Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Cadre de Vie, Environnement

  •  4 bacsConteneurs de tri sélectif

     

    31 kg d'emballages ménagers triés par francilien contre 46 kg par habitant au plan national, ce score émanant d'une récente enquête IPSOS sur l'année 2013, n'est pas bon. Il montre, alors que chacun dénonce le gâchi des matières recyclables ainsi perdues, les difficultés du tri sélectif.

    87 % des  habitant de l'Ile de France trient les déchets mais seulement un tiers d'entre eux le pratique sytématiquement, ce qui est bien faible !

    Les raisons compréhensibles souvent mises en avant sont l'exigüité des locaux pour y disposer des bacs de tri. Certaines sociétés spécialisées étudient la possibilité d'installer des conteneurs enfouis prés des immeubles. Mais à Paris cela n'est que très rarement possible.

    L'enquête révèle aussi que l'information distillée par les pouvoirs publics présenterait des lacunes puisque la raison de ne pas trier proviendrait pour certains d'une méconnaissance des couleurs retenues des conteneurs pour y déposer les différents types d'emballages… Heureusement que ces derniers ne demandent pas un automate qui le ferait finalement à leur place.

     

    DetailRépartition des déchets ménagers

     

    Tout ceci n'est pas réjouissant car la France qui n'en n'a pas  tellement les moyens gâche des matières premières qui sont pourtant à sa disposition dans chaque foyer. Son taux  de recyclage est de 35 % contre 45 % en Allemagne et 40 % dans l'Union Européenne.  

    Si l'on payait en fonction du poids des déchets jetés alors nous serions plus diligents, nous trierions tout ce que nous pourrions trier. Mais voilà personne ne sait véritablement ce qu'il paie pour ses ordures ménagéres puisque  la taxe d'enlévement des ordures ménagères est un impôt prélevé avec les autres impôts locaux…sans rapport avec la quantité de déchets produits contrairement aux  pays les plus vertueux qui pratiquent de la sorte depuis longtemps.

    N'y a t'il pas aussi une autre responsabilité du côté des fabricants et des industriels qui nous ont habitués à tout emballer ?

    Le chemin est encore long et à Paris le manque de place ne doit pas servir de prétexte pour ne pas se montrer bons éléves. 

    Dominique Feutry

     

  •  IMG_0165Vue de la partie arrière de la tour de l'enceinte Philippe Auguste venant d'être restaurée avec le haut mur qui la prolonge (Photo E. Patry) 

     

    Nous écrivions le 29 avril dernier qu’une tour de l’enceinte Philippe Auguste qui se trouve à cheval sur le Jardin de Rosiers Joseph Migneret (entrée par la rue des Francs Bourgeois ou par le rue des Rosiers IVe) et sur un terrain privé ne serait restaurée que sur sa partie jardin et non sur sa partie privée.

    Après l’émotion provoquée par ce désagrément et la mobilisation de riverains, la décision a finalement été prise de restaurer les deux parties de la tour. Aussi lors de l’ouverture du jardin (notre article du 2 septembre), la partie donnant sur le parc visible du jardin était restaurée et l’autre partie, privée, se trouvait encore en  restauration, à la suite de décision favorable prise par son propriétaire, Paris Habitat.

    Ces derniers travaux viennent jute de s’achever et l'échafaudage sur la tour a été retiré la semaine passée. Le résultat est correct, certains trouveront qu'il y a peut-être trop d'enduit, et la conservation de l'immense mur qui sert de consolidation à la tour séparant la propriété de Paris Habitat du jardin public, écrase le monument, ce qui est dommage. Il aurait été préférable de rabaisser le mur de 1 à 2 m, cela n'aurait a priori pas compromis la stabilité de la Tour et aurait permis de voir les 2 côtés de la celle-ci se rejoignant.

    Il n’empêche que le monument a pu être restauré en son entier et c’est là l’essentiel. Le bon sens l’a une nouvelle fois emporté.

    Dominique Feutry

     

    IMPORTANT : nos articles vous intéressent, vous appréciez nos efforts pour préserver le cadre et la qualité de vie des habitants du centre historique de Paris. Rejoignez l'association ! Notre force est dans le nombre. Pour devenir membre, cliquez ICI et complétez le bulletin d'adhésion.

     

  • Photo-59Les tours décorations de Noël du magasin Lenôtre 10, rue Saint-Antoine (IVe) (Photo VlM)

     

    Au 10 rue Saint-Antoine, à quelques pas de la statue de Beaumarchais (notre article du 24 janvier 2013), viennent d'être installées deux tours carrées de plusieurs mètres devant la devanture du magasin Lenôtre.

