Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Cadre de Vie, Environnement

  • Flyers cette personne va tomber 01 03 14Flyers sur la chaussée (*)

    (*) Le recours à ce mode de communication est sournois. Les prospectus déposés par piles sur les rebords de fenêtres ou sur les voitures, ont tôt fait de tomber car ils sont glissants comme des cates à jouer. Imprimés recto-verso, ils adressent leur message aux passants depuis le sol. Déposés sur les biens meubles, leur distribution n'est pas visée par le code de l'environnement dans sa forme actuelle, qui ne traite que des immeubles. Les donneurs d'ordre exploitent le vide juridique avec arrogance et sans modération.

     

    "Vivre le Marais !" et les riverains des rues les plus concernées du IVe (mais aussi du IIIe) viennent d’apprendre avec satisfaction que Christophe Girard, le Maire du IVe, a présenté au Conseil de Paris deux vœux qui ont été adoptés et pourraient modifier à terme certains comportements que nous dénonçons dans notre quartier et qui touchent aussi l’ensemble de la ville.

    La première proposition est celle relative à l’interdiction de distribuer gratuitement des prospectus commerciaux (les sinistres "flyers"). Il est demandé à la ville de prendre les arrêtés qui permettront de réguler cette activité hélas aujourd’hui florissante pour ceux qui les produisent et ceux qui les utilisent pour la promotion de spectacles racoleurs. Le Maire de l’arrondissement demande que soit aussi déposé un amendement au futur projet de loi sur les compétences territoriales autorisant l’interdiction de ces supports comme l’avait fait le sénateur Roger Madec en 2011 mais auquel il n’avait pas été donné suite.

    Le second vœu porte sur l’augmentation des amendes liées à l’occupation abusive du domaine public autant dire sur les dépassements de terrasses. Il est spécifié que la Ville de Paris doit engager des discussions avec le gouvernement pour ce faire, en traitant aussi la question des incivilités et des nuisances liées qui touchent les habitants.

    Ces deux initiatives dont Christophe Girard est à l’origine, réjouissent tous ceux qui ont fini par croire que rien n’est possible. Ils espèrent voir avancer rapidement ces deux sujets pour qu’enfin un certain équilibre soit rétabli entre ceux qui font subir et ceux qui subissent.

    Dominique Feutry

     

  •   ViewmultimediadocumentAffichage concernant le PLU sur le site de la mairie de Paris  

     

    La procédure devant aboutir à la modification du Plan Local d’Urbanisme (PLU) vient d'être lancée dans le cadre des engagements de campagne de la nouvelle Maire de Paris. L’idée étant de créer 10 000 logements par an, et 30 hectares d’espaces verts.

    Pour la municipalité en place, il faut faciliter la construction de logements mais aussi la transformation de bureaux non occupés en logements. Des taxes élevées et progressives sur les bureaux vacants seraient à l’étude pour convaincre ceux qui ne comprendraient pas la philosophie recherchée par ces évolutions.

    Il est aussi question d’inscrire des réserves dans le PLU pour le logement intermédiaire. il est vrai que ce dernier fait cruellement défaut au regard de ce qui est fait et annoncé pour le logement social, l’emblématique 30% en 2030 si souvent affiché.

    Il est aussi question de desserrer les contraintes qui pèsent sur les constructions de parkings jugées trop lourdes et trop coûteuses.

    Dernière modification, celle des règles dites de gabarit qui auraient pour effet de pouvoir monter les façades verticales jusqu’à 31 mètres au lieu de les monter en gradins à partir de 25 mètres.

     

    PLU

    Deux questions nous interpellent.

    Pourquoi vouloir densifier davantage Paris alors que nous sommes la capitale la plus dense d’Europe ? Veut-on que Paris devienne invivable ? Nous vous recommandons à ce propos de vous reporter à notre article très documenté du 24 février 2014 intitulé « Démographie parisienne et logement : le vrai du faux par Ile de France Environnement ».

