Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Cadre de Vie, Environnement

  •  Photo 2Une des multiples affiches qui ont inondé le quartier ce week-end (Photo VlM)

     

    Des affiches racoleuses ont fait leur apparition comme ce fut le cas à de nombreuses reprises à l’automne 2013, puis en hiver et au printemps de cette année. Seules les vacances ont interrompu cette pratique commerciale consistant à inonder tout un quartier d’affiches plantées sur les potelets et apposées sur les poteaux de feux tricolores aux carrefours. Les couleurs flashies utilisées attirent forcément le regard mais surtout elles donnent une allure de grande foire et de saleté à nos rues.

    Nous avons depuis des mois dénoncé cette pratique, mais il semble que les autorités bienveillantes ferment les yeux. La police se dit incompétente, quant à la DPP (Direction de la Prévention et de la Protection), malgré les multiples interventions auxquelles nous nous sommes livrés, rien n’y fait puisque les affiches fleurissent et refleurissent en abondance!

    PhotoLe local de la rue de Turenne (IIIe) où avait lieu la vente annoncée peu de temps avant l'ouverture le 5 octobre (Photo VlM

     

    Cette attitude est caractéristique du relâchement et du laxisme général sur l’application des règlements et des lois à l’égard de ceux qui commettent ces incartades car ils savent qu’il ne leur arrivera rien. C’est une des raisons pour lesquelles d’ailleurs Paris est devenue particulièrement sale. Certains quotidiens ne titraient-ils pas aujourd’hui qu’un vœu allait être déposé dans les conseils d’arrondissement réclamant la création de brigades vertes, obligeant la mairie de Paris à déclarer aussitôt  que des mesures seraient prises dans les mois qui viennent…

    Il est grand temps qu’une réaction appropriée débouchant, nous l’espérons, sur de vraies mesures, soit enfin prise car cette saleté ambiante est devenue indigne de Paris, indigne pour ses visiteurs et surtout indigne pour ses habitants.

    A force de laisser chacun transgresser les règles comme bon lui semble, tout retour en arrière sera difficile…

    Dominique Feutry

     

  • St merri who's et école 10 05 13La rue Saint-Merri (IVe) à sa jonction avec la rue du Renard, occultée par les parois de la trémie (Photo VlM)

     

    Une réunion publique où assistaient de nombreux riverains et habitants du quartier s'est tenue le 1er octobre en présence du Maire du IVe arrondissement. A l'ordre du jour l'aménagement de la rue Saint-Merri (notre article du 28 septembre 2014).

    Au cours de sa très longue présentation Christophe Girard a rappelé d'abord qu'une partie de la trémie au débouché de la rue Saint-Merri serait enlevée début novembre permettant l'élargissement des trottoirs. Il a ensuite parlé de la circulation de la  rue, proposant l'inversion de sens de circulation avec deux options, soit une sortie directement par la rue du Renard selon la tracé actuel, soit en empruntant la rue Pierre au Lard (des potelets fermant la sortie de la rue Saint-Merri côté rue du Renard). Un représentant de la Direction de la Voierie et des Déplacements  a montré par une projection ensuite à quoi cela ressemblerait.

    Pierre au lard boyau 04 01 13La "rue boyau" Pierre au Lard (Photo VlM)

     

    Devant le tollé et le fou-rire général sur cette dernière option, (que la photo permet assez bien de comprendre) le Maire a répondu qu'il n'était pas partisan de celle-ci mais qu'il fallait en parler pour n'écarter aucune possibilité. Poutant au moment où il avait fait cette annonce, il y avait semblé tout à fait favorable. Quant à la piétonnisation, Christophe Girard a dit haut et fort qu'il était contre, s'étonnant même qu'un tel bruit ait pu se répandre.

    La réunion s'est terminée sur un constat dressé par Alain Genel, président du bureau du conseil de quartier St Merri, soulignant qu'après un large échange de points de vues entre habitants, commerçants et parents d'élèves, l'inversion du sens de la circulationque semblait avoir recueilli une large majorité de suffrages. Cette inversion permettrait de réduire la fréquentation de la rue par des véhicules qui n'ont pas de raison d'y être. Mais il ajouta qu'il ne fallait peut-être pas enterrer complètement l'option de piétonnisation de l'extrémité de la rue St Merri. Compte tenu de caractère surréaliste de cette option l'assistance est restée bouche bée….

