à destination des riverains est mis à disposition à l’adresse :

    http://ruesteapollineparis.wordpress.com/

     

     

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  • Pierrots 3Les "Pierrots de la Nuit" (Photo pierrotsdelanuit.fr)

     

    La Mairie de Paris et les lobbies de la nuit mettent sans cesse en avant les recettes générées par l'activité nocturne.

    Nous opposons à la Mairie de Paris et aux lobbies de la nuit le coût pour les fonds publics des excès de l'activité nocturne : effectifs de police supplémentaires, nettoyage des rues pour effacer les flaques d'urine et de vomis, services de secours et personnels hospitaliers pour venir en aide aux victimes de alcoolisation massive, coût à plus long terme de l'alcoolisme chez les jeunes, coût lié aux troubles du sommeil chez les victimes des nuisances sonores, perte d'efficacité économique (voire perte d'emplois) pour ces mêmes personnes, difficultés scolaires pour les enfants dont le sommeil est troublé…

    De plus par le biais de subventions la Mairie de Paris aide le développement de l'activité nocturne. Les contribuables parisiens subventionnent ainsi malgré eux ceux qui troublent leurs nuits.

    Ce qui nous est présenté comme une source de revenus l'est surtout pour les établissements, une petite partie seulement revenant vers les fonds publics sous forme d'impôts, taxes… Les coûts des excès de l'activité nocturne sont intégralement supportés par les fonds publics. Les parisiens exposés aux nuisances sonores nocturnes subissent donc une double peine : ils sont victimes du bruit et paient un surplus d'impôts (impôt sur le revenu et taxes locales) pour contrecarrer et encourager les excès de l'activité nocturne.

    C'est pourquoi en accord avec les autres membres du réseau "Vivre Paris !", leur représentant avec le statut de membre observateur se retire de l'AMUON, l'association qui gère les Pierrots de la Nuit. La raison principale est que, malgré des demandes réitérées, il n'a jamais été procédé à une évaluation externe du dispositif des Pierrots de la nuit. Ce que les membres du réseau "Vivre Paris !" constatent sur le terrain, qu'il est au mieux inefficace et, au pire, contre-performant. Or, il bénéficie de subventions considérables de la Ville de Paris.

    Pierrots 2Les Pierrots en action

     

    Nous préférons que l'argent public soit investi dans des mesures plus efficaces et nous ne souhaitons pas cautionner la poursuite de cette expérience qui, à nos yeux, est un échec, pour ce qui concerne l'objectif de protection de la tranquillité des riverains.

    "Vivre Paris !"

     

  • Bourg l'abbé bains douche demi zoom 20 06 12Entrée des bains Douches (Photo VlM)

     

    Prévue pour l’été 2014 (notre article du 29 mars 2013), l’ouverture de l’Hôtel de luxe qui remplacera la célèbre boîte de nuit des  Bains Douches, 7 rue Bourg l’Abbé (IIIe)  a pris du retard. Retard qui a failli être plus important encore  à la suite d’un incendie heureusement sans  gravité qui  s’est déclaré le 21 novembre dernier en fin d’après-midi.

    Rappelons que  ce haut lieu de la fête où se côtoyaient artistes, vedettes de cinéma et des médias a été fermé sur décision administrative en raison de désordres dus à des aménagements non autorisés qui avaient  fragilisé la structure du bâtiment et représentaient un danger pour les clients.

    Bourg l'abbé bains douche plaque 20 06 12

     

    Pour que cette adresse demeure, avec son histoire, sa piscine faite en carrelages dorés ainsi que son salon chinois réputé, le propriétaire a souhaité le réhabiliter en hôtel. La  Société des Bains créée  à cet effet  par Jean Marois l’héritier de la famille propriétaire a dit qu’il voulait faire de ce « nouvel » établissement  « un lieu chic et chaleureux, mais qui sera inventif, hybride, transculturel, un tantinet bohème et, surtout, d'un concept totalement inédit ».

    La surprise sera donc totale lors de l’ouverture dont la date n’est pas connue, des échafaudages bâchés cachent actuellement  la façade et le suspense demeure…

    Dominique  Feutry

     

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  •  Photo-64La rue Rambuteau avec ses arbres, ses bancs, ses potelets et ses larges trottoirs (Photo VlM)

     

    Les travaux de la rue Rambuteau sont treminés. Ouf ! Après les désagréments, le résultat est vraiment agréable. Une opération réussie

    Des trottoirs élargis, 11 arbres plantés, deux bancs et deux abribus de dernière génération remplacent  les anciens arrêts qui étaient simplement matérialisés par un poteau (notre article du 14 novembre), des aires de stationnement pour les livraisons, quelques voitures et les transports de fonds aux agences bancares ponctuent désormais la voie refaite. Il existe plusieurs parkings à vélos et aussi à motos que certains auraient aimé ne pas voir installés car il en existent déjà dans les rues proches (Temple, Beaubourg, Archives…).

    N'oublions pas l'installation de pavés et de clous sur les trottoirs et la chaussée qui marquent l'endroit où passait l'enceinte Philippe Auguste à la hauteur de la rue Pecquay.

     

    Photo-65Les pavés sur le trottoir et les clous sur la chaussée devant la rue Pecquay, ils rappellent le tracé de l'enceinte Philippe Auguste (Photo VlM)

     

    Les bus de la ligne 29 ont repris leur trajet habituel et circulent lentement comme les autres véhicules. Il est dommage que les bicyclettes soient autorisées à rouler dans les deux sens, ce n'est pas très sécuritif pour le piétons et le risque est grand de les voir évoluer sur les trottoirs losque des véhicules larges rouleront sur la chauséée.

    Pour l'instant les bars et restaurants n'ont pas dépassé le périmètre de terrasse autorisé. Il est vrai que le temps n'est pas actuellement incitatif pour installer les clients à l'extérieur. Nous serons très attentifs si des débordements devaient se produire.

    La rue a trouvé une allure, un aspect de l'espace qui lui donnent une grande qualité, veillons tous à ce qu'elle soit préservée des dégradations diverses et de la saleté. Bravo à toutes les personnes qui ont travaillé à cette belle réalisation qui valorise notre quartier. Conduite sous maitrise d'oeuvre de la direction de la Voirie de la Ville de Paris, ce sont les Maires des IIIe et IVe qui l'ont voulue. Nous les en félicitons et remercions bien sincèrement.

    Dominique Feutry

     

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