    Densité paris dessin sans légende

    Pourquoi aussi une telle précipitation sur ce dossier alors qu’il est acté que la responsabilité du PLU sera dévolue à la Métropole du Grand Paris ?

    Nous restons très circonspects sur les conséquences que nous réservent ces modifications si elles sont entérinées sachant qu'un vieil adage souligne que : « Si un dossier est urgent, alors il peut attendre !».

    Dominique Feutry

     

  •  Bf75004paris01La Fontaine de Jarente située 2 Impasse de la Poissonnerie (IVe)

     

    Derrière la place du Marché Sainte Catherine (IVe),  à l’extrémité d’une impasse longue d’environ 15 mètres dénommée Impasse de la Poissonnerie qui s’ouvre au niveau du 2 de la rue de Jarente, trône une très belle fontaine dite de Jarente appelée aussi Fontaine d’Ormesson ou Fontaine de la Poissonnerie.

    Cette surprenante réalisation à cet endroit, inscrite au titre des monuments historiques en 1925, date de 1783, elle est due à l’architecte Caron qui édifia le marché Sainte-Catherine dans le cadre de travaux entrepris à la suite de la destruction du prieuré Sainte-Catherine qui s’entendait sur cet ilot.

     

    77570104_oLa bouche d'eau du fronton d'où sort de l'eau gelée 

     

    L’impasse où elle se trouve doit son nom aux marchands de poissons qui s’y étaient installés pour bénéficier de l’eau de la fontaine dont ils avaient besoin. Véritable monument par sa taille imposante, 7 mètres de hauteur, la fontaine est encadrée par deux portes en retrait surmontée de sculptures, des plantes aquatiques, donnant accès à l’immeuble où elle adossée. Présentant un fronton triangulaire semblant supporté par deux pilastres de style dorique on remarquera en dessous un bas-relief central représentant des cornes d’abondance, un faisceau de licteur et deux dauphins. Ce qui lui donne son originalité est cette pyramide terminée par un boule, l’ensemble apparaissant comme posée en son sommet.

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     Le mascaron de bronze laissant échapper l'eau

     

    Autre intérêt de cette fontaine, la bouche d’eau en pierre située en plein centre du fronton, d’où s’échappe une coulée gelée. Motif que l’on retrouve en frises sculptées dans l’ornementation.

    Signalons enfin que l’eau coule mais d’un mascaron disposé au bas de l’édifice.

    Dominique Feutry

     


  • Cigarette-parcs-et-jardins_Flickr_Fried-Dough-630x0-620x464

     

    350 tonnes de mégots sont ramassés chaque année par la Ville de Paris. Mieux encore que la taxe environnementale préconisée par des parlementaires qui frapperait les fabricants de cigarettes (voir notre article du 05 juin 2014), la Mairie est décidée à prendre en main ce dossier. Elle va en effet lancer un test dans un jardin public où il sera interdit de fumer.

    L’idée serait même de l’interdire à terme sur les aires de jeux pour enfants. Mais cela pourrait être étendu aussi, comme le préconisent certaines associations, dans un rayon de 200 mètres autour des écoles. C’est d’ailleurs le cas sur certaines plages du littoral où fumer est strictement interdit.

    L’Australie très en avance sur cette question prône de son côté l’interdiction totale de vente de cigarettes aux personnes nées à partir de l’an 2000. En France, bien qu’il y ait débat nous sommes encore loin de ce type de proposition. Il n’empêche qu’il serait bon que les bars et restaurants instaurent une zone non-fumeur sur leurs terrasses et si celles-ci sont fermées alors l’interdiction devrait être étendue à toute la terrasse.

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    D’aucuns disent que les contrôles concernant l’application de la loi sont insuffisants au regard des pratiques d’autres pays ? Force est de constater qu'au final, ce sont les contribuables qui paient l’enlèvement et le traitement lourd (les mégots ne sont pas biodégradables) de la tonne de mégots ramassés quotidiennement sur la voie publique ! Ce sont à nouveau les contribuables qui paient les nouvelles corbeilles qui fleurissent actuellement à Paris et qui ont été conçues pour pouvoir y écraser les mégots ! Curieusement les pollueurs ne sont pas les payeurs…

    Pollution des océans et de l’air, pollution des locaux et des espaces publics…la cigarette n’a plus sa place dans notre société et fait de plus en plus l’objet de critiques. L’interaction des uns sur les autres, volontaire ou non, oblige les fumeurs à un certain nombre de devoirs dont celui de respecter les non fumeurs.