    Nous avons  relevé une remarque intéressante d'un participant qui a rappelé que la sécurité des enfants pouvait être assurée à un coût peu élevé en réouvrant un passage souterrain aujourd'hui obstrué depuis les travaux des années 70 dans la quartier. Ce passage relie sous la rue du Renard, la colonne Wallace au café à l'angle des rues du Renard et Saint-Merri. Pourquoi n'en a-t-on jamais parlé jusqu'à présent ?

    Collectif Pierre au Lard                                                            Dominique Feutry

     

  •   Mairie IV vue générale

    Marais-Quatre nous communique : intervention du Maire au conseil d'arrondissement du 29 septembre 2014 à propos de la fermeture de la librairie Agora

     

    "Le week-end dernier, nous avons appris avec consternation la fermeture brutale de la librairie Agora, située au 19 rue des Archives. Cette fermeture sèche et rapide suscite à juste titre l’émoi, tant cette librairie était connue et appréciée des habitants du Marais et au-delà.

    En tant que Maire du 4e arrondissement, il m’est impossible d’empêcher ce type de ventes dans la mesure où elles concernent des locaux privés, qui n’appartiennent pas à la Ville de Paris. Les propriétaires privés n’ayant aucune obligation de prévenir les instances publiques d’une mise en vente, la Mairie très souvent prévenue au dernier moment, alors que la vente est déjà signée, ne peut imposer de repreneur au propriétaire.

    Aussi, nous n’avons que très peu de marge de manoeuvre, lorsque la loi du marché et les aspirations individuelles tendent à favoriser la vente de fonds au plus offrant. La qualité n’entrant bien entendu pas en compte dans les critères des acquisitions.

    Toutefois, il arrive que le bouche-à-oreille ou que l’alerte sonnée par les commerçants soient un bon relai permettant de reprendre la situation en main, comme ce fut le cas en 2013, lors de la fermeture de la librairie Mona Lisait. Alerté par les habitants et les commerçants, j’avais convaincu Le Merle Moqueur de reprendre le bail, afin de permettre aux habitants du Marais de ne pas perdre le précieux contenu de l’ancienne enseigne.

    La Mairie peut en revanche agir là où elle est compétente c'est-à-dire sur l’espace public. C’est pourquoi, une fois informé de la vente d’Agora, j’ai très rapidement organisé une rencontre, rue des Archives, avec le Directeur Général de la société Médiakiosk, qui gère les implantations de kiosques de presse à Paris, les Services de la Ville et le Cabinet d’Olivia Polski, Adjointe à la Maire de Paris chargée du commerce.

    Ensemble, nous avons identifié deux emplacements susceptibles d’accueillir des kiosques de presse, afin qu’une activité de ce type demeure autour de l’ancienne librairie : l’un devant le 16 rue des Archives, l’autre à l’angle de la rue des Archives et de la rue des Blancs Manteaux.

    J’ai, dans la foulée, écrit personnellement à la Maire de Paris pour lui signifier mon intention d’obtenir très rapidement l’installation d’un voire de deux kiosques si possible. Je souhaite utiliser tous les moyens qui sont en ma possession pour obtenir ces kiosques.

    En parallèle, et de manière plus générale, j’ai demandé à ce que le 4e arrondissement intègre le prochain programme Vital Quartier. Ce programme est mené par la SEMAEST, Société d’économie mixte qui appartient à la Ville de Paris qui intervient pour protéger et développer le commerce de proximité dans des zones déficitaires. D’ici là, j’ai obtenu de la SEMAEST qu’elle puisse intervenir dès aujourd’hui sur certains commerces ciblés et menacés. Je pense notamment à la Ville de Rodez (*) et la librairie de la rue Pavée que je souhaite absolument protéger."

