Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Cadre de Vie, Environnement

  • Photo 2Des palissades installées pour des travaux le long des magasins du BHV rue des Archives (IVe) (Photo VlM!)

     

    Des palissades ont été installées tout le long de la rue des Archives, entre la rue de la Verrerie et le Square Sainte Croix de le Bretonnerie (IVe), à l’endroit où se trouvaient auparavant des commerces, tels l'agence de voyages du BHV, le Daily Monop' et la boutique éphémère Marc Jacobs (voir notre article du 21 février 2014).

    Ces palissades qui annoncent de travaux importants sont le prolongement de la mue qui touche le BHV Marais depuis quelque temps. L’enseigne qui est muette sur ces 4 boutiques (de 50 à 120 m2) dont le groupe Galeries Lafayette est propriétaire, devrait en fait ouvrir à cet endroit (fin 2014 ou début 2015 ?) des « shops in shop », c’est-à-dire des points de vente réservés à une marque situés dans ce cas, non pas à l'intérieur, mais à l’extérieur du magasin principal. Ces commerces sans doute de luxe seront occupés par des grandes marques (les contrats seraient en négociation). L’ouverture de la boutique éphémère Marc Jacobs constituait un test pour implanter le concept à cet endroit (notre article du 18 octobre 2013).

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    La vitrine du magasin éphémère Marc Jacobs telle qu'elle se présentait avant les travaux

     

    Parallèlement une réflexion serait aussi en cours sur l’évolution du BHV Homme. La cour, côté rue du Temple, qui précéde l'accés de ce magasion dédié à l'homme d’ailleurs fait l’objet d’un réaménagement plus convivial. Les rumeurs font état d’autres projets pour 2016 relatifs à d’autres immeubles dont le groupe est propriétaire dans le même secteur géographique… Une fondation d’art contemporain créée par les Galeries Lafayette va bientôt s’installer 9 rue du Plâtre (IVe) (voir notre article du 7 novembre 2013).

    Ces transformations peuvent interpeller car le quartier est en train de changer rapidement de visage sous nos yeux. Certains n’hésitent pas à parler d’ « évolution vers le très chic et le très snob ». Populaire et surtout occupé par des artisans et des commerçants traditionnels dans les années 60 et 70, le Marais est en mutation depuis lors, ce qui a pour effet de rebattre périodiquement les cartes afin d’accompagner la nouvelle population qui y est installée et qui le fréquente …

    Dominique Feutry

     

  •  Download 2Un bar de la rue des Archives (IVe) vers 01h00 du matin le 29 juin avec force sonorisation et projecteurs

     

    La version 2014 de la « gay pride », dont le parcours n'emprunte pourtant pas les rue du Marais, n'a plus rien de commun avec la convivialité en faveur de la communauté homosexuelle qui avait présidé à sa création.

    Comme pour la "fête de la musique" (article du 16 juin 2014), plusieurs établissements de la rue des Archives, de la rue du Temple et de la rue au Plâtre nous ont été signalés par les riverains comme particulièrement bruyants et cela dès le début de la soirée.

    Saisir le prétexte de la fête, qu'il s'agisse de la "fête de la musique",  de la « gay pride » et sans doute prochainement, de la fête du 14 juillet, pour transformer ces événements en tapage nocturne, en attroupements bruyants et en cascades de bière à des fins de revenus faciles est un dévoiement qui à terme tuera l'événement car il le dénature. C'est dommage, pitoyable et égoïste.