    Dans le prolongement du test intéressant que va lancer la Mairie de Paris, nous attendons de vraies mesures concrètes et innovantes, et surtout pas des « mesurettes » qui seraient sans effet.

    Dominique Feutry

     

  • Download 2Intérieur du restaurant "Le Jules" installé pour l'instant à l'intérieur du Carreau du Temple (IIIe)

     

    Comme nous l'avons écrit (nos articles des 4 mars et 15 novembre 2013) les riverains de l'Ilot Charlot Forez Picardie (IIIe) sont depuis quelques années très perturbés par les nuisances sonores générées par une forte augmentation du nombre de bars et restaurants qui avec leurs terrasses transforment ce qui était un havre de paix (d'autres quartiers sont hélàs aussi concernés) en enfer pour les riverains. Cette mono-activité est très préjudiciable non seulement à la qualité de vie, mais également à la valorisation du quartier (voir les tristes exemples de place du Marché Sainte Catherine (IVe) ou la rue Jean-Pierre Timbaud (XIe)).

    L’ouverture du Carreau du Temple par la succession rapide des manifestations d’une semaine à l’autre génère dorénavant très tôt le matin de fortes nuisances dues au mouvement des camions et autres véhicules pour le montage et démontage lesBien cordialement, installations. Certaines manifestations intérieures, concerts notamment, sont intolérables par le niveau émis des nuisances sonores.

    Le Maire du IIIe a annoncé en réunion du CICA le 30 juin dernier (notre article du 2 juillet 2014) que des erreurs de démarrage avaient pu être commises mais qu'un cahier des charges rigoureux propre à chaque manifestation empêchait désormais d’installer tout matériel le matin avant 6H00. Pourtant à cette heure là beaucoup d'habitants dorment encore et puis qu'en est il des règles de démontage ?

     Img4_grand_445_20La terrasse serait située à cet angle du bâtiment couvrant 200 m² !

     

    Les riverains sont particulièrement choqués d’apprendre que la Mairie de Paris elle-même envisage d’accorder son autorisation pour la création d’une nouvelle et très importante terrasse avec contre terrasse sur un espace libre situé à l'angle rue Picardie/Forez/Perrée devant le Carreau du Temple géré par une Société Publique Locale présidée par Pierre Aïdenbaum.

    La consultation publique menée en 2004 pour le futur du Carreau du Temple et le projet ne faisaient aucune référence à une activité de débit de boissons. Or, depuis peu, le constat est frappant de voir l'évolution de la cafeteria initialement prévue en sous sol se transformer en restaurant au niveau rue, et maintenant, avec l’attribution d’une licence IV en Avril 2014, en débit de boissons, avec le projet de s’agrandir avec une terrasse qui occuperait environ 200 m2 d’espace public ! Ce qui est considérable !

    Où sont les assurances données aux habitants par écrit le 23 janvier 2014 qu’il n’y aurait pas de terrasse à la suite du vœu émis par le Conseil de quartier des Enfants Rouges puis de vive voix lors d'un entretien avec plusieurs représentants des habitants dans le bureau du Maire le 11 février 2014 ? Quid enfin de l'intérêt porté à une pétition qui a rassemblé 76 signatures ?

    "Vivre le Marais !" s'associe au collectif de riverains qui se mobilise afin d'éviter cette nouvelle nuisance. Ils devraient demander à rencontrer le Maire dont ils ne comprennent plus la position sur ce type de sujet, lui qui avait obtenu avec les riverains eux-mêmes  la fermeture des deux établissements bruyants juste en face de celui qui aujourd’hui demande une terrasse.