     

    (*) Il n'est pas fait allusion ici à la ville de Rodez dans l'Aveyron, à l'instar de Bertrand Delanoë qui en avait fait l'archétype de l'ennui, mais d'un magasin au 22 rue Vieille du Temple, "A la Ville de Rodez" spécialisé dans la charcuterie et autres produits fins du Rouergue (NDLR)

     

  •   ViewmultimediadocumentL'affiche de la Nuit Blanche 2014 (Photo Mairie de Paris)

     

    La Nuit Blanche qui se déroulera ce samedi 4 octobre est annoncée comme l’évènement majeur du mois, voire le meilleur millésime de cette manifestation depuis sa création.

    Un rapide parcours du programme montre que cette année l’accent sera mis sur des spectacles « Performance-Vidéos » c’est-à-dire des projections dans et sur des espaces connus qui font aussi appel à la lumière à l’aide de leds, à des musiques et des effets spéciaux. Des artistes connus et moins connus sont invités, cinquante d’entre eux (dessinateurs, peintres, décorateurs, chorégraphes et cinéastes…) seront répartis dans différents lieux de la capitale.

    Les rendez-vous les plus emblématiques de notre quartier qui sont conseillés pour cette nuit prestigieuse se dérouleront à l’Hôtel de Ville où un peintre japonais, Motoi Yamamoto, réalisera dans la salle des tapisseries, un dessin éphémère « Labyrinth » en utilisant uniquement du sel. Sur le parvis une structure, elle aussi éphémère, constituée de 300 ballons devrait surprendre les visiteurs. Juste en face sur les murs du BHV sera projeté « Les futurs composés » une vidéo du cinéaste taiwanais Trai Ming-Liang primé au festival de Berlin.

    De leur côté les Archives Nationales (entrée rue des Francs Bourgeois) mettront en scène dans la cour d’honneur une cloche en bronze pendant que non loin de là, le Crédit Municipal présentera « Entre Ombre et Lumière », un jeu d’illuminations dans les 3 cours du bâtiment. Le Musée Picasso (rue de Thorigny) évoquera de façon abstraite la place d’un village espagnol. Des battements de tambours sont à prévoir !

    Beaucoup d’autres spectacles sont proposés au Centre Pompidou, au Pavillon de l’Arsenal, dans les églises Saint-Merri Job révolté »), Saint-Paul-Saint-Louis Une métaphore de la création de l’univers ») et des Blancs Manteaux (concert de musique vocale) ainsi que dans le Temple du Marais (rue Saint-Antoine). Le Centre Culturel Suédois (rue Payenne) comme le Centre Culturel Suisse (rue des Francs Bourgeois) seront ouverts de même qu’Uniqlo qui sera centré sur la danse. Des galeries aussi feront des nocturnes, citons la Galerie Martine Ménard spécialisée dans les céramiques 36, rue des Blancs Manteaux. Bien entendu cette liste n’est pas exhaustive, elle donne simplement un avant-goût des festivités qui veulent faire de Paris, selon les termes mêmes de la Mairie, « un musée à ciel ouvert ».

    Mais voilà ce tableau est par trop idyllique. L’expérience des années passées nous rappelle que la Nuit Blanche ne l’est pas seulement pour ceux qui la choisissent et s'amusent,  mais aussi pour ceux qui la subissent, les riverains qui ont le malheur d’habiter dans les parages. L’égoïsme règne en maître à l’instar de cette citation réaliste et désespérante d’Amélie Nothomb : « Moi ce que j'aime dans la vie ce sont les nuisances autorisées. Elles sont d'autant plus amusantes que les victimes n'ont pas le droit de se défendre. »

    Espérons que les pouvoirs publics exerceront une certaine vigilance afin de prévenir les débordements qui gâcheraient la fête. Nous nous souvenons tous de l’agression à l’arme blanche dont a été victime Bertrand Delanoë en 2002 !

    Dominique Feutry

     

  •   7fed1c60ab3e519ce9515e3c276aa81dLes toits de Paris (Photo Pinterest)

     

    Est-ce le vol du pygargue à queue blanche lâché dimanche dernier de la Tour Eiffel et équipé d’une mini caméra afin de filmer la capitale vue d’en haut ou, tout simplement, parce que la beauté des toits de Paris est unique, que la Maire du IXe arrondissement compte déposer au prochain Conseil de Paris un vœu visant à les faire classer au patrimoine mondial de l’Unesco ?