     

    DownloadAu même moment un autre bar voisin très bruyant où apparait nettement un nombre effarant de canettes de bière au sol, d'autres sont abandonnées sur le toit des voitures

     

    L'anarchie règne, le bruit est démultiplié par les sonos installées par ces établissements et par les "clients" sur les trottoirs qui vocifèrent à qui mieux-mieux jusque tard dans la nuit. Cela devient préoccupant. Tout est en effet prétexte pour mettre en avant telle ou telle animation débridée, interlope, jusque tard dans la nuit. Que dire aussi de la montée inexorable de l'alcoolisme qui en découle…

    Au petit matin, les habitants sont réveillés par les camions-ramasseurs de toutes les saletés (éclats de verre, canettes, flyers en abondance, bouteilles en verre ou plastic vides, mégots, déjections, etc…), et le nettoiement des chaussées et trottoirs. Cela coûte de plus en plus cher aux contribuables qui résident dans le quartier, au mieux ce sont les établissements -et donc leurs clients-usagers- qui devraient régler la facture. La mairie de Paris doit y réfléchir sérieusement car c'est inique et elle recherche des recettes.

    Les autorités doivent aussi commencer par faire respecter la réglementation, trop souvent et facilement ignorée. Le non-droit qui s'est installé a ses limites !

     

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    6a00d83451e28969e200e5503260a78834-800wiVue de l'ensemble école Saint-Merri (IVe), bassin et sortie de voie rapide rue du Renard(IVe)

     

    En écho à ce que nous avions annoncé dans l’article du 14 juin dernier relatant les futurs aménagements de la rue Rambuteau, des précisions ont été apportées lors du Conseil de Quartier Saint-Merri qui s’est tenu le 25 juin à propos des premiers travaux qui devraient être engagés devant l’école du même nom.

    Ce sujet a été le principal thème abordé pour lequel l’avis du Conseil, auquel assistait le Directeur de l’Ecole Saint-Merri, est sollicité. Le bassin sur le côté, à l'embranchement de la rue Saint-Merri,serait rogné en partie et sur son emplacement un trottoir serait créé, en arc de cercle, pour une meilleure sécurité des enfants.

     

    6a00d83451e28969e200e5503260a78834-800wiVue de l'école et de la trémie côté rue Saint-Merri

     

    Toujours dans ce souci d'améliorer la sécurité, le sens de la circulation serait inversé, avec un feu à l’extrémité de la rue, la chaussée y étant élargie pour permettre aux camions de pompiers de tourner dans la rue du Renard. Les participants ont souhaité que le panneau "sens interdit sauf riverains, livraisons, pompiers" soit transféré au nouvel accès des véhicules par la rue du Temple, sans être sûrs que cela soit possible en raison des enfants handicapés qui sont déposés en voiture à l'école. L'autre option, un peu moins chère, élargir les trottoirs sans changer le sens de la circulation, a été très critiquée car les voitures qui entrent dans la rue depuis la rue du Renard ne respectent pas ni le sens interdit, ni la limitation de vitesse.

    Pour l'instant aucune information sur la date de ces travaux qui sont devenus indispensables.

    Le Maire-Adjoint Julien Landel a par ailleurs confirmé que la mairie restait fermement opposée à tout projet de boîte de nuit rue Pierre au Lard et rappelé que le PSMV empêchait désormais toute modification du bâti sur la parcelle qui devait être transformée à terme en jardin …

    Les échanges ont porté aussi sur l’amélioration de l'aspect de la rue Pierre au Lard, surtout dans sa partie longue perpendiculaire à la rue Saint-Merri. L’idée d’un embellissement déjà développé par un toit végétal ne parait pas utile car la rue est calme et sombre. Il semble plutôt nécessaire de trouver un moyen qui permettrait d’éviter sa destination actuelle d’urinoir public ?

     

     

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    ViewmultimediadocumentEcran "Résidents" d'une borne de paiement de stationnement

     

     

    L'information est tombée très récemment, il manquerait 400 millions € dans les caisses de la Ville de Paris pour "boucler " l'exercice 2014! Nous ne commenterons pas les raisons de cette situation inquiétante, même si la baisse sensible des dotations de l'Etat est le plus souvent mise en avant.