    Ces décors, montés pour les fêtes de fin d'année, sont formés, à intervalles réguliers, de couches de boules de Noël dorées sur plusieurs niveaux et éclairées par des lampes intérieures dès la nuit venue. 

    Bravo pour cette réalisation en rapport avec l'activité de leur installateur, elles viennent égayer élégament la petite place.

    D'autres installations et décors ainsi que les vitrines des commerces (comme déjà celle des jouets animés du BHV) devraient bientôt donner un air de fétes au Marais,  en particuler à la rue Rambuteau entièrement refaite car les illuminations s'étaient faites discrètes l'an passé ! (notre article du 1er  janvier 2014)

    Dominique Feutry

     

  • Photo-53Affiches sauvages sur une vitrine jouxtant le parking du 23 rue Chapon, (IIIe) (Photo VlM)

     

    Les panneaux d’affichages sauvages se multiplient dans le Marais. Nous avions dénoncé il y a quelques mois (article du 30 août 2014) l’affichage sur les murs de la Bibliothèque  Historique de la Ville de Paris  rue des Francs Bourgeois (en face du Musée Carnavalet)  et sur les murs de l’Espace des Blancs Manteaux (IVe).

     

    Photo-55Affichage sauvage sur une vitrine d'un magasin inoccupé 31 rue Michel le Comte (IIIe) (Photo VlM)

     

    Force est de constater que cela perdure et donne des idées  à ceux qui n’ont pas  le souci de l’esthétique et du respect des lieux.  Ainsi la rue Michel le Comte fait-elle  partie des  rues  visées puisque sur pas moins de 3 endroits  au 25, au  31  et sur les piliers du bâtiment abritant le gymnase,  nombre d’affiches sont collées aggravant l’aspect général  mal entretenu de cette artère très fréquentée.  Non loin de là, au 23 rue Chapon (IIIe), la vitrine qui jouxte l’entrée du parking attenant  est couverte d’affiches. 

     Photo-56Affichage sauvage jouxtant la future entrée des logements sociaux en face de l'Hôtel d'Hallwyll rue Michel le Comte (IIIe) (Photo VlM!)

     

    Le problème, excepté pour le pilier, est qu’il faut agir dès le départ en enlevant les premiers collages qui apparaissent à l’instar des tags. Il existe rappelons-le une façon simple et assez efficace d’enlever toutes ces choses en utilisant le formulaire internet en ligne DansMaRue depuis paris .fr. Il est aussi possible de cliquer sur « Enlèvement des tags et graffitis »  figurant ci-contre et dans les liens utiles de  la page d’accueil du site "Vivre le Marais !"

     Dominique Feutry

     

  • Photo-57

    Un des deux nouveaux abribus, ici celui situé à l'extrêmité de la rue Rambuteau, côté Archives (Photo VlM)

     

    Lors de la réunion de présentation des travaux d'aménagement de la rue Rambuteau par les deux maires d'arrondissement en juin dernier, la question des deux arrêts de bus existants avait provoqué quelques vifs échanges de la part de commerçants qui craignaient que l'installation d'abribus allait masquer leurs étals. Les deux élus avaient repondu que rien n'était totalement décidé entre l'ancien systéme et la pose d'abris.

    Finalement ce sont les abribus qui ont été retenus pour le confort des usagers et des  habitués qui seront protégés de la pluie. Ils viennent juste d'être installés. D'un type nouveau ils sont imposants et sont parmi les premiers posés (un vient de l'être, rue aux Ours, face au Commissariat du IIIe). Le marché a été attribué pour une durée de 15 ans, à la fin de l'an passé, à la société SOPACT, filiale de JC Decaux qui avait déjà obtenu le marché précédent.

    Comme l'explique le site de la Mairie de Paris "ces abris sont régis par une convention d’occupation du domaine public".

    Ils ont été conçus par le styliste Marc Aurel. Ils "présentent une structure simple, épurée et une ligne contemporaine parfaitement intégrée aux rues de la capitale. Un toit opaque en résine claire, évoquant une feuille de platane, posé sur 2 poteaux cylindriques. Un poteau déporté permet de donner un accès à l’information sans avoir à entrer dans l’abribus pour savoir dans combien de minutes arrive le bus. Plutôt que de lever la main, on pourra appuyer sur un bouton pour signaler au bus qu’un arrêt est souhaité."