    Il est vrai que ces toits en zinc et en ardoise sont singuliers et donnent à Paris, malgré des formes différenciées, une harmonie toute particulière.

    Bien entendu si ce vœu est adopté et qu’ensuite le classement est obtenu une stratégie devra être mise en place non seulement pour mettre les toits en valeur mais surtout pour les protéger. Ainsi il ne faudrait plus laisser fleurir les terrasses-bars comme nous l’avions craint un moment pour le Marais (notre article du 19 juillet 2014) sur l’immeuble au 2 de la rue des Quatre Fils à l’angle de la rue Vieille du Temple (IIIe). Le Maire de l’arrondissement avait démenti aussitôt que cela puisse être autorisé. Plus utile serait de végétaliser les toits plats comme la candidate Anne Hidalgo l'avait suggéré lors de sa campagne électorale.

    Il n’empêche que si cette demande est une bonne nouvelle, celle-ci doit être instruite et de longs mois s'écouleront avant d’obtenir une réponse que nous espérons positive. Ensuite, il conviendra d’élaborer une règlementation ad hoc, nous verrons alors si le lobbying lié à certaines activités est entendu et s'il s'active pour en installer ici ou là avant que cela ne soit plus possible. Auquel cas ce serait déjà une façon d'entacher le classement à venir!

    Dominique Feutry

     

  • Carreau temple intérieur 22 02 14A l'intérieur du "Carreau du Temple" rénové, février 2014 (Photo VlM)

     

    Nous avions annoncé dans un article du 23 août dernier, la tenue au Carreau du Temple du 19 au 21 septembre du salon du « Food Truck ».

    Cette manifestation a attiré 30 000 visiteurs selon la presse, mais avec toutes les conséquences que l’on imagine pour les riverains. Ils ont en effet constaté la présence de nombreux camions de nourriture dans les rues autour du Carreau, l'arrivée d'une foule importante sur les lieux occasionnant en permanence énormément de bruit, l'installation de personnes mangeant à même le sol, l'accumulation imposante de détritus jonchant les rues malgré les bennes,la persistence d'odeurs de graisse et le ronflement d'une musique permanente et tonitruante. 

    Auusi ces riverains viennent-ils d’adresser un courrier résumant ce triste constat aux responsables du Carreau du Temple et aux autorités compétentes dont Pierre Aidenbaum. Ils y dénoncent l’arrivée dès l’aube des livraisons, le montage d’installations puis leur démontage le soir avec le bruit induit notamment les cris des manutentionanires et les déchets produits que l’on imagine.

     

    Street-FoodL'affiche annonçant le salon du "Food Truck" au Carreau du Temple

    Le Carreau du Temple rénové est devenu apparemment plus un lieu dédié au commerce qu’au sport et à la culture c'est-à-dire aux activités originelles annoncées et plébiscitées par vote par les habitants au moment où était lancée la restauration.

    De plus en plus d’habitants résidant à proximité n’hésitent pas à dire qu’il y a désormais une privatisation marchande de l’espace public. Il est un fait que le Carreau, en partie subventionné, doit pouvoir chaque année boucler son budget à l’aide de ressources propres. Mais ses responsables ne doivent pas, pour y parvenir, sacrifier la tranquillité des habitants à des programmations telles que celle du week-end dédiée aux « food-trucks ». Les riverains aspirent à une vie normale tout simplement, au sein d'un espace pacifié qui concilie, comme sur cette vue, le ciel, les arbres, la technique, la culture et la qualité de vie.

     

    Carreau du temple rénové 02 05 14

    Vue extérieure des structures (Photo VlM)

     

    Aussi ont-ils entamé une démarche que nous comprenons, destinée à alerter les décideurs et la Préfecture de Police. Ils sont décidés et prêts à utiliser toutes les possibilités, y compris juridiques, à leur disposition pour empêcher que le secteur du Carreau du Temple ne devienne un enfer où il ne fait plus bon vivre.