    Il n'empêche que si de substantielles économies ne sont pas engagées puis réalisées, alors les Parisiens que nous sommes vont être davantage taxés ! Le mouvement semble même enclenché puisque des annonces ont été faites dans ce sens ces derniers jours, sans doute à titre de ballon d'essai avant de prendre la décision définitive. Il en est ainsi du stationnement résidentiel , son prix considéré bas (0,65 € la journée et 3,25 € la semaine) pourrait être revu à la hausse (restera-t-il gratuit en août ?), de même que le montant des PV pour stationnement illicite, le législateur donnant la possibilité de fixer l'amende jusqu'a 36€.

    Tous les résidents n'ont pourtant pas les moyens de louer voire d'acheter un parking, et dans le centre de Paris, le Marais en particulier, stationner son véhicule est une vraie galère. Nos édiles devraient plutôt faire du lobbying auprès de leurs collègues parlementaires pour relever le montant (36 €) des PV pour les abus relatifs aux terrasses (voir nos multiples articles sur ce sujet).

         Augmentation-du-prix-des-PV-300x199Une foultitude de PV photographiés

     

    Bien entendu le principe d'une saine gestion conduit à restreindre tout d'abord le montant des dépenses à engager, à commencer par les subventions dont certaines sont discutables, accordées à une kyrielle d' associations et dont le montant total atteint des millions d'euros.

    Dans toute entreprise lorsque la trésorerie se tend, alors ce sont les dépenses qui sont regardées à la loupe et des coupes sont opérées sur ce qui parait le moins essentiel, des investissements sont reportés ou supprimés. Qu'en sera-t-il à Paris ? Ne va-t-on pas nous annoncer bientôt une hausse significative de la taxe d'habitation et de la taxe foncière ? La taxe de balayage dont nous avions dénoncé la majoration très forte dans un article du 8 janvier 2013 ne sera-t-elle pas elle aussi à nouveau majorée?

    Impôts et taxes sont certes nécessaires mais il ne faut pas en abuser car l'emballement ferait que le bateau ivre se fracasse alors qu'en le délestant il aurait été davantage contrôlable…

    Dominique Feutry

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    L'entrée du parking de l'Impasse de la Planchette (IIIe) jonchée de détritus, saletés et couverte de tags

     

     

    Depuis plus d’un an, l’Impasse de la Planchette  (IIIe), voir notre article du 12 novembre 2013, est devenue une zone de non droit. Ouvert sur la rue, un espace privé menant à un parking attire les personnes alcoolisées et autres qui se disputent la nuit et de très bonne heure le matin avec force éclats de voix.

    Des discussions entre le propriétaire peu conciliant,  les riverains et le syndic du lieu n’aboutissent pas. Des interventions sont faites auprès du Maire du IIIe arrondissement, la Direction du Logement et de l’Habitat  (DLH). Rien ne  se passe, excepté l’intervention de la Police qui  éloigne pour un temps seulement les personnes habituées à fréquenter le lieu, suite à un courrier de Vivre le Marais alertée par ses adhérents riverains. Après avoir rencontré  M. Aidenbaum et ses représentants plusieurs  courriers seront envoyés au syndic de la parcelle mais  resteront  lettre morte.  En mars dernier toutefois, après dépôt d’une déclaration d’insalubrité par des riverains tant l’endroit est sale,  les services de  la DLH adressent une mise ne demeure au propriétaire.  

     

    IMG_3786On distingue nettement l'espace entre les 2 murs qui pourrait être fermé par une grille

     

    De échanges ont à nouveau eu lieu il y a un quelques semaines à la mairie du IIIe. Après une nouvelle enquête, des riverains dont le gérant de l'hôtel situé 326, rue Saint-Martin somment la personne ayant en charge  l’entretien de ce passage de faire le nécessaire pour le rendre salubre et le fermer par une grille. Au demeurant il lui est fait état des troubles de voisinage générés par l’état de l’endroit. Mais la situation reste au point mort,  rien ne change bien au contraire, les graffitis, la saleté, l’urine font florès, les allers et venues divers et nocturnes de personnes inquiètent et intriguent à la fois les habitants qui n’en peuvent plus mais… alors qu’il nous est répété à l’envie que nous sommes dans un Etat de droit et que chacun peut prétendre à une certaine tranquillité.