    Comprenne qui pourra ?

    Dominique Feutry

     

    Post-scriptum du 11 juillet : Pierre Aidenbaum, Maire du IIIe, nous a demandé de publier la réponse qu'il a adressée à "Vivre le Marais !" après avoir pris connaissance de cet article. Sa position consistant à ne pas accorder de terrasse nous réjouit ainsi que les riverains du Carreau du Temple.

     

    "J’ai bien pris connaissance de votre article intitulé « le projet de terrasse du bar restaurant du Carreau du Temple met le quartier en émoi » publié le 8 juillet sur le blog Vivre le Marais. A cet égard, je vous fais part de mon étonnement de constater que vous vous faites le porte-parole de « rumeurs » ; peut-être auriez-vous pu vous renseigner auprès de moi avant de publier ce billet qui est en outre la reproduction parfaite du courrier du collectif Picardie-Forez.

    Permettez-moi de déplorer l’utilisation de ce procédé quelque peu regrettable.

    Pour votre parfaite information, ainsi que celle de vos lecteurs, je vous confirme que je n’ai jamais donné d’autorisation de terrasse pour l’exploitation du bar du Carreau du Temple.

    Je vous remercie de bien vouloir publier ma réponse sur votre blog. 

    Bien cordialement,

    Pierre Aidenbaum

    Maire du 3ème arrondissement "

     

  •  Tour_st_jacquesLa Tour Saint-Jacques et le Square 39 rue de Rivoli (IVe)

     

     
    Les visites de la Tour Saint Jacques viennent de reprendre avec l’arrivée de l’été. Cette immense tour gothique flamboyant située au cœur du square du même nom 39 rue de Rivoli (IVe) constitue le dernier élément de l’église Saint Jacques de la Boucherie détruite à la Révolution.

    Il est difficile de connaitre exactement la date d’origine de la première construction effectuée en ce lieu. Trois niveaux de constructions ont été trouvés sur l’emplacement de l’église détruite sous la Révolution. Il semble qu’une église ait été édifiée sur l’emplacement d’une chapelle à cheval sur les XIe et XII siècles. Sans doute remaniée durant le XIVe siècle, elle possédait les reliques de Saint Jacques dit le Majeur ce qui en faisait un lieu de pèlerinage. C’est le roi Charles VI qui autorisa la corporation des bouchers installés alors sur son pourtour à fonder leur chapelle à l’intérieur de l’église d’où son nom « de la Boucherie ». L’église ne fut réellement consacrée qu’en 1414.

    StjacquesbouchGravure représentant l'église Saint-Jacques de la Boucherie (IVe)

     

    Le clocher, c’est-à-dire la tour actuelle, fut installé plus tard au début du XVIe siècle. Sa partie supérieure est très ouvragée et contraste avec la simplicité de sa base. Elle est alors surmontée d’une plate-forme avec quatre animaux ailés sculptés représentant les évangélistes et sur laquelle est posée une statue géante de Saint-Jacques (6 m) qui fut renversée à la Révolution sous les applaudissements des parisiens présents. La tour culminait alors à 55 m. Il est utile de souligner que jusqu’au règne de Louis XII, le prédécesseur de François Ier, qui le supprima, l’église jouissait du droit d’asile, ce qui protégeait les condamnés de la justice royale. Ce droit fut malheureusement plusieurs fois violé.

    Ainsi que nous l’avons écrit dans un article du 26 février 2013 de nombreux personnages importants de la finance, des nobles, des marchands, des bouchers se firent inhumer dans cet édifice, à commencer par Nicolas Flamel (il avait financé un des portails) ou Jean Fernel le médecin de Catherine de Médicis.