    Sur les 1920 à qui sont en cours de remplacement  plus 80 supplémentaires, certains auront un toit végétal (50) alors que d'autres (100) auront des panneaux photovoltaïques. En fin de service l'éclairage des abris s'éteindra. Un chargeur universel de portable, l'accés aux personnes à mobilité réduite sont pris en compte.

    Il est intéressant de souligner que la redevance annuelle que reçoit la ville pour ces abris est de 8,3 millions € auxquels s'ajoute 30 % versé sur le supplément de chiffre d'affaires réalisé au-dessus de 25 millions €.

    N'ayant jamais vu ce type de mobilier urbain à cet endroit, les usagers de la ligne 29, mais aussi les riverains devront s'habituer à cotoyer ces abris qu'il faut imaginer entre les arbres. Indéniablement les jours d'intempéries ils seront les bienvenus pour s'abriter.

    Dominique  Feutry

     

  • Cox 07 11 14 à 22h02Le COX-BAR, 15 rue des Archives (IVe) – Le vendredi 7 novembre 2014 à 22h02

     

    Résumé des épisodes précédents :

    Janvier 2012 : des riverains déposent des plaintes contre l'occupation abusive de l'espace public par le COX-BAR

    Le Commissariat Central du IVe instruit les plaintes et sollicite du Préfet de Police le feu vert pour demander à la Direction de l'Urbanisme de la Mairie de Paris que l'autorisation de terrasse soit retirée.
    Le Préfet de Police ne donne pas suite

    Constatant la carence de l'Etat, six riverains décident  en janvier 2013 de former un recours en légalité devant le Tribunal Administratif de Paris, contre l'Etat représenté par la Préfecture de Police de Paris et la Mairie de Paris, qui se partagent les responsabilités en matière de respect de l'ordre public. Trois associations dont "Vivre le Marais !" s'y associent

    Dans son mémoire en défense, la Mairie de Paris découvre et révèle que le COX-BAR ne dispose pas d'autorisation de terrasse en règle.

    Dès lors, rien n'empêche le Commissariat de Police d'agir mais le COX-BAR dépose une nouvelle demande de terrasse auprès de la Direction de l'Urbanisme

    La Direction de l'Urbanisme décide d'une autorisation  "à l'essai" du 9 décembre 2013 au 9 mars 2014

    Un élément nouveau cet été :

    A l'issue de cette mise à l'épreuve, la Mairie de Paris refuse la demande d'autorisation de terrasse, par lettre motivée datée du 19 août 2014 qui spécifie : "en l'espèce l'activité de l'établissement est de nature à perturber la tranquillité des riverains" et que par conséquent "l'autorisation demandée ne peut qu'être refusée"

    Il est clair dès lors que le COX-BAR n'a plus de terrasse.

    Nous en discutons le 22 octobre 2014 avec le Directeur de Cabinet du Préfet de Police, les Directeurs d'Administration Centrale et le Commssaire Central du IVe, en soulignant le fait que le COX-BAR crée chaque soir des attroupements et délivre des boissons alcooliques à des consommateurs qui occupent l'espace public rue des Archives et square Ste Croix de la Bretonnerie (IVe). Il y a manifestement incompatibilité avec l'arrêté préfectoral de décembre 2009 qui réglemente dans le périmètre concerné la vente à emporter et la consommation de boissons alcooliques sur l'espace public. Nous attendons du Préfet de Police qu'il prenne les dispositions qui s'imposent en attendant l'audience au Tribunal Administratif.

    De son côté, le COX-BAR s'installe dans sa nouvelle situation en supprimant le cordon qui délimitait sur le trottoir rue des Archives un mince corridor humanitaire pour le passage des piétons, il baisse son store, éclaire et chauffe l'espace pour le confort de ses consommateurs. Bien malin celui qui pourrait deviner que sa  terrasse est fictive….

    A ce jour :

    On est curieux de savoir comment les autorités concernées vont se sortir d'une situation qui les met face à leurs responsabilités, sous l'oeil attentif de leurs administrés.

     

    Le collectif Archives – Ste Croix

     

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    Une vingtaine de banderoles suspendues sur les façades des immeubles et 150 pétitionnaires dénoncent le bruit provoqué par le Carreau du Temple et la mono activité des établissements avec terrasses qui se sont installés tout autour. Pour nombre de riverains,  la nuit est devenue un enfer et les premiers froids d'automne n'y changent rien car les terrassses sont chauffées.