    Démunis les riverains ne savent plus que faire ?  Il en est de même aussi pour d’autres habitants dans d’autres rues du Marais. Les témoignages que reçoit  notre association sont nombreux et augmentent au fil des mois notamment en matière de bruit la nuit un phénomène qui est devenu  une des principales nuisances de notre quartier !

    Il faut reconnaître que nous ne sommes plus égaux  devant la loi puisque d’un côté il y a ceux qui vivent la nuit, s’amusent, s’alcoolisent  et n’ont que faire de ceux qui essaient de dormir et de l’autre des règlements et des textes qui ne sont pas appliqués par ceux qui ont pourtant la charge de les faire respecter. Une sorte de société qui fonctionne à l‘envers, oublie ses repères et où triomphe l’égoïsme, le chacun pour soi.

    En ces temps  bousculés advienne donc ce que pourra !!

    Dominique Feutry

     

     

  •  La_joute_des_mariniers-2_denoised Dans "la joute de mariniers" de Nicolas Raguenet, le pont Notre Dame est hérissé de constructions (Musée Carnavalet)

     

    Peut-être que ce rêve, ce retour en arrière diront certains, n’est qu'une utopie ? Mais comme au Moyen Age, comme le Ponte Vecchio ou le pont de Rohan à Landernau et le pont des Marchands à Narbonne, les ponts parisiens pourraient être à nouveau habités. C’est du moins la réflexion qui va être menée dans le cadre d’un appel à projets lancé par la Mairie de Paris. Celui-ci est concomitant à la conférence sur le logement au cours de laquelle sera signé le pacte « Logement pour tous » afin que tous les acteurs concernés s’entendent sur les freins à lever afin de favoriser la construction de logements qui font aujourd’hui défaut.

    L’édification d’ « immeubles ponts » pourrait être effective dans plusieurs arrondissements et pourquoi pas à terme dans le IVe !

    Il faut savoir qu’au Moyen Âge, les ponts étaient bordés de maisons qui causèrent d’ailleurs leur perte. En effet les habitations formaient des encorbellements sur les rivières et le fait de creuser des caves dans les piles des ponts provoquait de temps à autre leur effondrement !

     Rohan Le pont de Rohan à Landernau

     

    La pénurie de terrains à Paris serait ainsi en partie compensée. De belles opérations de promotion en perspective avec à la clé des logements, des hôtels et des commerces. Mais nous n’en sommes pour l’instant qu’au stade de l’étude.

    D’autres idées sont exploitées en parallèle comme celle de créer des "immeubles ponts" au-dessus du périphérique, sujet qui avait été évoqué lors de la dernière campagne des municipales. Mais dans ce cas le bruit conduirait à cantonner la destination des immeubles à des bureaux.

    Ce n’est qu’au printemps prochain que la Mairie décidera selon les résultats de l’étude si elle concrétise dans les faits l’aménagement d’ "immeubles ponts". Voilà une façon inattendue de répondre à la pénurie de logements sauf qu’il conviendra de veiller à ce que promotion ne rime pas alors avec spéculation.

    On peut se demander aussi, une fois de plus, si la ville la plus dense d'Europe et la plus fréquentée du monde doit accueillir encore plus d'habitants et tous les équipements qui en découlent (écoles, crèches, hôpitaux, transports en commun ….)

    Quant à la Seine, elle risque de changer totalement de visage dans les lieux qui seraient retenus.