     

    Tour_St_Jacques01Lion ailé figurant Marc au haut de la Tour et les détails de la dentelle de pierre se trouvant au-dessous

      

    En 1797, l’église et la tour sont déclarés biens nationaux et vendus à un dénommé Dubois qui en fit une carrière. Heureusement le contrat de vente interdisait de détruire la Tour. Mais comme elle servit de fonderie de plomb de chasse, ce qui ne plaisait guère à certains habitants, ceux-ci poussèrent la Ville de Paris à la racheter, ce qu’elle fit en 1836. Elle acquit par la suite aussi en 1852 le terrain autour où avait été construit par les héritiers Dubois un grand marché de vêtements et de linge avec ses ruelles et son organisation qui fonctionna pendant 28 ans. C’est ainsi qu’est né le square actuel, la restauration notamment de la tour très abîmée est confiée à Théodore Ballu. Plus près de nous, en 2007, la Ville de Paris a entrepris une importante restauration des lieux.

    Qui imagine aujourd’hui l’opulence, liée à la richesse de la coporation des bouchers, qui a pu régner dans cette paroisse, le curé était alors un personnage très important. Les paroissiens étaient si nombreux que l'on rapporte que certains suivaient les offices à l'extérieur. Se représente t-on les rassemblements au pied de l'église pour le  pélerinage de Saint-Jacques de Compostelle ? Sait-on que la Tour a servi aux expériences barométriques de Pascal (sa statue est à la base de la Tour)  ? Enfin pouvons-nous concevoir que le clocher était équipé d’un carillon de 12 cloches, avec son carillonneur, la plus grosse cloche étant prénommée le « Gros Jacques » .

    Dominique Feutry

     

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    Viewmultimediadocument 1Cette affiche est une bonne chose mais est-ce suffisant pour combattre les incivilités qui explosent ?

     

    Le dernier Conseil de Quartier Saint-Gervais qui s’est réuni avant les vacances d’été, a apporté des informations intéressantes en matière de propreté. Ainsi la mairie du IVe a confirmé sa volonté d’agir afin qu’une proposition de loi puisse être déposée visant à réglementer la distribution des flyers et l’accrochage des cadenas dans le prolongement des vœux formulés par le conseil d’arrondissement.

    La solution à la prolifération des flyers passe en effet par un changement du code de l'environnement. Actuellement, le dépôt de prospectus est interdit sur les biens "immeubles". Il ne l'est pas explicitement sur les bien "meubles", notamment les voitures. Il suffit de spécifier que l'interdiction s'applique aux biens immeubles et meubles. La police et la mairie pourraient dès lors sanctionner un comportement des donneurs d'ordre qui exploitent un vide juridique. Nous l'avions envisagé en 2010/2011 mais le parlement – de droite – n'avait aucun intérêt à cette époque à faire droit à une demande de la mairie socialiste de Paris. La situation a changé depuis, les élus doivent s'en saisir.

    Le 1er Adjoint Julien Landel a indiqué avoir demandé à la Direction de la Propreté d’accroitre les passages pour enlever les poubelles plastiques durant la belle saison et de prévoir un passage supplémentaire le soir durant le week-end.

     

    6a00d8341d8a0f53ef01a3fce8ebda970b-500wiUne débauche de flyers

     

    Ont été annoncées aussi :

    – La fin des travaux de la rue de la Verrerie à la mi-juillet qui se traduira aussi par la remise à plat des horaires de livraison du BHV.

    – L’action menée par la mairie du IVe afin de trouver une solution relative aux maraudes devant le magasin Franprix situé près du terre- plein Saint-Paul.

    – La réflexion en cours concernant la place du Marché Sainte-Catherine.

     Un échange intéressant a porté sur les incivilités (déjections canines, épanchements d’urine, dépôts sauvages et amas de poubelles) rencontrées dans le quartier. Une campagne de communication est annoncée afin de toucher les commerçants comme les habitants et les visiteurs. Un diagnostic est en cours à la mairie d’arrondissement.

    Enfin est soulevée par les riverains « l’accélération de l’aspect mercantile de la rue des Francs Bourgeois provoquant sa sur-fréquentation », entrainant la disparition des commerces de proximités. Il y a indéniablement un fort mécontentement et il est souhaité que la mairie du IVe dresse un bilan des dimanches piétonniers de la rue et qu’elle le communique. A contrario la rénovation de la Société des Cendres en magasin de vêtements est saluée comme une réussite en matière de réaménagement.