     

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    Les habitants du quartier qui pourtant avaient validé en 2004, lors de la consultation sur le projet du Carreau, un programme « d’équipement de proximité dédié au sport et à la culture », constatent qu'au final ce sont davantage  les activités privées qui sont privilégiées afin de suppléer l'insuffisance de financement de la part de la Ville dans le budget de fontionnement du Carreau.

    Attirés par des manifestations "évènementielles" et l'affluence qui l'accompagne, nombre de bars cafés restaurants cherchent à s'implanter dans ce secteur et obtiennent facilement des autorisations de terrasse. C'est ainsi que la Pizzeria Saint-Joseph (angle Perrée / Picardie) va céder la place à un nouveau  bar à vins… Il y a peu nous relations le risque de voir s'installer, la décision est d'ailleurs toujours pendante,  une terrasse devant le Jules (notre article du 8 juillet 2014), le bar restaurant du Carreau.

    Il y a peu nous relations le calvaire que vivent les habitants de la rue de la Corderie (notre article du 9 novembre 2014). Nous nous souvenons aussi de l'épisode douloureux des bars restaurants de l'ilot Charlot-Picardie-Forez et la décision de justice qui a donné raison aux riverains (notre article du 15 novembre 2013), plusieurs établissements ayant dû fermer.

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    Le collectif "Carreau du Temple" vient donc d'adresser au Maire du IIIe une lettre en date du 12 novembre lui demandant d'agir vis à vis de ses administrés qui n'en peuvent plus et craignent le pire. Les signataires rappellent que le Maire du IIIe, Pierre Aidenbaum, est aussi le Président de la SPL(société publique locale) du Carreau du Temple. Extrait de leur lettre dont une copie nous a été adressée :

    "Nous voulons vous rappeler que si vous êtes Président de la SPL, vous êtes également maire du 3ème arrondissement, garant de la tranquillité publique et chargé de réprimer attroupements, bruits, troubles de voisinage, rassemblements nocturnes qui troublent le repos des habitants et tous actes de nature à compromettre la tranquillité publique".

    "Nous nous inquiétons de vous voir préférer la voix du commerce à celle de vos administrés qui vous alertent depuis des mois sur les nuisances engendrées par l’exploitation du Carreau et par le bruit insupportable pour eux des terrasses environnantes."

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    Personne ne peut rester indifférent face à une telle situation ! Nous en appellons à la sagesse de nos élus car nous voyons la colère de ces habitants qui assistent impuissants à la transformation inexorable de leur quartier en un lieu festif. Paris ne doit pas être livrée aux fêtards, notre capitale mérite mieux que cela. Nous voyons aujourd'hui ce qu'il en advient des autres capitales et villes que l'on nous citait pourtant si souvent en exemple (notre article du 9 novembre 2014).  

     

  •  Photo-M2 La devanture du 53 rue de Montmorency (IIIe) jouxtant la maison de Nicolas Flamel (Photo VLM)

     

    Est-ce bien le lieu, même en face de la galerie d'art moderne Brauer, pour peindre la vitrine d'un magasin de la sorte et de façon aussi criarde alors que  nous trouvons à deux pas de la maison de Nicolas Flamel ?

    A chacun d'en juger ?

    Dominique Feutry

     

  • 79b04adc_originalRue de la Corderie (IIIe)

     

    Ils n'en peuvent plus ces riverains tant le bruit permanent dû pour l'essentiel à l'occupation de l'espace public empeste leur vie quotidienne et leur sommeil.

    Avec ses airs de village, la rue de la Corderie et ses abords immédiats dont les rues Dupuis et Dupetit Thouars, la place Nathalie Lemel, non loin du Carreau du Temple, constituent une sorte d'enclave pittoresque dans cette partie du Haut Marais. Des petites maisons anciennes restées souvent dans leur "jus", des arbres,  de la couleur sur les façades, des placettes forment un ensemble dont on pourrait rapidement penser qu'il constitue un havre de paix en plein centre de Paris.

     

    NathalieFlamelLes banderolles de mécontentement fleurissent comme d'alleurs tout autour du Carreau du Temple

     

    Hélàs il n'en est rien car plusieurs bars restaurants bénéficant d'une autorisation de terrasse, souvent largement  dépassée (il arrive même que le trottoir soit entièrement occupé par des tables et des chaises), n'ont cure des désagrémets qu'ils occasionnent aux habitants  en ouvrant tard le soir.