    Dominique Feutry

     

  • P1010358Fête de la musique à hauteur de l'église et du cloître des Billettes (IVe) (Photo VlM)

     

    La photo témoigne de ce qu'a été la fête de la musique sur cette portion de la rue des Archives. Des décibels assourdissants qui sont le fruit de la compétition que se livrent les débitants de boissons, ont agressé les riverains pendant sept heures, jusqu'à ce que la musique prenne fin comme prévu à 02h00 du matin. Qui pourrait concevoir que ce rassemblement gigantesque était là pour célébrer Euterpe, muse de la musique ?

    En donnant davantage de latitude aux exploitants (deux heures de plus de sono, autorisation de nuit pour tous les bars), la Préfecture de Police doit être prudente car elle crée les conditions d'une opposition encore plus radicales entre les citoyens et les professionnels de la boisson et de la musique amplifiée. Deux lobbies qui font tout pour que les limites soient sans cesse repoussées. Avec quelque succès, hélàs, car le phénomène d'alcoolisation se développe à un rythme inquiétant chez les jeunes et entraine avec lui le marché des instruments de diffusion de musique synthétique, dont on sait à quel point ils menacent leurs capacités auditives.

     Photo-8Ambiance bon enfant en dansant le rock sur les pavés de la cour de l'Hôtel de la chasse et de la nature (Photo VlM!)

     

    Ailleurs cependant, il semble que la musique ait péniblement repris de ses droits. La place des Vosges a fait dans la diversité des formes, des genres et des instruments. Dans le IIIe, il y avait de la sono amplifiée place de Thorigny, où un nouvel exploitant semble avoir décidé de coloniser le peu d'espace libre qui reste ; la brasserie "La Perle" avait sa sono 150 mètres plus loin et répandait une odeur acre de merguez grillées ; à l'angle Charlot-Quatre Fils on pouvait en revanche voir et entendre un groupe d'hommes et de femmes faisant des vocalises ; au carrefour Archives, la brasserie avec sa grande terrasse accueillait un groupe de musique pop-rock, dont la puissance amplifiée laissait  peu de chance de se faire entendre au groupe celtique qui s'est produit avec sa harpe, ses violons et autres instruments naturels, jusque vers 22H00, sur la placette Temple-Haudriettes.

    De l'avis général, il y a eu un peu moins de bruit qu'en 2013. Ce qui est préoccupant aujour'hui, c'est la  concentration monstrueuse de personnes sur quelques sites qui deviennent incontrôlables. De l'avis général, le week-end prochain pourrait être pire encore.

    Le Maire Christophe Girard doit en être marri, lui qui nous écrivait il y a quelques jours : "Je n’ai pas l’intention que perdurent les débordements sur la voirie commune d’un quelconque établissement."

     

  •  ImageLe nom de l'hôtel Dupond 2 rue des Guillemites (IVe) inscrit dans l'embrasure des fenêtres! (photo VlM!)

      

    Curieuse façon de se faire connaître et de se rendre visible.  Dans un article du 4 mai 2014,  nous annoncions l’ouverture d’un nouvel  hôtel  2  rue  des Guillemites  (IVe), l’hôtel Dupond Smith. Nous sommes dans le secteur sauvegardé du Marais et en matière d’enseignes  les règles sont strictes.

    Faut-il pour autant contourner cet obstacle en imaginant de se faire connaitre au moyen d’inscriptions sur les côtés de  l’encadrement des fenêtres ?  C’est pourtant  le choix qui a été retenu par les responsables de l’hôtel sur toutes ses ouvertures y compris celles donnant rue Sainte-Croix de la Bretonnerie.

     

    Image 2Les mêmes inscriptions rue Sainte Croix de la Bretonnerie (IVe) (VlM!)

     

    Ce choix est discutable.

    D’abord est-ce autorisé ? Le bon sens et le bon goût en tout cas le réprouvent.

    Est-ce esthétique ? Là nous répondons sans ambage que non car ce type d’inscriptions aussi sobres soient-elles sautent aux yeux et les agressent (c’est bien entendu le but recherché) et l’harmonie de la façade s’en trouve rompue.

    A la réflexion, l’incongruité du procédé même l’emporte. Nous souhaitons que ces inscriptions disparaissent.