     

    LLa circulation sous toutes ses formes devient difficile rue des Francs-Bourgeois(IIIe et IVe)

     

    La question des locations saisonnières et la gêne que celles-ci entraînent est évoquée,  les avis sont évidemment partagés entre ceux qui louent et ceux qui en subissent les nuisances.

    Ce conseil de quartier a mis une nouvelle fois en exergue les sujets sur lesquels "Vivre le Marais !" mène son action, sans oublier que le problème le plus aigu reste l'occupation du domaine public et les attroupements autour du carrefour Archives/Ste Croix. Les autorités ne peuvent plus différer et doivent désormais aller au-delà des simples déclarations en prenant ou en aidant à prendre les mesures adéquates afin d’améliorer la qualité de vie des habitants.

    Ce sont des actes que nous attendons désormais.

    Dominique Feutry

     

     

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    Vue de l'Hôtel de Beaubrun prise devant le proche 19  rue Michel le Comte (IIIe) 

     

    Enchâssé entre le 19 de la rue Michel Le Comte (IIIe) et l’arrière du Jardin Anne Franck, auquel on accède par l’impasse Bertaud (IIIe), se trouve le bel Hôtel de Beaubrun. D’aspect très sobre presque strict, cet ancien hôtel particulier des XVIIe et XVIIIe a fait l’objet d’une restauration très importante qui s’est achevée il y a quelques mois afin d’abriter le siège d’une société de promotion immobilière, Emerige, dirigée par son propriétaire Laurent Dumas dont certains se souviennent qu’il a racheté la célèbre CFOC (la Compagnie Française de l’Orient et de l’Occident).

    La rénovation qui a duré un an est intéressante car elle intègre le contemporain tout en respectant l’architecture du lieu, la maîtrise d’œuvre ayant été assurée par un architecte en chef des Monuments Historiques pour les parties extérieure. L’architecte d’intérieur François Schmidt s’est vu confier les parties intérieures afin qu’elles puissent accueillir des œuvres d’art contemporain. Emerige en effet encourage, au travers d’opérations de mécénat, l’art et les artistes actuels.

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    Le jardin aménagé à l'arrière de l'Hôtel,  adjacent au jardin Anne Franck. Au fond  Beaubourg.
     

    Nous ne savons pas grand-chose sur l’histoire de l’Hôtel pour lequel la documentation est maigre. A-t-il appartenu aux peintres  Henri de Beaubrun (1603-1677) ou à  Charles de Beaubrun (1604-1692) à qui l’on doit des portraits de la reine et des dames de la cour et qui est inhumé dans l'église Saint-Eustache toute proche ? Rien n’est sûr car lors du classement en 1961 des façades sur rue et de la cour ainsi que les toitures, il est indiqué « Immeuble dit hôtel de Beaubrun ». Caché derrière un haut mur et une imposante porte cochère, l’Hôtel surprend par son grand classicisme et son côté « racé ». Les sculptures sont rares. L’escalier dont l’accès se trouve sur le côté après avoir franchi quelques marches est joli mais simple et nullement grandiloquent, sa ferronnerie est travaillée mais sans excès comme les garde-corps des fenêtres. 

      93-000750-02 Henri de Beaubrun et son cousin Charles de Beaubrun (RMN Château de Versailles)

      

    Cette restauration est réussie car elle a essayé de faire en sorte que la modernité n’empiète pas trop sur le passé. Dommage que cet ensemble de grande facture côtoie la partie de la rue Michel Le Comte dont nous avons dénoncé encore récemment le mauvais état général (article du 13 mai 2014).

    Dominique Feutry

     

  •   Carreau-du-temple_pics_809Une salle du Carreau du Temple (IIIe) pouvant servir à l'exercice du sport

     

    Le Maire du IIIe arrondissement, accompagné d'autres élus, réunissait ce 30 juin, dans le cadre du CICA (Comité d'Initiative et de Consultation d'Arrondissement), les associations afin de les informer de la future "utilisation du Carreau du Temple".