     

    Rue dupuisPhoto qui montre le trottoir devenu impraticable à l'angle des rues Dupuis et de la Corderie (Photo A-8-C )

     

    Face à l'incompréhension née des intérêts mercantiles des uns et du besoin de quiétude des autres, "l'Association-8-Corderie" s'est solidarisée avec le collectif "Carreau du Temple" afin d'agir en commun et de sensibilser les autorités qui doivent prendre pleine conscience que ce type de nuisance, surtout la nuit ne doit pas être banalisée en accordant trop facilement des autorisations de terrasses. Il peut en résulter pour la santé des riverains de graves conséqueces, malheureusement le plus souvent durables.

      Rest 1Un autre établissement  bondé, avec sa contre terrasse (Photo A 8 C)

     

    Nous le disons une nouvelle fois, Paris ne doit pas devenir un immense champ de fête nocturne, Paris vit aussi de ses habitants qui ont élu leurs réprésentants à qui ils demandent en contrepartie de les défendre et de les protéger. Est-ce bien le cas dans le secteur de la rue de la Corderie ?

    Dominique Feutry

     

  •   LisbonneLa fête la nuit dans les riues de Lisbonne

     

    "Vivre le Marais !" fait partie du réseau "Vivre Paris !" créé en 2010. Il recouvre la plupart des arrondissements de Paris avec comme objectif  la défense de l'espace public en s’opposant à l’extension excessive des terrasses de cafés et restaurants et contre les nuisances sonores nocturnes de manière à ne pas voir se dététiorer la qualité de vie des habitants.

    Le phénomène du « tapage nocturne festif » ne cesse de s’étendre dans tout Paris. Il touche notamment les quartiers Jean-Pierre Timbaud (11e), le Marais (4e), la Butte aux Cailles (13e), les Halles-Montorgueil (1er- 2e), Belleville-Ménilmontant (20e), Pigalle (9e), le Parc de la Villette (19e), le canal Saint-Martin (10e), mais aussi des « micro-quartiers » comme les rues Princesse, Guisarde et Callot (6e), la rue de Lappe et la rue Daval (11e), la place du marché Sainte- Catherine (4e), la rue des Martyrs et la place des Abbesses (9e), le passage Thiéré, la rue des Taillandiers et la rue Keller (11e)… C’est devenu également un phénomène national et européen. Des associations se sont donc constituées à Strasbourg, Toulouse, Nantes ou Montpellier…mais aussi à Barcelone, Berlin, Lisbonne, Rome, Genève, etc.

     

    Les-habitants-de-cet-ancien-quartier-de-pecheurs-les-manifestations-se-multiplient-depuis-cet-ete-contre-le-comportement-antisocial-de-touristes-de-plus-en-plus-nombreux-afpDéfilé des habitants de Barcelone s'insurgeant contre les ravages nocturnes des touristes (Photo AFP)  

     

    Le réseau « Vivre Paris ! » est en contact étroit avec diverses associations et un mouvement européen est en train de voir le jour. Les demandes portées par ce mouvement sont simples : pour rester vivante, une ville doit être un lieu où les gens peuvent vivre, travailler, et se reposer la nuit, c'est-à-dire dormir. Sans les Parisiens, les Romains et les Lisboètes, Paris, Rome et Lisbonne ne seraient plus de vraies villes, mais de simples décors de cartes postales, des « villes musées ».

    Depuis le début de l'été des représentants du réseau "Vivre Paris !" ont rencontré les adjoints d’Anne Hidalgo concernés par ces questions. Nous tentons de leur faire comprendre que, face à des comportements inciviques et irresponsables, la médiation ne suffit pas et qu’il faut mettre en place des mesures répressives, portées non seulement par la police mais par la Ville de Paris elle-même. Nous attendons de nos élus un discours clair sur les deux questions suivantes : que faire pour que tous les Parisiens aient la possibilité de dormir la nuit ? Quelles mesures la Ville de Paris prévoit-elle contre l’alcoolisation massive et effrayante des jeunes, véritable problème de santé publique et principale cause des nuisances que nous endurons la nuit ?  

    La gestion responsable d’une ville et le développement d’un tourisme de qualité doivent intégrer la notion de respect des autres, de préservation de l’environnement, de développement durable. La principale réponse apportée par l’équipe municipale de Bertrand Delanoë aux demandes du réseau « Vivre Paris ! » avait été la mise en place des « Pierrots de la nuit », des clowns médiateurs à l’efficacité discutable et dont le nombre est dérisoire par rapport aux nuisances.

    Dominique Feutry