    Dominique Feutry

     

    IMPORTANT : Rejoignez l'association ! Notre force est dans le nombre. Pour devenir membre, cliquez ICI et complétez le bulletin d'adhésion.

    On peut aussi se retrouver et partager sur Facebook !

     

  • St merri passage 10 01 14 détailJonction de la rue St Merri et de la rue du Renard. Un cloaque auquel la mairie du IVe voudrait bien remédier en réaménageant la rue et le carrefour (Photo 2013 VlM)

     

     Message du collectif "Pierre au Lard" :

     

    Piétonnisation de la rue Saint-Merri : non merci !
     
     
    Comme nous vous l’avions annoncé dans l’article “Menaces sur la rue Saint-Merri” du 12 septembre, la mairie envisage la possibilité de piétonniser notre rue, entre Renard et Temple.
     
    La piétonisation, rêve utopique séduisant, a malheureusement fait partout la preuve que sa réalité était un cauchemar pour les habitants. Partout, ceux-ci témoignent et se mobilisent, de la rue Montorgueil à la Butte-aux-Cailles, du Havre à Nice, de Berlin à Barcelone.
     
    Signalétique aire piétonne
     
    Ne mettons pas un mètre carré de chaussée dans cet engrenage : manifestons notre opposition lors de la réunion publique organisée le mercredi 1er octobre à 19h00 dans les locaux de l’école Saint-Merri-Renard, en présence du maire du IVème, Christophe Girard.
     
    Venez nombreux, riverains directement concernés, mais aussi habitants du Marais ou d’ailleurs : le tour de votre rue pourrait venir bientôt.
     
    Le Collectif Pierre au Lard
     
     
  • Jardin haudriettes 27 09 14La marelle en cours "d'installation" (Photo VlM)

     

    La mairie du IIIe a confié à "CIEL", atelier de paysage regroupant Eugénie Denarnaud et Louis Lazaroo paysagistes diplômés de l’école nationale supérieure du paysage de Versailles, designers et plasticiens, le soin d'animer ce jardin pour la "Fête des Jardins 2014".

    Nous avons rencontré ces artistes sur place et testé avec eux nos souvenirs de jeunesse à propos des règles de ce jeu que nous avons tous peu ou prou pratiqué.

    Ils nous ont assuré que les affichettes collées sur la pierre des murs n'étaient là que pour la durée de l'animation et qu'elles pourraient être retirées sans laisser de traces. La marelle elle-même pourrait en revanche rester sur place. Faite de bandes collées, ce n'est pas jouer les cassandres que de prédire qu'elle aura tôt fait de se désagréger.

     

  •   Pt157425Panneau lunineux du métro de Londres (Photo Zhuli)

     
    A grands renforts de publicité et de chroniques diverses, la décision de faire circuler la nuit le métro londonien est montrée comme une victoire par ceux, le truculent Maire de Londres en première ligne, qui en font une quasi avancée sociale.

    Lors de la campagne des élections municipales, ce sujet avait fait débat. Le Maire Adjoint en charge des transports Christophe Najdovski a de son côté récemment indiqué, suite à l’information concernant la capitale londonienne qu’il était davantage partisan d’une extension des horaires en portant le fin du trafic du Métro à 3h15 au lieu de 2h15 du matin. Il a ajouté qu’il entendait que ce changement soit étendu aussi au RER.

    S’il est louable d’offrir cette extension de durée du trafic, elle induit davantage des dépenses. Le Président de la Région Ile de France n’avait-il pas déclaré à ce propos qu’une heure supplémentaire de trafic correspondait à une facture de 40 millions € de dépenses annuelles ! C’est énorme. Qui paiera ? Certainement pas les seuls usagers de la nuit mais bien tous les usagers qui constateront rapidement une majoration du prix du billet ou de leur pass Navigo ! Est-ce finalement normal et juste ? Quid aussi du renforcement de la sécurité qui sera nécessaire pour la raison que des passagers seront souvent des fêtards alcoolisés et d’expérience, davantage belliqueux ? Rixes, agressions, bagarres, dégradations, épanchements d’urine seront forcément au menu des services de sécurité.