    Après un bref historique sur cette importante rénovation et la présentation du nouveau Directeur Général Alain Herzog qui fut pendant 4 ans à la tête de la Gaieté Lyrique, l'organisation des créneaux réservés du Carreau pour l'utilisation des salles est ensuite détaillée.

    Nous apprenons que 160 demandes ont été reçues d'associations sportives diverses de la capitale et que seules 48 ont pu être satisfaites, sachant toutefois qu'il a été tenu compte du Gymnase de la rue Michel Le Comte et de l'Espace Sylvia Montfort rue Elzévir. 67 créneaux scolaires ont été par ailleurs attribués, non plus dans ce cas par la Mairie du IIIe, mais par la Direction de la Jeunesse et des Sports. Un "comité de suivi" s'assurera de la conformité des utilisations par ces associations en lien avec le contenu de leur dossier de demande initiale. Il est rappelé que les créneaux ne sont attribués que pour un an. Il a été souligné enfin combien chaque demande avait fait l'objet d'une sélection très poussée en tenant compte de critères spécifiques (nature de l'activité, qualité de l'offre, tarifs sociaux pratiqués, proximité …).

     Carreau-du-Temple-intérieur-halles-_-630x405-_-©-Fernando-Javier-Urquijo-Studio-Milou_block_media_bigIntérieur de la halle du Carreau du Temple

     

    Incidemment au cours de la séance de questions/réponses des participants ont souligné le bruit lié aux manifestations organisées tel le récent défilé Yves Saint Laurent, bruit qui rejaillit sur la vie des riverains. Le Maire du IIIe a répondu qu'en phase de démarrage des erreurs qu'il s'évertuait à corriger avaient pu être commises. Toutefois en exigeant désormais un cahier des charges propre a chaque événement, des règles telle celle par exemple de ne rien installer avant 6h00 du matin ont été instaurées. Mais pour les habitants c'est le démontage qui pose le plus de problème en termes de bruit et d'encombrement. Cette phase qui doit aussi être encadrée même si chacun comprend que ce lieu rénové contribue désormais au rayonnement de Paris. Pierre Aidenbaum a répondu que le stationnement autour du bâtiment devait être revu et qu'une réflexion allait être menée sur des aménagements ad hoc.

    Rendez-vous pour une réunion de bilan dans un an.

    Dominique Feutry

     

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    6a00d83451e28969e200e5503260a78834-800wiLa Fontaine de Joyeuse encore en  eau avant son arrêt (photo Véronique M)

     

    La jolie fontaine au nom évocateur « Fontaine de Joyeuse » 41 rue de Turenne (IIIe) dont nous avions rappelé l’histoire de son installation dans un article du 8 avril 2013 semble à nouveau mal en point.

    En arrêt depuis plusieurs mois, elle n’est plus en eau et semble sans vie, sans voix, car aucun bruit ne signale sa présence. La saleté s’est installée sur son pourtour et dans son bassin !

    Comment se fait-il, alors qu'en ces premiers jours de l’été les fontaines devraient fonctionner à plein régime, que celle-ci soit à l’arrêt depuis si longtemps. Il semblerait que des fuites en soient la cause et que la responsabilité ne soit pas très bien définie. Est-ce la copropriété de l’immeuble qui abrite la fontaine ou est-ce la Ville de Paris à qui incombe l’entretien ?

    Les vacances d’été débutent et les touristes fort nombreux à cet endroit, ainsi que les passants risquent d’ignorer la fontaine pourtant intéressante et s’il se faisait qu’ils la remarquent, alors ils se demanderont pourquoi elle s’est tue ?

    Il est urgent que les autorités se penchent sur ce dossier au demeurant sans doute assez simple à régler. Il ne faut jamais négliger les détails dit-on, car ils laissent souvent une impression générale qui peut être fâcheuse pour ceux qui ne les règlent pas.

    Dominique Feutry