    Dominique Feutry

     

     

  • 800px-Pompidou_Centre_building_technologyL'Hôtel Dieu vu des quais de Seine
     

     Récemment le Directeur Général des Hôpitaux de Paris, Martin Hirsch, est revenu sur le dossier de suppression des urgences de l'Hôtel-Dieu. Sa proposition consiste à rouvrir les urgences pour les patients ne nécessitant pas de soins lourds et d'installer des logements sociaux.

    Le plus vieil hôpital de Paris historique situé au cœur de Paris accueillera donc des patients dits « ambulatoires »,  c’est-à-dire qui ressortiront le jour même. Les personnes âgées, la psychiatrie et les soins de rééducation ne sont pas oubliés dans ce projet. il est cependant réaffirmé que le  "fonctionnement sera  bi-sites avec l'hôpital Cochin" ce dernier devrait accueillir les cas plus lourds.

     

    Entree_Hotel-Dieu_de_Paris

    L'entrée de l'Hôtel Dieu

     

    Mais l’annonce comporte aussi un autre volet, celui des logements sociaux et des services sociaux qui feront partie du « nouveau » projet. Le financement à trouver serait obtenu au travers de cessions ciblées de l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris dont le déficit dépassait 60 millions € l’an passé alors que l’objectif est de le ramener aux alentours de 50 millions € en  2014.

    Sans revenir sur la situation antérieure des urgences (se reporter à nos articles des 14 mai et 8 novembre 2013), ce pas en arrière, façon «  pas d'Echternach »,  est certes un léger mieux pour les habitants du centre de Paris, mais le dossier reste néanmoins à suivre…

    Le Maire du IVe, Chrsitophe Girard, a diiffusé à cette occasion le communiqué de presse que voici.

    Dominique Feutry

     

  •  Strategique-foret

     

    Du 15 au 29 juin la place de l’Hôtel de ville (IVe), comme le jardin éphémère installé l’an passé à la  même époque (notre article du 20 juin 2013), change d’aspect et se transforme cette année  en forêt. En effet, profitant du centenaire de la guerre de 14-18, la Mairie de Paris en lien avec le  Ministère de la Défense , l’Office des Forêts, l’Institut National de l’Information Géographique et Forestière ainsi que France Bois ont imaginé un exposition qui illustre autrement cet épisode de notre Histoire.

    Le Camp retranché de Paris (c'est-àdire les fortifications, telles des tranchées) édifié dans les forêts aux alentours de la capitale a ainsi été reconstitué, de même que les paysages forestiers détruits en prolongeant la réflexion sur les innovations qui depuis lors ont touché le bois et la forêt.  Deux cartes IGN ont été déployées représentant le territoire francilien, l’une abritant le camp retranché de Paris et l’autre le territoire concerné tel qu’il se présente aujourd’hui. Les visiteurs pourront se déplacer sur ces cartes. Bien entendu le parcours est illustré de documents, de photographies d’archives qui permettent de mieux comprendre  ce qui s’était passé lors de ce conflit et ce qu’il est advenu après.

     538x797xaffiche-1914-2014-strategique-foret-hotel-de-ville_jpg_pagespeed_ic_L0igM5lPv5L'affiche de l'exposition

     

    Nous avons remarqué dans cette intéressante exposition que le sujet des bois mitraillés n’était pas mentionné. Il faut savoir en effet qu’après la guerre tous les arbres qui avaient reçu des balles ou des éclats d’obus sont devenus "impropres à la consommation ». Les morceaux de métal incrustés provoquent pendant la croissance de l'arbre l’apparition de trainées noires indélébiles jusqu’au cœur du bois. De plus lors du sciage les lames de scies peuvent être fortement endommagées lorsqu’elles rencontrent du métal.

    Une exposition gratuite à voir care elle est inattendue à cet endroit et sur ce thème.

    Dominique Feutry