    Metro_nuit-1

    S’il advenait que Paris copie Londres, alors les riverains, ceux des Halles ou du Marais par exemple, seraient très concernés par les conséquences prévisibles d’une telle évolution. Les fêtards en effet resteraient plus longtemps aux terrasses et aux abords des établissements de nuit, ils s’alcooliseraient plus longtemps aussi, sachant qu’une dernière rame les ramènera à leur domicile après avoir souillé nos rues et perturbé le sommeil de ceux qui ne demandaient qu’à dormir.

    Les politiques auront à réfléchir préalablement aux conséquences de leur choix si d'aventure ces 40 millions € de dépenses supplémentaires ne les dissuadaient pas d’aller dans le sens du vent britannique qui commence à souffler sur notre capitale.

    Dominique Feutry

     

    IMPORTANT : Rejoignez l'association ! Notre force est dans le nombre. Pour devenir membre, cliquez ICI et complétez le bulletin d'adhésion.

    On peut aussi se retrouver et partager sur Facebook !

     

  •   20140923_08204123Demi-bicyclette au dessus d'un chat 80 rue des Archives (IIIe). Que font-ils là ? (Photo BP)

    Alors que nous dénonçons la saleté qui s’installe et s’incruste dans nos rues, sans doute ne soulignons nous pas assez les tavelures qui apparaissent subrepticement et petit à petit dans notre environnement quotidien.

    Dès 2012 (notre article du 19 novembre) nous signalions l’installation d’une demi-bicyclette sur le mur d’un hôtel particulier du XVIIe siècle, rue des Francs Bourgeois (IV°), une autre est apparue rue de la Perle (IIIe) (notre article du 18 avril 2014), ensuite une troisième place des Vosges (notre article du 3 juin 2014) sur la porte de sortie de la rue de Béarn (IIIe), puis une autre Impasse Guéménée (IVe) et  une cinquième au 80 rue des Archives (III°). Toujours la même signature, RIP comme Révoltant Insipide et Pitoyable pourrions-nous ajouter.

    Malgré nos interventions et celles d’habitants scandalisés par une telle audace, rien n’y fait. Non seulement ce qui est en place reste, mais le recyclage des vieux vélos se poursuit complétant ainsi le tableau de chasse de ce qui en résumé s’associe à une forme d’imposture artistique.

    PhotoCarrelages-mosaïques en forme de personnage 16, rue du Parc Royal (IIIe) (Photo VlM)

     

    Nous devons rester ouverts à l’art mais certainement pas benêts, passifs et béats. Est-il normal de voir fleurir toutes ces inscriptions publicitaires appelées « clean tags » sur nos trottoirs transformés en immenses planches à pochoir ? Le haut de la rue de Turenne vers la République en est jonché ! Est-il normal que les murs de nos immeubles soient de plus en plus carrelés de personnages qui n’ont rien à y faire comme cet immense pantin de couleur qui trône depuis peu à l’aplomb du mur du bar « La Petite Place » 16, rue du Parc Royal (IIIe) au début de la place de Thorigny (voir notre photo) et qui désespère les riverains.

    2014-09-25 08.43.345Un des "clean-tags" qui fleurissent sur les trottoirs de la rue de Turenne (IIe) (Photo BP)

     

    La propreté c’est aussi l’éradication de toutes ces scories qui polluent notre visuel quotidien et défigurent des bâtiments historiques. Les touristes sont venus chercher dans le Marais autre chose que ces témoignages imposés au regard.

    Nous demandons solennellement aux responsables et aux élus de mettre les moyens et de donner des instructions afin de faire cesser ces pratiques, sans se retrancher sur la nécessité de faire éclore de nouvelles formes d’expressions qui sont en fait une autre traduction de l’angélisme ambiant.

    L'apologie béate et sans discernement du "street art" crée le terreau sur lequel une manie regrettable se développe.

    Dominique Feutry

     

    IMPORTANT : Rejoignez l'association ! Notre force est dans le nombre. Pour devenir membre, cliquez ICI et complétez le bulletin d'adhésion.

    On peut aussi se retrouver et partager sur Facebook !